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  • Pétrole: Le prix du baril poursuit sa remontée

    par A. Maktour

    Les traders et les pays producteurs dépendant des prix de l’or noir, entre autres intervenants sur le marché mondial du pétrole, n’ont pas encore fini de se remettre de leurs émotions de la semaine dernière, lorsque le prix du baril de Brent a franchi, jeudi, la barre des 76 dollars, les voilà de nouveau pris dans l’euphorie de la tendance haussière dès les premières heures de la séance de reprise des marchés, hier.

    Cela ne s’était plus vu depuis octobre 2018. Pour la reprise du marché en Asie, en cours de séance, le Brent affichait 76,60 dollars le baril, alors que celui du WTI était coté à 74,45 dollars. Plus les prix montent, plus l’interrogation devient lancinante.

    L’interrogation au sujet de la réaction face à la remontée spectaculaire des prix de la part des pays producteurs menés par l’Arabie Saoudite au sein de l’Opep, et leurs dix alliés regroupés autour de la Russie, dans le cadre d’Opep+. Le marché asiatique donnait en fait, hier, le ton pour la séance de réouverture à Londres pour le Brent et New York pour le WTI, les deux principaux marchés où les barils de référence ont brillé dès les premières heures par la stabilité, sur la lignée de la séance de clôture de vendredi dernier.

    Le contrôle de l’offre par l’Opep+ et la forte demande de pétrole font grimper les prix du brut dans toutes les régions du monde. Un état de fait qui devrait s’étaler dans le temps, selon toutes les perspectives, même si, dans l’immédiat, deux faits majeurs pourraient influer sur la courbe des prix. En effet, la réunion mensuelle, prévue jeudi, des membres de l’Opep+ focalisera l’attention puisqu’il est dit que les 23 membres, appelés à décider des nouveaux quotas de production à partir du mois d’août, seraient enclins à augmenter l’offre d’un demi-million de barils par jour. L’autre seconde donne à même d’influer sur le cours du marché, concerne les pourparlers sur le nucléaire iranien. Des discussions dont une des premières issues pourrait aboutir à l’allégement des sanctions qui font que l’Iran n’a pas le droit d’exporter son pétrole. Un retour du pétrole iranien sur le marché aura un effet irrémédiablement baissier sur le prix.

    Ceci, même si des analystes assurent que même si l’offre de pétrole venait à s’enrichir de la production iranienne, cela n’aurait qu’un effet relatif sur les prix, tant la demande mondiale est partie pour atteindre des proportions pour le moins «attrayantes» pour les investisseurs et les pays producteurs en mal de recettes pétrolières, à l’instar de l’Algérie.

    M. Azedine

    Le Soir d’Algérie, 29 juin 2021

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  • Algérie : Le pétrole à 100 $, la bonne nouvelle

    Les cours du pétrole ont connu une progression sur les bourses mondiales. Une bonne nouvelle pour l’éco-nomie nationale. Le prix du baril de «Brent» s’est installé à 75,38 dollars, en hausse de 0,57 dollar sur l’Intercontinental Exchange Futures de Londres, alors que celui du baril de «Light sweet crude» a constitué 73,28 dollars, après une augmentation de 0,43 dollar, sur le New York Mercantile Exchange. Les gains annuels s’élèvent déjà à près de 45%. Sans parler de son impressionnant rebond depuis son niveau plancher d’avril 2020: +285%! Bank of America a relevé ses prévisions de prix du Brent pour cette année et l’année prochaine, affirmant que le resserrement des équilibres de l’offre et de la demande de pétrole en 2022 pourrait pousser brièvement le pétrole à 100 $ le baril, a rapporté lundi l’agence britannique Reuters.

    «Nous pensons que la reprise robuste de la demande mondiale de pétrole dépassera la croissance de l’offre au cours des 18 prochains mois, drainant davantage les stocks et ouvrant la voie à une hausse des prix du pétrole», a déclaré la banque dans une note datée de dimanche. Alors que la demande devrait se redresser à un rythme rapide au cours des prochains mois, la banque a averti que d’amples capacités inutilisées de l’OPEP+ et un retour probable des barils iraniens plafonneraient les prix du pétrole cette année, selon le même média. En effet, l’économie mondiale commence à se reprendre après deux ans de pandémie, ce qui a engendré une forte demande pendant la saison de conduite estivale et une pause dans les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien qui pourrait conduire à une reprise des approvisionnements en brut du producteur de l’OPEP.

