Étiquette : pillage

  • L’Occident vu par un ancien colonisé

    Je republie ce magnifique texte, plein de vérités en marg du débat sur le séparatisme musulman,

    qui m’a été envoyé par une chère personne. Merci à elle !

    Quand ils font la guerre, elle devient mondiale.

    Quand ils ont une opinion, elle est internationale.

    Quand ils s’expriment, ils le font au nom de la communauté internationale.

    Quant à leurs valeurs, elles sont universelles.

    Quand ils ont une crise, elle est mondiale.

    Quand ils parlent d’eux c’est une langue.

    Quand ce sont les autres c’est forcément des dialectes.

    Leurs fruits ont des noms du genre pomme, abricots, pèche. Ceux de l’Afrique sont exotiques, sauvages.

    Ils se sont installés de force en Amérique, au Canada, en Australie, en Afrique du sud, Amérique du sud et ils nous traitent d’immigrés.

    Lamentable !

    Quand ils viennent chez nous ils disent qu’ils sont expatriés et quand c’est nous qui allons chez eux ils nous traitent d’immigrés. Mesquinerie quand tu nous tiens.

    Ils disent d’eux qu’ils sont en situation irrégulière dans un autre pays.

    Et quand il s’agit de nous, ils disent que nous sommes des sans papiers, des clandestins.

    Quand ils s’attaquent à l’occupant, ce sont des résistants.

    Et quand nous on s’attaque à l’occupant, nous sommes des terroristes.

    Ils sont les seuls à pouvoir se doter des bombes atomiques et bizarrement ce sont les autres qui fabriquent et utilisent des « armes de destruction massive »

    Quand ils les combattaient il y’a à peine un demi siècle, on les appelait homosexuel, pédé.

    Et maintenant qu’ils les acceptent on les appelle gays.

    Quand ils croient en Dieu, le monde entier doit croire en Dieu.

    Et maintenant qu’ils n’y croient plus, le monde entier devrait accepter le mariage entre deux personnes de même sexe. Croire en Dieu est devenu ringard’.

    Quand on se met tout nu avec un cache sexe, nous sommes des sauvages.

    Et quand c’est eux, ils font du naturisme.

    Quand nos femmes se voilent, nous les opprimons. Quand les leurs se voilent, ce sont des saintes (sœurs).

    Quand ils y régnaient, on parlait de noble art.

    Depuis que nous les terrassons, on parle de boxe tout court.

    Quand ils nous prêtent de l’argent, ils parlent d’aide. Quand ils viennent nous piller, ils nous parlent de partenariat ou d’accord de partenariat.

    Quand ce sont eux qui le font, c’est du lobbying.

    Quand c’est nous, c’est de la corruption, du clientélisme, du népotisme.

    Ils traitent nos scarifications (marque de reconnaissance ethnique) de sauvage. Aujourd’hui ils pratiquent le tatouage à outrance et c’est devenu de l’art.

    Ils disent chez eux que la femme est plus libre, mais ils oublient que le corps de la femme se vend en vitrine à Amsterdam et aujourd’hui pour une pub de yaourt on a droit à un sein nu. Quel culot !!

    Saluons l’homme Blanc comme il se salue lui-même dans le miroir.

    Pas pour notre salut, mais pour celui de son nombril.

    Source : Mediapart

    Tags : Occident, Tiers Monde, Afrique, colonisation, lobbying, spoliation, pillage, homme blanc, noir, esclavage, migration, émigrés, expatriés,

  • La francophonie patrimoine universel ou françafrique par d’autres moyens ?

    Chems Eddine Chitour*

    «Passionnée, étais-je à vingt ans, par la stature d’Averroes, cet Ibn Rochd andalou de génie dont l’audace de la pensée a revivifié l’héritage occidental, mais alors que j’avais appris au collège l’anglais, le latin et le grec, comme je demandais en vain à perfectionner mon arabe classique » Assia Djebbar de l’Académie française(…) j’ai dû restreindre mon ambition en me résignant à devenir historienne, En ce sens, le monolinguisme français, institué en Algérie coloniale, tendant à dévaluer nos langues maternelles, nous poussa encore davantage à la quête des origines ».
    Assia Djebbar de l’Académie française

    La ministre ruandaise Louise Mushikiwabo a été intronisée par « consensus » comme la nouvelle secrétaire générale, Michaelle Jean la secrétaire générale sortante n’a même pas pu défendre son bilan. La Francophonie est entre les mains d’un petit pays anglophone qui a supprimé le français de l’enseignement ! De plus , il ne brille pas sur le chapitre des droits de l’homme ou de l’alternance. Voilà pour la politique et ses desseins impénétrables !

    Qu’est ce que la francophonie ?

