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  • Algérie/ Le koursi en héritage

    Par Madjid Khelassi

    On se bouscule au portillon du siège de l’Autorité nationale indépendante des élection (ANIE) et on joue presque des coudes, pour retirer les formulaires de candidature pour les prochaines législatives.

    Plus d’un million deux cent mille formulaires de souscription individuelle ont été retirés, en sus des 4882 dossiers retirés par les partis politiques et les candidats libres, a annoncé le président de la l’ANIE Mohamed Charfi, ajoutant que 1813 dossiers ont été retirés par 53 partis politiques agréés et 86000 à l’étranger.

    Politicmania ou amour du Koursi dispensateur de privilèges? En tous cas, on rue dans les brancards des législatives prochaines.

    1 200 000 formulaire retirés…La conquête de l’espace…politique fait tourner la tête à plus d’un !

    Et fait nouveau dans ces prochaines joutes, les fils des apparatchiks sont de la partie. C’est presque le jeu des 7 familles version politique.

    Hérédité politique? Pathologie congénitale? Le koursi en héritage? Tu seras politicien mon fils…semblent dire les papas has been, toujours camés à l’attrait du pouvoir, à leurs rejetons.

    Mais qu’est ce qui fait courir l’homo algérianus vers le koursi parlementaire ?

    La réponse est aussi tourmentée, que peut l’être la cervelle d’un fils à papa politique, devant le fait de devenir important et succéder au Pater dans l’exercice du pouvoir législatif.

    Exercice zen, presque Yogatique, et dont l’activité principale se limite à lever le bras pour gagner sa vie, le métier de député fait de son féru, un acteur de premier ordre dans le théâtre des chœurs beni- oui oui.

    Qu’a cela ne tienne ! La fascination époustouflée pour les privilèges (salaire, limousine allemande , chalet princier à Club des Pins) compense tout. Y’en a qui vendraient leur âme pour juste accéder au graal du gyrophare laboureur de routes.

    Juin 2021…Les pérégrins des textes de loi post-Issaba sont en route vers le palais Zirout.

    La chorégraphie du bras levé défiera cette fois-ci les lois de la gravitation.

    Les fils succédant aux pères…L’indivision politique sera le nouvel art de vivre politique…dans l’Algérie de l’après – 12 juin 2021.

    La Nation, 05 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: La candidature du SG du FLN rejetée

    La candidature du secrétaire général du parti Front de libération national (FLN), Abou El Fadhl Baadji, pour les élections législatives du 12 juin prochain, a été rejetée par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). c’est ce qu’a indiqué un communiqué de l’instance ce dimanche.

    La décision du rejet de la candidature du SG du FLN a été prise par la délégation de l’ANIE de la wilaya d’Alger, qui ne précise pas les raisons de ce rejet. La décision a été transmise par la même délégation à la représentante du FLN Farida Al Yami.

    Des indiscrétions au sein du FLN affirment que le rejet est dû au fait que le SG du FLN est en situation d’insoumission vis à vis du service national depuis plusieurs années.

    Originaire de M’Sila, Abou El Fadhl Baâdji s’est porté candidat sur la liste du parti à Alger. La liste dans laquelle il s’est porté candidat regroupe des enfants de caciques de l’ex-parti unique.

    Le Jeune Indépendant, 02 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin: les listes indépendantes majoritaires

    Les listes d’indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin 2021, sont supérieures aux listes partisanes, selon les chiffres, communiqués par l’ANIE, actuellement en phase d’examen des dossiers des candidats.

    Avec le dépôt de 1.220 listes d’indépendants et 1.180 listes de partis politiques auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), des politologues s’attendent à voir émerger les contours d’une nouvelle scène politique avec l’apparition de nouveaux acteurs qui ont fait le choix de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane car, selon eux, les partis politiques ont « perdu de leur crédit ».

    Un changement qui, de l’avis de ces analystes, devrait se ressentir dans la future composante de l’Assemblée populaire nationale (APN), longtemps dominée par les partis avec une poignée d’indépendants seulement.

    Dans une déclaration le politiste Mustapha Haddam cité par l’APS l’ a estimé que le nombre élevé de listes d’indépendants, en lice pour les législatives du 12 juin, est la conséquence de la perte de crédibilité des partis politiques, surtout ceux incarnant l’ancien système déchu par le Hirak du 22 février 2019, ajoutant qu’après cette date, ces partis étaient synonymes de « faillite politique ».

