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  • L’Arabie saoudite réduit sa production pétrolière d’un million de barils par jour afin de stimuler les prix en baisse.

    L’Arabie saoudite réduit sa production pétrolière d’un million de barils par jour afin de stimuler les prix en baisse.

    Etiquettes : Arabie Saoudite, pétrole, OPEP+, prix,

    L’Arabie saoudite a déclaré dimanche qu’elle réduirait la quantité de pétrole qu’elle envoie à l’économie mondiale, prenant une mesure unilatérale pour soutenir le coût en baisse du brut après deux réductions de production précédentes par les membres de l’alliance OPEP+ des principaux pays producteurs de pétrole, qui n’ont pas réussi à faire monter les prix.

    L’annonce des coupes saoudiennes d’un million de barils par jour, qui commenceront en juillet, a fait suite à une réunion de l’alliance au siège de l’OPEP à Vienne. Le reste des producteurs de l’OPEP+ a accepté de prolonger les réductions précédentes de l’offre jusqu’à la fin de 2024.

    « C’est un grand jour pour nous, car la qualité de l’accord est sans précédent », a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie, Abdulaziz bin Salman, lors d’une conférence de presse, ajoutant que le nouvel ensemble d’objectifs de production est « beaucoup plus transparent et beaucoup plus équitable ».

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    La baisse des prix du pétrole a permis aux conducteurs américains de remplir leur réservoir à moindre coût et a donné aux consommateurs du monde entier un certain soulagement face à l’inflation. Le fait que les Saoudiens estiment qu’une nouvelle réduction est nécessaire souligne les perspectives incertaines de la demande de carburant dans les mois à venir. Des inquiétudes subsistent quant à la faiblesse économique aux États-Unis et en Europe, tandis que la reprise de la Chine après les restrictions liées à la COVID-19 a été moins vigoureuse que beaucoup ne l’espéraient.

    L’Arabie saoudite, le producteur dominant au sein du cartel pétrolier de l’OPEP, était l’un des membres qui avaient accepté une réduction surprise de 1,16 million de barils par jour en avril. La part du royaume était de 500 000 barils. Cela faisait suite à l’annonce de l’OPEP+ en octobre selon laquelle elle réduirait la production de 2 millions de barils par jour, ce qui avait suscité la colère du président américain Joe Biden en menaçant d’augmenter les prix de l’essence un mois avant les élections de mi-mandat. Cependant, ces réductions n’ont guère donné un coup de pouce durable aux prix du pétrole. Le Brent, référence internationale, est monté jusqu’à 87 dollars le baril, mais a abandonné ses gains après les réductions et est resté en dessous de 75 dollars le baril ces derniers jours. Le pétrole brut américain est descendu en dessous de 70 dollars.

    Ces prix plus bas ont aidé les conducteurs américains à démarrer la saison estivale des voyages, avec des prix à la pompe en moyenne de 3,55 $, en baisse de 1,02 $ par rapport à il y a un an, selon le club automobile AAA. La chute des prix de l’énergie a également contribué à l’inflation dans les 20 pays européens qui utilisent l’euro à son plus bas niveau depuis avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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    Il est possible que la dernière réduction de la production fasse grimper les prix du pétrole et, avec eux, les coûts de l’essence. Mais il y a une incertitude quant au moment où l’économie mondiale à croissance lente retrouvera sa soif de carburant pour les voyages et l’industrie.

    La baisse fait suite à l’avertissement sévère de ben Salmane aux spéculateurs pariant sur la baisse des prix du pétrole. Les Saoudiens ont besoin de revenus pétroliers élevés et soutenus pour financer des projets de développement ambitieux visant à diversifier l’économie du pays loin du pétrole.

    Le Fonds monétaire international estime que le royaume a besoin de 80,90 dollars le baril pour respecter ses engagements de dépenses envisagés, qui comprennent un projet de ville futuriste du désert de 500 milliards de dollars appelé Neom.

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    Alors que les producteurs de pétrole ont besoin de revenus pour financer leurs budgets publics, ils doivent également tenir compte de l’impact de la hausse des prix sur les pays consommateurs de pétrole. Des prix du pétrole trop élevés peuvent alimenter l’inflation, saper le pouvoir d’achat des consommateurs et pousser les banques centrales comme la Réserve fédérale américaine à de nouvelles hausses de taux d’intérêt.

    Des taux plus élevés ciblent l’inflation, mais peuvent ralentir la croissance économique en rendant le crédit plus difficile à obtenir pour les achats ou les investissements des entreprises.

    #Arabie Saoudite #OPEP #Pétrole

  • L’Espagne continue d’importer des produits interdits en provenance de Russie et établit un record d’achats sur 10 ans.

    Etiquettes : Espagne, Russie, gaz, pétrole, Ukraine, Union Européenne, sanctions,

    En 2022, les ventes de l’Espagne vers la Russie ont diminué de 72%, atteignant leur niveau le plus bas depuis 2005. Les importations de vêtements et de tracteurs ont également chuté de manière significative.

    Malgré les restrictions commerciales strictes imposées par l’Union européenne en raison de l’ »invasion non provoquée et injustifiée » de l’Ukraine par Vladimir Poutine, l’Espagne a réalisé en 2022 le plus grand nombre d’achats en provenance de Russie au cours de la dernière décennie, principalement dans le secteur de l’énergie. Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà approuvées en 2014 en raison de l’annexion de la Crimée et du non-respect des accords de Minsk.

    Une grande partie de ces produits étaient des combustibles et de l’énergie qui sont interdits ou sanctionnés depuis le 5 décembre. Cependant, avant cette date, ils représentaient 88% du total des importations. Le type d’achats a changé en 2023 en raison des restrictions en place.

    Malgré tout, au cours de l’année précédente et des trois premiers mois de 2023, des combustibles fossiles, des boissons alcoolisées et des engrais minéraux ou chimiques contenant de l’azote, du phosphore et du potassium, également interdits, ont continué d’être importés. Veuillez consulter la liste complète des restrictions pour plus de détails.

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    Parallèlement, la valeur des exportations espagnoles vers la Russie a diminué de 72%. Les données fournies par la Secrétairerie d’État au Commerce, analysées par THE OBJECTIVE, montrent une baisse drastique des ventes vers la Russie, tandis que les achats n’ont pas été freinés et ont même augmenté de 26% par rapport à 2021. Il faut remonter à 2013 pour trouver une valeur d’importation plus élevée, qui s’élevait à 8,166 milliards d’euros, contre 7,624 milliards en 2022.

    Effets sur le commerce Ces données montrent que les sanctions imposées à Poutine suite à l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie ont eu bien plus d’effet que les sanctions actuelles. En 2014, les interdictions portaient sur l’importation de certains types de charbon, de pétrole (avec des exceptions limitées), de fer et d’acier, ainsi que d’or.

    De plus, il a été décidé de limiter les exportations de technologies dans le secteur du raffinage du pétrole et de l’industrie militaire, et de prohiber certains services de conseil et de consultation. Entre 2013 et 2014, les exportations ont chuté de 26%. Cependant, l’impact réel s’est fait sentir en 2015, année où les achats en provenance de Russie ont diminué de 143% par rapport à 2013.

