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  • Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

    Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental, José Manuel Albares, UE,

    «L’Espagne donne l’Image d’un pays incapable de gérer seul sa diplomatie en faisant appel à l’Union européenne ».

    La décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié avec l’Espagne suite à sa nouvelle position sur le Sahara occidental place le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez dans une situation fort inconfortable. Que faut-il faire pour mobiliser ses alliés de l’Union Européenne (UE) contre Alger ? Pedro Sanchez s’agite dans tous les sens pour trouver une issue honorable. Se plaindre à Bruxelles ? L’ancien ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, a critiqué lundi les actions de l’actuel gouvernement de Pedro Sanchez, après son revirement dans le dossier sahraoui et la suspension par l’Algérie du Traité bilatéral d’amitié, de bon voisinage et de coopération, estimant que c’était « une erreur » d’aller se plaindre à l’Union européenne (UE).

    Dans son intervention lors d’une émission sur la chaîne espagnole ‘Telecinco’ concernant la crise diplomatique avec l’Algérie, Garcia-Margallo a critiqué les actions de l’Exécutif espagnol et déclaré ironiquement : « C’est un exploit diplomatique qu’aucun gouvernement n’a réalisé jusqu’à présent », soulignant toutefois que « le problème n’est pas l’Espagne, mais Sanchez ».

    L’ancien chef de la diplomatie espagnol affirme que « Les dernières démarches que le gouvernement a entreprises, comme se rendre à Bruxelles, me semblent être une erreur », expliquant que ce que l’Algérie a suspendu, c’est l’accord d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2002. Il poursuit et explique qu’ «Alger reproche à Madrid l’ingérence regrettable de l’UE et dissocie la suspension de l’accord, des engagements commerciaux avec l’UE » et a dans ce sens, blâmé le Premier ministre Pedro Sanchez d’avoir commis des erreurs au Maghreb, qualifiant cette crise avec l’Algérie de « plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975 « .

    C’est au lendemain de la décision souveraine de l’Algérie qui a suspendu le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, en réaction à la position réitérée du gouvernement de Pedro Sanchez de se ranger sur celle du Makhzen en ce qui concerne le statut légal du Sahara occidental, que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est allé dare- dare vers Bruxelles pour réclamer l’entité européenne à la rescousse.

    Le MAE espagnol a obtenu, le soutien du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles, son compatriote et figure du Parti socialiste espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sanchez. La réponse de la représentation algérienne auprès de l’Union européenne n’a pas tardé. L’Algérie n’a jamais violé ses engagements.

    Un blasphème nommé «La main de Moscou » !

    Dans sa fuite en avant, le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en rajoute une couche en invoquant cette fois-ci, la «main de Moscou» pour tenter de mobiliser son pays contre la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié entre les deux pays. Rien que ça ! La main de Moscou”! , Le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, est en train d’insinuer que la crise entre Alger et Madrid, serait le fait de Moscou. Le ministre espagnol à court d’arguments n’hésite pas à faire dire que la Russie serait derrière la crise.

    Selon les medias, il a déclaré avoir été informé lors de sa virée bruxelloise, où il a rencontré Valis Dombroyskis, vice-président de la Commission européenne en charge de la politique commerciale, et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, que l’Algérie avait été poussée par la Russie à attaquer l’Espagne, notamment son tissu commercial. Albares n’a fourni aucune donnée précise sur l’impulsion supposée donnée par Moscou à Alger.

    Il a souligné que l’objectif du dirigeant russe, Vladimir Poutine, était, au fond, de briser l’UE par le sud, opposant l’Espagne à l’Italie où Abdelmadjid Tebboune, a effectué une visite d’Etat de trois jours à Rome en mai. À son retour de Bruxelles, vendredi soir, en effet, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a tenté de rameuter tout le monde contre l’Algérie : groupes parlementaires et homme d’affaires espagnols ayant des intérêts en Algérie, entre autres.

    « Albares, la risée de l’Europe! »

    Le journal espagnol El Independiente souligne dans un article titré “Malestar en Exteriores: « Albares es el hazmerreír de Europa” (Malaise aux affaires étrangères: Albares est la risée de l’Europe ) que même dans les couloirs du ministère des affaires étrangères espagnol, on ne lésine pas sur les adjectifs pour dénoncer « l’incompétence d’Albares.” “De « voyou » à «pyromane » ou directement « incompétent ». « L’image que nous donnons en Europe, c’est que nous sommes entrés dans la catégorie des pays comme Chypre ou la Grèce, des pays qui ne savent pas gérer seuls leur diplomatie et recourent à l’Union européenne. C’est scandaleux. Albares est la risée de l’Europe », glisse un diplomate espagnol chevronné dans des déclarations à El Independiente. Une affaire à suivre et qui risque de bouleverser la situation géopolitique dans le pourtour méditerranéen.

    Khlail Ben

    Fil d-Algérie, 13 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

    En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

    Espagne, Algérie, Sahara Occidental, UE, Maroc, Gaz, Russie, Pedro Sanchez,

    L’Espagne sera-t-elle confrontée à une crise du gaz alors que le conflit du Sahara occidental éclate ?
    Le revirement de Madrid sur sa position autrefois neutre sur le conflit a fâché l’Algérie. Les relations commerciales ont été gelées unilatéralement et une coupure de l’approvisionnement en gaz de l’Europe pourrait être envisagée.

    Peut-être était-ce par hasard, mais la coïncidence n’en était pas moins frappante. Le jour même où l’Algérie a suspendu son traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin , quelque 113 réfugiés africains ont débarqué sur les côtes de l’île de vacances espagnole de Majorque. Le nombre de réfugiés, partis d’Algérie, a été le plus important enregistré en une seule journée sur l’île cette année.

