Étiquette : Pays Bas

  • Pays-Bas-Maroc : réalisme efficace ou diplomatie de Saint-Nicolas ?

    Pays-Bas-Maroc : réalisme efficace ou diplomatie de Saint-Nicolas ?

    Tags : Maroc, Pays Bas, Wopke Hoekste, migration, plan d’action,

    Les Pays-Bas devraient-ils moins toucher aux droits de l’homme pour atteindre d’autres objectifs – tels que le gaz, la sécurité ou la réduction de l’immigration ? Récemment, un débat très médiatisé a eu lieu à ce sujet à la Chambre des représentants, au cours duquel le ministre Wopke Hoekstra a plaidé pour un « réalisme effectif ». Ruben Brekelmans (VVD) a demandé : « Sommes-nous prêts à nous salir les mains ? ».

    La réponse à cette question réside dans l’offensive de charme des Pays-Bas à l’égard du Maroc. Avec Mark Rutte et les Quatre Amigos (Blok, Kaag, Knapen, Hoekstra). Pour comprendre l’ensemble de la saga, il faut remonter aux manifestations dans le Rif et au ministre Stef Blok qualifiant en 2018 les peines (jusqu’à 20 ans) de certains leaders de la contestation de « haut de gamme ». Cela a touché les longs orteils de Rabat. Aucun autre demandeur d’asile débouté n’a été repris.

    Fin 2019, l’ambassadeur du Maroc ici présent a annulé un rendez-vous avec la secrétaire d’État Ankie Broekers Knol – un affront diplomatique. Broekers-Knol s’est plainte qu’elle « ne vient pas au Maroc » pour parler des demandeurs d’asile déboutés. L’opposition a vu un « gâchis », le VVD a demandé des « contre-mesures ».

    Le cabinet était proche du désespoir. Un premier ministre avec les mains dans les poches. Les diplomates ont failli ronger leurs cravates, c’était si grave. Il a été décidé de fuir devant. Les diplomates se sont mis au travail. Et voilà que le 8 juillet 2021, un « plan d’action » avec le Maroc a été signé.

    Une percée, il s’est avéré par la suite. C’est là que l’histoire entre dans la Quatrième Dimension. Au Maroc, la presse et les autorités ont publié des parties du plan d’action, qui prévoit une coopération dans de nombreux domaines. Aux Pays-Bas, les militants des droits de l’homme comme Habib el Kaddouri ont réagi avec inquiétude : comment échanger des informations sur le financement des ONG, comment « rassembler » la communauté marocaine aux Pays-Bas ?

    Sensible, chut, chut

    Sinon, il est resté silencieux. Ce même 8 juillet, date à laquelle son haut fonctionnaire a signé le plan d’action lors d’une fête virtuelle avec Rabat, la ministre Sigrid Kaag (successeur de Blok), interrogée sur le Maroc par Kati Piri (PvdA), n’a rien dit à ce sujet à la Chambre. Kaag a annoncé « un processus de consultations politiques ». Elle y reviendra, en raison des « intérêts différents et du risque de conflit » dans une lettre. Sensible, hush hush.

    Les procès de journalistes marocains, comme celui d’Omar Radi, accusé à tort d’être un espion des Pays-Bas ( !), « nous les suivons de près », a déclaré M. Kaag. L’ambassade des Pays-Bas assiste également au procès. Seulement : ce n’était pas le cas, le ministère l’a reconnu par la suite. Pendant longtemps, les Pays-Bas ont manqué toutes les occasions d’envoyer un signal public indiquant que l’allégation était absurde. La pression exercée en coulisses est plus efficace, a-t-on dit. Peu de temps après avoir signé le plan d’action, Radi a été condamné.

    La lettre promise par Kaag est arrivée cinq mois plus tard, le 14 décembre, signée par Ben Knapen. Le Maroc est désormais « un facteur stable dans la région » et un « partenaire essentiel et stratégique ». Le plan d’action a fait son apparition, avec la nouvelle que l’on allait travailler sur un traité d’extradition – une question sensible pour les Néerlandais du Maroc qui craignent le bras long de Rabat. Après que Knapen ait été remplacé par Hoekstra, les Pays-Bas ont également pris le parti de Rabat sur le Sahara occidental, un cas de néocolonialisme marocain. Tout est sorti du placard !

    Plan d’action public

    La semaine dernière, après d’interminables questions, pressions et pressions de la part de Piri, le plan d’action a été rendu public, 16 mois après sa signature. Chacun peut désormais lire les petits caractères concernant la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre, la coopération en matière de migration, y compris la « réadmission ». Et encore une autre nouvelle : il y aura un centre culturel marocain à Amsterdam – apparemment une surprise pour le conseil municipal d’Amsterdam.

