Étiquette : pédophilie

  • La question de la pédocriminalité en France (Vidéo)

    Malheureusement plus que jamais au centre de l’actualité, la question de la pédocriminalité mérite que l’on s’attarde sur la réponse que nos instances judiciaires, sociales et associatives proposent aujourd’hui.

    Patrick Yvars ancien patron de la 3ième DPJ et Maurice Signolet Commissaire divisionnaire honoraire reçoivent le président de l’association « La parole libérée »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=kM2lg98YmyE&w=560&h=315]

    Source : TVL, 24 avr 2021

    Etiquettes : pédophilie, pédocriminalité, #metoo, inceste,

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable à un nouvel acte d’accusation fédéral.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime mineure présumée aux charges existantes.

    L’associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a plaidé non coupable vendredi à l’égard d’un nouvel acte d’accusation comportant huit chefs d’accusation, selon lequel elle aurait aidé et conspiré avec Epstein dans l’abus sexuel de mineurs.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime féminine présumée aux charges existantes et élargit considérablement la période pendant laquelle elle aurait facilité les abus d’Epstein, qui comprend maintenant quatre victimes de 1994 à 2004. Epstein faisait face à des accusations de trafic sexuel lorsqu’il est mort par suicide en prison en 2019.

    L’acte d’accusation allègue également que Maxwell a commis un parjure lors de deux dépositions civiles en 2016.

    Il s’agissait de la première comparution en personne de Maxwell devant le tribunal. Dans une salle d’audience fédérale de Manhattan, les yeux de la femme de 59 ans semblaient enfoncés, ses bras frêles et ses cheveux — autrefois foncés et coupés court — semblaient tomber sous ses épaules et grisonner à la racine.

    Elle a affirmé avoir compris l’acte d’accusation complémentaire et a renoncé à sa lecture publique.

    Deux U.S. Marshals étaient assis derrière elle, se levant de leurs sièges lorsqu’elle s’est levée pour partir. Maxwell s’est arrêtée, a retiré son masque, a bu une bouteille d’eau et a été reconduite en prison.

    La juge Alison Nathan ne s’est pas prononcée vendredi sur la question de savoir si le procès aura lieu comme prévu le 12 juillet.

    Les avocats de Maxwell demandent une prolongation du procès jusqu’à l’automne ou l’hiver pour leur permettre d’enquêter et de se préparer aux nouvelles allégations. Le gouvernement s’oppose à ce report, invoquant, entre autres, le stress subi par les victimes présumées avant le procès.

    Mme Nathan a déclaré qu’elle donnerait bientôt une réponse sur la date du procès, mais elle a conseillé aux deux parties de continuer à se préparer pour la date prévue du procès.

    Les avocats de la défense ont également affirmé que Maxwell a été maltraité pendant son incarcération. Dans un document déposé en février, Maxwell a déclaré qu’elle « dépérissait » en raison de conditions qu’elle a décrites comme inutilement dures et que, dans un cas, elle avait été « maltraitée physiquement » lors d’une fouille par palpation par des gardiens. Ses demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises.

    « Elle a hâte de se battre », a déclaré David Markus, l’avocat de la famille de Maxwell, à l’extérieur du tribunal vendredi. « Elle a été traitée de façon horrible ».

    ABC News, 24 avr 2021

    Etiquettes : Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, pédophilie,

  • Retour sur « La Familia grande »

    La famille, disais-je en analysant un film de Woody Allen (Cassandra’s Dream) est le lieu tragique par excellence, celui où s’enchevêtrent inextricablement l’affection et le ressentiment, la fierté et la honte, l’amour et la haine… Comme le remarque Corneille reprenant Aristote, un conflit entre des personnes simplement extérieures peut être dramatique mais ne s’élève pas au tragique, ce qui advient en revanche quand le frère est amené à tuer le frère, où un père sa propre fille. Réflexive, la tragédie attaque ou ensanglante les liens de sang. Et au plus resserré de ce noeud, c’est soi-même qu’on heurte et prend pour cible, comme Œdipe, héros tragique par excellence, à la fois criminel, victime et son propre bourreau. Une familia grande élargit donc le risque d’une plus grande tragédie.

    Celle rassemblée autour du couple d’Oliver Duhamel et d’Evelyne Pisier-Kouchner était très accueillante, dans leur grande maison de Sanary. Et le récit que donne Camille Kouchner dans son livre que je viens tardivement de lire (Seuil, janvier 2021), a lui-même l’étrange vertu de nous associer intimement aux tribulations de cette tribu, nous sommes avec elle embarqués, complices ou témoins de leur histoire, nous faisons au fil de la lecture un peu partie de cette grande, et malheureuse, famille. De quelle façon ?

