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  • Tunisie-Libye : Reprise de la coopération bilatérale dans les domaines du pétrole et du gaz

    Tunisie-Libye : Reprise de la coopération bilatérale dans les domaines du pétrole et du gaz

    Topics : Tunisie, Libye, pétrole, gaz, coopération,

    La Tunisie et la Libye reprendront la coopération bilatérale dans les domaines du pétrole et du gaz au cours d’une réunion qui aura lieu la semaine prochaine à Tunis, ont appris des médias samedi auprès du ministère tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des Mines.

    Cet accord entre les deux pays voisins a été élaboré et validé lors d’une visite effectuée les 16 et 17 novembre par une délégation gouvernementale tunisienne de haut niveau en Libye.

    « La prochaine visite sera dédiée au traitement des mécanismes de réactivation des échanges commerciaux entre les deux pays, outre la coopération technique dans les domaines du pétrole et du gaz et les perspectives de partenariat gagnant-gagnant dans ces deux domaines vitaux pour les deux pays, en cette conjoncture régionale et mondiale incertaine », a expliqué le Bureau de communication du ministère.

    Le chef de la diplomatie tunisienne, Othman Jarandi, avait dévoilé à la mi-novembre un mécanisme bilatéral avec la Libye portant sur l’importation du pétrole libyen en échange de marchandises tunisiennes, un mécanisme qui attend encore de voir le jour. Sur les dix premiers mois de 2022, le déficit de la balance énergétique de la Tunisie s’est établi à 7.922,2 millions de dinars (environ 2.503 millions de dollars), soit 37,2% du déficit total du pays, d’après les chiffres officiels de l’Institut national de la statistique (INS) de Tunisie.

    #Tunisie #Libye

  • Les exercices militaires en Algérie mettent l’accent sur les liens avec la Russie

    Les exercices militaires en Algérie mettent l’accent sur les liens avec la Russie

    Tags : Algérie, Russie, Europe, gaz, Ukraine, pétrole,

    L’Algérie et la Russie ont entamé mercredi leurs premiers exercices militaires conjoints sur le sol algérien, alors que les Occidentaux s’inquiètent de l’approfondissement des liens entre Moscou et ce pays d’Afrique du Nord, fournisseur clé d’énergie pour l’Europe.

    L’entraînement antiterroriste « Bouclier du désert » a débuté dans la province de Bechar, peu peuplée, près de la frontière entre l’Algérie et le Maroc, son rival de longue date, a rapporté le service d’information russe Sputnik.

    Membre de l’OPEP sur la Méditerranée, l’Algérie a été propulsée sous les feux de la rampe de la diplomatie internationale cette année, alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie pousse l’Europe à rechercher dans la région du gaz naturel et du pétrole de remplacement. Les dirigeants français, espagnols et italiens se sont rendus à Alger à plusieurs reprises cette année afin d’assurer ou de renforcer les expéditions.

    Cependant, en renforçant ses liens avec l’Europe, l’Algérie intensifie également sa coopération avec la Russie. Environ 80 soldats de chaque pays participent aux exercices qui doivent durer jusqu’au 28 novembre. Ces exercices font suite à des formations similaires organisées en Russie l’année dernière et interviennent un mois après des manœuvres navales conjointes en Méditerranée.

    L’Algérie vend la majeure partie de son pétrole et de son gaz à l’Europe et était, avant la guerre, son plus grand fournisseur après la Russie et la Norvège. Dans le même temps, la Russie est le plus grand fournisseur d’armes de l’Algérie, avec des liens de défense qui remontent à l’époque de l’Union soviétique.

    La nation arabe importe près de 80 % de ses armes de Russie et est le troisième plus gros acheteur d’armes de ce type après l’Inde et la Chine, selon le Centre d’analyse des stratégies et des technologies, basé à Moscou, qui mène des recherches sur l’industrie de la défense.

