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  • France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine

    France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine

    France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine – conseil français du culte musulman, CFCM, espionnage, Mohamed Moussaoui, mosquées,

    Révélations / Les services marocains noyautent la communauté musulmane en France : Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine…
    Le Makhzen n’est absolument pas digne de confiance. Son inconséquence et son inconsistance font qu’il va souvent jusqu’à trahir ceux qui se démènent (dans a plus totale illégalité) pour garantir l’impunité de ses frasques et ses crimes au conseil de sécurité. C’est par exemple le cas de la France, sans laquelle son entreprise coloniale au Sahara Occidental n’aurait jamais duré aussi longtemps. Or, loin de lui en être reconnaissant il en espionne son président de la République Emanuel Macron, à l’aide du logiciel sioniste Pegasus. Pis encore. Ce scandale planétaire n’est même pas éteint dans les mémoires qu’un autre vient d’éclater. Il est donné en exclusivité par le magazine Le Point, dont nous avons pu nous procurer le contenu. Il y est question d’une vile et sournoise infiltration, et même carrément prise de contrôle, du conseil français du culte musulman (CFCM), via son président le franco-marocain Mohamed Moussaoui.

    Cette mission de récupération et d’infiltration ne date pas d’hier. Elle dure depuis au moins 1998. Son objectif est comme de juste de multiplier les crasses et les peaux de banane pour l’Algérie, présente en force au sein de ce CFC. Est-il nécessaire de relever ici qu’un tacite « gentleman-agreement » interdit entre alliés et complices, comme le sont la France et le Maroc, toute action hostile et/ou d’infiltration sans que les deux parties n’en aient été informées.

    Or, le Maroc, adopte des cachoteries et des coups de poignards dans le dos, a omis d’en prévenir la France. Si bien que son principal homme de main, agent de la de Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’équivalent marocain de la DGSE française, le fantomatique Mohamed B, a longtemps travaillé sous les ordres du sulfureux Yazid Mansouri sans que le contre-espionnage français n’en ait jamais été informé. Mohamed B, désormais activement recherché par la justice française, est sans doute un officier des services secrets français. Sans doute proche des milieux terroristes et salafistes activant en France, il est désormais en fuite, et demeure toujours insaisissable.

    Entre temps, il avait généreusement arrosé ce milieu de dizaines de milliers sous les prétextes les plus oiseux qui soient. On parle du paiement annuel de la location d’un appartement à l’usage douteux par un individu proche de ce Mohamed B, mais protégé par ‘immunité diplomatique. A cette scabreuse affaire est venue se greffer celle liée à l’infiltration par la DGED des renseignements généraux et police des frontières française.

    Le principal suspect dans ce dossier, est Charles D, officier de la PAF (police aux frontières) française. Il a bénéficié d’importantes sommes d’argent et de nombreux séjours de rêve au Maroc contre la fourniture de fiches de police sur des ressortissants français étrangers, et surtout algériens.

    Cette sordide affaire de corruption et de vénalité incarne au mieux le mode opératoire des services secrets marocains de Yazid Mansouri et Abdellatif Hammouchi. Il est certain que ces scabreuses affaires de l’ombre, particulièrement enchevêtrées entre elles, sont encore loin d’avoir livré tous leurs secrets. Or, pour qui sait que les espions de Mohamed VI n’hésitent pas à traficoter avec la pire engeance terroriste, il ya fort à parier que le ver est déjà dans le fruit français…

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 02/12/2021

    #Maroc #France #Pegasus #CFCM #Conseil_français_culte_musulman #Espionnage #DGED #Mosquées

  • Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Pegasus, Arabie Saoudite, EAU, cybertechnologie – Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Israël interdira au Maroc, à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d’importer sa cybertechnologie, selon un rapport
    Le journal Calcalist dit qu’Israël a réduit d’environ 60% le nombre de pays éligibles pour acheter ses cybertechnologies
    Israël a réduit le nombre de pays éligibles pour acheter ses cybertechnologies d’environ 60 %, a rapporté jeudi le journal financier israélien Calcalist , suite aux inquiétudes internationales concernant le logiciel espion Pegasus vendu par la société israélienne NSO Group.

    Le journal, qui n’a pas divulgué ses sources, a déclaré que le Mexique, le Maroc , l’ Arabie saoudite et les Émirats arabes unis faisaient partie des pays qui seraient désormais interdits d’importer la cyber-technologie israélienne.

    La liste des pays autorisés à acheter la technologie a été réduite à seulement 37 États, contre 102.

    En réponse au rapport, le ministère israélien de la Défense a déclaré à Calcalist dans un communiqué qu’il avait pris des « mesures appropriées » lorsque les conditions d’utilisation définies dans ses licences d’exportation étaient violées, mais n’a pas confirmé que les licences avaient été révoquées.

    Middle East Eye a contacté le ministère israélien de la Défense et le NSO pour commenter le rapport.

    En juillet, Amnesty International, Forbidden Stories et un groupe d’organisations médiatiques internationales ont révélé que le logiciel espion Pegasus avait été utilisé pour pirater des smartphones appartenant à des journalistes, des représentants du gouvernement, des militants des droits humains et des dirigeants politiques.

    Le groupe d’enquête a révélé qu’il avait acquis une liste de 50 000 numéros de téléphone qui semblaient être des cibles identifiées par les clients de la société israélienne à espionner en utilisant Pegasus.

