Étiquette : Pegasus
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Maroc : Le voisin espion !
C’est le retour de manivelle chez l’Etat voisin au centre d’une sombre affaire dite Pegasus liée à l’espionnage. Des journalistes de plusieurs médias internationaux, hommes politiques et des personnalités des droits de l’homme seraient victimes de ce logiciel espion. Qui a intérêt à utiliser ce logiciel espion et pour quel compte ? L’enquête inédite est montée en scène mettant en ligne de mire des journalistes français espionnés pour le compte du Maroc.Une nouvelle fois l’Etat voisin et son allié le lobby sioniste sont soupçonnés d’utilisation et de violation de systèmes informatiques de journalistes d’un média ayant pignon sur rue, cible d’une sordide campagne d’atteintes de leurs données confidentielles ou personnelles. Il s’agit d’un logiciel espion mis au point par les sionistes et qui permet d’espionner dès qu’il est sur un smart phone, les données contenues dans les appels téléphoniques et les images de leurs propriétaires. C’est le site Mediapart dont deux journalistes ont été espionnés qui a le premier révélé cette affaire. Tout compte fait, le parquet de Paris a ouvert, mardi, une enquête sur l’espionnage de journalistes français dont l’infiltration de téléphones par le logiciel Pegasus pour le compte de l’Etat marocain, a été révélé dimanche par un consortium de médias, a-t-il annoncé dans un communiqué.Cette enquête a été ouverte pour une longue liste de dix infractions dont “atteinte à la vie privée”, “interception de correspondance”, “accès frauduleux” à un système informatique et “association de malfaiteurs”. Elle fait suite à la plainte déposée par le site Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés, à laquelle doit s’ajouter une plainte similaire du Canard enchaîné. Cette enquête qui se poursuit toujours pourrait aboutir à d’autres rebondissements en matière de graves infractions et atteintes aux systèmes informatiques à l’effet d’espionnage entre Etats.L’enquête vise également d’autres infractions d’atteintes à un système informatique, telles que l’introduction, l’extraction et la transmission frauduleuses de données, qui peuvent être potentiellement reprochées aux utilisateurs de Pegasus. Elle concerne aussi la “mise à disposition et détention d’un équipement” permettant des atteintes à un système de données et “l’offre et la vente sans autorisation d’un dispositif de captation de données”, qui visent, cette fois, potentiellement la commercialisation du logiciel et les intermédiaires impliqués. Plusieurs médias dont Le Monde, le Guardian et le Washington Post ont révélé, dimanche que le fondateur de Mediapart Ewdy Plenel et la journaliste de son média, Lénaïg Bredoux, avaient été espionnés par les services secrets marocains.Le Canard Enchaîné, lui, aurait été visé notamment à travers son ancienne collaboratrice Dominique Simmonnot, aujourd’hui contrôleur générale des lieux de privation de liberté, qui a également annoncé qu’elle allait saisir personnellement la justice. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), a précisé le parquet.Selon l’enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux, le logiciel Pegasus, élaboré par l’entreprise sioniste NSO Group, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprises de différents pays. Le logiciel espion Pegasus, introduit dans un smart phone, permet d’en récupérer les messages, photos, contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire.Ces révélations ont suscité l’indignation dans le monde entier d’organisations de défense des droits humains, de médias et de dirigeants politiques. NSO, régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, assure que son logiciel sert uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.Le travail mené par les 17 médias, dont les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian et américain The Washington Post, se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International. Elle compte, selon eux, 50.000 numéros de téléphones sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle.Le Carrefour d’Algérie, 26/07/2021Etiquettes : Maroc, Pegasus, Espionnage, Emmanuel Macron, France, Médipart, Le Canard Enchaîné, NSO Group, -
Affaire Pegasus : Le Maroc piégé par l’Entité sioniste
En se lançant dans une aventure d’espionnage mondiale. Le Maroc piégé par l’Entité sioniste
Le Maroc est épinglé par le logiciel israélien «Pegasus». Il a réagi, lundi 19 juillet, et démenti l’accusation d’espionnage portée contre lui. Mais à quoi? Dans une affaire où il est pourtant convaincu et reconnu d’espionnage. Depuis la nuit des temps, tout le monde espionne tout le monde et le Maroc a dépassé les limites. Sa campagne d’espionnage remonte à des temps lointains à l’époque de Hassan II, l’ancien roi du Maroc qui avait, selon des historiens, conclu un accord en secret avec l’entité sioniste pour piéger plusieurs états arabes dont l’Algérie et dont la parfaite mise en scène d’espionnage avait eu lieu lors des évènements de la Guerre des six jours. Cet accord confidentiellement et joliment entretenu pour longtemps avait dissuadé l’émergence d’un accord de paix en Palestine, à cause de divergences entre Etats de la Ligue Arabe, au moment où le Makhzen criait sur tous les toits qu’il était protecteur de la cause des Palestiniens.