    Tout cela, et peut-être plus encore, pour renvoyer des demandeurs d’asile déboutés ? Seulement une poignée jusqu’à présent, d’ailleurs. Piri n’est pas contre les accords de migration (comme avec la Turquie auparavant), mais pas en tant que compromis pour les droits de l’homme. Nous avons appris qu’il est difficile de conclure des accords avec des pays autocratiques, car ils ne les respectent jamais. Brekelmans se félicite de la direction prise et de la « priorité accordée à la sécurité et à la migration ».

    Le Maroc joue bien ce dossier, dit el Kaddouri. Ça ressemble à du chantage politique. Reste à savoir s’il s’agit d’un « réalisme efficace » ou de la diplomatie du Père Noël (tout donner et ne rien recevoir en retour).

    Si, après l’échec de toutes les autres approches, le cabinet a décidé d’une offensive de charme avec l’eau nécessaire avec le vin, pourquoi la rétention d’informations ? Nous n’avons pas à avoir honte ?

    Volkskrant, 04/12/2022

  • Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Tags : Maroc, Pays Bas, extradition, migration, expulsion, rapatriement, asile, droits de l’homme,


    Un accord entre le Maroc et les Pays-Bas stipule que les deux pays n’interviendront pas dans leurs « affaires intérieures » respectives.

    Le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères, CDA) a-t-il dit la vérité sur un accord avec le Maroc ? C’est la question qui se pose maintenant qu’un plan d’action confidentiel entre les Pays-Bas et le Maroc a été rendu public. Dans l’accord, les deux pays promettent de ne plus s’ingérer dans les « affaires intérieures » de l’autre. Le ministre Hoekstra avait auparavant nié que des accords avaient été conclus sur les critiques à l’égard du Maroc.

    L’accord avec le Maroc date de l’année dernière, mais n’a été rendu public que la semaine dernière à la demande de la Chambre des représentants. Cette décision a été motivée par des rapports du NRC faisant état d’un « accord de rapatriement » : le Maroc coopérerait à nouveau pour reprendre les demandeurs d’asile déboutés, les Pays-Bas cessant en contrepartie de critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme dans le pays.

    Le ministre Hoekstra a ensuite nié qu’un tel accord ait été conclu. « Je ne le reconnais pas », a-t-il écrit en réponse aux questions de la Chambre des représentants. « Aucun accord n’a été conclu pour que les Pays-Bas ne critiquent plus publiquement les droits de l’homme. »

    Hoekstra a d’abord refusé de rendre les accords publics. Ce ne serait pas « gentil ». « Ce que nous avons convenu sur le plan diplomatique, c’est que nous ne jetons pas ce genre de documents dans la rue », a-t-il déclaré. Sous la pression de la Chambre basse, le plan d’action a été publié la semaine dernière. Avec un passage étonnant sur la non-ingérence dans les « affaires intérieures ».

    Selon le ministère des affaires étrangères, cette phrase fait référence au « principe de non-ingérence » : la règle selon laquelle un État ne doit pas intervenir dans la politique intérieure d’un autre pays. Ce passage n’est qu’une « affirmation d’un principe juridique fondamental », déclare un porte-parole du ministère.

    Mais selon les connaisseurs du Maroc, le passage de l’accord signifie que les Pays-Bas ne critiqueront plus ouvertement la situation des droits de l’homme au Maroc. « Critiquer la détention des journalistes et des manifestants, telle que les Pays-Bas l’ont exprimée précédemment, est perçue par le Maroc comme une ingérence dans une affaire intérieure », déclare Jan Hoogland, expert du Maroc et ancien employé de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. « Le Maroc veut éviter cela, car il souhaite garder l’image d’un pays démocratique ».

    Lire la suite depuis la source

  • Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Tags : Maroc, Pays Bas, extradition, migration, expulsion, rapatriement, asile, droits de l’homme,


    Un accord entre le Maroc et les Pays-Bas stipule que les deux pays n’interviendront pas dans leurs « affaires intérieures » respectives.

    Le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères, CDA) a-t-il dit la vérité sur un accord avec le Maroc ? C’est la question qui se pose maintenant qu’un plan d’action confidentiel entre les Pays-Bas et le Maroc a été rendu public. Dans l’accord, les deux pays promettent de ne plus s’ingérer dans les « affaires intérieures » de l’autre. Le ministre Hoekstra avait auparavant nié que des accords avaient été conclus sur les critiques à l’égard du Maroc.

