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  • Sahara occidental : Le torchon brûle entre Alger et Madrid

    Sahara occidental : Le torchon brûle entre Alger et Madrid – Espagne, Algérie, autonomie, Abdelmadjid Tebboune, Jose Manuel Albares, Pedro Sanchez,

    Rien ne va plus entre Alger et Madrid. La brouille diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne à propos du revirement du Gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental prend de l’ampleur. Samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui a réitéré les engagements de l’Algérie envers la question sahraouie, mais aussi ses engagements gaziers envers malgré la brouille, avait souligné les conditions d’une détente des rapports et d’une réouverture des canaux de communication diplomatique entre les deux pays, soit un retour à la légalité internationale. Chose que le gouvernement Sanchez n’a semble-t-il pas apprécié. Et la réaction est venue par la voix de son ministre des affaires étrangères José Manuel Albares a opté pour un langage peu cavalier et empreint de désinformation à l’égard de l’Algérie. Un propos jugé inacceptable à Alger.

    Dans ce sens, l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a qualifié lundi les propos du chef de la diplomatie espagnole, en réaction à la déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de « désobligeants », « offensants » et »inacceptables ». Les propos « désobligeants » tenus par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en réaction à la déclaration du président de la République, sont « inacceptables » et « ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales », a indiqué l’Envoyé spécial au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. « Le ministre espagnol devra en assumer les conséquences », a-t-il ajouté. Selon M. Belani, le département ministériel d’Albares « a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire ».

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réitéré samedi soir la position officielle de l’Algérie concernant que le revirement de Madrid sur la question du Sahara occidental indiquant qu’elle était « éthiquement et historiquement inadmissible », soulignant que le retour à la normale des relations algéro-espagnoles était tributaire de l’application du droit international. »L’Espagne ne doit pas oublier que sa responsabilité est toujours engagée au Sahara occidental, du fait de son statut de puissance administrante du territoire aux yeux du droit international, et ce, tant qu’une solution, quel que soit sa nature, n’a pas été trouvée à la question du Sahara occidental, une responsabilité que Madrid semble ignorer », a précisé le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale. « Le Gouvernement espagnol n’a pas écouté les opinions des autres à propos de la question sahraouie, même si elles ont été évoquées au Parlement et par l’opinion publique espagnoles. Nous n’interférerons pas dans les affaires internes de l’Espagne, mais l’Algérie, en tant que pays observateur dans le dossier du Sahara occidental, ainsi que les Nations unies, considèrent que l’Espagne est la puissance administrante du territoire tant qu’une solution n’a pas été trouvée à ce conflit », a indiqué le Président Tebboune. Il a souligné que l’Espagne ne doit pas oublier sa responsabilité historique, affirmant que l’Algérie « ne renoncera ni au Sahara occidental ni à la Palestine, car étant deux questions de décolonisation. »

    Chokri Hafed

    La Sentinelle, 26/04/2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #WesternSahara

  • Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol

    Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez,

    L’Espagne a récemment effectué un revirement surprenant sur le Sahara occidental en donnant son soutien au plan d’autonomie marocain.

    Le revirement de l’Espagne en faveur de la position marocaine sur la délicate question du Sahara occidental est «inacceptable moralement et historiquement», a estimé samedi soir le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Dans une interview à des médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a dénoncé l’annonce le 18 mars par le gouvernement espagnol de son soutien à un plan d’autonomie marocain, en rupture avec la position traditionnelle de neutralité de l’ancienne puissance colonisatrice. «Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé», a ajouté le chef de l’État algérien.

    Pedro Sanchez a qualifié le plan marocain de «base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Dénonçant un «revirement» de l’Espagne, Alger a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne et a réclamé des «clarifications» avant tout éventuel retour de son représentant à Madrid.

    «Responsabilité historique»

    Le conflit dans cette vaste zone désertique, bordée d’eaux poissonneuses et au riche sous-sol minier, considérée comme un «territoire non autonome» par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

    Rabat, qui contrôle près de 80% du Sahara occidental, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu par l’ONU lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.

    «L’ONU considère que l’Espagne est la puissance administrante tant qu’il n’y a pas de solution au Sahara occidental», a poursuivi Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie réclame «l’application du droit international». «L’Espagne ne doit pas renoncer à sa responsabilité historique et doit réviser sa position», a-t-il ajouté.

    Dépendance

    Le président Tebboune a toutefois souligné que l’Algérie ne «renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances». L’Espagne est très dépendante de l’Algérie pour ses approvisionnements en gaz.

    Début avril, le groupe pétro-gazier public algérien Sonatrach avait évoqué une hausse des prix du gaz livré à l’Espagne, en raison de la flambée enregistrée sur les marchés sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar avait alors indiqué à l’agence officielle APS qu’il n’était «pas exclu de procéder à un recalcul des prix avec notre client espagnol».

    AFP

    TDG, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Tebboune #Sanchez #SaharaOccidental #Maroc #WesternSahara

  • Algérie-Espagne: Josep Borrell à la rescousse d’Albares

    Algérie-Espagne: Josep Borrell à la rescousse d’Albares – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, autonomie, José Manuel Albares,

    Le ministre des affaires étrangères n’a pas été en mesure d’établir un dialogue avec une quelconque autorité algérienne depuis que Sánchez s’est aligné sur le Maroc au sujet du Sahara occidental. Il appelle l’UE à s’impliquer pour faire baisser la tension.

    Par Ignacio Cembrero

    Le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas été repris à Alger depuis que la lettre de Pedro Sánchez au roi Mohamed VI, s’alignant sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, a été rendue publique le 18 mars. L’Algérie soutient le Front Polisario, qui lutte pour l’autodétermination des Sahraouis – il est en guerre avec le Maroc depuis novembre 2020 – tandis que le premier ministre, dans sa lettre, a soutenu le projet du Maroc d’accorder l’autonomie à l’ancienne colonie espagnole sans référendum. Pour débloquer la crise, M. Albares a demandé l’aide de Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, et ce dernier l’a offerte sans obtenir des autorités algériennes qu’elles acceptent de se réconcilier avec le gouvernement espagnol, selon des sources non officielles du Service européen d’action extérieure (SEAE).

    À la demande d’Albares, M. Borrell a rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à Doha (Qatar) le 26 mars. « Ce n’était pas une réunion officielle, mais il y avait un intérêt à profiter des contacts avec l’Algérie pour commenter la situation et, logiquement, expliquer la position de l’Espagne et explorer sa réponse », ont commenté des sources du SEAC. « L’Espagne peut toujours compter sur l’aide de l’UE si elle en a besoin », ont-ils ajouté.

    L’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, mais malgré cela, selon des sources diplomatiques algériennes, M. Lamamra a accepté de rencontrer M. Borrell pour aborder le différend avec le gouvernement espagnol. Le ministre algérien a répondu que son pays respecterait ses engagements en matière de fourniture de gaz, mais que, comme le prévoient les contrats énergétiques en vigueur, il augmenterait le prix pour le rapprocher du prix du marché.

    Outre l’annonce de la hausse des prix, faite publiquement le 1er avril par Toufik Hakkar, président de Sonatrach (société publique d’hydrocarbures), l’Algérie a pris d’autres mesures : Le 29 mars, le ministère algérien des transports a refusé d’autoriser Iberia à augmenter ses fréquences entre Madrid et Alger ; le 2 avril, le dernier rapatriement par bateau d’immigrants algériens illégaux arrivant en Espagne a eu lieu, et Alger ne délivrera plus de sauf-conduits pour faciliter les retours ; le 13 avril, les éleveurs espagnols ont constaté une suspension soudaine des licences d’importation d’animaux vivants, notamment de bovins, par l’Algérie. En 2021, l’Algérie a été le premier client de l’Espagne, achetant 20 090 tonnes d’animaux vivants pour une valeur de 47 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 8,4 millions d’euros pour les achats de viande bovine découpée.

