Étiquette : PIB

  • Marruecos: la pobreza se agrava en medio de conflictos de interés en la cúspide

    Etiquetas : Marruecos, pobreza, crisis económica, cúspide, Mohamed VI, inflación, PIB, sécheresse,

    Marruecos está empeorando: agravación de la crisis económica, tasas de inflación y desempleo en dos dígitos, el rey Mohammed VI de vacaciones y conflictos de interés en la cima del Estado.

    Dos años después de ser nombrado primer ministro, Aziz Akhannouch presenta un balance poco favorable.

    La crisis económica se ha intensificado y la situación social es explosiva, con porcentajes de inflación y desempleo de dos dígitos que han devuelto la tasa de pobreza « al nivel de 2014 », según observa el periódico francés Le Monde.

    Todo esto en medio de acusaciones de « conflictos de interés » dirigidas al primer ministro, cuyos negocios, por el contrario, están prosperando. Mientras tanto, el rey Mohammed VI realiza largas estancias en el extranjero. Acaba de aterrizar en los Emiratos Árabes Unidos para unas vacaciones de duración indeterminada.

    Aziz Akhannouch está lejos de cumplir sus promesas electorales. Había hecho del empleo y el poder adquisitivo sus dos prioridades, y hoy en día, el desempleo y la inflación han explotado.

    En el tercer trimestre de 2023, la tasa de desempleo alcanzó el 14%, afectando a 1,6 millones de marroquíes en edad de trabajar.

    Mientras el primer ministro prometía crear un millón de empleos, se perdieron, por el contrario, 300,000 puestos de trabajo, principalmente en la agricultura, un sector que representa el 15% del PIB y que se ve fuertemente afectado por la sequía que azota al reino y que cuestiona su modelo agrícola orientado hacia la exportación de productos que requieren mucha agua.

    Al desempleo se suma el aumento de los precios, especialmente los de los alimentos y la energía. La inflación alcanzó un índice de dos dígitos en 2022 (11%) en Marruecos.

    El ingreso mensual por hogar es de aproximadamente 5,000 dirhams (456 euros), de los cuales un tercio se destina a la alimentación, cuyos precios han aumentado considerablemente. Los precios de la papa y el tomate se han multiplicado por dos y por tres, respectivamente, desde 2021.

    El Estado « social » prometido por Akhannouch no aparece, como indican todos los indicadores económicos que están « en rojo », según Le Monde.

    Marruecos: crisis económica y conflictos de interés

    Solo en 2022, 3.2 millones de marroquíes cayeron en la pobreza o la vulnerabilidad, lamenta el Alto Comisionado para el Plan (HCP), que también señala que el reino ha vuelto al « nivel de pobreza y vulnerabilidad de 2014 ». Una pobreza impulsada principalmente por el aumento de los precios.

    La situación económica de Marruecos también se ve agravada por la coyuntura internacional (Covid y luego guerra en Ucrania y Palestina), que ha tenido un doble impacto en los precios de las materias primas y la afluencia turística, así como la sequía que ha afectado gravemente al sector agrícola.

    No obstante, muchos critican al gobierno por no haber sabido ofrecer las soluciones adecuadas y cuestionan sus métodos. Mientras tanto, el frente social hierve y los primeros movimientos significativos comienzan a organizarse, como la huelga de los profesores que paralizó todo el sector de la educación.

    Paralelamente a sus « métodos », el primer ministro, que también es una de las mayores fortunas de Marruecos, se ve atrapado en escándalos.

    El llamado caso de los « petroleros » está causando sensación en el reino. Mientras la inflación está impulsada principalmente por el aumento de los productos alimentarios y los combustibles, 9 empresas del sector energético, incluida Akwa, propiedad de Aziz Akhannouch, acordaron mantener altos los precios de los combustibles.

    Fueron condenadas a pagar una multa de 1.84 mil millones de dirhams, mientras que la opinión pública las acusa de socavar el poder adquisitivo ya muy bajo de los marroquíes.

    El primer ministro tiene otro escándalo en sus manos. En Marruecos se habla mucho sobre la asignación del contrato para la construcción de una gran planta desalinizadora de agua de mar en Casablanca a un consorcio en el que participa una de sus empresas, Afriquia Gaz.

    Fuente : TSA-Algérie, 13/12/2023

    #Marruecos #pobreza #crisis #económica #inflation #MohammedVI

  • Afrique. L’Algérie dans le Top 10 des pays les plus riches

    Afrique. L’Algérie dans le Top 10 des pays les plus riches

    Algérie, Afrique, Maroc, pays les plus riches, PIB, classement,

    L’Algérie occupe la neuvième place dans la liste des pays les plus riches d’Afrique, selon le critère du PIB (Produit intérieur brut) par habitant du pays.

