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  • Algérie – Hydrocarbures : Sonatrach sur la bonne pente

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    L’horizon semble s’éclaircir sur le front de la croissance des exportations, pour Sonatrach.
    Celle-ci table sur des revenus pétroliers se situant entre 30 et 33 milliards de dollars pour l’année 2021. Il s’agit là d’un résultat inespéré, vu les incertitudes de la conjoncture pétrolière. 
    Ces chiffres ont été annoncés mardi, 31 août, depuis Oran, par le PDG de la compagnie nationale, Toufik Hekkar, en marge d’une visite de travail à la raffinerie d’Arzew. Hakkar a ajouté que les revenus de l’entreprise dont les activités ont été impactées en 2020 par la crise sanitaire connaissent une «nette amélioration au cours de cette année. 
    La compagnie nationale a atteint l’équivalent des revenus de l’année 2020 en moins de 9 mois de l’année en cours. «Nous avons déjà réalisé, entre le début de l’année et le 21 août dernier, quelque 20 milliards USD, soit l’équivalant des recettes de toute l’année 2020», a-t-il précisé. 
    Il est vrai que 2020 a été une année difficile pour Sonatrach, avec un chiffre d’affaires à l’exportation estimé à 20 milliards de dollars, contre 32 milliards de dollars en 2019. Mais, avec le redressement des cours du brut enregistré au cours de 8 derniers mois, la croissance des exportations des hydrocarbures devrait s’accélérer. 
    En fait, les choses se sont nettement améliorées depuis le début l’année. Sur les cinq premiers mois de 2021, les exportations ont bondi de 45%, atteignant, en valeur, 12,6 milliards dollars. 
    L’entreprise a ainsi commencé à remonter la pente, après une très perturbée où l’effet de la pandémie de coronavirus a engendré une baisse des recettes de la compagnie. 
    Pour rappel, en 2020, Sonatrach tablait dans ses prévisions sur des revenus entre 24-25 milliards de dollars. 2020 est une année à oublier au plus vite. 
    Tout le monde s’en souviendra encore longtemps. 2020 a été une année durant laquelle, l’économie nationale était paralysée. 
    La croissance à l’export dans le secteur pétrolier a contribué cependant à la tirer vers le haut. En effet, L’économie a enregistré une reprise de la croissance au premier trimestre 2021 avec un bond remarquable du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% sur un an, selon des statistiques rendues publiques, il y a quelques jours, par l’ONS. Or, sur toute l’année 2020, le PIB a baissé de 4,9%. 
    Cette hausse du PIB, l’économie nationale la doit à l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures qui a grimpé de 7,5% au premier trimestre 2021, contre une forte baisse de 13,3% à la même période de 2020. 
    Ce résultat est la conséquence de l’augmentation, en volume des exportations pétrolières et gazières, ainsi que des prix de l’or noir sur le marché pétrolier, à 61,7 dollars le baril au premier trimestre 2021 contre 52,2 dollars une année auparavant, soit une hausse de +18,1%. 
    Les augmentations de prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures de 11,9% au premier trimestre 2021 après la forte baisse de 19,3% au premier trimestre 2020, précise l’ONS. 
    La croissance de la production des hydrocarbures s’est également reprise. Mais, la reprise diffère d’une branche à l’autre. Elle a ainsi attient 22%, en ce concerne le pétrole brut, 68% le GPL et 5% le condensat. 
    La production a ainsi grimpé à 78 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) sur les cinq premiers de 2021 contre 75 MTEP à la même période de l’année écoulée. Il reste toutefois qu’une amélioration durable de la production dépendra en grande partie des investissements à consentir dans l’amont pétro-gazier.
    Par Younes Badi
    Reporters, 02/09/2021
  • L’OPEP+ révise l’accord sur les réductions de pétrole

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    L’OPEP+ envisage de discuter de «certains points» d’ajustements de l’accord sur les réductions de pétrole

    Mi-juillet, après de longues discussions, les pays de l’OPEP+ ont décidé d’assouplir les restrictions sur la production

    KAZAN, 31 août. /TASS/. Le Kazakhstan estime que les mesures qui ont déjà été prises dans le cadre de l’OPEP+ sont suffisantes pour stabiliser le marché pétrolier. Néanmoins, les parties à l’accord prévoient mercredi de discuter de « certains points » d’ajustement de l’accord, mais la décision doit être prise collectivement, a déclaré à l’agence TASS le ministre de l’Énergie du Kazakhstan, Nurlan Nogayev, en marge du Forum pétrochimique de Kazan.

    « A ce jour, les engagements que nous avons pris nous permettent d’équilibrer l’offre et la demande. Mais en même temps, nous prévoyons de discuter de certains points lors de la réunion de l’OPEP+ de demain. La question de la nécessité de modifier les paramètres de l’accord de production de pétrole de l’OPEP+ devrait être examinée collectivement », a-t-il déclaré.

    À la mi-juillet, après de longues discussions, les pays de l’OPEP+ ont décidé d’assouplir les restrictions de production. Avant la fin de 2021, ils remettront 2 millions de bpj sur le marché, à partir du mois d’août. Ainsi, d’ici la fin de l’année 2021, ils réduiront la production de 3,7 millions de bpj, et d’ici septembre 2022, ils prévoient même d’atteindre le niveau de production d’avant la crise. En outre, les parties à l’accord ont convenu de le prolonger jusqu’à la fin de 2022.