    Camille ne fait pas vraiment de littérature au sens classique, elle va à l’expression ou à l’émotion la plus directe, avec peu de recul. Les phrases sont courtes, le style oral, les mots comme lâchés, ou criés. Une pression longtemps contenue trouve une issue, s’échappe par bouffées saccadées. Cette langue ne cherche pas à expliquer, mais à rapporter des faits, bruts, à peine racontables. Parvenir à dire, c’est déjà beaucoup. Les fioritures viendront plus tard, l’urgence ne s’attarde pas aux pourquoi, aux comment ; les trois suicides, des grand-parents Georges et Paula puis de la tante Marie-France, ponctuent tragiquement l’histoire de cette famille mais sans appeller d’explications particulières. Des raisons et des circonstances de ces trois morts, nous n’apprendrons rien. Et le couvercle qui pèse sur la péripétie centrale, le baillon du silence sont tellement lourds à soulever que c’est assez de tout ce livre pour frayer cette parole, pour ne pas mourir d’étouffement. Ecrire se résume ici à trouver quelques mots, parvenir à les proférer.

    La Familia grande laisse ainsi son lecteur quelque peu étourdi, ou sonné ; le livre nous refile son trouble, qui y fait quoi exactement, comment s’y retrouver ?

    Le beau-père Olivier Duhamel a donc abusé sexuellement Victor, le fils de sa femme âgé de quatorze ans, qui s’est confié à sa sœur jumelle en exigeant d’elle le secret absolu vis-à-vis de leur mère Evelyne, de leur père Bernard Kouchner ou de tout autre membre de la familia grande, identifiée du même coup à une zone d’omerta, de parole interdite. À quoi sert de savoir, quel profit en tire Camille ? Comment, en particulier, va-t-elle regarder désormais son beau-père Olivier, qu’elle adorait et qu’elle ne peut dénoncer ? Et lui, saura-t-il qu’elle sait, et comment croisera-t-il sans honte le regard de Camille ? Le récit montre admirablement la propagation et la gravité du poison distillé par l’inceste : ses victimes en sont écrasées, réduites à une incapacité de penser qui se propage et confond tout. En mélangeant ce qui devrait rester séparé, la confusion majeure de l’inceste fait vaciller le sujet sur ses bases.

    Comment penser que ce beau-père d’abord adoré, qui prodigue aux enfants l’affection, l’éducation, la culture autant que de trépidantes vacances dans le Var, puisse se changer vis-à-vis d’eux en séducteur, en abuseur ? Comment, dans la même personne, un tel mélange est-il possible ? J’ai dit, dans un précédent billet sur cette affaire, « Le viol du silence », que j’avais rencontré au cours d’un colloque le professeur Olivier Duhamel, je le revois passant lors du dîner de table en table, parlant à chacun, nous chuchotant à l’oreille tout en nous prenant aux épaules… Ce papy papouilleur montrait la personnalité, rare dans ce milieu, d’un homme chaleureux, souriant, ouvert à tous. Il aimait assurément le contact, la conversation rapprochée, mais de là à… Inimaginable !

    Cet homme évidemment fêlé porte en lui une confusion qu’on s’explique mal : comment celui qui faisait le bien de ces enfants, qu’il avait adoptés comme les siens, put-il leur causer autant de mal ? Quel scénario, quelle justification avait-il échafaudés pour s’introduire ainsi nuitamment dans la chambre de Victor ? Et puisqu’il aimait, autant que Bernard Kouchner, chanter Aragon, est-ce ainsi que les hommes vivent ?

    Mais l’autre père justement, s’est-il montré vraiment meilleur ? Généralement absent, ou quand il était de passage toujours pressé et multipliant contre ses enfants les colères, oubliant le prénom de sa petite fille, administrant pour les endormir (le soir du suicide de Paula) un somnifère mais aucune parole ? Que gagna Camille à avoir pour géniteur « la personnalité la plus aimée des Français » ? Où est dans cette familia grande la place du père quand l’un, inabordable, demeure trop lointain et l’autre s’approche trop près ?

    Tout ceci intéresserait moins un lecteur de mon âge si l’affaire ne se déroulait sur fond de mai 68, de MLAC ou de MLF. Evelyne (qui passa par les bras de Fidel Castro) était la militante d’une liberté inconditionnelle, et cette liberté était aussi sexuelle, au diable les pudeurs, les distances et les retenues d’un autre âge, à bas la décence des petits bourgeois coincés ! Autour de la piscine on vivait à poil, le soir dans les dortoirs on s’essayait aux gestes de l’amour et la mère, le beau-père encourageaient ces premières approches, ils en plaisantaient à table, prenaient les jeunes corps en photos, qu’est-ce qu’on rigolait ! Pourtant, cette grisante liberté va vite révéler ses ravages, et Camille au détour d’une page nous rappelle à propos une maxime du prêtre dominicain Lacordaire, « entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et c’est la loi qui libère » (p. 42).

