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  • Maroc : Quelques frasques du palais royal

    Maroc : Quelques frasques du palais royal

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    On se rappelle en 2015, le déplacement du président français et de son ministre des Affaires étrangères au Maroc les 19 et 20 septembre. L’ACAT, Euromed Droits – REMDH, la FEMED, la FIDH, la LDH et Survie avaient alors exprimé leur préoccupation devant la possibilité qu’à cette occasion Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST marocaine, malgré qu’il soit soupçonné de complicité de torture, soit élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur.

    Le communiqué d’un collectif dont la LDH fait partie avait alors dénoncé ce fait en précisant qu’il est «inacceptable que la Légion d’honneur qui distingue des personnalités ayant rendu des services à la France ou encouragé des causes qu’elle défend (défense des droits de l’homme, liberté de la presse, causes humanitaires…) soit remise à une personnalité mise en cause pour complicité dans une affaire de torture». Des plaintes ont été déposées par l’ACAT aux côtés de victimes alléguant avoir été torturées au Maroc avait requis l’audition de M. Hammouchi. Le Tribunal de grande instance de Paris a fait suite à la délivrance par le parquet d’une dénonciation officielle aux autorités marocaines à l’encontre de M. Hammouchi. C’est alors qu’à la suite de ces procédures, les autorités marocaines, «fâchées» avec leurs amis français, ont interrompu toute coopération judiciaire avec la France, et adopté des mesures de rétorsion.

    Autres frasques royales :

    Christine Daure-Serfaty qui s’est très tôt intéressée au peuple marocain dont elle avait épousé le destin, restera comme l’une des héroïnes de son inlassable combat pour les droits humains. Elle s’en souviendra quand, devenue professeur d’histoire et géographie, elle part en 1962 enseigner au Maroc. Tombée sous le charme du pays, elle en épouse les résistances et les espérances, face à la monarchie absolue de Hassan II. Au début des années 1970, elle accepte de cacher l’homme qui dit non à ce roi despote, le clandestin Abraham Serfaty. En vain. Il est arrêté, torturé, condamné. Elle est inquiétée, interrogée, expulsée. Christine Daure-Serfaty n’eut de cesse de révéler au grand jour l’histoire si cruelle du bagne de Tazmamart, cette prison de la mort où, pendant dix-huit ans, des hommes vécurent l’enfer pour assouvir la vengeance d’un seul, le Roi. Dans un livre paru chez Stock en 1992, elle raconta son enquête minutieuse pour réussir à localiser et à dévoiler ce trou noir du pouvoir absolu, hantée par cette horreur dès qu’elle en reçut les premiers témoignages. « Tazmamart, écrivait-elle, m’a habitée, envahie si longtemps. Tout au fond, il rejoignait le cauchemar qu’ont fait tous les enfants : seuls dans le noir, enfermés, ils appellent leur mère et personne ne vient car personne ne les entend ».

    Puis cela continue avec l’arrivée de Mohammed VI à la tête du royaume.

    Très vite au Maroc et dans le monde, s’est posée la question de la filiation du nouveau souverain marocain. De sources des proches du Palais, il semble que le père biologique de Mohammed VI serait Mohamed Mediouri, ancien chef de la sécurité de Hassan II. La mère de Mohammed VI, Lalla Latifa (veuve de Hassan II) et son amant Mohamed Mediouri (père biologique de Mohammed VI) a décidé d’émigrer à Paris pour fuir tout ce qui se raconte çà et là sur ses amours avec Mediouri, son amant lors du règne de Hassan II. Et alors que Mohamed Mediouri et Lalla Latifa partagent leur temps entre leurs deux appartements de la rue de Berry à Paris et du boulevard Maurice Barrès à Neuilly, le roi Mohammed VI n’a pas apprécié d’être contrarié lorsque Mediouri a décidé d’émigrer à Paris avec Lalla Latifa. On les voit parfois rue Winston à la Résidence royale, ce que le nouveau souverain considérait comme un affront, un crime de lèse-majesté. C’est sans doute pour cela que Mohamed Mediouri a été agressé à Marrakech. Alors que son chauffeur a été tabassé par un groupe de 7 personnes dont au moins 1 était armé, l’ancien chef de la sécurité personnelle de Hassan II s’en est sorti indemne. Mohamed Mediouri a été victime d’une «agression» par des hommes armés, dans des circonstances « mystérieuses », ont rapporté mardi des médias marocains. Tous les commentaires sont unanimes : il s’agit d’opération qui visait à le dissuader de se rendre au Maroc, où il n’est pas apprécié par le pouvoir, le roi Mohammed VI en premier !

    Relations tendues avec l’Algérie :

    Le vacarme soulevé par le Maroc contre une décision de la Cour européenne de justice prise le 10 décembre 2015 sur la non-reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental a énervé les Marocains parce qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient : ils auraient voulu que l’instance européenne décrète que le Front Polisario n’est pas digne d’être une personnalité morale pour avoir le droit à solliciter la justice européenne.

    Des vrais rêveurs, ces sujets de Mohammed VI ! Ce qu’ils ont obtenu, c’est l’effet inverse, étant donné que la Cour européenne de justice est un organe indépendant des institutions politiques européennes (PE, CE et Commission européenne). Les responsables marocains ne sont pas près de comprendre cette indépendance de la justice dans les pays réellement démocratiques, puisqu’au Maroc, la justice est utilisée comme arme pour soumettre tous les individus qui osent lever la voie contre la répression et la corruption dans le royaume de Mohammed VI.

    La gifle donnée par l’Europe au Makhzen s’ajoute à celle qui vient d’être assénée par les Pays-Bas qui ont refusé la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Ils imputent ces déboires aux Algériens qui soutiennent le Polisario. Les autorités marocaines ont beau courir à gauche et à droite, mais la communauté internationale refuse de leur accorder le statut de propriétaire de l’ancienne colonie espagnole.

    Alors, le Maroc s’en prend à l’Algérie qui soutient le processus d’autodétermination des peuples. Ceci s’est manifesté encore une fois lorsque le consul général du Maroc à Oran avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» alors qu’il s’adressait à des ressortissants marocains qui demandaient à leur représentation d’agir pour leur permettre de rentrer au pays suite à la fermeture des frontières conséquemment à la crise sanitaire mondiale.

    S’agissant de sa gestion du royaume, Mohammed VI ne se refuse rien ! Il semblerait que d’accablantes révélations se font ici et là sur les frasques du roi marocain. En effet, Mohammed VI serait le monarque le plus corrompu du monde selon un journal français.

    Une fausse légende lui avait été attribuée, faisant de lui le « roi des pauvres ». Mais, au fil des ans, cette fausse image a vite fait de s’effilocher avant de se dissoudre totalement dans les orgies de luxe et de luxure dans lesquelles se complait à s’avachir ce souverain aux frasques désormais tonitruantes et légendaires. Des révélations qui nous sont faites à propos de son intimité évoquent son fol amour pour la France. Pourtant il ne se gênera pas d’espionner le téléphone personnel d’Emmanuel Macron et d’autres personnalités politiques françaises comme nous le démonterons ci-dessous.