    Le terme francophonie désigne l’ensemble des gouvernements, pays ou instances officielles qui ont en commun l’usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges. La carte de la francophonie se confond largement avec celle de l’expansion coloniale française. Dès le début des années 1960, des chefs d’État, des anciennes colonies françaises, comme le Sénégalais Léopold Senghor,- l’agrégé de grammaire- proposent de regrouper les pays nouvellement indépendants, désireux de poursuivre avec la France des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques.

    La Francophonie naît officiellement en 1970, à la conférence de Niamey. La francophonie est elle seulement au nom de la realpolitik, une continuation de la Franceafrique ? Ou est-ce, aussi un vecteur culturel universel qui paradoxalement ferme la porte à celles et ceux qui maîtrisent de loin la langue de Voltaire au profit , de pays qui n’ont qu’un lointain rapport avec le français .

    Abdelkader Kherfouche écrit à ce propos Au cours d’un point de presse organisé au musée copte du Caire le 18 avril, François Hollande a déclaré : « La francophonie n’est pas un cadeau simplement de ceux qui parlent français. La francophonie c’est un combat, un combat pour des valeurs, un combat pour la culture, un combat pour la diversité » Les mots qu’utilise le président ne sont pas sans rappeler la rhétorique qu’employaient les élites françaises du XIXe siècle pour justifier la colonisation. La langue française, la langue d’une nation civilisée pour faire sortir le colonisé de sa barbarie primitive, la langue française comme un don « humanitaire et civilisateur » pour reprendre la formule de Jules Ferry. Comme le rappelle l’écrivaine algérienne d’expression française, ce n’est pas par les œuvres de Pierre de Ronsard ou de Jean Racine que les Algériens sont entrés dans la langue française, c’est la langue française qui est entrée par effraction en Algérie () La langue française était un outil au service de la colonisation. Une partie des colonisés était formée en français,« la langue des autres, celle des colonisateurs, ses maîtres », la langue de l’école coloniale : Le français donc, celui de l’école, celui de « nos ancêtres, les Gaulois », or ils n’étaient pas « nos ancêtres », et ils n’étaient pas Gaulois ! Mes, nos ancêtres parlaient, ou criaient, ou chantaient en arabe, en berbère, en Ma grand-mère, en arabe, racontait aux enfants autour d’elle, la guerre, les otages, l’incendie des oliviers, à la zaouïa. À l’école française, l’institutrice venue de France racontait Charlemagne, et même Charles Martel à Poitiers confie Assia Djebar dans un poème »(1).

    Les «défenseurs grincheux» du français

    C’est un fait, et de l’avis de plusieurs spécialistes, la langue française perd du terrain dans le domaine scientifique «l’usage du français dans les sciences tombe en désuétude, la moitié des publications scientifiques est en anglais, seulement 7% en français. Aux Nations unies, le français bataille pour garder son rang: aujourd’hui, seulement 14% des discours sont tenus en français, plus de la moitié le sont en anglais. L’écart entre les deux langues se creuse aussi à l’Union européenne, notamment dans la rédaction des rapports de la Commission, et ce phénomène s’est accentué depuis l’entrée des dix nouveaux pays membres qui parlent plutôt l’anglais. La domination de l’anglais sur les ondes, est aussi avérée. (2)

    Promouvoir la francophonie en parlant anglais, le paradoxe n’a pas manqué d’irriter les inconditionnels de la langue française . Après l’injonction vaine en son temps, de Jaques Toubon à parler français, après le prix de la carpette, décernée à ceux qui parlent anglais : « un organisme québécois de défense de la langue française a décerné dimanche un «prix citron» au président français Emmanuel Macron pour des propos défendant son usage occasionnel de l’anglais sur la scène internationale. L’organisme culturel «Impératif français» a choisi le président Macron pour avoir, créé en 1975, Impératif français se décrit comme un «oranisme voué à la promotion de la langue française, de la culture d’expression française et de la francophonie.» Lors de la visite à Paris début mars du Premier ministre québécois, le président Macron avait déclaré ne pas faire partie «des défenseurs grincheux» de la langue française, égratignant au passage les tenants d’une stricte prééminence du français. «lors de la visite du Premier ministre du Québec Philippe Couillard, déclaré vouloir renouveler le logiciel’ de la francophonie en s’inspirant de l’exemple nord-américain’ selon lequel parler l’anglais renforce la francophonie’! Ouf!», écrit cet organisme sur son site ». (3)