    Comme les autorités algériennes, il a appris le changement de position de l’Espagne par le communiqué du roi Mohammed VI, qui reprenait des paragraphes de la lettre qu’il avait reçue de Pedro Sánchez. Malgré cela, le haut représentant a publiquement défendu le revirement de Sánchez, qui selon lui « ne va pas à l’encontre de la résolution de l’ONU » sur le conflit du Sahara.

    Interrogé sur la position de l’UE sur le Sahara, M. Borrell a évité de mentionner le plan d’autonomie marocain, car plusieurs États membres, la Suède en tête, continuent de préconiser un référendum d’autodétermination. « Nous continuons à dire la même chose, c’est-à-dire que le conflit doit avoir une solution dans le cadre des Nations unies », a-t-il déclaré. « Nous soutenons l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et cette solution doit être trouvée par un accord entre les parties », a-t-il conclu.

    Albares optimiste
    Malgré les sanctions adoptées par l’Algérie pour manifester sa colère, M. Albares s’est toujours montré publiquement, et encore plus en privé, optimiste quant à la sortie de la crise bilatérale. Il a par exemple déclaré devant des membres du Congrès et des diplomates étrangers qu’il s’attendait à ce que la réconciliation entre les deux pays voisins soit scellée en juin, selon l’un de ses interlocuteurs. Le ministère des affaires étrangères dément cette version et assure que le ministre n’a jamais fait de tels commentaires en privé.

    En public, il a répété ad nauseam que l’Algérie « est un partenaire stratégique et a toujours été un fournisseur fiable » avec lequel l’Espagne coopère dans de nombreux autres domaines, tels que la sécurité. Interrogé sur la hausse des prix du gaz, il a répondu qu’il s’agissait de « contrats privés » entre la société espagnole Naturgy et Sonatrach. Il s’agit d’une entreprise publique, et négocier avec elle équivaut à négocier avec l’État algérien.

    Rares sont les jours où, pour une raison ou une autre, il n’y a pas une prise de bec dialectique avec les autorités algériennes depuis que son ambassadeur, Said Moussi, a été rappelé pour consultations le 19 mars en signe de protestation contre le changement de position de Sánchez. La dernière a eu lieu au milieu de cette semaine, lorsque « El Periódico de España » a cité des sources gouvernementales espagnoles affirmant que M. De Mistoura « a applaudi le fait que l’approche du gouvernement soit désormais beaucoup plus claire » concernant son ancienne colonie.

    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara a découvert (comme Borrell, d’ailleurs) le changement de position de l’Espagne en lisant la déclaration de Mohamed VI dans la presse, comme il l’a commenté, mercredi 20 à New York, lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’ancienne colonie espagnole. Ces rapports sur De Mistura sont « une manipulation orchestrée par certains cercles officiels à Madrid pour tenter d’apaiser la colère provoquée par la décision controversée du chef du gouvernement, Pedro Sánchez », a déclaré mercredi 20 Amar Belani, le haut fonctionnaire chargé du Sahara occidental au ministère algérien des Affaires étrangères. « Staffan de Mistura, avec qui nous sommes en contact, est très surpris par le changement de position de l’Espagne », a-t-il ajouté.

    A la demande d’Alger, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également fait une mise au point à la presse jeudi 21. « Il y a eu un article indiquant que [Staffan de Mistura] applaudit en privé la récente position espagnole », a déclaré le porte-parole. « Toute déclaration sur la position de M. De Mistura qui ne vient pas de lui ou de mon bureau déforme souvent les faits », a-t-il averti. Il a terminé en soulignant que l’envoyé spécial pour le Sahara n’avait fait que « prendre bonne note » de la position du gouvernement espagnol, mais sans applaudir.

    El Confidencial, 23/04/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Autonomie #Josep_Borrell #Jose_Manuel_Albares

  • Tebboune: Sanchez « a cassé » les relations avec l’Espagne

    Tebboune: Sanchez « a cassé » les relations avec l’Espagne

    Tebboune: Sanchez « a cassé » les relations avec l’Espagne – Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, autonomie,

    LE PRÉSIDENT DE L’ALGÉRIE S’EXPRIME
    Tebboune : « Nous avions des relations très solides avec l’Espagne, mais [Pedro Sánchez] a tout cassé ».
    M. Tebboune, 76 ans, a donné une interview à la télévision publique algérienne samedi soir, dans laquelle il a évoqué pour la première fois la crise avec l’Espagne.

    Par Ignacio Cembrero

    « Nous avions des relations très solides avec l’État espagnol, mais le chef du gouvernement [Pedro Sánchez] a tout cassé », a déclaré samedi soir le président algérien, Abdelmajid Tebboune. Ce qu’il a fait au Sahara occidental est « éthiquement et historiquement inadmissible », a-t-il ajouté. « Nous exigeons l’application [par l’Espagne] du droit international afin que nos relations puissent revenir à la normale. » « L’Espagne ne doit pas renoncer à sa responsabilité historique et doit revoir sa position. M. Tebboune, 76 ans, a accordé samedi soir une interview à la télévision publique algérienne dans laquelle, pour la première fois, il a évoqué la crise avec l’Espagne déclenchée par la lettre que le président Pedro Sánchez a envoyée le 14 mars au roi Mohammed VI – ce dernier l’a rendue publique le 18 mars – dans laquelle il s’aligne sur la solution proposée par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara occidental. Il consiste à accorder une autonomie à cette ancienne colonie espagnole, qui resterait sous souveraineté marocaine, indépendamment d’un référendum d’autodétermination des Sahraouis.

    L’Algérie a rappelé son ambassadeur en Espagne, Said Moussi, pour des consultations le 19 mars afin de protester contre ce changement dans la politique étrangère espagnole. Moussi « est à la maison, il est bien ici », a répondu Tebboune à une question sur le retour de l’ambassadeur à son poste, laissant ainsi entendre que la crise sera longue. Pour qu’il puisse revenir, « nous exigeons l’application du droit international afin que les relations avec l’Espagne puissent revenir à la normale ». Tebboune a donc fait une demande à l’Espagne qu’il n’a pas faite à la France ou à l’Allemagne lorsqu’elles ont pris des mesures similaires à celles prises par Sánchez. Les ministères des affaires étrangères de Paris et de Berlin n’ont jamais écrit un texte aussi exaltant que celui du président espagnol avec l’offre d’autonomie du Maroc. M. Sánchez l’a décrit comme « la base la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste » pour résoudre le différend.

    L’Espagne, une puissance administrante

    Si Tebboune est plus sévère envers le gouvernement espagnol qu’envers d’autres, c’est parce que « l’Espagne ne doit pas oublier qu’elle continue à avoir une responsabilité au Sahara occidental, en tant que puissance administrante du territoire, conformément au droit international, jusqu’à ce qu’une solution, de quelque nature que ce soit, soit trouvée à la question du Sahara occidental ». C’est une « responsabilité que Madrid semble ignorer », a-t-il déploré. L’Algérie, pour sa part, « ne renoncera pas à [défendre] le Sahara occidental ou la Palestine, car tous deux sont des questions de décolonisation en suspens ». En bref, le président algérien a subordonné la réconciliation avec l’Espagne à la condition que cette dernière « revoie sa position » et revienne à l’apparente neutralité qu’elle observait jusqu’à ce que Sánchez la rompe en envoyant sa lettre au monarque alaouite. Dix-neuf jours après avoir été rendu public, M. Sánchez a finalement pu se rendre à Rabat, mais à ce jour, un seul point du communiqué conjoint hispano-marocain du 7 avril a été mis en œuvre : la reprise du trafic maritime de passagers à travers le détroit de Gibraltar. « Le gouvernement espagnol n’a pas écouté les opinions des autres sur la question sahraouie, bien qu’elles aient été soulevées au parlement espagnol et par l’opinion publique espagnole », a poursuivi Tebboune, rappelant que le 7 avril, le Congrès des députés a approuvé à une large majorité une motion – seul le PSOE a voté contre – préconisant la tenue d’un référendum au Sahara.