    En ce qui concerne la valeur des exportations, elles ont diminué l’année dernière pour atteindre 1 283 millions d’euros, et il faut remonter à 2005 pour trouver un chiffre aussi bas. Les ventes de vêtements, de machines, d’appareils mécaniques et de tracteurs ont considérablement baissé, les exportations de ce dernier ayant diminué de 287%, passant de 184 millions à seulement 47,5 millions. En 2022, les produits chimiques et pharmaceutiques figuraient également en tête de liste.

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    Importations de pétrole En ce qui concerne les importations, près de neuf euros sur dix ont été dépensés pour acheter de l’énergie, du pétrole et des minéraux en provenance de Russie. Au total, l’Espagne a importé pour une valeur de 7,6 milliards d’euros de produits russes, soit 1,6 milliard de plus qu’en 2021, représentant 83,7% des importations totales. Après ces produits, les principaux achats au régime de Poutine sont la fonderie, le fer et l’acier (177 millions d’euros) et les engrais (142 millions d’euros).

    En plus des sanctions individuelles imposées par l’UE, qui touchent 1 473 personnes – dont Poutine, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch – ainsi que 207 entités, banques et entreprises, le commerce avec la Russie a été considérablement restreint, bien que tous les pays ne respectent pas strictement ce qui était prévu.

    Dans le cadre des sanctions économiques, l’UE a imposé toute une série de restrictions à l’importation et à l’exportation en provenance et à destination de la Russie, visant à affecter négativement l’économie russe tout en limitant les conséquences pour les entreprises et les citoyens de l’UE. Les restrictions à l’exportation et à l’importation excluent les produits destinés principalement à la consommation, ainsi que ceux liés à la santé, à la pharmacie, à l’alimentation et à l’agriculture.

    Según los datos recientes de la Comisión Europea a los que ha accedido THE OBJECTIVE, desde febrero de 2022, la UE ha prohibido mercancías exportadas a Rusia por un valor de más de 43.900 millones de euros y mercancías importadas por un valor de 91.200 millones de euros. Esto significa que, en comparación con 2021, actualmente están sujetos a sanciones el 49% de las exportaciones y el 58% de las importaciones. ¿Cuáles son los productos prohibidos? En la lista de productos sancionados se incluyen la tecnología de vanguardia -ordenadores cuánticos, semiconductores avanzados o componentes electrónicos y software-; determinados tipos de maquinaria y equipos de transporte; bienes y tecnología específicos necesarios para el refinado de petróleo y equipos, tecnología y servicios de la industria energética. Además están prohibidos productos y tecnología de la industria aeronáutica y espacial, productos de navegación marítima y tecnología de comunicación por radio; de doble uso -como drones- y artículos de lujo (como coches de lujo, relojes y joyas); No se puede compra a Rusia petróleo crudo -desde diciembre de 2022- y productos petrolíferos refinados -desde febrero de 2023-, con escasas excepciones; carbón y otros combustibles fósiles sólidos; acero, productos siderúrgicos y hierro; oro, incluida la joyería y; cemento, asfalto, madera, papel, caucho sintético y plásticos. El fin del petróleo ruso En junio de 2022, el Consejo adoptó un sexto paquete de sanciones que, entre otras cosas, prohíbe la compra, importación o transferencia de petróleo crudo por vía marítima y determinados productos petrolíferos de Rusia a la UE. Las restricciones se empezaron a aplicar el 5 de diciembre de 2022 para el petróleo crudo y a partir del 5 de febrero de 2023 para otros productos petrolíferos refinados. Se ha previsto una excepción temporal para las importaciones de petróleo crudo que se suministran por oleoducto a aquellos Estados miembros de la UE que, debido a su situación geográfica, tienen una dependencia específica de los suministros rusos y carecen de opciones alternativas viables. Dado que la mayor parte del petróleo ruso suministrado a la UE llega por vía marítima, a finales de 2022 estas restricciones cubrirán casi el 90% de las importaciones rusas de petróleo a Europa. Esto reducirá considerablemente los beneficios comerciales de Rusia.

    Selon les données récentes de la Commission européenne auxquelles THE OBJECTIVE a eu accès, depuis février 2022, l’UE a interdit l’exportation de marchandises vers la Russie d’une valeur de plus de 43,9 milliards d’euros et l’importation de marchandises d’une valeur de 91,2 milliards d’euros. Cela signifie qu’en comparaison avec 2021, actuellement, 49 % des exportations et 58 % des importations sont soumises à des sanctions.

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    Quels sont les produits interdits ? La liste des produits sanctionnés comprend les technologies de pointe -ordinateurs quantiques, semi-conducteurs avancés, composants électroniques et logiciels-, certains types de machines et d’équipements de transport, des biens et des technologies spécifiques nécessaires au raffinage du pétrole, ainsi que des équipements, des technologies et des services de l’industrie énergétique. Les produits et technologies de l’industrie aéronautique et spatiale, les produits de navigation maritime et les technologies de communication par radio, les produits à double usage -comme les drones-, ainsi que les articles de luxe tels que les voitures de luxe, les montres et les bijoux sont également interdits.

    Il est interdit d’acheter du pétrole brut à la Russie -depuis décembre 2022- ainsi que des produits pétroliers raffinés -depuis février 2023- à quelques exceptions près. Le charbon et autres combustibles fossiles solides, l’acier, les produits sidérurgiques et le fer, l’or y compris les bijoux, le ciment, l’asphalte, le bois, le papier, le caoutchouc synthétique et les plastiques sont également interdits.

    La fin du pétrole russe En juin 2022, le Conseil a adopté un sixième paquet de sanctions qui interdit, entre autres, l’achat, l’importation ou le transfert de pétrole brut par voie maritime ainsi que certains produits pétroliers de la Russie vers l’UE. Les restrictions ont commencé à s’appliquer le 5 décembre 2022 pour le pétrole brut et à partir du 5 février 2023 pour d’autres produits pétroliers raffinés.

    Une exception temporaire a été prévue pour les importations de pétrole brut acheminées par pipeline vers les États membres de l’UE qui, en raison de leur situation géographique, dépendent spécifiquement des approvisionnements russes et n’ont pas d’options alternatives viables.

    Étant donné que la majeure partie du pétrole russe fourni à l’UE est transportée par voie maritime, ces restrictions couvriront près de 90 % des importations de pétrole russe en Europe d’ici la fin de 2022. Cela réduira considérablement les bénéfices commerciaux de la Russie.

    #Espagne #Russie #Gaz #Pétrole

  • L’Europe paie plus pour le pétrole russe interdit, revendu par l’Inde – alors que les salaires de l’UE baissent

    Tags : Chine, Inde, inflation, huile, Russie, les sanctions, salaires, Union Européenne, pétrole,

    L’UE a sanctionné la Russie et boycotté son pétrole, mais continue de l’acheter indirectement à l’Inde, à un prix plus élevé. Cela alimente à la fois la dédollarisation et l’inflation dans la zone euro, où les salaires réels des travailleurs ont chuté de 6,5 % entre 2020 et 2022.

    Par Ben Norton

    L’Union européenne a lourdement sanctionné la Russie et s’est engagée à boycotter son pétrole, mais continue de l’acheter, et à un prix encore plus élevé, bien qu’indirectement.

    L’Inde importe des niveaux record de brut russe à prix réduit, l’achetant dans des devises autres que le dollar. L’Inde raffine ensuite le pétrole russe et exporte du carburant vers l’Europe avec profit.

    Pendant ce temps, l’augmentation des coûts de l’énergie en Europe a alimenté l’inflation, entraînant une baisse significative des salaires des travailleurs.

