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Maroc : Version d’un témoin clé cité dans l’affaire Omar Radi
Informations complémentaires relatives au procès du journaliste Omar Radi suite au refus de mon audition comme témoin de la défense
Depuis janvier 2021 et de manière répétée, j’ai fait savoir à la justice marocaine que je me tenais à sa disposition afin de répondre des accusations me concernant dans le dossier. Cette mise à disposition a été communiquée (1) par le biais d’une lettre ouverte publiée le 8 janvier et largement reprise par la presse et les médias sociaux au Maroc ; (2) par l’intermédiaire des avocats d’Omar Radi peu de temps après à la cour et plus récemment (3) via l’envoi d’un procès-verbal de constat rédigé par un huissier de justice belge, un document ayant force de loi aux yeux de la justice marocaine au vu des accords bilatéraux entre les deux pays.
A la suite de la publication de cette lettre ouverte en janvier et par respect vis-à-vis de la cour et de la procédure judiciaire, j’ai choisi de réserver toute déclaration ultérieure aux autorités judiciaires marocaines, afin notamment de permettre une étude du dossier qui soit sereine et conforme aux procédures.
Je prends note de la décision rendue par la cour ce 29 juin de refuser mon audition, tout comme celle de l’ensemble des autres témoins à décharge dans ce volet de la procédure. Cette décision m’empêchant de répondre en audience des accusations d’atteintes à la sûreté de l’État portées à travers moi contre Omar Radi, je juge aujourd’hui opportun, en accord avec la défense, de relayer ici ce que j’aurais déclaré devant le tribunal, si l’opportunité m’en avait été donnée.
Ce faisant, je réitère à nouveau ma pleine disponibilité à témoigner dans le cadre du procès, que ce soit lors d’une audience au tribunal de Casablanca, sur le territoire belge en présence d’officiels marocains ou au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc à Bruxelles.
Les informations que je souhaite apporter ici sont les suivantes:
Je confirme en tout point les éléments repris dans la lettre ouverte publiée le 8 janvier dernier et invite toute partie prenante au dossier ou journaliste à sa (re)lecture, les éléments repris ci-dessous ne devant se lire que comme des informations complémentaires à celle-ci.
En date du mardi 22 juin dernier, en réponse à la demande de la défense de procéder à mon audition, le Procureur du Roi, s’appuyant sur des éléments du dossier provenant de l’instruction, a déclaré (sic): « Arnaud Simons est un alias qui a été utilisé par un agent ayant travaillé pour le compte des services de renseignements néerlandais », avant d’ajouter que cette personne avait ainsi été « l’officier traitant d’Omar Radi ».
Ces accusations sont sans fondement. Au-delà des éléments factuels mis à la disposition de la justice marocaine depuis six mois et auxquels je souhaite faire ici référence, j’ai depuis le 22 juin fait parvenir aux avocats de la défense des documents complémentaires qui démontrent de manière incontestable le caractère erroné des accusations portées, à savoir:
(a) un certificat de résidence marocain établi à mon nom le 31/12/2013, avec comme profession la mention “ATTACHE CULTUREL” et sur lequel est apposé le sceau de la préfecture de police de Rabat ;
(b) une carte d’immatriculation établie à mon nom (n°A046094Y) délivrée par le Royaume du Maroc, valable du 20/01/2014 au 06/08/2018 avec comme motif de séjour la mention “TRAVAIL” ;
(c) un extrait d’acte de naissance délivré en Belgique en date du 04/10/2013 ;
(d) le contrat de travail daté du 01/08/2012 qui a été signé lors de mon entrée en fonction au sein de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat.
La version originale de ces quatre documents a été remise aux avocats d’Omar Radi. Je précise que ces documents sont considérés par la défense comme étant d’une importance capitale et de nature à procéder à l’abandon des poursuites, après plus de onze mois de détention préventive.
Sur les conseils de la défense et afin de fournir à la cour un élément complémentaire à la suite des accusations portées le 22 juin, un procès-verbal de constat a été rédigé par un huissier de justice en ma présence le vendredi 25 juin. Au-delà de constater mon identité et d’attester de l’authenticité des documents repris ci-dessus, le procès-verbal certifie également la lettre ouverte du 8 janvier et son contenu. Le document en question est parvenu à la défense en début de semaine dernière.
A titre complémentaire, étaient également enregistrés à mon nom au Maroc une voiture (immatriculée 67754 “dāl” 1) ainsi qu’un compte bancaire, ouvert auprès de la Banque Populaire. Celui-ci n’a plus fait l’objet d’opérations depuis 2015 mais est toujours actif et environ 25.000 MAD y sont déposés. Le transfert des devises en question vers un compte étranger n’étant pas possible, mon intention en ne le clôturant pas à mon départ en 2015 était de l’utiliser lors de futures vacances dans le pays. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire, mais je n’aurais pas laissé une telle somme sur le compte si j’avais eu quoi que ce soit à me reprocher vis-à-vis de la justice marocaine.