    L’Algérie est classée 9e, juste après l’égypte 8e et juste avant le Maroc, classé 10e. Selon ce qui est indiqué dans un rapport du magazine économique Business Insider, le rapport du PIB de la population en Algérie s’élève à 3.449 dollars par personne. Ces résultats sont basés sur les données de l’année 2021. Le produit intérieur brut (PIB) désigne la valeur financière totale des biens et services produits et commercialisés dans un pays. Pour obtenir l’indice du PIB par habitant de chaque pays, le PIB d’une année donnée peut simplement être divisé par la population.

    Le classement était basé sur les chiffres du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale sur le revenu des pays africains, et la part des citoyens dans ce revenu, pour l’année 2021.

    Le classement des 10 pays africains les plus riches du continent est le suivant : 1- Seychelles (12.648 dollars par personne). 2- Guinée équatoriale (8.000 dollars par personne). 3- Gabon (7.785 dollars par personne). 4- Botswana (7.036 dollars par personne). 5- Afrique du Sud (5.236 dollars par personne). 6- Libye (4.733 dollars par personne). 7- Namibie (4.412 dollars par personne). 8- Egypte (3.606 dollars par personne). 9- Algérie (3.449 dollars par personne). 10- Maroc (3.409 dollars par personne).

    Le Midi libre, 09/06/2022

    #Algérie #Afrique #BusinessInsider #Top10 #PIB

  • Maroc: l’économie s’approche de la faillite

    Maroc: l’économie s’approche de la faillite

    Maroc, économie, PIB, crise, Ukraine, déficit commercial, gaz, pétrole,

    La dette devrait dépasser le PIB à la fin de l’année: l’économie marocaine s’approche de la faillite

    L’économie marocaine s’achemine vers la faillite, comme l’indiquent les chiffres diffusés par les autorités marocaines. Au cours du premier trimestre de l’exercice en cours, le déficit commercial marocain s’est établi à près de 91,04 milliards de dirhams , soit près de 10 milliards de dollars.

    Et si la tendance reste identique pour les trois derniers trimestres de l’exercice 2022, la dette marocaine dépassera le PIB marocain estimé à 124 milliards de dollars, ouvrant la voie à la faillite, et à l’obligation de recherche de nouveaux prêts pour éviter l’inévitable cessation de paiement, synonyme d’explosion sociale et fin de règne de la dynastie du régime du Makhzen.

    Un déficit commercial de plus de 43%

    Le déficit commercial durant le premier trimestre a connu une hausse de 43,6% par rapport à fin avril 2021, selon l’Office marocain des Changes. Le déficit est lié à la hausse des importations par rapport aux exportations à hauteur de 37,8% soit 230,05 MMDH, alors que le montant des exportations, a été établi à 139,01 MMDH (+34,2%), note l’Office marocain des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture a perdu 1,6 point à 60,4%.

    La hausse des importations de biens concerne la quasi-totalité des groupes de produits, fait observer l’Office, notant que la facture énergétique a plus que doublé à 43,79 MMDH. Cette évolution fait suite, essentiellement, à la hausse de 12,14 MMDH des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils due à l’élévation des prix qui ont presque doublé, passant à 8.833 DH/T contre 4 490 DH/T un an auparavant. En parallèle, les quantités importées ont enregistré une hausse de 15,8%.

    De leur part, les importations des demi produits ont enregistré une hausse de 53%, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac. Les importations des produits bruts se sont accrues, quant à elles, de 72,6%, principalement à cause de la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont quasiment triplé (+3,971 MMDH).

    S’agissant des importations des produits alimentaires, elles ont affiché une hausse de 25,4%, tributaire, principalement, de l’augmentation importante des achats d’orge (2,27 MMDH). Les approvisionnements en blé ont augmenté de 16% due à l’effet prix en accroissement de 38,8%. Les quantités, quant à elles, ont baissé de 16,4%.

    Les prévisions de l’expert international Nouredine Leghliel

    Interrogé par Algérie 54 au début du conflit ukrainien, l’expert international en énergie et analyste financier, l’Algérien Nouredine Leghliel avait souligné que l’économie marocaine sera très affectée par la crise ukrainienne, survenue dans le sillage du Covid-19 qui avait durement affecté certains secteurs économiques marocains comme le tourisme, et aussi par la rupture de l’approvisionnement en gaz Algérien.

    L’expert avéré, nous avait exposé loin de toute propagande, les indicateurs économiques à sa prévision, en se fiant à la hausse des importations du Royaume en matière de produits céréaliers , boostée par la sécheresse qui frappe le Maroc et l’augmentation des prix liée au conflit ukrainien, dont Kiev et Moscou sont les plus gros producteurs de la planète. Les indicateurs ne se limitaient pas uniquement aux prix des produits céréaliers, mais aussi aux prix des produits énergétiques que connaît le monde. La décision d’Alger de fermer ses robinets le 31 octobre 2021, pour répondre à l’hostilité manifeste du régime du Makhzen, n’a pas arrangé les choses et à contraint Rabat à chercher des ressources d’approvisionnement loin du GME et les prix préférentiels accordés auparavant par Alger. Le Maroc est contraint de se plier aux fluctuations et devra acheter du gaz et pétrole plus cher, causant un préjudice énorme à sa balance commerciale.