    Immédiatement, le gouvernement espagnol a commencé à se demander si l’Algérie recourait désormais également à l’immigration illégale comme arme politique pour régler ses différends avec l’État membre de l’UE. Une tactique similaire a été appliquée par le voisin de l’Algérie, le Maroc, l’année dernière en mai, lorsque l’État nord-africain a ouvert ses frontières pour permettre à environ 6 000 réfugiés de nager jusqu’à l’enclave espagnole de Ceuta.

    Des enjeux importants pour l’UE

    Cependant, il y a plus en jeu dans la prise de bec entre l’Espagne et l’Algérie que de nouvelles querelles sur la politique migratoire. Dans l’Union européenne, on craint de plus en plus que le différend bilatéral ne provoque une crise d’approvisionnement en gaz à sa périphérie sud. Et cela à un moment où l’UE explore désespérément des ressources gazières alternatives pour réduire son énorme dépendance vis-à-vis des approvisionnements en provenance de Russie.

    L’Algérie est le deuxième fournisseur espagnol de gaz naturel et couvre environ un quart des besoins espagnols. Mais le pays d’Afrique du Nord est important pour l’ensemble de l’UE, fournissant un total d’environ 11% de la demande globale de gaz du bloc.

    Les diplomates occidentaux ont averti à plusieurs reprises que le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune à Alger pourrait constituer un risque pour la sécurité de la politique énergétique de l’UE en utilisant le gaz comme arme politique, à l’instar des efforts actuels de Moscou pour contrer les sanctions de l’UE.

    Les derniers développements ont montré que les inquiétudes à Bruxelles ne sont pas sans fondement. En novembre 2021, Alger a fermé une canalisation du Gazoduc Maghreb-Europe (MEG) qui relie les champs gaziers algériens via le Maroc aux réseaux gaziers espagnols et portugais. Chaque année, environ 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel transitent par le double gazoduc, le Maroc bénéficiant également d’un accord de gaz pour le transit.

    L’interminable différend sur le Sahara Occidental

    Ce qui se cache derrière les perturbations des flux de gaz en provenance d’Afrique du Nord est le différend en cours sur le Sahara occidental – un territoire occupé par l’Espagne jusqu’en 1975, date à laquelle le Maroc l’a annexé. Depuis lors, la région désertique est revendiquée par le Maroc et la population indigène sahraouie, dirigée par le Front Polisario et soutenue par l’Algérie. Le Polisario se bat pour un référendum sur l’indépendance et a le soutien des Nations Unies.

    Jusqu’à il y a trois mois, l’Espagne était restée neutre dans le conflit politique concernant son ancienne colonie. Mais en mars, le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez a fait un revirement politique surprise. Dans une lettre au roi Mohammed VI du Maroc, Sanchez a annoncé son soutien à une autonomie limitée sous souveraineté marocaine, qualifiant le plan de « base la plus réaliste » pour le Sahara occidental.

    Evidemment, Rabat applaudit, tandis qu’Alger fulmine. En représailles à la décision espagnole, le président algérien Tebboune rappelle son ambassadeur à Madrid et suspend un accord pour le rapatriement de milliers de réfugiés algériens en Europe. En outre, la société publique de gaz Sonatrach a déclaré que l’Espagne devrait désormais payer plus pour le gaz algérien.

    La réconciliation est-elle possible ?

    Il y a quelques jours, le président Tebboune a choisi d’aggraver la rupture en suspendant un traité d’amitié vieux de 20 ans avec l’Espagne. De plus, il a menacé de geler les échanges entre les deux pays, mais s’est abstenu de couper complètement l’approvisionnement en gaz. Il a fait valoir que la décision espagnole était une « violation du droit international » et que l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc « ne peut être tolérée ».

    La réconciliation avec Madrid n’était possible, a ajouté Tebboune, que si l’Espagne revenait au droit international et reconnaissait le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.

    Le changement de politique de Madrid a non seulement plongé le gouvernement Sanchez dans un dilemme majeur, mais est susceptible de créer un nouveau conflit à la périphérie sud de l’Europe. Cela survient à un moment où le conflit gazier entre l’Europe et la Russie s’aggrave, avec une « nouvelle ligne de front émergeant dans le Sud », comme l’ a récemment écrit l’influent journal espagnol El Pais.

    Pendant ce temps, la Commission européenne est entrée dans la mêlée, mettant en garde Alger contre l’imposition d’un blocus commercial espagnol total. Le bras exécutif de l’UE a menacé de repousser avec des sanctions, ce qui a poussé le président Tebboune à céder et à annoncer que les contrats gaziers avec l’Espagne et l’Europe seraient honorés. Même le commerce bilatéral se poursuivrait sans interruption, a-t-il dit.

    Néanmoins, un blocus gazier reste l’éléphant dans la pièce alors que l’UE et l’Algérie cherchent à normaliser à nouveau leurs relations. Malgré la guerre de la Russie en Ukraine, Alger est resté un proche allié de Moscou et s’est jusqu’à présent abstenu de dénoncer publiquement l’invasion. Le géant gazier russe Gazprom est un acteur majeur des champs gaziers nord-africains grâce à ses multiples participations dans divers opérateurs nationaux.

    En fin de compte, personne ne peut dire à quel point le président russe Vladimir Poutine utilisera son puissant effet de levier dans la région.

    DW, 16.06.2022

    #Algérie #Espagne #UE #Russie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental

  • Algérie: Macron veut des relations « à un niveau d’excellence »

    Algérie: Macron veut des relations « à un niveau d’excellence »

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Pedro Sanchez, Espagne,

    Le gouvernement français intensifie ses contacts avec l’Algérie depuis la crise avec Pedro Sánchez

    Le président français, Emmanuel Macron, intensifie les relations avec l’Algérie, en surmontant les conflits passés et pendant la crise du pays maghrébin avec le gouvernement de Pedro Sánchez. Alors que l’Espagnol a demandé le soutien de l’UE contre le gel des exportations vers l’Algérie, Macron a eu une conversation très positive ce samedi avec son homologue algérien.  » Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec le président de la République française, M. Emmanuel Macron, au cours duquel ils ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer pour leur approfondissement. « , a révélé l’Algérie dans un communiqué officiel.