    Pour revenir à ce roi corrompu, qualifié de « milliardaire ostentatoire » et « provocateur », il faut savoir qu’au plus fort de la pandémie de coronavirus, Mohammed VI, qui a appauvri et réduit au chômage près de la moitié de ses sujets, a acquis pour la bagatelle de 80 millions d’euros un hôtel particulier en plein VIIe arrondissement parisien, un des plus onéreux de la capitale française. La propriété en question s’étend sur 2.145 mètres carrés, sur trois niveaux, piscine couverte avec des terrasses et des jardins à couper le souffle. Loin de s’arrêter en si «mauvais chemin » dans sa fièvre acheteuse, nous apprenons également qu’il a également procédé à l’acquisition d’un jet privé Gulf-Stream d’une valeur de pas moins de 60 millions d’euros au profit de son fils Moulay Hassan, âgé de 18 ans à peine.

    La fortune globale de Mohammed VI et de sa proche famille « donne mal à la tête. En effet, elle est estimée à pas moins de 6,97 milliards d’euros, dont 4,85 milliards d’euros appartiendraient à Mohammed VI en personne, ce qui en fait le cinquième monarque le plus riche du monde.

    Vie publique, vie privée

    Qu’est devenue la princesse Lalla Salma épouse de Mohammed VI ?

    Sous le titre de «Secrets de la maison royale marocaine: le roi gay et la princesse invisible», le média people espagnol Monarquias. com s’est posé la question suivante au sujet de la disparition de la princesse Lalla Salma : s’agissait-il d’une séparation conjugale tout à fait normale ou d’un contrat qui a maintenant pris fin ? Mystères et révélations. Lire les détails ici.

    Pendant 14 ans, Lalla Salma a été le visage beau et amical de la maison royale alaouite. En 2002, elle a donné naissance à son premier enfant, le prince héritier Moulay Hassan, et peu après à sa deuxième fille, la princesse Lalla Khadija. Lorsque la fillette atteint l’âge de 10 ans, sa mère disparaît du palais et de l’agenda officiel, son nom ne figure plus sur la liste des participants aux grandes pompes de la cour et les sœurs du roi la remplacent comme « premières dames ». Certains disent que Lalla Salma n’est plus de ce monde, d’autres prétendent qu’elle vit confortablement dans une villa de l’île grecque de Kea après avoir rempli la mission pour laquelle elle a été engagée : donner des héritiers à un roi gay.

    L’espionnage, une spécialité marocaine

    Le Maroc et ses services espionnent, grâce à un maliciel, des personnalités politiques et des médias à travers le monde. C’est ainsi que le président français Emmanuel Macron et d’autres personnalités en furent les victimes ciblées par un logiciel espion, actionné par le Maroc pour prendre le contrôle des téléphones portables de leurs cibles, en extraire des mails, leur répertoire, les localiser, accéder à leurs photos. Même leurs messageries chiffrées ne lui échappent pas. Et, plus grave, il peut activer leurs micros et leurs caméras. Le royaume marocain n’en est pas à ses premières frasques dans ses relations avec ses « amis français » qui lui permettaient tout ! Même la famille et l’entourage du roi Mohammed VI ne sont pas épargnés. Des numéros de téléphone de plusieurs personnalités politiques du monde ont été sélectionnés pour un éventuel ciblage par le logiciel espion Pegasus, employé par le Maroc pour espionner même les dirigeants de pays dits amis !

    Les nouveaux rapports de la France suite à l’élection présidentielle et l’installation d’un nouveau président en Algérie en 2019, après l’éviction de Bouteflika, une hypothèse, seraient l’une des causes de cet espionnage. Il est désormais établi que le chef de l’État français Emmanuel Macron a été inscrit, en 2019, sur une liste de personnalités à placer sous surveillance, établie par un service de sécurité du royaume marocain. Les informaticiens du Security Lab d’Amnesty International ont pu déterminer que son téléphone portable avait été visé à trois reprises en juillet 2019 par Pegasus. Si l’on venait à énumérer tous les dépassements du royaume marocain de Hassan II à Mohammed VI, il nous faudrait plusieurs volumes.

    Mohammed VI ivre dans les rues de Paris

    La dernière des dernières. Le « Commandeur des croyants » s’est avéré un ivrogne qui titube dans les rues de Paris alors qu’il est censé séjourner à l’Hexagone pour soigner sa maladie dont personne ne connaît la nature. Une vidéo dans laquelle on voit le roi du Maroc Mohammed VI en état d’ébriété dans les rues de Paris circule sur les réseaux sociaux depuis mercredi dernier. Les images, capturées par deux citoyens depuis l’intérieur d’une voiture, montrent le roi trébuchant alors qu’il est accompagné de plusieurs personnes, dont les frères Azaitar .

    « Nom de Dieu, c’est bien Mohammed VI-là ! », dit la personne qui filme la scène. A ce moment, l’un des gardes du corps du roi intervient pour mettre fin à l’enregistraient.

    Il y a lieu de rappeler que l’Islam n’autorise en aucun cas la consommation d’alcool. Sa consommation et sa vente sont pénalisées. A cela s’ajoute le fait que Mohamed VI est le plus haut chef religieux de son pays et détient le titre de Commandeur des Croyants.

    #Maroc #Mohammed_VI #Makhzen #Algérie #Pegasus


  • Le PDG de la société éditrice de Pegasus démissionne

    Le PDG de la société éditrice de Pegasus démissionne

    Israël, NSO Group, Pegasus, logiciels espions, malware, espionnage, Maroc, Shalev Hulio,

    Yaron Shohat, directeur général de l’exploitation, prend temporairement ses fonctions

    Le directeur général de la société israélienne de logiciels espions NSO Group a démissionné, ont rapporté dimanche les médias locaux.

    Le journal Times of Israel a déclaré que Shalev Hulio a démissionné avec effet immédiat et que le directeur général Yaron Shohat prendra le poste jusqu’à ce qu’un successeur soit nommé.

    Un responsable anonyme de l’entreprise a déclaré que le groupe NSO s’est engagé dans une réorganisation et, dans ce cadre, 100 employés seront licenciés.

    En juin, la Haute Cour espagnole a appelé Hulio à témoigner dans le cadre d’une enquête sur un scandale de piratage.

    Le logiciel espion Pegasus de NSO, qui permet aux pirates d’exploiter pratiquement toutes les sources de données sur un téléphone mobile, a été déployé avec succès contre le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et d’autres ministres.

    La plupart des piratages ont eu lieu pendant le pic des tensions politiques avec le Maroc qui ont été déclenchées par le traitement secret par l’Espagne de Brahim Ghali, l’homme à la tête du Front Polisario dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, pour COVID-19 en avril 2021.

    Cependant, 63 politiciens catalans ont également été ciblés par le logiciel espion Pegasus, selon un rapport du groupe de recherche Citizen Lab. L’agence de renseignement espagnole a admis avoir piraté certains des téléphones mais n’a pas confirmé l’utilisation du logiciel espion.