    La banque d’investissement marocaine avait annoncé la couleur

    Un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital avait annoncé au début de l’année 2022 que l’exercice sera dur et avait prédit ne laisse eun avenir sombre de l’économie du royaume alaouite.

    «L’économie marocaine entame une année incertaine marquée par la détérioration des déficits jumeaux (budget et balance des paiements) et de niveau d’endettement, une saison agricole 2021-2022 menacée par la sécheresse et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques», souligne la direction Insight de CDG Capital dans un rapport récent intitulé «Perspectives économique et taux 2022: des équilibres fragiles dans un contexte global tendu» écrit au début de l’année la direction Insight de CDG Capital.

    Dans l’attente des notations

    Les agences de notations ne seront nullement tendres avec le Maroc dont les indices du risque vont certainement augmenter et avec eux les chances d’un défaut de paiement. Le Maroc dont la dette extérieure frôle les 100 milliards de dollars, devra brader ce qui lui reste à brader et faire des concessions énormes pour obtenir des prêts désavantageux pour résister au crash qui se dessine avec une dette qui dépassera le PIB. Ceci est un indicateur significatif à une flambée des prix et la mort du pouvoir d’achat des marocains ouvrant la voie à une explosion sociale inévitable. Et ce n’est pas la propagande , la désinformation et les Fakenews des médias inféodés au Makhzen qui vont sortir le Commandeur des croyants de cette imminente banqueroute.

    Il convient de rappeler que la hausse du taux de l’endettement public du Maroc avait suscité l’inquiétude des agences de notation internationales, notamment les trois principales agences américaines : Standard&Poors, Fitch et Moody’s.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 02 juin 2022

    #Maroc #Economie #PIB #Prix #Crise #Ukraine

  • Le glas sonne pour le Maroc

    Le glas sonne pour le Maroc

    Le glas sonne pour le Maroc – pandémie, covid19, crise sociale, pauvreté, FMI, PIB, tourisme,

    Les sommes colossales que le Maroc dépense pour soigner son image et se vendre auprès de l’opinion internationale comme destination de rêve ne pouvaient pas occulter indéfiniment la réalité socio-économique et politique de ce pays. Force est de souligner que le Maroc va mal sur tous les plans.

    C’est l’un des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui a le plus souffert des conséquences de la pandémie. Et ce n’est pas l’Algérie qui le dit. Ce constat est celui des experts en la matière. Ainsi, selon le FMI, «en 2020, le PIB s’est contracté de 7% en raison du confinement sanitaire qui s’est superposé à la mauvaise campagne céréalière due à une sècheresse récurrente». Mais l’agriculture n’est pas le seul secteur touché. L’économie a été affectée par l’effondrement de l’activité du secteur touristique et la baisse de la demande européenne (environ 70% des exportations). Preuve aussi que ce n’est pas de la propagande anti-marocaine, le Haut-Commissariat marocain au plan a indiqué, dans une étude sur l’impact immédiat de la crise sanitaire, que près de 142.000 entreprises, soit 57 % du tissu économique, ont arrêté définitivement ou temporairement leurs activités. Résultat des courses, le Maroc a connu sa plus importante récession en 25 ans. Les agences S&P et Fitch ont enfoncé le clou en reléguant le pays en catégorie «spéculative ». Le pays fait face aussi à une fronde sociale qui a pris de l’ampleur ces dernières années. L’incapacité du Royaume à répondre aux besoins de sa population, en termes d’emploi notamment, exacerbe la fracture sociale. La photo d’Achref, un jeune migrant tentant de traverser à la nage et à l’aide de bouteilles en plastique, la distance qui sépare les côtes marocaines de Sebta est révélatrice du marasme.

    Sélectionnée par l’agence Reuters comme photo de l’année 2021, elle illustre la situation des Marocains dans un pays qui produit 80% de la résine de cannabis consommée à travers le monde.

    Le taux de chômage est estimé à près de 12%. Au plan politique, la normalisation par le Makhzen de sa relation avec l’entité sioniste et les visites officielles qui s‘en sont suivies, dont celle du ministre de la Défense israélien, conclue par la signature d’accords militaires et de renseignement, n’ont pas manqué de susciter auprès de la population un sentiment de rejet de la politique considérée comme une haute trahison à l’égard de la cause palestinienne.

    Les manifestations organisées à l’appel de partis politiques et de la société civile, dont celles de demain 22 décembre à travers l’ensemble du pays, prouvent si besoin est que le Makhzen est sur une rive et que la majorité du peuple marocain est sur une autre, le Royaume ne peut plus dicter sa loi. Les nombreux camouflets diplomatiques s’agissant, entre autres, de sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, le démontrent.