    Selon lui, « une nouvelle tendance se dégage des résultats annoncés par l’ANIE à l’expiration du délai de dépôt des listes de candidature : les citoyens désireux de s’engager en politique ne veulent plus le faire dans le cadre d’un parti ».

    Autre fait observé, parmi les indépendants en lice se trouvent d’anciens militants de partis d’opposition boycottant ces échéances, a-t-il relevé.

    Pour le politiste, le second facteur ayant concouru à la forte émergence des listes d’indépendants est l’appel lancé aux jeunes par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les invitants à participer à la vie politique et à adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions crédibles et dignes de confiance.

    Dans son analyse, M. Haddam estime « qu’il s’agit là d’une situation qu’on ne peut dissocier d’un phénomène politique mondial, qui n’est pas propre à l’Algérie uniquement ou aux pays qui tentent autant que possible de consacrer un système démocratique, celui du désintérêt des acteurs de ce domaine des pratiques politiques dans le cadre partisan, en préférant investir la scène politique indépendamment, arguant que cela explique le recul de l’adhésion aux partis politiques en fonction de leurs idéologies. « Ce type d’obédience politique est en voie de disparition », a-t-il soutenu.

    L’analyste politique Brahim Zitouni voit, quant à lui, dans le progrès réalisé dans les listes indépendantes au détriment des partis traditionnels, aux expériences mitigées lors des échéances électorales organisées par l’Algérie, un aboutissement « logique » de ce qu’il a qualifié « d’éclatement des partis politiques après leur érosion auparavant sous un régime politique désormais synonyme de corruption ».

    Le Hirak populaire déclenché le 22 février 2019 a changé la donne concernant la gestion de la vie politique nationale, « les anciens acteurs se trouvant de ce fait délégitimés », une situation ayant impliqué de prime abord une refonte totale du système politique, marquée initialement par l’émergence d’acteurs préférant la participation à la vie politique via des listes indépendantes, loin de toute bannière partisane, a-t-il fait remarquer.

    Le nombre des listes de candidature aux législatives du 12 juin prochain s’est élevé, après prolongation du délai de dépôt des dossiers de candidature de cinq jours supplémentaires, à 2.400 listes, dont 1.180 listes de partis politiques et 1.220 listes d’indépendants, soit un écart de 40 dossiers. Le nombre des candidats pour la Chambre basse du Parlement s’est établi à « 24.214 ».(Avec APS)

    Algérie1, 01 mai 2021

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  • Contribution : Exécrable duperie des partis «démocrates» adeptes des «quotas d’élus»

    Par DJERRAD Amar

    Le comble est qu’ils se disent des « démocrates », pour des « élections libres et démocratiques », pour le « choix réel du peuple », pour la « liberté d’expression » ! Rien de tout cela n’existe, quand cela arrive, ni dans leurs faits et gestes, ni dans leur culture, ni même dans leur conscience !

    « C’est nous les ‘‘députés’’ ou nos proches »

    Leur credo caché pour les législatives « c’est toujours nous les ‘‘députés’’ ou personne ». « Nous » c’est « eux » les dirigeants de ces partis ou leurs proches et «personne» c’est leurs militants qu’ils manipulent, trompent, en se jouant d’eux à longueur d’année, voire de décennies, à qui ils ne laissent aucune chance d’atteindre ces postes de responsabilité bien rémunérés ! Ils laissent, alors, la candidature à la députation en « suspend » en attendant l’arrivée de leurs proches au lieu de leurs « militants » qui peuvent « avoir des ailes ».

    Il a fallu, paradoxalement, qu’une nouvelle loi électorale soit adoptée, dans le sens pourtant qu’ils souhaitent, annihilant toutes les vilenies, filouteries ou tricheries que comporte la/les précédentes pour que ces partis « démocrates », qui se prétendent les chantres de la démocratie et des libertés, montrent leur véritable visage, leur réelle croyance, leur cupidité et leurs objectifs !

    Les premiers à être abusés sont leurs militants à qui l’on a fait croire qu’ils jouent un rôle utile et constructif pour une Algérie qui doit être, par eux, au diapason des nations modernes démocratiques ! Rien de cela n’est vrai ! Ils bossent en fait pour leur confort et celui de leurs proches et aussi pour celui de leur clan en tant que dirigeants d’un rassemblement politique, qu’ils nomment « parti ». Leurs « militants », ne sont que serviteurs, à leur service exclusivement ! Un faire-valoir !