    Entre le fort et le faible, entre l’adulte et l’adolescent, entre le père et le beau-fils… Avec une bizarre insouciance, retranché loin des lois dans son royaume de Sanary, le professeur de droit constitutionnel pratiquait la confusion des sentiments ; il mélangeait l’amour parental avec le désir sexuel, ou du moins semblait voir entre eux une possible convergence, il passait avec la même bonne conscience par-dessus les différences d’âge au nom d’une confondante, d’une massacrante égalité.

    C’est de la mère surtout qu’il faudrait parler, Evelyne adorée de Camille mais elle-même trop dépendante de sa mère Paula dont le suicide la terrassa, l’anéantit, et qui à partir de là se mit à boire, avec la complicité d’Olivier qui remplissait ses verres. À cause de la mort de sa mère, ou des agissements de ce mari qui tourne autour de ses enfants ? Que savait exactement Evelyne, ou plutôt que s’interdisait-elle de savoir ou de soupçonner, jusqu’où fermait-elle les yeux ? Camille ne pouvait rien lui confier car cela l’aurait tuée – mais le silence ainsi conservé, exigé par son jumeau Victor, tuait en retour sa fille. Qui ne semble pas avoir envisagé de mettre au courant son père, trop occupé ailleurs.

    Qu’est-ce qui, en matière d’inceste, entraîne les pires conséquences, parler, ou se taire ? Dans une grande solitude et au long de combien d’années, Camille rumina durement ce dilemme. Evelyne, femme par ailleurs si forte, afficha une dénégation intraitable des agissements de son mari au point de rompre avec Marie-France l’actrice, quand cette sœur elle-même bien-aimée se mit à dénoncer clairement Olivier, sans mâcher les mots de son indignation . Marie-France étrangement retrouvée morte (suicidée sans laisser un mot ?) au fond de sa propre piscine, le corps encastré dans une chaise de jardin, comment, pourquoi ?

    Enfin clairement informée, Evelyne réagit en se séparant de ses enfants, « Salauds, vous avez tout balancé. Je hais votre perversité. Tout le monde maintenant va être au courant »… De son côté, face aux menaces de révélations de Camille, son beau-père lui aurait laissé sur son répondeur le message qu’il allait se donner la mort – ajoutant ainsi ce suicide aux trois précédents. Il paraît qu’au lieu de commettre ce geste, lui aussi écrit en ce moment un livre sur cette affaire, entreprise hautement risquée, comment présentera-t-il sa défense ? Beaucoup de mots manquent encore pour dire cette histoire, mais tout le témoignage de Camille montre avec force ce combat pour arracher au silence et mettre bout à bout des phrases, faire reculer l’indicible, l’immontrable, l’inarticulable.

    Car, comme psalmodie chez Sophocle le chœur d’Œdipe-roi, l’inceste apporte ou propage décidément le pire des chaos.

    Blog de Daniel Bougnoux, 23 avril 2021

    Etiquettes : Pédophilie, pédocriminalité, inceste, #metoo, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, La Familia grande,


  • Inceste : La fin de la banalisation

    Édouard Durand, juge pour enfants, a été nommé copilote de la Commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, dont les travaux doivent durer deux ans. Avec Ernestine Ronai, il a dirigé l’ouvrage Violences sexuelles – En finir avec l’impunité (Dunod, 2021).


    Une enquête Ipsos de fin 2020 indique qu’un Français sur dix déclare avoir été victime d’inceste. Comment appréhender ce chiffre ?

    L’inceste est un fait social massif, par le nombre et par la gravité de l’impact traumatique sur les victimes. Le nombre n’est pas complètement inattendu. Les faits étaient certainement sous-­estimés. Nous savions que les victimes parlaient peu. Ce qui est nouveau, c’est l’attention sociale apportée à cette réalité. Aujourd’hui, la société prend conscience de la gravité de ces faits, de la souffrance des victimes et se sent collectivement responsable de l’aide qui doit être apportée.

    Pourquoi la société change-t-elle ?

    D’abord, grâce à la libération de la parole des victimes, due à un mouvement associatif puissant, à des livres au fort écho social, comme ceux de Camille Kouchner et Vanessa Springora, et à des affaires judiciaires. Tout cela a créé une chaîne de solidarité entre les victimes. Ensuite, grâce à l’accumulation de connaissances, notamment sur le psychotrauma [les conséquences psychologiques d’un traumatisme] et la mémoire traumatique. Le coût personnel pour chaque victime et le coût social pour la société est extrêmement élevé. Cela nous interdit de sous-estimer la gravité des conséquences de violences sexuelles sur le plan individuel et collectif. La société ne peut plus banaliser, minimiser.

