Étiquette : pillage

  • Macron dévoile sa nouvelle stratégie pour l’Afrique

    Macron dévoile sa nouvelle stratégie pour l’Afrique

    Tags : France, Afrique, Emmanuel Macron, Maroc, Algérie, Françafrique, patrimoine, colonisation, pillage,

    Le président appelle à de nouvelles relations équilibrées et envisage de réduire le nombre de soldats français sur le sol africain

    Le président français a annoncé lundi son plan de réduction du nombre de soldats français en Afrique.

    Avant sa visite en Afrique qui doit commencer mercredi, Emmanuel Macron a présenté lors d’une conférence de presse sa nouvelle stratégie pour l’Afrique, y compris un nouveau modèle de partenariat dans lequel les Africains devraient jouer un plus grand rôle.

    « Le changement commencera dans les mois à venir », a-t-il dit, et promis une intensification des efforts français dans la formation et l’équipement des bases militaires, en faveur de leurs partenaires africains.

    Le président a également appelé à une « relation nouvelle, équilibrée, réciproque et responsable » avec l’Afrique.

    Relations avec les pays du Maghreb

    Macron a également souligné qu’il continuerait à progresser afin de renforcer les relations avec les pays du Maghreb nord-africain que sont l’Algérie et le Maroc.

    « Ce n’est pas le meilleur moment mais cela ne m’arrêtera pas », a-t-il juré.

    Restitution des objets pillés

    En outre, M. Macron a annoncé un art cadre pour rendre les artefacts aux pays africains qui cherchent à rapatrier leur patrimoine.

    « Le ministre de la culture soumettra la loi au Parlement dans les prochaines semaines », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Cela déterminera les méthodes et les critères du processus. »

    Anadolou, 28/02/2023

    #France #Macron #Afrique #Algérie #Maroc #Colonisation #Pillage

  • L’Algérie a récupéré 20 milliards de dollars des fonds détournés

    L’Algérie a récupéré 20 milliards de dollars des fonds détournés

    Tags : Algérie, fonds détournés, malversation, pillage,

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a révélé que 20 milliards de dollars de l’argent détourné dans des affaires de corruption ont été récupérés par l’État.

    « Nous avons récupéré environ 20 milliards de dollars et il existe des mécanismes pour récupérer l’argent stocké (fonds détournés, ndlr) ici et là », a-t-il expliqué.

    Concernant les affaires internationales, Tebboune a démenti toute médiation de quelque partie que ce soit entre l’Algérie et le Maroc. « S’il y a une médiation, le peuple a le droit de le savoir », a-t-il dit.

    #Algérie #Détournement

  • Chirac reconnaît le pillage de l’Afrique par la France

    Chirac reconnaît le pillage de l’Afrique par la France

    Topics : France, Afrique, pillage, néocolonialisme, Françafrique,

    Dans une interview accordée à la presse après son départ de l’Elysée, Jacques Chirac a reconnu que les richesses de l’Afrique ont été pillées y compris par son pays. Et il a demandé qu’on rende aux Africains ce qu’on leur a pris 

    « Une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens, je dis pas de générosité, de bon sens, de justice, pour rendre aux africains ce qu’on leur a pris, d’autant que c’est nécessaire si on veut éviter des pires convulsions ou difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans un prochain avenir ».

    Durant sa présidence, qui a duré 12 ans, Jacques Chirac a défendu l’Afrique contre vents et marées. Même à la retraite, il a dénoncé ceux qui ont saigné ce continent pendant des siècles, y compris son propre pays. Malgré les critiques sur le clientélisme de la Françafrique et son soutien aux régimes corrompus, Jacques Chirac garde une image plutôt positive auprès des Africains.

    “Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi, commença-t-il. Ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; après, on a dit : ‘Ils (les Africains) ne sont bons à rien.’ Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d’élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons.”

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=KIHFgealnYM&w=560&h=315]
  • La Françafrique, c’est quoi -vidéo-

    La Françafrique, c’est quoi -vidéo-

    France, Afrique, Françafrique, Afrique francophone, colonialisme, néocolonialisme, pillage, spoliation, matières primaires,

    La Françafrique n’a jamais servi les intérêts des Africains et ne le sera jamais. Elle garantit à la France son accès aux matières premières stratégiques et surtout des débouchés pour les entreprises françaises.

    La situation précaire de l’Afrique francophone soulève de nombreuses questions. Pourquoi des pays si riches en matières premières peinent-ils autant à se développer? A qui profite l’argent du pétrole, de l’uranium, du diamant, du bois, des minerais? Comment expliquer la présence permanente de l’armée française dans ses anciennes colonies? Pour quelles raisons le gouvernement français reçoit-il réguilèrement, avec tous les honneurs, des dirigeants africains parvenus au pouvoir par des coups d’Etat ou des élections truquées? La réponse se trouve en partie dans un système que l’on nomme Françafrique.

    La Françafrique, c’est quoi?

    Le terme « Françafrique » désigne le système politique et institutionnel ainsi que l’ensemble des réseaux plus ou moins opaques qui permettent à la France de garder la mainmise sur ses anciennes colonies. C’est un système unique au monde. Pourquoi?