En se lançant dans une vaste aventure d’espionnage mondial, le pays voisin est dans de beaux draps. L’agence Reporters sans frontières (RSF), soupçonnée d’avoir utilisé des journalistes dans cette sordide campagne d’espionnage dans le monde, a présenté ses excuses à l’Algérie, au moment où l’Ambassadeur d’Algérie en France a officiellement déposé plainte. Seulement voilà, cette affaire ne compte pas s’arrêter là. Le Maroc se trouve aujourd’hui au cœur d’un grave scandale d’écoutes téléphoniques.
Le logiciel israélien «Pegasus», utilisé par le Maroc, permet de détecter et d’identifier à partir d’un portable, des appels téléphoniques, des messages ainsi que des contenus du système de caméra. Des journalistes, des personnalités et des ONG ont été piégés par ce logiciel espion. Le Makhzen est donc piégé par les sionistes. Accusé d’espionnage, le Maroc, pour rappel, a attaqué en justice Forbidden et stories en diffamation. Son ambassadeur en France, Chakib Benmoussa, a démenti que le Royaume aurait espionné le président Macron. Mais jusqu’où ira cette affaire? Selon les experts en questions stratégiques, Israël tentera le tout pour bloquer les sanctions contre le Maroc.
«Les Lobbys sionistes feront tout pour bloquer tout processus de condamnation du Maroc et de son allié stratégique Israël», suite à l’affaire d’espionnage à l’aide du logiciel «Pegasus», indique Hassan Kacimi, expert des questions géopolitiques, qui était dimanche matin l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la radio Algérienne. Le Maroc s’est engagé, au nom de l’entité sioniste, dans une aventure d’espionnage, affirme celui-ci qui précise que « la monarchie n’espionne pas uniquement l’Algérie. C’est un processus d’espionnage mondial qui est en train de se mettre en place».
M. Hassan Kacimi rappelle que ce processus de normalisation entre l’entité sioniste et le Maroc est un processus secret, développé dans la clandestinité, qui a évolué dans le temps depuis presque une soixantaine d’années. Pour lui, ce deal de la honte, s’est étendu vers des activités qui sont subversives et hostiles sur le plan régional, au niveau des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et vers l’Europe. Les Français sont espionnés de manière massive, plus de 1.000 téléphones dont 600 journalistes et des partis politiques, qui ont été affectés par ce logiciel malveillant. Plus grave encore, ajoute-il, même les réunions du gouvernement français étaient sous écoute.
Pour préserver les intérêts d’Israël et sauvegarder ses intérêts coloniaux, le Maroc continuera d’entraver les efforts de règlement pacifique en cours des crises dans la région, à l’instar du Mali et de la Libye. L’expert des questions géopolitiques estime que le roi du Maroc, est totalement absent puisqu’il a délégué ses pouvoirs à un tortionnaire, à savoir El Hammouchi, imposé par des lobbys franco-sionistes.
«On se demande qui commande au Maroc», s’interroge-t-il. L’invité explique que ce sont ces lobbys qui organisent, exploitent, commercialisent la drogue marocaine qui rapporte l’équivalent de 23 milliards de dollars. «Cet argent est recyclé dans des banques marocaines dans le Sahel et en Europe et ce, au vu et au su de toutes les autorités politiques qui sont complices», conclut-il.
Le Carrefour d’Algérie, 26/07/2021
Etiquettes : Maroc, Algérie, France, Pegasus,; espionnage, Israël, ONS Group,
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Pegasus: un logiciel pour traquer journalistes et opposants
“Pegasus” : un logiciel espion israélien utilisé par les états pour traquer journalistes et opposants.
L’outil peut aspirer toutes les données d’un téléphone, y compris les conversations chiffrées.
Pégase est le cheval ailé de la mythologie grecque, symbole de la créativité. Dans le monde actuel, le nom de cette créature fantastique est récupéré par une firme israélienne pour espionner la vie de dizaines de milliers de personnes.
L’entreprise NSO emploie 750 salarié-es et a mis au point un logiciel espion, Pegasus, utilisé par de nombreux gouvernements dans le monde pour espionner leurs propres populations, ou des citoyens étrangers qui dérangent leurs affaires. Officiellement Pegasus a pour but d’aider les services de renseignement à lutter contre la criminalité, la firme prétend qu’elle «crée des technologies qui aident les agences gouvernementales à prévenir et à enquêter sur le terrorisme et les crimes, pour sauver des milliers de vie dans le monde». En réalité le logiciel est utilisé en dehors de tout cadre légal et le «terrorisme et grand banditisme» ne constituent qu’une infime partie des utilisations.
