Étiquette : Pedro Sanchez

  • Deux rencontres avec les USA ont précédé le virage espagnol sur le Sahara

    Deux rencontres avec les USA ont précédé le virage espagnol sur le Sahara – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, autonomie,

    La numéro 2 de la diplomatie nord-américaine, Wendy Sherman, s’est rendue à Madrid et à Rabat dix jours avant l’annonce et en pleine crise due à l’invasion de l’Ukraine

    Lorsque la secrétaire d’Etat américaine adjointe, Wendy Sherman, a terminé sa réunion à Rabat avec Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, elle a parlé à la presse locale de l’avenir du Sahara occidental : « Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste ». C’était l’après-midi du mardi 8 mars. Ces trois adjectifs transcrits par l’agence marocaine MAP de la bouche du numéro deux de la diplomatie de Washington sont les mêmes que ceux que, dix jours plus tard et dans le même ordre, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a prononcés devant les médias : le plan d’autonomie du Maroc est « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ».

    La femme qui s’est rendue à Rabat mardi est l’une des principales figures du parti démocrate américain et de l’orbite de Joe Biden. Ancienne conseillère de Bill Clinton, collaboratrice de Madeleine Albright au secrétariat d’État dans la période précédant le 11 septembre, superviseur de la politique à l’égard de la Corée du Nord, participant à la course aux armements nucléaires avec l’Iran… Sa présence dans la capitale marocaine, au plus fort de la tension mondiale liée à l’agression contre l’Ukraine, s’inscrit dans une chronologie parallèle et quelque peu inaperçue d’événements et de scènes avant que l’Espagne ne confirme l’abandon de sa position traditionnelle à l’égard de son ancienne colonie saharienne.

    Le lundi 7 mars, Wendy Sherman s’est rendue à Madrid et a rencontré le ministre Albares. L’occasion était un séminaire bilatéral – qualifié de « haut niveau » par le ministère des affaires étrangères – sur la cybersécurité au siège du ministère. C’était aussi la première visite de Sherman en Espagne. Et pour ne pas parler que de cybersécurité, il a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères avec trois points à l’ordre du jour : la crise en Ukraine, le sommet de l’OTAN à Madrid et l’état des relations bilatérales entre l’Espagne et les États-Unis.

    Le mardi 8 mars, Sherman s’est rendu à Rabat. L’occasion était le Dialogue stratégique Maroc-USA, un forum convoqué par les deux administrations. À la fin de la réunion, Sherman n’a pas seulement consacré des mots au Sahara, il a également parlé d’une coopération militaire accrue avec le royaume alaouite, notant que le Maroc a déjà participé à 100 exercices conjoints avec les États-Unis par an. À cette occasion, il a confirmé les préparatifs d’une nouvelle grande manœuvre militaire multinationale dans le nord du Sahara : African Lion 2022. Lors de l’édition 2021, contrairement à la coutume, l’armée espagnole était absente après que le Maroc ait tenté – sans succès – de faire le détail gênant qu’une partie des exercices se déroulerait en territoire sahraoui. Le Pentagone a dû le démentir.

    Le 18 mars, lorsque Albares a confirmé le contenu de la lettre de Sánchez dévoilée par Rabat, la Maison Blanche a annoncé la nomination d’un nouvel ambassadeur au Maroc. Puneet Alwar succède à l’homme d’affaires David Fisher, qui a quitté Rabat en janvier 2021. Expert en politique de défense et en missions militaires étrangères des États-Unis, M. Alwar a été un acteur clé des négociations avec l’Iran pour mettre un terme à son expansion nucléaire. Il s’agit d’une nomination clé pour les sources de la Sécurité d’Etat, qui le considèrent comme visant à mettre fin au conflit avec le Polisario et à réparer le tampon de sécurité Sahel-Atlantique-Libye pour lequel le Maroc fonctionne comme le glacis de l’Europe.

    El Periódico, 22/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #PedroSanchez #Autonomie #Algérie

  • Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne?

    Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne?

    Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne? – Sahara Occidental, autonomie, Ceuta, Melilla,

    Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, prévoit la réouverture imminente de la frontière avec le Maroc et la reprise du trafic maritime entre les deux pays.

    Selon la presse espagnole, la position de Madrid pour soutenir l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara marocain a été favorable à une reprise normale du trafic passagers entre les deux pays.

    Des discussions sont en cours entre les deux gouvernements pour rétablir les liaisons maritimes ainsi que la réouverture du passage Sebta et Mellilia, ajoutent les mêmes sources. Selon les prévisions, cette réouverture est prévue à la fin du mois de ramadan et concernera dans un premier temps les personnes ayant un contrat de travail.

    Les deux ports de l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras préparent depuis des semaines le retour de l’opération Marhaba, dont les dates pourraient être connues sous peu.

    Le Maroc a suspendu le trafic de passagers avec l’Espagne par mesure de précaution en raison de la pandémie de coronavirus le 12 mars 2020.

    Le lendemain, il annonce la fermeture des frontières de Sebta et Melilla. Quelques mois plus tard, l’opération Marhaba est annulée et l’année suivante elle exclut les ports espagnols, dont Algésiras et Tarifa.

    Tout cela, alors que l’incidence de la pandémie a fluctué et que la crise diplomatique s’est aggravée en raison de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, et du refus du gouvernement de reconnaître la souveraineté du Sahara.

    Début février, le gouvernement marocain a décidé de maintenir fermé le trafic maritime de passagers malgré la réouverture de son espace aérien.

    Morocco latest news, 23/03/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Ceuta #Melilla #TraficMaritime

  • Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez

    Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez – Sahara occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario,

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a défendu mercredi devant le Congrès des députés espagnols la décision du gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc sur le statut du Sahara occidental.

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination. Cependant, cette position a brusquement changé la semaine dernière.

    Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohamed VI, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a exprimé son soutien au projet du Maroc de faire fonctionner la région de manière autonome sous l’égide du gouvernement de Rabat.

    La nouvelle position de l’Espagne n’a été rendue publique qu’après qu’un journal marocain a publié des parties de la lettre vendredi dernier.

    Toutefois, cette nouvelle position en matière de politique étrangère, qui n’aurait pas été communiquée à l’avance au partenaire junior de la coalition au pouvoir en Espagne, Unidas Podemos, ni à la partie algérienne, a suscité la fureur de plusieurs parties.

    Valentina Martínez Ferro, députée du Parti populaire, a déclaré que le changement de position du gouvernement n’est pas une politique d’État car il n’est pas soutenu par son parti, le principal parti d’opposition, et a affirmé qu’il n’est même pas une politique gouvernementale car il n’est pas non plus soutenu par ses partenaires gouvernementaux.

    De même, M. Martínez a déclaré que même des secteurs du propre parti de M. Sánchez sont contre son virage diplomatique.

    Jon Iñarritu García, député de la coalition des partis nationalistes et indépendantistes basques, Euskal Herria Bildu (EH Bildu), a déclaré que le gouvernement a fermé une crise avec le Maroc pour en ouvrir plusieurs autres avec le Front populaire pour la libération de Saguía el Hamra et Rio de Oro (Frente Popular por la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) (Frente Polisario).
    Oro (Front Polisario) et l’Algérie, ainsi qu’une crise interne avec ses « partenaires progressistes ».

    Mardi, les députés de Podemos ont brandi des drapeaux du Sahara occidental au Congrès.

    L’Algérie, principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, a également été indignée par la décision du gouvernement Sánchez.

    L’ambassadeur d’Algérie en Espagne a été convoqué d’urgence pour consultation, tandis que le gouvernement du pays d’Afrique du Nord a condamné le « changement abrupt » de l’Espagne.

    L’Algérie soutient l’indépendance du Sahara occidental et la question a provoqué de profondes tensions entre le Maroc et l’Algérie pendant des années.