    L’Algérie envisage de signer un nouveau contrat d’armement à long terme avec la Russie, d’une valeur de 17 milliards de dollars, pour l’achat de sous-marins, de chasseurs furtifs Su-57 et d’autres avions de guerre, ainsi que de systèmes avancés de défense aérienne, dont le S-400, a rapporté la chaîne d’État russe RT le 31 octobre.

    Le contrat de 10 ans pourrait être finalisé lors d’une visite à Moscou le mois prochain du président algérien Abdelmadjid Tebboune, a-t-il ajouté, citant Africa Intelligence, un bulletin d’information publié depuis Paris.

    Les tensions actuelles « ne font que nous pousser à nous rapprocher », a déclaré Elena Suponina, experte du Moyen-Orient basée à Moscou, en faisant référence à l’Algérie et à la Russie. « L’Algérie refuse d’adopter une position anti-russe ».

    Bloomberg, 17/11/2022

    #Algérie #Russie #Europe #Gaz #Pétrole #Ukraine

  • Algérie : « Un régime pourri sauvé, pour l’instant, par le gaz » -The Economist-

    Algérie : « Un régime pourri sauvé, pour l’instant, par le gaz » -The Economist-

    Tags : Algérie, économie, investissement, Hirak, répression, pétrole, gaz, Maroc, France, Sahara Occidental,

    Le magazine britannique The Ecomist a publié récemment un article très critique sur la situation économique, politique et sociale en Algérie qu’il qualifie de lamentable.

    « … L’économie et la politique de l’Algérie sont à la fois sclérosées, son leadership répressif mais faible, son rôle en Afrique et dans le monde arabe égoïste mais méconnu. » C’est en ces termes que l’article résume la situation dans le pays, dont les habitants, « surtout les jeunes, sont malheureux, frustrés et craignent l’autorité ».

    L’auteur de l’article a examiné la situation économique en soulignant qu’en dehors du gaz et du pétrole, l’économie est lamentable et la plus grande compagnie pétrolière, Sonatrach, est un mastodonte mal géré qui domine le secteur de l’énergie.

    « La croissance économique a souvent été à la traîne par rapport à la population en plein essor, qui compte aujourd’hui environ 45 millions d’habitants. Et l’augmentation de la consommation intérieure de gaz limite les possibilités d’en exporter davantage. Le chômage est d’environ 15%, et beaucoup plus élevé pour les jeunes », explique l’article, qui s’attarde également sur le climat d’investissement morose dans le pays, affirmant que l’obligation pour les ministres ou les hauts fonctionnaires de signer pratiquement n’importe quel accord, ainsi que la léthargie et la l’incompétence de l’administration, rendent les affaires extraordinairement délicates.

    De plus, les lois adoptées en 2019 qui étaient censées ouvrir l’investissement aux étrangers n’ont pas convaincu les investisseurs car la plupart des hommes d’affaires étrangers restent déconcertés par les nouvelles lois et leurs petits caractères. « Les banques occidentales et le FMI, considérés avec suspicion dans les milieux officiels algériens, restent prudents face à l’enchevêtrement. Les obstacles bureaucratiques, l’incompétence flagrante et l’attitude hostile envers les capitaux étrangers, notamment français et américains, dissuadent toujours les étrangers », a déclaré The Economist, énumérant les autres plaintes constantes des investisseurs.

    Sur la situation sociale qui prévaut en Algérie, le magazine souligne que deux mots du lexique local résument le malaise algérien : hogra et haraga. « Le premier englobe une gamme de sentiments sombres qui affectent les Algériens : un sentiment d’humiliation et d’oppression, un déni de dignité. Cela conduit au deuxième mot de plus en plus courant, signifiant littéralement « ceux qui brûlent », a souligné The Economist, expliquant que Haraga s’applique au nombre croissant d’Algériens souhaitant émigrer illégalement pour avoir une vie meilleure à l’étranger, impliquant la combustion de papiers d’identité. « Jusqu’à présent cette année, quelque 13 000 personnes ont atteint l’Espagne dans des bateaux branlants », a-t-il rappelé.