    La francophonie et l’arabophonie

    On pourrait se demander pourquoi l’Algérie veut prendre la défense de la langue arabe en France en lieu et place de plusieurs pays arabes qui sont dans la francophonie. Pourtant l’un des vecteurs de l’acculturation croisée, en l’occurrence la langue arabe , perd elle aussi du terrain en France. Ce que dit Assia Djebbar est important, en ce sens que la langue arabe est consubstantielle de notre personnalité. L’enseignement de la langue arabe est ancien sur le territoire français. Il remonte à l’époque de François 1er. L’agrégation d’arabe fut créée en 1905. A l’époque, l’enseignement de l’arabe était essentiellement lié au phénomène colonial. Durant la période coloniale, la politique «intégro-assimilationniste» de la puissance coloniale fut en grande partie menée contre la langue arabe. Après la décolonisation, la langue arabe continua d’être enseignée et en 1975 le Capes d’arabe fut créé. Depuis, l’arabe semble appelé à connaître un déclin inéluctable. En 2005, la session du Capes d’arabe a été supprimée Pourtant, la langue arabe ne peut pas être considérée comme une langue «rare» puisqu’elle est parlée par plus de 250 millions d’individus dans le monde et qu’elle est la langue officielle de plus de vingt pays (.. 😉 L’éducation nationale en France considère que l’arabe est une langue étrangère alors qu’elle fait partie intégrante du patrimoine culturel de millions de Français. Elle est usitée dans les familles, dans les cages d’escaliers, dans les quartiers. Elle domine dans les banlieues, dans les prisons. Pourtant, elle n’est pas enseignée à l’école primaire, elle est marginalisée au lycée. L’arabe en France est la langue des sous-scolarisés et des savants.»(3)

    Etat des lieux de l’usage du français en Algérie

    Avant 1962 l’enseignement du français à dose homéopathique faisait que les Algériens étaient des voleurs de feu selon l’élégante expression de Jean Amrouche. Ce fut pour nous la la langue du roumi mais aussi la langue pain On dit que les Algériens sont comme monsieur Jourdain ils font de la prose sans le savoir, ils «font de la francophonie» sans le savoir. Ils contribuent efficacement au rayonnement de la langue française sans y émarger ou attendre un quelconque subside. Les Algériens font autant pour la diffusion de la langue française -belle langue au demeurant- que plusieurs pays faisant partie de la liste des pays francophones sans plus mais qui, au premier vent défavorable, tournent casaque, comme c’est le cas des pays de l’Est ou des pays anglophones. L’usage du français véritable butin de guerre pour Kateb Yacine que nous avons préservé sans réciprocité est quotidien. C’est un lieu commun que de dire que l’Algérie est le deuxième pays francophone. Qu’est-ce que cela veut dire au juste? C’est d’abord l’enseignement du français depuis l’indépendance d’une façon intensive avec des fortunes diverses mais tout de même déterminée à telle enseigne qu’il y avait à l’indépendance moins de cent mille francophones- il y a de nos jours plus de 12 millions – d’autres sources parlent d’un tiers des Algériens- qui, d’une façon ou d’une autre, parlent le français de Voltaire . C’est le rai, le cinéma Ce sont des centaines de mots arabes notamment algériens qui sont passés dans la cagnotte de la langue française..

    La génération de l’indépendance qui a été acculturée à son corps défendant s’était faite un point d’honneur d’être partout autant que possible malgré tous les obstacles, à l’école ou au lycée, la première notamment en orthographe et en mathématiques. En discutant avec des collègues universitaires français il m’est arrivé de les reprendre gentiment quand ils se prenaient les pieds dans des subjonctifs pas commodes. J’étais étonné de leurs « insuffisances » et ils étaient étonnés de constater que l’enseignant des sciences dures, paléo-bougnoule que j’étais, venu du plus profond du bled se permettait de leur apprendre la fameuse poésie de Malherbes : « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses l’espace d’un matin » ou encore la belle poésie la ballade des pendus de François Villon Nous sommes à nous demander, en le paraphrasant mais où est la langue d’antan ? La Révolution de 1789 nous a accompagnés par le vent de liberté qu’elle avait déclenché. Bien plus tard au collège nous récitions le Chant des Partisans pendant que les valeureux moudjahid se battaient pour arracher l’indépendance du pays . Bref tout a été fait par le pouvoir colonial pour magnifier la langue française, l’histoire de France et faire apparaitre les indigènes que nous étions comme des êtres in-civilisés. Il nous fallait cependant nous battre avec les armes de la colonisation pour avoir des chances d’émerger après un parcours du combattant à travers les interstices de tolérance du pouvoir colonial

    Les humains dit on ne sont pas seulement eux-mêmes , ils sont aussi le milieu où ils sont nés , le foyer ou la chaumière où ils ont appris à faire les premiers pas, les contes qu’ils ont entendus de leurs grands-mères, les poètes qu’ils ont lus les auteurs qui ont bercé leurs enfances au point de les mettre sur des piédestaux comme ce fut en l’occurrence les auteurs du Moyen âge au XIXe siècle qui ont bercé notre enfance, notamment décrits dans le Lagarde et Michard C’est enfin les instituteurs « ces hussards noirs de la République » Ces instituteurs, on ne le rendra jamais assez justice pour avoir traversé le no man’s land qui nous séparait des européens d’Algérie Ils nous ont appris outre le bon usage du français, le bel usage du français.