    « Nous n’allons pas nous immiscer dans les affaires intérieures de l’Espagne, mais l’Algérie, en tant que pays observateur dans la question du Sahara occidental, ainsi que les Nations unies, considèrent que l’Espagne est la puissance administrante du territoire jusqu’à ce qu’une solution au conflit soit trouvée », a insisté Tebboune. Le gouvernement espagnol rejette ce rôle, bien qu’il continue, par exemple, à exercer un contrôle sur l’espace aérien saharien, qui s’effectue depuis la tour de contrôle de l’aéroport de Las Palmas. Dans l’avis rédigé en 2002 par Hans Corell, alors chef du département juridique de l’ONU, il est souligné que l’Espagne est la puissance administrante de jure du territoire. En juillet 2014, l’Assemblée plénière de la Chambre criminelle, alors présidée par l’actuel ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a également déclaré le principe de territorialité en considérant que l’Espagne est la  » puissance administrante  » de son ancienne colonie.

    « Nous n’allons pas nous immiscer dans les affaires intérieures de l’Espagne, mais l’Algérie, en tant que pays observateur dans la question du Sahara occidental, ainsi que les Nations unies, considèrent que l’Espagne est la puissance administrante du territoire jusqu’à ce qu’une solution à ce conflit soit trouvée », a insisté Tebboune. Le gouvernement espagnol rejette ce rôle, bien qu’il continue, par exemple, à exercer un contrôle sur l’espace aérien saharien, qui s’effectue depuis la tour de contrôle de l’aéroport de Las Palmas. Dans l’avis rédigé en 2002 par Hans Corell, alors chef du département juridique de l’ONU, il est souligné que l’Espagne est la puissance administrante de jure du territoire. En juillet 2014, l’Assemblée plénière de la Chambre criminelle, alors présidée par l’actuel ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a également déclaré le principe de territorialité en considérant que l’Espagne est la  » puissance administrante  » de son ancienne colonie.

    Sans être interrogé, Tebboune a envoyé un message d’apaisement sur la relation énergétique avec l’Espagne à la fin de son discours. « L’Algérie ne renoncera pas à son engagement de fournir du gaz à l’Espagne, quelles que soient les circonstances » de leur relation bilatérale. Il n’a pas parlé d’augmenter le prix du gaz qu’il fournit, mais Toufik Hakkar, le président de Sonatrach, la compagnie publique algérienne d’hydrocarbures, a fait savoir le 1er avril que parmi les clients de l’Algérie, l’Espagne connaîtrait la plus forte hausse de prix. Outre l’annonce de la hausse des prix, faite publiquement le 1er avril par Toufik Hakkar, président de Sonatrach (la compagnie publique d’hydrocarbures), l’Algérie a pris d’autres mesures : Le 29 mars, le ministère algérien des transports a refusé d’autoriser Iberia à augmenter ses fréquences entre Madrid et Alger ; le 2 avril, le dernier rapatriement par bateau d’immigrants algériens illégaux arrivant en Espagne a eu lieu, et Alger ne délivrera plus de sauf-conduits pour faciliter les retours ; le 13 avril, les éleveurs espagnols ont constaté une suspension soudaine des licences d’importation d’animaux vivants, notamment de bovins, par l’Algérie. En 2021, l’Algérie a été le premier client de l’Espagne, achetant 20 090 tonnes d’animaux vivants pour une valeur de 47 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 8,4 millions d’euros pour les achats de viande bovine découpée.

    El Confidencial, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Maroc #Gaz

  • Berlin, Madrid et Lisbonne appellent a voter Macron

    Berlin, Madrid et Lisbonne appellent a voter Macron

    Berlin, Madrid et Lisbonne appellent a voter Macron – António Costa, Pedro Sanchez, Olaf Scholz, Jean-Luc Mëlenchon, Portugal, Espagne, Allemagne,

    Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde, António Costa, Pedro Sanchez et Olaf Scholz, respectivement chefs de gouvernement du Portugal, de l’Espagne et de l’Allemagne, appellent implicitement les Français a voter pour Emmanuel Macron le 24 avril.

    Les trois dirigeants européens mettent d’abord en garde contre les risques que ferait peser une présidente de la République française issue des rangs de l’extrême droite, selon BFMTV citant Le Monde.

    L’élection du 24 avril est “le choix entre un candidat démocrate, (…) et une candidate d’extrême droite, qui se range ouvertement du côté de ceux qui attaquent notre liberté et notre démocratie”, proclament-ils.

    Puis évoquant implicitement la candidature d’Emmanuel Macron, ils indiquent en conclusion: “nous espérons que les citoyens de la République française la choisiront”.

    Mélenchon agacé: “Macron ne sait pas tenir sa langue”

    Jean-Luc Mélenchon est furieux contre Emmanuel Macron après ses propos tenus récemment et qui laissent entendre que le premier aurait négocié avec lui.

    Il aura été le troisième homme de l’élection présidentielle française en récoltant 21,95% des voix lors du premier tour qui s’est tenu le 10 avril dernier.

    Alors que le second tour se tiendra ce dimanche 24 avril, Jean-Luc Mélenchon a accordé une interview a BFM TV ce mardi 19 avril. Lors de cet entretien, il a notamment évoqué les élections législatives a venir, où il espère voir l’Union Populaire obtenir d’excellents résultats. Un scénario qui selon lui obligerait le Chef de l’Etat a compter sur lui dans son gouvernement: “Je demande aux Français de m’élire Premier ministre. (…) J’appelle tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire a nous rejoindre pour cette belle bataille”, a-t-il lancé.

    Lors de cette interview, Jean-Luc Mélenchon a également tenu a faire une mise au point suite aux propos d’Emmanuel Macron a son égard. Au lendemain du premier tour, l’actuel président de la République avait affirmé avoir des échanges avec le candidat de l’Union Populaire. Une sortie médiatique qui n’a visiblement pas plu au principal intéressé.

    “Si on a eu un échange par SMS, c’est entre lui et moi. J’aimerais bien savoir pourquoi il me fait la leçon… Moi, je ne raconte pas ma vie. Oui, j’ai été en contact avec Emmanuel Macron pour essayer de tirer d’affaire quelqu’un qui court un très grand danger de mort a l’étranger. Et j’ai reçu de sa part les meilleures réponses. Et le travail a été fait (…) Pour le reste, je crois qu’il m’a appelé l’autre jour pour me dire: ‘Si vous voulez parler’. Non, je ne veux pas parler puisqu’il ne sait pas tenir sa langue. Il va faire croire a tout le monde que je suis en train de négocier. Je ne négocie rien avec monsieur Macron. Je n’en ai rien a faire, je ne veux pas parler avec lui”, a-t-il laché, très agacé.

    Accusé d’évasion fiscale, Macron soutenu par Rotschild & Co

    Accusé de cacher de l’argent dans un paradis fiscal, Emmanuel Macron vient d’obtenir le soutien public de la banque Rotschild & Co, qui dément les allégations.