    TASS, 31 août 2021

  • Algérie: Performance et confiance ‘Edito du Moudjahid)

    Algérie, économie, #Algérie, pétrole, hydrocarbures,

    Le président de la République préside aujourd’hui une réunion exceptionnelle du Conseil des ministres consacrée à l’étude et à l’approbation du Plan d’action du gouvernement, qui sera soumis à l’APN et au Conseil de la nation, conformément aux dispositions de la Constitution.

    Le chef de l’État a enjoint au Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, immédiatement après sa nomination à la tête de l’Exécutif, de poursuivre le redressement économique, tout en préservant le caractère social de l’État. «Les disparités sociales peuvent être une bombe à retardement», avait affirmé le Président, qui a instruit l’Exécutif de recourir aux différents mécanismes de solidarité pour la prise en charge des franges les plus vulnérables.

    L’amélioration du cadre de vie des zones d’ombre et des périphéries urbaines, souffrant de marginalisation, le désenclavement des régions isolées, la réduction des inégalités de développement figurent en bonne place dans ce plan d’action. «Les questions futures seront économiques et sociales, et sont liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers.»

    Le talon d’Achille demeure, pour l’économie nationale, sa trop grande dépendance des revenus de la rente pétrolière, en raison d’une faible diversification.

    Le pays ne peut plus s’accommoder de la posture d’éternel exportateur de pétrole et de gaz. Les nations qui ont misé sur la mono-exportation finissent par se plier aux injonctions et aux oukases du FMI et de la Banque mondiale, hypothéquant leur souveraineté. L’un des objectifs assignés au plan d’action du gouvernement est de consolider les facteurs de résilience de l’économie, d’en élargir les marges de manœuvre et surtout de raffermir les liens de confiance avec les citoyens.

    À ce propos, le chef de l’État avait ordonné la mise en place d’un mécanisme de contrôle sur le terrain des décisions de l’Exécutif dans tous les domaines. Une mesure qui mérite d’être relevée, tant les Algériens s’étaient accoutumés, dans un passé pas très lointain, à subir les méfaits d’une affligeante carence dans la prise en charge de leurs aspirations, à faire les frais d’une cadence nonchalante dans la réalisation des projets d’utilité collective.

    Moraliser la vie publique, libérer les initiatives des jeunes porteurs de projets, réunir les conditions de réussite des petites et moyennes entreprises et des start-up sont finalement les bases pour asseoir un développement socio-économique durable.

    El Moudjahid, 29/08/2021

  • Dans l’Algérie nouvelle, il faut retrousser ses manches

    Algérie, wilayate, hydrocarbures, essence, pétrole, #Algérie,

    L’Algérie compte désormais 58 wilayates. C’est une très bonne nouvelle qui va dans le sens de la politique initiée par Le Président Tebboune en matière de lutte contre l’existence des zones d’ombre. Ces dernières n’existent que parce que certaines wilayates sont si vastes qu’il est quasiment impossible de les gérer.

    Il y a des pays beaucoup plus petits que le nôtre et dont le nombre de départements dépasse les 90. Plus une région est petite et mieux on peut la gérer et offrir à ses habitants le confort auquel ils aspirent.

    Si les habitants de ces nouvelles wilayates trouvent tout ce dont ils ont besoin à portée de main, ils n’éprouveront pas le besoin de se déplacer jusqu’au Nord du pays et tenter de s’y établir coute que coute. Même en recourant à des habitations précaires.

    Comme l’a souligné Azzedine Belkacem Nacer, Professeur des universités, expert en prospective, qui était, hier matin, l’invité de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, dans ces nouvelles localités, l’investissement sera peu couteux parce que les bénéficiaires se limiteront à ceux qui y résident. Ce sera aussi un grand pas vers la décentralisation qui permettra de désengorger les grandes villes du Nord ou même du Sud…

    Cette semaine, nous avons entendu également une bonne nouvelle selon laquelle dans quelques mois, notre pays n’importera plus d’essence. Il n’est pas trop tôt. Cela va dans le bon sens de la sécurité énergétique et dans le bon sens tout court.

    Importer de l’essence alors que nous sommes un pays pétrolier… Inutile de s’attarder sur les raisons qui ont permis à cette anomalie de perdurer. Le plus important est qu’avec l’Algérie Nouvelle à laquelle nous aspirons, nous utiliserons le carburant qui sortira de nos raffineries.

    Et le bon sens voudrait aussi que l’Algérie puisse exporter ce carburant vers les pays voisins. Tout y est : un gigantesque port dans la wilaya de Tipaza, une route transaharienne qui nous rapproche de tous nos frères d’Afrique et des jeunes avides de travail.

    Il ne reste plus qu’à retrousser ses manches. Comme l’ont fait bien avant nous les pays qui dominent aujourd’hui la planète.