    L’article qui rappelait le mouvement Hirak qui a renversé feu Abdelaziz bouteflika a souligné qu’il est vite devenu clair que le nouveau régime d’Abdelmadjid Tebboune, était à peu près le même que son prédécesseur et qu’il n’a été sauvé que par l’apparition du covid-19 en 2020, qui a fait s’effondrer le Hirak, et par la flambée des prix du gaz et du pétrole qui permettent à l’État de subventionner les aliments de base, l’électricité, l’huile de cuisine, l’essence et le logement.

    L’article qui analysait la situation lamentable des droits de l’homme dans le pays critiquait également les médias officiels comme étant « pathétiquement flagorneurs » alors que la presse occidentale est considérée comme hostile et les médias d’opposition et le Hirak comme infiltrés par le Mossad, le service de renseignement israélien, et étaient souvent soudoyé par le Maroc.

    Les déclarations officielles ont tendance à être imprégnées d’un mélange de vantardise et de paranoïa. Les évaluations sincères sont furieusement rejetées comme racistes ou motivées par un désir haineux de déstabiliser le pays.

    Le magazine note à cet égard une constante dans les médias officiels algériens, qui sont, dit-il, « également d’une virulence obsessionnelle envers le Maroc voisin, d’autant plus que le vent diplomatique pourrait se retourner contre l’Algérie dans sa campagne pour obtenir l’indépendance du Sahara Occidental de l’occupation marocaine ».

    #Algérie #Economie #Hirak #Maroc #France #Investissement #Pétrole #Gaz

  • Eni et Sonatrach commencent la production de gaz dans 2 champs algériens

    Eni et Sonatrach commencent la production de gaz dans 2 champs algériens

    Tags : Algérie, Italie, ENI, Sonatrach, pétrole,

    La supermajor pétrolière et gazière, Eni, a commencé la production de deux gisements de gaz naturel liés à son contrat Berkine Sud en Algérie. Exploités par Eni et le producteur national algérien de pétrole et de gaz, Sonatrach, les nouveaux volumes seront ajoutés au contrat de Berkine Nord et à d’autres activités régionales exploitées dans le pays d’Afrique du Nord.

    La production des deux gisements de gaz dans le cadre du contrat Berkine Sud s’élève actuellement à un million de mètres cubes standard de gaz par jour et à environ 4 000 barils de liquides associés par jour.

    La capacité de production du contrat devrait atteindre environ deux millions de mètres cubes par jour avant la fin de l’année, contribuant à stimuler les exportations de gaz de l’Algérie, à satisfaire la demande des marchés européens tout en aidant le complexe Menzel Ledjmet Nord du pays à atteindre une capacité de production de 11 millions de mètres cubes par jour.

    Le contrat de Berkine Sud, qui a été attribué en développement accéléré en avril de cette année, est le premier contrat signé en vertu de la loi algérienne sur les hydrocarbures 19-13 de 2019, qui modifie le cadre juridique du pays pour le secteur des hydrocarbures.

    Présente en Algérie depuis 1981 et actuellement la principale société internationale d’énergie opérant dans le pays, l’exploitation et le développement du bassin de Berkine devraient porter la production d’Eni en Algérie à plus de 120 000 barils d’équivalent pétrole par jour en 2023.

    En septembre de cette année, Eni a annoncé avoir conclu un accord sur l’acquisition de la multinationale pétrolière et gazière, l’opération algérienne de bp, à savoir les champs de gaz naturel d’In Amenas et d’In Salah, démontrant l’engagement de l’entreprise à fournir une énergie sûre et durable à ses clients.

    #Algérie #ENI #Sonatrach #Italie #Pétrole

  • Les Arabes aux portes de l’émergence

    Les Arabes aux portes de l’émergence

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Occident, Pétrole,

    Les dés sont jetés. Le Sommet d’Alger entre dans sa phase de mise en œuvre. Premier signe de cette séquence qui fera date dans les annales de la Ligue des Etats arabes, c’est évidemment l’impression d’un timbre poste commun à tous les pays arabes spécifiquement dédié au 3e Sommet d’Alger. Cette séquence historique s’est poursuivie, hier. En effet, l’Algérie a pris officiellement la présidence tournante du Sommet arabe. Cette passation de témoin s’est faite lors d’une réunion solennelle, destinée à mettre la première touche à ce qui deviendra la 31e session du Sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger.

