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  • Affaire Omar Radi: Lettre du ministre Ben Kappen

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    Madame la Présidente,

    En référence aux consultations sur les droits de l’homme du 4 octobre dernier, je reviens sur la promesse que j’ai faite de vous informer de la condamnation de M. Omar Radi. Le 19 juillet, Omar Radi a été condamné à six ans de prison par un juge marocain. Il aurait été accusé de porter atteinte à la sécurité extérieure de l’État par des contacts avec des puissances étrangères, de viols et d’atteintes à la sécurité intérieure. Selon les rapports des médias marocains et néerlandais, les Pays-Bas ont été liés à des activités d’espionnage présumées de M. Radi.

    Le Cabinet a suivi d’aussi près que possible l’évolution du procès contre Omar Radi (voir également les documents parlementaires 2020Z14508 et 2021Z06395), ce qui n’a pas été facile puisque l’acte d’accusation et la motivation du verdict n’ont pas été rendus publics. Les Pays-Bas se sont renseignés à plusieurs reprises auprès des autorités marocaines à ce sujet, notamment en ce qui concerne l’espionnage présumé en faveur des Pays-Bas. Ce problème a été porté à l’attention des autorités marocaines, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’UE. En outre, les droits de l’homme au sens large ont été abordés lors des entretiens bilatéraux avec les autorités, ainsi que le cas de M. Radi.

    La semaine dernière, le ministère des affaires étrangères a reçu une traduction de travail informelle d’une partie du jugement. Il en ressort que M. Radi a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de prétendues activités d’espionnage pour l’ambassade des Pays-Bas à Rabat.

    Le Cabinet rejette les allégations d’espionnage et ce message a été immédiatement transmis à l’ambassadeur du Maroc à La Haye. Une clarification de ces allégations a été demandée. Il a été souligné que les ambassades sont libres de maintenir le contact avec les journalistes. Cela fait partie des activités régulières d’une ambassade. Dans une première réaction, les autorités marocaines ont indiqué qu’elles attachaient une grande importance aux bonnes relations avec les Pays-Bas. Ils ont également indiqué qu’ils ne disposaient pas du jugement et qu’ils n’interviendraient pas dans le processus judiciaire. Nous continuerons à discuter de cette affaire avec les autorités marocaines.

    Pour l’heure, l’affaire relève toujours de la juridiction marocaine, car M. Radi a fait appel du verdict. C’est maintenant au juge marocain d’entendre cet appel. Les Pays-Bas continueront à suivre l’affaire de près.

    Votre Assemblée recevra ultérieurement une lettre sur le Maroc qui abordera les relations plus larges avec le Maroc, comme promis à votre Assemblée le 8 juillet et le 4 octobre lors des débats du Comité permanent des affaires étrangères.

    Le ministre des Affaires étrangères,
    Ben Knapen

    Source : Parlement néerlandais

  • Affaire Radi: Amsterdam nie l’accusation d’espionnage

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    Le Cabinet dément qu’un journaliste marocain ait espionné pour l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. Le journaliste en question a été condamné à six ans de prison au Maroc, en partie sur la base de ces accusations, mais le ministre sortant Knapen rejette cette accusation dans une lettre adressée au Parlement.

    Knapen écrit que les Affaires étrangères ont demandé des éclaircissements à l’ambassadeur du Maroc à La Haye. Le ministère a souligné que les ambassades sont libres d’entretenir des contacts avec les journalistes et que cela fait partie des activités normales d’une ambassade.

    Elle concerne le journaliste Omar Radi. Des parlementaires ont déjà attiré l’attention sur sa situation à plusieurs reprises. Il a été arrêté l’été dernier pour suspicion d’espionnage, entre autres. En juillet de cette année, il a été condamné.

    Jugement non public

    Knapen écrit que le Cabinet a suivi les développements du procès de Radi « d’aussi près que possible », mais que cela n’a pas été facile car l’acte d’accusation et le verdict n’ont pas été rendus publics. Selon le ministre, les Pays-Bas ont effectué plusieurs démarches auprès des autorités marocaines.

    La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères a vu de manière informelle une traduction d’une partie du verdict. Il en ressort que Radi a été condamné pour plusieurs chefs d’accusation, dont celui d’espionnage pour l’ambassade des Pays-Bas.

    Radi en appel

    Selon M. Knapen, les autorités marocaines ont déclaré qu’elles attachaient une grande importance aux bonnes relations avec les Pays-Bas. Mais ils ne veulent pas interférer dans le processus judiciaire.