    L’avantage pour la France est économique et politique. La Françafrique garantit à la France son accès aux matières premières stratégiques : pétrole, uranium, minerais, ainsi qu’aux cultures de rente: coton, bois, plantations agricoles. La Françafrique permet aussi de préserver des débouchés pour les entreprises françaises.

    Pendant la guerre froide, ce système a permis de garder l’Afrique dans le camp occidental. La Françafrique permet également à la France de maintenir son rang à l’ONU. Enfin, la Françafrique a permis de financer le parti gaulliste par le détournement des rentes africaines, puis par la suite tous les partis du gouvernement ce qu’a révélé notamment l’affaire Elf.

    La Françafrique, depuis quand?

    Ce système a été mis en place au moment des indépendances africaines, donc en 1960, par le sommet de l’Etat français : le Général de Gaulle, avec son conseiller Jacques Foccart. Ce système a accompagné toute l’histoire de la Vème République et ce encore aujourd’hui.

    La Françafrique, quels mécanismes?

    Ce néocolonialisme se traduit par le pillage des matières premières, la corruption, le détournement de l’aide au développement, le soutien aux dictateurs, les trafics en tous genres.

    La raison accordant le droit à la France de faire ou défaire n’importe quel régime en Afrique ce sont les illégitimes accords dits de « coopération et de défense ». Ces accords interdisent durablement à tout pays d’acquérir sa souveraineté et sa liberté d’agir en faveur du bien-être de son peuple.

    #France #Afrique #Françafrique #Nath_Yamb #Colonialisme #Néocolonialisme #Pillage #Spoliation

  • Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur;, Eric Lqurent, Catherine Graciet, Makhzen, économie, pillage, monopole,

    Sous le titre « LE ROI PREDATEUR » (Le Seuil), les auteurs Catherine Gracier et Eric Laurent expliquent qu’ils se sont appuyés sur des sources divisées en trois catégories : des hommes proches du Palais ou du premier cercle gravitant autour du Roi ; des experts pour déchiffrer « l’opacité des affaires royales » dans les secteurs tels que l’agriculture, la finance, etc., et des politiques qui connaissent certains domaines sensibles.

    « A l’exception de cinq d’entre eux, ils ont tous exigé » l’anonymat, précisent-ils. « Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre. Nous démontons non seulement les mécanismes d’un système, mais aussi les ressorts psychologiques internes qui ont transformé le prétendu «+ roi des pauvres+ en un véritable +roi prédateur+ », annoncent-il s dans leur avant-propos.

    Selon les auteurs, contrairement au roi défunt qui pourtant aimait le luxe et les dépenses somptuaires, et pourtant jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes, son fils, en moins de dix ans de règne, a accompli ce bond quantitatif à travers une sorte de hold-up sur l’économie marocaine : « Une prise de contrôle de tous les secteurs clés, un coup d’Etat économique larvé où l’apparence de légalité s’est employé à masquer l’ampleur de l’arbitraire (…) Le secteur économique marocain ressemble désormais à un village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales (…) L’enrichissement effréné du souverain et de quelques hommes à son service peut avoir des conséquences politiques incalculables, au moment où la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et fragilise les classes moyennes».


    Les auteurs se livrent à une comparaison entre le roi défunt Hassan II et le Roi Mohammed VI et estime que feu Hassan II se désintéressaient fondamentalement des questions économique parce qu’il était omniprésent dans le champ politique même s’il était attentif à ses intérêts financiers. « Son successeur, lui, demeure une véritable énigme politique (…) il apparaît se désintéresser de la politique comme de son pays. En revanche hyperactif dans le contrôle de ses affaires, il semble regarder le Maroc comme un marché captif soumis à son bon vouloir (…) ». « (…) C’est ainsi que le souverain marocain et ses proches conseillers pratiquent cette forme dégradée du pouvoir par l’abus permanent ».
    Les auteurs poursuivent un peu plus loin : « L’absolutisme royale d’Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, essentiellement dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne ».

    Ils évoquent en premier les « Subventions du Roi et de la Cour », la prise en charge des douze palais royaux par le Trésor public à hauteur de 1 millions de dollars par jour, le coût des déplacements à l’étranger, et comment des stratagèmes furent utilisés depuis des décennies pour épargner les ressources royales.

    Concernant les domaines royaux, les auteurs avancent que les produits de ces domaines issus des meilleures terres du pays bénéficient de la priorité à l’exportation, au détriment des autres produits marocains, et fournissent les palais au prix fort par le truchement du Ministère de la maison royale, donc de l’Etat marocain.


    Les auteurs écrivent que pour comprendre le coup d’Etat économique et financier auquel s’est livré le roi Mohammed VI suppose d’abord de bien cerner sa personnalité et les relations conflictuelles qu’il a entretenues avec son père.

    L’un des auteurs, Eric Laurent, avance que le roi Mohammed VI, alors prince héritier, ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. Il raconte un tête-à-tête avec le roi défunt : « En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai : +Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable ?+ Il répliqua d’une voix cinglante : +Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…+ Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet et ajouta : +Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome+ ».
    « La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer ». (Suivra..)