    Vote « Nominatif » contre « Quotas d’élus »

    Voici les raisons les plus visibles que les citoyens et leurs « militants » connaissent :

    · Parce que la nouvelle loi banni les « quotas d’élus », qui favorise les « têtes de listes » où ils sont les premiers à se positionner, remplacée par le vote « nominatif », qu’ils refusent d’engager leur parti dans les élections. Ainsi, ils ne laissent aucune chance et possibilité à leurs militants d’évoluer, d’être candidats pour ce niveau de responsabilité : les « législatives » et donc d’être députés ! « La députation c’est pour nous ou pour personne ! ». Nous parions, en revanche, qu’ils engageront leur parti pour les élections locales et de wilayas, sans aucun doute, pour ne pas se retrouver seuls dans leur direction (en représentant d’eux-mêmes) !

    · Parce que la nouvelle loi exclue, par le bannissement des « quotas » et des « têtes de listes », toute possibilité de marchandage des premières places qui se « vendaient » à coup de milliards de centimes, que certains de ces partis, coupés d’une « source » importante d’enrichissement, trouvent non rentable et donc inutile d’engager leur parti.

    · Parce que la nouvelle loi exclue de la candidature ceux qui ont cumulés deux mandats, c’est-à-dire toujours « eux » les dirigeants, dont la plupart, pourtant, jouissent d’une confortable retraite en tant qu’ex député de l’APN, qu’ils refusent, par cupidité, à leurs militants de les remplacer ou de reprendre le « flambeau », comme ils le rabâchent dans leur propagande. Un « flambeau » jamais concédé !

    · Parce que, leur projet d’une « phase de transition » – incongrue, anti-démocratique, sans vote du peuple, en contradiction avec la Constitution et les règles universelles – a échoué, avec de surcroît, une lamentable et honteuse mise à nu de leurs faux principes, qu’ils s’évertuent, dans la peine et l’humiliation, de cacher leur incompétence, leur tare et leur échec, en bombant le torse dès qu’une élection est en vue, pour la refuser comme expression et gage d’une force encore influente dans la société !

    · Parce que la nouvelle loi électorale, plus libre et démocratique, risque fort de confirmer leur encrage réel dans le paysage politique et associatif, représentation faussée depuis des années – avec leur assentiment pour les « quotas de sièges » qu’ils accaparent pour eux – qu’ils négligent leurs principes ! Principes trompeurs, altérés, «rabâchés » des années durant aux citoyens, et surtout à leurs militants qui s’avèrent n’être qu’une matière malléable, au mieux des pions au service de leurs propres intérêts !

    · Parce que la nouvelle loi, par le choix « nominatif », risque de montrer que ces « leaders » de partis, qui se mettent en tête de liste, n’ont pas de crédibilité auprès du peuple !

    Clan des dupeurs et « nouvelles générations »

    Il y a bien sûr des partis et des groupes de citoyens indépendants et patriotes, ayant compris les enjeux stratégiques, la manipulation des clans hostiles qui cherchent leurs intérêts, sinon par la déstabilisation, qui ont trouvé dans les nouvelles élections, sous les nouvelles règles réellement démocratiques, une occasion inespérée, depuis l’indépendance, pour les nouvelles générations (souvent exclues), de changer fondamentalement le mode de gouvernance en prenant les rênes du pouvoir suivant les règles universellement admises. Ce sont eux qui pourront mettre un terme à une gouvernance obsolète, menée par des acteurs, cupides, fumistes, fourbes et désuets ! En plus du vote nominatif, observons ce petit détail : même en cas d’égalité des voix, la nouvelle loi valide (ou confirme) le « plus jeune » et non le « plus vieux » !

    Notre génération est en retraite depuis au moins huit ans et nous constatons que certains, toujours les mêmes avec aussi quelques « aînés », continuent à « tripatouiller » dans les coulisses et arcanes du pouvoir, de l’administration, des entreprises et des partis, sans respect aux « jeunes » (même de… 40 ans) souvent plus diplômés qu’eux à qui ils ne laissent aucun espoir pour évoluer !

    A ces « jeunes » (de 30 à 50 ans), l’occasion leur ait donnée de façon légale et légitime, de décider pour leur pays en prenant le pouvoir, grâce à ces nouvelles règles qu’imposent les nouvelles lois de la République ! Qu’ils n’attendent pas ! Que ce soit pour les législatives, les APW ou les APC !