    La francophonie du XXIe siècle entre l’Algérie et la France

    La France apprécie-t-elle à sa juste mesure l’apport inconditionnel des millions d’Algériennes et d’Algériens qui, qu’on le veuille ou non, font plus pour la langue française que des dizaines de pays qui émargent au râtelier de la Francophonie ? Il faudra bien qu’un jour «on rende à César ce qui appartient à César», en reconnaissant à l’Algérie un rôle majeur dans la diffusion du français.

    C’est toute la littérature algérienne d’expression française, c’est une cinquantaine de quotidiens francophones, c’est 80% des vols des Algériens vers la France, c’est des milliards de dollars pour le tourisme c’est enfin le marché algérien qui fait que la France est le deuxième partenaire depuis l’indépendance malgré toutes les vicissitudes. Quand on parle français, on consomme français, on roule français et ceci malgré la mondialisation. De la même manière, la culture francophone est toujours prégnante, notamment dans la fonction publique que nous avons héritée pour le meilleur et pour le pire, la littérature, la musique, les arts plastiques, le cinéma, la mode vestimentaire.Bref le vécu au quotidien.

    Enfin, il ne faut pas cacher la réalité; des dizaines de milliers d’universitaires, ingénieurs, médecins s’installent en France, participant de ce fait au dynamisme scientifique de la France et ceci sans que la France n’ait déboursé un maravédi à l’Algérie qu’il faut rappeler et les normes de l’Unesco l’attestent, près de 100.000 dollars pour la formation d’un universitaire. Mieux encore, l’Algérie participe enfin à l’enrichissement de la langue française en y apportant de nouveaux mots qui ont été adoptés. Cette acculturation croisée est peut-être un signe que la vitalité d’une langue a besoin de sang exogène pour conjurer son dépérissement. Malgré cela, la France des arts, des armes et des lois selon du Bellay fait une sélection incompréhensible. Il nous parait qu’il est plus facile d’obtenir un visa commercial qu’un visa pour les intellectuels, notamment les enseignants.

    Tout d’abord et pour toutes les raisons, deuxième pays francophone, pays arabophone et amazighophone, l’Algérie ne peut pas et ne devrait pas de mon point de vue être traitée comme les autres pays pour ce qu’elle fait pour la langue française En tant qu’universitaires qui, pendant des dizaines d’années, avons enseigné en français, nous sommes nombreux à penser que la France doit développer une relation spéciale avec l’Algérie au nom de l’histoire des liens de sang tissés, du sang versé sans rapport dominant dominé mais avec une parole désarmée et une réelle volonté de faire un aggiornamento de notre histoire commune pour la reconnaissance du fait que la colonisation ne fut pas un long fleuve tranquille

    La « reconnaissance objective» de l’Algérie pour la France passe par la résolution des contentieux en premier lieu, la restitution sans condition des restes des patriotes algériens qui sont entreposés dans les musées de France et de Navarre, C’est aussi la mémoire constituée par toutes archives qui contribueront certainement à la sérénité des relations , c’est enfin cette diaspora trait d’union qui peut être un vecteur de stabilité et vivification de la langue dans une acculturation apaisée Un signe fort et symbolique serait celui de la mise en place d’une grande bibliothèque numérique qui contribuerai ce faisant à l’apaisement des mémoires, par la restitution sous une forme ou une autre des fonds d’archives .

    Souvenons nous ! Quand Mitterrand a inauguré la Bibliothèque d’Alexandrie, les députés égyptiens anglophones qui se sont fait traduire son discours l’ont acclamé debout Pour rappel il faut bien le dire que l’armée d’invasion a brûlé en 1837 la bibliothèque de Sidi Hammouda Constantine et comme rapporté par Adrien Berbrugger : « chaque soldat voulait avoir «son Coran» et que faute de bois, on allumait le feu avec les ouvrages. » .Dans le même ordre du plaidoyer il est utile de rappeler qu’un matin de juin 1962 , le cadeau de l’OAS a pris la forme d’un gigantesque incendie. Ce furent 600.000 ouvrages de la Bibliothèque d’Alger dont certains uniques, qui furent dévorés par le feu.