    Entre Nous

  • Le Maroc et son bluff de découvertes de gaz et pétrole

    Maroc, gaz, pétrole, gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, #Maroc, 


    A l’approche de l’expiration de l’accord gazier avec Alger: Le Maroc et son bluff de découvertes
    En dépit du scandale de l’espionnage du logiciel israélien Pegasus, et les brouilles avec certaines capitales européennes comme Berlin et Madrid, la machine propagandiste du Makhzen ne semble point être affectée. Pour détourner l’opinion publique marocaine, le monarque Mohamed VI a joué la carte de la fibre sentimentale de la fraternité algéro-marocaine, mais sans résultat, puisque les causes de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, demeurent inchangées, à savoir que Rabat n’a pas encore présenté des excuses à l’Algérie, pour l’avoir accusé injustement des attentats terroristes de Marrakech.
    Le regretté Hassan II a emboîté le pas à la France et ses alliés pour asphyxier l’Algérie, placée sous embargo non déclaré. Aujourd’hui, la situation est plus pire, car la prétendue main tendue vers Alger, ne colle nullement avec les actes de la normalisation avec l’entité sioniste, la reprise des hostilités au Sahara Occidental, la campagne de dénigrement et de déstabilisation menée contre l’Algérie, illustrée par cette hostilité avérée et affichée d’Omar Hilale qui osera porter atteinte à l’unité et la souveraineté de l’Algérie, en soutenant le mouvement séparatiste et terroriste du MAK du maître-chanteur Ferhat M’henni.
    Les mensonges économiques
    Étranglé économiquement, le royaume tente d’impressionner Alger, en vue de contraindre et convaincre les autorités algériennes à reconduire l’accord d’approvisionnement le Maroc, via le gazoduc Maghreb, qui arrive à échéance le mois de novembre prochain. Un avis que partage l’expert algérien et analyste international Nouredine Leghliel, qui estimera sur les colonnes d’Algérie 54, que l’année dernière, Rabat s’est illustré par une surenchère machiavélique et sournoise à l’égard d’Alger, lorsque le prix du gaz était de 1,55 dollar / MBTU.
    L’expert algérien en énergie et en bourse, établi en Suède, notera que le Makhzen via sa machine propagandiste et ses larbins algériens, diffusaient des Fakenews, sur l’intention de l’Espagne de changer de partenaire en optant pour le gaz américain, ou le projet fictif de réalisation d’un gazoduc reliant le Nigeria à l’Espagne via le sol marocain.
    Aujourd’hui, avec une hausse du prix du gaz, atteignant les 640%, passant de 1,55 dollars à 13 dollars, le régime marocain appréhende la non reconduction du contrat gazier avec l’Algérie, et joue la carte des Fakenews, en vue de persuader les algériens . Il y a quelques jours, les autorités marocaines via leurs canards propagandistes ont annoncé une réduction de la consommation énergétique de 36%, sui vie d’un grand mensonge sur le début d’exploitation d’un nouveau site forage situé dans le bassin d’Agadir, avec une capacité de deux milliards de barils de pétrole. Cela nous mène à cette fausse « exploitation » est l’œuvre d’une société britannique d’exploration de pétrole portant le nom de Europa Oil & Gas, sachant que le chiffre d’affaires de cette fameuse entité est d’environ 250000 dollars, ce qui pue le mensonge et la Fakenews.
    Sur le registre des mensonges du régime marocain, Nouredine Leghliel est catégorique, les manchettes de certains médias inféodés à la propagande du Makhzen, sont loin d’être des arguments économiques fiables et dignes d’être analysés ou prendre en considération. Pour Nouredine Leghliel, nos responsables ne doivent nullement être impressionnés par les bluffs en provenance de ces sulfureux médias.
    Les responsables algériens du secteur de l’Énergie, sont-t-il au courant de la gabegie marocaine pour ne pas être roulés dans la farine du mensonge du Makhzen ? Sont-t-ils armés pour mieux défendre les intérêts suprêmes de l’ Algérie, sans brader nos revenus au nom de la fictive fraternité algéro-marocaine chantée par Mohamed VI ?
    Le PDG de Sonatrach Tewfik Hakkar est-t-il bien informé des intentions réelles du Makhzen, car une précédente déclaration qu’il a faite laisse le doute sur cette question de renouvellement du contrat gazier avec le Maroc. “Même en cas de non renouvellement de ce contrat qui prend fin en octobre prochain, l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème”, avait dit le PDG de Sonatrach,, laissant entrevoir la possibilité de reconduction du contrat gazier avec le Maroc .
    Aujourd’hui, la tendance haussière des prix du gaz, est au profit de l’Algérie et nos responsables doivent tenir compte de cet atout pour défendre les intérêts de l’Algérie, avant toute considération.
    Algérie54, 07/08/2021
  • Le prix du gaz flambe, le pétrole autour de 70 dollars le baril

    par A. Maktour

    L’Algérie, à l’instar des pays ayant du mal à s’affranchir de la prédominance des hydrocarbures dans leur PIB, entrevoit une petite lueur sur le plan financier et, ainsi, devrait espérer diminuer du mieux qu’elle le pourra dans une certaine mesure ses étouffants déficits budgétaires et en partie financer l’économie nationale puisque la libération vis-à-vis des hydrocarbures n’est pas envisageable en ce moment ni à moyen terme.

    C’est donc une petite lueur qu’entrevoient les pays qui ne peuvent envisager leur présent et leur futur sans les hydrocarbures. Une embellie qui survient en ces temps mêmes où la pandémie est en train de non pas remettre en cause le redémarrage de la machine économique mondiale mais altère tout de même dans une certaine mesure l’activité. Toutefois, ceci ne semble pas remettre en cause les projections et les perspectives immédiates des analystes des deux singuliers marchés mondiaux du pétrole et du gaz.