    Les salaires réels des travailleurs de la zone euro ont baissé de 6,5 % entre 2020 et 2022.

    En avril, selon Bloomberg, les importations européennes de carburant raffiné en provenance d’Inde approchaient les 360 000 barils par jour.

    Cela signifie que l’Inde devrait bientôt dépasser l’Arabie saoudite en tant que plus grand exportateur de carburant raffiné vers l’Europe.

    Dans le même temps, l’Inde importe 44 % de son pétrole de Russie, à un niveau record d’environ 2 millions de barils par jour, selon Bloomberg.

    New Delhi achète ce brut avec une remise importante.

    En 2022, le G7 s’est engagé à interdire l’énergie russe. En décembre, le bloc des pays occidentaux et du Japon a mis en place un plafonnement des prix du pétrole russe à 60 dollars le baril.

    L’ Union européenne a accepté le même plafond de prix, avant de le mettre à jour en février avec une limite de 45 $ sur les produits pétroliers échangés avec une décote par rapport au brut et de 100 $ pour les produits pétroliers échangés avec une prime sur le brut.

    Face aux sanctions occidentales, la Russie vend plutôt son pétrole à l’Asie

    La guerre économique occidentale a entraîné une légère baisse des revenus pétroliers de Moscou, mais a simultanément poussé la Russie à approfondir son intégration avec l’Asie.

    Un rapport d’avril de la Kyiv School of Economics, « Russian Oil Exports Under International Sanctions », a analysé les effets du plafonnement des prix du G7 et de l’UE au premier trimestre 2023.

    Cette étude a été parrainée par le groupe d’experts Yermak-McFaul sur les sanctions russes, qui est soutenu par les gouvernements ukrainien et américain et coprésidé par Andriy Yermak, le chef du bureau du président de l’Ukraine, et Michael McFaul, l’ancien président américain. ambassadeur en Russie.

    Il a révélé que les revenus pétroliers russes avaient diminué de 29 %, passant de 54,5 milliards de dollars au quatrième trimestre 2022 à 38,8 milliards de dollars au premier trimestre 2023, pour une perte totale de 15,7 milliards de dollars.

    Cependant, au cours de la même période, les prix mondiaux du pétrole ont chuté. Le rapport estime que 4,2 milliards de dollars (27 %) de la perte de revenus pétroliers de la Russie sont dus à la baisse des prix internationaux.

    En fait, l’étude n’attribue que 6,1 milliards de dollars (39%) de la perte de revenus d’exportation de pétrole de la Russie directement aux sanctions, avec 5,2 milliards de dollars supplémentaires (33%) perdus dans les remises que Moscou a accordées à des clients comme l’Inde.

    Ce n’est pas autant que de nombreux gouvernements occidentaux l’avaient espéré. Et cela a entraîné d’autres conséquences inattendues.

    Les recettes d’exportation de pétrole de la Russie se situent désormais à peu près au même niveau qu’en 2021, avant l’invasion de Moscou en février 2022 et l’escalade de la guerre par procuration de l’OTAN en Ukraine .

    Dans le même temps, le volume des exportations russes de brut est resté plutôt stable.

    Ce qui a considérablement changé, ce n’est pas la quantité de pétrole produite par la Russie, mais plutôt les clients qui achètent ce brut.

    L’étude de la Kyiv School of Economics a montré que la grande majorité des exportations de pétrole russe est désormais destinée à l’Asie, principalement à la Chine et à l’Inde.

    Le rapport écrit :

    Les pays européens, auparavant les plus gros acheteurs, jouent désormais un rôle négligeable et ont été remplacés presque entièrement par la Chine et l’Inde, cette dernière apparaissant comme le « nouvel » acheteur clé au cours des douze derniers mois. Au premier trimestre 2023, les deux pays représentaient ensemble près de 75 % des exportations totales de pétrole brut russe.

    Pendant des années, et même pendant une grande partie de 2022, la Russie a été le plus grand fournisseur d’énergie de l’Europe. Aujourd’hui, Moscou regarde vers l’est.

    Cette transition reflète l’intégration économique et politique croissante de la Russie avec l’Asie et son éloignement de l’Occident.

    À titre d’exemple de ce changement soudain, le Financial Times a noté que le port de Primorsk, au nord-ouest de la Russie, sur la mer Baltique, avait déjà été utilisé pour envoyer du pétrole en Europe, mais au premier trimestre de 2023, l’Inde a acheté ce brut à la place, à un prix remise soignée de seulement 43,9 $ le baril.

    Le boycott de l’énergie russe par l’UE a également contribué à poursuivre la dédollarisation .

    L’Inde achète en grande partie du pétrole russe dans des devises autres que le dollar américain, y compris le rouble et le dirham des Émirats arabes unis.

    « Les sanctions internationales dirigées par les États-Unis contre la Russie ont commencé à éroder la domination du dollar sur le commerce international du pétrole depuis des décennies, car la plupart des accords avec l’Inde – le principal débouché de la Russie pour le brut maritime – ont été réglés dans d’autres devises », a rapporté Reuters.

    Les salaires réels des travailleurs de l’UE ont chuté de 6,5% au milieu de « l’une des pires crises du coût de la vie depuis la Seconde Guerre mondiale »

    Alors que l’Europe achète de l’énergie russe plus chère à l’Inde, les travailleurs nationaux souffrent de l’augmentation des coûts de l’énergie.

    « Les ménages à travers l’Europe sont confrontés au pincement persistant de l’une des pires crises du coût de la vie depuis la Seconde Guerre mondiale , malgré une baisse de l’inflation presque aussi rapide qu’elle a augmenté », a rapporté le Financial Times en avril.

    Le journal a estimé que les salaires réels dans la zone euro ont chuté de 6,5 % entre 2020 et 2022. (Les salaires réels sont les indemnisations des travailleurs qui ont été ajustées en fonction de l’inflation.)

    Dans l’UE, les salaires réels devraient rester 6% en dessous des niveaux de 2020 jusqu’à la fin de 2024, a déclaré le Financial Times.

    Les travailleurs des pays du sud de la zone euro, comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie, ont été particulièrement touchés, leurs salaires réels ayant chuté de près de 7 %, 4,5 % et 3 % en 2022, respectivement.

    L’Office for Budget Responsibility du Royaume-Uni « estime que la période du printemps 2022 au printemps 2024 marquera la plus forte baisse du revenu réel disponible depuis le début des records dans les années 1950 », écrit le Financial Times.

    Le journal a averti : « Les personnes les plus pauvres, qui dépensent une plus grande partie de leurs revenus pour les produits de première nécessité, ont été les plus exposées à la hausse des prix. Ils continueront d’être les plus durement touchés, les prix des aliments continuant de monter en flèche alors même que les prix de l’énergie baissent ».

    Le Financial Times a attribué cette baisse rapide des salaires réels à la montée en flèche des coûts de l’énergie et des aliments – qui ont été fortement exacerbées par les sanctions occidentales contre la Russie.

    L’augmentation des factures d’épicerie est également le produit de la hausse généralisée des prix par les sociétés monopolistiques . Cette pratique très rentable est un problème croissant qui a été qualifié de « cupidité » .

    Alors que les salaires réels baissent partout en Occident, la part des bénéfices des entreprises de la zone euro atteint un niveau record.

    Bloomberg a rapporté en 2022 que les bénéfices des entreprises américaines ont atteint leurs marges les plus larges depuis 1950 , « suggérant que les prix pratiqués par les entreprises dépassent leurs coûts accrus de production et de main-d’œuvre ».