    Dans votre livre, vous dites que l’on va plus croire une victime de vol qu’une victime de viol. Beaucoup craignent encore les faux témoignages ?

    Oui. Il y a des mécanismes puissants en faveur du silence. On dit : « Ça n’existe pas ; les personnes qui disent qu’elles ont été victimes mentent ; c’est trop risqué de les croire. » Autrement dit : ne changeons rien. Parmi les hypothèses pour expliquer ces mécanismes de déni : la sidération collective. C’est tellement violent, tellement insupportable à penser qu’il est moins coûteux de dénier. La violence fait peur, y compris aux tiers.

    Quel est le rôle de la Commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, que vous copilotez avec Nathalie Mathieu, directrice générale de l’association Docteurs Bru ?

    C’est une réponse politique qui doit incarner la considération de la société à l’égard de la parole des victimes, la connexion entre la parole des victimes et la conscience collective. Il faut organiser le recueil de la parole, qui ne doit pas tomber dans les réseaux sociaux sans être prise en compte, avec une plate-forme, sur le modèle de ce qu’a fait la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église. Il faut également accroître les connaissances par des enquêtes épidémiologiques et renforcer la culture de la protection. Si les personnes adultes éprouvent le besoin de dire les violences sexuelles et l’inceste, c’est aussi pour qu’aujourd’hui et demain les enfants soient mieux protégés.

    Qu’est-ce que la culture de la protection ?

    La loi doit déjà être mise en œuvre par les juges, les policiers, les assistantes sociales, les journalistes, autrement dit par tout le monde, d’une manière qui soit protectrice des enfants. Puis, il y a la formation et l’expérimentation, comme le protocole d’audition des victimes. On ne parle pas à un enfant comme on parle à un adulte. Les policiers et gendarmes augmentent leurs compétences, pour bien poser les questions, poser les bonnes questions, dans un contexte adapté au développement d’un enfant. À l’hôpital, il faut pouvoir donner des soins en psychotrauma et ne pas soigner autre chose.

    Les lois vont-elles dans le bon sens ?

    Les textes débattus actuellement proposent d’élever le seuil de l’âge en dessous duquel il ne peut être question d’un éventuel consentement à 15 ans pour les violences sexuelles, et à 18 ans en cas d’inceste. Ce sont des avancées réelles, positives, qui traduisent la capacité de voir l’asymétrie entre un adulte et un enfant, de comprendre que l’acte sexuel ne pourrait avoir eu lieu sans être imposé par l’adulte à l’enfant. Autre point intéressant en discussion : la prescription glissante. Lorsqu’un agresseur est jugé et qu’il a commis des violences sexuelles contre plusieurs victimes, si les délais de prescription sont atteints pour certains de ces actes mais pas pour d’autres, les premiers seront automatiquement déclarés non prescrits. Ce qui est important, c’est de ne pas figer le débat mais de voir en quoi cela peut répondre à une aspiration sociale légitime et à une manière plus adaptée de rendre la justice. Il ne faut pas avoir peur d’organiser un procès. Ce qui garantit la paix sociale, c’est d’abord le fait de rendre justice.

    Propos recueillis par Sarah Boucault.

    Témoignage chrétien, 22 avr 2021

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  • Pédophilie : nouvelle loi en France

    Après des mois de débat, une nouvelle loi est entrée en vigueur, qui comble une lacune devenue inacceptable à la lumière d’affaires récentes.

    En France, une nouvelle loi contre la pédophilie et l’inceste est entrée en vigueur. Elle comble un vide législatif devenu inacceptable à la lumière des nombreux rapports d’abus qui se sont accumulés ces derniers mois. Le sommet a été atteint avec le cas d’Olivier Duhamel, un politologue influent longtemps à la tête de la prestigieuse école « sciences po » de Paris et contraint à la retraite après des révélations sur le viol d’un beau-fils.

    Bien que ces violences soient prescrites, elles ont alimenté un débat public et parlementaire qui a débouché sur une nouvelle législation offrant enfin une protection solide aux victimes mineures de crimes sexuels.

    Aujourd’hui, tout adolescent de moins de 15 ans est considéré comme non consensuel pour tout type de rapport sexuel avec un adulte. Un seuil limite porté à 18 ans pour l’inceste condamné à 20 ans de prison en cas de viol et à 10 ans pour l’agression même par des adultes qui ne sont pas des parents proches exercent une autorité de droit et de fait sur les mineurs.

