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  • Banque Mondiale : Comment améliorer la pêche au Maroc

    Banque Mondiale : Comment améliorer la pêche au Maroc

    Topics : Maroc, Banque Mondiale, pêche,

    La coopération entre le gouvernement, les acteurs du secteur privé et les pêcheurs artisanaux est essentielle pour permettre au Maroc de préserver et de développer sa pêche, souligne un nouveau rapport de la Banque mondiale.

    Le rapport, intitulé « Pionnier de l’aménagement de l’espace marin au Maroc : une opportunité pour articuler conservation et développement », utilise les données d’une activité d’assistance technique sur l’utilisation de l’aménagement de l’espace marin.

    « Le gouvernement prévoit d’appliquer cette approche pour identifier l’emplacement d’un projet de nouvelle aire marine protégée à Agadir, sur la côte atlantique du Maroc », a déclaré la Banque mondiale .

    Le rapport, qui vise à définir une méthode de gouvernance capable de doter tous les utilisateurs des ressources océaniques des données dont ils ont besoin, souligne l’importance de l’approche multisectorielle pour développer l’économie maritime du Maroc.

    Les principes généraux de l’approche proposée par la Banque mondiale comprennent notamment des assurances pour atténuer les conflits dans l’utilisation des ressources entre les différentes parties prenantes.

    Il promeut également une stratégie multi-usages pour permettre à plusieurs parties de diviser les ressources océaniques en zones protégées ou multi-usages, visant à « assurer la coexistence et renforcer les synergies entre les activités ».

    L’approche peut également améliorer la confiance des investisseurs dans les installations et les produits du pays, ajoute le rapport , expliquant qu’elle introduit la transparence et la prévisibilité.

    L’économie bleue du Maroc est depuis longtemps un élément essentiel de sa composition économique, les zones côtières du pays contribuant à 59 % au produit intérieur brut (PIB) du pays et fournissant 52 % des emplois.

    Le secteur de la pêche représente à lui seul 1,5% du PIB du Maroc et fournit 700 000 emplois directs et indirects, ajoute le rapport de la Banque mondiale.

    Mais malgré la richesse de la biodiversité et de l’environnement maritime du pays d’Afrique du Nord, avec plus de 600 espèces de poissons identifiées, le secteur est historiquement resté freiné par une coopération limitée entre les différents acteurs et une politique fragmentée.

    Avec le gouvernement du pays fixant un objectif de création de 450 000 emplois maritimes en 2021 et la stratégie Halieutis 2020 qui vise la croissance de l’aquaculture, le Maroc est bien placé pour établir un avenir solide pour son économie bleue.

    En plus de la pêche , le pays prévoit d’utiliser ses ressources océaniques pour la culture d’algues, le dessalement de l’eau et les énergies renouvelables, entre autres utilisations émergentes.

    #Maroc #Pêche #Banque_mondiale

  • Crédit bancaire : Halal ou haram ?

    Crédit bancaire : Halal ou haram ?

    Tags : Maroc, crédit bancaire, halal, haram, religion, péché,

    Khadija Skalli

    Meriem est dans la tourmente. La jeune fille fiancée depuis deux ans ne sait à quel saint se vouer. Elle est tiraillée entre son père qui refuse de la marier tant que son futur gendre n’a pas acquis un logement et son fiancée qui rejette l’idée de contracter un crédit bancaire justifiant sa position par des raisons religieuses. Ce dernier, pour qui le crédit bancaire à intérêts est estampillé « haram », ne veut rien entendre. Ce jeune homme n’est pas le seul marocain qui refuse un crédit à intérêts (riba). Ils sont des milliers à partager son avis et s’y tiennent bien que certains oulémas ont « halalisé » la pratique des crédits bancaires à intérêts pour des impératifs socio-économiques. Fatna, une mère de famille installée depuis plus de vingt ans à Casablanca, a beau supplié son mari d’acheter une maison au lieu de louer. Celui-ci est ferme et intransigeant dans sa position. « L’argent de la banque est haram car elle provient du riba ». Fatna dit être fatigué par ces interminables déplacements, à la recherche d’un nouveau local à louer.

    « Mes enfants vivent une situation instable. A chaque fois, un nouveau quartier et de nouveaux voisins. Ils ne sont pas non plus stables dans leurs établissements scolaires ». C’est l’impasse ! Pour avoir le cœur net, Meriem s’est adressé à un imam du quartier. « L’islam interdit de pratiquer le prêt à intérêts. C’est haram ma fille ». Un avis qui ne résout pas sa problématique. Sa voisine lui conseille de demander consultation auprès d’un autre imam, cheikh de la mosquée limitrophe. Elle ne perd pas de temps. Pour elle, c’est une question de vie ou de mort. Contrairement au premier imam, celui-ci lui dit que l’islam, pour son cas, accorde son autorisation de contracter un crédit bancaire vu les contraintes socio-économiques. La joie illumine le visage de la jeune fille, qui pousse un soupire de soulagement. Ce moment d’allégresse ne durera qu’un laps de temps.

    Halal ou haram ? La question divise les oulémas entre modérés et conservateurs.

    « Lequel des deux avis croire ? », s’interroge-t-elle. La question la hante et complique davantage la situation. Abdelbari Zemzmi, ancien imam de la mosquée Al Hamra de Casablanca, interrogé par Le Soir échos, sur la position de l’islam vis-à-vis des crédits bancaires à intérêts explique : « Dans l’islam, le haram peut être permis (moubah) dans des circonstances extrêmes. A titre d’exemples, le riba est haram. Cependant, notre religion accorde une permission aux musulmans de contracter crédits bancaires à intérêts si cette solution est l’unique recours pour acquérir un logement par exemple. C’est hala quand il s’agit de répondre à des besoins de première nécessité et non accessoires comme l’achat de voiture ».

    Halal ou haram ? La question divise les oulémas entre modérés et consevateurs même au sujet des produits bancaires dites islamiques, des solutions financières développées par les institutions bancaires pour attirer cette importante clientèle. Le Conseil supérieur des oulémas (CSO) a été même sollicité en 2007 pour émettre une fatwa sur la question. Ses membres, dont les avis divergent, ne sont pas arrivés à trouver un terrain d’entente. L’hésitation de la plus haute autorité religieuse du pays, qui décide de reporter sine die la fatwa, suscite controverse et désarroi de l’opinion publique. Une polémique qui remonte bien avant cette date, plus précisément en 2006, lorsque cheikh égyptien Youssef El Karadawi a émis, lors de sa visite au Maroc, sur invitation du PJD pour animer des conférences à l’occasion de l’université d’été de la jeunesse PJD, une fatwa autorisant les Marocains à contracter des crédits immobiliers avec intérêts. Il a argumenté son avis par l’absence de banques islamiques au Maroc et l’inexistence d’alternatives pour le financement du logement. Une recommandation qui a provoqué un tollé. Mais ce qui a réellement déchaîné l’ire des oulémas est le fait que Cheikh El Karadawi s’est référé à un avis émis par le comité européen de l’Iftaa en faveur de la minorité musulmane d’Europe. Cheikh égyptien s’attire alors les foudres du Conseil supérieur des oulémas. Dans un communiqué, les oulémas de la plus haute instance religieuse dénoncent son « ingérence dans les affaires des Marocains »…une intrusion surtout dans leur domaine de compétence.