Depuis la mise en détention d’Omar Radi en juillet 2020 et à fortiori depuis la publication de ma lettre ouverte le 8 janvier dernier, je n’ai à aucun moment été contacté par les autorités judiciaires marocaines.
Lors de la dernière audience ce 29 juin, il est apparu que la raison à cela aurait été que le devoir d’enquête me concernant n’aurait pas abouti, des suites notamment de “l’orthographe incorrecte” utilisée par les enquêteurs de mes nom et prénom, à savoir “Arnauld Simon” au lieu de “Arnaud Simons”… une recherche rapide sur Internet laisse pourtant apparaître que toute déclinaison orthographique du prénom n’est qu’une variante du prénom “Arnaud”. L’orthographe correcte est également utilisée par Omar Radi dans nos échanges SMS, qui font partie du dossier depuis le départ, son téléphone ayant été mis sur écoute.
A partir de là et sans même utiliser mon nom de famille, n’importe quelle recherche rapide sur Google utilisant les informations communiquées par Omar Radi en juillet 2020 aux enquêteurs et à la justice marocaine (à savoir que je travaillais comme “attaché culturel” au sein de “l’ambassade des Pays-Bas à Rabat”) laissent immédiatement apparaître des articles dans lesquels mes nom et prénom sont correctement orthographiés. En voici notamment deux du journal officiel Le Matin, relatifs à des activités culturelles de l’ambassade pour lesquelles j’avais été interviewé : article#1 / article#2
Je ne souhaite pas ici attribuer à la malveillance ce qu’une erreur humaine suffirait à expliquer. Lors de la parution en août 2020 d’éléments de l’instruction dans la presse marocaine, mon nom était effectivement mal orthographié et repris comme tel dans l’article: “Arnauld Simon”.
En l’absence d’informations complémentaires, il n’est ainsi pas exclu d‘imaginer que l’hypothèse d’une “fausse identité”, qui aurait été utilisée “par un officier de renseignement ayant été l’agent traitant d’Omar Radi » ait émergé de la sorte au début de l’enquête.
Cela étant dit, il est difficile de ne pas se joindre aux avocats de la défense lorsque ceux-ci constatent que la gravité des charges retenues, tout comme celle de la peine encourue, ne sont en rien compatibles avec le manque de substance qui caractérise les éléments d’accusation. Il en va de même du refus d’audition de toute personne appelée à témoigner par la défense, une décision souveraine de la cour mais contre laquelle s’érigent les avocats d’Omar Radi. Ceux-ci en dénoncent le caractère non argumenté et inique, un qualificatif rare de leur part, étant reconnus comme des professionnels rigoureux ayant consacré leur carrière à la justice de leur pays.
La Constitution marocaine de 2011 garantit les libertés de pensée, d’opinion et d’expression sous toutes leurs formes ainsi que la liberté de la presse.
Je veux ici espérer que le temps de la réflexion sera pris par les décideurs et que les éléments apportés permettront à la justice de s’imposer.
Arnaud Simons -
Pays Bas : Voyager au Maroc, de nombreuses questions se posent
À partir du 15 juin, le Maroc rouvrira ses portes aux voyageurs étrangers. Des milliers d’Amstellodamois attendent impatiemment, car ils n’ont pas vu leur famille au Maroc depuis plus d’un an à cause de la pandémie. Les agences de voyage sont submergées de questions car il y a encore beaucoup d’incertitude sur les règles de voyage.
Safoan Mokhtari, rappeur et fonctionnaire, n’a pas vu sa famille au Maroc depuis près d’un an et demi. Il n’est vraiment satisfait que lorsqu’il est dans l’avion, et que l’avion atterrit. « Nous avons été dans les limbes tellement de fois au cours de l’année. On pouvait, puis on ne pouvait plus. J’ai un rendez-vous téléphonique avec le RIVM cet après-midi pour connaître les règles. »
Said Elamraoui est un tour opérateur et un stratège du voyage. Il est en contact direct avec le gouvernement marocain et reconnaît qu’il y a beaucoup de choses qui ne sont pas claires. « Le gouvernement n’a pas non plus bien communiqué au début sur les possibilités. »
« Le Maroc n’a pas non plus bien communiqué sur les possibilités au début ».
DIT ELAMRAOUI, VOYAGISTE
Il souligne qu’il faut examiner chaque situation pour voir ce que l’on peut faire et quels risques on est prêt à courir. « Ecoute, si tu voyages seul, c’est plus facile. Mais en tant que famille avec des enfants qui doivent aller à l’école, il faut pouvoir revenir. » Le Maroc est un pays jaune pour les Pays-Bas, ce qui signifie que si vous devez rentrer inopinément, les frais sont à votre charge.
Une autre chose dont vous devez tenir compte lorsque vous voyagez au Maroc c’est la preuve que vous n’avez pas de corona. Vous devez avoir un test PCR négatif, effectué dans les dernières 48 heures.