    Le Maroc et les Émirats arabes unis, qui ont tous deux normalisé leurs relations avec Israël l’année dernière, ainsi que l’Arabie saoudite, étaient des pays où Pegasus était lié à la surveillance politique, selon l’enquête.

    Poursuites, listes noires financières
    Depuis la publication du rapport, Israël a subi des pressions pour freiner les exportations de logiciels espions, tandis que NSO – qui nie tout acte répréhensible – a fait face à un certain nombre de revers juridiques et financiers.

    Plus tôt ce mois-ci, le département américain du Commerce a placé NSO et une autre entreprise israélienne de logiciels espions, Candiru, sur une liste noire commerciale pour avoir vendu des logiciels espions aux gouvernements qui en ont « abusé ».

    Cette décision interdit aux deux entités d’acheter des pièces et des composants à des sociétés américaines sans licence spéciale. Lundi, le service de notation Moody’s a découvert qu’après les restrictions aux États-Unis, NSO était confronté à un risque croissant de défaut sur environ 500 millions de dollars de dette.

    NSO a également fait l’objet de poursuites et de critiques de la part de grandes entreprises technologiques qui l’accusent d’exposer leurs clients au piratage. Mardi, Apple a déposé une plainte contre la firme israélienne pour l’utilisation de son logiciel espion Pegasus pour attaquer les utilisateurs du géant de la technologie.

    Apple a également déclaré qu’il souhaitait empêcher définitivement NSO d’utiliser tout logiciel, service ou appareil Apple, une décision qui pourrait potentiellement rendre le produit logiciel espion de l’entreprise sans valeur.

    Middle East Eye, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Logiciels_espions #NSOGroup #Pegasus

  • L’Algérie fait peur à ses ennemis

    L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental – L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Les sionistes utilisent le Maroc pour leurs intérêts
    Au moment où les relations algéro-marocaines sont sous tension, le Maroc continue dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste. Le ministre de la Défense de l’entité sioniste Benny Gantz se rend au Maroc, pour s’apprêter à conclure un accord visant à renforcer la coopération militaire. La force militaire de l’Algérie et sa puissance régionale a fait peur à ses ennemis qui font des alliances en essayant de s’implanter dans la région pour créer un déséquilibre dans les pays nord-africains.

    Le Maroc cherche un nouvel allié politico-militaire dans la région à travers l’officialisation de sa relation avec l’entité sioniste, afin de réaliser ses objectifs et ses intérêts même en détriment la stabilité géostratégique de la région, a déclaré à Maghreb Info le Docteur en relations internationales Abdelhamid Kerroud. Cette relation existait depuis 60 ans d’une façon officieuse et déclarée officielle durant ces derniers mois, a-t-il indiqué. Dans le cadre du processus de normalisation des relations entre l’entité sioniste et les pays arabes des «accords d’Abraham », soutenu par l’administration Trump, le Maroc a établi officiellement des relations avec l’entité sioniste en décembre 2020. Comme récompense, Washington avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale, le territoire occupé par les Marocains.

    L’analyste a souligné que l’entité sioniste cherche à s’implanter officiellement dans la région et à avoir un débouché en Méditerranée. Le Maroc constitue un relais de l’entité sioniste et il représente un sous-traitant dans la région, a-t-il ajouté. En matière de coopération de défense, le Makhzen cherche de l’équilibre militaire avec l’Algérie qui est une puissance militaire navale et aérienne régionale selon le classement de plusieurs organismes spécialisés dans le monde. « Le Maroc invite l’entité sioniste de loin pour s’implanter au nord de l’Afrique ce qui constitue aussi une menace pour la région. Le Maroc essaye de tenir de l’équilibre avec l’Algérie mais à travers l’entité sioniste et non pas à travers les relations bilatérales ou multilatérales des pays de la région », a confirmé Kerroud. Il a précisé que le Maroc d’aujourd’hui s’accroche de tous les moyens et mettre en œuvre n’importe quelle politique qui réalise ses objectifs dans la région au détriment de sa population, de l’Algérie et de la stabilité au Maghreb et en Méditerranée orientale. L’Algérie est sur son territoire aérien, terrestre et maritime et est en train de s’armer depuis des décennies pour la défense de son territoire. « L’Algérie opère chez elle et non pas dans un autre territoire lointain comme le cas de l’entité sioniste ou d’autres puissance qui émergent dans la région. Par contre le Maroc est en train de faire un rattrapage en matière de défense pour arriver au même niveau que l’Algérie qui la dépasse dans plusieurs volets », a indiqué l’analyste.

    L’entité sioniste vise l’Algérie pour sécuriser ses intérêts

    L’Algérie est visée après la chute de certains pays durant le printemps arabe, a déclaré à Maghreb Info l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, le colonel à la retraite, Abdelhamid Larbi Chérif. « L’entité sioniste veut détruire tous les pays arabes et cherche à les diviser pour les affaiblir. Elle n’accepte pas l’existence d’un pays arabe plus grand et plus fort que l’entité sioniste dans son projet du grand Moyen-Orient qu’il ne faut ignorer », a-t-il souligné. Il a ajouté que l’entité sioniste planifie son implantation dans la région de la Méditerranée et vise l’Algérie depuis sept ans, après la crise de sécurité en Syrie où l’entité sioniste est impliquée ainsi que la chute de la Lybie et l’Irak. « L’Algérie a eu rôle important dans le refus de la normalisation avec l’entité sioniste et dans la guerre arabe contre les sionistes en 1967-1973. Le peuple algérien refuse entièrement qu’il y ait un Etat sioniste durant toute son histoire», a précisé l’ex-colonel. Il a expliqué que l’entité sioniste prend en charge la situation dans le nord africain suite à la décision des Etats Unis, son allié, de renforcer ses alliances sans le sud-est de l’Asie pour faire face à la puissance chinoise.