    32% des Marocains dit « non » pour des raisons religieuses

    Une étude réalisée il ya quelques années par des chercheurs universitaires en sciences sociales sur les pratiques et les conceptions religieuses des marocains baptisée « Quels musulmans sommes-nous ? » démontre des avis multiples des Marocains sur le crédit bancaire…voire le désarroi de la population. 45% de la population interrogée disent envisager de contracter un crédit bancaire avec intérêt, en cas de besoin d’argent, alors que 37,5% de la population sondée refusent l’idée. L’argument religieux n’est la seule raison évoquée pour justifier leur position. Selon les enquêteurs, ils sont une minorité à brandir la carte religieuse. Ainsi, 32,6% des Marocains interrogés brandissent des raisons religieuses à leur rejet du crédit bancaire à intérêts contre 65,8% qui évoquent autres justifications. Selon les données de l’enquête, 22% disent ne pas savoir quoi faire. Par ailleurs, l’étude s’est également intéressée au port du voile dans le milieu de travail, à la polygamie, au jeûne, à la cohabitation entre croyants et non croyants et à la mixité sur les plages.

    Source

    #Maroc #Crédit #Religion

  • Algérie. Réunion du gouvernement: Les dossiers à l’ordre du jour

    Algérie. Réunion du gouvernement: Les dossiers à l’ordre du jour

    Topics : Algérie, Gouvernement, justice, travail, énergie, pêche,

    Le Premier Ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présidé, ce mercredi, une réunion du Gouvernement consacrée à l’examen et la présentation de dossiers relatifs aux secteurs de la Justice, du Travail, de l’Énergie et de la Pêche.

    Tenue au Palais du Gouvernement, la réunion a d’abord examiné trois avant-projets de lois relatives à la protection et à la préservation des terres de l’État, aux organisations syndicales et à l’exercice du droit syndical et à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail. Ces avant-projets de lois feront l’objet d’un examen lors d’un prochain Conseil des Ministres.

    En outre, le Gouvernement a entendu deux communications relatives à la feuille de route pour développement de la filière hydrogène en Algérie et à la feuille de route du secteur de la pêche et des productions halieutiques.

    Se déclinant en plusieurs axes constituant la stratégie nationale du développement de l’hydrogène, la feuille présentée par le ministre de l’Énergie et des Mines vise notamment la diversification de l’approvisionnement énergétique, le renforcement de la sécurité énergétique, l’accélération de la transition énergétique et la réduction de l’empreinte carbone du pays.

    L’exposé présenté par le ministre de la pêche et des productions halieutiques a énuméré les principales actions réalisées depuis 2020 et a présenté une prospective par rapport aux objectifs de 2023 et 2024, en mettant en exergue les actions stratégiques à atteindre.

    Ces actions concernent les différents domaines d’activités du secteur de la pêche, notamment des productions halieutiques, de la construction et la réparation navales et de l’amélioration des conditions socioéconomiques des professionnels de la pêche et de l’aquaculture.

    #Algérie

  • Appréciation au sujet des questions inscrites à l’agenda des relations Maroc-UE

    Tags : Maroc, Union Européenne, pêche, ALECA, coopération financière, Sommet UE-Afrique, politique de voisinage,

    L’agenda des relations Maroc-UE peut être qualifié de riche et particulièrement intense. Ceci se manifeste à travers le nombre de réunions et de rencontres qui ont eu lieu notamment celles afférentes aux structures de travail de l’Accord d’Association ainsi qu’à travers la diversité des thématiques abordées et des négociations lancées.

    Force est de constater que si la coopération sectorielle connait une certaine dynamique, le volet politique de ce partenariat mérite davantage d’attention de la part des deux parties en particulier sur des thématiques où elles ont tout intérêt à développer une coopération à la fois au niveau bilatéral et régional.

    Dialogue politique avec l’UE : des consultations régulières avec l’UE se tiennent annuellement autour de problématiques d’intérêts communs régionales et bilatérales. Les dernières en date ont eu lieu en marge du Conseil d’association avec la participation de Mr le Ministre. Des consultations sont prévues également avec le Service européen pour l’action extérieure (Dialogue politique renforcé et le Policy review). En dépit de la régularité de ces consultations, celles-ci se limitent à un échange d’information sur les positions respectives en rapport aux questions abordées alors qu’elles devraient contribuer à l’établissement d’une coopération plus développée sur des thématiques d’intérêt pour les deux parties telles que le Sahel, la lutte contre le terrorisme, la gestion des crises, les menaces sécuritaires etc….

    Par ailleurs et conformément au document conjoint du Statut avancé le Maroc devrait être invité à des réunions du Conseil, notamment affaires étrangères, affaires intérieures, agriculture-pêche, énergie, transport afin d’élargir le spectre des échanges au niveau politique. Dans le même sens il pourrait également être invité aux réunions des comités géographiques et thématiques des hauts fonctionnaires tels que le COHOM (Droit de l’homme) COAFR (Afrique) Maghreb/Mashreq et COTER (terrorisme).

    Négociations ALECA : le 4ème round des négociations ALECA se tiendra la semaine du 7 avril à Bruxelles. ces négociations se tiennent à une cadence régulière (au rythme d’un round par mois) La partie européenne qui ambitionne de finaliser ce processus avant la fin du mandat de l’actuelle commission estime ce rythme trop lent. Il y a lieu de souligner que ces négociations portent sur un accord très ambitieux dont la portée aura un impact inévitable à la fois sur le tissu économique mais également en termes de mise à niveau institutionnel et réglementaire. Aussi, le rythme des négociations (dont l’évolution est 1 particulièrement scrutée par le privé) dépendra-t-il en partie de la visibilité dont disposera le Maroc par rapport à l’accompagnement technique et financier qui sera accordé par l’UE à la mise en œuvre de cet accord. Par ailleurs, il est également important de veiller à s’assurer que les dispositions de l’ALECA viennent compléter les dispositions de l’Accord d’Association dont la primauté sera préservée y compris ses mécanismes institutionnels.

    Partenariat mobilité : Depuis la signature de la Déclaration du partenariat sur la Mobilité en juin 2013, le Maroc et l’UE se sont attelées à finaliser l’annexe portant sur les projets de coopération à développer avec l’UE et ses Etats membres pour la mise en œuvre équilibrée de ses 4 volets (migration légale, lutte contre la migration illégale, asile, migration et développement) et ce à la lumière des nouvelles orientations royales sur la politique migratoire. Des consultations se tiendront les 1er et 2 avril prochain avec la partie européenne pour la préparation du lancement des négociations en matière de facilitation des visas et la reprise des négociations réadmission. A ce jour, à l’exception de l’annonce faite des 10 Millions d’euros qui seront accordés au Maroc (dans le cadre de la prochaine programmation financière) et quelques projets d’assistance technique au profit du CNDH et de la DIDH et du Ministère chargé de la migration et du département de l’emploi, aucun engagement concret et visible de la partie européenne ne s’est manifesté à l’égard de cette nouvelle politique migratoire. Bien au contraire la partie européenne continue de pointer du doigt les traitements subis par les migrants subsahariens dans certaines régions du nord du Maroc et en occultant les efforts entrepris par le Maroc pour la régularisation de ces migrants.