Carte de vaccination
Un passeport de vaccination est également valable, mais seulement si vous avez reçu la deuxième injection il y a quatre semaines ou plus. Pour de nombreuses personnes, ce n’est pas le cas, et c’est pourquoi M. Elamraoui insiste sur le fait que vous devez vous assurer que vous avez été testé.
AT5.NL, 13 juin 2021
Etiquettes : Pays Bas, Maroc, voyage, ouverture des frontières, vaccination, coronapass,
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Pays Bas : Une nouvelle exposition jette un regard sans complaisance sur l’esclavage
AMSTERDAM (AP) – La délicatesse de l’un des premiers objets de la nouvelle exposition du Rijksmuseum d’Amsterdam masque sa brutalité. Au bout d’une fine tige de fer se trouvent les lettres GWC, artistiquement entrelacées, utilisées pour marquer les initiales d’une société commerciale néerlandaise sur la peau des travailleurs réduits en esclavage.
Le contraste frappant entre la parure et la brutalité, la richesse et l’inhumanité est un motif récurrent de l’exposition sans concession du musée, intitulée simplement « Esclavage », qui examine l’histoire de la participation des Pays-Bas à la traite internationale des esclaves.
Non loin de là, un énorme ensemble de ceps en bois, de lourdes chaînes en fer et de cadenas utilisés pour contraindre les personnes asservies se trouve à côté d’une petite boîte, décorée de façon complexe avec de l’or, de l’écaille de tortue et du velours, célébrant certaines des précieuses marchandises commercialisées par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au 18e siècle : l’or, l’ivoire et les êtres humains.
L’exposition, inaugurée mardi par le roi Willem-Alexander, raconte l’histoire de l’esclavage à travers les histoires personnelles de dix personnes, allant de travailleurs réduits en esclavage à une riche femme d’Amsterdam.
« Nous voulions montrer que cette histoire parle à tous les Néerlandais. Elle nous appartient à tous, c’est pourquoi nous avons choisi une approche personnelle », a déclaré à l’Associated Press Valika Smeulders, directrice du département d’histoire du musée.
L’exposition s’ouvre – tardivement et principalement en ligne en raison de la pandémie de COVID-19 – à un moment où l’examen de l’histoire coloniale brutale de nombreuses nations a été stimulé par le mouvement Black Lives Matter qui a balayé le monde l’année dernière après la mort de l’homme noir George Floyd.
Les écoliers pourront visiter le musée à partir de cette semaine, mais l’exposition ne sera pas ouverte au grand public avant que le verrouillage néerlandais ne s’atténue davantage, peut-être en juin.
Amsterdam a joué un rôle important dans la traite des esclaves à l’échelle mondiale – les imposantes demeures qui bordent ses canaux témoignent des fortunes réalisées par les commerçants de l’âge d’or, souvent grâce au travail des esclaves. Cette histoire a suscité des demandes d’excuses officielles de la part de la municipalité actuelle.
« Eh bien, les excuses sont dans l’air, absolument. Et je pense qu’avec cette exposition, en tant que musée, ce que nous ajoutons à cela, c’est que nous présentons cette histoire de la manière la plus honnête possible pour nous en ce moment », a déclaré M. Smeulders.
L’exposition néerlandaise s’inscrit dans un mouvement plus large de réexamen de l’histoire coloniale. En Belgique voisine, le Musée de l’Afrique, près de Bruxelles, a rouvert ses portes il y a quelques années après une rénovation majeure et a mis en lumière la sombre histoire coloniale du pays au Congo.
L’Allemagne restitue des centaines d’objets connus sous le nom de bronzes du Bénin, qui ont été pour la plupart pillés en Afrique de l’Ouest par une expédition coloniale britannique.
Les dix histoires présentées dans l’exposition d’Amsterdam couvrent 250 ans d’histoire coloniale néerlandaise et quatre continents – l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique.
Parmi ces récits figure celui de Wally, un esclave contraint de travailler dans une plantation de sucre dans la colonie du Suriname. Dans une présentation audio, son histoire est racontée par l’ancien champion du monde de kickboxing Remy Bonjasky, dont les ancêtres travaillaient dans la même plantation.
Wally a été impliqué dans un conflit avec les dirigeants de la plantation en 1707. Lui et d’autres esclaves se sont enfuis avant d’être repris, interrogés et exécutés.
Wally et ses compagnons d’évasion « devaient se faire arracher la chair avec des pinces rouges tout en étant brûlés vifs », explique Bonjasky dans le récit en ligne. « Leurs têtes coupées seraient ensuite exposées sur des piques en guise d’avertissement. »
La « puissance » dont ont fait preuve Wally et les autres hommes réduits en esclavage « est toujours dans mon sang », dit Bonjasky. « Elle a été transmise de génération en génération et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai pu devenir trois fois champion du monde de kickboxing. »
Une autre histoire de l’exposition qui offre un contraste flagrant avec l’horreur de la courte vie de Wally est celle d’Oopjen Coppit, la veuve de Marten Soolmans, dont le père possédait la plus grande raffinerie de sucre d’Amsterdam, transformant les récoltes d’hommes et de femmes réduits en esclavage en Amérique du Sud.