    Comme l’avaient prédit les experts, le prix du pétrole devrait connaître une «bonne» hausse avant, peut-être, de chuter. C’est ainsi que le PDG de TOTAL déclare que le prix du pétrole risque d’atteindre 100 dollars le baril mais aussi d’être bas au cours des prochaines années. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande pétrolière va dépasser son niveau d’avant pandémie d’ici fin 2022 et atteindre 100,6 millions de barils par jour. «Le brut a poursuivi sa hausse, galvanisé par l’idée que l’élection d’Ebrahim Raïssi [en Iran] rend les négociations sur le nucléaire plus difficiles», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

    Avec un prix référentiel du baril de pétrole fixé à 40 dollars par la loi de finances 2021, l’Algérie gagnerait presque le double si les pronostics des prévisionnistes ne sont pas mis à mal par une éventuelle révision à la hausse par l’Opep+ de ses quotas de production, note «El Watan». Cela aurait été également plus rentable, si la production pétrolière algérienne maintenait ses niveaux d’il y a quelques années.

    Selon les données du dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), elle avait atteint en mars 2021 870 000 Mbj, soit une baisse de 8000 barils par rapport à la production moyenne de février (878 000 Mbj), d’après le média. Une hausse qui pourra «booster» l’économie nationale et atténuer la crise.

    Le Carrefour d’Algérie, 24 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, pétrole, prix, hausse des prix, Brent, OPEP,

  • Algérie : L’après-pétrole, un défi à relever

    Un des grands challenges que devront relever aussi bien les pouvoirs publics que les opérateurs économiques est de rehausser les niveaux des exportations hors hydrocarbures. Autrement dit, revoir la restructuration du commerce extérieur en basculant la balance plutôt vers l’exportation que vers l’importation qui demeure prédominante, malgré les efforts consentis dans le cadre de la rationalisation des dépenses.

    Hormis le pétrole et le gaz, l’Algérie veut, vaille que vaille, diversifier et densifier ses exportations hors hydrocarbures. Placer le produit made «in Algeria» sur les marchés internationaux, africains particulièrement, constitue, aujourd’hui plus que jamais un objectif pour lequel des synergies devraient êtres créées afin de l’atteindre dans un cours terme. Cette ambition a été clairement exprimée par les hautes instances de l’Etat. Le président de la République a donné le tempo quant à l’impératif de tirer vers le haut les exportations hors hydrocarbures, fixant le seuil entre 4,5 et 5 milliards de dollars à la fin 2021.

    Pour certains économistes, cet objectif reste chimérique, arguant du fait que le seuil ne peut grimper si haut en une année passant de 2,26 milliards de dollars en 2020 à 5 milliards en 2021. Cet avis est loin de faire l’unanimité auprès des opérateurs économiques, dont certains affichent, en revanche, de l’optimisme soulignant que cet objectif n’est pas utopique. Pourvu que l’acte d’exportation soit soutenu, plaident-ils. Le président Tebboune a, lors de la conférence nationale sur la relance économique et sociale, souligné l’engagement de l’Etat à accompagner les exportateurs et les investisseurs afin de diversifier l’économie nationale.

    D’ailleurs, une batterie de mesures incitatives a été décidée dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale d’exportation, pour encourager les exportateurs. Parmi les mesures envisagées, la création de couloirs verts dédiés à certains produits, la cession d’une bonne partie des recettes en devises au profit des exportateurs et l’amélioration de la relation avec le ministère des Finances et l’administration fiscale.

    A cela s’ajoute l’effort du renforcement de la diplomatie algérienne dans la promotion des produits algériens à l’étranger. Les efforts conjugués commencent à porter leurs fruits. Il suffit de revenir aux courbes de l’exercice en cours inhérentes aux exportations hors hydrocarbures.