    Source : Geopolitical Economy Report, 01 mai 2023

    #UE #Russie #Sanctions #Pétrole #Asie #Salaires

  • L’Algérie cherche à relancer l’industrie du gaz, misant sur une demande européenne plus élevée

    Topics : Algérie, pétrole, gaz, Union Européenne,

    Les politiques pétrolières et gazières restrictives d’Alger ont entravé le développement au fil des ans, mais le besoin de l’UE d’alternatives au gaz russe pourrait offrir un nouveau souffle au secteur.

    PAR : GARY LAKES

    L’Algérie ne s’est pas rendu beaucoup de services ces dernières années. Sa loi de 2005 sur les hydrocarbures, lourde d’impôts et chargée de restrictions, a chassé les investisseurs, privant l’industrie pétrolière et gazière d’investissements et la laissant désormais dans le besoin de modernisation. En outre, le système politique/économique répressif du pays encourage peu les entreprises locales et laisse ses citoyens dépendants de l’État. Néanmoins, l’Algérie s’est avérée vitale pour l’Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et ce rôle semble susceptible de s’étendre à mesure que l’UE réexamine ses relations avec Alger. 

    Une visite en Algérie plus tôt cette année par le nouveau Premier ministre italien, Giorgia Meloni, semble avoir créé un nouveau lien de l’industrie énergétique entre l’Algérie et l’Italie. Le géant italien de l’énergie Eni est actif en Algérie et en Afrique du Nord depuis des décennies, donner du poids au « plan Mattei » proposé par Meloni. Nommé d’après Enrico Mattei, le fondateur …

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    #Algérie #Hydrocarbures #Gaz #UE #Exportations #Investissements

  • Odeur de pétrole

    Tags : The Wall Street Journal, pétrole, Arabie Saoudite, OPEP, OPEC, EAU, prix, bourse, intox,

    par Abdelkrim Zerzouri


    A qui a-t-elle profité cette fausse information livrée, la semaine dernière, par le très sérieux ‘Wall Street Journal’, selon lequel les Emirats Arabes Unis (EAU) songeraient à quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) du fait de dissensions avec l’Arabie Saoudite ? Premier effet direct, les cours du pétrole ont commencé à reculer, confirmant que le marché obéit à l’homogénéité au sein de l’OPEP, et que ses membres ont tout intérêt à rester unis. Dans ce même ordre d’idée, les cours ont repris leur hausse dès vendredi dernier (+1,27%), suite au démenti catégorique apporté par les EAU à cette information.

    Les milieux qui ont induit en erreur le ‘Wall Street Journal’ ont donné du sérieux à leur intox en se basant sur les dissensions publiquement assumées, en 2021, entre les EAU et l’Arabie Saoudite, voire entre les EAU et tous les membres de l’OPEP, si l’on se fie au principe de l’unanimité des décisions prises au sein du cartel énergétique, qui ont refusé d’augmenter les quotas de production de pétrole comme le souhaite l’un des membres, en l’occurrence les EAU. Non, les EAU n’ont aucune intention de provoquer un clash au sein de l’OPEP, et les points qui réunissent sont plus importants et plus nombreux que ceux qui divisent au sein de l’OPEP et l’OPEP+. Mais cela n’empêche pas de chercher à comprendre qui a glissé cette fausse information au ‘Wall Street Journal’ et dans quel but ? Et si le ‘Wall Street Journal’ a sciemment véhiculé une information infondée ou a-t-il été induit en erreur ?

    De toute évidence, il s’agit d’une manipulation à travers laquelle on cherche à créer des tensions entre les membres de l’OPEP, et plus, peut-être. L’alliance entre les deux pays du Golfe est très solide, même s’ils sont en désaccord sur le plan de la réduction des volumes de production de pétrole. Les EAU cherchent à augmenter les volumes de production pour financer de grands projets en chantier, alors que l’Arabie Saoudite est en accord avec la majorité absolue des membres de l’OPEP qui refusent d’ouvrir les vannes afin d’assurer un équilibre entre l’approvisionnement du marché et les prix du baril. Un point faible, en quelque sorte, que certains tenteraient d’exploiter pour créer la zizanie.

    Le Wall Street Journal doit bien avoir des explications à ce sujet, il lui suffit de bien sonder les sources qui ont divulgué cette fausse information pour mesurer l’étendue de la manipulation dont il a été victime et du tort qu’il a causé à d’autres parties. Au-delà du clash véhiculé au sein de l’OPEP, l’information peut faire gagner gros certains et causer des pertes importantes à d’autres en une seule journée en bourse. Car, après tout, il s’agit d’actions boursières soumises à la vente et à l’achat. Et, quand on sait que telle action a chuté suite à une fausse information, et qu’elle va sûrement reprendre sa hausse après le démenti de la partie concernée, on peut gagner gros en quelques heures, en achetant à prix réduit et revendant avec des bénéfices les actions à la hausse. Un jeu d’enfants quand on se fait aider par le Wall Street Journal.

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    #OPEP #Pétrole #Wall_street_journal #Arabie_Saoudite #EAU

  • Algérie : Le 24 février du sacrifice et de la souveraineté

    Tags : Pétrole, hydrocarbures, nationalisation, UGTA, Algérie, colonisation,

    Symbole du recouvrement de l’entièreté de la souveraineté économique du pays, la nationalisation des hydrocarbures, un certain 24 février 1971, fait écho à une autre date essentielle de la lutte pour l’indépendance du pays, celle qui a vu la création de l’Union générale des travailleurs algériens. Née dans la perspective du combat libérateur avec une ambition de redressement économique du pays après son indépendance, le 24 février 1956, l’UGTA a donc annoncé clairement les intentions profondes des Algériens. C’est dire que l’Algérie célébrera demain deux événements majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre pays. Il est utile de souligner que les autorités du pays avaient délibérément choisi le 24 février pour annoncer l’acte de récupération par la nation du pouvoir de décision, entier et autonome, sur ses richesses nationales.

    La nationalisation des hydrocarbures a ainsi enclenché un processus de développement économique et social d’envergure ce qui a été une démonstration des capacités de mobilisation des travailleurs et des cadres algériens pour la prise en charge des installations pétrolières abandonnées par les compagnies étrangères. L’Algérie d’aujourd’hui doit beaucoup à cet acte historique et authentiquement révolutionnaire, comme l’a été la création de l’UGTA. Et pour cause, la mémoire de milliers de martyrs parmi les travailleurs, dont le premier président de la centrale syndicale, ne pouvait être honoré, en l’absence d’un recouvrement total de la souveraineté de l’Algérie sur l’ensemble de ses leviers économiques.

    Aujourd’hui, 52 ans après la nationalisation des hydrocarbures et 67 ans après la création de l’UGTA, l’heure est plus que jamais à la confirmation des promesses faites aux chouhadas pour hisser le pays au niveau de l’émergence. Ce n’est ni une partie facile, ni un challenge impossible. Les défis qui attendent les Algériens sont actuellement principalement économiques. La situation géopolitique qui a induit un état de fait énergétique sans précédent dans l’histoire de l’humanité, ouvre des perspectives prometteuses pour le pays.