    Le marché du gaz d’abord. Selon le Financial Times, les prix du gaz naturel augmentent en Europe et en Asie en raison d’un approvisionnement plus restreint, d’une production plus faible en Europe et d’une baisse des exportations de la Russie, le tout en assurant que la crise de l’offre pourrait s’intensifier dans les semaines à venir. L’Europe est en train, toujours selon la publication, d’assister à une montée des prix telle que le mégawatheure atteint les 40 euros pour la première fois alors qu’en Grande-Bretagne les prix n’ont jamais été aussi élevés depuis 16 années tandis qu’en Asie, le million de Btu (MMBtu) vaut 15 dollars. Une situation qui pourrait s’aggraver, selon les analystes du marché du gaz qui attestent que la demande a fortement rebondi dans le monde, citant le cas du Brésil, dont la terrible sécheresse a obligé le pays à se tourner vers l’électrification au GNL, et de l’Europe où le long hiver a vidé les stockages de gaz sans qu’ils soient jusque-là réapprovisionnés, alors qu’en Asie, après un hiver très rude qui a induit une consommation record notamment en Chine, la forte reprise économique s’est accompagnée d’un pic saisonnier de la demande durant l’été pour pousser les prix encore plus haut. Ceci alors qu’en Europe, la reprise économique implique une forte demande, entraînant les prix vers le haut. De quoi donner des idées aux producteurs de GNL à l’instar de l’Algérie, donc, à condition que les problèmes de production soient enfin surmontés et que les traders de la compagnie nationale se montrent un peu plus agressifs, sur le marché spot notamment.

    Le marché pétrolier, quant à lui, même s’il a dû subir ce que d’aucuns parmi les analystes ont qualifié de «la semaine la plus faible depuis mars 2021», il n’en demeure pas moins que les perspectives s’annoncent plutôt sous de bons auspices pour les pays producteurs. Les prix du pétrole ont en effet dû enregistrer leur pire semaine depuis mars sous le double coup de l’offre supplémentaire de l’Opep arrivant sur les marchés, après l’accord difficilement conclu dans le cadre de l’Opep+, et des données défavorables sur les stocks de carburant en provenance des États-Unis. Une zone trouble plutôt bien dépassée, la semaine qui vient de s’écouler ayant été marquée par une stabilité du marché plus ou moins retrouvée. Un calme qui fait dire à des analystes et des économistes consultés par Reuters, pour les besoins de son sondage mensuel, que le baril à 70 dollars est une perspective plus réaliste pour les prix du brut Brent pour le reste de l’année qu’un baril à 80 dollars, prix suggéré par les analystes de la banque Goldman Sachs, il y a une dizaine de jours. Un baril à 70 dollars «car les variants du Covid et la géopolitique du pétrole continueront d’être une source de volatilité sur le marché», ont affirmé les 38 spécialistes consultés pour le sondage de Reuters qui estiment que le prix moyen du baril de Brent sera de 68,76 dollars au bout de cette année. Dans les prévisions de fin juillet, le prix moyen du baril de Brent (68,76 dollars) est plus élevé que l’estimation de juin, lorsque les analystes consultés par Reuters avaient prédit que le prix du Brent brut serait en moyenne de 67,48 dollars le baril en 2021.

    Par ailleurs, les analystes n’excluent pas que les prix du Brent dépassent 80 dollars et plus dans les prochains mois, selon le sondage Reuters. Mais ils ne pensent pas que ce prix serait soutenable car il ralentirait la reprise de la demande des importateurs de pétrole sensibles aux prix. Cela provoquerait également une réaction du groupe de producteurs Opep+, qui ne veut pas que les prix du pétrole soient si élevés que cela découragerait les acheteurs. Les analystes sondés par Reuters, et dont les propos ont été repris par Oil Price, estiment que la reprise économique mondiale et le retour des barils iraniens, probablement reporté à 2022, voire pas du tout, soutiendront les prix du pétrole. Cependant, la résurgence des variants du Covid devrait plafonner les gains, même si les gouvernements ne devraient pas imposer des blocages de l’activité économique à la même échelle qu’au printemps 2020.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 01/08/2021

    Etiquettes : Algérie, Gaz, Pétrole, prix, économie, finances, #Algérie #Gaz #Pétrole #Prix

  • Dans l’impasse de l’OPEP, les Émirats arabes unis « montrent leurs muscles » à l’Arabie saoudite.

    A quoi jouent les Émirats arabes unis en refusant de prolonger l’accord de réduction de la production pétrolière décidé à l’unanimité des membres de l’Opep + la Russie ? Une décision qui a provoqué la colère de l’Arabie saoudite, de l’Iran et de la Russie, principaux perdants de cette guerre des prix. Cela rappelle étrangement la décision des Émirats en 1990, en étroite coordination avec le Koweït, d’inonder le marché pétrolier provoquant la chute des prix, privant l’économie irakienne, exsangue, de substantiels revenus susceptibles de l’aider à panser les plaies de sa guerre contre l’Iran (1980-1988). Une chute qui était à l’origine de la décision de Saddam Hussein d’envahir et d’annexer le Koweït provoquant la première guerre du Golfe.

    Le Financial Time repasse en revue le grave conflit qui vient de surgir entre les deux monarchies du Golfe dirigés par deux princes héritiers qui étaient à l’origine de l’invasion du Yémen en 2015 et de la détérioration des relations entre le monde arabe et l’Iran. (Revue de presse. FT)

    Par Simeon Kerr à Dubaï et Anjli Raval à Londres

    Le refus d’Abu Dhabi de s’aligner sur la majorité des membres de l’Opep Plus la Russie à propos de la limitation de leur production reconduire est un signe de l’intensification de la concurrence entre les deux États du Golfe.