    Selon l’expert, l’entité sioniste utilise depuis 1977 des groupes terroristes dans son agenda de détruire les pays arabes en commençant par l’Afghanistan à l’intervention militaire étrangère dans les pays arabes. « Les groupes terroriste sont des outils de renseignement à l’entité sioniste », a-t-il affirmé. L’expert des questions sécuritaires et stratégiques a précisé que le danger de l’entité sioniste sur l’Algérie est de nourrir les mouvements séparatistes et la création de l’instabilité dans le pays. En ce qui concerne le Maroc, il a souligné que le problème réside dans la construction d’une force militaire algérienne que les Marocains n’ont pas pu atteindre depuis l’an 2003. Sur le plan économique, l’entité sioniste vise également le potentiel que possèdent l’Algérie et les pays de la région nord-africaine. A ce propos, l’expert a confirmé que l’implantation de l’entité sioniste dans l’ouest de la Méditerrané est étudiée, en cherchant à sécuriser son passage économique dans la méditerranée dans le cas où un conflit s’est déclenché sur cette zone car le littoral algérien s’étend sur plus de 1.600 kilomètres. Pour rappel, la société de l’entité sioniste Ratio Petroleum avait annoncé récemment un partenariat avec le Maroc pour l’exploration d’hydrocarbures au large de Dakhla, au Sahara occidental.

    Le Makhzen et l’entité sioniste suivent tous les deux la politique d’occupation

    La visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste ouvre la voie à l’installation d’une alliance militaire contre le Sahara occidental et en Palestine occupé. Le Maroc et l’entité sioniste ont plusieurs points en commun et une politique de convergence. Selon l’analyste Abdelhamid Kerroud, le cas de Sahara occidental est une affaire de décolonisation du territoire en Afrique que l’ONU supervise depuis près de 50 ans et que le Maroc essaye d’entamer le processus de résolution de ce conflit en faisant appel à l’entité sioniste, cette dernière qui est rejetée par plusieurs forces vives même au sein du Maroc. « L’entité sioniste est une force d’occupation de la Palestine au même titre que le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental », a-t-il indiqué. Pour sa part, l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif a déclaré que le Polisario et le peuple sahraoui doivent réévaluer la situation du Sahara occidental car il n’existe aucun pays qui a eu son indépendance par l’ONU ou le conseil de la sécurité. « Qui peut parier sur l’entité sioniste qui n’a pas pu faire face à la résistance palestinienne ? », a-t-il indiqué. L’entité sioniste vit actuellement, selon l’expert, une peur et se pose des questions sur sa capacité de rester dans la région de Moyen-Orient si une guerre sera déclenchée contre elle.

    La coopération militaire entre le Maroc et l’entité sioniste définit leur but d’imposer une force étrangère dans la région de la Méditerranée. Cet accord pose la première pierre de l’installation d’importantes relations de sécurité qui menacent tous les pays nord-africains. La puissance e l’Algérie et tout son potentiel dans le cadre militaire a fait peur au Maroc ainsi que l’entité sioniste qui essayent de la déstabiliser. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les sionistes ne font jamais un pas sans qu’il ne réponde à leurs intérêts en premier lieu et leur relation avec le Maroc n’est qu’un outil pour arriver à leurs propres objectifs dans la région.

    Maghreb Info, 23/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Benny_Gantz

  • Le sahraoui Mahjoub Mleiha espionné par le Maroc avec Pegasus

    Maroc, Sahara Occidental, Pegasus, espionnage, NSO Group- Le sahraoui Mahjoub Mleiha espionné par le Maroc avec Pegasus

    Mahjoub Mleiha est la quatrième victime du logiciel espion Pegasus sur le sol belge. Il vient du Sahara occidental et travaille comme bénévole pour Codesa, un collectif de militants sahraouis des droits humains. Une enquête menée par le Security Lab d’Amnesty International a révélé que le téléphone du Belge contenait des traces du logiciel espion Pegasus.

    Mahjoub Mleiha est né au Sahara occidental, qui est revendiqué par le Maroc. En 2017, il obtient la nationalité belge. Mahjoub est responsable des relations extérieures du collectif des militants sahraouis des droits humains et à ce titre a participé à des rencontres avec de nombreux diplomates et députés européens.

    « Le 1er novembre, j’ai reçu un e-mail du département d’État américain », a-t-il déclaré à Knack et Le Soir. Lorsque j’ai ouvert ce message sur mon iPhone, j’ai remarqué qu’il était déjà marqué comme « lu » avant même de l’ouvrir. C’est alors que j’ai réalisé que quelqu’un regardait mon téléphone. « 

    Un examen de son téléphone a confirmé la présence de traces de Pégase, mais n’a pas pu établir l’identité de l’auteur avec certitude. Or, ce dernier n’est pas à discuter pour le militant sahraoui : les services secrets marocains.  » Qui d’autre ? Les Belges ? Je ne pense pas. Je ne vois personne le faire à part les services secrets marocains », a-t-il déclaré. Mahjoub Mleiha a l’intention de porter plainte en Belgique.