    L’honneur est revenu à l’ambassadeur Nadir Larbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, de camper le rôle de président du Sommet arabe. Un insigne honneur, en ce sens que la rencontre d’Alger sera de loin, l’une des plus aboutie de l’Histoire de l’organisation. L’ Algérie reprend le témoin de la Tunisie qui a organisé la 30e édition. Ces instants, forts en émotion pour l’ensemble des délégués présents au Centre international des conférences, Abdelatif Rahal, marquent déjà de leur emprunte un épisode très important de l’Histoire de la Ligue des Etats arabes, puisqu’il intervient dans un contexte tout à fait inédit au double plan régional et international.

    Grâce à leurs réserves en hydrocarbures, certains pays arabes, dont l’Algérie, ont véritablement le vent en poupe. Ils portent en eux la responsabilité historique de convaincre le reste du monde arabe de l’utilité d’une unité sans faille pour répondre efficacement aux défis que leur lancent les circonstances que traversent l’ensemble des nations de la planète.

    Ces circonstances justement leur ouvrent la possibilité de reposer la question de la Palestine avec d’autant plus de conviction que le caractère désormais mouvant de l’ordre mondial devrait les inciter à plus d’audace face à un Occident de moins en moins dominateur et désormais en plein doute sur ses capacités à faire valoir ses visions au reste de l’humanité.

    Les Arabes et notamment les producteurs d’hydrocarbures ont pris conscience de l’importance de l’arme énergétique qu’ils détiennent. S’ils ne pouvaient pas en faire usage, avant les récents chamboulements, ils ont maintenant la latitude de faire valoir leurs propres intérêts devant l’Occident et les autres pôles émergents de puissance.

    Les délégués qui ont débuté hier leur réunion n’ignorent rien de cette nouvelle donne géopolitique susceptible d’amener la voix arabe à être bien plus audible qu’avant. Et puisqu’il en est ainsi, la Palestine doit retrouver sa place d’abord, et les Arabes lancer un long processus tout aussi historique d’intégration économique. Les pays arabes sont face à leur responsabilité. Ils ont l’opportunité d’ouvrir la porte de l’émergence. Le feront-ils ?

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 26/10/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Pétrole

  • L’Arabie Saoudite brandit la menace du djihad contre l’USA

    L’Arabie Saoudite brandit la menace du djihad contre l’USA

    Arabie Saoudite, Etats-Unis, pétrole, prix, OPEP+, Saoud Al-Shaalan,

    Le prince saoudien Saoud Al-Shaalan a lancé un message aux Américains voulant sanctionner l’Arabie Saoudite après la décision du royaume de réduire la production du pétrole au sein de l’OPEP+. Il a brandi la menace du djihad.

     » Toute personne qui essaie de défier l’existence de ce pays et ce royaume, nous tous nous sommes des projets de djihad et des martyrs. Ceci est mon message à tous ceux qui pensent qu’ils peuvent nous menacer », a déclaré Al Shaalan, chef tribal et petit-fils du roi Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud.

    #Arabie_Saoudite #Etats_Unis #Pétrole #OPEP

  • Algérie. Enjeux et victoires d’un Sommet

    Algérie. Enjeux et victoires d’un Sommet

    Algérie, pétrole, dollar, alliance israélo-occidentale, Arabie Saoudite, Etats-Unis, Palestine,

    L’Algérie est-elle en passe de fermer la parenthèse du printemps arabe ouvert par l’alliance israélien en 2011 ? Cette question est très pertinente, à voir l’enthousiasme qui entoure les préparatifs au prochain Sommet de la Ligue arabe, le 1er et 2 novembre prochain à Alger. L’on pourrait même répondre par « oui » à cette interrogation, sachant le formidable travail accompli par la diplomatie algérienne et le tournant que prend la géopolitique mondiale qui met en difficulté l’alliance israélo-occidentale.