Concrètement, Pegasus profite des failles dans les systèmes d’exploitation des smartphones et permet d’avoir accès à toutes les données : photos, numéros et adresses, lire les emails, suivre les conversations, même sur les messageries chiffrées, géolocaliser l’appareil et activer micros et caméras discrètement, permettant de filmer et d’enregistrer une personne à son insu. Beaucoup plus invasif que l’écoute téléphonique ou la géolocalisation. Plus de 50000 personnes ont été espionnées, dont 1000 français-es et 180 journalistes, ainsi que des athlètes, des prêtres et des imams, des journalistes, des youtubeur-ses, des avocat-es, des syndicalistes… Ou encore des hommes et des femmes dont le seul tort est d’être proches, par liens d’amitié ou familial, de personnes critiques du gouvernement.
Au Mexique, près de 15000 numéros sont des «cibles» de Pegasus. Parmi eux, un journaliste assassiné en 2017, Cecilio Pineda, quelques semaines après que son numéro soit apparu dans le listing.
En Arabie Saoudite, le logiciel est utilisé juste avant que le prince héritier n’entame une purge parmi près de 500 de ses opposant-es.
En Hongrie, les numéros de dix avocats ont été rentrés dans le système Pegasus.
En France, ce sont des journalistes de Médiapart, du Monde, du Canard Enchainé ou de l’Humanité. Surveillance de la presse, assassinats, traque des opposant-es, à l’aide de technologies de pointe.
Et si le logiciel au cheval ailé est découvert, d’autres outils du même type sont très probablement utilisés, tout aussi secrètement et illégalement, par d’autres États. Bienvenue dans le meilleur des mondes.
Nantes Révoltée, 19/07/2021
Etiquettes : Pegasus, espionnage, NSO Group, logiciels espions, journalistes, opposants,
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L’Algérie envisage de rompre avec le Maroc
Suite aux attaques Marocaines contre l’Algérie – L’option de la rupture des relations diplomatiques envisagée
Les attaques marocaines contre l’Algérie, qui sont allées crescendo, risquent fort de pousser Alger à une réaction extrême.
Pour l’heure la riposte d’Alger à ces attaques semble s’inscrire dans une stratégie qui ira en se durcissant et tendant notamment à prouver à la communauté internationale que le voisin de l’Ouest a effectivement dépassé toutes les lignes rouges. Selon de nombreux observateurs l’Algérie est en train de se préparer à la rupture totale de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Une option loin d’être une simple vue de l’esprit tant de nombreux signes laissent clairement envisager cette perspective. D’ailleurs dans le communiqué rendu public jeudi par le ministère des Affaires étrangères cette option semble bel et bien figurer en filigrane.
« Cette pratique illégale, malvenue et dangereuse, met en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des États » note en effet le communiqué en réaction à l’utilisation par le Maroc du logiciel d’espionnage « Pegasus » contre des responsables et citoyens algériens. « étant directement concernée par ces attaques, l’Algérie se réserve le droit de mettre en oeuvre sa stratégie de riposte et se tient prête à participer à tout effortinternational destiné à établir collectivement les faits et à faire la lumière sur la matérialité et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine », souligne encore le communiqué.
« L’Algérie se réserve le droit de mettre en oeuvre sa stratégie de riposte » est effectivement une phrase qui a retenu l’attention de tous les observateurs. L’option de la rupture des relations diplomatiques avec cet encombrant pays voisin est donc plus que jamais d’actualité. L’opinion publique nationale soutiendra cette décision si elle venait à être prise par les autorités algériennes.
En attestent les débats enflammés sur les réseaux sociaux ainsi que les réactions d’une partie de la classe politique et des analystes. « Nous ne gagnons rien du tout avec ce pays » s’exclame avec véhémence un enseignant universitaire qui est favorable à une décision extrême. « Ce pays ne cesse de nuire à l’Algérie » a réagi à son tour l’avocat Farouk Ksentini sur une chaîne de télévision. Lui aussi a plaidé en faveur de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Sur les réseaux sociaux on ne met pas de gants pour qualifier l’attitude du Maroc, ce d’autant que ce pays a multiplié les attaques contre l’Algérie et ne veut nullement s’arrêter de porter atteinte à son voisin de l’Est.
En effet avant cette gravissime affaire d’espionnage le Maroc s’est illustré par un grave faux-pas montrant ainsi son hostilité à l’Algérie. Les propos de l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilal, sont en vérité une véritable déclaration de guerre. Lors de la réunion des pays non alignés les 13 et 14 juillet, ce dernier avait appelé à « l’indépendance du peuple kabyle » en Algérie.
C’est dire combien le Maroc a « dévoilé » son véritable visage en foulant au sol toutes les ratiques et us diplomatiques.