    L’année dernière, l’Espagne a permis au leader du Front Polisario d’être soigné en Espagne par le COVID-19, ce qui a provoqué une rupture diplomatique avec le Maroc.

    Suite à cela, les autorités marocaines ont autorisé un total de 10 000 Africains subsahariens à sauter la barrière séparant le Maroc de la ville autonome espagnole de Ceuta.

    À la suite de ces incidents, le ministre espagnol des affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, a été remplacé par Albares.

    Pour sa part, M. Albares a déclaré que l’Espagne avait été spectatrice pendant trop d’années et a ajouté qu’elle voulait désormais être actrice. Il a également insisté sur le fait que toute solution au conflit qui sévit depuis des décennies dans la région doit être acceptée par les deux parties.

    Selon la lettre envoyée par M. Sánchez au roi du Maroc, l’Espagne estime désormais que la proposition du Maroc est la « plus sérieuse, crédible et réaliste » pour mettre fin au conflit.

    M. Sánchez a également déclaré qu’il espérait se rendre à Rabat dans les semaines à venir pour « renouveler et approfondir » les relations entre les deux pays et « faire face ensemble aux défis communs, notamment autour des flux migratoires dans l’Atlantique et la Méditerranée ».

    Anadolou Agency

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #FrontPolisario #PedroSanchez

  • Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple

    Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple – Sahara Occidental, Maroc, Algérie, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol s’est mis en grande difficulté lorsqu’il a déclaré avoir informé les autorités algériennes d’un changement soudain de sa position sur la question sahraouie.

    Cette question est devenue un problème majeur dans le pays d’Andalousie, dès que l’Algérie a nié toute connaissance préalable de ce que le gouvernement de Madrid avait prévu et mis en œuvre.

    Un vif débat a lieu dans les milieux politiques et médiatiques en Espagne visant à assurer que le gouvernement de leur pays a menti au peuple espagnol en informant le gouvernement de Pedro Sanchez, son homologue algérien, de changer sa position du contraire au contraire dans la question du Sahara occidental, ce qui peut être considéré comme un comportement politique immoral qui conduirait à sa chute.

    Lors de la conférence de presse à laquelle il a assisté hier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a éludé la question de savoir si le gouvernement madrilène avait informé son homologue algérien d’un changement de position avant de l’annoncer. C’est le débat qui préoccupe l’opinion publique dans la péninsule ibérique depuis la fin de la semaine dernière, lorsque l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid, Saïd Moussa, pour protester contre la démarche espagnole inconsidérée.

    Ce n’est pas la seule question qui ébranle la stabilité du gouvernement de Pedro Sanchez dans ses relations avec l’Algérie en raison de sa position récente. Il y a un autre problème également lié au fait que Sanchez n’a pas consulté ses partenaires de la coalition gouvernementale, dirigée par le parti Podemos, et le reste des autres partis d’opposition, étant donné que la question sahraouie a une particularité à Madrid, car c’était une ancienne colonie ce qui implique une responsabilité historique.

    Le gouvernement espagnol, dans un communiqué dans lequel il a révélé sa nouvelle position sur la question du Sahara occidental, a déclaré avoir informé son homologue algérien à l’avance de ce changement soudain, mais la réponse est venue rapidement du côté algérien, car le ministère des Affaires étrangères Affairs a démenti que Madrid l’ait informée ou ait discuté de ce dossier avec elle.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas voulu répondre à une question sur le fait que Madrid avait informé l’Algérie avant d’annoncer sa position. Malgré l’insistance des journalistes, le responsable espagnol a évité la réponse, et a répondu en langage diplomatique avec beaucoup de dérobades et de manœuvres : « L’Algérie est un partenaire fort, stratégique et fiable. Les contacts entre l’Espagne et le Maroc sont exclusivement bilatéraux concernant le dossier du Sahara occidental », justifiant cette ambiguïté dans la réponse par ce qu’il a dit que « la prudence s’impose en diplomatie ».