    L’accord avec le Maroc date de l’année dernière, mais n’a été rendu public que la semaine dernière à la demande de la Chambre des représentants. Cette décision a été motivée par des rapports du NRC faisant état d’un « accord de rapatriement » : le Maroc coopérerait à nouveau pour reprendre les demandeurs d’asile déboutés, les Pays-Bas cessant en contrepartie de critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme dans le pays.

    Le ministre Hoekstra a ensuite nié qu’un tel accord ait été conclu. « Je ne le reconnais pas », a-t-il écrit en réponse aux questions de la Chambre des représentants. « Aucun accord n’a été conclu pour que les Pays-Bas ne critiquent plus publiquement les droits de l’homme. »

    Hoekstra a d’abord refusé de rendre les accords publics. Ce ne serait pas « gentil ». « Ce que nous avons convenu sur le plan diplomatique, c’est que nous ne jetons pas ce genre de documents dans la rue », a-t-il déclaré. Sous la pression de la Chambre basse, le plan d’action a été publié la semaine dernière. Avec un passage étonnant sur la non ingérence dans les « affaires intérieures ».

    Selon le ministère des affaires étrangères, cette phrase fait référence au « principe de non-ingérence » : la règle selon laquelle un État ne doit pas intervenir dans la politique intérieure d’un autre pays. Ce passage n’est qu’une « affirmation d’un principe juridique fondamental », déclare un porte-parole du ministère.

    Mais selon les connaisseurs du Maroc, le passage de l’accord signifie que les Pays-Bas ne critiqueront plus ouvertement la situation des droits de l’homme au Maroc. « Critiquer la détention des journalistes et des manifestants, telle que les Pays-Bas l’ont exprimée précédemment, est perçue par le Maroc comme une ingérence dans une affaire intérieure », déclare Jan Hoogland, expert du Maroc et ancien employé de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. « Le Maroc veut éviter cela, car il souhaite garder l’image d’un pays démocratique ».

    Paolo De Mas, expert du Maroc, affirme également que l’accord du plan d’action signifie que le gouvernement néerlandais devra ravaler ses critiques ouvertes à l’égard du Maroc. « Le gouvernement ne peut désormais plus crier : ‘L’état de droit au Maroc n’est pas bon’. Le Maroc considère cela comme une ingérence dans une affaire intérieure. »

    Selon M. De Mas, les accords s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle attitude des Pays-Bas consistant à faire passer leurs propres intérêts en premier dans les relations internationales. De Mas : « Avec ce plan d’action, nous faisons de la realpolitik : il vaut mieux conclure des accords sur des dossiers qui sont importants pour nous, plutôt que de continuer à crier en vain que tout va mal dans les autres pays. »

    Le plan d’action révélé contient davantage d’accords. Il s’agit notamment de discussions sur un traité d’extradition entre les deux pays. Le Maroc faisait pression en ce sens depuis un certain temps. Un traité signifierait que les juges néerlandais devraient partir du principe que les droits de l’homme sont respectés au Maroc lorsqu’ils examinent une demande d’extradition. Selon les voix critiques, cela n’est pas conforme avec les rapports sur la torture, la corruption et la persécution politique au Maroc.

    Le document contient également des accords sur la migration, la culture, le commerce et la sécurité sociale. Par exemple, des consultations ont été établies pour accélérer le retour des demandeurs d’asile marocains. Le Maroc souhaite également ouvrir un centre culturel marocain à Amsterdam.

    Les organisations maroco-néerlandaises réagissent avec indignation à l’accord. Ils craignent notamment que le nouveau centre culturel « serve de vecteur à davantage d’interférence et d’ingérence », déclare Saïd Bouddouft, militant rifano-néerlandais. Les organisations marocaines sont également préoccupées par le traité d’extradition en cours de négociation. Ils craignent l’extradition de militants politiques du Maroc qui sont considérés comme suspects par le pays.

    Plan d’action Pays-Bas Maroc :

    #Maroc #Pays_Bas #Migration

  • L’Espagne, plaque tournante du trafic de drogues

    L’Espagne, plaque tournante du trafic de drogues

    Tags : Espagne, Maroc, Amérique Latine, trafic de drogue, haschich, marijuana, cocaïne, héroïne, Pays Bas,

    Le bon climat, la situation géographique et les importantes colonies de résidents européens font de l’Espagne le terreau idéal pour les organisations criminelles dédiées au trafic de drogue. Le pays n’est plus seulement l’un des principaux points d’entrée de drogues telles que la cocaïne et le haschisch, mais il est devenu le fleuron de la production de marijuana, en raison de sa grande qualité, rapporte La Vanguardia.