    Hasna Daoudi, 13/02/2012


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    Dans leur livre, les deux auteurs consacrent une grande partie à l’ONA, à ses opérations boursières et à ses différents dirigeants commandés directement par Mounir Majidi, réputé « homme sans scrupules ».
    Selon les auteurs, au début du règne du roi Mohammed VI, le holding royal ONA va très mal et pâtit de la stratégie désastreuse de Mourad Chérif. En 2001, le cours de Bourse de l’ONA chute de 40 % et le holding plie sous un endettement record.
    Driss jettou est nommé à la tête de l’ONA mais n’aura pas le temps de mettre en œuvre sa stratégie, celle d’opter pour des participations minoritaires dans de nombreux sectaires au lieu de participations trop voyantes. Mounir Majidi, prend le contrôle. Il est alors épaulé par son « mauvais génie », l’illustre inconnu Hassan Bouhemou, qualifié par certains d’homme impitoyable qui entend se faire une place au soleil de la monarchie.

    Selon les auteurs, les deux hommes consolident leur pouvoir en 2003 quand Mounir Majidi livre au roi Mohammed VI une « information stupéfiante » : la France mettait à profit le début de son règne pour développer un vaste complot dont l’objectif était tout simplement la prise de contrôle de l’économie marocaine. Et notamment l’ONA. La prétendue information était sans fondement. Le roi, selon les auteurs, fut ainsi informé que les Français avaient même déjà choisi leur homme pour l’installer à la tête de l’ONA quand ils auraient gagné la partie : Hassan Bernoussi.

    Les auteurs poursuivent qu’à partie de 2003, une fois l’ennemi clairement désigné et le roi sous influence, les deux hommes, Majidi et Bouhemou, passent à l’offensive. Leur objectif est d’imposer aux groupes français un nouveau rapport de force reposant sur un principe incontestable: désormais, nous sommes les patrons.


    En 2005, écrivent les auteurs, l’ONA s’attaque au groupe français AXA et en 2006 au groupe Auchan. L’affaire remonta jusqu’à l’Elysée où les hommes d’affaires français sont partis se plaindre.

    Les auteurs racontent qu’entre 2006 et 2007, une autre guerre fratricide agite le sérail. Elle oppose les deux hommes forts du Palais, le « sécuritaire » El Himma, qui tire les ficelles du ministère de l’Intérieur, et le « financier » Majidi, qui gère les affaires royales. Un des épisodes de cette bataille s’est déroulé en 2006 avec, en fond de toile, la France. Choquées par la façon dont certains groupes hexagonaux comme AXA et AUCHAN sont bousculés par les hommes du roi, les autorités françaises se plaignent à Mohammed VI du traitement qui leur est réservé dans le royaume. Mauvais calcul : Mounir Majidi est alors à la manœuvre pour défaire les alliances nouées par certaines filiales de l’ONA avec plusieurs sociétés françaises sous Hassan II. Toutefois en bon adepte du « diviser pour régner », Mohammed VI charge El Himma d’enquêter sur les griefs français. Flairant là une occasion de porter un coup à son rival Majidi, El Himma aurait inflihé, en compagnie du patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri, un interrogatoire policier en bonne et due forme au secrétaire particulier du roi. Voilà à quoi sont relégués les intérêts français au milieu des années 2000 : à alimenter les jeux de la basse-cour » (page 130 et 131).

    Pour les auteurs, « Le roi voulait accroître ses bénéfices, et surtout de ne plus à les partager avec les groupes français. Son intention était de se tourner vers d’autres partenaires, beaucoup moins à cheval sur le respect des protocoles d’accord et l’application des normes internationales. Des partenaires ayant, dans la gestion des affaires, la même approche que lui : les princes des Emirats, pour qui une « caution royale » suffit à sceller une affaire ».


    Dans un entretien avec l’un des auteurs en novembre 2011 (page 86), Khalid Oudghiri (Les deux auteurs lui consacrent un chapitre sous le titre « Comment on fabrique unn coupable »), « qui fut considéré comme un virtuose de la finance marocaine lorsqu’il créa la banque la plus puissance (elle appartient au roi) Attijariwafabanka , avant d’être victime des intrigues du Palais, résume ainsi la donne : « Mounir Majidi et Hassan Bouhemou dégagent des bénéfices records et se prennent pour des hommes d’affaires. Mais quel est le rapport avec l’économie réelle quand tout cela est guidé par l’arbitraire ? Aussitôt que quelqu’un s’exprime au nom de la volonté royale, personne ne peut s’y opposer ».

    Quant aux indemnités octroyées par Majidi à Oudghriri au moment de son départ de l’ONA et qui étaient de 2,3 millions d’euros, dont le montant était réparti entre trois banques françaises, elles ont provoqué une violente colère du roi à l’encontre de son secrétaire particulier, selon les auteurs.

    « Le roi est un homme assez pingre, et il ne supporte pas que la moindre somme d’argent, fût-elle modeste au regard de ses dépenses et de la fortune royale, soit soustraite au profit d’un homme tombé en disgrâce ».

    Les deux auteurs évoquent entre autreS la CDG et sa banque d’affaires la FIPAR pour servir l’ONA ou encore l’introduction en bourse du groupe ADDOHA ,, qualifiée du plus grand délit d’initié jamais enregistré au Maroc.

    Sous le titre « Comment l’Europe et la France financent les projets royaux », les auteurs écrivent que le roi rafle tous les contrats dans le secteur éolien et vend de l’électricité au Marocains.