    L’enjeu du moment est de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Le propos n’est pas de déclasser cette ressource qui a permis à l’Algérie d’être au premier rang de la sécurité alimentaire en Afrique, mais de la laisser aux générations futures. En 52 ans d’exploitation, le temps est venu pour les trois générations qui ont profité de la manne pétrolière de construire un avenir économique radieux pour le pays. C’est la promesse faite aux Chouhadas. Elle sera tenue, à travers l’application stricte de la nouvelle loi sur les investissements et la matérialisation de la volonté d’émergence que tous les Algériens partagent.

    Par Nabil G.

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    #Algérie #France #Colonisation #Hydrocarbures #Nationalisation

  • Les sanctions économiques : C’est l’Europe qui va s’effondrer !

    Les sanctions économiques : C’est l’Europe qui va s’effondrer !

    Tags : Europe, Ukraine, Russie, sanctions, Gaz, pétrole, Etats-Unis,

    « La vérité suprême, c’est que nous savons qu’ils mentent. Ils savent aussi que nous savons qu’ils mentent. Nous-mêmes savons aussi qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent. Ils savent aussi que nous nous contentons de faire semblant de croire qu’ils ne mentent pas… », Li Chengpen Journaliste Chinois.

    La guerre en Ukraine, avait mis en évidence l’hostilité de plus en plus manifeste de l’Occident contre la Russie, le reste du monde et plus particulièrement le monde musulman (le cas du Qatar et de la Coupe du monde fait école), pour exprimer une supériorité occidentale soulignant ainsi l’utilisation de plus en plus fréquente et de plus en plus problématique des menaces de sanctions économiques et des sanctions elles-mêmes en politique internationale. Mais cette politique des sanctions ciblées ne relève pas du mandat de l’ONU, ni du Droit International, elle est imposée unilatéralement par des pays du monde occidental, une arme par excellence de l’UE et des Etats-Unis afin que le reste du monde comprendrait certainement que défier la primauté de l’Occident ne paie pas, une sorte d’épée de Damoclès que l’Occident pourrait agiter en permanence au-dessus de la tête du reste du monde.

    Cependant le tandem du monde occidental, surveiller et punir semble à bout de souffle avec cette politique étrangère qui n’avait jamais été destinée qu’à conforter leur suprématie économique, en employant à l’occasion les pires méthodes, tout en proclamant que leurs agressions militaires étaient motivées par leur amour des valeurs et pour la démocratie.

    Cette fois-ci cependant il se trouve que bon nombre de pays ne les suivent pas et analysent parfaitement la situation.

    Maintenant nous sommes dans le temps de la brutalité, de la force et de l’affirmation de la puissance, l’Occident fait plus que nous hanter, il survit et se perpétue. Avec tous ces multiples résurgences, qui n’entendent qu’une cloche, n’entendent qu’un son ; les sanctions.

    Ces dernières nous sont présentées comme une juste mesure, une alternative à l’utilisation des forces armées. Cette stratégie de sanctions très médiatisée est risquée car il n’est pas sûr mais les médias d’Europe occidentale ont démarré au quart de tour. On sait que la guerre en Ukraine a commencé tôt dans la presse avec son discours constant pour saper la crédibilité de la Russie et surtout en cherchant à imposer que la version officielle de l’Occident est plus nécessairement véridique. C’est un format de désinformation, l’un des formats pour le faire accepter comme valable information officielle, ainsi ils ont inventé l’hypocrisie, c’est tout de même pour s’en servir.

    Il y a le monde riche et idéal qui s’ose dire : « c’est mon droit » et le monde réel qui regarde : quand on est voisin d’une grande puissance on ne fait pas ce que l’on veut. On est obligé de composer. C’est dommageable mais c’est comme ça dans le monde réel. Demandez aux pays du Moyen Orient de ce qu’ils pensent d’avoir pour voisin l’état juif d’Israël, cet empire fasciste qui ne dit pas son nom. Regardez leur histoire pour voir si Israël les a toujours laissé faire ce qu’ils voulaient chez eux.

    Quant à l’Europe un espace géographique pour l’Union Européen mais qui n’est pas l’Europe, cette union ne combat pas car il n’en a pas les moyens militaires, ni le courage, c’est un marché fait de démocraties débiles et décadentes qui ne veulent pas être autre chose qu’un marché et un protectorat. Cette union participe à la guerre par l’envoi des armes, des mercenaires à l’Ukraine au risque de se faire entraîner dans le conflit et cette union se suicide économiquement pour s’aligner par une cohésion démente qui fait supporter aux européens des conséquences économiques monumentales qui viendront à bout de cette Union Européenne despotique et totalitaire qui n’est pourtant malgré tout qu’une construction instable.

    L’Union Européen est devenue une caricature des états à la soviétique, il ne jaillira pas de la torpeur, il ne se formera pas en bloc indépendant et n’assurera pas sa défense, mais souhaite toujours rester sous la protection américaine, c’est-à-dire OTAN, en utilisant la menace russe pour tenter de sauver la domination américaine sur le monde, cet impérialisme honni par les trois quarts de l’humanité. La Russie n’a même pas besoin de se lancer dans guerre contre l’Union Européenne (le vœu des Etats-Unis) Il lui suffit de cesser toutes ses exportations vers l’Europe ! Plus de gaz, de pétrole, d’acier, d’aluminium, de titane, d’uranium, de terres et de métaux rares, de céréales, d’huiles de tournesol et de colza, d’engrais, et cætera !

    Dés le début de l’opération militaire spéciale russe pour dénazifier l’Ukraine, l’Occident a commencé à décréter des sanctions contre Moscou, couronnant le tout par une confiscation des réserves étrangères de la Russie. La guerre économique entre la Russie et l’Occident devient de plus en plus impitoyable, cependant quels que soient les dommages à long terme pour l’économie russe, l’Union Européen risque de perdre la guerre financière avant que la Russie ne perde la guerre économique. En perdant la guerre financière, ils apprendraient que les sanctions économiques ne sont rien de plus que des tigres de papier.

    Nous avons des récits de la presse occidentale, selon des spécialistes de circonstances auto proclamés qui correspondent à des contes de fées qu’on a toujours voulu enseigner, une présentation de la situation catastrophique de la Russie citant le site Oilprice, qui estime : « le pétrole Russe est déjà en chute libre, car les traders ne veulent pas prendre de risque de l’acheter a cause des risques de saisie/sanction. Actuellement la Russie, avec les sanctions ne peut plus vendre son pétrole. La Russie va donc exporte Moins de Pétrole, qu’elle vendra Moins cher. »

    Pour l’Occident la conclusion est facile : La Russie sera obligée de vendre moins de ressources, et moins cher puisque L’Union Européen avait décidé de plafonner le prix du Pétrole à 60 Dollars. Le pétrole Russe deviendra inutilement risqué. D’autre part, L’Union Européen estime que les sanctions vont peser très rapidement sur la maintenance des équipements, ce qui va impacter d’ici quelques mois sur la capacité de production. A titre d’exemple, les avions Russes Boeing/Airbus ne seront plus en état de survoler d’ici quelques mois par manque de pièces détachées et de maintenance.

    La guerre des sanctions économiques ne fonctionne pas aussi bien qu’espéré, car aux dernières nouvelles, les exportations massives de gaz et de pétrole russe vers les Etats-Unis, par une armada de pétroliers et de méthaniers depuis la Mer Baltique devraient suffire pour que l’économie russe se redresse, et ce n’est qu’un secret de polichinelle !