    Les questions des journalistes sont restées, selon le journal espagnol « La Razon », sans réponse claire, tandis que le ministre des affaires étrangères de Madrid semblait dans une grande confusion alors qu’il échappait à son harcèlement avec les questions des médias, dans la mesure où les journalistes portugais , qui ont rencontré le ministre dans le couloir, se sont précipités (selon le même journal) vers leurs homologues espagnols pour leur demander la raison de la confusion qui est apparue sur le responsable espagnol, et si quelque chose de grave s’est produit, avant qu’ils ne soient surpris que le problème est liée à la crédibilité de l’affirmation de Madrid selon laquelle l’Algérie a été informée à l’avance de cette décision.

    La scène de l’évasion du chef de la diplomatie espagnole devant les journalistes révèle l’état d’embarras auquel le gouvernement espagnol est confronté depuis la fin de la semaine dernière, et confirme l’évasion du ministre espagnol des Affaires étrangères de répondre au fait que l’Algérie a été informée à l’avance, que son gouvernement a menti au peuple espagnol et qu’il est dans un dilemme moral qui pourrait conduire à son renversement si la pression politique et médiatique se poursuivait sur Pedro Sanchez et son gouvernement.

    Les Espagnols craignent que l’Algérie ne décide d’activer la carte des prix du gaz pour faire pression sur leur pays en raison de sa dernière position, puis les problèmes s’accumuleront, et le peuple se soulèvera contre la situation, ce qui peut inévitablement conduire à la chute du gouvernement, car il est le premier à porter la responsabilité de ce gâchis.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #Autonomie #PedroSanchez

  • Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne – Sahara Occidental, Maroc, autonomie, Algérie,

    Le président du gouvernement espagnol a provoqué une véritable crise politique au sommet de l’Exécutif et au sein même de sa formation en apportant son soutien au plan d’autonomie que le Maroc tente d’imposer au Sahara Occidental. Le secrétaire général des Nations-Unies, par la voix de son porte-parole, a rappelé que «le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU ».

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – En se positionnant aux côtés du Maroc, Pedro Sanchez a déclenché un véritable incendie au sein du gouvernement et de la classe politique espagnole. Yolanda Díaz, la vice-présidente du gouvernement, est de nouveau revenue, hier lundi, pour dénoncer le soutien du plan d’autonomie du Sahara Occidental annoncé par le chef de l’exécutif dans une lettre secrète adressée au roi Mohammed VI. Elle accuse Pedro Sanchez d’avoir pris un acte «incohérent» et d’avoir agi «avec une énorme opacité». «Les grands enjeux de fond, dans un gouvernement de coalition, doivent être partagés, surtout face à une décision d’une telle envergure», a insisté Yolanda Díaz qui est également ministre du Travail et présidente du parti Unidas Podemos. D’autres ministres se sont démarqués du soutien au Maroc, notamment le secrétaire d’État à l’Agenda 2030, Enrique Santiago, qui a indiqué que « le gouvernement espagnol ne peut soutenir aucune action contraire aux décisions des Nations-Unies sur le processus de décolonisation du Sahara Occidental».

    «Décision illégale»

    La crise a également atteint la formation de Pedro Sanchez, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). La section des îles Baléares, une des plus importantes du PSOE, a annoncé « se désolidariser de la position illégale de Sanchez au Sahara Occidental ». «Le gouvernement des (des Baléares) est du côté du peuple sahraoui. Nous sommes clairs et énergiques dans notre soutien au peuple sahraoui, a déclaré le porte-parole de cette section dans une vidéo rendu publique hier. Les condamnations ont également fusé au sein de l’Assemblée. Hier, onze groupes parlementaires ont exigé la convocation en urgence du président du gouvernement. Les partis EH Bildu, ERC, CUP, BNG, PNV, Junts, Pdecat, Mas Pais, Compromis, Nueva Canarias et Coalicion Canaria «demandent à Sanchez une explication suite à sa décision annoncée récemment sur le dossier sahraoui dans laquelle il exprime son soutien à la proposition du Maroc de 2007 concernant ce qu’il appelle «l’autonomie», alors que Madrid affichait, depuis des décennies, une position de neutralité à l’égard du conflit au Sahara Occidental», rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

    Double jeu
    Le secrétaire général de l’ONU, à travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, a adressé une mise au point au président du gouvernement espagnol. «Le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU», a-t-il précisé au micro de l’agence de presse espagnole EFE, tout en exhortant toutes les parties intéressées à «soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, dans le but de reprendre le processus politique» de négociation entre les parties au conflit.