Dans l’exposition, elle incarne la richesse générée par les travailleurs asservis pour quelques privilégiés. Dans un portrait en pied peint en 1664 par Rembrandt van Rijn, elle porte une longue robe noire bordée de dentelle, accessoirisée d’un collier de perles et de boucles d’oreilles.
« Le fait que nous puissions utiliser Rembrandt pour parler de l’histoire de l’esclavage est vraiment passionnant et vraiment nouveau », a déclaré Mme Smeulders.
Le second mari d’Oopjen, Maerten Daey, avait également des liens avec la traite des esclaves. Avant leur mariage, il a servi comme soldat de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au Brésil, où il a enlevé et violé une Africaine appelée Francisca, dont il a eu une fille en 1632, selon les registres de l’église cités dans l’exposition.
« Les vies de Marten, Oopjen et Maerten sont entrelacées avec l’histoire de l’esclavage », explique Taco Dibbits, directeur du Rijksmuseum, dans une visite audio de l’exposition. « Ils devaient leur richesse au travail des esclaves au Brésil. C’est un exemple de la façon dont l’histoire de l’esclavage et l’histoire des Pays-Bas sont liées. »
Reuters, 18 mai 2021
Etiquettes : Afrique, escalavage, Europe, Pays Bas, exposition, Rijksmuseum, Black Lives Matter, racisme, discrimination, Belgique, Congo, crimes coloniaux,
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Pays Bas : Les RME punis par la fermeture de l’espace aérien. Ils ne peuvent pas visiter les leurs au Maroc
Les Néerlandais d’origine marocaine désespérés : encore davantage de temps séparés de leur famille en raison de l’extension de l’interdiction de vol
Alors que le gouvernement a assoupli les restrictions de voyage pour certaines îles espagnoles, le Maroc a annoncé une prolongation de l’état d’urgence. Cela signifie que l’interdiction de vol restera en vigueur jusqu’au 10 juin, à la grande déception de nombreux Marocains néerlandais qui espéraient retrouver rapidement leur famille.
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Jamal fait partie de ces gens qui ont hâte de prendre le prochain vol pour le Maroc. Il y a quelques semaines, il avait déjà réservé un billet malgré les rumeurs qui circulaient sur la fermeture de la frontière. « Je me suis dit, peu importe. C’est toujours aussi flou au Maroc. Il n’y a toujours pas de communication officielle du Maroc concernant l’interdiction de vol. »
Aucune certitude
Bien qu’il n’y ait pas de message officiel du gouvernement marocain concernant la zone d’exclusion aérienne, le site web de Transavia indique qu’il existe une zone d’exclusion aérienne à destination et en provenance du Maroc jusqu’au 10 juin. L’ambassade de Belgique au Maroc a également diffusé cette nouvelle sur ses médias sociaux.
« Ma grand-mère va très mal et nous voulons vraiment la voir. Ma mère appelle tous les jours et elles parlent aussi des possibilités de voler. » Le marocain et néerlandais Jamal a déjà renoncé. « Si vous êtes là, vous n’avez aucune certitude non plus. Il n’est pas non plus annoncé à l’avance pour que vous puissiez partir à l’heure. » Cela ressort également de sa propre expérience de l’année dernière, lorsqu’il s’est envolé d’Anvers pour le Maroc et s’est retrouvé bloqué là-bas pendant sept mois.
Groupe Facebook
« J’ai ensuite reçu beaucoup de questions de la communauté marocaine sur les dernières nouvelles concernant la zone d’exclusion aérienne et c’est ainsi qu’est née la page Facebook « Le Maroc à l’heure de Corona ». » Les messages de ce groupe montrent clairement qu’il existe un besoin d’information. Les gens se demandent s’il existe une zone d’exclusion aérienne et si des exceptions seront faites pour les personnes qui ont perdu un membre de leur famille.
Certaines personnes recherchent également des moyens différents de se rendre au Maroc. « Je connais des gens qui ont essayé de passer par l’Espagne ou la Tunisie », dit Jamal, mais tous n’ont pas réussi.
Pour Jamal, un voyage au Maroc n’est pas seulement motivé par des raisons personnelles, mais aussi par son travail. À Rotterdam, il tient un magasin de vêtements où il vend des robes marocaines. « C’est maintenant la haute saison pour les mariées, mais nous n’avons plus de stock de robes et de tissus. On ne peut rien faire entrer maintenant. »
Hart van Nederland, 8 mai 2021
Etiquettes : Maroc, Pays Bas, RME, fermeture des frontières, covid 19, pandémie,
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Pays Bas : Les soeurs Sofia et Najoua ne seront pas expulsées vers le Maroc
Les sœurs Sofia et Najoua d’Amsterdam ne seront finalement pas expulsées vers le Maroc.