    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 24 juin 2021

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  • Pétrole, les bons et les mauvais signes

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le baril de pétrole a atteint, ce mercredi 2 juin en milieu de journée, le prix de 71,13 dollars, un niveau qui remonte au mois d’octobre 2018, soit avant la crise sanitaire qui a tiré les cours vers le bas. Cette hausse était prévisible par les experts/analystes du marché pétrolier et elle n’aurait rien à voir avec la tenue, mardi 1er juin, du sommet Opep+, au bout duquel la décision d’ouverture progressive des vannes a été maintenue jusqu’à la fin du mois de juillet.

    L’organisation «a confirmé la décision prise» lors du sommet d’avril dernier concernant les «ajustements de la production pour le mois de juillet, compte tenu des fondamentaux du marché observés», a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet ministériel. Un sommet « exceptionnellement court », selon les observateurs, vu la durée réduite à une petite demi-heure pour discuter de la stratégie à adopter dans le cadre du retour par palier entre mai et juillet d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s’ajoute celui d’un million de barils retirés volontairement par l’Arabie Saoudite en début de l’année.

    N’y avait-il vraiment rien à dire de plus sur le marché pétrolier ou a-t-on reporté au mois d’août, date de la prochaine rencontre, pour voir l’évolution du marché et négocier sur du concret ? Certainement que si. Et cette réflexion, à elle seule, faite par le ministre saoudien de l’Energie à la fin de la réunion du sommet en question, notant la présence de «nuages à l’horizon», apporterait de l’eau à son moulin. Le ministre saoudien a salué en parallèle le progrès des campagnes de vaccination contre le Covid-19, la réduction des stocks de brut à travers la planète et l’amélioration de la demande sur plusieurs grands marchés mondiaux, dont les premiers consommateurs de brut, la Chine et les Etats-Unis. Tout irait, donc, pour le mieux si l’on se fie à ces dernières déclarations, pourquoi alors tant d’inquiétude pour l’avenir d’un marché pétrolier qui ne s’est jamais mieux porté depuis l’apparition de la crise sanitaire ?

    Peut-être que le ministre saoudien laisse entendre en filigrane qu’une reprise possible des exportations de pétrole par les Iraniens fait planer des « nuages à l’horizon ». Concrètement, une reprise des exportations iraniennes brouillerait les cartes de tous les accords conclus entre les membres de l’Opep+, réduction et ajustement de la production pour équilibrer les prix, d’autant que le ministre du Pétrole iranien a qualifié de «priorité» un quasi-triplement de la production actuelle du pays, et ce, la veille même de la tenue de ce sommet ministériel. Malgré toute son importance, la question d’un retour probable de la production iranienne dans le sillage des négociations indirectes sur le nucléaire avec les Etats-Unis et la levée des sanctions économiques, n’a pas été évoquée lors de ce sommet ministériel. A-t-on laissé de côté ce volet jusqu’à la prochaine réunion, prévue le 1er juillet, pour voir plus clairement l’évolution des négociations entre Américains et Iraniens ? L’Iran en tant que pays membre de l’Opep, payant le prix fort des sanctions économiques, a annoncé légitimement la couleur d’une multiplication par trois de sa production si jamais il devait réintégrer les réunions du prochain sommet ou un autre rendez-vous du genre. On sait, donc, à quoi s’attendre.

    Le Quotidien d’Oran, 03 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, pétrole, hydrocarbures, OPEP, OPEC, prix, hausse, Arabie Saoudite, Iran, sanctions économiques,

  • Espagne : Sánchez se rend en Libye en pleine crise avec le Maroc

    Le président souhaite soutenir le nouveau gouvernement et encourager les entreprises espagnoles à participer à la reconstruction.

    La pandémie étant en passe d’être résolue, Pedro Sánchez se tourne vers l’agenda international, l’une des questions les plus importantes de son mandat, surtout si on le compare à Mariano Rajoy ou José Luis Rodríguez Zapatero, beaucoup moins intéressés que le président actuel par cette question. Sánchez a abordé la politique étrangère avec une vision claire de soutien à l’internationalisation des entreprises espagnoles. Ce n’est pas en vain qu’il a choisi comme ministre des affaires étrangères Arancha González Laya, experte en diplomatie économique. Dans ce contexte, le président se rend ce jeudi en Libye, un pays en proie à une terrible guerre civile depuis 10 ans, mais qui, depuis le cessez-le-feu d’août 2020, tente de forger une transition pacifique.