    La monnaie Russe (Rouble) est actuellement à son plus haut niveau, le système Swift est remplacé par la carte de paiement Mir qui signifie à la fois « paix» et «monde» en Russe, est un système de paiement alternatif, et la Russie qui commerce en roubles, en yuans, en pesos, ou en roupies (mais ni en dollars, ni en euros) n’a pratiquement plus aucune dette extérieure !

    Un système qui est devenu indispensable, cependant la Russie devra remercie vivement les Etats-Unis et l’Union Européen, car grâce à eux, la Russie a fait redémarrer son agriculture, son industrie, son commerce, et ses exportations atteignent des records, y compris dans le domaine des céréales et de l’armement !

    Le gazoduc Force de Sibérie 1 va être doublé prochainement par Force de Sibérie 2, de façon à doubler les exportations de gaz russe vers la Chine, car ce pays veut remplacer ses centrales électriques à charbon (trop polluantes) par des centrales électriques fonctionnant avec des turbines à gaz. Concrètement, ce déploiement vers l’Est se matérialisera par la signature prochaine d’un accord portant sur la livraison de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an, via le futur gazoduc Force de Sibérie 2. Ce dernier, est censé remplacer le projet « Nord Stream 2 », qui devait rallier la Russie à l’Allemagne afin d’approvisionner l’Europe en gaz, mais que le conflit en Ukraine a jeté aux oubliettes.

    Contrairement à ce que nous répètent les stratèges des studios de Télévision, la guerre en Ukraine est marquée par de multiples références, son objectif était de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine pour défendre les personnes qui ont subi du harcèlement au cours des huit dernières années, un génocide perpétré par le régime de Kiev, faisant allusion au harcèlement contre les citoyens russophones, et en particulier aux hostilités entre le gouvernement ukrainien et les territoires désormais reconnus par le Kremlin comme républiques indépendantes, Donetsk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine. certes les russes, se souviennent également des nazis ukrainiens qu’ils ont dû affronter de 1941 à 1945, et des massacres de juifs russes, polonais, ou même ukrainiens par les panzer divisions Galicien composée avec des volontaires ukrainiens si féroces que même les Allemands en avaient peur, ils se sont rendus tristement célèbres pour le nombre de victimes parmi les juifs (850 000), les Polonais (220 000), les prisonniers de guerre soviétiques (400 000) et les civils ukrainiens (500 000) pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, le combat militaire n’étant pas pour les Galiciens, ils sont utilisés contre les résistants.

    C’est aussi singulier de se décrédibiliser en reprenant la propagande d’une Russie qui s’enliserait en Ukraine. Les Etats-Unis et l’Union Européen en revanche, réalisent l’exploit de s’enliser dans leur soutien hypocrite à la guerre, en fait l’Union Européen ne représente que les intérêts d’une infime minorité et pas celui des peuples, cet union Européen est complètement rongé de l’intérieur qui en fait ne reste qu’une zone de libre-échange sous commandement militaire US.

    Il suffirait que les pays producteurs d’énergie, gaz ou pétrole, ou de diverses matières premières, exigent des paiements dans une autre monnaie que le dollar ou l’Euro, pour que le monde occidental idéal soit sérieusement bouleversé. Et les Occidentaux font tout pour que ça n’arrive pas. Aussi l’ensemble du reste du monde souhaitera la naissance d’un monde multipolaire reclassant les USA et l’Union Européen au simple rôle de puissance régionale, il sera alors admis une espérance que la raison du plus fort ne sera plus jamais la meilleure.

    Quant aux médias main stream occidentaux, nous savons qu’ils soutiennent en réalité une idéologie de domination dans le monde entier (mondialisation) qui découle d’un libéralisme aveugle, et c’est à cette idéologie individualiste et égoïste qu’il faudrait mettre fin.

    Personne ne croit en l’avenir de l’Union Européen, mais plus tôt s’effondreront les Etats-Unis et de l’Union Européen, qui veulent surtout rendre tout le monde des valets soumis et la fin dont il doit être question sera celle de l’hégémonie mondiale des Occidentaux et mieux ce sera pour tout le monde.

    Principe de réalité : L’hiver sera rude, l’Union Européen sera plongé profondément encore plus dans l’obscurité glaciale et il aura certainement très froid !

    Source : Kader Tahri

    #UE #Ukraine #Europe #Etats_Unis #Gaz #Pétrole

  • Quel est l’effet du plafonnement des prix du pétrole russe, de l’interdiction ?

    Quel est l’effet du plafonnement des prix du pétrole russe, de l’interdiction ?

    Tags : Russie, pétrole, prix, UE,

    FRANCFORT, Allemagne (AP) – Les gouvernements occidentaux visent à plafonner le prix des exportations de pétrole de la Russie dans le but de limiter les revenus des combustibles fossiles qui soutiennent le budget de Moscou, son armée et l’ invasion de l’Ukraine .

    Le plafond devrait entrer en vigueur le 5 décembre, le jour même où l’Union européenne imposera un boycott sur la plupart du pétrole russe – son brut qui est expédié par voie maritime. L’UE négociait toujours ce que devrait être le prix plafond.

    Les mesures jumelles pourraient avoir un effet incertain sur le prix du pétrole, car les inquiétudes concernant la perte d’approvisionnement due au boycott rivalisent avec les craintes d’une baisse de la demande due au ralentissement de l’économie mondiale.

    Voici des faits de base sur le plafonnement des prix, l’embargo de l’UE et ce qu’ils pourraient signifier pour les consommateurs et l’économie mondiale :

    QU’EST-CE QUE LE PRIX PLAFOND ET COMMENT CELA FONCTIONNERAIT-IL ?

    La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a proposé le plafond avec d’autres alliés du Groupe des 7 comme moyen de limiter les revenus de la Russie tout en maintenant le pétrole russe dans l’économie mondiale. L’objectif est de nuire aux finances de Moscou tout en évitant une forte flambée des prix du pétrole si le pétrole russe est soudainement retiré du marché mondial.

    Les compagnies d’assurance et autres entreprises nécessaires pour expédier du pétrole ne pourraient traiter le brut russe que si le prix du pétrole est égal ou inférieur au plafond . La plupart des assureurs sont situés dans l’UE ou au Royaume-Uni et pourraient être tenus de participer au plafond. Sans assurance, les propriétaires de pétroliers peuvent être réticents à accepter le pétrole russe et se heurter à des obstacles pour le livrer.

    COMMENT LE PÉTROLE POURRAIT-IL CONTINUER D’ARRIVER À L’ÉCONOMIE MONDIALE ?

    L’application universelle de l’interdiction d’assurance, imposée par l’UE et le Royaume-Uni lors des précédentes séries de sanctions, pourrait retirer tellement de brut russe du marché que les prix du pétrole monteraient en flèche, que les économies occidentales en souffriraient et que la Russie verrait ses revenus augmenter, quel que soit le pétrole qu’elle peut navire au mépris de l’embargo.

    La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, a déjà réacheminé une grande partie de son approvisionnement vers l’Inde, la Chine et d’autres pays asiatiques à des prix réduits après que les clients occidentaux l’ont évitée avant même l’interdiction de l’UE.

    L’un des objectifs du plafond est de fournir un cadre juridique « pour permettre au flux de pétrole russe de se poursuivre et de réduire les revenus exceptionnels pour la Russie en même temps », a déclaré Claudio Galimberti, vice-président senior de l’analyse chez Rystad Energy.