    Des coalisés «démocrates» pour «phase de transition» sans vote

    Ces « jeunes » doivent savoir que ces milieux obscurs, hypocrites et cupides ne cherchent que leurs intérêts et celui de leur clan ! Pour cela, ils utilisent tous les moyens de propagande et de désinformation pour tromper le peuple en particulier les jeunes. Le plus usité est celui de faire croire que sans eux tout est illégitime ! Le Président est « illégitime », car « mal élu ». La même rengaine pour la nouvelle Constitution ! Ce clan « coalisé » a appelé aux boycotts et devant son échec, il a décidé de lancer la propagande qui consiste à considérer que tout est « illégitime ». Il se hasarde à justifier cela par le nombre « d’abstentions » en comparaison avec le nombre de votants ! Comme si les non-votants sont des voix qui lui appartienne, lui permettant le culot de décider ce qui est « légitime » ou pas ; un comportement analogue à celui des islamistes de l’ex Fis avec leur « licite et illicite » ! Les « non-votants » ne sont pas des voix ‘comptabilisables’. C’est mesquin et absurde d’en suggérer la paternité ! C’est ainsi dans tous les pays démocratiques du monde ! Ce clan « coalisé » doit se considérer connaitre mieux que quiconque les lois et règles, dont internationales, en matière électorale ! C’est parce son souhait d’une « phase de transition », illégale et anticonstitutionnelle, en plus sans vote du peuple – qu’il veut diriger par un trio (dont certains emmargent à la NED) qui « tombe du ciel » – n’a pas abouti, qu’il a décidé que tout est « illégitime ». Pour ces gredins, cette « phase » doit être plus « légitime » et plus « légale » qu’un Président élu démocratiquement, librement, en conformité avec la Constitution ! A la limite, même si cette voie est validée, ils seront les premiers à fustiger le « pouvoir » en cas d’échec ! Il se trouve que c’est ce camp, par hypocrisie, incompétence et paresse, qui refuse toute participation, qui sonne les trompettes du malheur !

    Des voyous attentent aux libertés de voter et de choisir en Kabylie !

    Il y a, cependant des événements sérieux que ces « démocrates » de pacotilles évitent et cachent, mais que le monde connait (les vidéos le prouvent). C’est les actes de violences, surtout en Kabylie, contre la population qui veut voter ! Cette population a été forcée – comme dans leurs crasses habitudes, par la violence – à ne pas aller voter en l’obligeant à les suivre, sans discussion, dans leurs voies « démocratiques ». Les ont-ils empêchés d’attenter aux libertés de voter et de choisir ? Du moins ont-ils condamné ces actes de voyous ? Ne fallait-il pas, pour garder l’honneur de « démocrate », leur dire simplement de boycotter, de voter « non » ou « nul » au lieu de guetter le résultat des menaces pour « s’approprier » les non-votants comme « voix » ? Bien-sûr que non ! Tant que cela arrange leurs objectifs ! Est-ce des valeurs de « bons démocrates » ou de l’aliénation ? On comprend parfaitement leur réticence, voire refus, de toute élection (en particulier législatives) surtout après que le Président Tebboune ait annoncé le bannissement des «quotas d’élus » !

    Drôles de « hirak » contre l’Armée et ses « services » !

    A notre sens, le train des changements est bien parti sans eux qui continuent à cogner pied-nu contre un mur ! Leur choix de la pression par des pseudos-hirak sans envergure est non seulement sans aucun effet, mais en plus propagateur du virus Covid 19 que les meneurs et leurs proches évitent tout en envoyant des abrutis, par leur propagande, au danger ! On les a vus ‘‘débarquer’’ en marge, avec leur « escorte », pour 10 mn le temps d’une vidéo et quelques cris puis disparaître ! Leurs « négativisme et oppositionnisme » – refusant systématiquement tout dans une apparence théâtrale – ne sont que slogans politiques abrutissants qui mènent toujours à l’impasse, voire à la disparition !

    Parce qu’ils se ressemblent qu’ils s’assemblent pour le même objectif. La plupart des voyous rémunérés à chaque sortie ou des meneurs payés à la semaine. Tous jouent la grosse gueule. Il n’est pas évident que leurs manipulateurs poussent la provocation aux limites rouges sans un financement fort et motivant de milieux et d’organisation encourageant la « printanisation ». Mais tout finit par se découvrir ! Les slogans de ces pseudos-hirak sortent du «pacifisme» et «civisme» du hirak originel ! Contrairement au véritable des débuts, ceux-là, à l’opposé, s’attaquent carrément à l’Armée Nationale et ses services de sécurité.

    Nous pensons que la quasi-majorité des citoyens, ont saisi leurs jeux exécrables de manipulation et de tromperie et qu’il leur appartient, en dernière instance, de décider eux-mêmes dans la confiance et la compétence ce qui est dans leur intérêt et celui de leur pays, loin des tambourinements annonçant le malheur ou du chant des sirènes !