    Pour sa part, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, semble jouer sur deux tableaux puisqu’il n’a pas évoqué «le plan d’autonomie marocain» lors de sa rencontre, hier, avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. «J’ai rencontré l’envoyé personnel du SG pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. J’ai exprimé le soutien de l’Espagne à sa mission afin de parvenir à une solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations-Unies », a écrit le chef de la diplomatie espagnole sur son compte Twitter.

    Les autorités espagnoles s’engagent ainsi sur la voie de la France qui cultive les contradictions en soutenant «le plan d’autonomie marocain» — qui a été élaboré à Paris en 2007 — tout en soutenant le plan de résolution de l’ONU au Sahara Occidental qui prévoit un référendum d’autodétermination. Une position qu’a rappelée, lundi, la porte-parole du Quai d’Orsay : «La position de la France concernant le Sahara Occidental est constante, en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans cette perspective, le plan d’autonomie marocain est une base de discussions sérieuse et crédible.»
    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #PedroSanchez

  • Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc – Mohammed VI, Sahara Occidental, migration, autonomie,

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echourouk online, 23/03/2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #MohammedVI

  • Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole

    Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole – Espagne, Maroc, Algérie, ONU, Stephane Dujarric, Pedro Sanchez, autonomie, Staffan de Mistura,

    La volte-face diplomatique du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental étonne et détonne. Elle suscite des réactions de réprobation en chaîne, autant en Espagne que dans le monde. Hier, c’est l’ONU qui a réagi en répondant à une question des journalistes.

    L’ONU a rappelé hier que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu par un «engagement total [des parties] au processus politique facilité par l’ONU», dans la première réaction officielle à l’annonce par le gouvernement espagnol d’adopter le plan marocain d’autonomie. En effet, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exhorté toutes les parties intéressées à soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, «visant à relancer le processus politique» de négociation entre les parties au conflit. Le porte-parole qui a été interrogé par l’agence espagnole a indiqué qu’il avait vu «l’annonce du gouvernement espagnol concernant le Maroc et le Sahara occidental», ajoutant : «De Mistura continue d’être en contact avec les interlocuteurs concernés».

    La partie la plus importante de la déclaration est que l’ONU «réitère l’importance de maintenir le plein engagement (des parties) au processus politique facilité par l’ONU, conformément à la résolution 2602 (2021)». Il s’agit de la dernière résolution approuvée par le Conseil de sécurité en octobre dernier, dans laquelle le Conseil a opté pour «une solution réaliste, viable, durable, acceptable pour les parties et fondée sur le compromis et qui «prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre des dispositions conformes aux principes et buts de la charte des Nations Unies».

    Transcription de la déclaration:


    Question : Ok. Plus sur le Sahara Occidental. Aujourd’hui, l’envoyé personnel, [Staffan] de Mistura, a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères et a remarqué le changement de position de l’Espagne sur le conflit. Cela peut-il signifier qu’il y aura une nouvelle approche de l’Envoyé personnel sur le conflit ? Deuxième question sur le même sujet : Alger a appelé son ambassadeur pour protester contre le nouveau changement de position du gouvernement espagnol. Est-ce une préoccupation pour l’ONU ? Merci.