    Le soutien international à la lutte du peuple sahraoui est un revers incontestable pour le Maroc en dépit de son large activisme, de son lobbying et de l’appui inconditionnel de son allié français au Conseil de sécurité.

    L’annulation d’accords commerciaux avec l’UE par le Tribunal de l’Union européenne, la nomination de l’émissaire onusien Stafan de Mistura, sont autant de défaites que le Maroc a encore du mal à digérer et qui sonnent le glas d’une puissance occupante.

    El MOUDJAHID, 21/12/2021

    #Maroc #Pandémie #Covid19 #Tourisme #crise_sociale #Sahara_Occidental #UE

  • Le code qu’attend l’Algérie

    Le code qu’attend l’Algérie

    Tags : Algérie, investissement, PIB, économie – Le code qu’attend l’Algérie

    La promulgation du code des investissements annoncé par le Premier ministre, espérons-le dans les plus brefs délais, constitue une étape cruciale de l’acte d’investissement étranger en Algérie du fait que cette importante loi ouvre des perspectives prometteuses sur des secteurs à forte valeur ajoutée et grands pourvoyeurs d’emplois.

    L’industrie mécanique, comme le tourisme, deux dossiers lourds auront certainement la part de lion dans les IDE. Et pour cause, l’un comme l’autre passent pour être des domaines d’activité auxquels les autorités centrales accordent un intérêt particulier, sans que cela ne débouche, à ce jour, sur une véritable relance à même d’agir efficacement sur le marché national de l’emploi. En d’autres termes, à voir l’état des industries mécanique et du tourisme, l’évidence qui saute aux yeux est que l’on est encore loin de la rampe de lancement.

    La part de ces activités économiques essentielles dans la structure du PIB est encore tellement faible qu’il serait même difficile d’imaginer qu’il fut un temps où l’Algérie disposait d’un bourgeon d’industrie dans divers domaines. Il faut donc voir la vérité en face et reconnaître que les décennies passées à travailler pour un essor de l’industrie mécanique et du tourisme n’ont abouti à presque rien du tout. Mais, il y a tout de même ces négociations difficiles et complexes qui devront nécessairement être menées avec des partenaires étrangers. Mais il faut bien admettre que la seule promulgation d’un code des investissement pourrait être pour l’économie nationale, le très attendu déclic que tout le monde attend en Algérie.

    Un vrai complexe industriel diversifié et pérenne, à même de constituer une sorte de locomotive pour tout une flopée d’investissements étrangers dans l’ensemble des domaines porteurs, jetterait, à n’en pas douter, les bases d’une économie diversifiée et véritablement tournée vers l’export.

    L’enjeu sera de renverser les tendances actuelles en matière de commerce extérieur. Il faut néanmoins dire que la seule confection d’un code d’investissement, fut-il, le meilleur au monde, ne réglera pas forcément tous les problèmes du pays. Il reste cependant qu’il aura certainement un effet d’entraînement susceptible de rapprocher sérieusement l’économie nationale de la rampe de lancement que tout un chacun en Algérie espère voir de visu. Le confortement de notre indépendance en dépend.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 18/11/2021

    #Algérie #Code_investissement #Investissement #Economie

  • Le Maroc peut-il vraiment dépasser l’Algérie en termes du PIB, comme le prédit le FMI?

    Maroc, Algérie, PIB, économie, FMI, Maghreb, croissance, budget, finances, #Maroc, #Algérie

    Par Kamal Louadj

    Dans un entretien à Sputnik, le Pr Najib Akesbi, expert marocain en économie, estime que contrairement aux prévisions du FMI, le maître mot actuellement concernant la prospective est «incertitude». Il analyse également l’économie du Maroc et dresse un comparatif avec celle de l’Algérie.

    Dans son rapport d’avril relatif aux prévisions et projections sur la richesse mondiale mesurée par le PIB au prix courant du dollar, le Fonds monétaire international (FMI) informe qu’à l’horizon 2026, le PIB total des dix premières économies africaines s’établira à 2.877 milliards de dollars, contre 1.739 milliards en 2020, soit une progression de plus de 65%.

    Concernant les pays du Maghreb, le Maroc arrive en tête avec des PIB de 154 et 162 milliards de dollars respectivement pour 2025 et 2026, dépassant ainsi pour la première fois l’Algérie qui, selon le même rapport, enregistrera des PIB de 152 et 153 milliards de dollars pour la même période.

    Les projections du FMI à l’horizon 2026 sont-elles réalistes? Quelle est la marge d’erreur?

    L’Algérie ayant officiellement dépensé 1.000 milliards de dollars durant les 20 années de pouvoir de l’ex-Président déchu Abdelaziz Bouteflika, comment expliquer le recul de sa richesse (selon le FMI) face au Maroc qui n’a pas eu les mêmes moyens financiers? Enfin, sur quelle base comparer l’évolution des économies de ces deux pays?