    L’affaire est toujours en cours de jugement, car Radi a fait appel. « Il appartient maintenant au juge marocain de traiter cet appel et les Pays-Bas continueront à suivre l’affaire de près », a déclaré le ministre à la Chambre. Les relations entre les Pays-Bas et le Maroc sont difficiles depuis un certain temps déjà.

    NOS, 14/10/2021

  • Affaire Omar Radi: Le Makhzen acculé par les Pays Bas

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    Les Affaires étrangères demandent des éclaircissements au Maroc sur une accusation d’espionnage
    Le ministère des Affaires étrangères demande au Maroc de clarifier l’accusation selon laquelle le journaliste marocain Omar Radi aurait espionné pour les Pays-Bas.
    Selon le ministre sortant Ben Knapen, le cabinet sortant « rejette » les accusations d’espionnage. « Et ce message a été immédiatement transmis à l’ambassadeur du Maroc à La Haye à un haut niveau officiel », a-t-il écrit à la Chambre basse jeudi.
    Radi a été condamné à six ans de prison en juillet. Par la suite, les médias ont rapporté qu’il avait été condamné, entre autres, pour espionnage au profit des Pays-Bas. Ce n’est que la semaine dernière que le ministère a pu accéder à une partie du jugement. Il indique que Radi a également été condamné pour des activités d’espionnage présumées pour l’ambassade des Pays-Bas dans la capitale Rabat. Le maintien des contacts avec les journalistes fait partie du travail régulier de l’ambassade, souligne M. Knapen.
    Complètement ridicule
    Radi a précédemment qualifié toutes les accusations de « totalement ridicules ». Il a notamment enquêté sur la corruption et les violations des droits de l’homme dans ce pays d’Afrique du Nord. L’appel est toujours en cours.
    WNL, 14/10/2021
  • « Un cousin et confident de Ridouan Taghi » arrêté au Maroc

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    La police marocaine a arrêté Jaouad F.. C’est ce que rapporte Het Parool. F., né à Breda, est soupçonné d’être impliqué dans le « meurtre par erreur » du fils d’un juge marocain à Marrakech en 2017.

    La cible de cette tentative de meurtre était en fait le propriétaire du club où la victime était assise en terrasse. Le propriétaire du club avait disparu de la terrasse peu de temps auparavant. Pour ce meurtre, deux Néerlandais ont été condamnés à mort au Maroc.

    F. a été arrêté dans la ville côtière de Tétouan.

    Bolle

    Jaouad F., connu dans les milieux criminels sous le nom de « Bolle », est, selon le journal, un cousin et confident de Ridouan Taghi.

    Les autorités marocaines considèrent Taghi comme le cerveau du complot d’assassinat à Marrakech. Taghi aurait un conflit avec le propriétaire du club, Mustapha el F.

    RTL Nieuws, 07/10/2021

    L’unité nationale de la police le confirme après un renseignement sur l’arrestation à De Telegraaf. Jaouad F. est soupçonné de participation à une organisation criminelle, entre autres.

    Coopération avec le Maroc

    L’arrestation de F. a été précédée d’une concertation étroite entre les autorités judiciaires marocaine et néerlandaise. Après des années de relations difficiles, les relations entre le Maroc et les Pays-Bas dans le domaine de la coopération judiciaire se sont à nouveau considérablement améliorées. Pendant la recherche de F., il y avait une coopération très intense. Jaouad F. reste pour le moment détenu au Maroc. On ne sait pas s’il viendra aux Pays-Bas à court terme.

    C’est certainement le quatrième membre de la famille de Taghi qui a été arrêté ces dernières années. Deux frères ont été condamnés à de lourdes peines de prison au Maroc. Un pour implication dans le meurtre en 2017 du fils d’un juge à Marrakech. L’autre frère a été condamné dans une autre affaire pénale. L’avocat des frères souligne qu’un appel est toujours pendant dans les deux cas. Un cousin germain de Ridouan Taghi, Anouar T., est suspecté dans deux affaires pénales, dont le meurtre de l’avocat Derk Wiersum.