    Dans un reportage sous le titre de “Les trafiquants de drogue se réinventent : comment le commerce de la drogue a changé en Espagne”, le journal catalan affirme que “après avoir été le destinataire de la cocaïne d’Amérique du Sud ou du haschisch du Maroc pour approvisionner ensuite le reste de l’Europe, l’Espagne est en train de devenir un important producteur de marijuana”. « Il n’y a aucun autre pays en Europe qui produit comme ça. Celui de l’Espagne est le meilleur », précise-t-il citant un chercheur en matière de lutte contre le trafic de drogue.

    Cette « mutation » du trafic de drogue en Espagne laisse des images plus typiques de pays comme la Colombie. Règlements de compte, guerres entre organisations, enlèvements, meurtres, armes d’assaut.

    Le haschisch du Maroc a toujours le vent en poupe. Selon le même rapport de la CITCO, 676 tonnes de cette drogue ont été saisies l’année dernière, soit 40 % de plus qu’en 2020. Il en va de même pour la cocaïne provenant d’Amérique du Sud – notamment du Brésil et de l’Équateur en raison de la forte pression exercée en Colombie.

    Ce qui inquiète le plus les enquêteurs du crime organisé, outre la violence générée, c’est surtout le réseau de corruption qui s’est développé autour d’elle. C’est une toile qui « pourrit » tout. Pour que ces organisations puissent s’établir et surtout se développer et continuer à croître, elles ont besoin d’un réseau de fonctionnaires et d’employés dans des secteurs clés : banquiers qui les aident à blanchir de l’argent, policiers, juges, procureurs, politiciens, fonctionnaires des conseils locaux, travailleurs portuaires tels que les dockers ou les employés des aéroports qui ferment les yeux ou les avertissent d’éventuels contrôles aux frontières.

    Sans eux, les débarquements de drogue en Espagne seraient très dangereux et donc moins rentables en termes économiques. Sans ce réseau, ces mafias ne seraient pas en mesure de survivre.

    #Espagne #Maroc #trafic_de_drogue #Hashich #Marijuana #cocaïne #Héroïne

  • Un accord secret avec le Maroc agace les députés néerlandais

    Un accord secret avec le Maroc agace les députés néerlandais

    Topics : Maroc, Pays Bas, migration, justice, coopération économique,

    LA HAYE – Au grand dam de la Chambre des représentants, le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères) garde secret un plan d’action sur la coopération avec le Maroc. Le document contient des accords sur la migration, la justice et la coopération économique avec le Maroc.

    Hoekstra confirme que des accords ont été conclus entre les Pays-Bas et le Maroc en 2021. Un « plan d’action » officiel aborde des questions telles que la migration, la police et la coopération judiciaire et économique. Il peut également indiquer que les Pays-Bas souhaitent que le Maroc coopère au retour des demandeurs d’asile déboutés.

    Public
    La députée du PvdA, Kati Piri, a demandé jeudi lors d’un débat de rendre publics les accords. Hoekstra ne veut pas ça : « Oui, il y a un plan d’action », assure le ministre CDA. « Je n’ai jamais nié cela. Ce dont nous avons convenu diplomatiquement, c’est que nous ne jetterons pas ce genre de documents dans la rue. Cela fait partie de l’accord. Je pense que c’est chouette aussi ».

    La Chambre n’en était pas satisfaite. « La Chambre a le droit de savoir ce qui a été promis en échange de la reprise des demandeurs d’asile déboutés », déclare Piri. « Le fait que le cabinet se tortille dans toutes sortes de recoins depuis un an pour garder les accords avec le Maroc secrets vis-à-vis de la Chambre n’est certainement pas rassurant. »

    Piri a demandé à Hoekstra de partager l’article de manière confidentielle avec les députés, mais le ministre n’a pas voulu le promettre immédiatement non plus. Hoekstra en discutera d’abord avec son collègue ministre du Maroc, dit-il. Cela conduit au mécontentement des parlementaires.

    Confidentiel
    « C’est une chose assez fondamentale », déclare le député D66 Sjoerd Sjoerdsma. « S’il y a des contacts entre ce ministre et son collègue, alors je comprends que le ministre ne peut pas en citer. Mais si quelque chose a été formellement mis sur papier, la Chambre doit pouvoir en prendre connaissance. Si cela ne peut pas être rendu public, alors confidentiel. »

    Le président de la Chambre des représentants, Martin Bosma (PVV), a également exhorté Hoekstra à l’ouverture : « Nous avons simplement le droit à l’information, en tant que président, je voudrais le souligner. Le député PS Jasper van Dijk qualifie de « très inquiétant » le fait que Hoekstra ne partage pas le plan d’action.