    En juillet, des dizaines de médias, coordonnés par Forbidden Stories et avec le soutien technique du Security Lab d’Amnesty International, ont révélé l’étendue de l’espionnage du logiciel espion Pegasus. Le logiciel espion israélien a été largement utilisé pour espionner les avocats, les journalistes, les défenseurs des droits humains et les politiciens.

    Le Maroc a été accusé d’espionnage de centaines de personnes, y compris en Europe. Rabat a été accusé d’espionnage du président français Emmanuel Macron, entre autres .

    Le royaume alaouite nie avoir acheté le logiciel espion, malgré de nombreuses preuves techniques confirmant l’implication de Rabat, écrit Le Monde.

    Aux Pays-Bas, un groupe de militants des droits humains d’origine rifaine avait approché Amnesty Pays-Bas pour faire également examiner leurs téléphones afin de voir s’ils étaient espionnés par le Maroc.
    Cependant, Amnesty Pays-Bas n’a pas répondu de manière adéquate et n’a apparemment pas compris la gravité de l’affaire. Elle a qualifié la situation d’affaire individuelle et a référé les militants concernés à des agences qui ont peu à voir avec l’affaire.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Pegasus #Espionnage #NSOGroup #Mahjoub_Mleiha

  • Pegaus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Pegaus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Maroc, Israël, Pegasus, espionnage, Emmmanuel Macron – Pegasus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Alors que l’Élysée hausse le ton contre Israël après nos révélations sur un espionnage de l’exécutif français par le biais du logiciel de la société NSO, Paris ménage en revanche le pays qui aurait cherché à l’espionner : le Maroc.

    20 juillet 2021, 18 heures. L’organisation Forbidden stories et ses 16 partenaires internationaux, dont la Cellule investigation de Radio France, le Monde, le Guardian ou le Washington Post, révèlent que l’un des portables du président français Emmanuel Macron figure dans une liste de 50 000 numéros de téléphone ciblés par un redoutable logiciel espion, “Pegasus”. Les services de renseignement français, qui connaissaient ce logiciel pour avoir failli l’acheter à la société israélienne NSO, “tombent de l’armoire”, nous confie-t-on au sommet de l’État. Déjà, parce que le contre-espionnage n’avait pas repéré l’activité de Pegasus en France. Surtout, parce que le pays qui aurait visé un millier de citoyens français – dont une bonne partie de la classe politique – serait, selon nos révélations, le Royaume du Maroc, allié fidèle de la France.

    Immédiatement, Rabat dément : le Maroc n’a jamais acquis ou utilisé ce logiciel espion, tout ceci ne serait que calomnies. À l’Élysée, on élabore les éléments de langage. “Si les faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. Toute la lumière sera faite sur ces révélations”, martèlent les membres de l’exécutif. Mais, en coulisses, on nous avertit qu’il faudra se montrer très patients : “Si l’enquête aboutit, ce ne sera certainement pas avant plusieurs années.”

    Une offensive diplomatique contre Israël
    Fin juillet, Emmanuel Macron convoque un conseil de défense extraordinaire. Paris concentre son offensive diplomatique sur Israël, dont le gouvernement concède les autorisations pour exporter les cyberarmes comme Pegasus. Le ton monte entre les deux pays. Selon les informations de la Cellule investigation de Radio France, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin a même suspendu un projet de voyage officiel à Tel Aviv cet automne. En octobre, le conseiller israélien à la sécurité se rend à l’Élysée pour tenter de désamorcer le conflit. La France présente une exigence : que ses ressortissants ne puissent plus se retrouver espionnés par des logiciels fabriqués en Israël. Les États-Unis disposent par exemple d’une telle exemption. Tel Aviv s’exécute et promet qu’à l’avenir, les numéros dont l’indicatif est “ 33”, ne pourront plus être visés. “L’accord conclu prévoit que dans tout contrat futur entre une société de cyberespionnage israélienne et un autre gouvernement, il y aura une clause spéciale qui dira que le logiciel ne pourra pas être utilisé contre des cibles françaises”, explique le journaliste spécialiste du renseignement israélien Barak Ravid.

    La “complaisance” à l’égard de Rabat
    Cette tension diplomatique avec Israël tranche avec l’apparente inertie diplomatique dont fait alors preuve la France à l’égard du Maroc, pays pourtant soupçonné par les 17 médias du Projet Pegasus d’être impliqué dans cet espionnage à grande échelle. “Il est extrêmement troublant qu’il n’y ait à ce jour aucune réaction politique digne de ce nom à propos de ce scandale, lâche Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, dont le numéro de téléphone figure dans la liste des victimes présumées du Maroc. Devant la gravité de ces faits, je ne comprends pas ce silence, cette complaisance des autorités”, ajoute la reporter chevronnée.