    Si on y ajoute la mise en place d’une présence culturelle digne de ce nom en France dans sa double dimension arabe et amazighe, rien ne s’opposerait alors de mon point de vue à l’acceptation par l’Algérie de donner la pleine mesure de son talent au sein de la Francophonie. Cependant et pour terminer la question qui se pose est la suivante : La francophonie devra t-elle continuer à être une sorte de « françafrique » par d’autres moyens ? Ou doit elle s’affranchir du passé pour aller vers l’universel ? De notre point de vue si elle veut perdurer la francophonie ne doit pas se départir de sa fonction culturelle qui devrait , sans condescendance, favoriser le dialogue des cultures qui peuvent s’exprimer en langue française tout en favorisant une altérité croisée par un accueil bienveillant des autres expressions linguistiques.

    Note

    1.Abdelkader Kherfouche http://orientxxi.info/magazine/l-heritage-colonial-de-la-francophonie,1356,1356

    2.Chems Eddine Chitour https://www.mondialisation.ca/francophonie-que-peut-faire-de-plus-lalgerie/5304176

    3.https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/25/macron-recoit-un-prix-quebecois-parodique-pour-ses-propos-sur-la francophonie_a_23394921/?

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    Source : Blog du Professeur Chitour

    Tags : Afrique, France, françafrique, Francophonie, coloniaslime, colonisation, exploitation, spoliation, pillage, ressources naturelles, 

  • Sahara Occidental : Vive tension entre le Polisario et la société civile sahraouie

    La société civile sahraouie est vivement remontée contre la direction du Front Polisario qui joue à cache-cache en vue d’échapper à ses responsabilités. Une société civile qui crie au complot contre le peuple sahraoui de la part de son avant-garde historique.

    Les sahraouis mobilisés pour la fermeture de la brèche d’El Gargarat ont été choqués par le blocage dont ils ont été l’objet à leur arrivé à Douguej, le chef-lieu de la Première Région de l’armée de libération sahraouie.

    En effet, le premier contingent envoyé pour préparer le terrain et l’accueil de la population mobilisée en vue de fermer le passage d’El Gargarat et mettre fin à la spoliation des ressources sahraouies par le Maroc a été retenu à Douguej sous prétexte d’attendre que les unités de la région soient prêtes en matière logistique pour assurer la protection des civils à El Gargarat. Quelques jours après, le contingent a reçu l’ordre de faire demi-tour.

    La société civile sahraouie ne décolère pas face au blocage mené par les autorités sahraouies. Selon certaines sources, l’attitude de dirigeants sahraouis a été dictée par le souci de préserver les relations avec la Mauritanie qui serait gravement touchée par la fermeture d’El Gargarat. Cependant, les activistes sahraouis qui se trouvent derrière cette initiative semblent déterminés à poursuivre leur plan quitte à défier les ordres de Rabouni.

    Cet incident semble signer la fin de ce qui reste de la crédibilité du Polisario auprès des siens, une crédibilité déjà fortement mise en cause par des années de duperie et de moquerie de la part de la France et ses alliés au Conseil de Sécurité, une instance devenue, aux yeux du citoyen sahraoui, un instrument pour défendre les intérêts du Maroc dans la région.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Gargarat, spoliation, pillage, ressources naturelles, 

  • Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France

    Afrique, Françafrique, France, colonialisme, colonisation, spoliation, pillage, dictature, despotisme, ressources naturelles,

    Mort et résurrection de la « Françafrique », par Anne-Cécile ...

    Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France, disait Aimé Cesaire. Il n’avait pas tord de le dire. Entre le discours philanthropique, ou humanisme et la réalité. Le contraste est grand.

    L’indépendance , ceux qui la veulent aujourd’hui, qu’ils la prennent maintenant. 

    Dixit Le général Charles De Gaulle , héro de la Libération de la France avec les résistants de l’extérieur , les maquisards, ainsi que des troupes alliés (Nord-Américains, Britanniques,  Canadiens..etc ), auxquelles il faut ajouter des supplétifs Africains venus des quatre vents du vaste territoire de l’Empire Colonial Français (Afrique Occidentale français AOF ; Afrique Équatoriale française AEF et Madagascar).

    Emmanuel MACRON en 2018, dira la même chose au sujet du franc C.F.A  Le franc C.F.A,  ceux qui veulent le quitter ils sont libres >>. Pourtant l’histoire des 50 ans dernières années nous enseigne qu’il faut ne faut jamais se fier à ces déclarations à l’emporte pièce. En voici des exemples : 

    Ahmed Sékou TOURÉ

    Quand à Conakry Hamed    Sékou Toure homme politique et syndicaliste, futur président de la Guinée déclencha l’abandon de la France. En faisant voter  » Non », au référendum initié par le Général DE GAULLE visant à jeter les bases de l’Union Française : Un État Fédéral composé de la France et de ses anciennes colonies ( Le pacte colonial).
    Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et en détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacer : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’Institut de recherche, les tracteurs furent écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes furent tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.

    Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies sur les conséquences encoureus du rejet de la France.

    Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des élites africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.

    Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France.

    Sylvius Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

    Ne voulant pas continuer a subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonial proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

    Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.

    Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

    Le 13 Janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui  et tua.

    Le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

    Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

    Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).

    En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

    Le 19 Novembre 1968comme Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français , le lieutenant Moussa Traoré.

    Ainsi, durant cette période turbulente où l’Afrique luttait pour se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

    Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.


    Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui  appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
    Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’État contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.


    En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’États en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

    En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

    « Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de vingt-troisième puissance [ du monde ] “

    Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle ”

    Au moment où nous écrivons cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France à travers un mode de vie somptueux, un soutient indéfectible à leurs dérives autoritaires tant qu’ils sont les  » amis » de la France  , tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

    Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’État. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’occident est souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

    Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leurs peuples s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

    En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor  déclarera  : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige.

    Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

    Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

    1 . La dette coloniale pour les avantages de la colonisation française

    Les pays nouvellement « indépendants » doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation. Les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, ne sont pas encore disponibles  mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

    2.Confiscation automatique des réserves nationales

    Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

    La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

    La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est géré par le Trésor français, sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

    Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

    En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politique monétaire propre. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenue par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

    Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajoutés à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements, ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch

    Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

    La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

    La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

    Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

    L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français.

    3. Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays

    La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement en cas de refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

    4.Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

    Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marchés étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offre financière ailleurs n’est pas pris en compte.

    En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

    En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

    5.Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

    Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

    La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourri des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

    6. Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

    Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

    Les bases militaires françaises en Afrique

    Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

    Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

    Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfert du pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

    Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

    7. Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

    Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créée. Appelée « Francophonie » qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

    Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

    8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

    C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

    9 . Obligation d’envoyer en France le rapport annuel du solde et de réserve

    Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétariat des banques centrales des ex- colonies, et le secrétariat de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies sont assurés par la France banque centrale / Trésor.

    10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

    Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliances militaires inter-etats. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux ! ).

    Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les garde bien de le faire.

    11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

    Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

    Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.

    Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

    Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

    Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte de l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre des Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

    Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

    C’est à nous qu’il revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes ?

    La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question :  Jusqu’à  quand ? 

    A titre de comparaison historique, la France a fait payé à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 ( près d’un siècle et demi ) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

    Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années !

    Pour Combien de temps encore ?

    Cerbac.

    Source

  • Qu’est-ce que la Françafrique?