    Porte-parole : Eh bien, je veux dire, pour… laissez-moi juste mettre un peu de contexte sur cette question. Évidemment, nous avons vu les développements du week-end, l’annonce de l’Espagne concernant le Maroc et le Sahara Occidental. Pour M. de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, il reste en contact avec les interlocuteurs pertinents. Bien entendu, nous réitérons l’importance de maintenir un engagement total envers le processus politique facilité par les Nations Unies, conformément à la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité et aux autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Donc, je pense que notre approche, l’approche de M. de Mistura, continuera à être basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Nous pensons qu’il est très important pour toutes les parties prenantes de continuer à soutenir son travail et notre approche basée sur ces résolutions. M. de Mistura est en contact avec un certain nombre de parties. Comme vous pouvez l’imaginer, le connaissant, il n’a pas arrêté de téléphoner et de rencontrer des gens. Il a rencontré Jose Manuel Albares à Bruxelles aujourd’hui. Je sais qu’il a eu des contacts avec d’autres personnes, je pense, y compris les Algériens, et il va parler à un certain nombre d’autres personnes. Quant au ballet d’ambassadeurs que nous avons vu, un ambassadeur arrivant, un autre étant retiré, ce sont des questions bilatérales entre les pays concernés. Madame Saloomey ?

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #ONU #Staffan_de_Mistura

  • L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental – Maroc, Front Polisario, Pedro Sanchez, L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    L’Algérie a rappelé son ambassadeur en Espagne après que Madrid a changé une politique de 42 ans envers son ancienne colonie du Sahara occidental.

    L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », affirmant samedi que l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    Madrid a maintenant soutenu la proposition du Maroc de lui donner une autonomie régionale limitée.

    Vendredi, il a qualifié la proposition, qui remonte à 2007, d’initiative « la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » pour résoudre un différend vieux de plusieurs décennies sur le vaste territoire saharien.

    Le Maroc a annexé le Sahara Occidental en 1975 et en réponse l’Algérie a gardé sa frontière avec le Maroc fermée pendant des décennies.

    Et, bien que l’Espagne reçoive environ 40% de son gaz d’Algérie, son ministre des Affaires étrangères a laissé entendre vendredi que travailler avec le Maroc pour s’attaquer à un problème distinct – la migration en provenance d’Afrique subsaharienne – était plus important.

    « Nous voulons renforcer la coopération dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée et en Atlantique », a déclaré vendredi José Manuel Albares.

    Lorsque le chef du Front Polisario du Sahara occidental, Brahim Ghali, a été soigné, secrètement, pour Covid dans un hôpital du nord de l’Espagne, le Maroc a riposté en permettant à des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne d’entrer à Ceuta, l’enclave espagnole à l’intérieur du Maroc depuis sa propre frontière .

    L’Algérie est indépendantiste et accueille depuis longtemps les dirigeants du Front Polisario et souhaite la tenue d’un référendum sur l’indépendance, tout comme l’ONU.

    Le Polisario a repris le combat contre le Maroc en 2020. Avant cela, un cessez-le-feu a été principalement conclu et négocié en 1991 par l’ONU.

    Pendant ce temps, environ 180 000 Sahraouis de souche sont restés dans des camps de réfugiés dans le sud de l’Algérie pendant des décennies.

    En 2020, le président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental après que le Maroc a resserré ses liens avec Israël.

    Cela a encore plus irrité l’Algérie qui a alors rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc.

    Le président américain Joe Biden n’a pas annulé la décision de Trump.

    Euronews, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Espagne #Algérie #Maroc

  • Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement – Maroc, Algérie, Front Polisario, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol a changé de fusil d’épaule sur la question du Sahara occidental. Madrid soutient désormais publiquement le plan d’autonomie présentée en 2007 par le Maroc. Pouvait-on s’attendre à ce revirement de la position espagnole ? Il ne faut plus s’étonner de rien sur le plan des relations internationales, qui connaissent ces derniers jours de profonds changements, et qui sont appelées à évoluer comme jamais dans le proche avenir sur des bases anciennes mais détachées de toute délicatesse, sans compassion, à savoir sur le seul intérêt que peut rapporter telle ou telle position diplomatique. L’empirisme diplomatique qui tente de surfer entre les flots, sans fâcher ni une partie ou une autre, n’est plus de mise.