    Selon nos informations, Emmanuel Macron, n’a, durant l’été, pas décroché son téléphone pour demander des éclaircissements au roi Mohammed VI. Comment l’expliquer ? Il semble que la France considère qu’à ce stade, aucune preuve incontestable ne peut être fournie. Mais peut-être aussi, parce qu’“il s’agit de pays alliés, amis, qui de temps en temps se font de mauvaises manières et donc on étouffe l’affaire, selon l’historien Pierre Vermeren. On a déjà fait l’expérience d’une crise diplomatique très sévère sous François Hollande entre la France et le Maroc, rappelle le spécialiste du Maghreb. Cela avait entraîné une rupture complète des relations entre les services de renseignement avant les grands attentats de 2015.” Selon Pierre Vermeren, dans un contexte de terrorisme international, “les pays travaillant main dans la main ne peuvent se permettre de couper leurs relations”.

    Des doutes mais “pas de certitudes”
    L’enquête ouverte à Paris a été confiée à la direction centrale de la police judiciaire, qui bénéficie d’un appui technique de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’examen par les enquêteurs de nombreux téléphones a déjà permis de conforter le travail du consortium formé par Forbidden Stories avec l’ONG Amnesty international. Des traces du logiciel Pegasus ont été trouvées dans les téléphones de cinq ministres en exercice, comme l’a révélé Mediapart.

    Selon des témoignages que nous avons recueillis avec nos confrères du Monde, les services français ont la certitude que le Maroc utilise Pegasus depuis plusieurs années, et pas uniquement contre des cibles dites “légitimes”. Mais pour autant, on ne souhaite pas l’accuser publiquement d’espionnage. D’autant moins qu’“on n’arrive pas encore à imputer une responsabilité derrière les attaques”, nous répond-on dans les services de renseignement.

    Pas de questions sur le commanditaire
    Si toutes les victimes de la société civile présentent un lien avec le Maroc, ce n’est pas sur ce point précis que la police aurait pourtant souhaité les entendre. “J’ai été auditionnée pendant deux heures, on m’a posé des questions très techniques sur les usages de mon téléphone, sur les dysfonctionnements que j’ai pu constater, raconte la journaliste Rosa Moussaoui. On m’a en revanche posé beaucoup moins de questions sur le possible auteur ou commanditaire de cette action de piratage. C’est mon avocat et moi qui avons apporté les informations sur les soupçons que nous pouvions avoir au sujet du Maroc.” Un récit d’audition qui coïncide avec celui de Claude Mangin, une habitante d’Ivry-sur-Seine mariée à un militant sahraoui condamné à 30 ans de prison au Maroc. En juillet 2021, nous avions révélé qu’elle avait fait l’objet d’un espionnage constant. “C’est moi qui ai amené sur le tapis la question du Maroc et le fait que cet espionnage avait provoqué plusieurs événements graves, empêchant mon travail de militante”, se désole l’ancienne professeure d’histoire. Elle raconte avoir fait l’objet d’un article dans un journal marocain réputé proche du royaume, où sa vie à Ivry-sur-Seine était “étalée”.

    Les victimes se sentent “abandonnées”
    Claude Mangin a acquis la conviction que des informations ont bien été volées dans son iPhone. “Je ne vois pas comment il peut en être autrement. Qui peut connaître des choses aussi précises sur ce qui se passe chez moi ?” se demande-t-elle. Comme d’autres victimes de la société civile, elle dit ne pas se sentir soutenue ni protégée par l’État français. “Moi qui n’ai pas de casier judiciaire, qui suis chevalier dans l’ordre national du Mérite, qui travaille dans des domaines sociaux… Là, je suis complètement abandonnée.”

    Le silence de la classe politique française surprend aussi le directeur de Forbidden Stories. “C’est assez étonnant, alors que le sujet provoque un vrai débat dans le monde entier, qu’en France il n’y ait aucune commission d’enquête parlementaire qui soit créée”, lance Laurent Richard. “Pendant ce temps-là, il y a beaucoup de victimes. Notre enquête a montré qu’on pouvait quitter un pays et se retrouver ensuite traqué, même en France, même à Paris, par de terribles régimes.”

    L’amitié du Sénat
    Un silence identique règne en effet au parlement. Si la délégation parlementaire au renseignement – seule instance politique ayant le pouvoir de demander des comptes à nos services de renseignement – a bien été saisie, elle n’a procédé, jusqu’à présent, qu’à quelques auditions. Mais ni l’Assemblée, ni le Sénat n’ont demandé une enquête sur Pegasus. Là encore, comment l’expliquer ? Dès le début de l’affaire, le président de la puissante commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat, Christian Cambon – qui est par ailleurs l’un des membres de la délégation parlementaire au renseignement – avait qualifié le travail du consortium formé autour de Forbidden Stories de “campagne de dénigrement” visant “à déstabiliser le Maroc”.

    Or Christian Cambon préside aussi le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat. Aujourd’hui l’élu Les Républicains campe sur ses positions. “Comme je préside le groupe France-Maroc au Sénat, il est assez normal que ma première réaction soit : ‘A-t-on les preuves ?’, se justifie-t-il. J’ai trouvé positif que l’ambassadeur du Maroc en France ait initié des procédures auprès du tribunal de Paris pour que des enquêtes soient lancées”. Les “enquêtes” auxquelles il fait référence sont en fait des plaintes en diffamation, distinctes de l’enquête ouverte sur le fond par le parquet de Paris. “Je suis un ami du Maroc, poursuit Christian Cambon. Donc je n’en rajoute pas !”