    Dans un communiqué publié jeudi 31 mars, Rothschild and Co a “démenti formellement” que “les banquiers en France seraient rémunérés a l’étranger”. Ces déclarations répondent a l’enquête du site Off Investigation sur le patrimoine d’Emmanuel Macron, affirmant que les associés gérants seraient partiellement payés dans des paradis fiscaux, a rapporté Le Point. “Les banquiers en France sont rémunérés en France”, a insisté la banque d’affaires, qui a eu comme associé-gérant le chef de l’Etat.

    Un proche du président candidat avait dénoncé mercredi des “boules puantes” de fin de campagne, visant notamment une enquête du site Off Investigation publiée mardi soir qui s’interroge sur le patrimoine d’Emmanuel Macron. Dans cette enquête, une “personnalité” présentée comme “proche” de la banque Rothschild assure sous le couvert de l’anonymat que ses associés gérants sont payés partiellement dans des paradis fiscaux.

    “Il n’existe aucun rescrit fiscal [accord entre l’administration et une entreprise, NDLR] entre Bercy et la banque Rothschild pour défiscaliser hors de France les honoraires des associés gérants”, a lui aussi affirmé a l’AFP le ministère de l’Economie et des Finances. “Pas de fraude, pas de faits, pas de preuve”, a, elle, réagi l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.

    Ukraine: Macron prend ses distances de Biden

    Le président français Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre une “escalade des mots et des actions en Ukraine”, après les propos du président américain Joe Biden, qui a traité le président russe Vladimir Poutine de “boucher”.

    “Je n’utiliserais pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine”, a déclaré le candidat président sur France 3.

    Il était interrogé sur les fortes déclarations de Joe Biden la veille a Varsovie, qui a traité M. Poutine de “boucher” pour les crimes commis selon lui par l’armée russe en Ukraine, et qui a qualifié la guerre dans ce pays d’”échec stratégique pour la Russie”.

    “Nous voulons arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre. C’est l’objectif” et “si on veut faire cela, il ne faut pas être dans l’escalade ni des mots ni des actions”, a estimé Emmanuel Macron, selon France 24.

    “Nous ne devons pas, nous Européens, céder a quelque escalade. Nous ne devons pas, nous Européens, oublier notre géographie et notre histoire. Nous ne sommes pas en guerre avec le peuple russe”, a-t-il insisté, en soulignant que l’Europe n’était plus dans le contexte de “la Guerre froide” entre Moscou et Washington.

    Le candidat président a par ailleurs indiqué qu’il parlerait au président russe “demain (lundi) ou après-demain (mardi)” pour organiser une opération d’évacuation d’habitants de la ville de Marioupol, dans l’est de l’Ukraine, soumis a un siège et a des bombardements depuis des semaines.

    Mettant en garde contre “le cynisme de la partie russe” sur le sujet, Emmanuel Macron a souligné qu’il y avait “un droit humanitaire international”, que “nous entendons faire respecter”. “Cela ne doit pas être une opération humanitaire a la main de la Russie”, a-t-il averti.

    Présidentielle française: l’état de santé de Macron inquiète!

    Avec un agenda politique très chargé, Emmanuel Macron commence a montrer des signes d’épuisement. Un proche du président français se confie ce vendredi sur son état de santé inquiétant.

    Emmanuel Macron n’a pas le temps de penser a ses prochaines vacances. Le président de la République est en effet sur tous les fronts. Il doit assurer d’un côté sa campagne électorale depuis l’annonce de sa candidature le 3 mars dernier, enchaîner les réunions de crise face a l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine et assurer la fin de son mandat jusqu’au 24 avril prochain. Macron, victime de surmenage? Nous n’en sommes pas loin. Le stress de ces dernières semaines commencerait a affecter l’état de santé du président sortant, selon Closer.

    Un proche d’Emmanuel Macron révèle ainsi que le président, épuisé par son rythme de travail, peine a s’engager pleinement dans sa campagne. «Le président est physiquement très fatigué et psychologiquement, il n’a pas envie de s’y coller ça se voit. Il n’est pas bien en ce moment, il a plus de questions que de réponses», témoigne-t-il en gardant son anonymat. Des propos que confirment les rares apparitions du candidat Macron ces vingt derniers jours. L’ancien ministre de l’Economie de François Hollande s’est pour l’heure contenté de conversations très «cadrées» avec des Français, de trois passages a la télévision en plus d’une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté son programme.

    Emmanuel Macron, proche du burn-out?

    Emmanuel Macron «avait prévu plus de temps de conversation avec les Français. Mais il est empêché», confie un représentant de la majorité. On s’attendait a le voir «aller a la rencontre des Français, ne pas se laisser enfermer dans la guerre en Ukraine» ajoute l’un de ses conseillers. La guerre en Ukraine en a décidé autrement. L’équipe d’Emmanuel Macron assure que la véritable «campagne de terrain» du candidat a l’élection présidentielle commencera bien dès la semaine prochaine. En attendant de le croiser sur les marchés, il investit YouTube chaque vendredi a 18h avec un format intitulé “Le candidat” consacré aux coulisses de sa conférence de presse et a ses conversations avec ses soutiens dans son QG. Un «récit hebdomadaire plus glaçant que rassurant », selon L’Opinion.

    Présidentielle française: Brigitte Bardot optera pour ce candidat!

    Elle fut l’une des supporters de la première heure du polémiste Eric Zemmour pour la présidentielle de 2022, avant même que l’éditorialiste ne change de casquette pour se lancer dans la course a l’Elysée.

    Mais Brigitte Bardot n’a pas franchement apprécié les derniers propos qu’a tenus le fondateur du parti Reconquête, selon Télé 7 jours .

    L’ex actrice qui consacre sa vie a la cause animale a été écœurée par ses engagements en faveur des chasseurs. Elle lui a ainsi trouvé “Un cœur sec et indifférent a la souffrance qu’elle soit humaine ou animale”. Et avec de telles idées, BB juge qu’on “ne peut sauver la France, ni en être Président”.

    C’est pourquoi elle s’est trouvé un nouveau champion, pour le 10 avril prochain. Brigitte Bardot a affirmé son soutien sur Twitter le dimanche 20 mars 2022 a celui qui est a la peine dans les sondages (depuis quelques scrutins déja): Nicolas Dupont-Aignan.

    A propos du président de Debout la France, elle explique: “C’est un grand défenseur des animaux”. Et de faire notamment référence dans son programme a son projet de mettre en place la vidéosurveillance dans les abattoirs, d’interdire l’abattage sans étourdissement, tout en créant un label “bien-être animal”.

    Engagée auprès de l’homme politique de droite, la star de “Et Dieu créa la femme” a par ailleurs déploré, ce dimanche sur la Toile: “Nicolas Dupont-Aignan mériterait plus de temps de parole a la télévision parce que son programme politique pour la France est très bon. Il est injuste qu’il soit autant oublié par les médias”.

    Gérard Larcher s’interroge sur la “légitimité” de Macron en cas de réélection sans campagne

    «S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera», a averti le président Les Républicains du Sénat français Gérald Larcher en faisant bien entendu allusion au président sortant Emmanuel Macron.

    Dans une interview accordée au Figaro publiée mardi 15 mars, Gérard Larcher, le président Les Républicains (LR) du Sénat a déploré la stratégie du président candidat, accusé de vouloir « enjamber la présidentielle ».

    Larcher lance: «Le président de la République veut être réélu sans jamais avoir été réellement candidat, sans campagne, sans débat, sans confrontation d’idées. Tous les candidats débattent sauf lui. C’est un paradoxe!», peut-on lire dans les colonnes du Monde.