    Loin d’évoquer des tensions, Tebboune et Macron ont relevé « le rapprochement des points de vue entre les deux présidents et leur grande convergence pour hisser ces relations à un niveau d’excellence, notamment après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat ». C’est ce que confirme le communiqué.

    Pendant ce temps, le gouvernement espagnol n’a pas encore réussi à obtenir de l’Algérie qu’elle désactive l’ordre donné aux banques de ce pays de geler les prélèvements automatiques nécessaires aux exportations espagnoles. Cela signifie, selon le bureau commercial espagnol en Algérie, que les ventes à ce pays sont impossibles.

    Selon l’Algérie, l’appel téléphonique leur a également permis de passer en revue « plusieurs questions, notamment le Sahel et la situation en Libye, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun. » La lutte contre le terrorisme au Sahel est une priorité pour Paris et l’alliance avec l’Algérie est essentielle. Dans leur déclaration, ils n’admettent pas avoir parlé de l’Espagne, comme l’a fait la ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna lundi dernier. Elle a révélé qu’elle avait parlé au téléphone avec le FM algérien Ramtane Lamamra, extérieur au gouvernement Sánchez, et elle a adopté une position équidistante.

    Au lieu de reprocher à l’Algérien la suspension des échanges avec l’Espagne, elle s’est limitée à rappeler, selon un communiqué officiel, son souhait de « bonnes relations entre nos partenaires européens et les pays de la rive sud de la Méditerranée. » Et de se montrer « confiante que le dialogue permettra à l’Espagne et à l’Algérie de faire face aux défis communs ». La gestion de la médiation par M. Colonna a eu lieu sans que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en ait été préalablement informé, selon des sources gouvernementales auprès de ce journal.

    Par la suite, l’agence d’État algérienne a accusé Albares de traitement désobligeant et humiliant. Avec cette nouvelle ère de relations, Macron surmonte la crise que Tebboune lui a ouverte l’année dernière en raison de déclarations qu’il a jugées offensantes. Macron a mis en doute l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française et a critiqué le régime « politico-militaire » d’Alger.

    Tebboune a retiré l’ambassadeur à Paris pendant trois mois et a même fermé l’espace aérien à la France, bien qu’il n’ait pas bloqué le commerce entre les deux pays ni suspendu les traités d’amitié comme dans le cas de Sánchez, qu’il disqualifie pour son embardée sur le Sahara occidental.

    La bonne relation avec la France -après celle déjà renforcée avec l’Italie- contraste avec la version de la première vice-présidente, Nadia Calviño, selon laquelle l’Algérie agit contre les partenaires européens sous l’influence du président russe Vladimir Poutine.

    El Mundo, 18 juin 2022

    #Algérie #France #Macron #Espagne #PedroSanchez

  • L’UE, Sanchez, le Makhzen et …les autres

    L’UE, Sanchez, le Makhzen et …les autres

    Union Européenne, Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    L’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques …

    Rien ne va plus entre Alger et Madrid. Le revirement du gouvernement de Pedro Sánchez sur la question du Sahara occidental chamboule les relations entre les deux pays du pourtour méditerranéen, par ricochet le partenariat avec l’Union Européenne et pourrait changer la donne géopolitique et stratégique de la région euro-méditerranéenne. C’est une sidération qui a saisi l’Espagne et les membres de l’UE par la riposte en haute intensité de l’Algérie qui sont surpris par son offensive diplomatique. Et d’une, la crise s’installe dans la durée, dont les conséquences ne sont pas mesurables à court terme et d’autre part, l’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques par sa proximité géographique, elle assure aussi la stabilité de la région, notamment sur les questions de sécurité et d’immigration, outre celles liées au domaine économique.

    La stratégie du gouvernement Sanchez est de se poser en victime politique d’Alger. En premier lieu, il a cherché à obtenir le soutien de Bruxelles. Ce qu’il a arraché. La riposte forte d’Alger n’a pas tardé. Le ministère des affaires étrangères a dénoncé, dans une sévère mise au point rendue publique le samedi 11 juin, « le parti pris » de l’Union Européenne en faveur de l’Espagne dans le différend politique qui l’oppose à l’Algérie, qualifiant de « fantaisistes » les insinuations de la commission européenne s’agissant des contrats gaziers liant Alger à Madrid.

    Après s’être plaint à Bruxelles, Pedro Sanchez évoque, avec ridicule, la « main de Poutine » derrière la décision algérienne. Une grossière manœuvre qui ne passe pas auprès de l’opinion publique espagnole, ni les allégations émanant du Makhzen sur une «prétendue réunion extraordinaire de la Ligue arabe en vue d’en sortir avec une déclaration de solidarité avec l’Algérie ».

    La répartie d’Alger est aussi cinglante que forte pour ceux qui doute de la diplomatie algérienne à faire face à ces assertions. «L’Algérie, qui est convaincue du bien-fondé de sa position et de la justesse des décisions politiques souveraines qu’elle a prises à cet égard, se passe de l’obtention des positions de soutien, que ce soit des pays frères ou amis ou des organisations internationales », souligne un communiqué du ministère des affaires étrangères qui dément formellement ces allégations, en contradiction totale avec les valeurs de la diplomatie algérienne qui exerce ses fonctions en toute transparence et souveraineté.

    Il rappelle une nouvelle fois le caractère strictement bilatéral et politique de la crise actuelle avec le gouvernement espagnol actuel en raison du manquement de ce dernier à ses devoirs envers la décolonisation du Sahara Occidental selon le droit international.