    Le délai de prescription peut aller au-delà de 30 ans pour les infractions sexuelles commises par des récidivistes. Enfin, la nouvelle législation permet de protéger les amours adolescentes grâce à la clause dite « Roméo et Juliette », qui préserve les relations libres et consentantes si la différence d’âge avec le mineur concerné ne dépasse pas 5 ans.

    RSI News, 23 avr 2021

    Etiquettes : Pédophilie, loi, âge de consentement, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, #Metoo,

  • France : Quand la presse se déchaînait contre Luc Ferry pour étouffer un scandale de pédophilie

    Un ancien ministre pédophile selon Luc Ferry et Le Figaro Magazine : “Ce n’est pas Jack Lang” selon JF Kahn

    – Luc Ferry entendu par la Brigade de protection des mineurs Le Figaro

    Addendum 2 juin :

    – “Entre sarcasmes et mépris, la presse française se déchaîne contre Luc Ferry.” France 24

    – Alain Duhamel : “Une campagne présidentielle nauséabonde”. RTL (vidéo)

    – Sur son blog, Jean-Michel Aphatie (RTL) imagine la convocation par la police (BPM) d’Etienne Mougeotte, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, du Consul de France à Marrakech et de l’Ambassadeur de France au Maroc à l’époque des faits. RTL

    – Dominique Cantien, productrice de télévision et ancienne compagne de Philippe Douste-Blazy, a pris la parole sur sa page Facebook. «A la suite des déclarations de Luc Ferry, j’ai vu que certains d’entre vous, journalistes ou pas, faisaient un amalgame avec ce qui fut uniquement une dispute de couple à la Mamounia avec mon ancien compagnon, Philippe Douste-Blazy. Ceci est d’autant plus ridicule que cet épisode s’est déroulé dans la soirée du 31 décembre 2005 et le 1er janvier 2006… Luc Ferry soulignant qu’il était au courant de cette affaire pendant qu’il était ministre, c’est-à-dire entre 2002 et 2004 ! Je tenais à écrire et préciser ceci afin de faire cesser cet amalgame purement odieux.» Le Parisien

    – La presse unanime contre Luc Ferry. AFP

    – L’avocat Thierry Lévy dénonce sur RMC le “comportement antipathique” de Luc Ferry (vidéo RMC)

    Causeur.fr : “On le croyait philosophe, on le retrouve concierge”

    L’article de Thierry Desjardins (ancien directeur adjoint du Figaro) mettant en cause Philippe Douste-Blazy a disparu du blog. Dans un nouvel article, Thierry Desjardins explique avoir reçu une mise en demeure de l’avocat de l’ancien ministre.

    Source : FdeSouche.com

    Scandale : Jack Lang accusé de pédophilie par Luc Ferry

    C’est une véritable bombe que Luc Ferry a lâché sur un plateau de télévision. Il accuse un ancien ministre de s’être fait prendre en flagrant délit de crimes pédophiles au Maroc.

    L’information avait déjà circulé il y a quelques années, notamment sur les ondes de RMC comme le rappel Fdesouche :

    Au cours de l’émission « Les Grandes Gueules » diffusée sur RMC les 27 novembre 2008 et 9 septembre 2009, Yves Bertrand, l’ancien directeur central des Renseignements généraux, évoquait aussi un ministre soupçonné de pédophilie dans les années 80. Celui-ci n’aurait jamais été inquiété.

    C’est arrêt sur image qui ose lâcher le nom : Jack Lang. Extraits : De quoi, ou de qui, parle-t-on ? Jusqu’ici, ni Le Figaro Magazine ni Ferry n’ont cité de nom. Voici donc le troisième temps: comme le souligne sur Twitter Guy Birenbaum, ces rumeurs avaient été évoquées, et « évacuées », par L’Express en 2005, dans un article entièrement consacré aux rumeurs sur la vie privée de Lang. Il s’annonçait alors comme candidat potentiel à la présidentielle, et le magazine s’était employé à tester la solidité des rumeurs traînant sur son compte, en démontant la plupart et dénonçant les « calomnies » . Lang lui-même y rapportait qu’en 1995, des jospinistes l’ont traité de « pédophile » : « C’était immonde. J’ai trouvé les deux personnages qui racontaient cela. Le premier a fait amende honorable. Le second, je ne lui parle plus. » Au paragraphe suivant, L’Express citait la fameuse rumeur du Figaro et de Ferry. En la faisant démentir par un proche anonyme, de façon très générale : « A l’approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de mœurs, suivie d’une exfiltration discrète organisée par l’Elysée. Pas la moindre preuve, mais les missiles anti-Jospin se préparent, que le 21 avril rendra caducs. «Le plaisir est important dans sa vie privée, conclut un proche, mais il est trop soucieux de la liberté d’autrui pour se livrer à quoi que ce soit d’illégal en la matière.» La capacité de Jack Lang à endurer ces rumeurs et à en parler lui-même, comme il l’a fait avec L’Express, témoigne en tout cas de sa détermination à aller au bout de l’aventure présidentielle. »

    Si Jack Lang est véritablement impliqué dans une partouse pédomane au Maroc, l’Elysée et les journalistes seraient complices des crimes pédophiles commis par cette ordure. Le pouvoir politique pour avoir exfiltré Lang du Maroc et étouffé l’affaire, et les journalistes pour n’avoir rien dit au nom de la liberté de la vie privée.