    Il affirme notamment, au sujet d’Emmanuel Macron, qu’«être en tête dans les sondages n’est pas une raison suffisante pour enjamber l’élection et considérer que ce scrutin n’est qu’une formalité, ne serait-ce que par respect de la démocratie».

    S’il reconnaît que, face a la guerre en Ukraine, «il ne peut pas y avoir d’autre réaction que l’unité nationale et européenne», ce soutien de Valérie Pécresse met tout de même en garde sur le fait que « le rendez-vous démocratique [de l’élection présidentielle] ne peut pas être occulté ». «S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera», poursuit-il.

    Alors qu’aucun président de la République sortant n’a accepté de débattre avant le premier tour avec ses concurrents, y compris Nicolas Sarkozy, il rétorque: «Mais étions-nous dans la même situation qu’aujourd’hui? Au moment où un appel a l’unité du pays s’impose, il est impossible de museler le débat démocratique. Il est important, au contraire, de retrouver un équilibre et des règles.» Dans une interview accordée le 1er mars a Europe 1, Gérard Larcher tenait le même discours d’alerte. «S’il n’y a pas de débat, s’il n’y a pas de bilan, de projet, imaginons le président de la République réélu, alors ce sera dans une forme d’omission de débat démocratique, avec un risque» sur la «légitimité au cours du mandat», avait averti le président LR du Sénat.

    L’exécutif se veut rassurant

    «On fait tout pour qu’il y ait une campagne», a réagi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur France 2, rappelant qu’Emmanuel Macron doit présenter jeudi lors d’une conférence de presse «de trois heures» son projet pour un second quinquennat.

    «Dès lors qu’il le peut», le chef de l’Etat «participe a cette campagne», a-t-il affirmé, «mais moi, je n’entends pas des Français lui demander de déserter ses fonctions de président a un moment où, on le voit dans l’actualité, évidemment on a besoin d’un président qui continue a agir et a protéger les Français». Julien Denormandie, le ministre de l’agriculture et homme fort de la campagne du président, est aussi monté au créneau. Il a dénoncé au micro de France Inter dans la matinée des «propos irresponsables» du président du Sénat, arguant que ce dernier, «garant de notre démocratie», fait «courir une petite musique qui serait un procès en illégitimité dans le cas où le président de la République actuel serait réélu, au motif que la campagne n’aurait pas été suffisamment faite».

    Découvrez les 12 candidats a la présidentielle française

    Le Conseil constitutionnel français a dévoilé, lundi midi, la liste officielle des candidats a l’élection présidentielle.

    Avec Philippe Poutou, ils sont finalement douze a avoir obtenu leurs 500 parrainages, selon France 24.

    Ils seront finalement douze candidats a avoir un bulletin de vote a leur nom, le 10 avril, lors du premier tour de l’élection présidentielle. Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a dévoilé, lundi 7 mars, la liste officielle des candidats ayant obtenu leurs 500 parrainages d’élus nécessaires pour entrer dans la course a l’Elysée.

    Les électeurs auront donc le choix entre douze candidats:

    1- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière),

    2- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France),

    3- Anne Hidalgo (Parti socialiste),

    4- Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts),

    5- Jean Lassalle (Résistons!),

    6- Marine Le Pen (Rassemblement national),

    7- Emmanuel Macron (La République en marche),

    8- Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise),

    9- Valérie Pécresse (Les Républicains),

    10- Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste),

    11- Fabien Roussel (Parti communiste)

    12- Eric Zemmour (Reconquête !).

    Il reste désormais un peu peu plus d’un mois a ces derniers pour convaincre.

    Aux onze noms déja connus lors du dernier décompte publié le 3 mars s’est ajouté, lundi, celui de Philippe Poutou. Le candidat du NPA, déja présent en 2012 et en 2017 et a qui il manquait encore 61 signatures jeudi soir, est finalement parvenu a les obtenir in extremis.

    Laurent Fabius a précisé avoir reçu au total 13 672 parrainages d’élus, dont 13 427 ont été validés. Le Conseil constitutionnel s’est par ailleurs assuré du “consentement” des candidats a participer a l’élection, qui se déroulera les 10 et 24 avril, et a “constaté” le dépôt d’une déclaration de patrimoine et d’une autre d’intérêts et d’activité.

    Onze candidats avaient pu se présenter en 2017, dix en 2012, douze en 2007 et seize – un record sous la Ve République – en 2002.

    Echoroukonline, 2022/04/22

    #France #Macron #Election_présidentielle #Mélenchon

  • La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique

    La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique

    La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique – Sahara Occidental, Maroc, Iles Canaries, MPAIAC, décolonisation, Ceuta, Melilla, migration, Pedro Sanchez,

    Qu’on le veuille ou non, le plan d’autonomie du Sahara est la seule alternative viable. Cependant, force est de constater que Sánchez a cédé au chantage de Mohamed VI en échange du contrôle de la pression migratoire sur Ceuta et Melilla.
    Le soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie du Sahara Occidental a plusieurs dérives, dont l’énorme colère de l’Algérie face à l’annonce d’une double peine : une hausse prochaine du prix du gaz, qui n’affecterait que l’Espagne et un accord spécial avec l’Italie, qui devenir le point d’entrée de cet hydrocarbure crucial pour l’ensemble de l’UE au détriment de notre pays. Que le gouvernement espagnol ait abandonné la neutralité sur l’avenir de son ancienne colonie pour s’aligner sur la solution proposée par le Maroc, un plan d’autonomie également soutenu par les États-Unis, l’Allemagne et la France, a été qualifié de « trahison » par l’Algérie, la plus forte et allié le plus déterminé du Front Polisario depuis 1973. Le conflit du Sahara est non seulement enraciné depuis près d’un demi-siècle, mais le royaume alaouite a réussi à coloniser le territoire entre-temps, alors qu’à l’international il n’a jamais subi de réelle pression de la part du Conseil de sécurité de l’ONU pour organiser un référendum sur l’autodétermination.

    Qu’on le veuille ou non, l’Espagne ne peut pas grand-chose, et le plan d’autonomie est la seule alternative viable, sans oublier qu’il améliorera nécessairement les conditions de vie du peuple sahraoui puni. Pourtant, force est de constater que Sánchez a cédé au chantage de Mohamed VI en échange, entre autres, de la maîtrise de la pression migratoire sur Ceuta et Melilla. Mais l’énorme colère d’Alger envers l’Espagne ne se comprend pas bien sans la rivalité régionale qui l’oppose au Maroc, initialement à cause de la délimitation des frontières entre les deux États, et qui s’est amplifiée au point qu’ils sont aujourd’hui déclarés ennemis. La colère de l’Algérie n’est pas non plus bien comprise sans analyser pourquoi l’Espagne a préféré quitter le Sahara occidental en 1976 au profit du royaume alaouite, à une époque où l’espagnolité des îles Canaries était également mise en doute. L’Algérie est une république d’origine socialiste qui depuis son indépendance en 1962 s’oriente vers un nationalisme panislamiste basé sur une caste militaire. Après avoir remporté la guerre en France, il est devenu un phare des mouvements de décolonisation et, parmi de nombreuses autres causes, il a aidé l’indépendance de la minorité canarienne et le nationalisme sahraoui.