    Image

    Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le professeur Najib Akesbi, enseignant-chercheur en économie.


    «Prévoir l’évolution de la situation»?

    «Avant de juger les prévisions des experts du FMI, il faut d’abord dire un mot sur la méthodologie utilisée dans la production de telles études», souligne le Pr Akesbi, car «les résultats sont forcément conditionnés par les hypothèses de départ qui les fondent».

    À ce titre, «le premier paramètre à prendre sérieusement en considération est celui lié à la pandémie de Covid-19», explique l’expert, rappelant qu’«à ce jour, nous ne pouvons pas dire que cette maladie qui a plombé toute l’économie mondiale est prête à être vaincue […]. Tout dépendra de la capacité des pays à vaincre ou non cette pandémie».

    Et de poursuivre: «le manque en quantités de vaccins, le doute sur leur efficacité et leurs effets secondaires, la lenteur des campagnes de vaccination et l’apparition de nouveaux variants agressifs du virus – comme c’est le cas actuellement en Inde où l’on évoque une troisième vague – nous font dire que les prévisions annoncées par le FMI sont plutôt optimistes».

    «Elles sont basées sur l’hypothèse que la pandémie sera vaincue et que les dégâts qu’elle aura occasionnés à l’économie mondiale ne paralyseront pas la reprise».
    Dans ce sens, le Pr Akesbi estime qu’«actuellement, nous sommes dans une période où le maître mot est « incertitude ». Aucun expert ni aucune institution nationale ou internationale, dont le FMI et la Banque mondiale (BM), ne peut prévoir l’évolution de la situation même sur une année, que dire alors d’une durée de cinq ans, ce n’est pas possible!».

    L’économie marocaine

    Le modèle de développement de l’économie marocaine s’est articulé autour de deux piliers. En effet, selon le Pr Akesbi, «le premier consiste à faire du secteur privé le véritable moteur du développement en termes d’initiative, de création et d’innovation, d’investissement, etc. Le second mise sur les vertus d’une bonne insertion dans l’économie mondiale et sur sa capacité à tirer les taux de croissance vers le haut».

    Il ajoute que malheureusement, «ce modèle a échoué». «Le roi en a fait le constat dans des discours officiels en 2014 et 2017, lors desquels il a fait le constat que ce modèle s’est avéré « inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale »».

    Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, «le Maroc a opté pour une réponse par un confinement sanitaire, introduit le 20 mars 2020», rappelle Najib Akesbi.

    «Cet arrêt brutal de toute activité a provoqué une chute massive de la production, étendue aux secteurs de l’industrie, du commerce, en passant par le transport, le tourisme, la restauration, les spectacles et loisirs», avance-t-il. «Les autorités ont mis en place un système de soutien aux plus démunis en leur octroyant entre 800 et 1.200 dirhams selon la taille des ménages».
    «Pas moins de 5,5 millions de chefs de famille s’étaient enregistrés. Si l’on prend la moyenne de 4,6 personnes par ménage, selon le recensement de la population de 2014, on atteint le chiffre de 25,5 millions de personnes, soit près de 70% de la population», déplore-t-il.

    Comparaison et conclusion

    Concernant la question de la production de voitures, de pièces pour l’aéronautique et d’autres industries en place au Maroc dans le cadre de partenariats avec des étrangers, le Pr Akesbi indique que «ces investissements ont été accomplis dans une logique qui relève uniquement des opérateurs étrangers et non d’une vision stratégique de l’État marocain […]. Demain, si ces partenaires décident de quitter le Maroc, tous ces secteurs tomberont en ruine dans les semaines qui suivront leur départ».

    Enfin, le spécialiste juge que «les deux pays ont beaucoup à faire sur les plans de la gouvernance, des réformes structurelles et de la rénovation de leur système politique. Entre l’Algérie, qui a une économie rentière dépendante du pétrole, et le Maroc, dont la croissance dépend de la pluviométrie et où la valeur ajoutée des secteurs dits productifs est insuffisante et dépend pour plus de la moitié de l’importation, chaque pays doit affronter ses propres difficultés souvent aigues».

    «En termes de modèle de développement économique, tout reste à faire dans les deux pays», conclut-il.Sputnik France, 30 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, PIB, économie, FMI, Maghreb, croissance, budget, finances,

  • Qu’en est-il des indicateurs expérientiels de bien-être ?

    Qu’en est-il des indicateurs expérientiels de bien-être ?
    Nous devons mesurer l’état de notre développement sur le terrain plutôt que de faire aveuglément confiance à l’économie de ruissellement.