    Source : Contre-Info

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  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable de trafic sexuel

    La mondaine britannique Ghislaine Maxwell a plaidé non coupable vendredi aux accusations fédérales de trafic sexuel dans l’affaire qui l’accuse d’avoir aidé le défunt financier Jeffrey Epstein à recruter et à abuser sexuellement de jeunes filles.

    Maxwell, 59 ans, a plaidé par l’intermédiaire de son avocat devant la juge Alison Nathan à Manhattan.

    Les charges avaient été incluses dans un acte d’accusation à huit volets dévoilé le 29 mars. C’était la première fois que Maxwell faisait face à un juge en personne depuis son arrestation en juillet dernier.

    Les procureurs ont accusé Maxwell d’avoir préparé et payé une fille qui, à partir de l’âge de 14 ans, a donné des massages nus à Epstein et s’est livrée à des actes sexuels avec lui de 2001 à 2004, et ont déclaré que la fille a recruté d’autres personnes pour offrir des massages érotiques.

    Maxwell avait auparavant plaidé non coupable des accusations selon lesquelles elle avait aidé Epstein à recruter et à préparer trois autres filles pour qu’il en abuse sexuellement de 1994 à 1997, et avait commis un parjure.

    Epstein, 66 ans, s’est suicidé dans une prison de Manhattan en août 2019, un mois après avoir été arrêté pour trafic sexuel.

    Le procès de Maxwell reste prévu pour le 12 juillet, à condition qu’une salle d’audience soit disponible, mais ses avocats demandent un délai de 120 ou 180 jours en raison des nouvelles accusations, une demande à laquelle les procureurs s’opposent.

    « Ghislaine est impatiente d’assister à ce procès », a déclaré un porte-parole, David Markus, après la lecture de l’acte d’accusation. « Elle a hâte de se battre et elle se battra. »

    Nathan n’a pas décidé s’il fallait retarder le procès, mais elle a dit qu’elle voulait commencer aussi près que possible du 12 juillet s’il n’y avait pas de retard.

    Dans une lettre publiée après l’acte d’accusation, les avocats de Maxwell ont proposé de commencer le 8 novembre 2021 ou le 10 janvier 2022.

    Maxwell risque jusqu’à 80 ans de prison s’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation.

    Les deux chefs d’accusation de parjure seraient traités séparément dans un second procès.

    APPEL DE LA CAUTION

    L’audience de vendredi a marqué la première apparition publique de Maxwell en personne depuis son arrestation en juillet dernier à son domicile dans le New Hampshire.

    Les procureurs ont déclaré qu’elle se cachait, tandis que ses avocats ont affirmé qu’elle s’y était installée pour échapper à l’incessante publicité négative des médias. Depuis son arrestation, elle est emprisonnée à Brooklyn.

    Maxwell portait une chemise bleue à manches courtes ample et un masque blanc, et ses cheveux noirs descendaient sous ses épaules. Sa sœur aînée, Isabel Maxwell, a assisté à l’audience. Maxwell avait comparu par vidéo pour sa précédente mise en accusation.

    Les avocats de Maxwell se sont plaints qu’elle avait perdu du poids et des cheveux en prison, ce que les procureurs ont nié.

    Nathan a refusé la libération sous caution à trois reprises, estimant que Maxwell présentait un risque important de fuite, malgré une proposition de caution de 28,5 millions de dollars.

    Lundi, les avocats de Maxwell devraient faire valoir devant la cour d’appel fédérale de Manhattan que le troisième refus de libération sous caution devrait être annulé.

    PAS UN « MONSTRE

    Dans leur demande de report du procès, les avocats de Maxwell ont cité la quantité « volumineuse » de preuves, ont reproché aux procureurs d’être trop lents à fournir des documents, et ont déclaré que les restrictions de la prison ont empêché Maxwell de préparer sa défense.

    Les avocats ont également émis à plusieurs reprises des doutes quant à la possibilité pour leur cliente de bénéficier d’un procès équitable, reprochant aux médias de la traiter comme un « monstre » en raison de « l’effet Epstein ».