    Ainsi, l’Espagne, qui est passée d’un soutien à l’application du plan onusien d’autodétermination au Sahara occidental, à la neutralité prudente face à la question, pour ne pas indisposer ses voisins marocains et algériens, et qui arrive aujourd’hui à supporter l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, obéit à ses propres intérêts stratégiques. Peut-on conclure que les intérêts stratégiques avec l’Algérie sont moindres ? Certainement que la formule diplomatique qui sanctionne généralement les rencontres entre les deux pays, où on loue le partage des points de vue autour des questions régionales, ne sera plus évoquée dans les déclarations communes.

    Plus loin encore, l’Algérie serait amenée à redéfinir son action diplomatique, voire toute coopération, avec l’Espagne, sur la base de ce nouveau développement sur la scène régionale. l’Algérie ne peut rester insensible face à cette nouvelle donne. Le Front Polisario a dénoncé, vendredi dernier, cette nouvelle position du gouvernement espagnol, l’accusant de «succomber au chantage et à la politique de la peur utilisée par le Maroc».

    A ce point, le Maroc peut-il faire peur à l’Espagne jusqu’à lui faire changer de cap sur une question qui engage sa pleine responsabilité politique, juridique et morale, en tant qu’ancien colonisateur ? Il est certain que l’Espagne se range là derrière d’autres pays européens, qui cherchent par ces temps à unifier leurs actions diplomatiques, mais la question divise encore au sein de la classe politique à l’intérieur de ce pays.

    Des voix s’élèvent, déjà, au sein de l’exécutif espagnol pour dire que « toute solution au conflit au Sahara occidental devait passer par le respect de la volonté démocratique du peuple sahraoui ». Ce n’est pas fort comme opposition, certes, cependant, elle invite les principales parties à se manifester face à ce revirement qui fait prendre un tournant aux principes de la politique étrangère espagnole. Il est à se demander, maintenant, de quoi peut user le Front Polisario pour imposer cette « volonté démocratique du peuple sahraoui » ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 20/03/2022

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  • Sahara Occidental : L’Espagne défend le «rôle central» de l’ONU

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    Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a plaidé, jeudi à New York, pour «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» concernant la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. 
    «L’Espagne continue de défendre le rôle central de l’ONU et nous appuyons les efforts du Secrétaire général» concernant le dossier sahraoui, a-t-il rappelé, lors des travaux de la 76e session de l’AG de l’ONU, qui se poursuivent jusqu’au 27 septembre. 
    L’ONU préconise l’organisation d’un référendum d’autodétermination au profit du peuple du Sahara occidental. D’autre part, M. Sanchez a souligné que «l’Espagne a une nouvelle politique pour l’Afrique». 
    «Nous souhaitons accompagner les Africains dans leur propre recherche de prospérité et de progrès, et sommes fermement convaincus que le progrès de l’Afrique sera aussi le nôtre», a-t-il poursuivi. 
    En juin dernier, le secrétaire d’État espagnol, chargé de la Promotion de l’image extérieure de l’Espagne, Manuel Muniz, avait affirmé que la position de Madrid sur le Sahara occidental n’avait pas changé et ne changera pas, malgré les relations très tendues avec le Maroc et la pression qu’il exerce sur l’Espagne pour pousser ce pays à reconnaître sa prétendue souveraineté sur les territoires sahraouis. 
    M. Muniz avait souligné que la position espagnole dans ce conflit était «connue et constante, inchangée depuis des décennies, en plus d’être parfaitement encadrée dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans le consensus international». 
    «Nous soutenons depuis le début la demande du Conseil de sécurité des Nations unies, celle de mener un dialogue entre les parties sahraouie et marocaine sur le statut de la région sous l’arbitrage de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental)», avait-il affirmé à l’agence de presse espagnole EFE. 
    «C’est notre position. Elle n’a pas changé et ne changera pas», avait-il soutenu.