    Selon NSO Group, tous les produits de l’entreprise, y compris les logiciels espions Pegasus « sont utilisés exclusivement par les agences gouvernementales de renseignement et d’application de la loi pour lutter contre le crime et le terrorisme ».

    Anadolou, 22/08/2022

    Lire aussi : Macron va-t-il pardonner à Mohamed VI le scandale Pegasus ?

    Lire aussi : Espagne: Le volte face de Sanchez, lié au scandale Pegasus ?

    Lire aussi : 12 pays de l’UE ont acheté le logiciel espion Pegasus

    #Israël #NSO_Group #Pegasus #Espionnage #Logiciels_espions #Malware

  • Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    France, Emmanuel Macron, Algérie, Maroc, Pegasus, Israël, Mossad, immigrés marocains,

    Selon Ali Lmrabet, « le président Emmanuel Macron se rend en visite officielle en Algérie au moment où les relations avec le Maroc sont exécrables ». Pour preuve, « il y a quelques semaines, Macron n’a pas voulu appeler le roi Mohamed VI pour s’enquérir de son état de santé quand celui-ci celui-ci s’est rendu à l’hôpital militaire parisien du Val-de-grâce pour un petit souci ».

    A cela s’ajoute que « la France continue de refuser à la pelle des demandes de visa de notabilités et de hautes personnalités marocaines, dont des anciens ministres qui ne veulent pas le dire. En cause, il y a, officiellement, la réduction du nombre de visas français accordés aux Marocains (Algériens et Tunisiens aussi) pour mettre la pression sur le Maroc jugé peu coopératif sur la réadmission de ses citoyens après leur expulsion de France », affirme le journaliste marocain.

    « Mais il y a autre chose, ajoute-t-il. « La mise sur écoute du portable privé de Macron et de la moitié du gouvernement français par le logiciel espion Pegasus ».

    Lmrabet rappelle que « les Français auraient eu confirmation auprès des Israéliens que le Maroc l’utilise, même s’il ne l’a pas officiellement acheté ».

    « Et surtout, les services de renseignements français ont détecté que le très vaste réseau d’espions et de mouchards marocains installés en France était en train d’être utilisé par Israël pour ses propres intérêts. Une ligne rouge pour Paris », indique Lmrabet.

    Lire aussi : Emmanuel Macron boude le Maroc

    Lire aussi : El Confidencial: Le roi du Maroc n’a pas été reçu par Macron

    Lire aussi : Espionnage: Macron demande des comptes au Maroc

    #France #Macron #Algérie #Maroc #Israël #Pegasus

  • 12 pays de l’UE ont acheté le logiciel espion Pegasus

    12 pays de l’UE ont acheté le logiciel espion Pegasus

    Union Européenne, Pegasus, logiciel espion, malware, espionnage,

    Pegasus Spyware Maker NSO Group a des contrats dans 12 pays de l’UE : rapport
    Le logiciel espion Pegasus permet d’infecter le téléphone portable de la victime de la surveillance et permet à l’opérateur d’écouter les conversations et de lire des applications avec des messages cryptés.

    Jérusalem : La société technologique israélienne NSO Group, qui a attiré l’attention mondiale, y compris en Inde, au milieu d’allégations d’utilisation abusive de son logiciel espion controversé Pegasus, a apparemment une présence importante dans l’Union européenne avec au moins 22 contrats couvrant 12 des 27 États membres, selon un rapport des médias publié mercredi.

    Les logiciels espions Pegasus et les produits concurrents permettent d’infecter le téléphone portable de la victime de la surveillance, et permettent ensuite à l’opérateur d’écouter les conversations, de lire des applications avec des messages cryptés et de fournir un accès total aux contacts et aux fichiers sur l’appareil.

    Il permet d’écouter en temps réel ce qui se passe autour du téléphone portable en actionnant la caméra et le microphone.

    Des représentants de la commission d’enquête du Parlement européen sur le logiciel espion Pegasus se sont récemment rendus en Israël et ont appris du personnel de l’ONS que la société avait des contrats actifs avec 12 membres de l’Union européenne, a rapporté le quotidien Ha’aretz.

    Les réponses de la société israélienne de cyberguerre aux questions du comité, qui ont été obtenues par le journal, révèlent que la société travaille désormais avec 22 organisations de sécurité et d’application de la loi dans l’UE, a-t-il ajouté.

    Les représentants de la société dans leurs conversations et échanges avec PTI ont soutenu que leur logiciel espion est utilisé par des « clients gouvernementaux » pour cibler des terroristes et d’autres crimes graves.

    Des membres de la commission d’enquête du Parlement européen venus en Israël auraient été surpris de découvrir des contrats avec leur pays d’origine.

    Les représentants du Comité se sont rendus en Israël ces dernières semaines « pour en savoir plus sur l’industrie locale de la cyberguerre » et ont eu des discussions avec des employés de l’ONS, des représentants du ministère israélien de la Défense et des experts locaux.

    Parmi les membres du comité se trouvait un législateur catalan dont le téléphone portable a été piraté par un client de l’ONS, note le rapport.

    « Le comité a été créé après la publication du projet Pegasus l’année dernière, et son objectif est de créer une réglementation paneuropéenne pour l’acquisition, l’importation et l’utilisation de logiciels de cyberguerre tels que Pegasus », indique le rapport.

    « Mais alors que les membres du comité étaient en Israël, et en particulier depuis leur retour à Bruxelles, il a été révélé que l’Europe a également une industrie de la cyberguerre bien développée et que nombre de ses clients sont des pays européens », a-t-il déclaré.

    Les législateurs de l’UE ont été chargés de connaître l’identité des clients de NSO en Europe à l’heure actuelle et ont été surpris de découvrir que la plupart des pays de l’UE avaient des contrats avec l’entreprise : 14 pays ont fait affaire avec NSO dans le passé et au moins 12 utilisent encore Pegasus pour interception légale d’appels mobiles, conformément à la réponse de NSO aux questions du comité.

    En réponse aux questions des législateurs, la société a expliqué qu’à l’heure actuelle, NSO travaille avec 22 organisations de sécurité et de renseignement « utilisateurs finaux » et les autorités chargées de l’application de la loi dans 12 pays européens.

    Dans certains pays, il y a plus d’un client car ils sont avec des organisations d’exploitation, selon le rapport.

    Dans le passé, selon la soumission de NSO, la société a travaillé avec deux autres pays avec lesquels les liens ont maintenant été rompus. NSO n’a pas révélé quels pays sont des clients actifs et avec quels deux pays le contrat a été gelé, a-t-il déclaré.

    NSO n’aurait pas répondu à la demande de commentaire de Haaretz.

    Israël, plus tôt en janvier de cette année, a pris ses distances avec la controverse déclenchée par l’inscription sur la liste noire du groupe NSO après des allégations d’utilisation illégale de son logiciel espion Pegasus pour cibler des responsables gouvernementaux, des militants et des journalistes dans le monde entier, affirmant qu’il s’agit d’une entreprise privée et qu’elle a rien à voir avec la politique du gouvernement israélien.