    Les procureurs se sont engagés à faire des « efforts significatifs » pour s’assurer que Maxwell était prêt pour un procès en juillet.

    Ils ont également déclaré qu’un retard nuirait également aux quatre victimes présumées, affirmant que deux d’entre elles ont fait état d’un stress important lié à l’affaire et ont exprimé le désir d’aller au procès.

    « Tout le monde a eu le sentiment d’avoir été trompé par la mort de M. Epstein », a déclaré David Boies, avocat de certaines des accusatrices d’Epstein et de Maxwell, après la lecture de l’acte d’accusation.

    « Maintenant que Mlle Maxwell va être jugée », a-t-il ajouté, « je pense que c’est quelque chose qu’ils attendent avec impatience ».

    Même si aucun délai n’est accordé, la date du 12 juillet n’est pas garantie.

    Selon un porte-parole du tribunal, seules sept salles d’audience du palais de justice de Manhattan ont été reconfigurées pour la pandémie de COVID-19 afin d’accueillir les procès par jury.

    Les accusés emprisonnés dans des affaires criminelles sont prioritaires pour les procès par jury, mais certains accusés sont en avance sur Maxwell.

    Agences

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  • Abus sexuels et inceste: ce que prévoit la nouvelle loi promulguée en France

    La loi visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste, qui fixe notamment le seuil de consentement à 15 ans, et 18 ans en cas d’inceste, a été promulguée jeudi, selon le Journal officiel.

    Dans un climat marqué par des affaires retentissantes, comme celle du politologue Olivier Duhamel, mis en cause pour des agressions sexuelles sur un beau-fils adolescent, parlementaires et gouvernement s’étaient engagés à durcir au plus vite la législation. Le texte, adopté définitivement le 15 avril par le parlement, prévoit qu’en dessous de 15 ans, tout mineur est considéré non consentant.

    Ce que prévoit la nouvelle loi

    Un nouvel article créé au sein du Code pénal réprime tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur la personne d’un mineur de moins de quinze ans -y compris tout acte bucco-génital- même sans violence, contrainte, menace ou surprise. La peine est de vingt ans de réclusion criminelle, dix ans s’il s’agit d’une agression sexuelle.

    Clause “Roméo et Juliette”

    Une clause dite « Roméo et Juliette » est créée afin de ne pas pénaliser les « amours adolescentes » sincères: il n’y a pas infraction lorsque la différence d’âge entre l’auteur et le mineur est inférieure à cinq ans si la relation est légitime et librement consentie.

    Aucune exception en cas d’inceste

    En cas d’inceste, il n’y a pas de seuil d’âge à 15 ans ou d’écart d’âge toléré: le mineur est présumé non-consentant jusqu’à ses 18 ans. Le viol incestueux est puni de 20 ans de réclusion, l’agression sexuelle incestueuse de 10 ans. L’inceste peut être commis par un ascendant, un frère, une soeur, un oncle, une tante, un neveu, une nièce, un grand-oncle, une grand-tante, ou par le conjoint, le concubin ou le partenaire pacsé de l’une de ces personnes. Le responsable d’un tel acte doit avoir sur sa victime « une autorité de droit ou de fait ».

    Mineurs prostitués

    La loi durcit par ailleurs notamment les peines pour les clients de mineurs prostitués âgés de 15 à 18 ans, et réprime la pratique de la « sextorsion », consistant pour un prédateur à inciter un mineur à se livrer à des pratiques sexuelles sur internet pour en obtenir les images.

    “Prescription prolongée”

    Elle institue un mécanisme de « prescription prolongée » ou « glissante » pour les crimes sexuels sur mineurs. Dans l’hypothèse où, avant l’expiration du délai de prescription de droit commun (30 ans), l’auteur d’un viol sur mineur commet un nouveau viol sur un autre mineur, le délai de prescription du premier crime est prolongé jusqu’à la date de prescription du nouveau crime. Cela peut permettre, dans le cas de viols successifs, d’éviter que certains cas ne se retrouvent prescrits alors que d’autres pourraient aller en justice.

    7sur7, 21 avr 2021

    Etiquettes : France, loi, pédophilie, pédocriminalité, #Metoo, âge,

  • Après 15 ans de cavale au Maroc, un Breton condamné en France pour des viols sur sa fille et sa nièce

    L’homme avait également été condamné au Maroc en 2013 pour pédophilie. Il était visé, en France, par un mandat d’arrêt.

    L’homme, aujourd’hui âgé de 67 ans, s’était enfui lors de son procès à Quimper il y a 15 ans, alors qu’il était jugé pour des viols sur sa fille et sa nièce. Il a été finalement arrêté et condamné au Maroc pour des actes de pédophilie. Rejugé cette semaine devant les assises du Finistère, l’accusé a été condamné jeudi à 15 ans de prison.