Les sœurs Sofia (24 ans) et Najoua (21 ans) d’Amsterdam sont autorisées à rester aux Pays-Bas. Elles étaient menacées d’être expulsés vers le Maroc, mais le service d’immigration et de naturalisation (IND) a annulé la décision l’affaire .
L’avocat des sœurs l’a confirmé aujourd’hui à NH Nieuws et AT5. Les deux sœurs sont régulièrement apparues dans les médias pour attirer l’attention sur leur cas et des questions ont été posées au Parlement.
Pas de permis de séjourLes sœurs vivent à Amsterdam depuis dix-sept ans, mais elles y vivaient illégalement. Leur mère n’avait jamais demandé de permis de séjour pour elles. Le juge a décidé en février que Sofia et Najoua étaient autorisées à rester aux Pays-Bas, mais l’IND a fait appel de cette décision.
On ne sait pas pourquoi l’IND a retiré l’appel. NH News et AT5 ont demandé au service de l’immigration de réagir, mais ils disent qu’ils ne commentent jamais les cas individuels.
La semaine dernière, plusieurs partis de la Chambre basse ont posé des questions sur la situation des sœurs. Les parties estiment que les sœurs d’Amsterdam ne peuvent être tenues pour responsables, et encore moins punies, des actes de leurs parents.
NOS, 16 avr 2021Etiquettes : Pays Bas, Amsterdam, Maroc, Sofia, Najoua,
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Amsterdam, Sofia et Najoua qui ont grandi aux Pays-Bas risquent l’expulsion vers le Maroc
Sofia, 24 ans, et Najoua, 21 ans, sont nées au Maroc mais ont passé leur vie aux Pays-Bas. Or, selon l’IND, le service de l’immigration, les deux sœurs doivent quitter le pays car elles n’ont pas de papiers valides, précise AT5. Et ils devraient retourner au Maroc où, cependant, ils n’ont jamais été si pas très jeunes.
Les deux sœurs racontent à la chaîne de télévision locale leur enfance et à quel point elles ont été limitées par l’état d’irrégularité. La mère, à l’âge de 1 et 4 ans respectivement, a quitté le Maroc pour fuir son ex-mari et n’était plus la bienvenue dans sa famille. Elle est arrivée à Amsterdam et a fini par vivre avec une sœur.
En 18 ans, ils ont déménagé 25 fois et ont vécu pendant 10 ans dans une cave moisie près de l’A10, disent-ils à NPO1.
Lorsque les sœurs sont toutes deux majeures, elles ont elles-mêmes demandé un permis de séjour: le tribunal a statué en février que Sofia et Najoua pouvaient rester aux Pays-Bas, mais le service de l’immigration et de la naturalisation a fait appel de la décision et l’incertitude subsiste.
Sofia a lancé sa fondation – Juf Soof – avec laquelle elle tente d’aider les jeunes défavorisés et Najoua aide les femmes sans permis de séjour et rêve de travailler en tant que défenseure des droits des femmes migrantes.
Une pétition pour les deux sœurs a été signée plus de 20 000 fois et les filles sont également soutenues par le maire Halsema.
Signez la pétition ici .31MAG, 13 avr 2021
Etiquettes : Pays Bas, Maroc, Sophia, Najoua, migration, sans papiers, expulsion,
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Pays Bas : Branle-bas pour empêcher l’expulsion de deux sœurs marocaines
Halsema veut empêcher l’expulsion des sœurs marocaines
AMSTERDAM – Le maire d’Amsterdam, Femke Halsema, a demandé au secrétaire d’État Ankie Broekers-Knol (Sécurité et Justice) de ne pas expulser deux sœurs vers le Maroc. Najoua, 21 ans, et Sofia Sabbar, 24 ans, ont raconté leur histoire jeudi après-midi au conseil municipal. Les femmes sans papiers ont vécu à Amsterdam la majeure partie de leur vie, mais elles pourraient devoir quitter le pays.
Dans un discours plein d’émotion, les sœurs ont demandé l’aide du maire et du conseil municipal. Ils ont dit qu’ils avaient déjà déménagé 25 fois à cause de leur statut. « J’ai vécu aux Pays-Bas pendant près de 20 ans et je ne connais rien d’autre que la langue et la culture néerlandaises », a déclaré Sofia. Ils aimeraient étudier, mais ne peuvent pas s’inscrire dans une université.
Des « Amsterdamois exemplaires ».
Mme Halsema a déclaré avoir déjà eu des contacts avec Najoua et Sofia et les a qualifiées d’ »Amsterdammers exemplaires ». « Je pense qu’ils appartiennent aussi vraiment à la ville. » Elle a souligné que les femmes doivent se conformer aux réglementations nationales et que la municipalité n’a pas son mot à dire dans ce domaine. « Nous pouvons toutefois nous retourner contre elle et indiquer clairement que, dans ce cas précis, nous avons des difficultés avec la loi », a-t-elle déclaré.