    « NSO est une entreprise privée, ce n’est pas un projet gouvernemental et donc même s’il est désigné, cela n’a rien à voir avec la politique du gouvernement israélien », avait déclaré à la presse Yair Lapid, alors ministre israélien des Affaires étrangères et aujourd’hui Premier ministre. jours de conférence après que la société a été mise sur liste noire par le département américain du Commerce.

    NDTV, 10/08/2022

    #UE #Pegasus #Logiciel_espion #NSO_Group

  • Affaire Pegasus : La justice française enquête

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    La justice française enquête sur l’espionnage par Pégase de 25 journalistes, dont un espagnol.
    Un tribunal d’instruction français a ouvert une procédure le 1er juillet à la demande du ministère public pour déterminer si un État était responsable de l’interception des téléphones d’Ignacio Cembrero et du reste des journalistes.

    Une chambre d’instruction française a ouvert une procédure sur l’espionnage de 25 journalistes, dont un Espagnol, par le programme Pegasus, après avoir accepté la plainte déposée le 1er juillet par le parquet français, selon l’Agence France-Presse (AFP).

    L’enquête sur ces événements a débuté le 20 juillet 2021 après que le parquet français a reçu une plainte déposée par Reporters sans frontières au nom de deux journalistes franco-marocains qui affirmaient que leurs téléphones avaient fait l’objet d’un espionnage présumé au moyen d’un logiciel fourni par la société israélienne NSO Group.

    Ces actions en justice ont ensuite été rejointes par 16 journalistes de sept pays, dont Ignacio Cembrero, rédacteur en chef d’El Confidencial. Deux autres reporters ont déposé d’autres plaintes, portant à 25 le nombre total de journalistes de dix pays, qui ne désignent pour l’instant aucun auteur connu.

    Trojans dans les terminaux
    Selon les informations recueillies par El Periódico de España, l’enquête judiciaire française a été ouverte pour déterminer s’il y a eu un accès frauduleux aux téléphones des journalistes, notamment pour déterminer si ces terminaux ont reçu des chevaux de Troie informatiques.

    Le ministère public considère qu’il existe des indices permettant de penser que les délits présumés d’organisation criminelle, d’interception de la correspondance numérique, d’obtention illégale d’informations informatiques privées et de vente de matériel pour réaliser l’interception de communications, entre autres, ont pu être commis. L’enquête française évoque la possibilité que cet accès frauduleux ait pu être réalisé par un État, sans désigner un État en particulier.

    Cependant, les journalistes eux-mêmes et d’autres experts ont évoqué la possibilité que le Maroc soit responsable des attaques de Pegasus, un pays qui a nié toute responsabilité dans ces événements. En effet, début juillet, les autorités marocaines ont dénoncé le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, spécialiste de l’information sur le Maghreb, et victime d’espionnage.

    Consortium de journalistes
    La plainte a été déposée en Espagne après que M. Cembrero a donné son avis après avoir été interrogé par la presse sur l’enquête menée par un consortium de médias, dont « The Guardian », « Le Monde », « Süddeutsche Zeitung » et « The Washington Post », qui l’a identifié comme l’un des 180 journalistes qui auraient été espionnés par Pegasus. L’enquête révèle également qu’en plus des reporters, environ 600 hommes politiques, 85 militants des droits de l’homme et 65 cadres d’entreprises ont été pris pour cible.

    Cependant, aucun État suspect n’a été identifié dans les enquêtes ouvertes par la France ou dans les investigations menées par le magistrat José Luis Calama à l’Audiencia Nacional sur l’espionnage contre le président Pedro Sánchez et les ministres de la défense, Margarita Robles et de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska.

    L’Association de la presse de Madrid a publié une déclaration le 22 juillet dans laquelle elle a souligné que, selon le plaignant, Reporters sans frontières, les actions en justice menées en France dans le cadre de l’espionnage de journalistes sont « la seule possibilité qui existe pour que les responsables soient identifiés, inculpés et condamnés ».

    La provincia, 02/08/2022

    #Maroc #France #Espionnage #Pegasus #Journalistes


  • Logiciels espions : Le vrai visage de l’Union Européenne

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    Le scandale concernant la surveillance par le Maroc de militants, figures politiques et journalistes de nombreux pays via le logiciel Pegasus n’a pas encore connu son épilogue, qu’un autre scandale de même acabit vient d’éclater et d’être révélé au grand jour par le site d’investigation français «Disclose » et le journal allemand « Der Spiegel ».

    Selon ces deux médias, l’Union européenne a fourni au royaume marocain deux puissants logiciels espions capables de déverrouiller tous types de Smartphones et d’y extraire toutes les informations qui y sont stockées. Si officiellement la livraison au Maroc de ces deux systèmes de surveillance numérique financés sur le budget du « programme de gestion des frontières pour la région Maghreb » de l’UE, a pour finalité de lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains aux portes de l’Union européenne, on sait qu’il n’existe aucune garantie que ce matériel soit exclusivement utilisé dans la vocation à laquelle il est destinée officiellement.

    Le précédent du système Pegasus qui a été employé massivement par les services de sécurité marocains afin d’espionner des journalistes, des défenseurs des droits humains au Maroc et des responsables politiques algériens, français, espagnols et autres, comme l’a révélé en 2021 le consortium de journalistes Forbidden Stories, est suffisant pour comprendre le véritable usage que fait le Maroc de ces technologies de surveillance.

    Le Maroc, comme le démontre si bien la tragédie de Méllila, n’a cure du contrôle des migrants et du trafic d’êtres humains. Son unique souci est d’espionner les journalistes, les avocats, les chefs d’entreprises, les militants des droits humains marocains et des responsables politiques et militaires de nombreux pays.

    Si on ne peut pas s’étonner qu’Israël ait livré au Maroc le logiciel Pégasus, du fait de la nature du régime sioniste qui ignore royalement le droit international et qui viole quotidiennement les droits humains, que dire du vieux continent pourtant tatillon sur la question des droits de l’homme et du respect de la vie privée.

    Ce nouveau scandale qu’on va tenter de noyer avec des justifications liées à l’immigration clandestine, épingle, et en grand format, l’Union européenne et montre qu’elle a une vision alambiquée sur le respect des droits humains.

    L’Union européenne perd de plus en plus son Nord en s’engageant dans des entreprises en totale contradiction avec ses principes. Aider un État quel qu’il soit à espionner sa population et des responsables politiques d’autres pays est une insulte aux principes qui ont fondé l’Europe et une violation flagrante au droit international. Mais, c’est connu, comme pour le cas Pegasus, ce scandale va rapidement être étouffé.

    L’Express, 30/07/2022

    #Maroc #Union_européenne #UE #Espionnage #Pegasus #Disclose #DerSpiegel

  • Cas Pégasus: La procédure judiciaire ouverte en France est la seule voie

    Pegasus, France, Espionnage, Maroc,

    Cas Pegasus : La procédure judiciaire ouverte en France est la seule possibilité d’obtenir justice

    Un an après le « Projet Pegasus », qui a révélé qu’au moins 200 journalistes avaient été victimes du logiciel espion du même nom, la procédure judiciaire ouverte en France, après le procès intenté par Reporters sans frontières, est la seule possibilité qui existe afin que les responsables soient identifiés, inculpés et condamnés.