    Guerres civiles, dictatures, pauvreté, analphabétisme, malnutrition… La situation précaire de l’Afrique francophone soulève de nombreuses questions. Pourquoi tant de misère dans des pays si riches en matières premières ? À qui profite l’argent du pétrole, de l’uranium, du diamant, du bois, des minerais ? Comment expliquer la présence permanente de l’armée française dans ses anciennes colonies ? Pour quelles raisons le gouvernement français reçoit-il régulièrement, avec tous les honneurs, des dirigeants africains parvenus au pouvoir par des coups d’Etat ou des élections truquées ?
    UNE DÉCOLONISATION INACHEVÉE
    La Françafrique désigne le système politique et institutionnel ainsi que l’ensemble des réseaux qui permettent à la France de garder la mainmise sur ses anciennes colonies, afi n de garantir son accès aux matières premières et de conserver sa puissance sur l’échiquier international. Il a été mis en place au moment des indépendances africaines par le sommet de l’Etat français et a accompagné toute l’histoire de la Ve République. « Le temps de la françafrique est révolu » — François Hollande, le 12 octobre 2012 à Dakar —
    ET AUJOURD’HUI ?
    Aujourd’hui, tout en prétendant avoir mis fi n à ces pratiques, la France poursuit son ingérence dans ses anciennes colonies. Le pillage et les guerres sont banalisés sous prétexte de crise économique et de lutte contre le terrorisme. Dans les médias comme les discours politiques, racisme et préjugés participent de ce système. La Françafrique s’oppose à la démocratie et aux droits de l’Homme en Afrique, car elle repose sur le maintien de régimes dictatoriaux, répressifs et prédateurs, qui empêchent toute émergence démocratique.
    La Françafrique s’oppose à la démocratie et aux droits de l’Homme en France, car elle résulte de décisions prises sans la moindre transparence par les plus hautes sphères de l’État, sans concertation ni contrôle parlementaire ou citoyen. « La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’Homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90 % de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française en Afrique avec des alliés africains. » La France développe et déploie ses pratiques néocoloniales, avec la complicité de nombreux chefs d’Etats africains dits « amis de la France » : pillage des matières premières, corruption, détournement de l’aide au développement, soutien aux dictatures, trafi cs, interventions militaires (François-Xavier Verschave, ancien président de Survie, auteur de La Françafrique, le plus long scandale de la République, 1998, Stock)
    LES MÉCANISMES DE LA FRANÇAFRIQUE
    UN PEU D’HISTOIRE…
    « Tous les pays sous développés, qui hier dépendaient de nous, et qui sont aujourd’hui nos amis préférés, demandent notre aide et notre concours ? Mais cette aide et ce concours, pourquoi les donnerions-nous si cela n’en vaut pas la peine ? ».
    — De Gaulle, 5 septembre 1961 A la fin des années 1950, De Gaulle accorde officiellement l’indépendance à 14 pays d’Afrique francophone, pendant que, avec son conseiller Jacques Foccart, ils organisent officieusement le maintien de ces pays sous influence française.
    POURQUOI ?
    2 raisons économiques :
    › Garder un accès privilégié aux matières premières stratégiques (pétrole, uranium, minerais) et aux cultures de rente (coton, bois, plantations agricoles)
    › Préserver des débouchés pour les entreprises françaises 3 raisons politiques › Garder l’Afrique dans le camp occidental en période de guerre froide › Maintenir le rang de la France à l’ONU avec un cortège «d’Etats clients» › Financer le parti gaulliste par le détournement des rentes africaines, puis par la suite tous les partis de gouvernement (ce qu’a révélé notamment l’affaire Elf)
    COMMENT ?
    Le pouvoir français installe dès le début des années 60 des chefs d’état acquis à ses intérêts, et use de différents moyens pour les maintenir en place : élections truquées, coups d’Etat, assassinats politiques, soutien militaire via des accords de défense secrets… Par exemple, entre 1955 et 1971, la France mène au Cameroun une guerre coloniale faisant des dizaines de milliers de morts, et participe à l’assassinat ciblé des grands leaders indépendantistes (Ruben um Nyobe, Félix Mounié, Ernest Ouandié). Depuis lors, elle soutient la dictature en place, d’abord celle d’Ahmadou Ahidjo, puis celle de PaulBiya, à la tête du Cameroun depuis plus de 33 ans.
    ET AUJOURD’HUI ?
    Les mécanismes de maintien de la domination française en Afrique perdurent aujourd’hui encore, bien qu’ils aient pris de nouvelles formes.
    Les intérêts ont évolué au fil des années :
    Au niveau économique, l’exploitation des matières premières s’est intensifiée et mondialisée, les entreprises nationales ont presque toutes été privatisées.
    Par ailleurs, de nouvelles puissances sont entrées dans le jeu de la concurrence, en particulier les pays émergents.
    Fini «l’âge d’or» où des entreprises facilement identifiables comme «françaises» se partageaient seules le gâteau des profits en Afrique francophone. Aujourd’hui l’ancrage de l’économie africaine dans la mondialisation (ce qui implique un partage du gâteau, mais aussi un gâteau plus gros !) pousse l’Etat français à agir ouvertement en faveur de la défense de firmes transnationales qui brandissent les arguments de l’emploi et du rayonnement tricolore pour bénéficier à plein régime de son réseau d’influence.
    « L’Afrique est comme une île, reliée au monde par les mers. Donc, qui tient les grues tient le continent ! » — Un ancien cadre du groupe Bolloré (Th. Deltombe, le monde diplomatique, avril 2009)
    Au niveau de la politique internationale, la guerre froide a pris fin, mais le camp occidental et ses alliés se retrouvent aujourd’hui engagés dans une «guerre contre le terrorisme» dans laquelle la France se donne un rôle prépondérant. Malgré une économie affaiblie, elle reste une puissance de premier ordre, notamment grâce à ses positions militaires sur le sol africain. La France soutient politiquement et militairement des dictatures au pouvoir depuis plusieurs décennies : Depuis 1967 pour la famille Bongo au Gabon, depuis 1990 pour Idriss Déby au Tchad…