Le maire a pris contact avec la secrétaire d’État pour la sensibiliser à cette question. Selon M. Halsema, l’État lui-même a fait appel d’une décision de justice antérieure selon laquelle le service d’immigration et de naturalisation (IND) a rejeté à tort la demande de permis de séjour des sœurs. « L’État est également libre de faire ses propres choix à cet égard », a-t-elle déclaré.
De Telegraf, 8 avr 2021Etiquettes : Maroc, Pays Bas, migration, clandestins, sans papiers, expulsion,
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La peur poursuit les réfugiés rifains : « Le long bras de Rabat arrive loin ».
De nombreux anciens « travailleurs invités » de la région du Rif marocain ont migré vers l’Europe, principalement en raison de la répression exercée par le roi Hassan II. Maintenant que l’actuel roi Mohammed VI resserre les rênes dans le Rif, un nouveau flux de réfugiés a commencé.
Lorsque nous parlons de réfugiés, nous parlons principalement des Syriens et de la situation sur les îles grecques. Mais en Espagne aussi, beaucoup de gens arrivent, d’Afrique sub-saharienne, d’Algérie et du Maroc. En 2020, ils étaient 40 000, selon le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, soit près du double du nombre de 2019. On estime à 1 800 le nombre de migrants de Riffin. Ils fuient non seulement la corruption et le désespoir, mais aussi la répression de Rabat.
L’un de ces réfugiés politiques est Jamal Mouna (37 ans), arrivé par bateau en Espagne au début de l’année. Mouna a participé à de vastes manifestations antigouvernementales dans le Rif en 2016, visant à améliorer les conditions de vie sur place. Ce soulèvement a été réprimé, et la plupart des chefs rebelles ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison. Il est désormais interdit de manifester contre le régime, et toute personne qui rend compte de la situation dans le Rif sera tôt ou tard arrêtée. Mouna s’est également retrouvée en prison pendant deux ans. Après sa libération, il a poursuivi son activisme, car de nombreux amis étaient encore en prison. C’est pourquoi il a été arrêté à nouveau.
Les autorités n’ont cessé de me menacer, pour que je me taise », raconte-t-il au Side Note. À un moment donné, je n’avais plus d’issue. Je sentais que ma vie était en danger, alors j’ai décidé de fuir le Rif vers l’Europe ».
La traversée de la Méditerranée met la vie en danger. Si vous montez sur l’un de ces bateaux de migrants, vous savez d’avance que vous risquez votre vie », dit Mouna. Nous avons eu un moment très difficile. L’eau a commencé à entrer dans notre bateau, et le courant nous a poussés vers l’inconnu. À ce moment-là, vous pensez à tous les amis qui ont disparu pendant la traversée. J’ai beaucoup d’amis qui n’ont jamais été retrouvés après avoir essayé de passer en Espagne.
Salua Elomari (28 ans), militant espagnol des droits de l’homme, affirme qu’au moins cinq réfugiés de la mer Riffin sont morts cette année. Un bateau avec dix-huit Riffins a disparu, mais ces personnes ont heureusement été retrouvées. Auparavant, pas moins de trois Riffins se sont noyés au large des côtes d’Al Hoceima, ainsi que deux autres personnes. » L’activiste s’engage pour les réfugiés de la mer de Riffin comme Mouna. Elle est active pour l’organisation de défense des droits de l’homme Freedom and Human Rights Organisation, qui défend également le Rif. Sa base est le port d’Almería, dans le sud de l’Espagne.
Mme Elomari a commencé son travail de bénévole il y a près de cinq ans, lorsqu’elle a reçu plusieurs appels de connaissances disant que des jeunes étaient partis en bateau et avaient disparu sans laisser de traces. J’ai appelé les garde-côtes espagnols, qui sont partis à leur recherche. Je leur ai dit quand ils sont partis et d’où, pour qu’ils aient une idée d’où ils pourraient être.
Elle a ensuite reçu des messages via les médias sociaux de personnes souhaitant savoir si leurs proches en fuite étaient toujours en vie. Par exemple, j’ai reçu un message d’une mère dont le fils avait disparu. Je les renvoie à la police espagnole, à la Croix-Rouge, à Amnesty International, qui peuvent les aider davantage. Mais à un moment donné, il y avait tellement de gens qui m’envoyaient des messages que j’ai créé une page Facebook avec des renvois vers les autorités compétentes.
Elomari est aussi parfois appelé par les Riffiens qui envisagent de traverser. Puis elle leur dit ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils arrivent en Espagne. Il existe également des militants espagnols qui aident les réfugiés et leur fournissent des informations importantes sur les médias sociaux. Par exemple, quels sont leurs droits lorsqu’ils demandent l’asile. Car les difficultés ne sont pas terminées après que les Riffin ont survécu à la dangereuse traversée maritime.
Mouna voulait demander l’asile aux Pays-Bas, mais a décidé de le faire en Espagne en raison des difficultés rencontrées.