Par : KAMEL HAMED
Le Midi Libre, 26/07/2021
Etiquettes : Maroc, Algérie, Kabylie, espionnage, Pegasus,
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Le Mexique a utilisé Pegasus pour surveiller la famille du président et un journaliste assassiné
Le Mexique semble avoir soumis plus de numéros de téléphone à la société israélienne de cybersurveillance NSO Group que tout autre pays client, selon une enquête menée par une collaboration internationale de médias appelée The Pegasus Project. Le Guardian a découvert que le numéro de téléphone portable du journaliste mexicain Cecilio Pineda Birto avait été sélectionné comme une cible possible de surveillance par un client mexicain de NSO Group quelques semaines avant l’assassinat de Pineda à Guerrero en 2017. Nina Lakhani, journaliste senior au Guardian, affirme que le Mexique a été le premier client de NSO Group et que les autorités de ce pays ont un long passé de « terribles violations des droits de l’homme. » Elle note que l’utilisation de Pegasus par le Mexique prouve que la technologie n’est pas seulement utilisée pour traquer la criminalité. « La frontière entre le bien et le mal au Mexique est floue », déclare Mme Lakhani.
Ceci est une transcription urgente. La copie peut ne pas être dans sa forme finale.
AMY GOODMAN : C’est Democracy Now !, democracynow.org, The War and Peace Report. Je suis Amy Goodman, avec Juan González, alors que nous continuons à examiner les conclusions du Projet Pegasus, une collaboration de plus de 80 journalistes et 17 organisations de médias qui enquêtent sur la société israélienne de cybersurveillance NSO Group.
Le Mexique semble avoir soumis à NSO Group plus de numéros de téléphone susceptibles d’être surveillés que tout autre pays client – plus de 15 000 – dont des numéros d’enseignants, de journalistes, de juges, de militants et de politiciens. Le Mexique est l’un des pays les plus meurtriers pour les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme. Dans le cadre du projet Pegasus, The Guardian rapporte qu’au moins 50 personnes proches du président mexicain Andrés Manuel López Obrador, dont sa femme, ses enfants, ses assistants et son médecin, figuraient sur la liste des personnes susceptibles d’être surveillées avant l’élection d’AMLO.
Dans son analyse de la fuite de données Pegasus, The Guardian a également trouvé le numéro de téléphone portable du journaliste mexicain Cecilio Pineda Birto, qui avait été sélectionné comme une cible possible de surveillance par un client mexicain de NSO Group dans les semaines précédant son assassinat à Guerrero en 2017. Il publiait fréquemment des vidéos sur Facebook dénonçant la corruption entre les cartels de la drogue et les responsables gouvernementaux locaux. Le 2 mars 2017, il a posté cette vidéo, a été tué deux heures plus tard.
CECILIO PINEDA BIRTO : [Il semble y avoir des liens très forts entre le gouvernement et ce chef de gang. S’ils ne réagissent pas, d’autres personnes vont mourir. … Il y a des vidéos montrant le député avec El Tequilero. C’est pathétique. Il y a vraiment beaucoup de choses qui sont impossibles à comprendre.
AMY GOODMAN : Pour en savoir plus sur ce qui est arrivé au journaliste mexicain Cecilio Pineda Birta et sur le rôle que le Projet Pegasus [sic] a pu jouer dans son assassinat, nous sommes rejoints par Nina Lakhani, reporter senior au Guardian.
Bienvenue sur Democracy Now !, Nina. Dites-nous ce qui lui est arrivé, et son lien avec le Groupe NSO.
NINA LAKHANI : Bonjour.
Eh bien, ce que nous savons, c’est que dans les semaines qui ont précédé le meurtre de Cecilio, un des clients mexicains de NSO a identifié le – a sélectionné son numéro de téléphone portable comme candidat à la surveillance. Et cette vidéo que vous venez de visionner, quelques heures après, Cecilio Pineda était parti laver sa voiture, et il se reposait dans un hamac, passant quelques appels. Il a appelé sa mère. Vous savez, il parlait à des collègues, pour planifier ce qu’il allait faire ce soir-là. Et un homme armé est arrivé sur une moto, s’est rendu à pied jusqu’au hamac où il était allongé, qui était caché de la route, et lui a tiré dessus au moins six fois, et il est mort de ses blessures.
Nous n’avons pas pu confirmer si son téléphone avait été infecté avec succès par Pegasus, car la dernière fois que le téléphone a été vu, c’était sur la scène du crime. Il a disparu après cela, donc nous n’avons pas pu le faire. Mais ce que nous savons, c’est que le tireur savait où le trouver. Et nous savons que Cecilio avait reçu des menaces. Il était inquiet. Il avait demandé l’aide du gouvernement fédéral. Il existe un mécanisme de protection qui est censé protéger les journalistes et les défenseurs qui font face à des menaces liées à leur travail. Ils n’ont pas réussi à le faire.