    Entrée en vigueur du Protocole pêche : Suite à la signature du Protocole Pêche, la partie européenne exerce une pression pour la ratification rapidement alléguant le risque de retard dans le versement de la première tranche de la contrepartie financière. Il y a lieu de rappeler que le processus de ratification. Le Protocole a été adopté par les deux chambres du Parlement et en attente du sceau royal. L’entée en vigueur du Protocole interviendra suite à l’échange de la notification par les deux parties de l’accomplissement des procédures de ratification.

    Coopération financière : Si l’année 2013 a permis de rattraper les retards accusés dans les engagements, celle-ci reste marquée par un taux de décaissement relativement faible qui avoisine les 90Millions d’Euros et ce, en raison de la baisse constatée dans la réalisation des critères de conditionnalité pour les décaissements des fonds, liée à la capacité de certains départements à élaborer ou mettre en œuvre leur stratégie nationale. Ceci risque de conduire à la perte des fonds alloués à certains projets à cause des reports successifs des fonds engagés et non utilisés. Ceci contribue à entretenir le doute chez la partie européenne sur la capacité d’absorption du Maroc des fonds européens et qui risquent de se traduire par une baisse du montant de l’enveloppe qui sera accordée par l’UE au titre de la prochaine programmation 2014-2017, sachant que l’un des critères arrêtés par l’UE pour l’octroi des financements est le « more for more » . Il y a lieu de souligner qu’un travail de sensibilisation sera mené auprès de l’ensemble des départements pour les amener à remplir leurs engagements. Toutefois, il est essentiel que l’accompagnement financier de l’UE soit maintenu au même niveau voire augmenté afin de refléter l’engagement constant de l’UE à accompagner le Maroc dans ses choix ambitieux de réformes sachant que le Maroc reste à ce jour le partenaire le plus crédible dans la région.

    Plan national de convergence réglementaire : Conformément aux engagements pris par le Maroc dans le cadre du plan d’action sur la mise en œuvre du statut avancé, le Maec en concertation avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le SGG a mené une réflexion 2 sur l’approche la plus appropriée pour l’initiation de ce chantier. Cette approche sera partagée avec l’ensemble des membres du gouvernement afin de déterminer la démarche et les étapes futures pour le lancement de ce chantier. Il est important de souligner que ce processus est inédit pour un pays du voisinage qui ne s’inscrit pas dans une logique d’adhésion. Aussi, des efforts considérables seront-ils nécessaires pour mener à bien ce chantier de grande envergure, et dont la maitrise des coûts/bénéfices est essentielle. Dans le même sens, la visibilité que pourrait donner la partie européenne à la finalité et aux perspectives de son partenariat avec le Maroc, contribuerait à conforter les choix de son arrimage à l’Europe.

    Sommet UE-Afrique : Depuis le lancement du dialogue UE- Afrique, et en dépit des multiples tentatives de nos adversaires au sein de l’Union africaine de nous exclure de ce processus et des réunions de ses structures, le Maroc a maintenu son implication et sa participation active à ce partenariat grâce à la préservation « du format du Caire ». Depuis que l’UE a accepté la décision de mettre en œuvre ce partenariat à travers les instances de l’Union africaine le Maroc s’est vu progressivement exclu de ce processus. Cette tendance a été confortée par la décision de réduire le nombre des thématiques et par là des groupes d’experts. Le Maroc qui a été chef de file du groupe d’experts changement climatique dont il a accueilli la dernière réunion en septembre dernier se voit éjecté de ce processus. Il est de la responsabilité de l’UE de veiller au respect du format qui a été convenu jusqu’à présent afin de préserver la participation du Maroc dans ce partenariat et de ne pas cautionner les multiples subterfuges de certaines parties visant à imposer la présence de la RASD dans ce processus. Question nationale : Il a été constaté que la position de l’UE par rapport à la question nationale est de plus en plus influencée par les positions de certaines institutions et de ses états membres qui ne s’inscrivent pas dans une logique constructive visant à soutenir les efforts du Maroc afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à ce différend. Les questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation des ressources naturelles s’invitent de manière récurrente dans les discussions avec la partie européenne. Si le Maroc a jusqu’à présent toléré les manipulations dont font l’objet certaines parties au sein du Parlement et du Conseil, il considère inacceptable que de telles agissements puissent émaner de la Commission européenne qui doit faire preuve de neutralité. Or depuis quelques temps il a été constaté que des initiatives émanant de la commission tendent à instrumentaliser la question nationale et des droits de l’homme pour porter atteinte à ce partenariat. Ceci de porter préjudice à l’évolution et à la qualité des relations privilégiées qui lient les deux parties.

    Rapport Maroc dans le cadre de la PEV : L’UE a adopté le 26 mars son rapport pays annuel sur la mise en œuvre de la politique européenne au titre de 2013. Si le rapport Maroc met en exergue un certains nombres d’avancées réalisées par le Maroc , notamment le renforcement du rôle du Maroc au niveau régional, la consolidation des relations bilatérales Maroc UE, notamment le dialogue politique, l’entrée en vigueur du Partenariat pour la Mobilité…, la mise en place d’une nouvelle politique migratoire et quelques reformes dans divers secteurs, le rapport relève toutefois de nombreuses insuffisances que le Maroc est appelé a combler en vue de garantir un processus démocratique fort et une mise en œuvre optimale de la PEV.L’accent est mis sur la lenteur de la mise en œuvre des reformes annoncées dans le cadre de la nouvelle constitution notamment concernant les nombreuses lois organiques qui n ont toujours pas fait l objet d élaborations ou d’adoption.De nombreux retards ont également été relevés dans ce rapport en ce qui concerne le respect des droits de l homme, le système judiciaire et le rôle de la société civile qui doit être renforcé.Il y est également indiquer que le chantier de la régionalisation avancée a connu très peu d’avancées 3 depuis. La réforme du code de la presse n’a toujours pas été finalisée. Le rapport pointe du doigt les atteintes à la liberté de rassemblement et l’usage disproportionné de la force par les forces de police lors de certaines manifestations pacifiques. Le Maroc a toujours exprimé sa désapprobation à l’égard de l’approche prônée dans la rédaction de ce rapport annuel qui est basée sur des appréciations émanant de la société civile, le gouvernement n’étant pas concerté au moment de sa rédaction. Ce qui conduit à la publication de données parfois biaisées voire dépassées. Le contenu du rapport consacre une grande partie de son contenu aux retards enregistrés en matière de réformes démocratiques et de l’état de droit en survolant les autres thèmes de la coopération bilatérale.