    Chantage
    Le mois dernier, il a été annoncé que les Pays-Bas seraient bientôt en mesure de renvoyer au Maroc les demandeurs d’asile marocains déboutés. Le gouvernement de Rabat coopère à la délivrance de documents de voyage pour ce groupe d’immigrants défavorisés. Selon le secrétaire d’État Van der Burg (Asile), les relations diplomatiques entre les Pays-Bas et le Maroc se sont considérablement améliorées récemment.

    Le NRC avait précédemment signalé que les Pays-Bas fermeraient les yeux sur les violations des droits de l’homme au Maroc en échange d’une coopération. Les critiques affirment que les Pays-Bas se laissent ainsi « faire chanter » par Rabat. Le ministère des Affaires étrangères dément.

    De Telegraaf, 24/11/2022

    #Maroc #PaysBas #Migration

  • Migration : Accord secret entre les Pays Bas et le Maroc

    Topics : Maroc, Pays Bas, Migration, droits de l’homme,

    Le ministre néerlandais d’affaires Etrangères, Wopke Hoekstra, a reconnu devant la Chambre des Représentants l’existence d’un accord secret entre les Pays Bas et le Maroc. « Oui, il y a un plan d’action », assure le ministre CDA. « Je n’ai jamais nié cela. Ce dont nous avons convenu diplomatiquement, c’est que nous ne jetterons pas ce genre de documents dans la rue. Cela fait partie de l’accord », a-t-il déclaré, rapporte De Telegraaf.

    Le plan d’action cité « contient des accords sur la migration, la justice et la coopération économique avec le Maroc », précise le média néerlandais. En échange de la coopération de Rabat, Amsterdam a promis de fermer les yeux sur les graves violations des droits humains au Maroc et soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental.

    Les parlementaires néerlandais font pression sur Hoekstra , pour qu’il révèle le contenu de cet accord secret. « La Chambre a le droit de savoir ce qui a été promis en échange de la reprise des demandeurs d’asile déboutés », réclame la député Kati Piri.

    Selon De Telegraaf, la réponse du ministre n’a pas satisfait la Chambre. «  »Le fait que le cabinet se tortille dans toutes sortes de recoins depuis un an pour garder les accords avec le Maroc secrets vis-à-vis de la Chambre n’est certainement pas rassurant », souligne Mme Piri.

    La même source rappelle que le mois dernier, il a été annoncé que les Pays-Bas seraient bientôt en mesure de renvoyer au Maroc les demandeurs d’asile marocains déboutés. Le gouvernement de Rabat coopère à la délivrance de documents de voyage pour ce groupe d’immigrants défavorisés. Selon le secrétaire d’État Van der Burg (Asile), les relations diplomatiques entre les Pays-Bas et le Maroc se sont considérablement améliorées récemment.

    #Maroc #PaysBas #Migration

  • Les prix des tomates battent des records cet automne

    Les prix des tomates battent des records cet automne

    Topics : Tomates, Europe, Pays Bas, Espagne, France, Maroc, Turquie,

    En ce qui concerne les coûts, le marché de la tomate connaît des difficultés et les prix continuent de battre des records. Cette tendance a également été observée en octobre. Dans toute l’Europe, les prix ont de nouveau été bien au-dessus de la moyenne quinquennale, et le prix maximum des cinq dernières années a également été largement dépassé.

    Les Pays-Bas ont enregistré le pic le plus élevé, même si, comme d’habitude, le prix au kilo ne correspond toujours pas à celui des autres pays. Tout cela a été révélé dans la dernière mise à jour des données sur le secteur de la tomate de la Commission européenne.

    La plus forte hausse aux Pays-Bas

    Le plus grand écart en pourcentage par rapport à la hausse habituelle des prix d’octobre a été observé aux Pays-Bas. Au cours des cinq dernières années, le prix a augmenté de 28 % en moyenne entre septembre et octobre. Cette année, la hausse a été de 54 %. L’Espagne (14 % en 2022, contre 8 % au cours des cinq dernières années) et l’Italie (34 %, contre 19 %) ont également connu des augmentations de prix en pourcentage plus élevées. En France, les prix ont tendance à baisser, mais dans ce cas la baisse a été plus faible (3% au lieu de 8%).

    Prix au kilo

    Malgré la hausse importante des prix aux Pays-Bas mais aussi en Espagne, les prix moyens au kilo dans les deux principaux pays producteurs de tomates sont inférieurs au prix moyen dans l’ensemble de l’Union européenne. Alors que ce dernier s’élève à 1,69 euro, au Pays-Bas est de 1,52, et de 1,50 en Espagne. Au cours des cinq dernières années, les prix les plus élevés en octobre étaient de 1,24 € aux Pays-Bas et de 1,35 € en Espagne.