    M. Sanchez voyage avec plusieurs hommes d’affaires, dont le directeur de Repsol, Josu Jon Imaz, une entreprise présente en Libye depuis 27 ans et qui possède des puits très importants qu’elle a réussi à faire fonctionner presque tout le temps malgré la guerre. La Libye figure parmi les dix pays possédant les plus grandes réserves de pétrole au monde, ce qui permettrait un niveau de vie élevé pour sa population si elle parvient à mettre un terme définitif à la guerre. M. Sánchez cherche ainsi à soutenir les entreprises espagnoles et à leur trouver une place dans la reconstruction, et aussi, d’un point de vue politique, à soutenir le gouvernement de concentration nationale, qui affrontera les élections en décembre. L’Espagne a rouvert son ambassade en Libye, fermée depuis 2014, en signe de soutien à la transition démocratique vers des élections libres. Plusieurs pays européens, notamment l’Italie, tentent déjà de se positionner pour la reconstruction, et Sánchez a opté pour ce voyage afin que l’Espagne ne soit pas en reste dans ces relations avec un partenaire stratégique en Méditerranée et un pays qui a été un énorme casse-tête pour la crise migratoire, puisque des milliers d’immigrants ont quitté ses côtes alors que le pays était en pleine guerre civile et avec un État très faible, en plus de l’avancée des groupes djihadistes dans la région.

    Sánchez arrive en Libye en pleine crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc et voyage avec la ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya, qui subit des pressions de la part de l’opposition, au point que le PP a demandé sa démission. Sánchez soutient Laya et l’exécutif estime qu’elle a fait ce qu’il fallait, car, selon lui, le Maroc était dans une dérive très dangereuse, enhardi après la décision de Donald Trump de reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental en décembre 2020. Depuis lors, selon les informations fournies par le gouvernement, le Maroc a franchi des étapes dans la pression contre l’Espagne et l’Allemagne, les deux pays qui rejettent le plus clairement cette position des États-Unis et qui sont engagés dans la résolution de l’ONU qui défend une solution convenue pour l’ancienne colonie espagnole. C’est ainsi qu’ils interprètent dans l’exécutif la forte augmentation de l’arrivée de bateaux avec des Marocains aux îles Canaries ces derniers mois, par exemple. Sánchez et Laya sont donc convaincus qu’il était nécessaire de tracer une ligne rouge, notamment parce que le Maroc commençait à remettre en question dans des déclarations publiques la souveraineté espagnole de Ceuta et Melilla, ce qui est inacceptable pour l’Espagne. C’est pourquoi le président s’est immédiatement rendu à Ceuta et Melilla lorsque la crise a éclaté. Aujourd’hui, Sánchez et Laya tentent de remettre la crise sur les rails, mais à partir d’une position différente, en n’essayant plus chaque jour d’apaiser le Maroc, mais en rééquilibrant la relation et en fixant une ligne claire avec la défense de la frontière et de l’intégrité territoriale espagnole. Le gouvernement estime que cette fois-ci, le Maroc a exagéré et a réussi à faire en sorte que toute l’Union européenne s’unisse à l’Espagne contre Rabat. Aujourd’hui, M. Sánchez, concentré sur son agenda extérieur – la semaine prochaine, il se rendra en Argentine et au Costa Rica – se prépare à une longue crise avec le Maroc, mais il est convaincu d’avoir atteint une position de force dans l’UE et ne semble pas craindre les critiques de l’opposition, et encore moins accepter les appels à la révocation du ministre.

    El Pais, 03 juin 2021

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  • L’Algérie face au jackpot Libyen

    Tripoli déboursera 135 milliards de dollars pour la reconstruction du pays

    La présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, traduit le soubassement politico-diplomatique de ce rendez-vous.