    « Il est essentiel pour les marchés mondiaux du brut que le pétrole russe trouve encore des marchés à vendre, après l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’UE », a-t-il ajouté. « Sans cela, les prix mondiaux du pétrole monteraient en flèche. »

    QUEL EFFET AURAIT-IL DIFFÉRENTS NIVEAUX DE CAPACITÉ ?

    Un plafond compris entre 65 et 70 dollars le baril pourrait permettre à la Russie de continuer à vendre du pétrole tout en maintenant ses bénéfices aux niveaux actuels. Le pétrole russe se négocie à environ 63 dollars le baril, une décote considérable par rapport à la référence internationale Brent.

    Un plafond inférieur – à environ 50 dollars le baril – rendrait difficile pour la Russie d’équilibrer son budget d’État, Moscou aurait besoin d’environ 60 à 70 dollars le baril pour ce faire, son soi-disant «équilibre budgétaire».

    Cependant, ce plafond de 50 dollars serait toujours supérieur au coût de production de la Russie, qui se situe entre 30 et 40 dollars le baril, ce qui inciterait Moscou à continuer à vendre du pétrole simplement pour éviter d’avoir à boucher des puits qui peuvent être difficiles à redémarrer.

    ET SI LA RUSSIE ET ​​D’AUTRES PAYS N’ACCOMPAGNENT PAS ?

    La Russie a déclaré qu’elle n’observerait pas de plafond et arrêterait les livraisons aux pays qui le font. Un plafond inférieur d’environ 50 dollars pourrait être plus susceptible de provoquer cette réponse, ou la Russie pourrait arrêter le dernier de ses approvisionnements en gaz naturel restants vers l’Europe .

    La Chine et l’Inde pourraient ne pas accepter le plafond, tandis que la Chine pourrait créer ses propres compagnies d’assurance pour remplacer celles interdites par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe .

    Galimberti dit que la Chine et l’Inde bénéficient déjà d’un pétrole à prix réduit et ne veulent peut-être pas s’aliéner la Russie.

    « La Chine et l’Inde obtiennent le brut russe avec une énorme remise par rapport au Brent, par conséquent, ils n’ont pas nécessairement besoin d’un plafond de prix pour continuer à bénéficier d’une remise », a-t-il déclaré. « En respectant le plafond fixé par le G-7, ils risquent de s’aliéner la Russie. En conséquence, nous pensons que le respect du plafonnement des prix ne serait pas élevé. »

    La Russie pourrait également se tourner vers des stratagèmes tels que le transfert de pétrole d’un navire à l’autre pour dissimuler ses origines et mélanger son pétrole avec d’autres types pour contourner l’interdiction.

    Il reste donc à voir quel effet aurait le plafond.

    QU’EN EST-IL DE L’EMBARGO DE L’UE ?

    Le plus grand impact de l’embargo de l’UE pourrait ne pas survenir le 5 décembre, alors que l’Europe trouve de nouveaux fournisseurs et que les barils russes sont réacheminés, mais le 5 février, lorsque l’interdiction supplémentaire de l’Europe sur les produits de raffinerie fabriqués à partir de pétrole – comme le carburant diesel – entrera en vigueur.

    l’Europe devra se tourner vers des approvisionnements alternatifs en provenance des États-Unis, du Moyen-Orient et de l’Inde. « Il va y avoir un manque à gagner, et cela se traduira par des prix très élevés », a déclaré Galimberti.

    L’Europe compte encore de nombreuses voitures qui roulent au diesel. Le carburant est également utilisé pour le transport par camion pour acheminer une vaste gamme de marchandises aux consommateurs et pour faire fonctionner des machines agricoles – de sorte que ces coûts plus élevés seront répartis dans l’ensemble de l’économie.

    AP

    #UE #Russie #Pétrole #Prix

  • Le système pétro-dollars

    Le système pétro-dollars

    Topics : Etats-Unis, pétrole, dollar, Irak, Iran, OPEP,

    Les gens ne comprennent pas la véritable origine de la guerre en IRAQ et ce qui pousse les USA à
    menacer l’Iran. Ce n’est pas à cause des armes nucléaires ou du terrorisme, mais uniquement à cause du PETROLE. Cela n’a d’autre but que la protection et le maintien du plus grand « Système » des temps modernes: Le système du PETRODOLLAR AMERICAIN

    Début des années 70, les ETATS UNIS imprimaient et dépensaient beaucoup plus de billets que l’OR qu’ils possédaient ou pouvaient produire. Quelques années plus tard la France avait exigé les remboursement en or de son stock accumulé de dollars. Les USA ont catégoriquement refusé vu qu’ils n’avaient plus assez d’or pour couvrir les billets verts imprimés et dépensés de par le monde…

    C’est pour cette raison que les USA ont CONCLU un accord avec les émirats. L’OPEP (Organisation de Pays Producteurs de Pétrole) s’engagerait à écouler exclusivement sa production en DOLLARS US.

    A partir de ce moment, toute nation effectuant des achats de pétrole devaient avoir des DOLLARS US.
    Ces pays devaient donc obligatoirement payer contre des services ou des biens leurs dollars que les USA n’avaient qu’à imprimer du papier.

    Les AMERICAINS maintenaient ainsi artificiellement la valeur commerciale de leur DOLLAR et se fournissaient ainsi quasi gratuitement en pétrole par le jeu de leur planche à billets!

    Pourtant ce système s’est retrouvé exposé quand Saddam Hussein a commencé à vendre directement le pétrole de l’Irak en Euros annulant l’accord confortable USA-OPEP. Saddam devrait être empêché de nuire: Comment ? Les Etats Unis ont trouvé un prétexte pour justifier cette guerre ( le drame du 11 septembre) pour envahir l’Irak.

    La première mesure fut le retour de la vente de leur pétrole en DOLLARS: La crise monétaire était provisoirement réglée…

    Hugo Chavez, président du Venezuela commença, lui aussi à vendre son pétrole contre d’autres monnaies. Il y eu de nombreux attentats contre sa vie et des tentatives de renversement de son régime dont certains attribués à la CIA.

    Le chef de l’état d’Iran, Ahmedinedjad, spectateur de cette situation décida de faire plus fort en vendant son propre pétrole contre toute devise excepté le Dollar américain.

    Ce jeu de dupes toucherait donc à sa fin…

    A mesure que les différentes nations pouvaient commencer à payer le pétrole y compris dans leurs propres monnaies, des membres de l’OPEP commenceront à abandonner le DOLLAR.

    La pire situation pour les Américains serait d’avoir à payer comme tout le monde leur pétrole
    en Euros ou Roubles au lieu d’imprimer simplement leurs chers billets verts. Ce serait le fin de l’empire américain, la fin du financement de leur arsenal militaire et la destruction de leur économie virtuelle. Le grand « système » touche à sa fin et les américains n’y pourront rien excepté en déclenchant une nouvelle guerre mondiale.