    Les prix ont chuté à la mi-octobre

    Les données pour la Belgique n’ont pas été incluses dans les statistiques. Sur la page du ministère flamand de l’Agriculture et de la Pêche, les chiffres de la Fédération des coopératives horticoles belges donnent bel et bien une idée de la situation de la tomate en octobre. En septembre, les prix étaient bien au-dessus de la moyenne quinquennale, puis ils ont commencé à baisser à partir de la semaine 42. En semaine 44, dans la transition entre octobre et novembre, les prix sont brièvement passés sous la moyenne quinquennale. Les prix des tomates en vrac étaient légèrement inférieurs à ceux des tomates en grappe (il n’y a pas de différence dans les statistiques européennes). Plus tard, les prix ont légèrement rebondi.

    Moins de culture avec la lumière artificielle

    Dans les serres du nord-ouest de l’Europe, l’heure est à la rotation des cultures. En attendant surtout la situation énergétique et les accords de marché, certains planteurs travaillent déjà sur de nouvelles plantations, tandis que d’autres vont attendre encore un peu. La culture à la lumière artificielle se poursuit, mais considérablement moins que d’habitude. Il y a aussi des cultures d’automne, de sorte que les producteurs pourront toujours faire pousser des tomates au cours du premier mois d’hiver avec le moins d’énergie possible.

    Baisse en novembre ?

    Traditionnellement, le prix baisse légèrement en novembre, lorsque la culture du nord-ouest de l’Europe chevauche un peu celle du sud et aussi celle des importations du Maroc. Comme cette année la situation est (encore) différente que d’habitude, reste à savoir quel sera le bilan fin novembre. Pour le moment, les prix n’ont pas encore atteint les niveaux de la mi-octobre.

    L’année dernière, qui était une autre année inhabituelle pour les tomates, il y a eu une baisse en novembre, mais pas aussi forte que d’habitude. Par rapport à l’année dernière, la culture sous lumière artificielle a encore diminué dans le nord-ouest de l’Europe, tandis que la production en Espagne est plus élevée et que le Maroc (ainsi que la Turquie, selon les rapports du marché) gagne également du terrain.

    #Tomates #Europe #Maroc

  • Pays Bas : Les expulsions vers le Maroc de retour

    Pays Bas : Les expulsions vers le Maroc de retour

    Tags : Maroc, Pays Bas, migration, asile, expulsion, sans papiers,

    Les demandeurs d’asile du Maroc qui ont épuisé tous les recours légaux peuvent être à nouveau détenus en attendant leur expulsion. Et donc il y a une fois de plus une vue de leur expulsion elle-même. Cela découle d’une décision du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, qui confirme une décision antérieure du tribunal de district de La Haye.

    L’affaire tournait autour de la notion d’« expulsion dans un délai raisonnable ». Tant qu’il n’y a aucune perspective de cela, ceux qui ont épuisé tous les recours légaux ne peuvent pas être placés en détention pour migrants. Ce fut le cas pendant un certain temps.

    Mais il semble qu’entre mars et août de cette année, les autorités marocaines ont délivré onze laissez-passer (documents d’entrée temporaires), dont six à des ressortissants étrangers sans papiers d’identité. Pendant ce temps, trois ressortissants étrangers ont été expulsés de force vers le Maroc. Le Maroc a également confirmé la nationalité marocaine de 110 personnes et des présentations en personne sont à nouveau organisées – des conversations dans lesquelles l’identité de l’étranger est confirmée.

    Cela signifie que la situation est sensiblement différente d’avril 2021, précise le Conseil d’Etat. A l’époque, il a jugé qu’il n’y avait aucune perspective d’expulsion vers le Maroc dans un délai raisonnable, car le pays n’avait pas délivré de laissez-passer depuis un certain temps.

    Les ressortissants étrangers qui n’ont pas le droit de séjourner aux Pays-Bas peuvent être détenus pour garantir leur expulsion. Cette affaire a été intentée par un Marocain qui avait épuisé tous les recours légaux et qui n’était pas d’accord avec sa détention.

    Le Maroc est sur la liste des « pays sûrs ». Les ressortissants de ces pays n’ont généralement pas droit à l’asile aux Pays-Bas.

    Le retour des personnes avec un passeport marocain qui ne sont pas autorisés à séjourner aux Pays-Bas est une question politique très sensible. C’est parce qu’il y a un groupe qui cause beaucoup de nuisances ou commet des infractions pénales, mais qui n’a pas encore pu être renvoyé. En outre, comme d’autres citoyens dits sûrs, ils occupent souvent des places dans le centre d’accueil pour demandeurs d’asile susceptibles d’être éligibles au séjour aux Pays-Bas.