    Les auteurs fustigent par ailleurs une France « aveugle, sourde et muette » et ajoutent que « (…) Dans les faits, le soutien mécanique de la France au Maroc traduit la perte d’influence de Paris en Afrique ». Contrairement au Américains qui savent en général tirer la leçon de leurs échecs, les Français, eux, « préfèrent singer le makhzen dans ce qu’il de plus vil : l’attitude du serviteur qui ne bronche jamais et acquise en permanence ».

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

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    « L’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI »

    Sous le titre « Le roi prédateur », les auteurs Eric Laurent et Catherine Graciet prétendent que les rapports entre le roi, son frère et ses sœurs ne sont pas vraiment sereins et avancent que le prince héritier s’est mué en roi ombrageux, peu disposé à composer s’appuyant en cela sur les déclarations de Moulay Hicham, selon lesquelles Mohammed VI qui a été maltraité et écrasé par son père en en rajoute dans le respect et l’exercice de ses prérogatives.

    « Un désir de revanche qui serait à l’origine d’une crise majeure. Dans un système où tout ce qui a trait à la famille régnante est soigneusement occulté, il s’agit du secret le mieux gardé : douze ans après sa mort, l’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI. Le frère et les sœurs du souverain n’auraient perçu de cette fortune considérable que la part concernant les propriétés, les terrains et les biens immobiliers. Le roi aurait conservé tout le reste de l’héritage, c’est-à-dire un montant très certainement colossal. Une attitude déconcertante mais révélatrice, qui illustre une nouvelle le rapport stupéfiant que l’homme entretient vis-à-vis de l’argent mais aussi…de son père disparu ».

    « Lalla Meryem et la couverture médicale en France »
    Selon les auteurs, « Mohammed VI demeure un personnage déroutant, à la psychologie difficile à cerner, et qui semble se repaître de la domination sans partage qu’il exerce sur les autres membres de sa famille ».

    Ils racontent que le roi ayant rencontré son cousin Moulay Hicham sur une plage du nord du Maroc, lui aurait adressé un bras d’honneur.

    Puisant dans les rumeurs, les auteurs racontent également que le gouverneur de la Banque centrale du Maroc aurait entrepris toutes sortes de démarches pour que la sœur du roi, SAR la princesse Lalla Meryem puisse obtenir en France une couverture médicale. Le responsable de la BC l’aurait justifié par des difficultés, toutes relatives sans doute, que la princesse rencontrerait.
    Pendant ce temps, poursuivent les auteurs, « le roi assouvit ses caprices ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    FUSION ONA-SNI
    Les auteurs du livre « Le roi prédateur » se sont longuement penchés sur la fusion, en mars 2010, de l’ONA et la SNI qualifiée de « véritable tour de prestidigitation » avec comme objectif « escamoter aux regards trop curieux la puissance économique du roi et lui permettre d’échapper à tout contrôle ».
    Ils écrivent que la banque conseil Lazard qui a accompagné cette opération a omis de préciser dans son rapport de 500 pages que les deux entités appartenaient au Roi. Autre motif surprenant, poursuivent-ils, c’est le géant ONA qui est absorbé par son holding SNI, structure plus modeste et endettée.

    Cette opération aurait coûté près de 24 MILLARDS de DH au groupe royal, si des partenaires historiques étrangers n’étaient venus spontanément alléger le montant de la facture (Danone, Axa, Lafarge, Banco Stantander), selon les auteurs qui ajoutent que cette coopération continue de faire grincer les dents à Paris.
    Les auteurs citent un responsable français proche du dossier qui dit que le Maroc « ne sera plus un eldorado pour les entreprises françaises, qui seront désormais soumises aux pressions de l’entourage royal », ajoutant encore que plusieurs proches du dossier confirmeront que les sociétés françaises se sont fait « tordre le bras » pour entrer ou rester dans le capital de la nouvelle entité.
    « Il est clair également que le nouveau mastodonte en train de naître sera l’interlocuteur incontournable de tous les investisseurs étrangers désirant s’implanter au Maroc. Mais qui a encore envie ? ».

    Autre avantage, poursuivent-il, la nouvelle entité en se retirant de la Bourse échappe à toutes les règles et contraintes de transparence et pourra investir librement où elle veut. « Désormais, la pieuvre royale pourra étendre ses tentacules à l’abri des regards. Seul mystère : comment cette opération a-t-elle été financée, côté Palais ? » .

    « (…) Bref, cette fusion a été conçue comme une véritable cascade d’absorption de plus gros par le plus petit. Le géant ONA est absorbé par la modeste SNI, et le nouvel ensemble est à son tour aspiré par une minuscule entité inconnue de tous, Copropar (une coquille d’un vide impressionnant, détenue à 40% par quatre fonds qui fleurent bon l’offshore (…) Ce flou n’a pas empêché l’autorité de marchés d’accorder son feu vert à une fusion d’une ampleur considérable (22 milliards de DH), menés par des structures en apparence dépourvues des fonds nécessaires et dont les propriétaires sont inconnus».