    De son côté, le Maroc nie toujours être un client de la société NSO “Je vous affirme de manière solennelle, que le Maroc n’a jamais utilisé le logiciel Pegasus”, nous a encore dit l’avocat du Royaume, Olivier Baratelli.

    D’autres victimes ciblées par d’autres États
    Les services de renseignement français ont par ailleurs découvert, depuis le mois de juillet, que Pegasus avait fait d’autres victimes que celles qui figuraient sur la liste à laquelle _Forbidden Storie_s, Amnesty international et leurs partenaires ont eu accès. Les services de l’État ont procédé à une campagne de vérification des téléphones “de personnes proches du pouvoir, qui travaillent notamment sur la préparation de dossiers sensibles, autour du conseil de défense”, explique une source ayant connaissance des résultats de cette campagne. “Deux iPhones présentaient des marques d’actions malveillantes de Pegasus.”

    Le renseignement intérieur a également détecté depuis juillet sur notre sol une dizaine de victimes de Pegasus, qui pourraient être des ressortissants étrangers présentant “un intérêt légitime” pour certains États. Les services peinent encore à comprendre le fonctionnement de ce logiciel “furtif, très difficile à détecter”. Et la France ne peut pas vraiment compter sur ses voisins pour l’éclairer. Une majorité de pays européens ont en effet acquis Pegasus pour des activités de renseignement ou pour des actions judiciaires.

    France culture, 20/11/2021

    #Maroc #France #Pegasus #Algérie #Espionnage #Israël #NSOGroup

  • France : Pegasus, voyages de complaisance et silence

    France : Pegasus, voyages de complaisance et silenceDevant le silence de l’élysée envers la Palestine, le Sahara occidental et sa complaisance avec le Maroc, des députés français s’insurgent. La France n’a jamais réagi publiquement à l’utilisation, par le royaume du Maroc, du logiciel d’espionnage israélien Pegasus.

    Nonobstant quelques querelles diplomatiques passagères, Paris entretient historiquement des relations de complaisance avec Rabat. Compromis et proximité institutionnelle au mépris des droits de l’homme. De petits arrangements entre amis, que dénonce le député havrais, Jean-Paul Lecoq, qui a accusé le gouvernement français d’être à la solde du Makhzen et des puissants lobbys internationaux. Le député communiste français n’y est, franchement, pas allé avec le dos de la cuillère, dans la question posée au Premier ministre, Jean Castex, sur les plaintes en diffamation déposées par le roi du Maroc contre Mediapart, Le Monde, Radio France et L’Humanité, pour avoir révélé ou dénoncé l’affaire Pegasus. Plainte que le tribunal de Paris examinera, le 6 décembre la recevabilité des poursuites engagées par le royaume du Maroc.

    Anticipant la réponse du Premier ministre – le gouvernement ne commente pas les actions en justice- Jean-Paul Lecoq a qualifié l’affaire de «sujet totalement politique». Politique, car estime le député havrais, à juste raison, qu’au regard de son importance et des terribles répercussions qu’elle pourrait induire sur la liberté de la presse, «depuis la Révolution française, il est rarissime qu’un État étranger dépose plainte contre des médias français, pour les faire taire». Et de rappeler que «six plaintes, sur les sept qui ont été déposées depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, dont l’article 11 garantit la liberté de la presse, l’ont été par le royaume du Maroc». Sic!

    Sur sa lancée, Jean-Paul Lecoq dénonce le «silence politique» de Paris qui «n’a jamais réagi publiquement à l’utilisation, par le royaume du Maroc, du logiciel d’espionnage israélien Pegasus, contre des journalistes et des élus, au plus haut niveau de la République française». Normal, Paris sait mettre les petits plats dans les grands. Et s’asseoir sur les droits de l’homme. La passion française pour le Maroc ne date pas d’aujourd’hui, malgré quelques brouilles diplomatiques passagères. Très remonté contre le Premier ministre, Jean-Paul Lecoq assène que la majorité au gouvernement semble plus prompte à protéger le secret des affaires que la liberté de la presse.

    D’ailleurs, il note que «rares sont les députés, notamment ceux de la majorité, qui se sont, eux aussi, indignés de ces scandales», avant de s’interroger: «D’où vient cette absence de réaction? D’où vient ce silence complice, qui laisse les coudées franches à ces États qui peuvent faire ce qu’ils veulent de la Palestine et du Sahara occidental, au mépris total du droit international? Est-ce à cause des voyages de complaisance proposés par le Maroc ou par l’entreprise Elnet, en Israël, que les ministres et les parlementaires n’osent même plus – ou ne peuvent même plus – s’indigner face aux actions insupportables de ces États?».

    Une manière de souligner que la France s’est toujours pliée aux injonctions de Rabat. En effet, pour faire briller les yeux des dirigeants marocains, Paris a toujours fermé les yeux sur les violences commises au Sahara occidental, y compris celles subies par les Français. L’intérêt prime. «Pourquoi êtes-vous restés muets face aux attaques de Pegasus, puis face aux attaques du Maroc contre nos médias?», interpelle le député français, qui qualifie ces plaintes de «procédures-bâillons contre la liberté de la presse».