    Direction de l’Union Européenne Et des Processus Méditerranéens
    MAED

    #Maroc #UE #PEV #Pêche

  • Maroc-UE: 6ème réunion du sous-comité « Agriculture et Pêche »

    Maroc, Union Européenne, UE, Agriculture, Pêche,


    Accord d’Association UE-Maroc
    6ème réunion du sous-comité «Agriculture et Pêche»
    Bruxelles, 28 juin 2011 (9.30-17.30)
    CHAR 10/214

    Projet de compte rendu

    Les deux parties se sont mis d’accord sur le compte rendu de la 5ème réunion du sous-comité et sur l’ordre du jour de la présente réunion, moyennant le rajout d’un point relatif au cadmium dans les sardines et l’inclusion du point « politique maritime intégrée » sous «7.  divers » (demandes de la partie marocaine)

    AGRICULTURE

    Le Maroc a fait un état des lieux du Plan Maroc Vert (PMV), processus irréversible avec une réelle préoccupation environnementale et de sécurité alimentaire. Le PMV est décliné à l’échelle régionale de façon participative. Il comprend une panoplie de réformes structurelles, la création de plusieurs instances, des programmes clairs pour chaque filière agricole et pour les interprofessions. Un chantier important se situe au niveau législatif. Plusieurs lois sont en cours d’approbation (sur l’interprofession, l’agrégation, les assurances agricoles, le Conseil agricole, la labellisation et les produits biologiques.).

    Le programme d’appui de l’UE au secteur agricole porte sur le pilier 2 du PMV, qui se focalise sur la mise à niveau des acteurs fragiles. Il porte sur 4 axes : la mise à niveau des filières (viande bovine, palmiers dattiers, oléiculture, produits du terroir…), un axe transversal de conseil agricole (accompagnement des petits producteurs), un axe environnemental (mise en place de plans de développement globaux écosystémiques) et un axe de qualité des produits.

    La partie européenne a souligné le caractère essentiel de la formation des agriculteurs, et a demandé des précisions sur le concept d’agrégation.

    La partie européenne a ensuite présenté les axes principaux de l’avenir de la Politique agricole commune (PAC). Le processus a débuté par un débat public lancé en 2010, suivi le 18 novembre 2010 par l’adoption d’une communication de la Commission sur la PAC à l’horizon 2020, qui est à la base d’une discussion avec les autres institutions et parties prenantes. En 2011 s’est tenue une consultation sur l’analyse d’impact de la réforme de la PAC, en juillet ont été fixées les perspectives financières, et une proposition législative sera adoptée au courant du second semestre de l’année 2011, avec une entrée en vigueur prévue pour 2013/2014. Afin de faire face aux défis économiques, environnementaux et territoriaux, les objectifs de la réforme sont de trois ordres : une production alimentaire viable, une gestion durable des ressources naturelles, et un développement territorial équilibré. Le réforme vise à mettre sur pied une politique européenne commune avec deux piliers : des paiements directs et une organisation des marchés (pour toute l’UE et obligatoire), et une politique de développement rural décentralisée (ciblée et contractuelle). Dans ces deux piliers, trois mêmes objectifs seront poursuivis : une redistribution des fonds et un meilleur ciblage ; le « verdissement » (meilleure prise en compte des défis environnementaux) ; la compétitivité.

    La partie européenne a fait une présentation sur les indications géographiques (IG). Ce secteur est essentiel tant pour l’UE que pour le Maroc car il couvre la totalité du secteur agricole. La culture de la production de la qualité est très importante dans les pays du Sud, dont le Maroc. Des études d’impact économique ont été faites (par exemple sur le pruneau d’Agen ou encore le piment d’Espelette). Les résultats sont très positifs en termes de compétitivité (même si le coût de production est beaucoup plus élevé), d’augmentation de nombre de producteurs et de surface de production, et d’augmentation de la main d’œuvre salariée. Les impacts sont aussi positifs en matière de tourisme et d’environnement. Concernant les accords bilatéraux en la matière, la Commission a passé en revue les différents types d’accords bilatéraux possibles en précisant que le futur accord entre l’UE et le Maroc sur les IG sera basé sur une équivalence des législations, un échange de listes et un examen individuel simplifié des IG, une consultation publique quand aux conflits éventuels, une protection des IG listées, et un mécanisme de mise à jour régulier. Il s’agit d’un système de reconnaissance mutuelle, tel que prévu dans le Statut avancé. Ces accords se font de plus en plus dans le cadre des accords de libre échange. La partie marocaine indique qu’il existe au Maroc une législation sur les IG, neuf produits ont déjà été reconnus et 4 produits sont en cours. Les IG sont très importants pour le Maroc notamment pour intégrer les jeunes et les femmes dans la vie économique avec les produits du terroir (argan, safran…).

    La partie européenne informe les participants de l’état des lieux de la procédure d’adoption de l’accord agricole UE/Maroc. Suite à l’adoption par le Conseil à l’unanimité, la signature de l’accord s’est tenue en décembre 2010. Les commissions AGRI et PECHE du Parlement européen ont été saisies afin de donner un avis informel sur l’accord à la commission INTA qui est en charge du dossier ; un rapport sera soumis au vote de la commission INTA, puis passera en plénière au PE où l’accord sera soit accepté soit rejeté dans son ensemble. Le 13 juillet se tiendra un hearing à la commission INTA où seront discutés avec le Ministre marocain de l’agriculture et des représentants de la Commission européenne et de l’EEAS les aspects commerciaux mais aussi politiques de l’accord (impact sur les populations du Sahara occidental). La date indicative pour le vote en plénière est fin octobre, avec une entrée possible trois mois plus tard. La partie marocaine indique que suite à la nouvelle constitution marocaine, il est probable que l’accord doive être soumis au parlement marocain avant de pouvoir entrer en vigueur.

    Concernant l’évolution du commerce des produits agricoles, les échanges commerciaux sont dynamiques et poursuivent une tendance à la hausse. Les importations UE du Maroc sont en légère hausse par rapport à 2010 notamment dans le secteur des fruits et légumes où 87% des importations sont concentrées (notamment les tomates). Les 10 produits principalement importés dans l’UE sont par ordre décroissant : les tomates, les haricots verts, les agrumes (oranges et clémentines), les fraises, les poivrons, les olives, les courgettes et les melons. Pour ce qui concerne les exportations de l’UE vers le Maroc, la hausse est plus importante (en raison d’une augmentation d’exportation de blé tendre). . Bien que très diversifiées, les exportations UE vers le Maroc sont principalement dominées par les céréales (principalement du blé tendre), et les produits laitiers (moins de lait en poudre et plus de fromage).