    Autre pont surprenant, écrivent-ils, l’emprunt émis pour financer l’opération a été souscrit par toutes les organisations institutionnelles du pays, compagnies d’assurances, CDG, caisses de retraite et banques.
    Selon les auteurs, les 32 millions de Marocains ne sont plus seulement des sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc. « Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le +nouvel impôt royal+ Un système économique non pas « étatisé » mais +royalisé+. Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    Voici un extrait du «résumé de l’éditeur» du livre de Catherine Graciet & Eric Laurent qui paraitra chez Seuil en mars prochain avec le titre «LE ROI PRÉDATEUR» et sous-titre «MAIN BASSE SUR LE MAROC» : « »Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde […] »» . Remarquons que Mohamed VI n’est pas le premier prédateur de cette maudite dynastie ; il n’est que le 6ème prédateur des Mohamed !….Les souverains Alaoui ont endetté le pays en dépensant les deniers publiques pour satisfaire des besoins personnels qui n’avaient aucun rapport avec les besoins de la nation au point de mettre tout le Maroc sous protectorats étrangers (français, espagnol et international) pour une durée de plus de 40 ans (30 mars 1912 au 2 mars 1956) .

    Le Sultan Youssef (mis sur le Trône par la République Française), arrière grand père du Roi actuel Mohamed 6, a appuyé de tous ses pouvoirs civil, militaire et religieux la guerre menée par la France et l’Espagne contre le patriote Abdel Karim Khattabi et son peuple du Rif, guerre qui a fait plus de 300 000 victimes civiles.

    Le Sultan Ben Youssef (mis sur le Trône par la France), a vu assassiner des marocains sur les marches de son palais de Rabat par des agents de ses services de sécurité ; parmi ses crimes contre l’humanité, la guerre du Rif dirigée par le Prince Hassan (future H2) et celle du Sahara (connue sous le nom Opération Écouvillon) .

    Quant à H2, ses crimes ne peuvent être tous connus 12 ans après sa mort tellement il en a commis ! Guerre contre le Peuple du Rif avec utilisation de bombes au NAPALM ; enlèvements et assassinats d’opposants politiques dont le plus connu est celui de Ben Barka ; crimes et assassinats divers dont TAZMAMART, tristement célèbre parce que l’une des victimes était mariée à une citoyenne américaine !…Emprisonnement des membres de la famille OUFKIR dont des enfants et bébé !…Assassinats maquillés en accidents de voitures ; vente de prisonniers politiques à des chefs d’État criminels !…Des livres de quoi remplir une bibliothèque ont été écrits sur le sujet !…

    Le Trône a détruit nos cultures traditionnelles, nos artisanats millénaires, nos systèmes ancestraux de solidarité sociale : LE TRÔNE NOUS A RÉDUIT À VIVRE DES DÉTRITUS des sociétés occidentales à qui il a vendu nos richesses et nos âmes !…

    Les ALAOUI, qui étaient bien installés au pouvoir depuis 125 ans lorsque les USA sont nés avec une Constitution PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE (We are, the people…) avaient eu TOUT LE TEMPS QU’IL FALLAIT pour doter Leur MAROC de LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE !….237 ans après la promulgation de la constitution américaine, regardez ce que Mohamed VI a OSÉ OFFRIR comme constitution à son « PEUPLE CHÉRI » : UNE HONTE !…Non, le temps des monarchies constitutionnelles et des États islamiques pour les pays arabo-musulmans est bel et bien TERMINÉ !

    C’est le temps où JAMAIS d’abattre le régime ! L’environnement national et international est des plus favorables. Si les marocain(e)s ratent cette occasion en or, il(le)s se condamnent à un autre 14 siècles de régressions.

    « Les jeunes Turcs» ont bien détruit « Khilafat AL-MOUMINIYNE» !…Pourquoi les marocain(e)s ne pourraient-il(le)s pas DÉTRUIRE le pouvoir d’un Amir Al Moueminiyne ?(Calif est SUPÉRIEUR à Amir Al Mouminine).


    Il est vrai cependant que ce n’est pas la même histoire; mais JAMAIS L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL & NATIONAL n’ont été aussi favorables à une telle entreprise : Abolir la monarchie qui gangrène le pays entier et sur tous les plans. C’est le temps ou JAMAIS D’AGIR !
    À BAS Mohamed VI, L’ASSASSIN & TORTIONNAIRE DES MUSULMAN(E)S !
    GLOIRE AUX MARTYRS DU 30 mars 1912 au 30 mars 2012


    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fvoxmaroc.blog.lemonde.fr%2F2012%2F02%2F10%2Fle-roi-predateur-un-livre-qui-fera-trembler-le-trone%2F&h=wAQH0XlBjAQGtcyq7v_I1pfF19chw-6fB_KphU6jSWL-tsA

    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône
    voxmaroc.blog.lemonde.fr
    En mars sort chez le Seuil un nouvel opus sur Mohammed VI : Le roi prédateur, signé Catherine Graciet (ex journaliste au Journal hebdomadaire et à Bakchich) et Eric Laurent, interviewer de Hassan II et auteur du livre Mémoires d’un roi.