    A. D.

    Les opinions exprimées dans cette thèse n’engagent que leur auteur

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  • Algérie/ 19 partis admis à l’épreuve des signatures –

    Le processus électoral a bouclé une autre séquence et pas des moindres, la redoutable épreuve de collecte des signatures qui est arrivé à son terme définitif hier soir, après avoir été prolongée de cinq jours par le président de la République. L’occasion pour le président de l’ANIE d’animer une conférence de presse pour une première évaluation de cette opération qui a vu des dizaines de partis et de centaines d’indépendants battre la campagne, faire du porte -à -porte obtenir le précieux parrainage.

    A la faveur de cette première évaluation, il ressort que 19 partis politiques ont définitivement validé leurs dossiers de candidatures, après avoir répondu à toutes les conditions fixées par le nouveau régime électoral, alors que le nombre de listes indépendantes admises à l’examen des signatures n’est pas révélé par Charfi qui précise que « les chiffres pourraient possiblement bouger, en raison des derniers dossiers déposés aujourd’hui (hier.NDLR) ».

    En égrenant les chiffres qui, il est vrai, sont très nombreux, Mohamed Charfi s’est emmêlé les pinceaux, si bien qu’il a dû s’y prendre à plusieurs fois pour rattraper ces erreurs. Mais en gros, indiquera-t-il, il y a eu en tout 4.882 dossiers déposés entre partis politiques et listes indépendantes, dont 1813 dossiers retirés par 53 partis politiques et 3076 listes indépendantes.

    Concernant la communauté nationale à l’étranger, seuls quatre partis politiques et deux listes indépendantes ont réussi à cocher toutes les cases, ajoute Charfi qui a promis de revenir en détail sur ces chiffres une fois l’opération d’examen des dossiers finalisée par ses services. Concernant, le total des signatures, il est de 1.249.000 en Algérie et de 86.000 pour la communauté à l’étranger.

    Mais au-delà des premiers chiffres, le président de l’ANIE a également parlé d’ « assaut » des jeunes et des cadres universitaires composant une grande proportion des listes déposées, que ce soit pour les partis politiques comme pour les indépendants. Ce qui correspond aux vœux exprimés par le président Tebboune de voir se concrétiser, à travers les élections du 12 juin un renouvellement de l’échiquier politique et particulièrement l’Assemblée.

    Mohamed Charfi s’est montré vent debout, voire même agacé à propos d’une question relative à la présence d’observateurs étrangers, répondant de façon véhémente. « Il n’y aura pas d’observateurs, c’est vous les observateurs, c’est aussi les citoyens qui sont invités à assister aux différentes opérations de vote, à surveiller les bureaux, les dépouillements », tranchet-il. Et d’ajouter à ce propos : « Nous sommes souverains, nous n’avons pas à nous mettre sous tutelle étrangère ». La souveraineté est quelque chose qui s’entend, mais le souci de transparence et de régularité, vu les pratiques du passé, est aussi nécessaire. Pour la crédibilité d’un vote sur lequel planent bien des doutes.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 28 avr 2021

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  • France : Endettés, les partis traditionnels épargent avec leurs sièges sociaux

    Paris, 16 avr. (EFE) – Après le Parti socialiste français (PS) et les Républicains conservateurs (LR), en proie à des problèmes économiques, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, parti d’extrême droite, cherche lui aussi à économiser sur son immobilier avec l’annonce vendredi de son changement de siège.

    Mme Le Pen elle-même a annoncé en grande pompe le futur déménagement de Nanterre (banlieue ouest de Paris) au 114 bis rue Michel-Ange, dans le 16e arrondissement de Paris.

    « Le RN ouvre un nouveau chapitre de son histoire », s’est félicitée sur les réseaux sociaux Mme Le Pen, l’une des favorites pour remporter la présidence française en 2022.

    Bien que la direction du RN ait souligné que le déménagement sert à être plus central, le choix d’un local quatre fois plus petit vise également à économiser sur le loyer, environ un tiers de ce qu’ils paient aujourd’hui, selon la presse locale.

    La formation devra accueillir 510 mètres carrés, contre 2 000 à Nanterre.

    Les chiffres rouges du RN (ex-Front national) ne sont pas nouveaux et, en 2018, la dette s’est élevée à près de 25 millions d’euros. Une partie (9 millions) a dû être renégociée avec un créancier russe, avec lequel elle est parvenue à un règlement judiciaire en 2020.

    En parallèle, le parti a dû licencier une partie de ses près de 50 employés permanents pour réduire les coûts, les quatre derniers, en janvier 2021.