    Fil d’Algérie, 19 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Maroc #UE

  • La UE, Sánchez, el majzén y …los demás

    Unión Europea, Argelia, España, Marruecos, Sahara Occidental, Pedro Sánchez,

    Argelia es un socio clave para Europa en el sentido de que es un socio fiable que proporciona una parte importante de sus necesidades energéticas …

    No pasa nada entre Argel y Madrid. La marcha atrás del gobierno de Pedro Sánchez en la cuestión del Sáhara Occidental está alterando las relaciones entre los dos países del Mediterráneo, y a su vez la asociación con la Unión Europea, y podría cambiar la situación geopolítica y estratégica en la región euromediterránea. España y los miembros de la UE quedaron atónitos ante la respuesta de alta intensidad de Argelia, que les sorprendió por su ofensiva diplomática. Por un lado, la crisis va a durar, cuyas consecuencias no son mensurables a corto plazo, y por otro, Argelia es un socio clave para Europa en el sentido de que es un socio fiable que le proporciona una parte importante de sus necesidades energéticas gracias a su proximidad geográfica, y también garantiza la estabilidad de la región, especialmente en cuestiones de seguridad e inmigración, además de las relacionadas con el ámbito económico.

    La estrategia del gobierno de Sánchez es hacerse pasar por víctima política de Argel. En primer lugar, trató de obtener el apoyo de Bruselas. Esto se obtuvo. La fuerte respuesta de Argel no se hizo esperar. El Ministerio de Asuntos Exteriores denunció, en un duro comunicado hecho público el sábado 11 de junio, la « parcialidad » de la Unión Europea a favor de España en el contencioso político que le enfrenta a Argelia, calificando de « fantasiosas » las insinuaciones de la Comisión Europea sobre los contratos de gas que unen a Argel con Madrid.

    Tras quejarse a Bruselas, Pedro Sánchez evoca ridículamente la « mano de Putin » detrás de la decisión argelina. Una burda maniobra que no gusta a la opinión pública española, ni tampoco las acusaciones que emanan del Majzen sobre una « supuesta reunión extraordinaria de la Liga Árabe con vistas a salir con una declaración de solidaridad con Argelia ».

    La respuesta de Argel es tan mordaz como contundente para quienes dudan de la diplomacia argelina ante estas afirmaciones. « Argelia, que está convencida de la validez de su posición y del acierto de las decisiones políticas soberanas que ha tomado al respecto, no necesita obtener posiciones de apoyo, ni de países hermanos o amigos, ni de organizaciones internacionales », señala un comunicado del Ministerio de Asuntos Exteriores, que niega formalmente estas acusaciones, que están en total contradicción con los valores de la diplomacia argelina, que ejerce sus funciones con total transparencia y soberanía.

    Recuerda una vez más el carácter estrictamente bilateral y político de la actual crisis con el actual gobierno español, debido al incumplimiento de este último de sus deberes para con la descolonización del Sáhara Occidental según la legalidad internacional.

    Fil d’Algérie, 19 jun 2022

    #Argelia #España #Marruecos #SaharaOccidental #PedroSanchez #UE

  • Les entreprises espagnoles regrettent le marché algérien

    Les entreprises espagnoles regrettent le marché algérien

    Algérie, Espagne, commerce, Pedro Sanchez,

    Par : Hamid Mecheri

    Le gouvernement de Pedro Sánchez ne compte plus ses couacs et échecs diplomatiques aux ramifications politiques, mais surtout économique.

    Une semaine après que l’Algérie a gelé toutes les transactions bancaires avec les entreprises espagnoles, le ministère des Affaires étrangères de la péninsule ibérique tente toujours de décrypter l’ampleur et les conséquences d’une crise diplomatique qui menace de déborder. Alors que le chef de gouvernement espagnol s’accroche et persiste a impliqué les autres États de l’Union européenne (UE) dans son conflit avec l’Algérie, ces derniers ne semblent pas prêts à renoncer de l’amitié d’un pays qui a longtemps fait preuve de sérieux diplomatique et d’un partenariat de longues années et sans équivoque notamment dans domaine énergétique, pour céder aux caprices de Sánchez. Le gouvernement espagnol a cependant commencé à prendre conscience des conséquences désastreuses de ses aventures diplomatiques. « Le slogan qui se répète le plus au palais de Santa Cruz [siège du ministre des Affaires étrangères espagnol à Madrid, Ndlr], du moins face au public, est de rechercher « une solution négociée » et de s’accrocher à Bruxelles pour analyser si l’accord d’association entre le bloc et le pays maghrébin a été violé », a écrit le quotidien espagnol « Las Provincias ». Mais la réalité est que les « alliés européens » de Madrid sont beaucoup plus intéressés à ancrer davantage leur présence économique en Algérie, en lieu d’exacerber les choses, a décortiqué le même média. Ils ne veulent plus entendre parler de crise mais de partenariat renforcé avec l’Algérie.

    « Parmi les entreprises espagnoles qui commercent avec l’Algérie, la crainte a déjà commencé à se répandre que d’autres entreprises étrangères, notamment italiennes et françaises, ne prennent la place qu’elles ont provisoirement laissée vacante », a révélé « Las Provincias ».

    Dans une note adressée aux banques, l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) a annoncé le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits de et vers l’Espagne à partir du jeudi 9 juin. L’Institution financière a expliqué cette mesure par la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne. Un coup dur pour les échanges extérieurs bilatérales entre les deux pays, d’autant que beaucoup d’entreprises d’importation ou d’exportation activent sur cet axe. D’après Las Provincias, la CEOE (La Confederación Española de Organizaciones Empresariales), principale organisation patronale espagnole, s’est réunie mercredi dernier pour étudier la situation et ses membres se sont montrés très inquiets. Selon la même source, il va de soi chez les employeurs qu’ils vont perdre des clients algériens. Les opérations effectuées avant le 9 juin ne sont pas concernées et les paiements se font normalement, comme le rapporte les Affaires étrangères. Mais cela n’arrive pas avec celles menées à une date postérieure à la rupture du traité d’amitié entre les deux pays, a souligné le journal espagnol.