    Quant à la politique intérieure, l’affaire des valises révélée par Robert Bourgi en 2011, ou les accusations de plus en plus étayées de financement de la campagne de N. Sarkozy de 2007 par M. Kadhafi, nous rappellent que les pratiques de financement occulte des partis politiques perdurent encore de nos jours.
    LES PILIERS DE LA FRANÇAFRIQUE
    L’ARMÉE FRANÇAISE EN AFRIQUE ET LA COOPÉRATION MILITAIRE
    Peu connue, la présence militaire de la France en Afrique constitue depuis plus de 50 ans un des piliers de sa politique d’ingérence. Héritage d’un passé colonial proche, la France joue encore aujourd’hui un rôle depuissance militaire majeure en Afrique.
    Avec 8700 militaires sur le sol africain, la France intervient régulièrement sous différents prétextes (antiterrorisme, démocratie, maintien de la «paix») assurant ainsi sa domination sur les états et sur leurs ressources.
    « Si la France ne s’était pas engagée [au Mali], et bien les risques les plus grands auraient existé pour nos six mille ressortissants à Bamako et puis pour les ressources tout à fait importantes en uranium qui se trouvent au Niger » — Déclaration du Général Desportes en 2013.
    LE FRANC CFA
    Le franc CFA est la seule monnaie coloniale ayant survécu à la décolonisation, il lie quinze pays d’Afrique à la France. Aujourd’hui encore ce système empêche ces pays d’être souverains économiquement : chaque pays doit déposer 50 % de ses réserves en devises étrangères au trésor public français, le franc CFA est arrimé à l’euro et donc soumis à ses fluctuations, et des Français siègent aux instances de direction des banques centrales africaines. La France, en se portant officiellement garante de la stabilité et la convertibilité du franc CFA, contrôle directement ou indirectement la politique monétaire des États concernés.
    L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
    En 2013, l’aide publique au développement française était de 8,5 milliards d’€, dont 45,6 % pour l’Afrique. Il s’agit d’un mélange de dons, de prêts et d’allègements de dette. Cette «aide» est essentiellement un outil au service des intérêts français et un instrument de tutelle et de dépendance.
    Parmi les dons, la France comptabilise par exemple : les frais d’accueil des réfugiés en France, les coûts des étudiants africains en France, les dépenses visant au rayonnement culturel et à la promotion du français.
    Une institution financière met en œuvre la politique d’Aide Publique : l’Agence Française de Développement (AFD). Elle fonctionne comme une banque. Sa politique est menée avec le souci constant de préserver et favoriser les intérêts de la France… et ceux de ses grandes entreprises
    COMMENT RÉSISTER ?
    CE QUI EST SCANDALEUX ›
    La françafrique : une politique néo-coloniale française, au service des intérêts de l’État, d’entreprises, de carrières politiques ou militaires, dont les populations paient le prix fort.
    › Les conséquences humaines et environnementales sont dramatiques : dictatures, crimes et guerres, pauvreté, migrations, pollution.
    › L’impunité des acteurs impliqués, militaires, économiques, politiques, est garantie, même lorsqu’ils vont jusqu’à se rendre complices d’un génocide, comme au Rwanda en 1994 (soutien diplomatique, livraison de munitions…) lors du génocide des Tutsis.
    La pauvreté en Afrique a d’abord des racines politiques, il faut donc agir dans le champ politique !
    RÉSISTANCES À LA FRANÇAFRIQUE EN AFRIQUE
    IIl existe en Afrique de nombreux mouvements citoyens, syndicaux, de défense des droits humains comme le Balai citoyen au Burkina Faso, Dynamique Citoyenne au Cameroun, ÇaSuffit Comme Ça au Gabon, leROTAB au Niger…
    Soutenir les peuples africains, cela passe aussi par le soutien aux mouvements des sociétés civiles en lutte pour leurs droits.
    ET EN FRANCE
    Survie s’engage depuis 30 ans pour une refonte de la politique de la France en Afrique. Des associations de la diaspora africaine et de solidarité internationale participent également à ce combat.
    Survie demande :
    › une diplomatie qui soutienne les peuples; › le retrait de l’armée française d’Afrique; › la fin du pillage et la transparence économique et fiscale;
    › un véritable contrôle parlementaire de la politique étrangère;
    › une justice indépendante et la fin de l’impunité
    Tags : France, Afrique, françafrique, pillage, colonialisme,

  • Les Gilets Jaunes revendiquent dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France

    Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement de protestation qui a débuté en ligne en mai 2018 et qui a conduit à des manifestations qui ont débuté en France le samedi 17 novembre 2018 et se sont rapidement étendues à la Wallonie, la partie sud de la Belgique autrefois très industrialisée.

    Motivés par la hausse des prix de l’essence, le coût de la vie élevé et par l’affirmation qu’un fardeau disproportionné des réformes fiscales du gouvernement allait peser sur la classe ouvrière et la classe moyenne, les manifestants ont appelé à des réductions des taxes sur l’essence, la réintroduction de l’impôt de solidarité sur la fortune, l’augmentation du salaire minimum et la démission du Président de la République française, Emmanuel Macron.

    Les Gilets Jaunes revendiquent aussi dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France, comme vous pouvez le lire sur leur charte inscrite sur le gilet ci-dessous .

    Françafrique : Cesser les pillage et les ingérence politique et militaire, Rendre l’argent des dictatures et les biens mal acquis au peuples africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français . Mettre fin au système du FCFA qui maintient l’afrique dans la pauvreté. Tisser des rapport d’égal à égal avec les etats africains (…)