    LES PARTIS QUI ONT ALTERNÉ LE POUVOIR DANS LE PASSÉ EN DIFFICULTÉ

    Le RN de Marine Le Pen n’est pas la seule formation politique française historique à avoir connu des difficultés financières.

    Le PS et les Républicains, les deux partis qui ont alterné au pouvoir en France ces dernières décennies jusqu’à l’émergence du centriste Emmanuel Macron en 2017, ont pris des mesures similaires affectées par la baisse des subventions publiques en raison de leurs mauvais résultats électoraux.

    Les socialistes, dont le candidat à la présidentielle de 2017, Benoît Hamon, n’a obtenu que 6 % des voix au premier tour, ont vendu cette année-là pour 45 millions d’euros son hôtel particulier de la rue Solférino, que le parti occupait depuis 1980, un an avant que le socialiste François Mitterrand ne devienne président.

    Le majestueux bâtiment de 3 700 mètres carrés sera occupé par un groupe de parfumerie, qui l’a racheté pour 125 millions d’euros à une société immobilière, selon la presse locale.

    De son côté, Les Républicains a conclu en 2018 un accord avec ses créanciers qui comprenait la vente de son siège de la rue de Vaugirard, acquis en 2011 par l’UMP (ancienne marque du parti) avec une surface de 10 000 mètres carrés répartis sur 10 étages.

    La propriété a été achetée pour 46 millions d’euros par une filiale française appartenant à un fonds d’épargne allemand, qui, pour l’instant, garde comme locataire le parti des anciens présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007). EFE

    Swissinfo, 16 avr 2021

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  • Algérie : Les partis face à l’opinion

    Premières sorties sur le terrain pour défendre les législatives

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a présenté avant-hier un bilan de la révision exceptionnelle des listes électorales, révélant le chiffre de 23.486.979 qui correspond à la masse du corps électoral. L’autre chiffre décliné par Mohamed Charfi et qui vaut le détour, comme on dit trivialement est celui en rapport avec le retrait des dossiers des candidatures pour les législatives du 12 juin prochain. On apprend ainsi que pas moins de 3270 dossiers ont été retirés par 50 partis politiques agréés et 1863 par des listes indépendantes et l’opération se poursuit toujours, selon Mohamed Charfi qui n’a pas écarté la possibilité de proroger les délais.

    Ces chiffres pourraient se lire comme l’expression d’une forme d’engouement des Algériens (partis politiques et listes indépendantes) pour la prochaine consultation populaire que le président de l’ANIE présente d’ailleurs comme le point d’orgue de la démarche électoraliste du président Tebboune en vue d’asseoir « La nouvelle Algérie » Sauf que l’ampleur de ces chiffres, comparativement aux précédentes consultations et l’engouement qu’il susciterait ne trouve pas son prolongement dans les premiers meetings animés ce week-end par les partis politiques sortis à la rencontre des Algériens.

    En dehors d’Abderazak Makri, qui a fait salle comble, vendredi passé, à la salle El Amel d’ El Méchéria, d’ailleurs moins pour appuyer le processus électoral que pour mettre en garde contre les velléités de fraude dont il a cru voir déjà quelques prémices (il cite le cas d’un consul dans un pays arabe qui roule déjà pour une liste indépendante), les autres chefs de parti ont prêché devant des parterres clairsemés. Ce sont les images de la télévision nationale qui, pour le coup, a mis les petits plats dans les grands ce week-end pour conférer toute la solennité et toute la résonnance à la sortie de ces leaders politiques ressuscités pour les besoins de la consultation du 12 juin prochain.

    Les Lamine Osmani, Redouane khelaf, Abelkader Bengrina,Soufiane Djilali, Filali Ghouini, au vu de leur piètre prestation dans les différentes wilayas où ils se sont rendus pour prêcher l’électoralisme, ont visiblement du pain sur la planche. Il leur en faut plus en termes d’arguments pour rameuter les foules et les convaincre du bienfondé des élections législatives, comme voie idéale pour sortir de la crise politique et institutionnelle.