Mais nous savons aussi – j’ai réussi à obtenir le dernier entretien qu’il a eu avec le mécanisme de protection, dans lequel ils lui disent en substance : « Écoutez, à moins que vous ne soyez prêt à quitter l’État et à faire – vous savez, à accepter cette offre que nous vous faisons de vous relocaliser, nous ne pouvons pas vous aider. Nous allons clore votre dossier », et c’est ce qu’ils ont fait. Et ce qu’il leur dit, c’est : « Ecoutez, je ne pense pas que j’ai besoin de déménager. J’ai changé l’endroit où je dors. Je ne laisse pas ma voiture dans la rue. Je ne pense pas – ils ne savent pas où je suis. Les gens qui me veulent du mal et qui pourraient envoyer des hommes armés pour me tuer, ils ne pourraient pas me trouver parce que je bouge tout le temps. » Il était loin de se douter qu’il y avait certainement – que ses numéros, ses numéros de téléphone, étaient sélectionnés – était sélectionné pour une surveillance potentielle, quelques semaines après cela.
JUAN GONZÁLEZ : Et, Nina Lakhani, pourquoi tant de cibles potentielles au Mexique, d’après ce que vous avez pu dire ? Et, bien sûr, le groupe israélien continue de dire que leur logiciel est utilisé uniquement pour identifier des terroristes potentiels. Y avait-il une indication que l’un des 15 000 numéros de téléphone potentiellement ciblés au Mexique était lié à des terroristes ?
NINA LAKHANI : Eh bien, on parle de terroristes et de crime organisé – de crime organisé grave, n’est-ce pas ? Je veux dire, je pense que le Mexique est un cas très particulier. Vous savez, nous avons trouvé, dans les données qui ont fuité, il y a plus de 15 000 individus en seulement deux ans, 2016 et 2017, seulement deux ans. Nous savons que le Mexique a été le premier client de NSO et que lorsque le groupe NSO a commencé à faire des affaires avec le Mexique il y a environ une décennie, nous étions déjà cinq ans dans le, vous savez, échec complet de la guerre contre la drogue. Et à cette époque, nous savions déjà que les forces de sécurité mexicaines et certaines parties du système de justice pénale étaient impliquées dans de graves violations des droits de l’homme, des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des disparitions forcées. Ainsi, lorsque le groupe NSO a commencé à faire des affaires avec le Mexique, son premier client, nous savions déjà que les soi-disant bons gars n’étaient pas des bons gars. Et je pense que le cas du Mexique, ce qui est si choquant pour moi, ainsi que la profondeur et l’étendue de la surveillance potentielle qui a eu lieu, est juste que, vous savez, cette affirmation que nous sommes – l’affirmation du Groupe NSO que « Nous sommes ici pour combattre le bon combat. Vous savez, nous sommes ici pour cibler les criminels. » Eh bien, la ligne entre le bien et le mal au Mexique est floue, n’est-ce pas ? Nous le savons au niveau local, grâce aux reportages de Cecilio Pineda et de nombreux autres journalistes, et nous le savons au niveau national.
Vous savez, nous savons que – une affaire dont vous avez parlé, l’affaire Ayotzinapa des 43 enseignants stagiaires disparus. Vous savez, nous savons, dans cette affaire, que des personnes au plus haut niveau, y compris Tomás Zerón, qui est actuellement – il se cache actuellement en Israël et était une personne clé dans l’introduction de Pegasus au Mexique. Il a signé – il faisait la promotion du logiciel et signait des contrats. Et nous savons qu’il est recherché pour détournement de fonds et aussi pour la torture et la disparition de ces étudiants, n’est-ce pas ? Nous savons maintenant, grâce à cette enquête, qu’au moins trois parents des 43 étudiants ont été sélectionnés comme candidats potentiels à la surveillance. Tout comme un avocat et un dirigeant d’un centre de défense des droits de l’homme qui représentent les familles. Tout comme au moins deux des experts indépendants, qui avaient un statut diplomatique à l’époque, et qui ont été envoyés pour enquêter sur cette affaire. Vous savez, ce que nous voyons au Mexique, c’est une mêlée générale. N’importe qui et tout le monde était potentiellement – était identifié comme cible potentielle de surveillance.
JUAN GONZÁLEZ : Et en ce qui concerne la surveillance de la famille et des agents de campagne d’Andrés Manuel Lopez Obrador, il semblerait qu’elle ait été demandée par une personne occupant une position de pouvoir très élevée au Mexique même, non ?