    Hasna Daoudi, 15/02/2012

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    Bonjour Mourad,
    Eric Laurent a fait fortune en publiant des livres contre ceux qui apparaissent comme les puissants. Avec son livre « Le roi prédateur », il est sûr qu’avec un tel ramassis d’accusations, il vendra bien.
    Cela fait une dizaine d’années qu’il sort à intervalle régulier un brûlot. Dans ses pseudo-enquêtes, il accumule tous les soupçons possibles pour crier à un gigantesque complot, que ce soit sur le 11 Septembre, la Guerre en Irak, la réélection truquée de G.W.Bush, le plan de Bush pour bombarder l’Iran à coup de bombes nucléaires, la face cachée du pétrole et plus récemment celle des horribles banques.
    Resté proche de Driss Basri jusqu’à la mort de ce dernier, il a puisé dans le caniveau des revanchards pour alimenter son livre.
    Sa proximité avec Driss Basri, alors superpuissant ministre de l’Intérieur, avec tous les « privilèges » diverses et variés dont il a bénéficié à l’époque sont bon à être exhumés…
    Hasna Daoudi, 15/02/2012

  • Algérie: L’Etat est déterminé à récupérer l’argent pillé

    Algérie: L’Etat est déterminé à récupérer l’argent pillé

    Algérie, pillage, gabégie, corruption, #Algérie,

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a réaffirmé jeudi la volonté de l’Etat et sa détermination à récupérer l’argent pillé et détourné vers l’étranger et ce, à travers l’activation d’une série de mécanismes juridiques dans le cadre des conventions internationales.

    Répondant aux questions des député lors du débat du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), le Premier ministre a fait état de « l’adoption d’une approche globale concernant ce dossier (argent pillé) à travers la mise en place de mécanismes de coordination de haut niveau, outre le lancement d’une série de procédures avec les pays vers lesquels les fonds pillés ont été détournés ».

    Il a expliqué que cette approche passera par « l’activation des outils juridiques disponibles dans le cadre des accords internationaux bilatéraux et multilatéraux, notamment la Convention des Nations Unies contre la corruption ».

    En outre, ajoute le Premier ministre, « des mécanismes et des initiatives de coopération ont été activés dans le cadre d’organisations internationales spécialisées afin de suivre la traçabilité de ces biens, les localiser et échanger des informations à leur sujet ».

    Concernant le mécanisme de règlement à l’amiable pour la récupération des fonds pillés détournés vers l’étranger, M. Benabderrahmane a indiqué que ce mécanisme « s’est avéré efficace dans de nombreux pays et considéré comme une pratique idéale et efficiente dans la lutte contre la corruption.

    Cependant, il ne concerne pas les personnes physiques mises en cause, ni les sanctions prononcées à leur encontre, mais concerne plutôt les personnes morales, à savoir les sociétés étrangères impliquées dans des opérations de corruption, qui ont également bénéficié de ces fonds détournés dans le cadre de transactions et de projets, objet de pratiques de corruption.

    Il par ailleurs réitéré « la volonté de l’Etat de lutter sans relâche contre la corruption et les corrupteurs et de récupérer l’argent du peuple pillé, et ce par la mobilisation de toutes les institutions de l’Etat, y compris son poids diplomatique, dans le strict respect de la loi et de l’indépendance de la justice ».

    « L’Etat ne cédera sur aucun dinar volé ou détourné, ni aucune parcelle de terrain pillé ou détourné de sa vocation. C’est là une ‘Amana’ que nous veillerons tous à préserver ».

    Horizons, 16/09/2021

  • Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

    Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

    Afghanistan, corruption, détournement, pillage, gabégie,

    Quelque 12,3 millions de dollars en liquide et des lingots d’or ont été retrouvés chez d’ex-dignitaires afghans, a annoncé, ce mercredi, la Banque centrale, un mois après la prise de pouvoir des talibans qui dénoncent la corruption de l’ancien régime et louent leur propre transparence.

    « L’argent retrouvé venait de hauts dirigeants du précédent gouvernement, Amrullah Saleh (l’ex-vice-président, NDLR), et de certaines agences sécuritaires qui gardaient du liquide et de l’or dans leurs bureaux », d’après le communiqué de la Banque centrale afghane. Le gouvernement afghan a transféré le tout « dans les caisses nationales » au nom de la « transparence », peut-on encore lire.

    La Banque centrale précise ne pas savoir « à ce stade dans quel but » cet argent liquide et ces lingots d’or avaient été conservés. Sous le gouvernement de l’ancien président Ashraf Ghani, la corruption était généralisée et endémique. Des dizaines de millions de dollars d’aide auraient ainsi été détournés des fonds publics.

    L’ancien chef de l’Etat est lui-même accusé d’avoir emporté des millions de dollars lors de sa fuite à Abu Dhabi, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises depuis.

    L’annonce des 12 millions de dollars retrouvés survient alors que le pays, contrôlé depuis un mois par le mouvement taliban, fait face à une pénurie d’argent liquide.

    Pour éviter un effondrement du système bancaire, les Afghans ne sont autorisés à retirer que l’équivalent de 200 dollars par semaine et par personne.

    La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont suspendu leurs aides et les Etats-Unis ont gelé les réserves de la Banque centrale afghane détenues à Washington.

  • Sénégal : Le peuple se révolte contre la France et ses négriers


    « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Cette déclaration on la doit au président Abraham Lincoln, l’homme qui a libéré les noirs américains.

    En regardant ce qui se passe au Sénégal, Lincoln doit se retourner dans sa tombe pour maudire l’obsession de la France pour l’esclavage moderne matérialisé dans ce système connu sous le nom de Françafrique.

    La France et ses laquais ont trompé le peuple sénégalais pendant longtemps, et pour dire qu’il n’est plus prêt à être dupé, ce dernier est sorti à la rue pour dire haut et fort que la France est la cause de tous ses malheurs et qu’il veut qu’elle arrête le pillage de ses richesses. Que le temps où les toubabs s’engraissaient sur le compte des « nègres » est révolu.