    Une entreprise espagnole a dû jeter plus de 30 tonnes de poissons

    32 000 kilos de poissons sont arrivés au port de Ribeira (La Corogne) mercredi dernier en provenance d’Algésiras (région d’Andalousie). Le produit a été déchargé d’un navire et stocké dans des conteneurs. Cependant, sa destination n’était pas le marché. C’était la poubelle, a rapporté hier, le site d’information espagnol « niusdiario.es ». Cette quantité de poissons faisait partie d’une cargaison que Pescados Moncho, une société basée à Ribeira, avait vendue à l’Algérie. Une marchandise qui, finalement, n’a pas pu être expédiée en raison de la suspension de la domiciliation bancaire des transactions commerciales. Cette entreprise est fortement affectée par la situation. Ses responsables a expliqué au site précité qu’ils vendent des marchandises à l’Algérie depuis quatre ans et que ces ventes représentent 50 % de son chiffre d’affaires. Elle leur fournit, principalement, du lys et du merlan. Une moyenne de 60 tonnes par semaine. « Il y a deux mois, nous avons commencé à remarquer des problèmes, mais la semaine dernière, les exportations ont été automatiquement interrompues », explique Ramón Fernández, le directeur de l’entreprise, cité par le média espagnol.

    Cet exportateur de poisson a vu comment mercredi dernier plus de 30 tonnes de lys ont été bloquées, malgré le fait que la marchandise était déjà vendue et prête à être envoyée en Algérie depuis Algésiras (Cadix). « Ils nous ont dit que la marchandise ne pouvait pas être expédiée car l’Algérie avait coupé les relations avec l’Espagne », explique-t-il. Sa valeur a atteint 68 000 euros. Enfin, toutes les marchandises sont retournées à Ribeira. Sa fin : finir transformé en farine de poisson.

    10 000 conteneurs de poisson en moins par jour

    La suspension des transactions en commerce extérieur avec l’Espagne cause des milliers d’euros de pertes uniquement dans ce port de La Corogne. Car le problème ne concerne pas seulement cette entreprise qui exporte du poisson, mais aussi toute la chaîne de production. Le ralentissement des exportations frappe aussi durement, par exemple, les fabricants de caisses en polystyrène. Andrés Pérez, responsable de Porexgal, affirme que 50 % des conteneurs qu’ils fabriquent sont destinés à l’Algérie. « Depuis que cela a commencé, j’ai arrêté de vendre environ 10 000 boîtes par jour. Pour nous, l’Algérie était un client prioritaire », dit-il, dans des propos rapportés par « niusdiario.es ». « Si cela n’est pas résolu, de nombreux emplois seront perdus, tant pour mon entreprise que pour les bateaux qui doivent transporter le poisson, pour ceux qui nous font l’emballage, le transport, celui qui nous approvisionne en glace, les palettes.. Tout est une chaîne », explique le gérant de Pescados Moncho.

    E-bourse, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Commerce #PedroSanchez

  • Novo Lens : Sánchez provocó una « catástrofe política »

    España, Argelia, Asociación Cultural Hispano-Argelina Miguel-de-Cervantes, Fernando Novo Lens, Pedro Sanchez,

    El presidente de la Asociación Cultural Hispano-Argelina Miguel-de-Cervantes, Fernando Novo Lens, criticó la mala gestión y falta de visión política del jefe del Gobierno español, Pedro Sánchez, que desencadenó una « catástrofe política y diplomática » entre Argel. y Madrid.

    “Es la historia de una catástrofe política y diplomática desencadenada única y exclusivamente por la mala gestión, torpeza y falta de visión política del presidente del Gobierno español, y que ha afectado gravemente a las relaciones entre nuestros dos países”, escribió el presidente de la Asociación, en una contribución publicada en el sitio de información “La patrie news”.

    Novo Lens afirmó que desde la firma en 2002 del Tratado de Amistad, Buena Vecindad y Cooperación entre Argelia y España y recientemente suspendido por Argel, “el Gobierno de Argelia siempre ha cumplido sus compromisos y se ha comportado como un socio leal y amigo de España « , lamentando que « el actual Gobierno español no haya actuado de la misma manera ».

    Recordando las buenas relaciones mantenidas por los dos vecinos durante muchos siglos, consideró que con la decisión « inexplicable » de Sánchez, calificada « de desprecio a la nación y a la legislación internacional porque España sigue siendo la potencia administradora en el Sáhara Occidental », Madrid traicionó la ciudadanía española y la argelina y dañó la economía española y su prestigio internacional.

    “Un amigo nunca es traicionado bajo ninguna circunstancia. Tratar de explicar lo contrario es mentir y tomar de estúpido al público que recibe estas explicaciones”, dijo arrepentido.

    Y para continuar: “Traición, repito, a la voluntad del pueblo español que viene ayudando al pueblo saharaui de manera decidida y con todo el cariño posible desde 1976, traición a la legalidad internacional y a nuestro papel como potencia administradora en Occidente”. Sahara y traición a Argelia, con quien se había firmado el mencionado acuerdo de amistad”.

    En este sentido, ha advertido que con la decisión de Sánchez la economía española se verá impactada, en especial las 500 empresas españolas presentes en Argelia, subrayando que « hay puestos de trabajo, personas, familias que van a sufrir con esta decisión ». Hay muchas empresas, muchos trabajadores, muchas familias que se ven afectadas por una decisión arbitraria de nuestro presidente”.

    “Creo que el puesto de canciller es muy grande para este personaje tan incompetente y privado de relaciones diplomáticas de alto nivel”, fustigó el funcionario español.