NINA LAKHANI : Je veux dire, c’est vraiment stupéfiant. Je veux dire, vous savez, en repensant à l’époque, 2016, 2017, le gouvernement d’Enrique Peña Nieto est absolument en train de sombrer dans les sondages. Vous savez, il a la pire cote de l’histoire d’un président mexicain, scandale après scandale après scandale. Pendant ce temps, celui d’AMLO est en pleine ascension, n’est-ce pas ? Son parti politique, Morena, commence à gagner des élections au niveau local. Sa popularité est croissante, n’est-ce pas ? Et donc, nous sommes en 2016, et 2017 est l’année précédant les élections générales, les élections présidentielles. Et nous voyons – nous voyons tous ses proches – vous savez, ses trois fils, trois de ses fils, trois de ses frères, sa femme, ses conseillers politiques, des candidats clés, Claudia Sheinbaum, qui a été élue maire de Mexico, beaucoup de gens, beaucoup d’autres politiciens locaux et nationaux dans le parti Morena. Mais l’autre chose est que ce n’est pas seulement Morena. Nous avons trouvé, vous savez, dans les données, le nombre de politiciens de chaque parti politique, y compris le PRI, y compris le propre parti d’Enrique Peña Nieto, qui ont été sélectionnés comme candidats pour une surveillance potentielle. Vous savez, c’était très vaste. Comme me l’a dit un expert du renseignement, c’est le jeu des espions. Vous devez savoir ce que vos – vous devez savoir qui sont vos ennemis politiques, et vous devez savoir ce qu’ils font, parce que l’information est un pouvoir. Et c’est ce qui semble s’être passé au Mexique.
Democracy Now, 20/07/2021
Etiquettes : Pegasus, Espionnage, Mexique, NSO Group,
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Le propriétaire d’Amazon et du Washington Post, espionné par Pegasus
Un logiciel espion israélien cible le téléphone portable du président du parlement catalan
Madrid (QNN) – Le président du parlement régional catalan a exigé mardi que le gouvernement espagnol ouvre une enquête officielle sur les informations selon lesquelles son téléphone portable aurait été la cible d’espionnage par les services de sécurité espagnols utilisant des logiciels espions israéliens.
Roger Torrent et au moins deux autres partisans de l’indépendance ont été avertis qu’ils avaient été ciblés l’année dernière dans ce que les experts ont qualifié de « cas possible d’espionnage politique national » en Europe, selon une enquête menée par le Guardian et El País.
L’enquête a révélé que le logiciel espion israélien, Pegasus, avait exploité une vulnérabilité précédente du logiciel WhatsApp qui aurait donné à l’opérateur un accès potentiel à tout sur le téléphone mobile de la cible, y compris les e-mails, les SMS et les photographies. Il aurait également pu allumer l’enregistreur et l’appareil photo du téléphone, le transformant en un appareil d’écoute.
EL PAÍS et The Guardian ont eu accès à un certificat émis par Citizen Lab, un groupe de cybersécurité de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto, qui a enquêté en exclusivité sur la faille de l’application de messagerie en 2019, qui valide la fait que le téléphone de l’orateur a été attaqué avec le logiciel espion NSO. « L’enquête a identifié que le numéro appartient à M. Roger Torrent », indique l’analyse.
Les attaquants ont eu recours à un appel WhatsApp manqué « qui n’a pas nécessité de réponse » pour cibler le téléphone du politicien, et il contient « de nombreuses preuves qui pourraient établir que Torrent était surveillé ».
Le téléphone de Torrent figure sur une liste d’une centaine de cas à travers le monde qui ont été compilés par Citizen Lab de « représentants de la société civile » qui ont été attaqués sans discernement via la vulnérabilité WhatsApp, selon l’institution canadienne. Citizen Lab affirme que 130 militants ont été victimes injustifiées du programme NSO depuis 2016.
Amnesty International avait déposé une plainte contre la société de logiciels espions NSO, exigeant de révoquer la licence d’exportation de sécurité de la société israélienne, mais un tribunal israélien l’a rejetée .
La société israélienne est accusée d’avoir vendu le logiciel espion à des gouvernements qui l’utilisent pour espionner des militants des droits humains, des journalistes et des personnalités publiques. Des rapports ont révélé que Pegasus avait été utilisé par les autorités saoudiennes pour espionner le journaliste Jamal Khashoggi avant de l’assassiner. Des rapports ont également révélé qu’il avait été utilisé pour pirater le téléphone portable du PDG d’Amazon et propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos.
Quds News Network, 14/07/2020
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Le PDG de l’ONS accuse le Qatar ou le BDS d’être derrière le scandale Pegasus
Il y a des gens qui ne veulent pas que de la crème glacée soit importée en Israël ou que de la technologie soit exportée « , dit Shalev Hulio.
Palestine occupée (QNN)- Shalev Hulio, cofondateur et PDG de NSO Group, a déclaré à un journal israélien que « le Qatar ou le mouvement BDS – peut-être les deux » sont derrière le scandale entourant le logiciel espion Pegasus de sa société.
Dans une interview spéciale accordée à Israel Hayom, Hulio a affirmé que le scandale a été révélé par le Qatar ou le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), ou peut-être les deux.