    La production de pétrole n’est pas la seule pomme de discorde entre Abou Dhabi et Riyad.

    Il y a quelques années, les Émirats et l’Arabie saoudite sont allés jusqu’à élaborer secrètement un plan d’union politique.

    Si cette confédération ne s’est pas concrétisée, les deux États autocratiques du Golfe ont combattu les rebelles au Yémen et ont fait front commun pour boycotter le Qatar, accusé de soutenir l’islamisme.

    Ces derniers jours, cependant, des fissures dans cette unité sont devenues apparentes, les intérêts de Riyad et d’Abu Dhabi divergeant à nouveau sur des questions allant de la production pétrolière au Yémen, en passant par la normalisation avec Israël et la manière de gérer la pandémie.

    Une réunion par vidéoconférence des membres de l’Opep et de ses alliés (Opep+) s’est terminée par une impasse vendredi, après que l’Arabie saoudite et la Russie ont demandé aux producteurs d’augmenter leur production dans les mois à venir. Cette demande visait à atténuer la hausse des prix du pétrole et à prolonger un accord d’approvisionnement existant afin de garantir la stabilité alors que le monde s’engage dans une reprise fragile après la pandémie de coronavirus.

    Mais les Émirats arabes unis ont refusé, s’acharnant sur une question de quota de production qu’ils jugent injuste. Les membres de l’Opep se réunissent à nouveau lundi.

    « L’intensification de la concurrence au sein des États du Golfe concerne un certain nombre de questions de politique économique », a déclaré Karen Young, chargée de recherche au Middle East Institute. « L’Arabie saoudite a clairement fait monter la pression, tandis que les Émirats arabes unis s’efforcent d’atteindre leurs propres objectifs de rentabilité dans ce marché tendu. Ces géants de l’énergie se préparent aux dix prochaines années de revenus d’exportation pour soutenir leurs politiques économiques. »

    Ce sont les EAU qui ont fait le plus de sacrifices. Nous ne pouvons pas conclure un nouvel accord dans les mêmes conditions – nous avons le droit souverain de le négocier.

    Suhail Al Mazrouei, ministre de l’énergie des EAU

    Les autres pays de l’Opep+ sont d’accord avec le plan visant à augmenter la production de 400 000 barils par jour chaque mois d’août à décembre et à prolonger l’accord au-delà de la date prévue d’avril 2022.

    La détérioration des relations entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis s’est conjuguée à la détermination des Émirats à accroître leur capacité de production pour soutenir leurs plans de diversification pétrolière. La lutte pour le pouvoir entre les membres de l’Opep menace désormais la capacité du cartel à s’unifier à long terme et à assurer la stabilité des prix du pétrole.

    Dans une rare intervention publique dimanche, le ministère de l’énergie des Émirats arabes unis a déclaré qu’il était favorable à une augmentation de la production, mais a demandé que la production de référence du pays – à partir de laquelle sont calculées les réductions de l’offre – tienne compte de ses capacités de production plus élevées et soit réexaminée pour garantir l’équité « pour toutes les parties ».

    La production de pétrole n’est pas la seule pomme de discorde entre Abu Dhabi et Riyad.

    Si les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont constitué un « réservoir d’alignement stratégique » au cours de la dernière décennie, « la concurrence économique s’intensifie entre les États du Golfe », a déclaré Marwan Alblooshi, ancien conseiller au cabinet du Premier ministre des Émirats arabes unis.

    En 2019, les EAU ont retiré la plupart de leurs forces militaires du Yémen, laissant l’Arabie saoudite seule dans sa bataille contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran. Les forces séparatistes du Sud alliées aux EAU ont alors affronté les forces gouvernementales yéménites soutenues par l’Arabie saoudite.

    Si les Émirats arabes unis ont accepté les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour mettre fin à l’embargo commercial et touristique imposé au Qatar, Abou Dhabi s’est inquiété de la rapidité de la réconciliation avec Doha. De même, l’adhésion des Émirats arabes unis à Israël, suite à la normalisation des relations l’année dernière, a fait sourciller l’Arabie saoudite.

    Une gestion différente de la pandémie a également été une source de frustration dans les deux États. Depuis dimanche, Riyad a décidé d’interdire les voyages à destination et en provenance des Émirats arabes unis, où la variante Delta représente un tiers de tous les nouveaux cas. L’Arabie saoudite n’a pas approuvé le vaccin produit en Chine, sur lequel les Émirats arabes unis ont largement compté pour leur vaccination de masse.

    La menace de l’Arabie saoudite de priver les multinationales de contrats gouvernementaux lucratifs si elles ne délocalisent pas leur siège social à Riyad a été perçue comme une attaque implicite contre Dubaï, le centre commercial des Émirats arabes unis où la plupart des entreprises sont basées.

    Les Saoudiens minimisent les tensions, soulignant que les querelles de l’OPEP sont de simple conflits commerciaux et que les restrictions liées au coronavirus sont une question de « sécurité » et non de politique.

    « Pendant plus de 40 ans, les Émirats arabes unis ont toujours suivi l’exemple saoudien au sein de l’Opep », a déclaré Abdulkhaleq Abdulla, professeur de sciences politiques à Dubaï. « Mais ces derniers temps, les Émirats arabes unis se sont montrés plus intransigeants quant à leur juste quota et ils montrent maintenant leurs muscles sur ce front ».