Nous avons été choqués par le traitement que nous avons reçu à notre arrivée en Espagne. Nous avons passé trois jours difficiles au poste de police. Nous avions froid et faim. Les dossiers qui nous ont été remis ne semblaient pas corrects. Ces problèmes ont été exacerbés par un interprète marocain raciste qui a effectué la traduction. Nous avons signé les interrogatoires, faisant confiance à l’interprète pour traduire honnêtement notre histoire. Cet interprète nous a également conseillé de ne pas demander l’asile, nous disant que si nous demandions l’asile en Espagne, nous serions immédiatement refusés et renvoyés au Maroc ».
L’interprète s’est avéré être un menteur, selon Mouna. Je suis convaincu qu’il travaille pour les services secrets marocains. Le bras long de Rabat s’étend loin. Cet interprète a causé des problèmes à de nombreux migrants riffins. Il y a maintenant des organisations qui travaillent pour le sortir de là ».
Si cet interprète était vraiment un espion ? L’activiste des droits de l’homme Elomari n’ose pas le dire. Il arrive souvent que les interprètes n’agissent pas de manière professionnelle », dit-elle. Ils mélangent leurs propres convictions politiques avec leur attitude envers les migrants. C’est répréhensible. Mais ce ne sont pas nécessairement des espions.
L’activiste des droits de l’homme ne nie pas que des espions marocains sont actifs en Espagne, essayant de contrecarrer les activistes de Riffin. Elle a elle-même eu des problèmes avec eux.
Il y a quelques années, alors que j’étais encore à l’université, j’ai organisé une réunion sur le mouvement Hirak. Un membre du personnel marocain de l’université a décidé de me dénoncer aux autorités marocaines. Lorsque j’étais dans le Rif pour rendre visite à ma famille, on m’a retiré mon passeport. Cela m’a empêché de retourner en Espagne pour terminer ma thèse. À mon retour, mes professeurs d’espagnol m’ont dit que j’avais peut-être été trahi.
Police raciste
Le travail d’Elomari pour les réfugiés de Riffin est pro bono : « Ce que je fais est souvent très pratique », dit-elle. De nombreux réfugiés rifains se perdent dans le dédale de la bureaucratie espagnole. C’est pourquoi je mets les réfugiés en contact avec des organismes officiels, des organisations d’aide et des experts. Ils peuvent les aider à répondre à leurs questions.
De nombreux réfugiés riffins ne sont pas au courant de leurs droits. Ils ne demandent pas l’asile parce qu’ils ne savent pas que c’est possible, dit Elomari. Et bien sûr, la police d’Almería ne va pas leur dire quels sont leurs droits. Les réfugiés ont peur. Peur d’être renvoyé, de finir dans une prison marocaine. Ils ne savent pas que leur demande d’asile est confidentielle ».
En tant que Riffin à Almería, la police n’est pas votre meilleur ami. Elomari : « La police est extrêmement raciste. Pas seulement envers les Riffins, mais envers tous les réfugiés. Les réfugiés politiques du Rif ne sont pas considérés comme de véritables réfugiés, mais comme des migrants économiques. Pourquoi voulez-vous quitter le Maroc ? C’est un pays sûr, n’est-ce pas ? », disent les policiers.
Les activistes, les avocats et les journalistes sont beaucoup plus compréhensifs. C’est aussi grâce aux informations sur le Rif que nous, les militants du Riffin, avons données », explique Elomari. Grâce à cela, davantage de personnes savent ce qui se passe réellement, et elles comprennent que les gens fuient le Rif pour des raisons politiques.
Il y a encore beaucoup de lobbying à faire. En Espagne, les réfugiés du Sahara occidental (une région annexée par le Maroc depuis 1975) sont reconnus comme de véritables réfugiés, mais pas encore comme des Riffins. Il y a aussi le parti émergent de la droite radicale, Vox, qui s’oppose à tous les réfugiés. Grâce à Vox, le climat en Espagne est devenu plus raciste. Il est désormais beaucoup plus difficile pour les titulaires d’un statut de louer une maison », explique M. Elomari.
Depuis mars de l’année dernière, tout le monde est touché par la coronapandémie, y compris les réfugiés rifains en Espagne. Récemment, quatre personnes infectées par le COVID-19 ont été hébergées dans un centre de réfugiés dans une maison séparée, mais seulement après que les médias aient fait campagne pour cela ». Le plus gros problème, selon Mme Elomari, est que les centres d’accueil en Espagne sont surpeuplés.
Ils sont comme des prisons, avec plusieurs personnes dans une cellule. Il est logique que la couronne se propage rapidement ici. En même temps, les conditions dans les centres d’accueil sont si misérables que certains réfugiés espèrent secrètement qu’ils contracteront la corona, afin d’être également placés dans un foyer ».
En outre, la crise du corona a également encouragé la migration en provenance du Rif, selon M. Elomari. Jusqu’en 2019, seuls les jeunes partaient, maintenant ce sont des familles entières qui partent. La crise des réfugiés est loin d’être terminée ».