« Je crois qu’au final, il s’agira du Qatar ou du mouvement BDS, ou des deux. Il s’agit toujours de la même entité », a-t-il affirmé.
Amnesty International, Forbidden Stories et un consortium d’organisations internationales de médias ont déclaré que le logiciel espion a été utilisé dans des piratages de smartphones appartenant à des journalistes, des fonctionnaires, des militants des droits de l’homme et des dirigeants mondiaux.
Le groupe d’enquête dit avoir acquis une liste de 50 000 numéros de téléphone qui semblent être des cibles, identifiées par les clients de la société israélienne, à espionner à l’aide de Pegasus.
Les numéros du président français Emmanuel Macron, du roi du Maroc Mohammed VI, du président irakien Barham Salih et du premier ministre pakistanais Imran Khan figurent parmi les cibles apparentes.
Hulio s’est en outre félicité d’une enquête sur l’utilisation abusive du logiciel d’espionnage de NSO « car nous pourrons laver notre nom », comme l’a déclaré Hulio à Israel Hayom.
« Nous n’avons et n’avons jamais eu aucun lien avec la liste qui a été publiée, et s’il s’avère qu’un client a exploité notre système pour traquer des journalistes ou des défenseurs des droits de l’homme, il sera coupé immédiatement », a déclaré Hulio. « Nous avons prouvé cela dans le passé, y compris avec certains de nos plus gros clients, et nous avons cessé de travailler avec eux. »
Hulio, 39 ans, a déclaré qu’il avait appris l’existence de l’enquête il y a environ un mois.
« Un tiers m’a contacté, quelqu’un avec qui nous travaillons, qui n’est pas impliqué [dans l’affaire] et m’a dit : « Écoutez, ils se sont introduits dans vos serveurs à Chypre et toute la liste des cibles de NSO a été divulguée », a-t-il déclaré.
« J’ai commencé à stresser, mais après un moment, je me suis calmé, à la fois parce que nous n’avons pas de serveurs à Chypre et aussi parce que nous n’avons pas de liste de ‘cibles’. Ça ne fonctionne pas comme ça : chaque client est un client unique. Nous n’avons pas de lieu central où sont rassemblées toutes les cibles des clients. »
Cependant, quelques jours plus tard, Hulio a été contacté par un autre homme d’affaires avec une histoire identique qui circulait sur le marché à propos d’une « liste de cibles » de l’ONS.
Quds News network, 24.07.2021
Etiquettes : Israël, NSO Group, Pegasus, Espionnage, Qatar, BDS, Maroc, Mohammed VI, Emmanuel Macon,
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Espionnage: Le Maroc dans de sales draps
Les noms qui apparaissent dans le fichier sont essentiellement des membres de la société civile : journalistes, activistes, hommes d’affaires et avocats dans une cinquantaine de pays. Mais, il y a aussi des chefs d’Etat, ministres, diplomates ou des hauts responsables du renseignement.Au fil des révélations et des réactions des victimes du scandale d’espionnage, le royaume marocain, qui a déjà maille à faire sur le front interne, se voit la cible d’un processus judiciaire international qui ne manquera pas de l’isoler complètement. Les enquêtes très sérieuses lancées à Alger et Paris sur le programme d’espionnage israélien «Pegasus», seulement deux jours après des révélations sur l’infection de téléphones de hauts responsables des deux pays par Pegasus annoncent des répercussions certaines sur les rapports du Maroc avec ses principaux partenaires, mais également avec les organisations internationales, dont les pays membres dénoncent avec une grande fermeté l’attitude criminelle d’un Etat qui se prétend membre de l’ONU, de l’UA, de l’OCI et de la Ligue arabe. Rabat aura à répondre de son comportement de voyou devant toutes ces institutions internationales, mais également devant l’UE qui a vu l’un de ses principaux membres scandaleusement espionné par le Makhzen et Israël. L’UE n’en est certainement pas à une simple réprimande. Et pour cause, l’Espagne et l’Allemagne qui sont entrés en conflit politique ouvert avec le régime de Mohamed VI s’attendent à figurer sur la liste des pays espionnés. A ce propos, justement, l’enquête journalistique lancée avec le soutien assumé d’Amnesty international, soulèvera à n’en pas douter d’autres lièvres et il circule déjà dans de nombreuses rédactions européennes des noms de personnalité espagnoles et allemandes. De plus, assurent des sources bien au fait de l’affaire, les investigations révèleront prochainement de nombreux faits liés au scandale et qui remontent directement au Palais royale marocain. On évoque même une probabilité de procédure européenne à l’encontre de Rabat.Il n’y a eu aucune déclaration sur le sujet dans l’actualité d’hier, mais les mêmes sources affirment que c’est le calme qui précède une énorme tempête politico-diplomatique qui frappera