    Brahim TAKHEROUBT

    Plus qu’une simple formalité dans la coopération bilatérale entre les deux pays, le Forum économique algéro-libyen qui s’ouvre ce matin à l’hôtel El Aurasssi, revêt une importance capitale pour l’Algérie. La présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, en plus de son collègue du Commerce, Kamel Rezig, traduit le soubassement politico-diplomatique de ce rendez-vous, auquel participe du côté libyen, Mohamed Al-Hawij, ministre de l’Economie et du Commerce. Les nouvelles autorités de transition libyennes, installées en février dernier, ont vite fait d’afficher leurs ambitions: celles de la reconstruction du pays en mettant sur le tapis la colossale somme de 135 milliards de dollars. Et c’est la course vers le nouvel Eldorado. La capitale libyenne a connu depuis ces dernières semaines, un ballet diplomatique sans précèdent. L’Algérie restera-t-elle indifférente face au jackpot libyen? C’est l’un des objectifs même du forum qui s’ouvre ce matin, à Alger. Les opportunités qu’offre le marché libyen sont nombreuses et constituent un test grandeur nature pour l’Algérie qui a définitivement décidé de s’ouvrir au marché africain. Tous les segments d’ouverture économique commerciale seront mis à l’épreuve du terrain dans ce marché libyen. Aux entreprises algériennes de démontrer leurs capacités et aux autorités d’afficher leur volonté. C’est sur le terrain énergétique que l’Algérie semble la mieux avancée. Au tout début de ce mois de mai, la Société nationale libyenne du pétrole, «Libyan National Oil Corporation», (NOC) a appelé le Groupe Sonatrach à contribuer à la reconstruction et à l’entretien des champs et des ports pétroliers et des programmes de forage en Libye. Doué d’une expertise et fort d’une expérience de plusieurs années, le groupe Sonatrach peut en effet, s’imposer dans plusieurs créneaux.

    La demande de l’entreprise libyenne est intervenue lors d’une rencontre qui a réuni à Alger le président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, avec une délégation de la Libyan NOC dirigée par Mustafa Abdellah Sanallah, président du conseil d’administration.

    Il a été également convenu de la mise en place de programmes de jumelage avec leurs homologues des sociétés de services relevant de la NOC, à l’instar de la Société nationale libyenne pour le forage et l’entretien des puits. Les deux parties ont également examiné la possibilité pour la Sonatrach de reprendre ses activités en Libye, en parachevant ses engagements contractuels dans le bassin de Ghadames. Mais le domaine énergétique n’est qu’un détail dans l’immense chantier libyen qui devrait attirer en masse les investissements étrangers.

    Une providentielle bouée de sauvetage et un débouché majeur, post- Covid-19 pour nombre de pays étouffés par la pandémie comme l’Egypte, la Tunisie ou l’Italie. Mais la guerre sera féroce entre les grands mastodontes, dont la Turquie, la France et la Chine pour se positionner sur le colossal marché de la reconstruction libyenne.

    En pole position, et premier bénéficiaire du «grand gâteau libyen», la Turquie attend naturellement un retour d’ascenseur. C’est, en effet, Ankara, qui a aidé les forces de Tripolitaine à repousser l’offensive du maréchal Haftar. Le 12 avril dernier, le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, a effectué une visite de deux jours à Ankara où il a officiellement annoncé que la Turquie et la Libye maintiennent l’accord de 2019 fixant les frontières maritimes entre les deux pays. Grâce à cet accord, la Turquie peut justifier ses activités d’exploration gazière dans des zones maritimes revendiquées aussi par la Grèce.

    Sur un autre plan, la reconstruction de la Libye est un sujet clé pour les Occidentaux, puisque la Libye se situe sur la «route centrale» très fréquentée par les migrants subsahariens pour rejoindre l’Europe. Sans compter que la Libye est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, elle détient les plus importantes réserves prouvées du continent et les neuvièmes au niveau mondial. Un vrai Eldorado post-Covid-19.