    Alger est la base opérationnelle depuis 1964 du Mouvement pour l’autodétermination et l’indépendance des îles Canaries (MPAIAC), dirigé par Antonio Cubillo, qui a obtenu la reconnaissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et élargi sa thèse en faveur de la « décolonisation » des îles Canaries. Cubillo étant partisan d’un double processus de lutte armée – canarienne et sahraouie – contre l’Espagne, l’Algérie est également venue soutenir l’indépendance du Sahara occidental dans le cadre d’une stratégie qui ouvrirait la voie à l’Occident, en rivalité avec le Maroc. Comme l’écrit l’historien Xavier Casals, le soutien de l’Algérie au Front Polisario « a marqué le destin » de la colonie espagnole au profit du Maroc. Le gouvernement d’Arias Navarro de Franco craignait qu’une république sahraouie sous tutelle algérienne ne renforce le MPAIAC et ne conduise à remettre en cause l’espagnolité des îles Canaries dans les instances internationales. Le Maroc, en revanche, n’avait aucune prétention sur l’archipel et reconnaissait ouvertement son appartenance laïque à l’Espagne.

    Après l’abandon du Sahara, la remise en cause de l’espagnolité des îles Canaries sous l’égide de l’Algérie a eu un impact sur le délicat processus de transition démocratique. En 1978, l’OUA a demandé à l’ONU de considérer l’archipel comme un territoire à décoloniser, forçant une action forte du gouvernement d’Adolfo Suárez tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Espagne. En avril de cette année-là, tous les groupes du Congrès, y compris les nationalistes catalans et basques, ont rejeté l’autodétermination des îles Canaries. Dans les instances internationales, la question est réglée en 1981, lorsque l’OUA écarte le caractère colonial de l’archipel, qui deviendra une communauté autonome l’année suivante. Bref, la colère algérienne actuelle n’est pas seulement due aux erreurs commises par le gouvernement Sánchez dans l’annonce de son changement sur le Sahara, mais surtout à une attitude de reproche pour le succès final de son ennemi marocain.

    Elperiodic.cat, 15/04/2022

    #Espagne #Maroc #Algérie #IlesCanaries #Décolonisation #PedroSanchez #SaharaOccidental

  • Pourquoi le changement de position de l’Espagne sur le Sahara

    Pourquoi le changement de position de l’Espagne sur le Sahara Occidental – Maroc, Algérie, Ceuta, Melilla, Pedro Sanchez, Mohammed VI,

    Qu’est-ce qui se cache derrière le changement de position de l’Espagne sur le Sahara Occidental ? -Le Maroc ne renoncera jamais à ses revendications sur Ceuta et Melilla.

    Le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez s’est envolé pour le Maroc, jeudi 7 avril, pour avoir un ftour ( iftar marocain ) avec le roi Mohamed VI, et sceller ainsi une réconciliation avec son voisin du sud. Il est plus que probable que la harira , la soupe traditionnelle que les Marocains mangent pour rompre leur jeûne, devait avoir un goût amer pour le dirigeant espagnol.

    Quelques heures avant qu’il ne s’envole pour Rabat, le Congrès des députés espagnol a voté une « Proposición no de ley », une motion parlementaire espagnole non contraignante et non législative, reprochant durement au président son revirement sur le conflit du Sahara occidental.

    Seuls 118 députés du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) de Sánchez ont voté contre la motion. Le reste, 168 députés au total, dont certains font partie de la coalition gouvernementale ou soutiennent le gouvernement sans y participer, et les députés conservateurs de droite du Parti populaire ont voté en faveur de la motion. Soixante et un autres députés se sont abstenus, représentant l’extrême droite Vox et les centrlibéraux Ciudadanos (Citoyens).

    À l’exception des socialistes, tout le monde a voulu exprimer son désaccord, voire sa colère, envers le président pour avoir brisé un consensus vieux de 46 ans, respecté par tous les cadres espagnols – droite, centre et gauche – depuis la mort du général Franco. .

    En tant qu’ancienne puissance coloniale toujours considérée par l’ONU comme la puissance administrative du Sahara Occidental (le Maroc étant une puissance de fait), l’Espagne était astreinte à une certaine neutralité dite active. Il n’était censé pencher ni vers le Maroc ni vers les indépendantistes du Front Polisario. Cependant, dans une lettre au roi du Maroc, Sánchez a déclaré qu’il était favorable à la proposition marocaine d’autonomie offerte aux Sahraouis en 2007, la qualifiant de « la plus sérieuse, réaliste et crédible », dynamitant ainsi cet équilibre ancien et très sensible.

    D’autant plus que la décision en faveur du Maroc a été prise par le président seul, sans consulter ses alliés gouvernementaux du parti de gauche Podemos, et sans prévenir, comme le veut la coutume, le Parti populaire d’opposition de droite.

    En Espagne, le conflit du Sahara occidental est un sujet sensible et presque démotique. Tout en prenant soin de ne pas fâcher leur voisin marocain du sud, qui menace souvent d’ouvrir ses frontières pour permettre un afflux de migrants marocains et subsahariens en Espagne, divers partis qui ont gouverné l’Espagne ont éprouvé de la sympathie pour leurs anciens sujets coloniaux, les Sahraouis.

    Entre 1958 et 1976, le territoire du peuple sahraoui était connu sous le nom de « province espagnole en Afrique ». Lorsque le Maroc a capturé le Sahara après la Marche verte lancée par le roi Hassan II en 1975, les Espagnols se sont sentis amers de devoir abandonner les Sahraouis.

    C’est pourquoi la récente mise à jour diplomatique et politique de Sánchez concernant le Sahara Occidental est perçue comme une « trahison » par de nombreux Espagnols. On sait désormais que l’Espagne n’a rien obtenu en échange du redressement du Sahara, si ce n’est le retour de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, rappelé pour consultation l’an dernier, et la réouverture des frontières terrestres et maritimes.

    Sánchez a expliqué au Congrès des députés espagnol que la grave crise avec le voisin du sud de l’Espagne, qui a commencé après que Madrid a permis à Brahim Ghali, le chef du mouvement indépendantiste du Front Polisario, d’être soigné en Espagne après avoir contracté le COVID19, était « intenable », mais d’autres des voix faisant autorité, comme celle de Miquel Iceta, ministre de la Culture et ami proche de Sánchez, ont exposé une autre version de ce renversement.

    Dans un tweet largement lu, Iceta a partagé un article du quotidien El Periódico de España dans lequel il expliquait qu’il y avait eu un troc entre l’Espagne et le Maroc. En échange de l’acceptation par Madrid de la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara Occidental, Rabat se serait engagé à cesser de revendiquer les enclaves espagnoles de Ceuta, Melilla et les îles Canaries. « L’accord oblige le Maroc à renoncer à Ceuta, Melilla et les îles Canaries », écrit péremptoirement le journal.

    Et c’est là que tout devient trouble et incompréhensible. En négociant sa renonciation à l’autodétermination des Sahraouis, en violation du droit international puisque c’est l’ONU qui gère ce conflit, Madrid a-t-elle obtenu des assurances écrites des Marocains ? Rien n’est plus incertain.

    Le Maroc ne renoncera jamais à ses prétentions sur Ceuta et Melilla, qu’il a étouffées économiquement en fermant ses frontières et en mettant fin à la contrebande, qui est l’une des sources de la prospérité de ces deux ports francs.

    Ce n’est pas pour rien que le Maroc a construit un immense port sur le détroit de Gibraltar, Tanger-Med, dans l’un des points de passage maritime les plus importants au monde. Tanger-Med, considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands ports d’Afrique, concurrence directement le port d’Algésiras, situé de l’autre côté du détroit, mais aussi le port de Ceuta.

    Quant à Melilla, la fermeture unilatérale en 2018 du seul passage douanier terrestre entre l’Espagne et le Maroc, celui de Beni Ensar, ouvert après le traité de Fès en 1912 et ratifié après l’indépendance du Maroc en 1956, est une autre manifestation de la volonté marocaine d’étrangler l’économie de cette ville.