    Le seul fait d’une certaine indépendance clairement affichée par l’Arabie Saoudite sur le dossier des hydrocarbures est, quelque part, suffisant pour attester que les évolutions que connaît la planète ces derniers mois plaident en faveur d’un avenir multipolaire du monde et l’émergence de nations affirmant leurs indépendances au sein du Croissant fertile. Comment ne pas penser de la sorte, lorsqu’on voit clairement une tentative de dédollarisation de l’économie pétrolière. Un acte stratégique, dont l’impact sur l’économie américaine sera cataclysmique.

    Le Sommet arabe, qui intervient dans cette conjoncture particulière, est pris à bras le corps par une diplomatie algérienne d’une redoutable efficacité. Elle a réussi l’extraordinaire exploit d’effacer les terribles contradictions qui minaient les relations inter-arabes, jusqu’à ouvrir la porte de la Fitna et permettre à l’alliance israélo-arabe de créer le chaos dans le corps social et politique de la nation arabe. Le pari pris par Alger consiste justement à faire de cette nation, l’un des pôles de la multi-latéralité qu’annoncent les récents chamboulements que vit la planète.

    Le Sommet d’Alger aura la mission historique de boucler la boucle du printemps arabe, en éloignant l’ensemble des États des thèses mortifères de l’alliance israélo-occidentale et de détricoter la fable occidentale des Libertés individuelles. Cet exclusivisme dans le traitement du développement des sociétés arabes a été en réalité, le cheval de Troie qui a accompli sa mission, celle de déchirer l’unité arabe. Les traumatisantes expériences irakienne, syrienne, libyenne et Yéménite sont là pour le rappeler.

    La diplomatie algérienne a démontré aux uns et aux autres les vertus du débat contradictoire. Les peuples s’étaient prioritairement libérés pour vivre mieux. Et dans le « vivre mieux », il y a la liberté d’expression, certes mais aussi une inflation gérable et des opportunités d’emplois pour un grand nombre de jeunes chômeurs. Il y a évidemment la question centrale, celle de la libération de la Palestine occupée. L’Algérie a remis le dossier au goût du jour. Les observateurs craignaient que le dossier palestinien bloque le sommet. Il n’en est rien. Preuve que tout est possible et que le nouvel ordre mondial arrive à point nommé pour donner du sens au positionnement algérien.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 09/09/2022

    #Algérie #Ligue_Arabe #Sommet_arabe #Palestine #Nouvel_ordre_mondial

  • Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

    Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

    Pétrole, prix, gaz, Vladimir Poutine, Russie,

    Le pétrole a rebondi après que le président Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie cesserait de fournir du gaz et du pétrole si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    Par Rowena Edwards

    LONDRES (Reuters) – Les prix du pétrole ont énormément fluctué mercredi alors que le marché équilibrait les inquiétudes de la demande liées aux risques de récession imminents avec les craintes que la Russie arrête tous les approvisionnements en pétrole et en gaz.

    Après des creux de session jamais vus depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 2 cents, soit 0,02 %, à 92,85 $ le baril à 12 h 02 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a gagné 9 cents, soit 0,1 %, à 86,97 $.

    Le pétrole a réduit ses pertes après que le président russe Vladimir Poutine a menacé d’arrêter tous les approvisionnements en pétrole et en gaz si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    L’Union européenne a proposé de plafonner le gaz russe quelques heures plus tard, augmentant le risque de rationnement dans certains des pays les plus riches du monde cet hiver.

    Les analystes s’attendent déjà à ce que l’offre de pétrole soit tendue pour le dernier trimestre de l’année.

    « L’arrêt de la libération de la SPR américaine (réserve stratégique de pétrole) couplé à la mise en œuvre d’un embargo de l’UE sur le brut russe a les ingrédients d’une crise mondiale de l’approvisionnement cet hiver », a déclaré l’analyste de PVM Stephen Brennock.