    Selon la totalité des médias sénégalais et internationaux, l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko est l’étincelle qui a déclenché les manifestations et les heurts au Sénégal. Cependant, lorsqu’ils s’en prennent aux intérêts français (Auchan, Total, etc) ils lancent un message de rébellion contre tout le système bâti et parasité par la France. « Beaucoup de personnes croient que c’est a cause de Ousmane Sonko que nous nous manifestons. Là ils se trompent, c’est c’est juste qu’il nous a donné l’opportunité d’exprimer la colère qui nous était un fardeau lourd depuis plus de 7 ans » : C’est l’avis d’un de ces jeunes manifestants dont la colère a été exacerbé par les inégalités économiques et les préoccupations concernant leur niveau de vie.

    Selon Alioune Badara Cissé, médiateur, le pays est au bord de l’apocalypse et il a appelé le président Macky Sall à engager un dialogue avec les jeunes révoltés et a agir rapidement en vue de lutter contre l’aggravation de la pauvreté et le manque de perspectives d’emploi pour ces jeunes.

    Tags : Sénégal, France, spoliation, pillage, Françafrique, Macky Sall, Ousmane Sonko,




  • L’impérialisme américain restera toujours l’impérialisme américain…

    Après l’investiture officialisée il y a 7 jours de Joe Biden, mettant fin au mandat de Donald Trump, nombreux étaient les regards tournés vers les Etats-Unis pour voir si un vrai tournant allait s’opérer, notamment au niveau de la politique internationale. Et force et de constater que pour l’instant, il n’y a pas eu de grands bouleversements.

    Nous étions pourtant en droit, si l’on écoutait la plupart des médias occidentaux pro-impérialisme US à voir de réels changements, et ce dès le début du mandat.

    Pourtant les dernières mesures, que l’on pourrait qualifier de provocations de la part de Trump et de Mike Pompeo sont toujours en place. Cuba reste un « Etat soutenant le terrorisme » tandis que le Sahara Occidental est toujours considéré comme marocain par les Etats-Unis, en témoigne le maintien du consulat américain en terre Sahraouie.

    Deux non-actes qui peuvent sembler anodins en une semaine de mandat, mais qui néanmoins semblent marquer une volonté d’afficher une rupture avec le mandat Trump sur la forme (en témoigne notamment la communication sur la composition du cabinet et des secrétaires d’Etats), mais pas sur le fond.

    Mais il ne s’agit pas que de Cuba et du Sahara Occidental. Preuve qu’il n’y a vraisemblablement aucune volonté de changement à la politique impérialiste américaine telle qu’elle a été orientée ces dernières années, il n’y a qu’à voir les tentatives de déstabilisation en cours dans d’autres pays.
    On peut ainsi voir qu’au Venezuela, le putschiste Juan Guaido qui a pourtant perdu quasiment tous ses soutiens reste soutenu et considéré comme président légitime par les Etats-Unis.

    De même, il y a le cas de la Russie : si l’on ne peut remettre en cause les manifestations et la colère légitimes de la part d’une partie grandissante de la population russe envers Vladimir Poutine, il faut comme cela est toujours le cas dans les pays de l’ex-URSS voir par qui cette contestation est menée selon les Occidentaux.

    En l’occurrence, Alexeï Navalny, qui serait soi-disant le premier opposant à Poutine. Nous passerons sur le fait que ce ne soit pas le cas, étant donné que les communistes restent la première force d’opposition à Russie-Unie, le parti de Poutine, que cela soit dans les urnes ou sur le terrain. Mais il est également à noter que celui qui est présenté comme étant un grand démocrate est en réalité plus que proche de l’extrême-droite. Enfin, ses liens avec les Etats-Unis sont loin d’être inexistants, ayant ainsi été à l’Université Yale dans le cadre du programme « Yale World Fellows » et ayant bénéficié de financements de la National Endowment for Democracy, que l’on pourrait résumer comme étant une fondation promouvant la déstabilisation d’Etats dans le but d’y instaurer des régimes pro-américains.
    Comme en Biélorussie ou en Ukraine dernièrement, la mobilisation légitime d’une partie grandissante de la population russe semble ainsi aller de pair avec une tentative de déstabilisation américaine, ce qui n’est encore une fois pas une preuve de changement de politique internationale de la part de Biden.

    Enfin, comment ne pas voir de continuité dans la politique internationale auparavant opérée par Trump et maintenant dirigée par Biden dans les relations avec la Chine ?

    La guerre commerciale est toujours ouverte et l’administration Biden ne cherche pas à la calmer, Gina Raimondo , nouvelle secrétaire d’Etat au commerce ayant ainsi signifié au Sénat sa volonté de rester ferme et même agressive envers la Chine.

    De plus, pour ne citer qu’un élément, l’investiture de Biden aura été marquée, là où l’on aurait pu espérer une volonté d’apaisement envers les autres pays, par une provocation envers la Chine.

    En effet, une représentante de Taïwan avait été invitée, alors que ni les Etats-Unis ni la Chine ne reconnaissent son existence en tant qu’entité indépendante, Beijing considérant par ailleurs toujours Taïwan comme étant une région sécessioniste depuis 1949 et la fuite des troupes du Kuomintang sur l’île à la suite de la proclamation de la République Populaire de Chine. Il s’agit de plus ici d’une violation du consensus international voulant qu’il n’y ait qu’une seule Chine (Taïwan se nommant officiellement République de Chine, dans la continuité de celle abolie à l’instauration de la République Populaire de Chine).