    L’ouverture d’une information judiciaire par la section délinquance informatique du parquet de Paris le 1er juillet 2022 fait suite à plusieurs plaintes déposées en France depuis un an, notamment par Reporters sans frontières, qui a requis les autorités judiciaires dans quatre cas représentant 25 journalistes de dix pays différents. La nomination d’un juge d’instruction devrait enfin faire la lumière sur les responsabilités de ce scandale d’espionnage qui touche des centaines de journalistes à travers le monde.

     » Il est crucial que la responsabilité de NSO soit enfin exposée aux yeux de tous « , déclare le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « Lorsque la liberté de la presse est attaquée de manière aussi insidieuse, pas une seule zone cachée ne doit être laissée de côté. Enfin un juge d’instruction a été nommé et nous nous en réjouissons. Maintenant, il est temps d’aller au bout de l’enquête et de révéler le nom de tous les clients de NSO qui ont utilisé Pegasus contre des journalistes », ajoute-t-il.

    Dans d’autres pays, des procédures sont également en cours, comme le procès civil de WhatsApp contre NSO aux États-Unis, mais aussi les actions menées devant la Cour suprême en Inde visant à clarifier le rôle des autorités du pays dans la surveillance des journalistes. La procédure ouverte en France est cependant la seule pénale, et peut donc se solder par l’identification des responsables d’espionnage de journalistes, leur inculpation et leur condamnation pénale.

    L’enquête française est fondée sur plusieurs délits, notamment l’association de malfaiteurs, l’accès et la maintenance d’un système de traitement automatisé de données créé par l’État en bande organisée, l’interception de correspondance émise par voie électronique, l’installation de dispositifs permettant de telles interceptions, ainsi que la saisie et diffusion de propos ou d’images menaçant la vie privée.

    Au 20 juillet 2021, 25 journalistes de dix pays différents ont rejoint le procès intenté par RSF. Tout le monde est certain ou soupçonne que leurs téléphones portables ont été espionnés par le logiciel Pegasus, puisque leurs noms sont apparus sur la liste révélée par « Pegasus Project ». C’est le cas de l’Espagnol Ignacio Cembrero , spécialiste du Maghreb, l’une des victimes de cet espionnage qui a rejoint la plainte collective. Pegasus a été employé dans le but d’obtenir une copie de sa liste de contacts, une liste convoitée qui comprend des hauts fonctionnaires du gouvernement espagnol, entre autres. son cas est similaire à celui de la journaliste indienne Swati Chaturvedi, récompensés par le Prix du Courage RSF en 2018 : ce sont tous des journalistes indépendants et exigeants qui refusent de se laisser subjuguer par les prédateurs de la liberté de la presse.

    En 2020, NSO Group a rejoint cette liste d’ennemis et de menaces contre les journalistes, publiée et mise à jour par Reporters sans frontières. L’organisation dénonce leurs agissements et expose publiquement le danger que font peser les entreprises de cybersurveillance sur la liberté de la presse, depuis 2017. Pour faire face à cette menace, RSF a inauguré, le 18 juillet 2022, son Digital Security Lab , une équipe de criminalistique numérique dédiée à la détecter les logiciels malveillants sur les appareils des journalistes.

    L’ONU doit agir

    L’an dernier, RSF a également adressé une pétition à l’ONU pour que ses rapporteurs spéciaux demandent des explications aux États soupçonnés d’avoir utilisé Pégase, par exemple dans le cas de la Hongrie . L’organisation demande également l’instauration d’un moratoire sur l’exportation des technologies de surveillance. Par ailleurs, RSF défend devant les Nations unies l’imposition d’une législation stricte sur l’exportation d’outils d’espionnage.

    À cette fin, l’accord de Wassenaar constitue une base sur laquelle construire un cadre solide. 41 États sont concernés par ce pacte de transparence politique sur l’exportation d’armes conventionnelles et de biens et technologies à double usage, dont font partie les logiciels d’espionnage. Cependant, ni le nombre d’États membres ni les exigences de transparence ne suffisent, surtout lorsque l’accord n’est pas contraignant. Il est donc impératif que ce pacte soit réformé et qu’un droit international exigeant en soit issu, qui tienne compte du respect des droits de l’homme.

    RSF.ES, 20/07/2022

    #France #Maroc #Espionnage #Pegasus #NSO_Group

  • Armes israéliennes au Maroc: De Pegasus aux drones kamikazes

    Maroc, Israël, Algérie, Guerre des sables, Sahara Occidental, Pegasus, drones, espionnage,


    Le lieutenant-général Aviv Kochavi est arrivé au Maroc lundi. Il s’agit de la toute première visite d’un chef d’état-major israélien depuis la normalisation des relations entre les deux pays en 2020. Mais leurs relations remontent à loin : Israël et le Maroc ont entretenu des liens militaires secrets au cours des dernières décennies, et les touristes israéliens pouvaient se rendre au Maroc. Les relations se sont resserrées après la signature des accords d’Oslo, ont été rompues avec le déclenchement de la deuxième Intifada et ont repris fin 2020 lorsque le Maroc est devenu le quatrième pays à rejoindre les accords d’Abraham.

    Israël et le Maroc ont une longue histoire de coopération sécuritaire et diplomatique. Le Mossad a exploité une station à Rabat. Après la guerre des Six Jours, Israël a vendu au Maroc ses surplus d’armes françaises, principalement des chars et de l’artillerie. Des conseillers militaires israéliens sont venus au Maroc pour aider le gouvernement à combattre le Front Polisario séparatiste qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental.

    Voici quelques-uns des systèmes d’armes qu’Israël a vendus au Maroc au fil des ans – des drones aux cyber-armes.

    Air
    Heron
    Drone israélien de type ‘Heron-1’.
    Drone israélien de type ‘Heron-1’ Crédit : Aerial industry
    En 2014, le Maroc a acheté trois drones Heron fabriqués par Israël Aerospace Industries pour 50 millions de dollars. Le Heron, qui est apparu sur le marché en 2000, peut rester en l’air pendant 45 heures et atteindre une altitude de 35 000 pieds. Selon des informations accessibles au public, l’accord ne portait pas sur des drones armés, mais sur le Heron 1, qui est équipé de capteurs qui, selon le site web d’IAI, permettent « la collecte de renseignements complexes, la surveillance, la patrouille et l’identification de cibles et la conduite de missions sur des terrains différents. »

    Le Heron comprend, entre autres, des systèmes photographiques qui lui permettent d’opérer de nuit, en capturant des images par la chaleur qu’ils dégagent, par exemple des véhicules ; un radar qui crée des images tridimensionnelles du terrain et des objets au sol ; ainsi que des équipements pour la collecte de renseignements électroniques et l’interception de transmissions.

    Les drones, entrés en service dans l’armée marocaine il y a trois ans, seraient utilisés pour combattre le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental. Les groupes de défense des droits de l’homme ont accusé le Maroc d’une liste de violations dans cette guerre.