    Le fait que le produit intérieur brut (PIB) ne soit pas une mesure pleinement satisfaisante du progrès d’un pays n’est plus une nouvelle. La prise de conscience des insuffisances du PIB pour révéler l’état de développement d’une nation est désormais presque généralisée. Le mantra qui veut que « tout ce qui peut être mesuré peut être amélioré » a été critiqué pour sa linéarité excessive et son objectivité trompeuse. Un an après avoir reçu le prix Nobel d’économie en 1998, Amartya Sen a publié Development as Freedom. Le livre commence par cette déclaration sans détours : « Le développement peut être considéré… comme un processus d’expansion des libertés réelles dont jouissent les gens. L’accent mis sur les libertés humaines contraste avec des visions plus étroites du développement, telles que l’identification du développement à la croissance du produit national brut, ou à l’augmentation des revenus personnels, ou à l’industrialisation, ou au progrès technologique, ou à la modernisation sociale. »

    Une décennie plus tard, en 2009, trois économistes – Sen, Joseph Stiglitz et Jean-Paul Fitoussi – ont mené une étude novatrice sur les alternatives au PIB, à la demande du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy.

    Puis, après plus d’une décennie de contestations et, maintenant, dans le sillage d’une pandémie mondiale qui a à la fois révélé et amplifié les inégalités sociales systémiques à travers le monde, mesurer les progrès d’une nation d’une manière holistique et significative semble plus urgent que jamais.

    Dans le même temps, depuis 1972, le Bhoutan promeut un indice de « bonheur national brut (BNB) » comme moyen d’équilibrer l’influence de la modernité et la préservation de la tradition avec une éthique bouddhiste de compassion, de contentement et de calme. Après la crise financière de 2008, le monde s’est sérieusement penché sur le BNB comme une alternative viable aux modèles de développement centrés sur la croissance.

    Ironiquement, lorsqu’en 2017, les Nations unies ont publié un rapport classant les pays en fonction du bonheur, le Bhoutan est arrivé en 97e position, tandis que la Norvège a revendiqué le titre de pays le plus heureux. Dernièrement, le peuple bhoutanais n’a pas été unifié dans l’autoproclamation de son pays en tant que « pays heureux ». Un animateur radio bhoutanais a résumé ainsi la montée du cynisme dans le pays : « L’idée du GNH a peut-être mis le Bhoutan sur la carte, mais le concept a été détourné par l’Occident – et quantifié à un degré qui le rend méconnaissable pour les Bhoutanais ordinaires. »

    Mesurer le bonheur reste difficile en raison de l’éventail déconcertant de subjectivités qu’il recouvre – du bonheur en tant qu’émotion personnelle à un moment donné (je me sens heureux parce que j’ai mangé une glace aujourd’hui) au bonheur en tant qu’évaluation cognitive de quelque chose (j’aime prendre le train de banlieue parce qu’il m’amène chaque jour à destination en toute sécurité et à l’heure).

    De nombreux experts ont parlé du « bien-être » comme d’une mesure plus inclusive et durable que celles qui se concentrent principalement sur des indicateurs mesurables tels que le revenu par habitant. Considérez ceci : Le PIB par habitant du Bangladesh approche les 2000 dollars. Le Bangladesh est désormais la troisième économie à la croissance la plus rapide au monde. D’un montant dérisoire de 8,75 milliards USD au moment de son indépendance, son économie devrait atteindre près de 500 milliards USD d’ici 2025. Le monde semble considérer le Bangladesh comme un exemple de réussite. C’est une excellente nouvelle.

    Cependant, l’expérience de l’impressionnant développement national dans la vie quotidienne du pays est considérablement inégale. Si vous demandez à une femme qui se rend à son travail près d’un arrêt de bus à Dhaka comment est sa vie aujourd’hui, elle vous répondra peut-être ceci : la vie est bien meilleure qu’avant puisque j’arrive à joindre les deux bouts, mais le loyer de ma maison est trop élevé et trouver une école primaire abordable et de qualité pour mes enfants est une lutte constante. En outre, j’ai toujours peur d’être harcelée sexuellement dans les transports en commun.

    Si sept personnes sur dix interrogées au hasard dans la rue expriment plus ou moins le même sentiment, alors il est sérieusement nécessaire, sur le plan politique, de trouver de nouveaux indicateurs de la qualité de la vie quotidienne. Bien entendu, cela ne signifie pas que le PIB est obsolète. L’argument ici est que les indicateurs classiques doivent être complétés par d’autres types d’indicateurs pour comprendre les effets du développement national sur la vie quotidienne.

    Comment les décideurs politiques devraient-ils recalibrer les paramètres dominants pour évaluer les conditions sur le terrain ? L’expérience de la vie quotidienne peut être mesurée par une combinaison de mesures quantitatives (qualité de l’air) et qualitatives (utilisation du passage piéton comme outil de sécurité dans les rues). Des supra-indicateurs comme le PIB ou d’autres mesures de santé pourraient-ils être complétés par ce que l’on pourrait appeler des « indicateurs expérientiels » ? (Je me concentre ici uniquement sur les villes ; il devrait y avoir des indicateurs pour le bien-être rural également).

    Les indicateurs expérientiels suivants pourraient être pris en compte.