    Mais qu’attendre du ministre de la Justice, Éric Dupond-­Moretti, connu pour être l’avocat-conseil du roi Mohammed VI et pour avoir défendu, avec ferveur, les intérêts du monarque, lors de son divorce? Qu’importe, finalement, les plaintes déposées, les arrangements sont toujours possibles.

    Smaïl ROUHA

    L’Expression, 31/10/2021

  • Un des articles derrière la plainte du Maroc contre L’Humanité

    Un des articles derrière la plainte du Maroc contre L’Humanité. Cybersurveillance. Au Maroc, les yeux du pouvoir font aussi les profits de sociétés européennes.

    Son titre : « Cybersurveillance. Au Maroc, les yeux du pouvoir font aussi les profits de sociétés européennes ». Il a été rédigé par la journaliste franco-algérienne Rosa Moussaoui, considéré au Maroc comme ennemi juré du Makhzen, le pouvoir profond qui dirige le royaume. Il fait partis des articles cités dans la plainte déposé par les autorités marocaines contre le journal communiste L’Humanité.

    Cybersurveillance. Au Maroc, les yeux du pouvoir font aussi les profits de sociétés européennes
    Vendredi 30 Juillet 2021
    Rosa Moussaoui
    Le royaume use depuis longtemps, contre journalistes et opposants, des outils de cybersurveillance que des entreprises européennes ont complaisamment mis à sa disposition.

    Qu’il paraît loin, le temps des mouchards, des moukhabarat trop voyants et des concierges fouillant les poubelles en quête de documents ou de déchets compromettants… Les révélations de Forbidden Stories, d’Amnesty International et d’un consortium de 17 médias internationaux sur le système d’espionnage mondial développé par la société israélienne NSO ont mis en lumière, s’agissant du Maroc, le recours à des techniques très sophistiquées de cybersurveillance, par-delà les frontières. Mais, à l’intérieur du pays, les yeux du pouvoir scrutent depuis bien longtemps les moindres recoins de la vie des journalistes, des opposants, des défenseurs des droits humains, en recourant à des outils numériques qui se sont adaptés en permanence aux parades mises en place par les cibles pour se prémunir de ces intrusions.

    Mena Media Consulting était en réalité une société de surveillance

    En fait, le pouvoir et sa police ont investi ce terrain stratégique voilà bientôt deux décennies. Dès 2004, un Saoudien, Othmane Al Omeir, connu pour ses amitiés royales et pour ses interviews, calées par Riyad, de George Bush, Margaret Thatcher ou Jacques Chirac, fondait, au Maroc, une société baptisée Mena Media Consulting, passée, ensuite, entre les mains de Fouad El Himma, ami intime et influent conseiller de Mohammed VI. « Il s’agissait alors de créer un écosystème médiatique pour contrecarrer le traitement par la presse indépendante des réalités marocaines », se souvient Aboubakr Jamaï, fondateur du Journal, un titre emblématique fermé par le pouvoir en 2010, cible dans son exil français du logiciel espion Pegasus. Mais cette entreprise ne s’en tenait pas aux activités de conseil en communication et en relations publiques mentionnées sur ses cartes de visite. Elle était en contrat avec le ministère de l’Intérieur pour des missions de surveillance sur les réseaux sociaux. Un expert marocain, familier des stratégies numériques, avance sous couvert d’anonymat que Mena Media Consulting « outrepassait la simple agrégation d’informations publiques » pour procéder à « du fichage et du profiling des activistes s’exprimant sur des blogs et des réseaux sociaux ». Dans un article publié en 2015, le journaliste Omar Radi, qui purge actuellement une peine de six ans de prison, avait, lui, épinglé cette entreprise pour son fonctionnement opaque et ses « ardoises fiscales ».

    Mena Media Consulting a opéré pour le ministère de l’Intérieur au moins jusqu’en 2014, date à laquelle le français Digimind, spécialisé, entre autres, dans la « social media intelligence », et qui se flatte de disposer d’une « technologie inégalée, facilitant l’écoute et l’analyse du Web et des réseaux sociaux », était pressenti pour reprendre ces activités. Contactée par l’Humanité, cette entreprise confirme aujourd’hui qu’elle est implantée à Rabat pour des activités de « veille stratégique sur Internet et sur les réseaux sociaux », tout en assurant qu’elle ne peut pas « donner de détails sur les activités de (ses) clients, qu’ils soient privés ou publics ».

    Cette externalisation des activités de surveillance dans les espaces virtuels est contemporaine des efforts déployés sous le règne du sulfureux Abdellatif Hammouchi, qui cumule depuis 2015 les fonctions de directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale et celles de patron de la Direction générale de la surveillance du territoire, pour doter l’appareil sécuritaire de nouvelles armes technologiques. En se posant en partenaire incontournable de la France et de l’Union européenne sur le terrain de la lutte antiterroriste, cet homme fort du régime a concentré entre ses mains un pouvoir démesuré. Et des outils de cybersurveillance, de piratage, d’intimidation et de répression que ses services ont massivement retournés, dès 2011, contre la presse indépendante et l’opposition.