    Le commerce des produits transformés, à l’inverse des produits agricoles de base, est caractérisé par un déséquilibre en faveur de l’UE (excédent de 114M€ en 2010). On note une hausse des exportations entre 2009 et 2010 surtout de chocolat et de produits chocolatés. Les importations vers l’UE en provenance du Maroc peuvent être divisées en 3 types de produits : marchandises traditionnelles dont le commerce est important mais qui s’essouffle comme les mucilages, des marchandises en phase de décroissance comme les sucs et extraits végétaux, et des marchandises en phase de croissance qui reflètent l’avantage comparatif de la cuisine marocaine comme les préparations de couscous, les soupes et bouillons, et autres produits plus industriels tels les concentrés d’huiles essentielles. Concernant les exportations de l’UE vers le Maroc, les exportations traditionnelles (aliments infantiles et boissons spiritueuses) sont en légère progression, les cigarettes en forte diminution, et les produits chocolatés et boissons non alcoolisées en forte croissance. Depuis 2007, l’on assiste à un essoufflement du commerce entre l’UE et le Maroc, celui étant passé de 2004 à 2010 du rang de 33ème fournisseur à celui de 39ème au profit de certains pays d’Asie ou d’Amérique du Sud. La partie marocaine mentionne l’augmentation de la consommation intérieure pour certains produits, explique la diminution de l’importation de produits laitiers par une hausse de la production locale, une diversification des la gamme des produits transformés, et une importation plus élevée de produits raffinés tel que le fromage.

    Pour ce qui est de la campagne d’exportation de la tomate fraîche, il est souligné que les différentes sources d’information utilisées par les services de la Commission pour la gestion quotidienne des importations de tomates convergent cette année vers des données identiques : 323000 tonnes exportées. Au niveau des prix, la campagne est plutôt moyenne avec une première partie de campagne (bonne jusque mi-décembre avec une chute des prix en fin d’année due aux intempéries et aux problèmes de transports générés qui ont vu une forte concentration de l’offre marocaine et des prix en dessous du prix d’entrée préférentiel. La deuxième partie de la campagne s’est caractérisée par une hausse des prix mais la consommation a baissé, et la fin de la campagne fut mauvaise.

    Certaines clarifications ont été rappelées par la Commission concernant la gestion des quantités liées à la gestion du contingent préférentiel additionnel prévu dans l’accord. De façon générale, la collaboration et les échanges de données entre la Commission et les autorités marocaines (y compris l’Établissement autonome de Contrôle) sont d’excellente qualité. Les parties ont appelé à plus de concertation en amont afin d’éviter des crises potentielles de marché.

    Concernant enfin la campagne d’exportation de blé tendre, la campagne 2010-2011 a connu une hausse des prix internationaux, ayant entraîné l’instauration d’un système de restitution pour diminuer les tarifs internationaux. Pour la campagne 2009-2010, deux appels d’offres avaient été réalisés pour un contingent total de 400000 tonnes de blé tendre, avec un taux de remplissage de 97%. Concernant les autres céréales, les opérateurs n’ont pas été intéressés pour acheter du blé dur, ils n’ont réalisé que peu de tonnes concernant l’orge, et l’appel d’offres concernant le riz n’a donné que peu de résultats. Pour la nouvelle campagne, les prévisions de récoltes font état d’une récolte de 84 millions de quintaux (bonne récolte) dont plus de 40 millions de quintaux de blé tendre.

    PÊCHE

    Les parties ont procédé à un échange d’informations sur l’évolution du commerce bilatéral des produits de la pêche. Le Maroc est le 6ème fournisseur de produits de la pêche vis-à-vis de l’UE entre 2008 et 2010 (220 millions de tonnes pour une valeur de 800 M€), alors que les exportations de l’UE vers le Maroc s’élèvent à 30 millions de tonnes pour une valeur de 80M€. Les importations dans l’UE en provenance du Maroc sont constituées de poulpes congelées et de sardines préparées et en conserves (14%), de préparations d’anchois (7%), de crustacés préparés (10%), et de crevettes et autres produits de poissons de mer. En tonnage, 12% sont constitués de farine de poisson et d’huile de poisson (pourcentage amené à augmenter à l’avenir). Les exportations UE vers le Maroc sont composées pour la plus grande partie de crevettes grises (60%), de crevettes congelées (25%), et les autres produits d’exportation d’environ 1% (anchois, calamars, bonites…).

    La partie marocaine fait état de la stratégie Halieutis autour de trois axes: la durabilité (préservation des ressources), la compétitivité et la performance (pour les ports et les débarquements).

    La question des quotas à l’exportation d’algues marocaines a été soulevée par la partie européenne, qui considère que l’établissement de quotas pour l’exportation à 20% de la production totale est contraire au libre commerce et à l’esprit de l’Accord d’association. Selon la partie marocaine, il n’existe pas de quotas mais uniquement des mesures d’aménagement prises pour assurer la préservation de la ressource suite à un effondrement du stock.

    Pour ce qui concerne la coopération bilatérale en matière de gouvernance dans le secteur de la pêche, l’accord de pêche est un pilier important des relations bilatérales, le 2ème plus important accord de l’UE. Une centaine de navires européens bénéficient des possibilités de pêche. Le premier protocole est venu à échéance en février 2011. Le 25 février, le second protocole d’une durée d’un an a été paraphé à Rabat. Il reconduit la contribution financière de l’UE et les possibilités de pêche pour les bateaux de l’UE. En attendant qu’il s’applique de façon provisoire, un arrangement transitoire a permis la livraison d’autorisations de pêche pour assurer la continuité des activités de pêche. Le 1er juin 2011, la Commission européenne a transmis au Conseil une proposition sur la signature et l’application provisoire ainsi que la conclusion du nouveau protocole. Dès l’accord du Conseil, la signature du protocole pourra avoir lieu.1 A plus long terme sont attendues la conclusion du protocole (moyennant accord du Parlement européen et du Conseil), et le cas échéant, la négociation d’un nouveau protocole. Les deux parties confirment leur bonne volonté pour poursuivre leur coopération dans ce domaine.

    Le Maroc a présenté le système de traçabilité des produits de la pêche qu’il essaie de mettre sur pied pour se rapprocher des normes européennes. Dans le cadre du programme Halieutis, un appel d’offres a été lancé en 2010 pour faire une étude sur les systèmes de traçabilité. La prochaine étape est la mise en œuvre des recommandations de l’étude, leur vulgarisation à l’intention des opérateurs, et la mise sur pied d’un système d’informatisation. La partie européenne indique qu’au niveau européen il existe deux règlements relatifs à la traçabilité : le règlement 1224/2009 instituant un régime communautaire de contrôle afin d’assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche, et le règlement 404/2011 portant modalités d’application du règlement 1224/2009.

    La partie marocaine a présenté l’état d’avancement des pôles de compétitivité dans le cadre de la stratégie Halieutis. Trois pôles ont été créés : un au Sud pour les aspects pélagiques, un au centre (Agadir) pour la transformation des produits de la pêche, et un au Nord, pôle mixte pour les produits agricoles et de la pêche. Coût d’investissement global : 9 milliards de Dirham.

    Concernant l’introduction d’un système national de suivi par satellite, qui rentre dans le suivi de la bonne gouvernance (contrôle de la pêche et des navires), le cadre législatif a été adopté, et un dispositif de localisation des bateaux et de positionnement par satellite des navires mis en place 300 bateaux sont couverts. 90% des bateaux ont des balises pour communiquer des informations à terre. Ce dispositif comporte un volet spatial (avec les balises) et un volet terrestre (avec installation de radars).