    De Telegraaf, 07/10/2021

  • Le Premier ministre néerlandais menacé par la mafia marocaine

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    La mafia marocaine de la drogue, connue sous le pseudo « Mocro Maffia » est derrière les menaces d’attentat ciblant ces derniers jours le Premier ministre néerlandais, Mark Rutt ». L’information a d’abord été révélée, lundi, par le quotidien néerlandais De Telegraaf, précisant que « M. Rutt bénéficie désormais d’une protection rapprochée ». Elle a ensuite été confirmée par des sources officielles à La Haye.
    « Ce sont des milieux liés à la grande criminalité qui envisageaient une action spectaculaire contre le chef du gouvernement. Des détails sur un projet seraient parvenus au début du mois aux services de sécurité », a souligné le journal, notant « que des guetteurs auraient été repérés à plusieurs reprises non loin du domicile du Premier ministre néerlandais. Selon le journal, « M. Rutt est désormais sous la surveillance d’une unité d’élite, le service de protection royale et diplomatique ».
    La mafia marocaine a été à l’origine de l’assassinat en juillet dernier à Amsterdam, d’un célèbre journaliste d’investigation, Peter R. de Vries.
    Ce groupe criminel très violent est implanté aux Pays-Bas mais aussi en Belgique, est à l’origine d’innombrables règlements de comptes.
    « Dix-sept de ses membres sont actuellement jugés dans une enceinte ultrasécurisée de la banlieue d’Amsterdam. Le procès a repris le 20 septembre dans une atmosphère très tendue », ont rapporté récemment des médias locaux.
    Le Parquet national, responsable de l’enquête n’a pas souhaité s’exprimer au sujet des mesures mises en place pour assurer la protection du premier ministre. Pieter-Jaap Aalbersberg, coordinateur de la politique antiterroriste, au Pays-Bas a refusé de faire des commentaires sur cette affaire.
    Selon le journal, il aurait rencontré récemment le chef du gouvernement pour évoquer avec lui la question de sa protection. Rutte, adepte du vélo en solitaire était contre l’idée d’être accompagné de gardes du corps mais il a fini par céder acceptant désormais une protection rapprochée.
  • Pays Bas: Le Premier Ministre menacé par la pègre marocaine

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    Narcotrafic: «On commence à voir en Europe des situations observées dans les pays dits faillis»

    Menacé par un groupe de narcotrafiquants marocains, le Premier ministre néerlandais Mark Rutter, connu pour se déplacer à vélo avec peu de mesures de sécurité, a été placé sous protection policière. Cette menace fait suite à un engagement du gouvernement à réprimer le crime organisé après le meurtre d’un journaliste d’investigation en juillet.

    La Mocro Maffia, un groupe criminel et ultraviolent qui contrôlerait un tiers du trafic de cocaïne en Europe, implanté aux Pays-Bas mais aussi en Belgique, est à l’origine d’innombrables règlements de comptes. Le décryptage de David Weinberger, directeur de l’Observatoire des criminalités internationales de l’IRIS.

    RFI, 29/09/2021

    Pays-Bas : la police craint que le Premier ministre Mark Rutte soit enlevé ou attaqué par une mafia

    Le Premier ministre des Pays-Bas a dû changer ses habitudes. Connu pour se déplacer à vélo, avec peu de mesures de sécurité, Mark Rutte bénéficie désormais d’une protection rapprochée. Et pour cause : il est menacé de meurtre et d’enlèvement par un groupe surnommé la « Mocro Mafia ». Des agents de police spécialement formés des services de sécurité royale et diplomatique néerlandais ont donc été affectés à sa protection avec des « mesures visibles et invisibles », selon le journal De Telegraaf.

    Le Premier ministre de centre droit a été pris en filature par des guetteurs présumés de ce gang à l’origine de trafics de drogue qui préparaient, selon les médias nationaux, une « action spectaculaire ». Une menace prise très au sérieux par les services de sécurité de Mark Rutte, car des guetteurs similaires ont déjà été impliqués dans des affaires de meurtres aux Pays-Bas. 

    C’est notamment le cas d’un avocat tué alors qu’il représentait un témoin-clé dans le procès du chef supposé de la mafia, mais aussi du journaliste Peter de Vrie, assassiné en juillet dernier en pleine rue alors qu’il enquêtait sur ce groupe. Après ce meurtre, le gouvernement s’était justement engagé à réprimer le crime organisé. 

    Les membres de la « Mocro mafia » sont majoritairement d’origine marocaine et antillaise. À la tête de ce réseau, se trouve le Marocain Ridouan Taghi, qui se trouve actuellement dans le box des accusés pour un procès dans lequel il est soupçonné, avec les coaccusés, d’avoir commandité une dizaine de meurtres.

    Les Pays-Bas sont depuis longtemps connus pour leur attitude tolérante à l’égard de la marijuana, mais sont de plus en plus confrontés à d’importants problèmes de criminalité liée à la drogue. Un chef de syndicat de la police a d’ailleurs récemment qualifié son pays de « narco-État ».

    LCI, 29/09/2021