    « Probablemente por eso donde quiera que vaya, toma fotos y las sube a las redes sociales (como LinkedIn), tal vez para mostrar que estuvo allí, en lugar de dejar que los buenos resultados hablen por sí mismos », dice en tono de burla.

    Albares, jefe de la diplomacia: un cargo superior a sus capacidades

    En cuanto al prestigio internacional de España, Novo Lens lamentó que alguien como José Manuel Albares, “que es el responsable de llegar a las cotas más altas de ineficacia y desprestigio de nuestra política exterior”, dice él, o al frente de la diplomacia española.

    Al referirse a la « actitud despreciable (huella) de cobardía e incompetencia » de la ministra Albares que acudió a reclamar a la Unión Europea (UE) para ayudarla a solucionar el problema, el presidente de la asociación subrayó que ese planteamiento « da una idea de la debilidad e incompetencia de este gobierno a nivel internacional”.

    “Me gustaría saber hasta qué punto Albares fue justo al contar a Bruselas lo sucedido, se preguntó el funcionario español. Espero que no haya dicho verdades a medias solo para pedir ayuda ».

    Novo Lens, sin embargo, lamentó que la UE haya hecho « declaraciones desafortunadas, sin haber hablado con la otra parte » y que « no vea con la misma extrema preocupación la ocupación ilegal del Sáhara Occidental así como el saqueo de sus recursos naturales ».

    “Me duele tanto ver cómo se arruina un futuro de oportunidades, colaboración y crecimiento conjunto entre muchas industrias por las malas artes de una persona que ha hecho de la mentira, la desconfianza y la traición su forma de gobernar”, lamentó Fernando Novo Lens.

    AL24News, 18 jun 2022

    #Argelia #España #PedroSanchez

  • Comment le Maroc nous espionne sans réaction du gouvernement

    Comment le Maroc nous espionne sans réaction du gouvernement

    Espagne, Maroc, Pedro Sanchez, José María Aznar, Espionnage, Pegasus, Sahara Occidental,

    Incruster Pegasus dans le téléphone portable de Sánchez ou humilier Aznar, certaines de ses attaques

    Fernando Rueda

    Cette question rhétorique m’a été posée au cours d’une conversation détendue par un ami du monde du renseignement. Nous parlions de la manière dont le Maroc avait enfreint une règle non écrite entre pays amis et espionné le président Pedro Sánchez et plusieurs de ses ministres dans un geste totalement inamical. Le gouvernement a-t-il expulsé ou, du moins, pris des mesures punitives à l’encontre du délégué en Espagne de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), basé dans son ambassade à Madrid ?

    Les relations entre les services de renseignement espagnols et marocains ont toujours été compliquées, tout comme les relations entre leurs dirigeants politiques. Les voisins de l’autre rive se battent toujours pour obtenir davantage de concessions politiques, et ils le font avec toutes les armes à leur disposition, n’importe lesquelles. Ils savent que depuis l’avènement de la démocratie, les autorités espagnoles sont peu enclines à sévir lorsqu’ils sortent du rang.

    La revanche du Maroc sur Aznar

    Demandez à José María Aznar. En 2008, on a appris que la ministre française de la Justice, Rachida Dati, était enceinte, mais on ignorait qui serait le père de l’enfant. Le moulin à rumeurs a spéculé et spéculé, mais les noms des candidats supposés ne sont pas apparus. En septembre, le journal L’Observateur du Maroc a affirmé que le père était l’ancien président Aznar. Aznar a nié catégoriquement, mais certaines personnes ne l’ont pas cru.

    Il a été découvert par la suite que le rédacteur en chef de ce journal, Ahmed Charai, collaborait avec la DGED et avait participé à l’achat de journalistes américains, britanniques et français dans le but de leur faire publier des informations liant le Front Polisario au terrorisme djihadiste. Les experts ont ensuite confirmé leurs soupçons selon lesquels la nouvelle de la relation Datri-Aznar était une invention promue par Yassine Mansouri, le directeur de la DGED, chargé de l’espionnage extérieur par le roi Mohammed VI, qui partageait avec lui le bureau de l’école et dont il dépend directement. Le motif n’est autre que l’humiliation qu’Aznar a fait subir au roi en juillet 2002 après qu’il ait ordonné l’invasion de l’île de Perejil, à un moment où les États-Unis, sous Bush, étaient plus proches de l’Espagne que du Maroc. Cette manipulation n’a eu aucune conséquence pour le Maroc.

    Le chef des espions du Maroc et le génocide

    Par ailleurs, en 2007, Mansouri est devenu la cible du juge Baltasar Garzón, toujours à l’Audiencia Nacional. Il s’est estimé compétent pour enquêter sur le génocide des opposants sahraouis par treize hauts fonctionnaires marocains, dont le directeur de la DGED. Dans ce cas, le directeur du CNI de l’époque, Alberto Saiz, était déterminé à freiner l’action pour ne pas déplaire à son collègue marocain, qui en est sorti indemne.

    Les efforts du CNI en 2013 pour que le gouvernement expulse d’Espagne le président de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne, Noureddin Ziani, n’ont pas non plus eu d’impact sur les relations bilatérales. Les espions espagnols l’avaient laissé agir tout en sachant qu’il était payé par la DGED tous les mois. Mais il ne pouvait pas fermer les yeux lorsqu’il a établi des relations trop cordiales avec Convergencia Democrática de Cataluña, qui voulait qu’il s’implique pour gagner le vote des communautés islamiques en faveur de l’indépendance. Une ingérence très grave du Maroc dans un problème interne espagnol. Expulsé et c’est tout.

    Outre ces cas plus récents, d’autres plus anciens témoignent des efforts constants du Maroc pour nous espionner. Pour n’en citer qu’une, en 1990, on a découvert que leur espionnage avait une taupe au ministère des affaires étrangères. Elle a été révélée par une fuite du contenu d’une réunion secrète entre le ministre Francisco Fernández Ordoñez et le responsable des relations extérieures du Front Polisario, Bachir Mustafa Sayyed.