    #Pétrole #Dollar #Etats_Unis #Pétro_dollars #OPEP #OPEC

  • Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Topics : Etats-Unis, Pétrole, capitalisme, dollar, Algérie, Arabie Saoudite,

    par A. Boumezrag*

    « Ils sont en train de détruire la planète… La bonne nouvelle, c’est que comme toute créature vivante, la terre possède également un système immunitaire et que tôt ou tard elle se mettra à rejeter les agents porteurs de maladie, telle l’industrie pétrolière. Et avant, espérons-le qu’on finisse comme l’Atlantide et la Lémurie » (Thomas Pinchon)

    L’extrême concentration du pouvoir politique dans le bloc socialiste a suscité le déclin du communisme. L’extrême concentration des richesses à l’intérieur de l’Occident va provoquer la chute du capitalisme. L’industrie pétrolière a joué un rôle majeur dans la décomposition des empires coloniaux européens et dans l’émergence de nouveaux empires (les USA et l’URSS) qui vont se rivaliser dans une folle course aux armements. Cette guerre froide va se solder par la victoire des Etats-Unis et l’effondrement de l’empire soviétique. La suprématie des Etats-Unis est assurée par le pétrole et le dollar. Il faut se rappeler qu’en 1973, le président Nixon demanda au roi Faysal d’Arabie Saoudite de n’accepter les paiements des ventes de pétrole qu’en dollars us et de placer les profits excédentaires dans les bons du Trésor américain et en retour, Nixon s’engage à garantir une protection des champs pétroliers saoudiens et cette offre fût étendue à l’ensemble des pays producteurs de pétrole dans le monde. En 1975, tous les membres de l’OPEP ont accepté de ne vendre le pétrole qu’en dollars américains.

    C’est contre ce papier que tous les biens et services du monde entier sont évalués et échangés en provenance ou à destination des Etats-Unis. La seule nation qui a l’exclusivité d’imprimer une monnaie internationale en fonction de ses propres besoins. Avec le dollar comme monnaie internationale, Internet comme moyen de communication et l’anglais comme langue internationale, les Etats-Unis dominent le monde. Les Américains représentent 6% de la population mondiale consomment 40% des ressources de la planète. La machine à imprimer des dollars s’affole. Le monde est stupéfait. Depuis sa création, le dollar a perdu 98% de sa valeur. Les Etats-Unis vivent à crédit, un crédit gratuit de surcroît. C’est dans ce contexte qu’est né le pétrodollar venu à la rescousse d’un dollar chancelant. L’étalon pétrole est venu à la rescousse de l’étalon dollar. L’OPEP maintient la stabilité du prix du pétrole, en fixant des quotas de production pour chacun des pays membres.

    Le pétrole fut la clé du renouveau européen après la Seconde Guerre mondiale, « les trente glorieuses » et a été un coup d’accélérateur dans la décadence des sociétés arabes et musulmanes. Il a pérennisé les régimes politiques monarchiques et dictatoriaux. Il a assuré la prospérité et la puissance de l’Occident et a desservi les intérêts des peuples. Il sera l’enjeu des guerres fratricides postcoloniales et des manipulations de masse en Afrique et au Moyen-Orient. « Faites-vous miel et les mouches vous mangeront ». Un Américain aurait dit : « Les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’ennemis éternels ou des amis éternels, ils n’ont que des intérêts éternels ». Ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour l’humanité toute entière. L’Amérique s’était juré de façonner le monde à son image. Les Etats-Unis consomment 40% des ressources planétaires rares non renouvelables pour réaliser le rêve des Américains qui ne représentent que 06% de la population mondiale.

    Ce rêve américain n’est qu’un délire pour le reste du monde. Rêve suscité et entretenu par les médias occidentaux à des fins mercantiles. Là où s’installent des bases militaires américaines, c’est que le pétrole n’est pas très loin. Les guerres nourrissent les ambitions des pays occidentaux. Grâce au pétrole arabe, ils sont sortis victorieux du nazisme, du communisme et du terrorisme. Ils ont compris le rôle considérable joué par le pétrole dans les relations internationales…

    Le pétrole provoque des guerres et l’Occident en tire profit tant en amont qu’en aval. Au lieu de créer les conditions de la paix, il réunit les conditions de la guerre. Le renseignement est au cœur de la guerre du pétrole. Il est le dieu de la civilisation moderne et l’argent en est sa manifestation. L’Occident est esclave du pétrole, l’Algérie de son prix, et l’Arabie saoudite des quantités mises sur le marché.

    Il est un intérêt stratégique des Etats-Unis de contrôler la production mondiale des hydrocarbures. Ils ont fait de l’augmentation des importations du pétrole africain une question de «sécurité nationale» mobilisant leur diplomatie pour encourager la production dans les pays africains sans considération pour le caractère non démocratique des régimes en place et leur respect des droits humains ». Il suffit de se rappeler la fameuse phrase de Kissinger « le pétrole est une chose trop importante pour le laisser entre les mains des arabes ». Il en a résulté un épuisement des ressources non renouvelables, une restriction des libertés publiques, une corruption généralisée, une démographie galopante, une dépravation des mœurs, une absence d’alternative économique ou d’alternance politique.

    Les espoirs que les économistes avaient fondé sur ce modèle de développement ne se sont jamais réalisés d’où un écart entre les programmes politiques et leurs résultats concrets : une politique médiocre et une économie désastreuse. Avec 98% de ses exportations issues du pétrole et du gaz, l’Algérie fait partie des pays les plus dépendants de l’or noir. Un pays « chômé et payé » qui se retrouve sans revenu et sans emploi du jour au lendemain. C’est un coup de masse redoutable aux conséquences imprévisibles. Passer d’une économie rentière à une économie vivrière n’est pas une sinécure.

    Il s’agit de prendre conscience de l’échec d’une tentative de développement et de modernisation et d’en tirer les conclusions au plus tôt. C’est pour avoir nié cette évidence que beaucoup de sociétés en cours de modernisation sont devenues vulnérables aux idéologies totalitaires lorsqu’elles cherchaient à se développer, à se moderniser. Car le développement crée l’inégalité, la modernisation l’accentue. Nous sommes théoriquement, politiquement, économiquement et socialement mal préparés aux contradictions et aux incertitudes de la vie sociale moderne.

    Avec le temps, les pays marginaux comme l’Algérie contrôleront de moins en moins leurs ressources et leur espace sur la carte géopolitique qui se dessinent dans les états-majors des pays occidentaux. Sur cette carte, les nations faibles n’ont plus de place. La famine sera le critère de sélection biologique dominant. En politique, les gouvernants ne devraient pas être imprévoyants, les hommes politiques ne devraient pas abuser de leur pouvoir. Ils devraient respecter leurs fonctions et être capables d’écouter, d’observer et de comprendre les ressorts de la société qu’ils dirigent. En un mot comme en mille, avoir une vision globale et lointaine eu égard aux enjeux qui se profilent.

    La tâche principale d’un gouvernement est d’empêcher qu’une population qui a goûté à la sécurité, au confort et à la facilité de sombrer dans la peur, la famine et le chaos. Car un faible niveau de développement et ou de modernisation n’apporterait qu’amertume et désespoir. La mort certaine du dollar à court ou moyen terme comme monnaie de paiement international annonce peut-être, nous l’espérons, la naissance d’un nouveau monde fait de solidarité et de spiritualité, de bien-être matériel et de confort moral. Une civilisation qui fera passer l’être avant l’avoir, le primat du spirituel sur le matériel. Depuis un siècle, nous brûlons chaque année ce que la terre a mis un million d’années à fabriquer. En fin de parcours, le pétrole n’aura été qu’un mirage dans le désert arabique. Sans pétrole et sans gaz, c’est l’effondrement de la civilisation moderne. C’est la fin du productivisme et du consumérisme. On chasse le naturel, il revient au galop. «Les villes seront détruites et les déserts seront construits», une prophétie de la tradition musulmane.

    *Dr

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022