    De l’air au sol
    Harops

    En novembre dernier, Chaim Levinson de Haaretz a rapporté que IAI avait vendu des drones Harop au Maroc. Contrairement aux drones développés pour la surveillance ou les attaques, qui sont conçus pour rentrer chez eux une fois leur mission terminée, le Harop de l’IAI est un drone « munitionnaire », mieux connu sous le nom de « drone suicide ». En d’autres termes, il s’autodétruit lorsqu’il attaque une cible.

    S’il n’en trouve pas, il peut être ramené à sa base d’origine.

    Le Harop a une longueur de 2,5 mètres (environ 8 pieds) et une envergure de 3 mètres. Il transporte une ogive de 15 kilogrammes et peut rester en l’air pendant six heures, et dans certains cas jusqu’à neuf heures, selon le site Web de l’IAI. Il est équipé d’un système photographique avancé qui lui permet d’identifier ses cibles sur la base de critères établis avant son envoi. Il attaque sa cible en s’écrasant sur elle et en explosant, mais seulement après que son opérateur (qui peut se trouver jusqu’à 200 kilomètres de distance) lui en ait donné l’autorisation.

    Parmi les pays qui ont acheté des Harop figure l’Azerbaïdjan, qui les a utilisés pour attaquer les systèmes de missiles sol-air S-300 exploités par l’armée arménienne lorsque les deux pays sont entrés en guerre en 2021.

    Surface-air
    Système de défense antimissile Barak MX

    En février dernier, il a été signalé qu’IAI fournissait au Maroc le Barak MX, un système intégré permettant de contrer un large éventail de menaces aériennes allant des hélicoptères et des avions aux drones et aux missiles de croisière. Les pays du Golfe Persique sont intéressés par l’acquisition du système dans le cadre du système de défense régional émergeant avec Israël.

    Le système a été développé à l’origine pour être déployé sur des navires et a récemment été utilisé pour abattre des drones du Hezbollah qui menaçaient la plate-forme de gaz naturel de Karish en mer Méditerranée. Barak MX a été adapté pour une utilisation terrestre. Il est construit autour de l’intégration des différents types de missiles qui lui permettent de faire face à des menaces pouvant aller jusqu’à 150 kilomètres.

    Le contrat de vente du Barak MX au Maroc, dont la valeur est estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, a été conclu lors d’une visite du ministre israélien de la défense, Benny Gantz, dans le pays. L’accord comprend la vente de systèmes radar fabriqués par la filiale IAI Elta Systems et un système anti-drone fabriqué par Skylock.

    En outre, un projet de modernisation des avions de combat F-5 de l’armée de l’air marocaine est en cours. Ces avions, qui ont été mis en service par l’armée de l’air américaine pendant la guerre du Vietnam, sont arrivés au Maroc dans les années 1970. Ces jets vieillissants ont été utilisés depuis lors et doivent être modernisés.

    Cyberware
    Pegasus

    Les outils développés par le groupe israélien NSO sont devenus un symbole problématique de l’industrie de la cyberguerre du pays. Le logiciel espion Pegasus, qui n’est vendu qu’aux organismes gouvernementaux de défense et de renseignement avec l’approbation de l’Agence de contrôle des exportations de défense du ministère de la défense, permet à l’utilisateur de balayer toutes les informations contenues dans un smartphone ciblé et d’actionner à distance son microphone et sa caméra, sans que la victime s’en rende compte. Dans certains cas, les téléphones ciblés peuvent être piratés sans aucune action de l’utilisateur, comme le fait de cliquer sur un lien malveillant.

    La vente de Pegasus au Maroc, qui avait été signalée par Amnesty International, Citizen Lab et Forbidden Stories, a entraîné des complications diplomatiques avec la France après qu’il est apparu que parmi les cibles du Maroc figuraient des ministres du gouvernement d’Emmanuel Macron. Les services de renseignement français ont confirmé le piratage.

    Des rapports antérieurs ont révélé que Pegasus avait été utilisé contre des journalistes et des militants des droits de l’homme au Maroc.

    Terre
    Coopération et tavors

    En juillet 2021, un avion cargo Hercules marocain transportant des commandos des forces spéciales a atterri sur la base aérienne israélienne de Hazor dans le cadre d’un exercice international de lutte contre le terrorisme auquel les deux pays participaient avec les États-Unis.

    Trois ans auparavant, le site web menadefense.net avait mis en ligne une vidéo montrant des policiers marocains armés de Tavor (X95) en version 9 millimètres.

    Le Maroc a nié avoir acquis ces armes auprès d’Israël. Selon certains rapports, les armes auraient été achetées à des sociétés ukrainiennes fabriquant les armes sous licence, mais l’Ukraine a nié être impliquée dans une telle transaction. En tout cas, l’Ukraine ne produit pas cette version spécifique du Tavor.

    Haaretz, 19/07/2022

    #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Algérie #Guerre_des_sables


  • Le roi du Maroc de retour à Paris

    Maroc, Mohammed VI, France, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage,

    Citant « des sources au fait de ses déplacements », El Confidencial a rapporté que le roi du Maroc se trouve depuis vendredi à Paris pour des raisons médicales et pour visiter sa mère de 77 ans, Lalla Latifa « qui a été hospitalisée dernièrement ».

    D’après le journal espagnol, « le séjour de 38 jours du roi du Maroc à Paris entre juin et juillet est la première fois qu’il n’est pas reçu en audience à l’Elysée par le président de la République ». « M. Macron a probablement montré sa colère en raison de l’espionnage de son téléphone portable et de ceux de 14 ministres par le programme israélien malveillant Pegasus, selon les milieux diplomatiques de la capitale française », indique le quotidien ibérique.

    « Le précédent séjour de Mohammed VI à Paris n’avait pas été agréable », signale-t-il. « Le 16 juin, son nouveau médecin personnel, Lahcen Belyamani, a publié une déclaration annonçant que le roi avait contracté le covid, bien qu’il soit asymptomatique. Il a toutefois prescrit un repos de quelques jours ». « Il a ensuite reçu des appels du roi Abdallah de Jordanie et de Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, pour s’enquérir de sa santé. Celui qui ne l’a pas contacté est le président français, Emmanuel Macron », affirme-t-il.

    #Maroc #MohammedVI #France #Macron #Pegasus #Espionnage

  • Espagne: Et si le roi du Maroc se réveille de mauvaise humeur?

    Espagne: Et si le roi du Maroc se réveille de mauvaise humeur?

    Espagne, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, gaz, migration, Melilla, Pegasus, Pedro Sanchez,

    LE GRAND LABYRINTHE GÉOPOLITIQUE
    La bombe de Sánchez au Maroc : « Et si Mohammed VI se lève de mauvaise humeur ?
    Volte-face sur le Sahara, décapitations de ministres que Rabat n’aime pas, défense de la main de fer à la frontière… L’Espagne peut-elle continuer à faire plaisir au Maroc sans énerver l’Algérie ? Que ferait Feijóo? Jeu à somme nulle à Moncloa

    Par Carlos Prieto
    El Confidencial, 12/07/2022
    Dans les relations diplomatiques, les choses ne sont parfois pas ce qu’elles semblent être, mais les apparences sont importantes, et ce qui semble se passer actuellement, c’est que l’Espagne est à la traîne du Maroc… et tire la langue pour avoir irrité l’Algérie. Que se passe-t-il ? Le Maroc a-t-il le dessus dans ses relations avec l’Espagne ? Quelle sera la marge de manœuvre du prochain locataire de la Moncloa pour obtenir le sourire de Mohammed VI et le gaz algérien sans en payer le prix fort ? Faits, interprétations et analyses d’experts sur le présent, le passé et l’avenir de la longue crise avec le Maroc.