    Comme je l’ai dit au début, personne n’a mis un terme aux actions agressives du Maroc. Il n’y a même pas eu de fuite du mécontentement espagnol contre la DGED, ce que l’exécutif français de Macron a fait lorsque les espions de Mansouri ont planté Pégase sur eux.

    The Objective, 18 juin 2022

    #Espagne #Maroc #Espionnage #Pegasus #PedroSanchez #Aznar #SaharaOccidental

  • La France intensifie ses contacts avec l’Algérie

    La France intensifie ses contacts avec l’Algérie

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    Macron convient avec l’Algérie d’améliorer les relations « à un niveau d’excellence » en plein blocus commercial espagnol

    Le président français Emmanuel Macron intensifie ses relations avec l’Algérie, surmontant les conflits passés et en pleine crise entre le pays maghrébin et le gouvernement de Pedro Sánchez. Alors que l’Espagnol a demandé le soutien de l’Union européenne contre le gel des exportations vers l’Algérie, Macron a eu une conversation très positive avec son homologue algérien samedi.

    « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec le président de la République française, M. Emmanuel Macron, au cours duquel ils ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer à leur approfondissement », a indiqué l’Algérie dans un communiqué officiel.

    Loin d’évoquer des tensions, Tebboune et Macron ont noté « le rapprochement des points de vue entre les deux présidents et leur grande convergence pour porter ces relations à un niveau d’excellence, notamment après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat ». C’est ce que dit le communiqué.

    Entre-temps, le gouvernement espagnol n’a pas encore réussi à obtenir de l’Algérie qu’elle désactive l’ordre donné aux banques algériennes de geler les débits directs nécessaires aux exportations espagnoles. Selon le bureau commercial espagnol en Algérie, cela signifie que les ventes vers l’Algérie sont impossibles.

    Selon l’Algérie, l’appel téléphonique leur a également permis de passer en revue « plusieurs questions, notamment le Sahel et la situation en Libye, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun ». La lutte contre le terrorisme au Sahel est une priorité pour Paris, et le partenariat avec l’Algérie est essentiel.

    Dans leur communiqué, ils ne reconnaissent pas avoir parlé de l’Espagne, comme l’a fait lundi la ministre française Catherine Colonna. Elle a révélé s’être entretenue au téléphone avec le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en dehors du gouvernement de Sánchez, et avoir adopté une position équidistante. Au lieu de reprocher à l’Algérien la suspension des échanges avec l’Espagne, elle s’est limitée, selon un communiqué officiel, à rappeler son souhait de « bonnes relations entre nos partenaires européens et les pays de la rive sud de la Méditerranée ». Et de montrer « la confiance que le dialogue permettra à l’Espagne et à l’Algérie de faire face aux défis communs ».

    Selon des sources gouvernementales, les efforts de médiation de M. Colonna ont été faits sans que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en ait été préalablement informé, ont indiqué à ce journal des sources gouvernementales. Par la suite, l’agence d’État algérienne a accusé Albares de traitement méprisant et vexatoire.

    Avec cette nouvelle ère de relations, Macron surmonte la crise que Tebboune lui a ouverte l’année dernière à propos de déclarations qu’il a jugées offensantes. Macron s’est demandé s’il existait une « nation algérienne » avant la colonisation française et a critiqué le régime « politico-militaire » d’Alger. Tebboune a retiré l’ambassadeur à Paris pendant trois mois et est allé jusqu’à fermer l’espace aérien de la France, sans toutefois bloquer le commerce entre les deux pays ni suspendre les traités d’amitié comme dans le cas de Sánchez, qu’il disqualifie pour ses positions sur le Sahara.

    Les bonnes relations avec la France – après les relations déjà renforcées avec l’Italie – contrastent avec la version de la première vice-présidente Nadia Calviño selon laquelle l’Algérie agit vis-à-vis de ses partenaires européens sous l’influence du président russe Vladimir Poutine.

    El Mundo, 18 juin 2022

    #Algérie #France #Espagne #Italie #Macron #PedroSanchez

  • La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie

    La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie

    Algérie, Espagne, Italie, Gaz, France, Allemagne, Pedro Sanchez,

    La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie en tant que plaque tournante du gaz européen dans le contexte de la crise énergétique.


    L’Italie, l’Allemagne et la France s’efforcent de renforcer leurs liens avec le pays d’Afrique du Nord, l’un des principaux producteurs de gaz au monde.

    De nombreuses inconnues entourent l’imbroglio entre l’Espagne et l’Algérie. L’une d’entre elles est de savoir si le gouvernement de Pedro Sánchez a mal calculé les conséquences du changement de sa position historique sur le Sahara Occidental. L’une des priorités du gouvernement espagnol pour faire face à la tempête a été d’essayer d’européaniser le conflit. La Commission européenne a serré les rangs avec l’Espagne, mais les principales puissances européennes ont pris leurs distances avec le conflit et ont lancé des offensives diplomatiques avec le pays du Maghreb pour réaffirmer leurs liens dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, économiques et énergétiques.

    En dehors de nos frontières, l’un des principaux bénéficiaires de cette crise diplomatique est les États-Unis, qui ont supplanté l’Algérie comme principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne. Alors que les exportations du pays maghrébin vers la péninsule ibérique ont chuté de 38 % depuis le début de l’année – selon les chiffres publiés par Agencia Efe – les approvisionnements en provenance d’outre-Atlantique se sont multipliés. Et ce, bien que le gaz nord-américain soit non seulement plus cher, mais aussi plus polluant, puisqu’il arrive par bateau, une voie plus polluante (90 % du gaz envoyé par l’Algérie est acheminé par gazoduc). Cependant, dans le triangle Rabat-Algérie-Madrid, le gouvernement espagnol semble avoir donné la priorité aux relations avec les États-Unis et le Maroc.