le Makhzen marocain et mettre Israël devant une situation inédite vis-à-vis de ses alliés occidentaux. Les 17 médias internationaux qui ont fait éclater le scandale seront aussi aux premières loges pour suivre l’évolution du dossier et il n’est pas interdit de penser que la réaction des Etats puisse aboutir sur du concret. D’autant plus que le programme d’espionnage israélien « Pegasus » se trouve être largement répandu dans le monde et sert des intérêts étroits de certains chefs d’Etat peu scrupuleux.Il faut savoir, à propos de ce scandale, que l’enquête a révélé l’implication de 10 gouvernements au moins. Ces derniers ont acheté le programme Pegasus conçu et développé par une entreprise israélienne. Il s’agit un logiciel malveillant qui permet d’accéder à tout le contenu d’un smartphone à l’insu de son propriétaire : photos, vidéos, SMS, mails, carnets d’adresse, conversations via des messageries chiffrées, navigation Web, ou encore géolocalisation. Il est même capable de déclencher le micro et la caméra de l’appareil à distance. Son éditeur NSO ne le commercialise qu’auprès de clients gouvernementaux. C’est un outil d’espionnage dont plusieurs cas d’abus avaient déjà été documentés ces dernières années. Il a été mis en cause dès 2016 par le CitizenLab.Les victimes de ce logiciel sont généralement triées sur le volet. Les noms qui apparaissent dans le fichier sont essentiellement des membres de la société civile : journalistes, activistes, hommes d’affaires et avocats dans une cinquantaine de pays. Mais, il y a aussi des chefs d’Etat, ministres, diplomates ou des hauts responsables du renseignement. La France et l’Algérie sont particulièrement touchées. Plusieurs milliers de personnes, dont des responsables politiques, de ces deux pays, sont ciblées. Jusqu’à maintenant, l’enquête a permis de certifier avec certitude l’infection 37 des appareils. Claude Mangin, épouse d’un opposant emprisonné au Maroc, ou encore Hatice Cengiz, fiancée du Saoudien Jamal Khashoggi, assassiné, font partie des victimes. On aura compris que le logiciel Pegasus ne collecte pas que des données sur des personnes soupçonnées de crime ou de terrorisme. En réalité, il a bien été utilisé à des fins d’espionnage politique et de répression intérieure.Yahia BouritOuest Tribune, 26/07/2021Etiquettes : Maroc, Pegasus, Espionnage, CitizenLab, NSO group, Jamal Khashoggi, France, Emmanuel Macron, Claude Mangin, -
Maroc-Algérie: L’honneur version Makhzen
par Madjid Khelassi
Un système mondial d’espionnage qui a touché des militants des droits humains, des présidents de plusieurs pays , des opposants du monde entier, a été démasqué il y’a quelques jours.
Ce système mondial d’espionnage, est activé à partir d’un logiciel du nom de Pegasus et appartenant à la société israélienne NSO Group, qui en l’introduisant dans un téléphone permet d’en récupérer les photos, les contacts et d’écouter les appels de son propriétaire.
Cette société qui prétend que son logiciel servirait uniquement à obtenir des renseignements sur les réseaux criminels et terroristes, est en fait une gigantesque big brother , qui d’après Amnesty international et Forbiden Stories , a mis sur écoute, en vue de les espionner, pas moins de 50 000 numéros de téléphones dans le monde et appartenant à des femmes et hommes politiques , chefs d’entreprises, chefs d’états.
Et aussi bizarre que cela puisse paraître, cet espionnage inédit et à grande échelle, mène directement aux services secrets marocains !
Parmi les célébrités « écoutées » on trouve pêle-mêle Emmanuel Macron himself, Edwi Plenel de Mediapart et une pléiade de personnalités internationales.
Et bien sûr l’Algérie… où pas moins de 6000 numéros de téléphones appartement à divers personnalités ont été « épinglées ».
Ah le Maroc , ce cher voisin qui nous ne veut que du bien. On lui manque tellement après là fermetures des frontières, qu’il ne peut supporter une minute sans penser à nous . Surtout depuis qu’Israël à planté ses tentes dans les parages de Tindouf.
Aussi, le royaume « se fait » aux joujoux de son commanditaire de toujours. Drones , satellites , logiciels…Cela pourrait s’intituler : « l’Algérie vue du ciel »…israélo-marocain. Ou voyage dans les oreilles du bavard voisin algérien ?
Le Maroc jouant les « judas » pour Israël…cela n’est guère nouveau. Ce qui est nouveau , c’est qu’on est passé du mouchardage classique, autour d’un tajine la veille de la guerre des 6 jours, à l’espionnite High Tech, via une guerre des ondes, où le Makhzen joue à la maquerelle de service pour Israël.
Dommage pour un si grand pays où l’honneur se monnaye désormais en shekel israélien.
La Nation, 26/07/2021
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