    La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général, Philippe Lemoine. L’homme a nié les faits tout au long de son procès qui s’est ouvert lundi. En février 2006, il avait pris la fuite au quatrième jour de son procès devant la cour d’assises du Finistère, devant laquelle il comparaissait libre. Il avait bien préparé sa fuite, vidant quelques jours avant son procès ses comptes bancaires et achetant un billet d’avion aller simple pour Casablanca.

    Accusé de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur sa fille et sa nièce alors qu’elles avaient entre 4 et 11 ans, il avait été condamné par défaut à treize ans de réclusion criminelle. Un mandat d’arrêt à son encontre avait été décerné.

    Des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années

    Ce n’est que plusieurs années après sa fuite qu’il avait été arrêté au Maroc pour actes de pédophilie, « constitution d’une association criminelle » et « séjour » illégal dans le royaume. Pour ces faits, il a été condamné en mai 2013 à une peine d’emprisonnement de 12 ans par un tribunal de Casablanca devant lequel il s’était présenté en tant que journaliste.

    Dans cette affaire, il avait tout d’abord entretenu une relation intime avec deux jeunes femmes employées comme domestiques, avant de solliciter auprès d’elles des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années, selon les médias locaux. Une première plainte avait été déposée par la grand-mère d’une des victimes, alertée par les déclarations de sa petite-fille.

    Le Parisien, 22 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, France, pédophilie, pédocriminalité, #Metoo,

  • Pédocriminalité : l’Église catholique assume “sa responsabilité” et demande “pardon”

    L’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France a débouché sur neuf mesures destinées à lutter contre la pédocriminalité et à venir en aide aux victimes.

    La Conférence des évêques (CEF) a annoncé la volonté de l’Église catholique d’“assumer sa responsabilité devant la société en demandant pardon” pour les crimes de pédophilie commis par ses membres. Une longue lettre, publiée sur Internet, liste neuf mesures destinées à lutter contre la pédocriminalité et à accompagner les victimes dans leur processus de reconstruction. Le secours financier est l’une des plus médiatisées. Il passera par une instance d’assistance indépendante, qui attribuera un montant variable aux victimes. Une manière de reconnaître leur statut et de les aider à faire face aux frais de thérapie, notamment. Mais cette mesure divise les victimes, contrairement à la construction d’un mémorial, sans doute à Lourdes. Cette dernière disposition permettra, quant à elle, de “garder vive la mémoire des faits commis”. Le lieu aura aussi pour vocation de “former les générations futures à la vigilance sur les dérives possibles du pouvoir spirituel”.

    Former pour mieux lutter contre la pédocriminalité

    Jacques Blacquart, évêque d’Orléans et pionnier en matière de lutte contre la pédophilie “espérait” de telles mesures. “La lettre est un texte fondamental, qui marque une étape pour rendre l’Église plus sûre”, explique celui qui a mis en place une cellule d’écoute des victimes dès 2014. Pour lui, l’amélioration de la formation initiale et continue des prêtres et de tous les acteurs pastoraux, surtout ceux et celles qui travaillent auprès des jeunes, “est une question capitale !” Il juge essentiel de proposer des séances d’éducation affective, relationnelle et sexuelle (EARS). “Là, on est en panne. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui crèvent de ne pas savoir ce que c’est que d’aimer.” Pour l’évêque, cela ne fait pas un pli : “Derrière la pédocriminalité, la question fondamentale est, pour chacun d’entre nous, celle de ses relations. De la relation à soi-même, aux autres, à Dieu”.

    Ne rien lâcher pour les mesures soient appliquées

    Pour renforcer ces procédures de justice canonique, la CEF a aussi décidé de mettre en place un tribunal pénal au niveau national pour agir avec plus d’efficacité. Certains diocèses vont même plus loin. Ils sont une quinzaine à avoir signé des protocoles avec des parquets. “En tant qu’évêque, cela me montre que je peux m’appuyer sur des instances indépendantes”, précise Jacques Blacquart, qui s’est rapproché des procureurs de Montargis et d’Orléans.

    Membre du collectif de victimes Foi et résilience, Véronique Garnier se dit “agréablement surprise” par les annonces faites. Il faut croire que le dialogue a fini par payer. En février, à l’occasion de l’assemblée plénière extraordinaire de la Conférence des évêques à laquelle le collectif était convié, les religieux semblaient peu enclins à prendre de telles décisions. Pour autant, le collectif sait qu’il a encore du pain sur la planche et compte bien “talonner” les évêques pour que les mesures soient appliquées.

    Réforme, 21 avr 2021

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