    La tâche sera d’autant redoutable que dans le camp d’en face, celui qui est vent debout contre les élections, c’est déjà la grande mobilisation, comme on a pu le constater lors des dernières marches du Hirak où, les marcheurs ont clairement et fortement rejeté le vote dans son principe même. Certes, il reste encore deux mois et quinze jours pour le rendez-vous avec les urnes le temps suffisant pour les partisans du processus électoral de fignoler leur stratégie, de la concerter, de trouver les mots justes pour convaincre les Algériens, échaudés par les fraudes successives, d’aller voter.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 29 mars 2021

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  • Algérie : A la recherche d’un centre de gravité

    par Abdelkrim Zerzouri


    Les législatives anticipées du 12 juin prochain ont-elles sonné le glas de l’implosion des partis de l’opposition ? A moins de trois mois de cet important rendez-vous électoral, le silence et l’hésitation imprègnent les positions de ces partis qui n’ont jamais raté l’occasion, presque dans leur globalité, de mener campagne pour glaner des sièges à l’hémicycle du Boulevard Zighoud Youcef. Les raisons de la participation aux élections législatives et locales des partis de l’opposition, même si on se permet de boycotter d’autres rendez-vous électoraux, sont claires, dont le gain financier ou les salaires mirobolants des députés et autres élus locaux qui réussiraient à s’emparer des fauteuils de responsabilités bien rémunérés (maires, vice-présidents et autres présidents de commissions), en sus de la pratique qui exige des élus de reverser une partie de leurs salaires dans les caisses du parti afin de lui permettre d’assurer son fonctionnement, ainsi que la recherche de l’aura ou l’immunité parlementaire, le maintien du lien de proximité avec le citoyen et l’opportunité de disposer d’une tribune politique pour faire entendre leur voix.

    Mais, cette fois-ci, le rendez-vous tombe mal pour ces partis de l’opposition, qui se trouvent dans l’embarras face à leurs militants et face au hirak, qui rejettent, eux, présentement toute idée de se joindre à ce rendez-vous électoral ou à d’autres. La médaille est brûlante d’un côté et est cuisante de l’autre. Les divisions commencent à apparaître dans certains partis, poussant les chefs de partis et les cadres dirigeants à se confiner dans un silence gênant concernant la participation ou la non participation aux législatives anticipées du 12 juin prochain. On tente par-ci et par-là d’expliquer que la décision, de participer ou non, appartient aux instances ou conseils des partis, mais au fond cela montre combien la décision n’est pas facile à prendre, ou qu’il peut exister des pour et des contre équilibré au sein de ces partis, qu’on devrait régler par un vote face à l’absence d’unanimité. Car, au sein des partis où la question est clairement tranchée, les positions se sont vite exprimées, aussi bien les pour que les contre (un seul parti contre, pour le moment, en l’occurrence le PT).

    Dans cet ordre d’idées, il n’est pas exclu que ceux qui sont pour la participation et qui ne trouveraient pas de répondant au sein de leurs partis pourraient chercher ailleurs leur ombre, ou se présenter en indépendants. Là, on ne serait pas loin de l’implosion de ces partis. La nature ayant horreur du vide, à moins de changer de cap, d’abandonner la protesta de la rue et se présenter aux urnes, plusieurs partis courent vers leur perte à travers une longue absence de la scène, le temps d’un mandat législatif ou municipal, en laissant le champ libre à d’autres.

    Ainsi, de nombreuses questions d’essence purement politique planent sur les législatives anticipées du 12 juin prochain. En premier lieu, donc, la participation des partis politiques à ces joutes électorales, qui est pour et qui est contre ? Alors que le rendez-vous avance à grands pas, avec un intervalle du mois de Ramadhan en cours de route, où l’activité politique est généralement en berne, comme toute autre dynamique socioéconomique, les partis politiques se cherchent encore un centre de gravité autour duquel s’articulerait leur manœuvre.

    Le Quotidien d’Oran, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, 12 juin, partis politiques,

  • Algérie : La vacuité du discours

    par El-Houari Dilmi


    Le moule d’un discours ne sert bien qu’une fois, dit l’adage. A l’approche de chaque échéance électorale, les speechs électoraux sont de retour pour venir tirer des plans sur la comète, sans proposer des solutions viables aux problèmes que vit le pays depuis bien longtemps déjà.

    Dressant un tableau des plus sombres de la situation du pays pour les uns, des «recettes miracles» pour les autres, une bonne partie du personnel politique du pays a eu, pourtant, suffisamment de temps pour proposer un projet de société alternatif à celui du pouvoir qu’elle décrie, mais avec lequel elle cohabite «sans heurts» depuis plus de trente ans. Tous les indicateurs du pays sont au rouge, un secret de polichinelle que certaines formations politiques rabâchent depuis des lustres. S’il fallait encore une preuve du délabrement de la classe politique et son incapacité avérée à proposer une alternative crédible aux différents pouvoirs qui se sont succédé, est qu’on ne peut pas faire du neuf avec du vieux, tant une bonne partie du personnel politique du pays fait partie du problème et non de la solution.