    Dans le cadre de l’accord Opep+ proposé, les EAU réduiraient proportionnellement leur production de 18 %, contre une réduction de 5 % pour le royaume et une augmentation de 5 % pour la Russie. Les Émirats arabes unis ont déclaré avoir fermé environ 35 pour cent de leur capacité de production actuelle, contre une moyenne d’environ 22 pour cent pour les autres pays de l’accord.

    Les EAU avaient demandé que les références de production de base soient revues lors d’une réunion ultérieure. Cette demande a été rejetée.

    « Le comité ministériel conjoint de suivi (de l’Opep) n’a malheureusement proposé qu’une seule option, celle d’augmenter la production à la condition d’une extension de l’accord actuel, ce qui prolongerait la référence de production de référence injuste des EAU jusqu’en décembre 2022 », a déclaré le ministère de l’Énergie des EAU dans un communiqué.

    Amrita Sen, du cabinet de conseil Energy Aspects, a déclaré : « Les divergences d’opinion croissantes entre Riyad et Abu Dhabi sur les politiques étrangère, économique et de sécurité, ainsi que sur la politique pétrolière elle-même, vont compliquer les futures discussions de l’Opep et les efforts visant à maintenir l’accord Opep+ ».

    Selon des initiés, le débat fait rage à Abou Dhabi, aux plus hauts niveaux de la compagnie pétrolière nationale, sur l’opportunité de quitter le cartel pétrolier. Un départ permettrait aux Émirats arabes unis de financer des plans de diversification de l’économie – de la production de raffineries et de produits pétrochimiques à une bourse des matières premières nouvellement créée et à son propre indice de référence du brut, qui nécessite un accès aux volumes pour être couronné de succès.

    Selon les analystes de l’énergie, le départ des Émirats arabes unis du cartel pourrait déclencher une course effrénée à la production qui saperait l’objectif de l’Opep+.

    « Les EAU sont ceux qui ont fait le plus de sacrifices », a déclaré Suhail Al Mazrouei, ministre de l’énergie des EAU, à CNBC dimanche. « Nous ne pouvons pas conclure un nouvel accord dans les mêmes conditions – nous avons le droit souverain de négocier cela. »

    Finacial Times via Afrique Asie, 06/07/2021

    Etiquettes : OPEP, Emirates Arabes Unis, pétrole, production, prix,

  • Opep+ : Les Emirats menacent le consensus

    Par Mohamed K.

    Ce lundi en fin d’après midi, les discussions par visioconférence n’avaient toujours pas repris entre les 23 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix alliés via l’accord Opep+. La bataille des coulisses faisait rage pour tenter de sortir de l’impasse. Alors que certains experts s’attendaient à une solution complexe, voire une piste de sortie, d’autres estiment que la brouille actuelle est un indice d’une crise qui va faire éclater le cartel et ses précédents accords.

    Face à la grogne des Emirats Arabes Unis, pressés d’augmenter leur production et qui ont dénoncé dimanche, par la voix du ministre de l’Energie Souhail Al-Mazrouei, un projet d’accord “injuste”, des pourparlers bilatéraux étaient en cours avant une reprise des échanges à vingt-trois, selon des analyses de plusieurs observateurs de marché.

    Un plan est sur la table: celui d’augmenter chaque mois la production de pétrole de 400.000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de 2 millions de barils quotidiens remis sur le marché d’ici la fin de l’année.
    Cette stratégie s’inscrit dans ce qui a fait la force de la politique du cartel depuis le mois de mai: rouvrir petit à petit le robinet d’or noir après l’avoir serré de manière très forte au début de la pandémie face à une demande moribonde.

    Le plan a eu du succès avec un marché satisfaisant pour les vendeurs, une hausse impressionnante de 50% depuis six mois et le Brent oscille aux alentours de 75 dollars.

    Or cette fois, l’étalement de l’accord jusqu’au mois de décembre inquiète les EAU. Notamment sur la question du volume de production de référence, à partir duquel est calcul le quota de chaque pays.
    “Les Emirats sont prêts à prolonger l’accord si nécessaire mais demandent que les volumes de production de référence soient revus (à la hausse) afin de s’assurer qu’il soit équitable”, a souligné Al-Mazrouei.

    C’est cette divergence qui a fait capoter le premier cycle de réunions du cartel jeudi dernier, puis de nouveau le lendemain, au sein d’un groupe davantage habitué aux prises de bec entre les deux poids lourds, la Russie et l’Arabie saoudite.

    “C’est tout le groupe contre un seul pays”, a réagi le ministre saoudien Abdelaziz ben Salmane interrogé par Bloomberg TV, tout en appelant dans une autre interview, sur la chaîne Al-Arabiya, à “un peu de rationalité et un peu de compromis” avant la réunion de lundi. Pour ce ministre, c’est du “jamais vu” dans l’histoire de l’OPEP. Un franc-parler qui est rare dans ce secteur, ou la discrétion est la règle.
    Les Emirats ne semblant pas vouloir fléchir, des observateurs du marché ont exprimé leur inquiétude face à cette crispation entre amis du Golfe.

    La perspective d’une absence d’un accord, voire d’une sortie des Emirats du cartel, s’est accrue. Un tel scénario de la rupture est sérieusement envisagé et une intervention américaine n’est pas à écarter si l’impasse durerait.