    Le compte à rebours
    Fait numéro un : le cadeau de Donald Trump

    Décembre 2020 : le président américain Donald Trump reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, tout en saluant – et c’est essentiel – la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    Interprétation possible du fait numéro un : le Maroc se renforce géopolitiquement et l’Espagne ne le voit peut-être pas venir. Fait numéro deux : l’excuse Ghali Avril 2021 : Brahim Ghali, leader du Front Polisario, entre en Espagne pour entrer dans un hôpital de Logroño. Ghali, l’une des bêtes noires du régime marocain, est atteint d’un cancer, d’une covidie et a 72 ans. Ce qui devait être une opération discrète (et « humanitaire ») du ministère des Affaires étrangères (avec l’opposition du ministère de l’Intérieur) finit par exploser. Le Maroc proteste vivement et l’Espagne tente de contenir le coup. « Cette question n’entrave ni ne perturbe les excellentes relations de l’Espagne avec le Maroc », a déclaré la ministre des affaires étrangères Arancha González Laya. Mais les relations avec le Maroc vont être très perturbées pour l’Espagne et pour… Laya. « L’Espagne est le gentleman enthousiaste et trop enthousiaste qui tente de calmer son voisin fracturé » Interprétation possible du fait numéro deux : le Maroc profite du voyage de Ghali à Logroño pour monter un « casus belli » contre l’Espagne. Fait numéro trois : invasion à la carte mai 2021. Dix mille migrants entrent à Ceuta face à l’inaction des autorités frontalières marocaines.

    Interprétation possible du fait numéro 3 : le Maroc conçoit une « invasion » à la carte pour dynamiter les relations avec l’Espagne en représailles à l’affaire du Ghali. L’autre Marche Verte. Les autorités espagnoles étant dépassées par l’incident, le Maroc commence à négocier des questions majeures (le statut du Sahara occidental) en position de force. Fait numéro quatre : il faut lui couper la tête ! Juillet 2021 : le gouvernement limoge le ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya. Le lendemain, lors de son investiture, le nouveau ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, s’engage à « renforcer les relations avec le Maroc, un grand ami et voisin ». Interprétation possible du fait numéro quatre : l’Espagne livre la tête de Laya au Maroc sur un plateau d’argent.

    Fait numéro cinq : une volte-face sur le Sahara Mars 2022. Lettre de Pedro Sánchez à Mohamed VI : « Je reconnais l’importance de la question du Sahara occidental pour le Maroc… L’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste ». L’Espagne modifie sa politique historique pour laisser tomber le toast du Sahara du côté marocain. « Interprétation possible du fait cinq : le Maroc gagne la bataille diplomatique contre l’Espagne. Fait numéro six : les téléphones portables sur écoute Mai 2022. Le gouvernement affirme que les téléphones portables du Premier ministre et des ministres Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles ont été espionnés par le programme Pegasus. Interprétation possible du fait numéro six : le Maroc a-t-il arraché le téléphone portable du Premier ministre espagnol ? Fait : le « piratage » a eu lieu en pleine crise entre les deux pays, entre l’opération Galhi et le limogeage du ministre des affaires étrangères. Fait numéro sept : la colère algérienne Juin 2022 : l’Algérie menace de rompre les accords commerciaux avec l’Espagne en raison de son changement de position sur le Sahara.

    Interprétation possible du fait numéro sept : l’Espagne a choisi le pire moment depuis un demi-siècle (depuis la crise pétrolière) pour se mettre à dos un partenaire gazier stratégique. Fait numéro huit : mort juin 2022 : des dizaines de migrants soudanais meurent en essayant de sauter la barrière entre Nador et Melilla. Dans sa première réaction à la tragédie, Pedro Sánchez décrit l’action des forces de sécurité en ces termes : « Bien résolue ». La gauche espagnole grince des dents. Sánchez nuance ensuite ses propos, mais évite de critiquer la gendarmerie marocaine (soupçonnée). Explication possible du fait numéro huit : le Maroc durcit à nouveau le ton à la frontière après le revirement de l’Espagne au Sahara.

    Dérivation complotiste des huit faits précédents : ces dernières semaines, des accusations (sans preuve) de chantage marocain présumé sur l’Espagne ont circulé dans les médias numériques de droite. Le Maroc disposerait d’informations personnelles sur l’entourage de Sánchez via Pegasus. Empoisonnement de l’information ? Très probablement, mais le bruit a déjà été fait. La perception publique que l’Espagne a cédé plus que sa part de terrain dans sa crise avec le Maroc, couplée au manque d’explications sur l’embardée au Sahara, a ouvert la porte aux ragots complotistes diffamatoires. Quelqu’un a senti du sang.

    Aznar l’avait en réserve
    Trois mois après la lettre de Sánchez au roi du Maroc sur le Sahara, José María Aznar, l’ancien premier ministre qui ne rate jamais une occasion, était à l’aise dans une interview à El Confidencial : « L’Espagne a gagné la bataille de Perejil, mais le Maroc a clairement gagné la bataille maintenant » « Le Maroc m’a donné une bataille [Perejil] et l’a perdue. A ce gouvernement, il a donné un bras de fer et il l’a gagné. Le changement de position de l’Espagne sur le Sahara a été une erreur historique et aura de graves conséquences pour l’Espagne. L’Espagne a démontré sa vulnérabilité, sa faiblesse, et cela sera utilisé contre nous. Et il ne faut pas la comparer avec la crise de 2002. Maintenant, cela a été fait sans consultation, du jour au lendemain, alors que lors de la crise de 2002, la question a été portée devant le Parlement. Le Congrès a voté pour l’intervention, l’OTAN l’a soutenue, l’Union européenne l’a soutenue. S’il y avait quelque chose à l’époque, c’était la lumière et les sténographes. Ceci, fait la nuit et avec une intention malveillante, est un signe de faiblesse ». Selon des sources diplomatiques, « l’intimidation de l’Espagne par le Maroc n’est pas nouvelle. C’est sa façon traditionnelle de mener sa politique étrangère : de la Marche verte à Perejil, il s’agit toujours de pousser la détermination de l’Espagne. Chaque fois que le Maroc voit des doutes en Espagne, c’est mauvais pour l’Espagne. « Aznar n’est pas un saint de ma dévotion, mais ici il a raison. Il a frappé le gouvernement là où ça fait le plus mal. L’Espagne a gagné la bataille de Perejil, mais le Maroc a clairement gagné celle-ci », déclare une source connaissant bien la société marocaine.