    QUESTIONS SANITAIRES ET PHYTOSANITAIRES

    Le Maroc présente la mise à niveau de la législation sanitaire, vétérinaire et phytosanitaire au Maroc. Une institution spécialisée (ONSSA) a été mise en place, qui inclut toute la chaîne alimentaire. Sur base des résultats de l’expertise européenne développée via TAIEX et un jumelage, une nouvelle législation a été adoptée, et les travaux sont actuellement en cours pour l’établissement des textes d’application du paquet « hygiène ». Des textes sont en cours d’élaboration sur la lutte contre certaines maladies végétales, la production de plats de pomme de terre, la dispense d’étiquetage en langue arabe. Une nouvelle loi (28/07) couvre tous les aspects vétérinaires, et ses textes d’application doivent être publiés d’ici septembre 2011. Cette loi institue tous les principes du règlement 178. La traçabilité des animaux est prévue dans la nouvelle loi sanitaire, qui prévoir l’obligation d’identification, et dont les modalités seront définies par décret. L’ONSSA est un établissement très important qui coiffe toute la chaîne alimentaire. Cet établissement est déjà bien organisé au niveau central et des régions, et dispose d’un effectif important. L’accord SPS de l’OMC a été signé à Marrakech. L’ONSSA est point focal, les réglementations sont notifiées à Genève et publiées au Journal officiel puis mises sur le site de l’ONSSA. Le Maroc a créé un comité national SPS opérationnel depuis août 2010. Le Maroc remplit donc pleinement ses obligations internationales.

    Au niveau européen, le dernier développement est l’adoption d’un nouveau règlement 142/2011 concernant les produits d’origine animale non destinés à la consommation humaine. Il impose une obligation d’avoir un stage d’établissement. Une liste est publiée sur le site de la DG SANCO harmonisée au niveau des Etats membres.

    Suite à des demandes formulées en 2007 par des sociétés marocaines, le Maroc a saisi la DG SANCO pour l’exportation des produits animaux ou d’origine animale. En avril 2008, la DG SANCO a adressé un formulaire aux autorités marocaines concernant le système en place au Maroc. Le Maroc a demandé une assistance technique à TAIEX pour répondre à ce formulaire, assistance technique réalisée en 2010. L’ONSSA a envoyé les réponses au questionnaire en mars 2011, avec un complément d’informations en avril sur une question précise relative à la viande de volaille traitée thermiquement. A ce jour, le Maroc attend toujours la réponse de la partie européenne, et est désireux d’ouvrir un dialogue sur cette question. La partie européenne informe la partie marocaine que le questionnaire est en cours d’évaluation à l’office vétérinaire à Dublin, et qu’une réponse est attendue pour septembre. Une mission d’inspection sera envoyée au Maroc en 2012.

    Concernant les maladies animales contagieuses, la partie marocaine a indiqué que la protection sanitaire de son cheptel est une composante importante du Plan d’action de l’ONSSA (prophylaxie à l’égard des maladies contagieuses, détections précoces et mise à niveau de la filière avicole). Une fiche détaillée pour chaque maladie a été établie. Deux priorités ont été retenues concernant l’assainissement du cheptel marocain dans le cadre du programme « Réussir le statut avancé » : la tuberculose et la brucellose bovines.

    A la demande de la partie marocaine est soulevée la question de la teneur en cadmium dans les sardines. Le Maroc a un problème pour répondre à l’exigence de respecter la teneur maximum en cadmium fixée par le règlement 1881/2006 pour l’exportation de sardines en conserves, et demande donc une révision de cette teneur. Le Maroc attend toujours une invitation de la partie européenne pour présenter les résultats des études menées à cet égard par le Maroc, l’Italie et l’Espagne. La partie européenne indique que cette étude sera discutée lors de la prochaine réunion du comité d’experts, suite à laquelle une rencontre bilatérale UE/Maroc pourra être envisagée.

    STATUT AVANCE

    La partie marocaine a indiqué son souhait de finaliser le plus rapidement possible les négociations sur le nouveau plan d’action. Elle souhaiterait proposer une modification au projet soumis par la partie européenne : étant donné que les indications géographiques ne sont pas un préalable à la création d’une zone de libre échange global et approfondi, elle suggère d’enlever la référence aux indications géographiques de la partie « commerce » pour la mettre sous le volet agricole. La partie marocaine indique également son souhait de travailler davantage sur du concret dans le cadre de ce sous-comité, et propose de réfléchir à des actions concrètes visant à la convergence avec l’acquis communautaire, à discuter ensemble avec certaines instances (par exemple échanges entre l’ONSSA et l’agence européenne de sécurité des aliments).

    DIVERS

    Les deux parties ont procédé à un échange de vues sur l’établissement du comité conjoint fruits et légumes prévu dans le cadre de l’appui de l’UE au partenariat entre les organisations professionnelles des producteurs marocains et leurs homologues européens.

    La partie marocaine souhaiterait que ce comité puisse être mis en place très rapidement, et commence à travailler avec des experts professionnels sur une ou deux thématiques. La partie européenne souscrit à cette approche, et suggère de commencer à réfléchir aux thèmes particuliers à aborder, et ce avant l’entrée en vigueur de l’accord agricole.

    Sous ce point les deux parties ont également abordé la politique maritime intégrée (PMI). Le Maroc souscrit à cette démarche, qui est ouverte au Maroc dans le cadre du statut avancé, et à la PMI dans la Méditerranée. L’UE salue la participation importante du Maroc dans ce processus, et notamment le travail actif qu’il mène dans le groupe de travail, dont la prochaine réunion est prévue en novembre de cette année.

    CONCLUSIONS OPERATIONNELLES

    Agriculture

    – Le sous-comité se félicite de la dynamique de réforme cohérente et globale que constitue le Plan Maroc Vert
    – Le sous-comité prend note de l’information donnée par la partie marocaine selon laquelle l’ensemble des actions de convergence avec l’acquis communautaire dans le domaine agricole fait partie intégrante du Plan Maroc Vert. En matière SPS, la transposition a déjà largement eu lieu
    – La partie marocaine souhaite mettre en exergue l’importance des indications géographiques notamment pour l’intégration des jeunes et des femmes dans la vie économique, et l’impact concret essentiel des produits du terroir

    – Une réunion spécifique se tiendra en marge de ce sous-comité pour tenter de finaliser les cahiers de charges spécifiques relatifs aux contingents préférentiels de l’UE pour l’importation au Maroc de viandes et d’animaux vivants de l’UE. Les commentaires seront échangés entre les parties le 8 juillet (une réunion sera programmée en septembre)

    – Concernant l’évolution du commerce agricole, les exportations de l’UE vers le Maroc continuent à croître, tandis que les importations UE du Maroc restent stables. Les échanges restent très dynamiques. 87 du total des importations UE du Maroc sont des fruits et légumes (avec une diversification importante des produits exportés), tandis que la dominante des exportations UE vers le Maroc sont des céréales (blé tendre).