    Depuis bien longtemps, les Algériens sont fatigués de ces discours éculés, développés par nos hommes politiques de divers horizons, sans jamais arriver à faire mieux que ceux qu’ils vitupèrent, encore moins influer sur le cours de l’Histoire en marche. Faire table rase du lourd passif, hérité de plusieurs décennies de navigation à vue, n’est pas simplement un discours servi en boucle aux Algériens blasés, mais la capacité à produire des idées pour se projeter dans l’Algérie que l’on veut «nouvelle», une Algérie dont les contours généraux commencent certes à se dessiner, mais le chemin reste long, encore très long. Même s’il est vrai que la prochaine législature ne peut pas raisonnablement être la panacée au cumul d’un tas de problèmes que vit le pays, c’est quand même mieux pour celui qui a manqué une descente d’essayer la montée. Et c’est peut-être pour cette raison justement que les élites urbanisées restent totalement coupées des réalités de l’arrière-pays profond qui, lui, sait très bien que la sagesse n’est jamais du côté de celui qui parle, mais bien de celui qui tente de faire bouger les lignes dans un pays où l’on continue toujours à poser le diagnostic sans jamais réfléchir à la bonne thérapie.

    Le Quotidien d’Oran, 15 mars 2021

    Tags : Algérie, éléections législatives, propagande électorale, partis politiques,

  • Algérie : Abderazak Makri dézingue « Nida El Watan »

    Il le soupçonne de majorité alternative

    Le MSP, qui a réuni avant-hier son bureau national, a rendu public un communiqué dans lequel il dézingue, sans jamais le citer « Nida El Watan », ce consortium d’organisation de la société civile à partir duquel le pouvoir entend bâtir une majorité alternative pour servir d’appui, au président de la République.

    Ainsi, le MSP, tout en dénonçant « les expériences du passé », dans une allusion aux conditions de création du RND en 1997, met en garde contre toute tentative de « fabrication d’un paysage politique et social vertical ainsi que la politique du fait accompli » « La pratique politique qui consiste à mobiliser les moyens de l’Etat en faveur de certaines organisations dites de +la société civile+, à l’approche des élections législatives afin de promouvoir des forces et des initiatives politiques au niveau national et local est une manœuvre flagrante que nous rappellent des pratiques du passé dont on mesure les conséquences aujourd’hui », dénonce Abderazk Makri , signataire du communiqué. Et de prédire que ces « nouvelles forces », seront issues « des poches du clientélisme, de l’opportunisme et autres parasites « et ne manqueraient pas de « pervertir l’exercice politique, d’accentuer la crise et d’éloigner la perspective de son règlement définitif »

    Le parti islamiste, critiquant encore ce qui semble être le choix du pouvoir, rappelle que « la société n’a pas vocation à faire de la politique qui est l’apanage d’acteurs politiques, son rôle est, dans son milieu social, de servir d’intermédiaire entre le peuple et ses représentants tout en bénéficiant des aides de l’Etat dans le cadre de la loi » Au-delà de la création attendue de ce nouvel acteur politique, le MSP dénonce aussi certaines dispositions de la nouvelle loi électorale, ce qu’il croit être une autre forme d’imposer les quotas, à travers l’imposition de la parité hommes/femmes et 35% des jeunes sur les listes électorales.

    « Le MSP a ouvert ses structures nationales locales et nationales aux jeunes et aux femmes en leur permettant d’accéder aux responsabilités, nous croyons à la complémentarité des générations et non au conflit des générations », écrit le MSP en parlant encore de « surenchère démagogique » s’agissant du dosage des futures listes électorales en proportion des jeunes et des femmes. « Les jeunes ont besoin de développement, de création d’emplois, du besoin d’élever leur niveau d’étude, d’améliorer leurs conditions d’existence et intellectuelle », ajoute-t-il craignant de voir la future assemblée constituée de personnes sans expérience » En lieu et place de ces « manœuvres flagrantes », le MSP réclame « une loi électorale qui ferme toutes les brèches de la fraude pour rendre impossible les manipulations des voix du peuple » pour « trouver une solution aux problèmes du peuple et non du système, des personnes et des centres de décisions » Avec cette sortie médiatique, qui est tout à son honneur dans le principe, le parti d’ Abderazk Makri risque de provoquer les foudres du pouvoir qui, au nom de l’urgence de constituer « un front intérieur » voudrait avoir tous les partis de son côté.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid tebboune, Nidaa Al Watan, partis politiques,