    L’Expression, 29 mai 2021

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  • Algérie : Le temps des vaches maigres

    L’ère des pétrodollars débordants n’est plus qu’un souvenir d’un baril flambant au-delà de 100 dollars dont l’Algérie, sous Bouteflika, n’a malheureusement pas profité. Désormais, les temps sont durs. Après une longue période de vaches grasses, l’Algérie va devoir faire face à un contexte économique et social extrêmement délicat avec un baril de pétrole qui a bien du mal à dépasser la barre des 60 dollars ; donc nettement insuffisant pour subvenir à nos besoins incompressibles.

    Le projet de loi de finances complémentaire (LFP) pour 2021 porte, comme il fallait bien s’y attendre, le sceau de la rigueur. Il décline par les chiffres le drame de notre système économique rentier qui fonctionne comme un tube digestif relié à Hassi Messaoud. Ainsi, le budget de la LFC 2021 table sur des recettes d’exportation somme toute bien modestes de l’ordre de 24 milliards de dollars contre des importations absolument incompressibles qui s’élèvent à hauteur de 30,4 milliards de dollars.

    En termes simples, nous allons dépenser nettement plus que ce que nous allons gagner. La balance des paiements affichera en effet, d’après les prévisions de la LFC, un déficit qui avoisine les 4 milliards de dollars. Et, forcément, la valeur de notre pauvre dinar va sans doute dévisser. Ce tableau de bord confirme que malgré la compression substantielle des importations, la facture reste encore lourde. La faute aux transferts sociaux et autres subventions des produits de large consommation qui grèvent le budget de l’État mais aussi à l’augmentation du budget de l’équipement qui a connu depuis deux ans une stagnation qui aura lourdement impacté l’investissement.

    Il va sans dire que le budget de la LFC 2021 prévoit une coquette somme pour la tenue des élections législatives surtout que le président Tebboune a décidé, pour la première fois, de faire prendre en charge par l’Etat les dépenses de tous les candidats âgés de moins de 40 ans. Et pour cause ! En termes financiers, cette lourde dépense va sûrement avoir un effet sur le déficit global du budget qui va atteindre selon les prévisions de l’avant-projet de la LFC la bagatelle de 4000 milliards de dinars.

    De fait, les perspectives s’annoncent d’ores et déjà brumeuses pour les finances publiques et plus généralement pour l’économie nationale. On devine aisément le souci des pouvoirs publics d’éviter les décisions qui choquent à la veille d’un scrutin législatif extrêmement sensible qui plus est dans un contexte politique, le moins que l’on puisse dire, vicié. Pour autant, et au train où vont les choses, l’Algérie aura du mal à échapper à l’iceberg de la planche à billets ou pire encore à l’endettement extérieur assimilé par la doxa officielle à une « perte de souveraineté économique ».

    Imane B.

    L’Est Républicain, 18 mai 2021

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  • Pétrole: le Brent à plus de 65 dollars

    Les prix du pétrole ne parvenaient pas à se reprendre jeudi de la correction subie la veille face au spectre du retour sur le marché des barils iraniens, de stocks américains en hausse et d’une demande affaiblie en Asie par la circulation du Covid-19.

    Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,33 dollars à Londres, en recul de 2,0% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril de WTI pour le mois de juin, dont c’est le dernier jour de cotation, perdait 1,77% à 62,24 dollars.

    La semaine avait pourtant bien commencé pour les cours du brut: les contrats de Brent et du WTI ont même atteint mardi en cours de séance 70,24 dollars et 67,01 dollars, une première depuis le 8 mars.

    Mais un cocktail d’arguments baissiers a eu raison mercredi de cette envolée. D’abord la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine constatée mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), d’environ 1,3 million de barils.

    Ensuite les craintes d’une reprise de la demande asiatique perturbée par le regain de vigueur du Covid-19, en Inde depuis plusieurs semaines mais plus récemment à Taïwan ou encore en Malaisie.

    Enfin les nouvelles positives sur le front du nucléaire iranien, aussi de nature à lester les cours du brut. Les négociateurs, qui ont bouclé mercredi à Vienne une nouvelle session de pourparlers pour faire revenir Téhéran et Washington dans les rails, ont fait état de « progrès tangibles », disant voir un accord se dessiner.