    Le NRC a récemment rapporté qu’à la suite de l’amélioration des relations, il y aurait un accord entre La Haye et Rabat sur le retour des Marocains qui ne sont pas autorisés à rester ici. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas voulu le confirmer, mais a indiqué que les relations entre les Pays-Bas et le Maroc se sont « améliorées, y compris sur le retour ».

    Presse néerlandaise

    #Maroc #Pays_Bas #Migration #Asile #Expulsion

  • Les Pays-Bas pourraient à nouveau emprisonner un étranger marocain en vue de son expulsion

    Les Pays-Bas pourraient à nouveau emprisonner un étranger marocain en vue de son expulsion

    Tags : Maroc, Pays Bas, sans papiers, expulsion, rapatriement,

    Les Marocains dont la demande d’asile a été rejetée peuvent être remis en détention s’ils attendent d’être expulsés vers leur pays d’origine. Le Conseil d’État a jugé que cette expulsion peut avoir lieu à nouveau dans un délai raisonnable.

    En avril 2021, la plus haute juridiction administrative a encore estimé que les étrangers marocains devaient attendre trop longtemps avant d’être expulsés et qu’ils ne devaient donc pas être placés en détention. En effet, il s’est avéré que le Maroc ne délivrait plus depuis 2020 un document d’entrée temporaire nécessaire à l’expulsion, un « laissez-passer ». En conséquence, il n’y avait aucune perspective d’expulsion dans un délai raisonnable pour les étrangers qui avaient porté plainte et ils ont dû être libérés.

    Aujourd’hui, le Conseil d’État affirme que la situation a changé. De mars à août de cette année, le Maroc a de nouveau délivré 11 de ces documents de voyage temporaires. Trois étrangers ont été expulsés de force vers le Maroc pendant cette période.

    Début octobre, l’actuel secrétaire d’État à la justice et à la sécurité, M. Van der Burg, a déclaré qu’il s’attendait déjà à ce que les Pays-Bas puissent probablement renvoyer à nouveau des étrangers au Maroc, étant donné que les relations entre les Pays-Bas et le Maroc se sont améliorées récemment.

    Le Maroc figure sur la liste des pays sûrs. Les personnes originaires de ces pays ne peuvent généralement pas prétendre à l’asile aux Pays-Bas et sont renvoyées.

    #Maroc #Pays_Bas #Rapatriement #Expulsion


  • L’horticulture couverte est un secteur de croissance au Maroc

    L’horticulture couverte est un secteur de croissance au Maroc

    Tags : Maroc, hosticulture, Pays Bas, agriculture, horticulture couverte, agriculture saline, aquaculture, stockage des produits agricoles,

    L’horticulture couverte a beaucoup de perspectives au Maroc. Les entreprises néerlandaises peuvent jouer un rôle important dans le développement de ce secteur. En effet, ce rôle est déjà assumé. C’est ce qu’affirme Jaap Satter, conseiller agricole à l’ambassade des Pays-Bas dans la capitale marocaine Rabat.

    M. Satter a commencé à travailler comme conseiller agricole l’été dernier. Il a désormais une vue d’ensemble raisonnable du secteur agroalimentaire du pays. « L’horticulture couverte, l’agriculture saline, l’aquaculture, le stockage des produits agricoles, autant de thèmes et de secteurs auxquels le secteur agroalimentaire néerlandais peut apporter son soutien. »

    Serre de démonstration

    Il cite un exemple. Une serre de démonstration – un centre d’excellence – sera bientôt ouverte près de la ville portuaire d’Agadir. « Cette serre jouera un rôle important dans le développement de la culture de légumes couverts dans les années à venir. Surtout dans le domaine du développement des connaissances. Des entreprises et des instituts de connaissances néerlandais y sont étroitement associés. Notre pays peut être fier de cela. »

    Droits d’obtenteur

    Jaap Satter travaille au ministère de l’agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire depuis 2005. L’horticulture, la biotechnologie, les matières premières, les ressources génétiques et les droits des obtenteurs sont quelques-uns des dossiers auxquels il a participé. Il a d’ailleurs déjà une expérience en tant que conseiller agricole. De 2016 à 2020, il a occupé le même poste en Turquie.

    Premier conseil agricole en Turquie, maintenant au Maroc. Les différences sont-elles importantes ?

    « Bien sûr, il y a des différences, mais en réalité il y a plus de similitudes. Un grand nombre de Néerlandais sont d’origine turque ou marocaine. En conséquence, les relations avec les deux pays sont intenses. La migration joue un rôle dans tous les dossiers de politique générale. Cette composante politique me plaît. En outre, j’ai des amis aux Pays-Bas qui ont des racines en Turquie ou au Maroc. C’est fantastique qu’après la Turquie, je puisse maintenant être actif au Maroc ».