    – Les deux parties constatent que le système d’échange de données pour la campagne d’exportation de la tomate fraîche vers l’UE 2010/2011 fonctionne très bien et est à poursuivre. Les réunions des groupes d’experts (GREX) sont importantes et permettent de travailler en amont pour une gestion de crises. Il faut continuer à encourager les rencontres entre opérateurs.

    Pêche

    – Pour ce qui est du commerce des produits de la pêche, la balance est excédentaire pour le Maroc V/V l’UE. L’offre est diversifiée (produits frais, congelés, transformés)
    – Concernant l’exportation d’algues marocaines, la partie européenne a demandé d’obtenir une copie de l’étude relative aux problèmes environnementaux liés à ce type de pêche. et les deux parties ont convenu de s’échanger des informations quant à l’état des lieux du dossier des quotas d’exportation des algues marocaines 

    – Les deux parties confirment leur volonté de poursuivre leur bonne coopération dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de pêche
    – La partie européenne a exprimé son intérêt à recevoir les résultats de l’étude faite par le Maroc sur le système de traçabilité des produits de la pêche; la partie marocaine souhaiterait obtenir une assistance technique de l’UE en matière de traçabilité

    – Concernant la politique maritime intégrée, l’UE félicite le Maroc pour son importante participation dans ce processus au sein du groupe de travail en place ainsi que dans le cadre du projet d’assistance technique « IMP-MED », et exprime son souhait d’obtenir une proposition du Maroc avant la prochaine réunion du groupe de travail en novembre 2011. Les deux parties se concerteront pour décider dans le cadre de quel sous-comité cette thématique de politique maritime intégrée sera discutée à l’avenir (sous-comité Agriculture et pêche, ou sous-comité Transports, environnement, énergie)

    Questions sanitaires et phytosanitaires

    – Le Maroc se félicite du succès du jumelage qui a permis une mise à niveau de la législation sanitaire vétérinaire phytosanitaire marocaine, et se dit intéressé par un nouveau jumelage sur les pesticides
    – Concernant l’exportation de produits animaux ou d’origine animale, le questionnaire rempli par le Maroc sur le système marocain est en train d’être analysé à l’Office alimentaire et vétérinaire de Dublin, une réponse est attendue pour fin septembre. Une mission d’inspection sera envoyée au Maroc en 2012
    – Les deux parties estiment très positif le fait que le Maroc ait accès en temps réel au système RASFF de la DG SANCO

    – Pour ce qui est des maladies contagieuses, un séminaire TAIEX est organisé à Bruxelles à l’intention des pays de la Méditerranée sur la santé animale pour identifier des projets prioritaires. Pour le Maroc, les deux priorités en matière d’assainissement du cheptel sont la tuberculose et la bruxellose (la DG SANCO va le signaler aux responsables du séminaire TAIEX)2

    – Sur le point soulevé par la partie marocaine relatif à la teneur maximale de cadmium dans les sardines, les résultats des études menées notamment par le Maroc, l’Italie, l’Espagne seront présentés au prochain comité d’experts, suite à quoi une rencontre bilatérale UE/Maroc pourrait être envisagée.

    Conclusions générales

    La partie marocaine indique que pour les prochaines réunions de ce sous-comité, il serait opportun de réfléchir à des actions concrètes à mener en vue de la convergence avec l’acquis, et ce en coopération avec des instances spécifiques permettant des échanges de bonne expertise. Il conviendrait aussi de mieux mettre en valeur ce qui se fait déjà dans le cadre de TAIEX et des jumelages.

    #Maroc #UE #Agriculture #Pêche

    Source : Email envoyé par Veronique Janssen à Omar Amghar

  • Investissements algériens en Mauritanie

    Investissements algériens en Mauritanie – route, Tindouf, Bir Moghrein, pêche, chalutiers, SACOMAS,

    Des sources médiatiques mauritaniennes font état de la validation par les autorités algériennes du tracé de la future route qui reliera les deux pays. Cet axe stratégique partira de Tindouf vers la ville de Bir Moghrein et suivra donc l’ancienne route commerciale construite du temps de la colonisation française.

    L’Algérie, qui a décidé de financer les 100 premiers kilomètres, prévoit de construire deux stations-services, ainsi qu’un relais doté d’un grand hôtel dans la ville de Bir Moghrein. Selon ces sources, les travaux devraient débuter au courant du mois de juin prochain.

    Le Soir d’Algérie, 26/04/2022

    ——————————————–

    Tizi-Ouzou : deux embarcations de pêche exportées vers la Mauritanie (Vidéo)

    L’entreprise SAKOMAS, spécialisée dans la construction navale, a procédé hier à l’exportation de deux chalutiers vers la Mauritanie. L’opération a été lancé hier à partir du port d’Alger : « La livraison des deux embarcations de pêche d’une longueur de 14 mètres était prévue pour mars 2020, mais a été reportée pour cause de la situation sanitaire marquée par la pandémie du Coronavirus. 

    Le client mauritanien, qui a séjourné depuis quelques jours dans la ville d’Azeffoun, où est basé notre chantier naval, a effectué, durant cette période, plusieurs tests qui se sont avérées concluant sur les deux embarcations », a déclaré M. Nour El Islam Benaoudia, P/DG de SAKAMOS. 

    Depuis le lancement de son chantier naval d’Azeffoun en 2015, SAKOMAS a construit pas moins d’une dizaine de bateaux de pêche de 12 à 19 mètres, au profit de clients de différents ports du pays.

    L’Algérie aujourd’hui, 29/04/2022

    #Algérie #Mauritanie #BirMoghreib #pêche



  • Maroc: les pêcheuses adoptent de nouvelles pratiques résilientes au climat

    Maroc: les pêcheuses adoptent de nouvelles pratiques résilientes au climat

    Au Maroc, les pêcheuses adoptent de nouvelles pratiques résilientes au climat – coquillages, fruits de mer, changement climatique,

    Environ 10 000 femmes ramassent des coquillages et autres fruits de mer le long du littoral pour gagner leur vie.
    Au Maroc, le changement climatique est désormais au cœur des préoccupations politiques, tant au niveau national que local, mais sa gestion nécessite une réponse collective.

    L’inclusion des femmes et des filles dans la conception et la mise en œuvre des actions de réponse climatique est essentielle pour aborder l’adaptation au changement climatique, l’atténuation et les solutions pour le développement durable et l’égalité des sexes.
    Dans le secteur de la pêche, environ 10 000 femmes pêcheuses ramassent des coquillages et autres fruits de mer le long du littoral marocain pour gagner leur vie, risquant leur vie au quotidien.
    Les pêcheuses de Tiguert, près de la région d’Agadir, témoignent des risques quotidiens auxquels elles sont confrontées lors de la collecte de coquillages et partagent comment elles travaillent de manière à aider à préserver ces ressources naturelles pour les générations futures.

    Armées d’un seau, d’un panier, d’un couteau et de bottes, si elles en ont, les pêcheuses, généralement âgées de 45 à 60 ans, se mettent en route à l’aube vers le pied des falaises où les attend la tâche ardue du ramassage des coquillages.