Et les Pays-Bas ?
Depuis le début du mouvement Hirak en 2016, des dizaines de Riffins ont fui vers les Pays-Bas, estime Amazigh Ayaou du site riffino-néerlandais Arif News. L’un de ces réfugiés est Abdelali Houdoe (32 ans), qui est passé en Espagne avec Jamal Mouna. Houdoe s’est rendu aux Pays-Bas et a demandé l’asile ici, dit Ayaou. Il a été condamné à cinq ans de prison pour sa participation aux manifestations du Hirak. Il a été gracié par le roi, mais cela ne signifiait pas qu’il pouvait continuer sa vie normale. Houdoe a eu peur d’être à nouveau arrêté et a décidé de traverser ».
J’ai toujours pensé demander l’asile aux Pays-Bas ou en Belgique parce que j’y ai beaucoup d’amis, dit Mouna, mais maintenant je suis obligée de rester en Espagne. Il y a encore une chance qu’ils refusent ma demande d’asile et que je sois renvoyé, même si les autorités espagnoles savent que j’aurai de gros problèmes si je tombe entre les mains du régime. D’autant plus que j’appelle maintenant les représentants par leur nom et que je parle aux médias et au public de leurs crimes dans le Rif ».
Finalement, Mouna veut retourner dans son Heimat. Mais seulement quand le régime arrêtera la répression dans la région. Nous voulons vivre librement dans notre pays. Ce ne sera pas le cas pour l’instant. Mais j’espère pouvoir en faire plus depuis l’Espagne et contribuer au changement.
Elomari : « Ce que les militants néerlandais, les journalistes et les autres peuvent faire, c’est continuer à mettre la cause de Riffin à l’ordre du jour. Pour que le public et vos politiciens sachent ce qui se passe dans le Rif. Que les Rifains sont dans le même bateau que les Kurdes et le peuple du Sahara occidental. Nous sommes un peuple opprimé par un régime répressif ».Ewout Klei
Journaliste spécialisé dans la politique et l’histoire.De Kanttekening, 26 mar 2021
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Maroc : Les RME contraints de dévoiler leurs avois financières
À partir de cette année, en septembre, le Maroc va partager les données financières de ses propres citoyens avec les autorités fiscales étrangères. Les autorités fiscales néerlandaises pourront ainsi demander les coordonnées bancaires et autres biens des citoyens marocains et néerlandais. C’est un souhait du gouvernement néerlandais depuis un certain temps. Sur les médias sociaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays d’Afrique du Nord, les Marocains ont fait beaucoup de bruit.
AgitationPour de nombreux Marocains, également ici aux Pays-Bas, la nouvelle était inattendue. Sur les groupes Facebook, certaines personnes ont réagi avec déception.
Après les reportages dans les médias marocains, il y a eu beaucoup de confusion. Les gens ont été choqués par les amendes importantes, mais dans ces articles, des exemples français ont été mentionnés », déclare la correspondante au Maroc Samira Jadir au Bureau des Etrangers.
Convention fiscale internationaleLe gouvernement de Rabat a déjà accepté, il y a deux ans, des accords internationaux visant à rendre possible l’échange d’informations entre les services fiscaux. Mais les nouvelles règles ne seront appliquées qu’après l’été. »Le Maroc a adopté une loi au début de l’année qui rendra la chose possible maintenant », explique le correspondant au Maroc. »Les Marocains résidant à l’étranger devront alors également déclarer leurs avoirs au Maroc dans le pays où ils vivent. Cela s’applique déjà aux Marocains français, qui ont déjà signé un traité avec le Maroc. Il existe déjà une obligation légale de remplir une déclaration aussi complète que possible, mais jusqu’à présent, les autorités fiscales néerlandaises n’étaient jamais en mesure de la vérifier.
Investissements au MarocLa diaspora marocaine contribue de manière significative à l’économie du pays. Même en 2020, année coronaire, les Marocains de l’étranger ont transféré plus de sept milliards d’euros vers leur pays d’origine. Le Maroc est également une destination de vacances populaire pour de nombreux Marocains européens. Il est donc extrêmement important pour Rabat de maintenir l’engagement de la communauté d’outre-mer, qui représente, selon les estimations, plus de 10 % de la population totale. Il existe même un ministre responsable des ressortissants hors des frontières marocaines. On a donc longtemps pensé que le royaume d’Afrique du Nord ne signerait jamais un traité fiscal international permettant de partager les informations de ses propres citoyens avec d’autres pays.
Selon M. Jadir, il n’est pas certain que le Maroc perde beaucoup de recettes pour le trésor public, car les gens transféreront moins d’argent à partir de cette année. Le Maroc s’attend à ce que ses propres recettes fiscales augmentent également. Dans l’autre sens, il est également intéressant pour le Maroc de prélever des impôts sur l’épargne des Marocains de l’étranger.NPO Radio1, 23 mars 2021
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