    Le constat est peut-être dur au bout d’une semaine, mais les attentes envers le président Biden sont légitimement énormes depuis son élection et ses nombreuses annonces de ruptures avec la politique, y compris internationale menée par son prédécesseur Trump. Comme nous avons pu le constater, il n’en est rien pour l’instant, les Etats-Unis ayant même vraisemblablement choisi d’ouvrir un nouveau front en Russie. Décidément, l’impérialisme américain restera toujours l’impérialisme américain…

    Mathieu Raffini

    Source : Témoignages, 28 jan 2021

    Tags : Impérialisme, colonialisme, exploitation, colonisation, spoliation, pillage,

  • L'Espagne et la France en tête de liste des pays investissant illégaleement au Sahara Occidental

    PRES DE 30 PAYS INVESTISSENT ILLÉGALEMENT AU SAHARA OCCIDENTAL : L’Espagne et la France en tête de liste

    Bafouant toute légalité internationale, une trentaine de pays investissent illégalement dans les territoires sahraouis occupés dans différents secteurs d’activité, indique un nouveau rapport du Centre d’études et de documentation franco-sahraoui, Ahmed Baba Miské .
    L’Espagne est le pays qui investit le plus au Sahara occidental avec, en tout, 28 entreprises, suivie de la France (16) et l’Allemagne (15). Des entreprises originaires de lointains pays tels que le Bangladesh, Singapour ou la Nouvelle Zélande sont également présentes au Sahara occidental. La pêche et le transport maritime figurent en tête des secteurs dans lesquels les sociétés étrangères activent au Sahara occidental. Les firmes étrangères sont également présentes dans les secteurs des énergies conventionnelles et renouvelables, des mines, essentiellement dans l’extraction du phosphate, la construction, les finances et le sport. Le rapport indique, en outre, que près de quarante compagnies étrangères ont quitté le Sahara occidental dernièrement. La plupart d’entre elles, 19 compagnies, faisaient de l’extraction du phosphate, une dizaine travaillaient dans le secteur de l’énergie au moment où le reste des entreprises activaient dans les secteurs des finances, de la pêche, de la livraison maritime et des mines. Par ailleurs, le centre d’études signale que l’implantation des firmes étrangères dans les territoires sahraouis occupés « constitue des violations flagrantes du droit international et des crimes de colonisation puisque (les entreprises) n’ont obtenu le consentement ni de la population autochtone du Sahara occidental ni de son représentant unique, défini par l’ONU le Front Polisario ». Le rapport rappelle que « le Sahara occidental, depuis le départ de la puissance coloniale, l’Espagne en 1976, est classé par l’ONU comme territoire non autonome, et sans administration ». L’accord de Madrid ne prévoyait pas de transfert de souveraineté sur le territoire ni ne conférait à aucun des signataires le statut de puissance administrante, statut que l’Espagne ne pouvait d’ailleurs unilatéralement transférer ». Aussi, les jugements de la Cour de Justice de l’UE (Union européenne), et en particulier celui du 27 février 2018, ont affirmé et rappelé le » statut séparé et distinct » du Sahara occidental reconnu par l’ONU (de celui du Royaume du Maroc).
    La présence marocaine est une occupation militaire illégale
    Toutes ces décisions et avis juridiques viennent rappeler que ces décisions sont conformes à l’avis juridique de l’Union Africaine publié déjà en 2015, clarifiant le statut juridique de la République sahraouie et du Royaume du Maroc, et rappelant que la présence marocaine est une occupation militaire illégale et que, par conséquent, toutes les activités économiques, qu’elles soient menées par le Royaume du Maroc ou par un tiers, violent le droit international », explique le centre d’études. « Depuis les derniers avis de la Cour de justice de l’UE, un bon nombre de sociétés ont décidé de se conformer au droit international et ont cessé leurs activités dans la partie du Sahara occidental encore occupée par le Maroc. À noter, enfin, que depuis la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre dernier, et la reprise de la guerre, la RASD a déclaré tout le territoire du Sahara occidental, zone de guerre (aussi bien sur terre, dans la mer, comme dans les airs). Ce qui devrait inciter plus de sociétés à reconsidérer leurs activités illégales au Sahara occidental », assurent les rédacteurs du texte. « La Charte des droits de l’État et des obligations économiques des Nations unies de 1974 stipule qu’aucun État n’a le droit de stimuler ou d’encourager tout investissement qui pourrait être un obstacle à la libération d’un territoire occupé par la force », note le rapport. Il ajoute que « la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples a également affirmé que « chaque peuple a le droit d’exister, chaque peuple a un droit absolu et inébranlable à l’autodétermination, et a le droit de déterminer librement son statut politique et d’assurer son développement économique et social comme il le veut volontairement ». La même charte stipule que « tous les peuples doivent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles. En cas de saisie, les personnes dont les biens ont été saisis ont le droit légitime de les récupérer et de recevoir une indemnisation appropriée », souligne le centre d’études.
    M. B.
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Espagne #France  #Pillage  #Spoliation