    Les attentes d’un resserrement des stocks de pétrole aux États-Unis ont ajouté un soutien supplémentaire.

    Les stocks de brut américains devraient avoir chuté pour la quatrième semaine consécutive, diminuant d’environ 733 000 barils au cours de la semaine précédant le 2 septembre, selon un sondage préliminaire de Reuters mardi.

    Les rapports hebdomadaires sur les stocks américains de l’American Petroleum Institute seront publiés plus tard mercredi, un jour plus tard que d’habitude en raison d’un jour férié lundi.

    Le marché jongle également avec le sentiment baissier de la perspective d’une récession économique mondiale.

    L’agence de notation Fitch a déclaré mardi que l’arrêt du gazoduc Nord Stream 1 avait accru la probabilité d’une récession dans la zone euro.

    On s’attend à ce que la Banque centrale européenne augmente fortement ses taux d’intérêt lors de sa réunion de jeudi. Une réunion de la Réserve fédérale américaine suivra le 21 septembre.

    Les faibles données économiques de la Chine dans le cadre de sa politique stricte de zéro COVID ont également aggravé les problèmes de demande.

    Les importations de pétrole brut du pays en août ont chuté de 9,4% par rapport à l’année précédente, ont révélé mercredi les données douanières.

    Pendant ce temps, le nouveau Premier ministre britannique, Liz Truss, a déclaré mercredi qu’elle souhaitait voir davantage d’extraction de pétrole et de gaz de la mer du Nord.

    Business standard, 07/09/2022

    #Pétrole #Prix #Gaz #Poutine

  • Le pétrole face au «coup» du G7

    Le pétrole face au «coup» du G7

    Pétrole, G7, gazoduc Nord Stream, Russie, Union Européenne,

    Les pays du G7 ont visé, ce vendredi 3 septembre, la manne énergétique de la Russie en convenant de plafonner le prix de son pétrole, provoquant une réaction de Moscou qui a fait trembler les Européens, en annonçant que le gazoduc Nord Stream serait totalement arrêté jusqu’à la réparation d’une turbine. Le plafonnement du prix du pétrole exporté par la Russie est un mécanisme inédit aux effets incertains dont des analystes préviennent qu’il pourrait se retourner contre ses concepteurs. Le dispositif est inédit. Des systèmes ont déjà été élaborés pour empêcher une nation d’exporter, comme c’est le cas pour l’Iran ou le Venezuela actuellement, ou limiter ses échanges, comme l’Irak dans le cadre du programme «pétrole contre nourriture» (1995-2003), mais jamais la communauté internationale n’a encore imposé un prix différencié à un pays, d’après «Capital».

    «Aujourd’hui, le G7 a franchi une étape essentielle dans la réalisation de notre double objectif, à savoir exercer une pression à la baisse sur les prix mondiaux de l’énergie, tout en privant Vladimir Poutine de revenus pour financer sa guerre brutale en Ukraine», s’est empressé de déclarer la Secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen. Depuis le début du conflit, Moscou aurait engrangé 74 milliards de dollars grâce à ses ventes de pétrole, selon l’Institut international de la finance, comme le rapporte le Monde.

    Pour l’heure, les modalités d’application d’un tel dispositif n’ont pas été dévoilées. «Le plafond des prix sera fixé à un niveau basé sur une série de données techniques et sera décidé par l’ensemble de la coalition avant sa mise en œuvre», ont annoncé les sept pays. Ils ont néanmoins confirmé leur volonté d’interdire aux compagnies d’assurance et de réassurance de couvrir le transport maritime de pétrole russe si ce dernier est acheté à un prix inférieur ou égal à celui «déterminé par la large coalition de pays adhérant au plafonnement de prix ou le mettant en œuvre», reprend «Le Monde».