    Score des sentiers pédestres et de la marche : Les personnes de toutes les classes économiques et de tous les sexes devraient pouvoir utiliser les sentiers pédestres de manière confortable, sûre et agréable. Les sentiers doivent avoir une largeur suffisante pour faciliter une circulation piétonne à double sens et être libres d’obstacles. De nombreuses villes utilisent désormais le Walk Score pour mesurer l’accessibilité à pied d’une adresse. Le Walk Score est basé sur le temps nécessaire à une personne pour atteindre une commodité urbaine proche (comme un parc, un hôpital ou une station de métro). Le score le plus élevé est attribué à une adresse où une commodité est accessible en cinq minutes de marche, tandis que zéro point est attribué à celles dont les installations nécessitent plus de 30 minutes de marche. Un « paradis pour les marcheurs » a un score de 90 à 100. La marchabilité rend une ville humaine, démocratique et saine. Elle représente l’état de bien-être d’une zone urbaine et la meilleure arme contre la ségrégation oligarchique de la ville.

    Les transports publics : Il est désormais communément admis que l’épine dorsale de l’urbanisme durable est le transport en commun, car c’est le moyen le plus rentable et le plus respectueux de l’environnement de faciliter la mobilité urbaine. Les villes utilisent le Transit Score pour mesurer la qualité de la desserte d’un lieu par les transports en commun. Il est calculé en fonction de l’utilité des transports publics en termes d’itinéraires empruntés, de fréquence de service et d’accessibilité à la station la plus proche sur l’itinéraire. Le prochain métro surélevé de Dhaka devrait être l’occasion d’instituer le Transit Score comme mesure du bien-être urbain à Dhaka.

    Gestion des déchets : En se promenant dans les rues de Dhaka ou de toute autre grande ville du Bangladesh, on est confronté à l’inévitable calamité environnementale : les déchets solides en décomposition dans la rue. Nous avons un seuil d’hygiène publique précairement bas pour des raisons qui nécessitent des débats nationaux et des études anthropologiques solides. Avec l’urbanisation rapide du Bangladesh, la production totale de déchets solides dans les villes devrait atteindre 47 000 tonnes par jour d’ici 2025. Si 50 % des déchets solides quo tidiens de Dhaka ne sont pas collectés dans les rues, comment le PIB pourrait-il réduire la puanteur ? Nous avons besoin d’un score de gestion des déchets solides (SWMS) pour mesurer l’état de santé publique d’un lieu. Si je me rends à Lalmatia pour louer une maison, je devrais être en mesure de connaître le SWMS de la zone et de décider ensuite si je dois y louer ou non.

    Accès à un environnement vert et naturel : La nature est thérapeutique. Les espaces verts urbains sont les meilleures et les moins chères de nos infrastructures de santé publique, qui nous rajeunissent et nous gardent en bonne santé. Les villes vivables créent des forêts miniatures comme des oasis urbaines, créant un écosystème d’arbres, d’oiseaux, de vent, d’air, d’odeurs et de calme. Un parc vert peut créer des moments zen, réduisant le stress mental de la vie urbaine trépidante. Les sociétés municipales et les municipalités devraient commencer à utiliser l’indice de verdure des quartiers urbains (UNGI) pour évaluer la quantité et la qualité des espaces verts au niveau des quartiers. Les concours organisés dans les quartiers pour améliorer l’UNGI devraient avoir un impact à l’échelle de la ville. Les fruits de la croissance économique doivent être ressentis dans notre vie quotidienne.

    Qualité de l’espace public : Une ville sans espaces publics accessibles, conviviaux pour les piétons et démocratiques est comme une pièce sans fenêtre, étouffante, claustrophobe et malsaine. Les espaces publics nourrissent l’esprit communautaire des habitants des villes. Si vous vous rendez à Barcelone pour la première fois en tant que touriste, il y a de fortes chances que vous visitiez Las Ramblas avant de connaître le PIB de l’Espagne. La plupart des « espaces publics » de Dhaka sont des nœuds de rue comme Shahbagh Mor, l’intersection TSC ou l’avenue Manik Mia. Aucun de ces lieux nodaux n’est conçu comme un espace public sûr et sain. Quel serait l’indice d’espace public de Dhaka ?

    L’accessibilité à l’internet : La compétitivité mondiale et la démocratie numérique des villes seront de plus en plus déterminées par leur accès au haut débit. Près d’un quart des Américains vivant en milieu urbain – 23 %, soit 62 millions de personnes – n’ont pas accès au haut débit. Au Brésil, ce pourcentage est de 38 %, en Inde de 31 % et en Allemagne de 11 %. Selon une enquête menée par le Bureau des statistiques du Bangladesh en 2019, au Bangladesh, 62 % des ménages n’ont pas accès à Internet à domicile. Les raisons de cette disparité sont la qualité de l’internet, l’accessibilité financière, les connaissances en informatique et les conditions socio-économiques d’un pays. Dans un monde post-pandémique, la mesure de la démocratie numérique d’une ville sera l’un des moyens de déterminer son habitabilité et son bien-être. La qualité de l’espace virtuel sera aussi importante que l’espace physique. Toutefois, il est tout aussi important de mesurer les effets négatifs d’une utilisation excessive d’Internet, en particulier des médias sociaux, sur les personnes.