    Les deux pays du Golfe ont longtemps partagé des diplomaties très proches mais des différends se sont dernièrement renforcés. Les Emirats se sont désengagés à partir de 2019 de la coalition arabe dirigée par les Saoudiens au Yémen contre les rebelles Houthis.

    Abou Dhabi a également fait grise mine lors de la réconciliation en janvier avec le Qatar, largement soutenue par Ryad, après plus de trois ans de brouille diplomatique dans le Golfe.

    Un échec des négociations pourrait faire grimper les prix du brut, ce qui menacerait la reprise mondiale déjà précaire de l’après-pandémie et mécontenterait les plus gros consommateurs.

    Le Jeune Indépendant, 05/07/2021

    Etiquettes : OPEP+, OPEC, pétrole, Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes unis, EAU, production,

  • L’OPEP risque l’implosion

    L’alliance pétrolière de l’OPEP dans l’impasse entre l’Arabie saoudite et les EAU

    DUBAI, Émirats arabes unis (AP) – Le cartel pétrolier de l’OPEP, dirigé par l’Arabie saoudite et d’autres pays producteurs alliés, a repris ses discussions lundi, dans une impasse avec les Émirats arabes unis sur la question de savoir de combien il faut augmenter les niveaux de production, alors que la demande est toujours entravée par les menaces que représentent les nouvelles variantes du coronavirus.

    Dimanche, les Émirats arabes unis se sont opposés à un plan du groupe OPEP+, qui comprend des producteurs non OPEP comme la Russie, visant à prolonger un pacte de réduction de la production de pétrole au-delà d’avril 2022.

    On craint que si les 23 États membres ne parviennent pas à un accord, l’alliance ne se disloque, ce qui déclencherait une guerre des prix et d’énormes fluctuations des prix mondiaux du pétrole, alors que la demande future de pétrole est incertaine en raison de la persistance des blocages dans certaines régions du monde et de la distribution inégale des vaccins dans le monde.

    L’année dernière, l’arrêt brutal des voyages et les confinements généralisés ont réduit la demande mondiale de pétrole, entraînant une baisse des prix de l’énergie, les barils de pétrole inutilisés ayant rapidement rempli les sites de stockage. Le groupe OPEP+ a convenu d’une forte réduction de quelque 9 millions de barils par jour pour empêcher les prix de s’effondrer davantage.

    L’Arabie saoudite est allée encore plus loin en réduisant volontairement sa propre production pour empêcher les prix de chuter. En juin, le royaume a produit un peu moins de 9 millions de barils par jour, contre plus de 10 millions de barils par jour avant la pandémie.

    À mesure que les économies ont commencé à rebondir et que la distribution des vaccins s’est accélérée, le groupe OPEP+ a augmenté sa production, de sorte que les réductions quotidiennes ont atteint une moyenne d’environ 6 millions de barils par jour. Actuellement, l’alliance OPEP+ produit quelque 37 millions de barils par jour, contre environ 43 millions de barils par jour en avril de l’année dernière, au début de la pandémie.

    L’agence de presse russe TASS a rapporté vendredi que tous les membres du comité ministériel conjoint de suivi de l’OPEP+ – à l’exception des Émirats arabes unis – ont soutenu une proposition visant à augmenter la production de 400 000 barils par jour à partir d’août et à prolonger l’accord jusqu’à la fin de 2022. Les 400 000 barils par jour seraient augmentés chaque mois jusqu’en 2022.

    Le ministre de l’énergie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, s’est adressé à de nombreux médias au cours du week-end, exprimant les préoccupations de son pays et déplorant qu’un tiers de la production des Émirats arabes unis soit restée inactive pendant deux ans.

    Dimanche, le ministère de l’énergie des Émirats arabes unis a publié une déclaration rare, indiquant que si le pays est disposé à prolonger l’accord OPEP+ actuel, si nécessaire, il souhaite un niveau de production de base plus élevé qui reflète la capacité de production réelle des Émirats arabes unis plutôt qu’une référence dépassée.

    Les EAU produisent actuellement environ 2,7 millions de barils par jour dans le cadre de l’accord OPEP+, bien qu’ils aient produit en moyenne environ 3 millions par jour entre janvier 2019 et mars 2020, selon Refinitiv, un fournisseur de données sur les marchés financiers. Les analystes suggèrent que le pays peut facilement produire jusqu’à 4 millions par jour.

    Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré à la chaîne Al-Arabiya tard dimanche qu’ »un peu de rationalité et un peu de compromis » étaient nécessaires. Il a ajouté qu’en plus de trois décennies de réunions de l’OPEP, il n’avait « jamais vu une telle demande » et qu’il n’était ni optimiste ni pessimiste quant à la reprise des négociations lundi.

    Per Magnus Nysveen, responsable de l’analyse au sein du cabinet de recherche et de conseil Rystad Energy, a déclaré que pour que les Émirats arabes unis obtiennent ce qu’ils veulent, l’Arabie saoudite pourrait devoir procéder à de nouvelles réductions de sa production.

    « Si les Émirats arabes unis devaient avoir un quota plus élevé à l’avenir, seule l’Arabie saoudite pourrait réduire la production de son côté », a-t-il déclaré, expliquant que le royaume a déjà procédé à des réductions volontaires et qu’il pourrait être prêt à céder pour maintenir l’unité de l’OPEP.