    Pour que le plafonnement devienne réalité, il faut que la Russie s’y plie et continue d’exporter vers des pays qui en ont adopté le principe. Or le vice-Premier ministre russe chargé des questions énergétiques, Alexandre Novak, a prévenu jeudi que la Russie ne vendrait plus de pétrole aux pays plafonnant les prix. «

    En ce qui concerne les restrictions sur les prix, (…) nous ne livrerons simplement plus de pétrole ou de produits pétroliers aux compagnies ou aux pays qui imposent de telles restrictions », a-t-il averti, cité par les agences de presse russes, relaye l’AFP. L’effort est “ambitieux”, reconnaît le New York Times : le plan “vise à former un cartel international d’acheteurs pour plafonner le prix du pétrole russe” afin d’“éviter un choc des prix, tout en vidant le trésor de guerre du président Vladimir Poutine”.

    Le plafonnement devrait être mis en place “d’ici début décembre”, avant que n’entre en vigueur l’embargo décidé par l’Union européenne et critiqué par le gouvernement Biden qui craint que cela « ne fasse monter en flèche les prix de l’énergie et ne fasse basculer l’économie mondiale dans la récession».

    B. Nadir

    Le Carrefour d’Algérie, 05/09/2022

    #Pétrole #G7 #Russie #Gaz #Nord_stream

  • Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie, hydrocarbures, Pétrole, gaz, énergie renouvelable, Ukraine,

    L’Algérie tire l’essentiel de ses revenus en devise de la vente des hydrocarbures. Elle en est dépendante. Sa principale ambition consiste à diversifier son économie pour renforcer ses ressources financières. Cela est un secret de polichinelle et le gouvernement y travaille depuis longtemps, avec, faut-il le souligner, un début de concrétisation de cette ambition à travers les prouesses, ces deux dernières années, du commerce extérieur. L’objectif fixé à 7 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures est, en soi, une preuve que la machine se met en branle.

    Cela étant dit, l’opinion publique fait une étonnante découverte grâce aux derniers développements que vit la scène géopolitique mondiale en raison de la guerre en Ukraine. On s’aperçoit, en effet, que l’Algérie n’est point le seul pays dépendant des hydrocarbures. Tout l’Occident vit actuellement une grave crise économique et financière, doublée d’une inflation galopante du seul fait de sa dépendance au pétrole et au gaz. Les gouvernements de l’Europe se sont rendus compte de cet état de fait. Et s’il y a 20 ans, les pays européens avaient investi dans le photovoltaïque et dans l’éolien, ils ne seraient que marginalement touchés par la crise actuelle.

    Ainsi, comme l’Algérie qui s’est trop appuyée sur ses réserves en hydrocarbures pour financer son développement, sans trop réfléchir à rentabiliser d’abord ses recettes en diversifiant son économie, les Occidentaux paient aujourd’hui les conséquences de 30 ans de sous-investissement dans les énergies alternatives. Il était plus simple pour eux d’importer l’énergie fossile à bas prix pour faire tourner leurs usines. Pour les producteurs, comme pour les importateurs de l’or noir, l’équation est la même, bien que les premiers ont l’amont et le second l’aval. Entre les deux groupes de pays, c’est l’énergie qui commande la marche du monde.

    Face à cette nouvelle donne qui fait que les Occidentaux s’en mordent les doigts et décident de penser à une stratégie pour ne plus retomber dans le même piège, l’Algérie devra profiter de cette conjoncture, inespérée, il y a quelques mois pour se concentrer sur la diversification de son économie.

    En attendant, les chiffres ahurissants du FMI témoignent de l’ampleur de l’effort financier à fournir pour assurer une transition énergétique parfaite. En effet, 1.000 milliards de dollars par an doivent être investis dans les pays les plus pauvres pour créer des emplois verts. La solution serait que les pays riches annulent la dette de ceux à faibles revenus. C’est une option envisageable. C’est pourquoi le timing est vraiment important. L’Etat algérien ne doit pas se laisser distancer…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 31/09/2022

    #Algérie #Hydrocarbures #Pétrole #Gaz