    Alors que nous célébrons le 50e anniversaire de l’indépendance du Bangladesh et que nous faisons une introspection sur ses progrès, il serait prudent de faire preuve de créativité en matière d’indicateurs expérientiels pour mesurer l’état de notre développement sur le terrain plutôt que de faire aveuglément confiance à l’économie du ruissellement. Il est également important de mesurer les coûts environnementaux et sociaux du développement. N’étant pas une fin en soi, le développement doit être évalué (quantitativement et qualitativement) pour la qualité de son effet sur la vie des gens, tandis que la notion même de développement doit être ouverte au raisonnement public. D’un autre côté, la critique générale du « développement » est récemment devenue un passe-temps populaire de la classe moyenne et un accessoire biaisé pour dénigrer le gouvernement. Ce dont nous avons besoin, c’est d’évaluations objectives, entre autres, des effets d’un pont aérien sur la réduction des embouteillages dans la métropole, de la qualité du renforcement de la communauté par la restauration des parcs urbains ou des dividendes économiques du pont Padma.

    La récente tribune de Nicholas Kristof dans le New York Times sur la capacité durement gagnée du Bangladesh à enseigner au monde « la manière de concevoir le progrès » en investissant dans « l’éducation et les filles » a été un excellent cadeau d’anniversaire. Il est bon d’avoir une bonne presse. Mais la réaction dithyrambique des Bangladais du monde entier a presque suggéré qu’à moins de recevoir la validation des médias et des experts occidentaux, nous ne pouvons pas être aussi sûrs de nous. Le signe le plus important de la confiance en soi d’une nation est sa capacité à s’auto-évaluer, tout en aspirant à des objectifs plus élevés.

    The Daily Star, 6 avr 2021

    Etiquettes : indicateurs expérientiels de bien-être, produit intérieur brut, PIB, développement, économie,



  • Tunisie: les embauches supplémentaires ont porté la masse salariale de l’État à 17,6% du PIB, malgré la crise

    (Agence Ecofin) – La masse salariale de l’État tunisien a augmenté à 17,6% du PIB. Selon le Fonds monétaire international (FMI), qui a publié un nouveau document sur la situation économique du pays, ce ratio est l’un des plus élevés au monde.
    Comme beaucoup d’autres pays, la Tunisie a dû embaucher des agents de santé supplémentaires pour faire face à Covid-19. On estime que le secteur de la santé a représenté 40% des nouvelles embauches dans le pays en 2020.

    Rappelons que la Tunisie subit déjà une double pression d’un déficit budgétaire important (11,5% hors dons), et l’augmentation de la dette publique et des dépenses salariales n’aidera pas. Aussi, bien que le gouvernement ait procédé à de nouveaux recrutements, le taux de chômage dans le pays a augmenté, atteignant 17,4% au quatrième trimestre 2020.

    «La hausse des dépenses a été compensée par une baisse des dépenses d’investissement et des subventions énergétiques. En raison de l’augmentation du déficit budgétaire et de la contraction du PIB, on estime que la dette du gouvernement central est passée à près de 87% du PIB », a déclaré le FMI.

    Plus tôt ce mois-ci, le ministre des Finances Ali Kooli a exprimé la nécessité d’un soutien supplémentaire du FMI. Mais pour que cet investissement soit réalisé, l’Etat tunisien doit trouver des moyens de réduire le chômage et la dette et de réduire sa masse salariale de la fonction publique; un objectif difficile à atteindre, compte tenu notamment des tensions politiques qui sapent les efforts de relance de l’économie depuis plusieurs années, malgré les engagements des décideurs publics.

    «Les administrateurs ont recommandé que la politique et les réformes budgétaires visent à réduire le déficit budgétaire. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de réduire la masse salariale et de limiter les subventions énergétiques tout en donnant la priorité aux dépenses de santé et d’investissement et en protégeant les dépenses sociales ciblées. Les administrateurs ont noté que la dette publique de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins qu’un programme de réforme solide et crédible ne soit adopté avec un large soutien. Ils ont également appelé les autorités à rendre la fiscalité plus équitable et plus propice à la croissance et ont encouragé l’action pour apurer les arriérés accumulés du système de sécurité sociale », indique le document.

    Le FMI s’attend à ce que la croissance du PIB de la Tunisie augmente de 3,8% cette année après une contraction de -8,2% en 2020.

    Moutiou Adjibi Nourou

    Source : Ecofin Agency, 1 mars 2021

    Tags : Tunisie, PIB, salariés, employés,