    D’autre part, bien que le Maroc ne revendique pas formellement les îles Canaries, en 2020, la Chambre des représentants (chambre basse du parlement) a voté deux projets de loi étendant les eaux territoriales marocaines jusqu’à un point chevauchant celles des îles.

    Il est donc difficile de voir Rabat renoncer à ses revendications historiques sur des territoires enclavés en Afrique uniquement pour remercier le gouvernement espagnol d’avoir déclaré qu’il considérait le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental comme « le plus sérieux, le plus réaliste et le plus crédible ».

    De plus, dans la déclaration conjointe hispano-marocaine à l’issue de la rencontre avec Sánchez à Rabat, il n’est fait aucune mention de Ceuta et Melilla. D’autre part, l’article 3 du document fait référence à la « normalisation complète de la circulation des personnes et des biens », qui « sera rétablie de manière ordonnée, y compris des arrangements appropriés pour les douanes terrestres et maritimes et le contrôle des personnes ». ” Est-ce à dire que le Maroc rouvrira l’ancienne douane foncière de Beni Ensar, qui avait été brutalement fermée en 2018 ? C’est possible, mais pas encore certain.

    Ce qui est cependant certain et inscrit à l’article 6 de cette déclaration, c’est que le Maroc semble reculer sur ses revendications sur les eaux territoriales des îles Canaries, puisqu’il parle de la réactivation d’un « groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes de la façade atlantique (…) dans le but d’avancer concrètement. Cela semble indiquer que le Maroc va revoir les deux lois qui permettent aux eaux territoriales marocaines de se chevaucher avec celles de l’Espagne.

    S’il y a un gagnant dans cette réconciliation, c’est le Maroc. Avant son départ pour Rabat, des sources du palais de la Moncloa, résidence officielle du premier ministre espagnol, ont laissé entendre que Sánchez pourrait rentrer à Madrid avec le fameux document écrit et signé par les autorités marocaines certifiant l’abandon des revendications sur Ceuta et Melilla.

    Cela ne s’est pas produit et cela montre une très étrange méconnaissance de la mentalité marocaine de la part de Madrid. Malgré la proximité géographique, l’Espagne ne semble pas comprendre l’esprit et le tempérament des Marocains. Il semble ne pas comprendre que le prochain objectif marocain est bien la récupération de Ceuta, Melilla, et de toutes ces îles, îlots et rochers éparpillés sur la côte méditerranéenne marocaine.

    Alors, certains peuvent se demander : pourquoi les Espagnols ont-ils cédé si facilement ? La réponse est que les Américains les ont encouragés à le faire conformément à la politique américaine de reconnaissance du Sahara Occidental comme faisant partie du Maroc. A moins que les Espagnols ne baignent dans une mare d’inconscience et d’incompréhension, Madrid a non seulement brisé le vieux consensus sur le Sahara occidental mais a aussi pris le risque d’agacer durablement l’Algérie, principal soutien des indépendantistes sahraouis et surtout principal fournisseur de gaz vers la péninsule ibérique.

    Après la volte-face espagnole sur le Sahara, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultation. Le geste a été décrit par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, comme l’expression d’une « petite rage passagère ».

    Ce n’est pas du tout le cas. Depuis ce « petit coup de gueule », l’Algérie a suspendu tous les rapatriements d’immigrés clandestins en provenance d’Espagne. Il a déclaré à la compagnie aérienne nationale espagnole Iberia qu’il ne lui permettrait pas de reprendre ses vols vers l’Algérie. Puis, il y a quelques jours, le président de l’entreprise publique algérienne d’hydrocarbures Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé qu’en cette période de grave crise mondiale du gaz, son pays n’augmenterait pas le prix de son carburant à ses clients, à l’exception de l’Espagne .

    Madrid, qui était le principal partenaire stratégique de l’Algérie en matière d’énergie, perd ce privilège au profit des Italiens. Depuis le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, les visites d’hommes politiques et d’hommes d’affaires italiens à Alger se succèdent à un rythme effréné. Le 28 février, le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio s’est rendu en Algérie accompagné d’une délégation de hauts responsables du géant de l’énergie ENI ( Ente Nazionale Idrocarburi ). Le 11 avril, le président du Conseil des ministres Mario Draghi s’est également rendu à Alger, où il a rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Apparemment, au palais de la Moncloa et au ministère espagnol des Affaires étrangères, ils ne comprennent toujours pas ce qui se passe.

    Ali Lmrabet

    Ali Lmrabet est un journaliste marocain et ancien diplomate. Il est le fondateur et directeur de plusieurs médias au Maroc, en arabe et en français, qui ont tous été interdits. Il est titulaire de plusieurs prix de la presse internationale et a été l’un des principaux reporters du quotidien espagnol El Mundo. Il est actuellement chercheur en histoire et continue de collaborer avec plusieurs médias internationaux.

    Politics today, 14/04/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental´#Algérie

  • Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc – Accord gazier, Italie, Pedro Sanchez, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez commence à payer son alignement sur le Maroc, ce qui a amené l’Algérie à refroidir ses relations avec l’Espagne et à les ouvrir avec l’Italie. Selon le quotidien économique américain Bloomberg, l’alerte a été donnée en Espagne après que le groupe public algérien Sonatrach et l’italien ENI ont signé un accord pour renforcer les connexions gazières entre les deux pays, ce qui pourrait signifier que l’Algérie enverra 12 % de son gaz en Espagne. « L’augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Italie a fait craindre à Madrid que son approvisionnement en gaz algérien ne soit affecté », a prévenu l’agence américaine.

    En raison de cette situation, M. Sánchez a improvisé des contacts diplomatiques avec l’Italie pour tenter d’éviter une éventuelle pénurie en Espagne. Selon l’accord entre l’Algérie et l’Italie, le pays transalpin recevra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an. Le gaz sera transporté par le gazoduc Transmed, qui passe par la Tunisie et l’île de Sicile. En contrepartie, l’Italie contribuera à l’exploration et à l’exploitation des gisements énergétiques dans le désert du Sahara algérien.

    Le fait est que l’Espagne aspirait à former ce pôle avec l’Algérie, mais, l’alliance avec son rival direct, le Maroc, ayant pris le pas, le projet a été mis en veilleuse. En outre, l’Algérie a menacé d’augmenter le prix du gaz qu’elle envoie en Espagne. L’Algérie est le principal exportateur de gaz vers l’Espagne, couvrant 40 % de ses besoins, de sorte que toute hausse des prix affecterait directement son économie, avec un taux d’inflation qui a déjà atteint 9%. Le deuxième exportateur de gaz vers l’Espagne est, de loin, les États-Unis (19%) et le troisième est le Nigeria (13%). Selon Bloomberg, le gouvernement espagnol a entamé des discussions avec la société algérienne Sonatrach sur les prix de l’énergie, mais sans succès jusqu’à présent.

    Le quotidien L’Algérie d’Aujourd’hui a déclaré que le rapprochement entre l’Algérie et l’Italie « met fin au rêve espagnol, et constitue un revers pour l’Espagnol Pedro Sánchez ». « Pendant la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le sauveur potentiel de l’Europe et le garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières [reliant le Maroc et l’Algérie]. Mais la situation a changé lorsque Sánchez a décidé de soutenir la proposition du Maroc sur la question du Sahara occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’arrêt de mort du projet espagnol », résume le quotidien.

    L’Algérie soutient traditionnellement la revendication du Front Polisario. Le Conseil de la Nation algérien a dénoncé fin mars le changement de position de l’Espagne sur la « juste cause » du Sahara occidental, qualifiant de « douteux » l’alignement du Premier ministre sur la thèse marocaine de la proposition d’un régime d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole.