    Un mois et demi avant de quitter la Maison Blanche, l’ancien président Donald Trump a bouleversé le consensus international vieux de plusieurs décennies en déclarant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël. Une décision sur laquelle l’administration Biden n’est jamais revenue et qui a laissé le pays de Mohammed VI dans une situation privilégiée dont le zénith a été la capote du gouvernement espagnol considérant la proposition marocaine d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole comme la voie la plus réaliste.

    Le prix à payer n’est pas anodin. L’Espagne perd de son influence en tant que pont et lien de confiance au sein de l’UE dans son voisinage méridional. Elle prend part à un conflit dans lequel même la France, le grand allié du Maroc dans le bloc de l’UE, n’est pas allée aussi loin. En outre, la tension commerciale pourrait mettre en péril des milliers d’emplois espagnols et le pays rate l’occasion de devenir une plaque tournante européenne de l’énergie à un moment où l’UE cherche désespérément des marchés alternatifs pour se sevrer du charbon, du pétrole et du gaz russes.

    Les Européens ont décrété un embargo sur le charbon et le pétrole russes, mais diverses sources reconnaissent qu’après l’expérience acrimonieuse de l’approbation du dernier paquet – bloqué pendant un mois par le veto de la Hongrie – il n’y a aucun appétit pour proposer un septième ensemble de mesures punitives incluant le gaz.

    L’Italie, un partenaire privilégié

    Le contexte actuel place l’Italie comme le grand gagnant de la crise déclenchée par Madrid au sein de l’Union européenne. Si Alger a qualifié Madrid d’allié  » égoïste  » et le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, de  » pyromane « , elle a confirmé son virage vers une Italie  » amicale « ,  » constante  » et  » de bon sens « . Dans un contexte de marchés énergétiques volatils et de recherche désespérée d’alternatives au gaz russe, le pays transalpin s’est habilement et rapidement tourné vers l’Algérie. Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a récemment conclu un accord visant à augmenter de 40 % les importations de gaz en provenance du pays du Maghreb, détrônant ainsi l’Espagne comme principal bénéficiaire de l’UE.

    L’Algérie est l’un des plus grands producteurs de gaz au monde et est le troisième fournisseur de gaz naturel de l’UE, derrière la Russie et la Norvège. La situation actuelle – marquée par la hausse des prix de l’énergie, la raréfaction des hydrocarbures face à une demande mondiale élevée et la course pour se débarrasser du gaz russe – la positionne comme l’un des principaux partenaires de l’UE, aux côtés d’autres pays comme les États-Unis, le Qatar et l’Azerbaïdjan.

    Mais ce n’est pas l’Espagne qui canalise cette opportunité. Les tensions entre l’Algérie et le Maroc en octobre dernier se sont soldées par la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (MEGP), qui passe en partie par le Maroc, mettant fin à l’un des deux gazoducs par lesquels le gaz algérien arrivait en Espagne. Aujourd’hui, seul le Megdaz est opérationnel.

    En revanche, en avril, Rome et Alger ont signé un traité qui montre que leurs relations sont au beau fixe. Grâce à cet accord, l’entreprise publique Sonatrach et le géant ENI augmenteraient leurs exportations vers l’Italie avec l’ambition, publiquement déclarée par la partie algérienne, de projeter l’Italie comme son client prioritaire. Un accord qui aurait déchaîné les nerfs de la délégation espagnole.

    La confiance que l’Algérie accorde à l’Italie fait de ce pays son option privilégiée pour acheminer le gaz vers ses partenaires européens via le gazoduc Transmed Enrico Mattei, dont la capacité est trois fois supérieure à celle du Megdaz. Dans tous les cas, il faudrait investir beaucoup d’argent dans les infrastructures et l’offre ne pourrait pas répondre à la quantité totale de gaz provenant de la Russie. Mais les premiers pas sont faits, et Alger a déjà fait savoir clairement qui est son partenaire préféré sur cette voie énergétique.

    Les puissances européennes embrassent l’Algérie

    Peu après la visite éphémère de M. Albares dans la capitale de l’Union européenne afin d’obtenir le soutien de l’UE dans la crise avec l’Algérie, les délégations italienne, française et allemande ont graissé leurs rouages diplomatiques pour mettre en avant leur coopération avec le pays africain. La vice-ministre allemande des affaires étrangères Katja Keul s’est rendue à Alger cette semaine pour rencontrer le ministre algérien des affaires étrangères Rantan Lamamra. La réunion s’est terminée en confirmant le renforcement des relations commerciales et de la coopération bilatérale dans divers domaines.

    La confiance que l’Algérie accorde à l’Italie fait de ce pays son option privilégiée pour acheminer le gaz vers ses partenaires européens par le biais du gazoduc Transmed Enrico Mattei, dont la capacité est trois fois supérieure à celle du Megdaz. Dans tous les cas, il faudrait investir beaucoup d’argent dans les infrastructures et l’offre ne pourrait pas répondre à la quantité totale de gaz provenant de la Russie. Mais les premiers pas sont faits, et Alger a déjà fait savoir clairement qui est son partenaire préféré sur cette voie énergétique.

    Les puissances européennes embrassent l’Algérie

    Peu après la visite éphémère de M. Albares dans la capitale de l’Union européenne afin d’obtenir le soutien de l’UE dans la crise avec l’Algérie, les délégations italienne, française et allemande ont graissé leurs rouages diplomatiques pour mettre en avant leur coopération avec le pays africain. La vice-ministre allemande des affaires étrangères Katja Keul s’est rendue à Alger cette semaine pour rencontrer le ministre algérien des affaires étrangères Rantan Lamamra. La réunion s’est terminée en confirmant le renforcement des relations commerciales et de la coopération bilatérale dans divers domaines.

    Publico, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Italie #France #Allemagne #Europe #Gaz