    « Nous avons bien avancé. Un accord prend forme », a déclaré à l’issue de la rencontre le diplomate européen Enrique Mora, qui chapeaute les discussions. L’industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les Etats-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l’allègement de ces sanctions et donc au retour sur le marché, qui peine déjà à écouler ses stocks, d’un volume important d’or noir.

    Le cabinet de conseil Wood Mackenzie a par ailleurs rappelé dans une étudie publiée jeudi que le « pétrole et le gaz sont des activités risquées ». « L’industrie se retrouve aujourd’hui à devoir fournir du pétrole et du gaz à un monde dans lequel la demande future – et les prix – sont très incertains », explique en exergue son vice-président, Fraser McKay.

    Algérie1, 20 mai 2021

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  • Pétrole : Le prix du Brent franchit la barre des 70 dollars

    Les prix du pétrole ont continué mardi leur poussé appuyés par un espoir des opérateurs de voir la demande pour les carburants augmentée dans le monde notamment après l’allégement des restrictions imposées pour lutter contre la pandémie de la covid-19.

    Ainsi , le prix du Brent , référence pour le prix du pétrole algérien , a franchi la barre des 70 dollars le baril suite à l’enthousiasme qui a marqué les marches pétroliers, de voir le demande pour le brut augmenter durant l’année en cours 2021.Cette hausse des prix est la plus importante enregistrée depuis le début du mois de mars dernier, elle représente 0,92% de plus par rapport à la dernière séance de transactions.

    Selon le site « Bloomberg », les prix ont augmenté également pour le brut américain léger connu sous le nom de WTI, pour atteindre prés de 67 dollar le baril ce qui représente une hausse de 0 ,91% par rapport à la dernière séance de transactions.

    Des spécialistes n’ont pas cachés leur certitude que les indicateurs positifs de voir la demande pour les carburants augmentée en Europe et aux USA, parallèlement à l’allégement des confinements sanitaires, constituent la raison majeure derrière cette hausse importante des prix du pétrole. « C’est vrai qu’il y a des craintes par rapport à la contamination par le covid-19 en Asie, mais cette situation est provisoire et trouvera sa solution avec la distribution des vaccins », ont –t- ils également ajouté.

    Il est à rappeler que plusieurs activités ont repris lundi en Grande Bretagne après un confinement sanitaire de 4 mois. Les confinements ont également été allégés en Espagne, la France, la Hollande et le Portugal suite à l’accélération des compagnes de vaccination contre le virus. Cette reprise des activités a également été enregistré dans plusieurs régions des USA, un pays qui représente à lui seul , la plus grande économie du monde. Par Aziz Latreche

    Le Chiffre d’Affaires, 18 mai 2021

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  • Mohammed Ben Salmane : « l’Algérie est un pays pétrolier non riche »

    Le prince saoudien Mohammed Ben Salmane a évoqué l’Algérie dans une interview accordée à la chaîne saoudienne d’information « Al Arabya News ». MBS a considéré qu’un pays producteur de pétrole n’est pas forcément un pays riche. A ce propos, il a cité les exemples de pays comme l’Algérie, l’Irak et également son pays l’Arabie Saoudite, qui sont des pays producteurs de pétrole mais ne sont pas riches.

    « Nous sommes un pays pétrolier, pas un pays riche. », a jugé le prince héritier saoudien. « L’Algérie et l’Irak sont des pays producteurs de pétrole. Sont-ils des pays riches? Un pays est riche comparativement aux revenus économiques ou aux revenus par rapport à la taille de la population », a indiqué Mohammed Ben Salmane.

    MBS a rappelé que son pays, l’Arabie Saoudite était un pays riche dans les années 70 et 80 quand elle « avait une population plus petite et beaucoup de pétrole ». « Mais maintenant, nous sommes 20 millions et nous grandissons rapidement », a-t-il estimé.

    « Si nous ne maintenons pas nos économies et distribuons nos outils chaque jour, nous serons transformés en un pays plus pauvre, mais nous devons sortir de cette impasse », a-t-il expliqué, en ajoutant : « L’une de mes premières priorités est d’avoir un financement stable, solide, durable ou non épuisé, sinon nous serons dans une situation assez difficile où nous ne pourrons pas créer de croissance ».

    Algérie Eco, 02 mai 2021

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