    Lire la suite depuis la source : L’Humanité

  • Affaire Pegasus: Le Maroc menace le journal français l'Humanité

    Maroc, L’Humanité, presse, Pegasus, espionnage, NSO Group,

    Le journal français l’Humanité a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion «Pegasus» conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.
    «L’Humanité a déjà affronté de nombreux obstacles, difficultés et tempêtes au cours de son histoire, dont des saisies et des attaques contre son siège. Mais, pour la première fois, nous sommes convoqués au tribunal par un État étranger qui entend nous faire taire et nous intimider», a écrit le directeur du journal l’Humanité, Fabien Gay, dans un édito intitulé «Nous ne céderons pas !».
    «Le royaume du Maroc a ainsi assigné l’Humanité en justice pour diffamation, après avoir été confondu par l’association Forbidden Stories dans le scandale des écoutes par le logiciel espion Pegasus», rappelle Fabien Gay. Le sénateur de Seine-Saint-Denis a fait savoir que «cette manœuvre d’intimidation cible la journaliste Rosa Moussaoui, dont le nom figurait dans la liste des personnes espionnées et qui, à plusieurs reprises, a courageusement fait état des pressions, harcèlements et barbouzeries en tout genre exercés au Maroc contre des journalistes, des avocats et des personnalités progressistes diverses défendant les droits humains».
    Silence troublant de Paris
    «Cette agitation procédurière n’est ni un signe de force, ni un témoignage de sérénité. D’autant que les preuves de l’utilisation par le Maroc du logiciel fabriqué et supervisé par la société israélienne NSO sont légion et accablantes», a-t-il assuré. Le directeur du journal l’Humanité rappelle, en outre, «qu’ils et elles seraient 30 000 à figurer sur les listes des personnes espionnées par le Makhzen entre militants politiques et syndicaux, avocats, défenseurs des droits de l’Homme, journalistes, élus, jusqu’aux plus hautes autorités de l’État français».
    À cet égard, il a dénoncé la position de la France qui «n’a pas eu le courage de manifester sa réprobation face à ces pratiques hostiles et attentatoires à la dignité des citoyens français». C’est aussi, poursuit l’auteur de l’édito, «une guerre d’usure, autant judiciaire que financière, que mène le gouvernement marocain pour qu’au final nous finissions par céder et nous autocensurer».
    APS
  • Pegasus : Israël et le Maroc, une si longue histoire d’amour

    Pegasus : Israël et le Maroc, une si longue histoire d’amour. Le client présumé de la firme Pegasus collabore activement avec le gouvernement israélien, et ce, depuis des décennies.

    En coulisse des plaintes compulsives du Maroc envers les journalistes et les ONG ayant étayé les soupçons de son usage massif du logiciel Pegasus, et des dénégations de pure forme de l’État israélien, les différents gouvernements impliqués s’activent pour régler une affaire d’espionnage qui a dégénéré en brouille diplomatique. Selon le site Axios, un conseiller du premier ministre Naftali Bennett s’est rendu à Paris courant octobre pour discuter de l’usage du logiciel conçu par la firme israélienne NSO. Une réunion censée offrir des « garanties » futures à la partie française, explique le quotidien le Monde, auprès duquel l’Élysée a confirmé l’information.

    La France espère obtenir les mêmes privilèges que les plus proches alliés d’Israël, États-Unis et Royaume-Uni en tête. En clair, que les numéros français soient définitivement exclus des cibles de NSO et des autres logiciels espions israéliens exploités par ses clients, comme l’avait déjà indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, dès la fin du mois de septembre.

    Une bataille judiciaire qui ne fait que commencer

    Des discussions qui confirment un secret de Polichinelle : la firme privée NSO agit en parfaite intelligence avec les services de sécurité israéliens, dont les clients étatiques figurent parmi les alliés ou partenaires de Tel-Aviv, qu’il s’agisse de la Hongrie de Viktor Orban, du Rwanda de Paul Kagame, ou du Maroc de Mohammed VI.

    L’avocat du royaume chérifien Olivier Baratelli maintient cependant que NSO «  n’a jamais eu de liens contractuels ou commerciaux » avec Rabat, qui poursuit au tribunal Amnesty International, le collectif médiatique Forbidden Stories, et les journaux qui ont relayé ou étayé ces soupçons, dont l’Humanité.

    Lire la suite depuis la source (L’Humanité)

  • La France proteste timidement, discrètement, sans élever la voix, choisit ses mots…

    Algérie, France, Pegasus, Espionnage, Maroc, Israël,

    Israël espionne ses « alliés » en utilisant un de ses plus fidèles larbins maghrébins et ses alliés supplient d’arrêter, sans aucune garantie, sachant que le ver est dans le fruit depuis longtemps.
    Et dire que la victime, c’est quand même la France nom de nom, son président jupitérien compris.
    Hélas! La France est totalement transparente, n’a plus de secrets pour ses amis intimes d’Orient et d’Occident…
    Elle n’a plus aucun contrôle sur son économie, ses finances, son commerce, ses entreprises (enfin, ce qu’il en reste) et bientôt sur ses armées sous commandement américain…
    Et tous les jours ce sont les mêmes qui demandent aux Français plus de souveraineté contre les pauvres bougres qui croupissent dans leurs banlieues… au lieu de regarder dans la bonne direction, là où les ennemis de la France travaillent en toute quiétude à saper ce qui lui reste de souveraineté et d’autonomie de décision.
    Imaginez le tamtam s’il s’agissait de Palestiniens, de Libanais, d’Algériens, de Russes ou de Chinois…
    Djeha
    Algérie54, 22/10/2021