    Cela pourrait toutefois s’avérer difficile à vendre, car les deux pays ont besoin de revenus pétroliers pour soutenir leurs économies, qui ont été ébranlées par la pandémie et la baisse des prix du pétrole.

    Il faut également tenir compte des différences politiques entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.

    Ces dernières années, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis étaient étroitement liés, à l’image de la relation naissante entre le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed bin Zayed et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman. Les deux dirigeants de facto étaient si proches que les deux pays se sont lancés ensemble dans une guerre au Yémen et ont coupé ensemble les liens avec le Qatar voisin. Fin 2017, les deux nations ont annoncé un nouveau partenariat pour se coordonner dans tous les domaines militaires, politiques, économiques, commerciaux et culturels.

    Mais ces dernières années, les intérêts nationaux ont divergé. Les EAU ont considérablement réduit leur empreinte dans la coalition dirigée par les Saoudiens qui combat les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen. Les Saoudiens ont rapidement rétabli leurs relations diplomatiques avec le Qatar au début de l’année, mais les Émirats arabes unis n’ont toujours pas rétabli de relations diplomatiques complètes et continuent de bloquer les sites d’information basés au Qatar, comme Al Jazeera.

    Dans le même temps, l’Arabie saoudite a suspendu dimanche tous les vols à destination et en provenance des Émirats arabes unis, les assimilant à l’Éthiopie, au Vietnam et à l’Afghanistan en tant que pays à risque de coronavirus. Le royaume s’est dit préoccupé par la variante delta, qui se propage rapidement et qui est apparue aux Émirats arabes unis.

    Ces derniers jours, le royaume a modifié sa loi sur les marchandises importées des pays arabes du Golfe afin d’exclure d’un accord tarifaire préférentiel les marchandises importées produites par des sociétés appartenant à Israël, ainsi que les marchandises dont les composants sont produits en Israël. De tels produits ont proliféré dans les Émirats arabes unis à la suite de la normalisation des liens du pays avec Israël.

    En février, l’Arabie saoudite a averti les entreprises que si leurs bureaux régionaux n’étaient pas transférés dans le royaume d’ici 2024, leurs contrats avec le gouvernement saoudien et ses institutions seraient suspendus. Cette décision est considérée comme un appel direct aux entreprises ayant des bureaux régionaux à Dubaï, le centre financier des Émirats arabes unis favorable à l’Occident, à prendre le relais et à déménager à Riyad.

    Associates Press, 05/07/2021

    Etiquettes : OPEP, OPEP+, pétrole, production, prix,


  • Algérie: Une lueur d’espoir

    En ce début d’été, il y a certes le stress hydrique qui revient hanter les foyers algériens. C’est un fait que quasiment aucune famille n’est épargnée. On pourrait conclure à la loi des série en terme de mauvaises nouvelles. Sauf que ce n’est pas le cas. Sur le front du commerce extérieur la situation s’améliore de semaine en semaine et la perspective d’une année 2021, globalement bonne et sans grands déficit est du domaine du possible. Cela voudra dire que le pays quitte sérieusement la zone rouge qui le rapprochait, ces deux dernières années de l’endettement extérieur.

    Dans son volet hydrocarbures les tendances des prix et de la production sont haussières et les recettes suivent. Une bonne nouvelle donc qui vient conforter d’autres chiffres, ceux des exportations hors hydrocarbures. Leur progression significative constitue un motif de satisfaction pour les Algériens. Ces derniers avaient désespéré des capacités de leur économie à se trouver un débouché à l’international autre que le pétrole. Même si ramené au volume, cette progression peut faire sourire plus d’un, il reste qu’elle est bien là et se place comme un indicateur sérieux d’un dynamisme future de l’économie nationale.

    En d’autres termes, il nous faut fructifier sur cette base, si petite soit-elle, pour pousser les opérateurs économiques nationaux à changer d’attitude vis-à-vis du marché international et entrevoir avec le sérieux qu’il faut, l’option de l’exportation hors hydrocarbures. Cette façon de voir l’économie devrait être une constante dans le discours et de la pratique de tous les acteurs politiques, sociaux et économiques du pays.

    En fait, l’aptitude à exporter des produits fabriqués par des compétences algériennes ne relève pas seulement du fait économique. Elle replace le pays sur la scène internationale. L’Algérien à qui tout le monde rappelle son inaptitude à exporter autre chose que le pétrole a tendance à s’auto-déprécier. C’est là d’ailleurs, l’autre constance dont il faut absolument se défaire si nous aspirons au développement de notre pays.

    Dans cette équation l’un nourrit l’autre, au sens où, plus une société exporte des biens produits par son économie, plus elle prend confiance et s’assure un avenir serein. Le contraire aboutit à un résultat inverse. Lorsque la tendance est au tout import, la conséquence est une profonde apathie collective et un fort sentiment d’impuissance qui prend toutes les couches sociales.

    Un tel état conduit le pays à une situation de pays colonisable. Les néocolonialistes sont à l’affût. Ils sévissent déjà dans nombre de pays et attendent sans doute le jour où il «cueilleront» l’Algérie. Et force est de reconnaître qu’avec le pessimisme ambiant qui règne aux quatre coins du pays, nous ne sommes pas vraiment à l’abri. D’où toute l’importance de la hausse des exportations hors hydrocarbures. C’est une lueur d’espoir.

    Par Nabil G.


    Ouest Tribune, 01/07/2021

    Etiquettes : Algérie, hydrocarbures, exportation, pétrole, commerce, importation,