    « Le bureau du Conseil de la nation, présidé par Salah Goudjil, tient à exprimer son étonnement face à la surprenante déviation enregistrée dans la position de l’Espagne vis-à-vis de la juste cause sahraouie et le soutien douteux qu’elle a apporté à un processus de colonisation contraire à la légalité des relations internationales », a indiqué le Sénat dans un communiqué. Pour la chambre haute du parlement algérien, ce virage constitue « une dérive et une prise de parti inacceptables contre une cause considérée par les Nations unies comme celle de la dernière colonie en Afrique, en reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    El Nacional.cat

    #Algérie #Maroc #Espagne #Gaz #UE

  • Sahara Occidental: Le Polisario suspend ses contacts avec Madrid

    Sahara Occidental: Le Polisario suspend ses contacts avec Madrid – Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Algérie, proposition d’autonomie,

    Cette décision intervient « dans le cadre de rapports misérables avec l’occupant et jusqu’à ce qu’il adhère aux résolutions de la légitimité internationale ».

    La « nouvelle étape » dans les relations avec le Maroc a déjà des conséquences pour l’Espagne. Le Front Polisario a décidé de suspendre ses relations avec le gouvernement de Pedro Sánchez « dans le cadre d’accords misérables », en relation avec son soutien au plan d’autonomie pour le Sahara Occidental conçu par le Maroc, ce qui met fin à près d’un demi-siècle de neutralité politique de notre pays concernant la situation de l’ancienne colonie espagnole.

    La réaction du Front Polisario est intervenue ce week-end, un peu plus d’un jour après que M. Sánchez ait rendu visite à Mohamed VI à Rabat dans le but d’inaugurer la nouvelle phase des relations entre l’Espagne et le Maroc. La réunion a débouché sur un communiqué conjoint dans lequel les deux pays se sont engagés à renforcer les liens bilatéraux et à travailler ensemble pour parvenir, dans les meilleurs délais, à la réouverture des passages frontaliers terrestres, à la création d’un nouveau bureau de douane à Ceuta et au rétablissement des liaisons maritimes, entre autres. Un « jalon diplomatique », tel que défini par La Moncloa.

    Cependant, le premier point de la déclaration réaffirme le changement de position du gouvernement espagnol sur le Sahara et le rapprochement avec les thèses de Rabat, un geste qui a été critiqué par tous les groupes politiques du Congrès – y compris tous ses partenaires privilégiés, qui qualifient d’ »unilatéral » le changement de position de Pedro Sánchez – et qui a fini par rompre les relations entre le Front Polisario et l’Espagne.

    « PROPOSITION ILLÉGALE »
    Dans une déclaration, le Front Polisario souligne qu’il prend cette décision après que l’Espagne ait décidé de soutenir la « proposition illégale de l’occupant marocain qui vise à légitimer l’annexion des territoires du Sahara occidental par la force et en ignorant les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Le Front Polisario estime que les mesures annoncées par l’exécutif formé par le PSOE et UN Podemos « ne s’accordent pas » avec ses engagements. « L’État espagnol a des responsabilités envers le peuple sahraoui et envers les Nations unies, en plus d’être la force dirigeante », rappelle la lettre.

    La situation restera inchangée jusqu’à ce que l’Espagne « adhère aux résolutions de légitimité internationale qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et au respect des frontières de son pays telles qu’elles sont internationalement reconnues », expliquent les dirigeants du Front Polisario dans une lettre publiée samedi soir.

    REMERCIEMENT AU CONGRÈS
    De la même manière, ils ont remercié les groupes qui composent le Congrès des députés pour leur insistance « avec tant d’insistance » à inverser la position adoptée par le gouvernement et à essayer de « revenir sur le chemin de la légalité internationale ».

    La nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara et son rapprochement avec les postulats marocains, en plus de la rupture des relations avec le Front Polisario, ont entraîné une tension diplomatique accrue avec l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations après avoir appris le changement de position de M. Sánchez sur le Sahara.

    De même, de nombreux groupes politiques critiquent le fait que le communiqué commun ne mentionne pas l’intégrité territoriale de Ceuta, Melilla et des îles Canaries. Cependant, le gouvernement suggère que l’acceptation par le Maroc d’un nouveau bureau de douane à Ceuta est une reconnaissance implicite du statut espagnol des villes autonomes et de l’archipel.

    El Mundo, 10/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #PedroSanchez

  • Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe – Algérie, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s’est placé dans une situation délicate par sa décision sur le Sahara occidental. Le parlement le désavoue alors qu’il doit en même temps assumer la responsabilité de voir le partenariat avec l’Algérie dans le domaine du gaz, sérieusement affecté.

    Des experts espagnols n’excluent pas qu’à moyen terme, l’Algérie revoit son partenariat avec Madrid et réserve ses surplus de production à d’autres pays, ce qui obligerait, selon eux, l’Espagne à chercher d’autres fournisseurs, «plus lointains et donc plus onéreux». Pourtant, un membre du gouvernement espagnol continue de considérer que «l’Algérie est un allié très important pour l’Espagne, qui apporte de la stabilité dans sa fourniture en gaz et va continuer à le faire dans le futur», espère-t-il. La déclaration, au début de ce mois, du président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, à l’APS, qui n’a pas exclu «un «recalcul» des prix avec notre client espagnol», a fait réagir la presse espagnole qui a relayé les préoccupations de la population quant aux répercussions sur le marché intérieur d’une hausse du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne.

    Personne dans les milieux énergétiques espagnols ne doute que Sonatrach augmentera le prix du gaz exporté vers l’Espagne. La question qui les taraude est celle qui concerne le niveau de la hausse envisagée par Sonatrach. Les responsables espagnols concernés savent que cette question ne relève pas seulement de l’aspect commercial du partenariat entre Sonatrach et Naturgy. Ils sont convaincus que la décision du Premier ministre espagnol concernant le Sahara occidental, a introduit une dimension politique dans ce partenariat. Ils en ont pour preuve le fait que la révision des prix du gaz algérien ne concerne que le client espagnol. En effet, le P-DG de Sonatrach a tenu à faire savoir que «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects», même si «depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole explosent».

    Les quantités de gaz livrées à l’Espagne seront-elles également impactées par le revirement de Pedro Sanchez sur le dossier du Sahara occidental ? D’ici quatre ans, a annoncé Toufik Hakkar, «avec la cadence de nos explorations, nos capacités vont doubler», laissant entrevoir, a-t-il ajouté, «des perspectives prometteuses avec nos clients européens». Dans la même déclaration, il a rappelé que le groupe Sonatrach compte investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la prospection et la production. Les quantités supplémentaires de gaz algérien n’iront certainement pas à l’Espagne.

    Dimanche dernier, le PDG de Sonatrach a rencontré à Alger, le PDG du groupe italien Eni, Claudio Descalzi, avec lequel il a échangé  sur « la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz » et passé en revue « les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement » de l’Italie via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei. Les ennuis de Pedro Sanchez ne s’arrêtent pas là. Jeudi, le Parlement espagnol a voté une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies, dénonçant le changement de position « unilatéral et illégal » du Premier ministre Pedro Sanchez sur le Sahara occidental.

    Au cours d’intenses débats, les groupes parlementaires ont vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre, Pedro Sanchez, la qualifiant de « trahison » du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message « clair » au roi du Maroc que « le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Des dirigeants de la classe politique et des animateurs de la société civile en Espagne avaient fait constater, au moment des faits, que la position de Pedro Sanchez a été prise sans consultation des autres membres de son gouvernement, ce qui est grave sachant qu’il s’agit d’un gouvernement de coalition, et sans  consultation de la classe politique.

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 10/04/2022