    Le Maroc a gagné, d’accord, mais l’Espagne n’a-t-elle rien obtenu en retour ? « Les propos de Sánchez sur les morts à la clôture de Melilla étaient scandaleux, même s’il est bon de les replacer dans un contexte géostratégique. La seule chose que l’Espagne a obtenue de cette crise pour le Maroc, après lui avoir fait tant de faveurs, est tombée du côté de la Grande-Marlaska et du ministère de l’Intérieur : que le Maroc garde la frontière sud sécurisée et, comme Sánchez a fini par le dire, à n’importe quel prix. C’est la triste réalité lorsque vous externalisez la sécurité des frontières à un pays sans garanties démocratiques. Mais nous savons déjà que le contrôle des migrations est une affaire très inconstante : si le roi du Maroc se lève de mauvaise humeur demain, les choses peuvent se compliquer à nouveau à la frontière », ajoute la source.

    Le Maroc semble fort
    Comment les choses se présentent-elles depuis le Maroc ? Calmement, semble-t-il, après le revirement de l’Espagne sur le Sahara. « Le Maroc s’est imposé comme un leader en Afrique et un partenaire stratégique pour l’Espagne » Ali Zoubeidi, expert en sécurité et migration à l’Université Hassan I du Maroc, déclare : « Après la crise de Ceuta, il est devenu très clair que les intérêts nationaux communs devaient être une priorité pour l’Espagne et le Maroc ». Parmi les développements bilatéraux, M. Zoubeidi mentionne les accords migratoires conclus entre le Sénégal, le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne pour renforcer les liens économiques, contrôler les « frontières maritimes » et « s’attaquer au crime organisé ».

    Le Maroc est-il aujourd’hui plus fort qu’avant dans ses relations avec l’Espagne ? Zoubeidi place la réponse dans un contexte géopolitique : le Maroc serait globalement plus fort. « Le Maroc construit des alliances solides avec les pays africains, et joue un rôle important pour la paix au Moyen-Orient. La normalisation des relations avec Israël, le rôle du Maroc dans la guerre contre le terrorisme et la lutte contre le crime organisé transnational ont fait du royaume marocain un leader sur le continent africain et un partenaire stratégique pour l’Espagne », conclut M. Zoubeidi.

    Relations spéciales
    Le fait que l’Espagne ait tendance à traiter le Maroc avec prudence n’est pas nouveau. Les enjeux sont élevés. « Les relations avec le Maroc sont marquées par le voisinage, c’est-à-dire qu’elles sont essentielles pour l’Espagne en termes de migration, de sécurité et de commerce. Les relations exigent donc un traitement spécifique de la part de l’Espagne, mais elles sont en même temps marquées par une irritabilité permanente au sujet du Sahara et de la revendication du Maroc sur Ceuta et Melilla, à laquelle il ne renoncera jamais », déclare Josep Piqué, ministre des affaires étrangères sous l’administration Aznar.

    En bref, tout le monde a un voisin qui nécessite un traitement spécial et du tact pour diverses raisons. « Les tensions entre l’Espagne et le Maroc remontent à loin, bien qu’au cours de la dernière décennie, il y ait eu un accord sous la table : je ne touche pas au Sahara et tu ne touches pas à Ceuta et Melilla ; mais même à cette époque, l’avion volait dans une direction : des présidents du gouvernement, des ministres, des présidents régionaux et même le directeur de la Banque d’Espagne se sont rendus au Maroc… Et de l’autre côté ? Nous n’avons pas reçu un cinquième de cet enthousiasme. L’Espagne, en bref, c’est le monsieur enthousiaste et trop enthousiaste qui tente de calmer son voisin frondeur et lourdaud, et c’est là que nous sommes. Le Maroc a le dessus », déclare la source qui connaît bien la société marocaine.

    Chanson triste algérienne
    En résumé : le Maroc fait toujours pression et il y a toujours eu des problèmes, mais ils auraient été exacerbés par les buts contre son camp de l’Espagne. Josep Piqué : « Les relations avec le Maroc ont toujours été complexes et même turbulentes. Pendant mon mandat de ministre, l’ambassadeur du Maroc en Espagne s’est retiré en raison d’un conflit migratoire (qui a finalement été résolu). Mais c’est une chose et changer un demi-siècle de politique d’Etat sur le Sahara sans consulter l’opposition et le parlement en est une autre. Tout cela a été révélé, en outre, après que la maison royale marocaine a divulgué une lettre du président espagnol. Nous ne savons donc même pas ce qui a été convenu exactement. Cela place l’Espagne dans une situation de manque de fiabilité en matière de politique étrangère, où les décisions stratégiques doivent s’inscrire dans la durée (valable pour les gouvernements de différentes tendances politiques) et être prises en dehors des impulsions présidentielles à court terme ». Traduction des mots de Piqué : Sánchez a laissé le prochain locataire de Moncloa avec un gros problème (algérien). « La décision sur le Sahara a placé l’Espagne dans une situation de non-fiabilité en matière de politique étrangère ». Que se passera-t-il lors du prochain bras de fer avec le Maroc ? Après le réarrangement des pièces géopolitiques, et dans un contexte d’agitation internationale maximale, l’Espagne parviendra-t-elle à plaire au Maroc et à l’Algérie en même temps ? Le président du Partido Popular, Alberto Núñez Feijóo, a déclaré : « Le problème du Sahara ne peut être résolu par une lettre clandestine ». Lorsqu’on lui a demandé si cela signifiait qu’il reviendrait sur la nouvelle politique du Sahara s’il devenait président, M. Feijóo était plus proche d’un oui que d’un non, mais ambigu, peut-être parce qu’il n’a toujours pas de réponse à la grande question : est-il possible de rectifier la question du Sahara sans énerver le Maroc ? Certains analystes soupçonnent cependant que c’est exactement le contraire qui va se produire : qu’avant qu’un autre gouvernement espagnol ne menace de revenir à la neutralité sur le Sahara, le Maroc demandera à l’Espagne de durcir sa position avec une trumpete : la reconnaissance complète, officielle et sans ambiguïté de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental (après tout, pensera sans doute le Maroc, l’administration Biden n’a montré aucun signe de vouloir changer la décision de Trump sur le Sahara). Il n’est pas difficile d’imaginer que l’Algérie ne serait pas satisfaite si l’Espagne faisait une telle chose.

    Selon des sources diplomatiques, « tous les gouvernements de la démocratie avaient réussi à maintenir de bonnes relations avec le Maroc et l’Algérie en même temps, ce qui n’était pas toujours facile, mais le gouvernement l’aborde maintenant en termes de somme nulle : amélioration lente et confuse des relations avec le Maroc (il reste à voir si le Maroc ouvrira les douanes à Ceuta et Melilla, comme l’a promis Sánchez) et, en échange, détérioration des relations avec l’Algérie, ce qui peut affecter le prix du gaz, qui sera révisé en janvier prochain ». En bref : l’Algérie, le Maroc et l’Espagne, un jeu à somme nulle, hors de contrôle et capable d’empêcher plusieurs présidents de dormir la nuit.

    #Maroc #Espagne #Algérie #Sahara_Occidental #Melilla #Migration