    Sur la route vers les falaises, qui s’étirent sur plus de 20km, un panneau rudimentaire autorise le ramassage des fruits de mer. La randonnée de 10 km prend près de deux heures dans chaque sens, mais leurs espoirs de rentrer chez eux avec une bonne récolte sont inébranlables.

    « Avec une lame fine et un couteau, je gratte tout en respectant et en protégeant l’habitat de l’espèce », explique Fadma Ouchane, vice-présidente de la coopérative Mahar Assahel, créée en 2019 pour soutenir les pêcheuses locales et faire passer leurs besoins, tels que comme la mise à disposition de moyens de transport et d’un espace de travail près de la mer. « En quelques minutes, mon panier commence à se remplir.

    Une fois les coquillages ramassés, ils sont nettoyés, cuits et séchés au soleil avant d’être exposés le long de la route pour être vendus. Selon la disponibilité des coquillages, les femmes peuvent gagner environ 200 DH ou 300 DH (21 $ et 31 $) par mois, un demi-kilo valant 40 DH (4 $).

    Bien que les coquillages soient plus abondants de mai à juillet, le fait que les coquillages soient relativement sédentaires et que leur récolte soit possible toute l’année en fait une source de revenus fiable pour les femmes pêcheurs.

    Africa Renewal, 09/03/2022

    #Maroc #Pêche #ChangementClimatique

  • Algérie: La pêche renforce la sécurité alimentaire

    Algérie, pêche, sécurité alimentaire,

    Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques Hicham Sofiane Salaouatchi a souligné lundi à Ghazaouet l’importance du développement et de la promotion de la pêche hauturière lors de l’ouverture d’un atelier régional regroupant les directeurs, les présidents des Chambres de pêche et des professionnels dans l’ouest du pays. 
    Dans ce cadre, le ministre a rappelé l’importance de développer et de promouvoir la filière de la pêche hauturière en application du programme du président de la République. Il a rappelé que le lancement symbolique de la pêche au large a été donné dans la matinée de lundi à partir du port de Sidna Youchâa (Ghazaouet), conçu au départ comme un port de pêche puis converti exclusivement à la pêche hauturière. 
    Dans cet objectif, Hicham Sofiane Salouatchi a précisé devant l’assistance que le plan de développement de la production halieutique, élaboré par le secteur de la pêche, prévoit un objectif de production de 166.000 tonnes/an de poissons à l’horizon 2024. 
    Pour ce faire, la pêche hauturière contribuera grâce aux efforts de tous les partenaires avec une part importante estimée à 16.000 tonnes. Le ministre a indiqué, en outre, que la filière de la pêche hauturière sera renforcée à l’horizon 2024 par l’acquisition de 22 grands navires dotés d’équipements modernes afin d’atteindre les objectifs tracés par le secteur. 
    Les ports d’Annaba, de Tipasa et de Sidna Youchâa seront exclusivement consacrés à cette filière, a-t-il annoncé. Par ailleurs, M. Salaouatchi a mis en exergue l’importance accordée par son secteur à l’encouragement des investissements, à la création et à l’accompagnement des petites et moyennes entreprises, au développement de l’aquaculture et au potentiel humain en lui assurant des formations nécessaires et à la prise en charge des volets sociaux et administratifs qui concernent les professionnels de la mer et enfin au développement du secteur de la construction navale par des compétences nationales. 
    « L’atelier régional sur le développement de la pêche hauturière est un outil d’explication de la stratégie du secteur et de concertation avec les professionnels et les cadres du secteur dans l’ouest du pays qui peuvent l’enrichir par leurs idées et leurs propositions », a expliqué le ministre, précisant que cette rencontre succède à celles organisées dans le centre et l’est du pays sur le même thème. 
    Lors de sa deuxième journée de visite à la wilaya de Tlemcen, la délégation ministérielle s’est rendue au port de Sidna Youchâa pour prendre connaissance des études d’adaptation de cette structure portuaire à la pêche hauturière. Sur place, le ministre a reçu d’amples informations sur les structures à réaliser, notamment une halle à marée, des cases de pêcheur et la partie de terre pleine réservée aux chantiers de construction navale. 
    Le ministre a clôturé sa tournée à Ghazaouet par la visite d’une entreprise privée spécialisée dans l’import-export du poulpe. Sa capacité de production est estimée à 180 tonnes par an et emploie 12 agents. 
    Le ministre de la Pêche a entamé lundi sa visite à Tlemcen en inspectant à Honaïne des projets aquacoles et le chantier de construction navale.
    Lemaghreb.dz, 28/10/2021
  • Maroc : Images du poisson géant capturé (vidéo)

    Maroc, poisson géant, pêche, #Maroc, #Poisson_géant, #Pêche,

    Une découverte pour le moins insolite. Un groupe de pêcheurs marocains a pris un poisson-lune aux dimensions gigantesques sur les côtes de Ceuta, un enclave espagnol sur le territoire du Maroc.

    Les pêcheurs marocains n’arrivaient pas à croire leurs yeux. Un monstre marin pour le moins surprenant. Un poisson-lune géant de 3,20 mètres pesant une tonne a été pris dans un filet sous les eaux de Sebta, au large du Maroc, le 3 octobre dernier.

    Deux grues nécessaires pour pouvoir l’extraire

    Deux grues à navire ont été utilisées pour extraire la bête de l’eau. Des chercheurs de l’Université de Séville ont étudié ce poisson. Selon leurs conclusions, l’animal faisait partie de l’espèce des « Mola alexandrini ». L’animal a ensuite été remis à l’eau.

    Le poisson-lune, ou la môle, peut atteindre jusqu’à 2 300 kg. C’est le poisson à arete le plus lourd qui existe. Considérée comme une espèce vulnérable, la vente de la viande de poisson-lune est interdite dans l’Union Européenne.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1rkwn13UOh4&w=560&h=315]

  • Maroc : La plage de Tan-Tan accueille une baleine échouée (vidéo)

     

    Une baleine de près de 20 tonnes a mardi sur les sables de la plage de Tan-Tan, au parc naturel d’El Ouatia, plus précisément.

    Selon Apa News, il s’agit d’un rorqual commun, deuxième plus grand animal vivant sur la planète.

    Selon la même source, qui cite le site électronique « Goud », la baleine mesure environ 16 mètres de long et pèse entre 15 et 20 tonnes. Les véritables raisons de son échouage n’ont pas encore été révélées.

    Apa News indique qu’il ne s’agit pas du premier incident du genre dans les larges du Sahara Occidental, « où des cas similaires de mort d’un certain nombre d’énormes baleines, à partir de la plage d’Ifni au nord jusqu’à Dakhla au sud ». Apparemment, cette catastrophe est liée au nombre trop élevée de navires qui s’addonnent à la pêche au Sahara Occidental moyennant des contrats illégaux signés avec les autorités d’occupation marocaines.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3VaHwIoe8ug]

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, pêche, environnement, spoliations, ressources naturelles,