    Quelle est la beauté de la position du conseil agricole ?

    « Je ne peux pas imaginer un travail plus agréable. C’est surtout la variété qui me plaît. Le matin, vous consultez le ministre de l’agriculture et l’après-midi, vous parlez du changement climatique à un groupe d’agriculteurs. Et le lendemain matin, vous avez un contact avec une entreprise néerlandaise qui veut investir ici. Cette variété rend le travail très excitant. »

    Quelles sont vos premières expériences au Maroc ?

    « Rabat est une ville magnifique. Il est merveilleux de se promener dans la Médina, le centre historique fortifié de la ville. Je ne rencontre presque que des gens sympathiques. En résumé, c’est un pays cool où travailler pendant un certain temps. D’ailleurs, je fais ce travail avec l’équipe de l’agriculture à l’ambassade. Ensemble, mes trois collègues marocains ont environ 20 ans d’expérience. Au cours de ces années, ils ont constitué un vaste réseau, ils sont au courant des développements récents dans le secteur agroalimentaire et ils savent également dans quels domaines la communauté des affaires néerlandaise peut jouer un rôle de soutien. Un conseil agricole ne peut pas faire grand-chose sans son équipe. »

    Tous les pays ne disposent pas d’une équipe agricole. Pourquoi se trouve-t-il au Maroc ?

    « Le Maroc est un important pays agricole à la frontière de l’Europe. Cela signifie beaucoup d’importations et d’exportations, notamment en provenance et à destination des Pays-Bas. Cela entraîne des problèmes occasionnels et c’est alors à nous, en tant qu’équipe, de faciliter les échanges. De nombreuses entreprises néerlandaises sont déjà actives ici, par exemple dans le domaine de l’horticulture. Certains signes indiquent également que les horticulteurs recherchent des lieux où leurs cultures nécessitent moins d’énergie. Le Maroc est alors une excellente option. Notre mission est de mettre en relation ces entrepreneurs néerlandais avec des partenaires commerciaux potentiels et avec le gouvernement. »

    Ici, comme aux Pays-Bas, si la durabilité entraîne une hausse des prix pour les consommateurs, la discussion change.

    Quels sont vos fers de lance l’année prochaine ?

    « L’horticulture couverte est au sommet. A Agadir, autour de la serre de démonstration, une zone horticole est en cours d’aménagement. Des entreprises néerlandaises et marocaines investissent dans ce lieu. L’industrie horticole néerlandaise est entrée dans le collimateur des Marocains par son engagement dans la serre de démonstration. Aujourd’hui, une retombée commerciale a lieu dans la région immédiate. Il y a plus d’endroits dans le pays où l’horticulture couverte a des perspectives. En tant qu’équipe agricole, nous soutenons ces partenariats public-privé. »

    Sur quoi d’autre vous concentrez-vous ?

    « Il y a beaucoup d’intérêt pour l’aquaculture le long de la côte atlantique dans ce pays. Les protéines de poisson sont de plus en plus importantes dans le contexte de la sécurité alimentaire. Avec la FAO, le gouvernement marocain et les associations industrielles, nous explorons les possibilités de porter la production de poisson en mer à un niveau supérieur. L’une de nos autres priorités est l’agriculture saline. Le changement climatique accroît la salinisation des terres agricoles. La société néerlandaise The Salt Doctors a mené des recherches sur l’ampleur de ce problème et a examiné les possibilités de maintenir la production alimentaire, par exemple avec des variétés tolérantes au sel. Ces recherches sont excellentes, mais il faut maintenant passer à la pratique. En tant qu’équipe agricole, nous y participerons activement. »

    L’industrie néerlandaise a investi dans la capacité de stockage des oignons. Est-ce une réussite ?

    « Définitivement. Pour réduire les pertes dans la chaîne alimentaire, le stockage à froid est une mesure d’investissement importante. Le stockage des oignons à Meknès, grâce à la technologie néerlandaise, montre qu’un tel investissement est rentable en quelques années. Il y a ensuite également un intérêt de la part d’autres secteurs, par exemple celui de la pomme de terre. »

    Une agriculture plus durable est-elle à l’ordre du jour au Maroc ?

    « Absolument. Des efforts sont faits pour réduire la consommation d’eau, de pesticides et d’engrais. Ce problème se pose au Maroc comme aux Pays-Bas. Mais ici, comme aux Pays-Bas, si la durabilité entraîne une hausse des prix pour les consommateurs, la discussion change. Soit dit en passant, ce phénomène se produit dans toute l’Europe. Maintenant que le prix du gaz est si élevé, les centrales au charbon rouvrent leurs portes. »

    Source

    #Maroc #Agriculture #Pays_Bas #Horticulture