Étiquette : PJD

  • Crisis Israel-Palestina: El rey de Marruecos, Mohammed VI, entre alianzas diplomáticas y presiones internas

    Etiquettes : Marruecos, Mohamed VI, Gaza, Palestina, Israel, normalización, acuerdos de Abraham, PJD, Abdelilah Benkirane, Sahara Occidental,

    La tensión aumenta en Marruecos a medida que la violencia en Gaza desencadena una ola de protestas contra la normalización con Israel. En este contexto, el Partido Justicia y Desarrollo (PJD), liderado por Abdelilah Benkriane, toma la iniciativa al pedir una ruptura de las relaciones con el Estado judío. Esta posición, directamente en contradicción con la diplomacia real, del rey de Marruecos, Mohammed VI, plantea interrogantes sobre la cohesión política del reino marroquí.

    Creciente desconfianza: El PJD pide romper lazos con Israel

    Si bien los bombardeos israelíes en Gaza despiertan indignación en todo el mundo, la ira también se está gestando en Marruecos. Los llamados a romper las relaciones con Israel están aumentando y van más allá de las manifestaciones populares para encontrar eco dentro del propio país.

    El líder del PJD, Abdelilah Benkriane, adoptó el jueves una posición firme y pidió el fin de la normalización con Israel, acuerdo firmado en 2020 bajo los auspicios de la administración estadounidense. Esta normalización se negoció a cambio del reconocimiento por parte de Estados Unidos del carácter marroquí del Sáhara Occidental.

    El PJD refuerza su posición: se solicita el cierre de la oficina de enlace israelí

    El sábado, el PJD dio en el clavo al pedir el cierre de la “llamada” oficina de enlace israelí en Marruecos y la expulsión de los representantes israelíes que trabajan allí. El partido islamista, conocido por sus complejas relaciones con quienes están en el poder, no se anduvo con rodeos y designó a Israel como “la entidad sionista usurpadora”. »

    La posición del PJD no se limita a denunciar los bombardeos sobre Gaza. El partido exige la ruptura de “todo contacto, comunicación y relaciones de normalización con la entidad sionista. » Una solicitud que aumenta la presión sobre el gobierno y el rey Mohammed VI, que aún no ha tomado una posición oficial sobre la crisis.

    Presiones diplomáticas: Marruecos entre alianzas y desacuerdos internos

    La posición del PJD coloca al rey Mohammed VI en una situación delicada, que intenta gestionar alianzas diplomáticas respondiendo al mismo tiempo a las aspiraciones de su pueblo. A diferencia de otros países, Marruecos no retiró a su embajador en Israel, una medida simbólica utilizada a menudo para condenar las acciones de otro Estado.

    El Palacio Real, que había trabajado para fortalecer la cooperación militar con Israel desde la normalización, parece enfrentar crecientes presiones internas. El rey Mohammed VI, que guardó silencio sobre los acontecimientos en Gaza, incluso ayudó a poner su “veto” durante la cumbre árabe-musulmana del sábado en Arabia Saudita, impidiendo medidas firmes contra Israel.

    Un Marruecos en delicado equilibrio

    Marruecos camina en la cuerda floja entre sus alianzas diplomáticas, particularmente con Israel, y las presiones internas expresadas por actores políticos como el PJD. La cuestión de la normalización se está convirtiendo en una prueba para el reino, revelando las tensiones internas y los desafíos que enfrenta para mantener la coherencia política.

    El pueblo marroquí, dividido sobre la cuestión de la normalización, observa atentamente los movimientos de su gobierno y las próximas decisiones del rey Mohammed VI. La crisis actual pone de relieve la complejidad de las relaciones diplomáticas en un mundo cada vez más interconectado, donde las acciones de un país pueden tener profundas repercusiones a nivel nacional e internacional.

    Algérie Focus, 15/11/2023

    #Marruecos #MohamedVI #Israel #Normalización #Acuerdos #Abraham #Gaza #Palestina #Alqods

  • Maroc-Israël : Le palais dénonce la déclaration du PJD

    Tags : Maroc, Israël, Accords d’Abraham, normalisation, PJD, Abdelilah benkirane,

    La cour royale a déclaré que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue une priorité de la politique étrangère », suite à la « dénonciation » du PJD des propos du ministre des AE sur les relations avec Israël.

    AA / Rabat / Khalid Mejdoup

    La Cour royale marocaine a critiqué, ce lundi, un récent communiqué publié par le Parti de la Justice et du développement (PJD), d’opposition, concernant les relations entre le Royaume marocain et Israël, soulignant le fait qu’elle faisait état « des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses ».

    C’est ce qu’a révélé un communiqué de la Cour royale, rendu public par l’agence officielle Al-Maghrib, commentant un autre communiqué émis par le PJD à la date du 9 mars, dans lequel le parti marocain « dénonçait » les déclarations antérieures du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant les relations avec Israël.

    Selon la Cour royale marocaine, « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses, concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, et lien avec les derniers développements dans le territoire palestiniens occupés ».

    « La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa majesté le roi (Mohammed VI) […] président du Comité Al-Qods (de l’Organisation de la coopération islamique), qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du royaume », a ajouté le communiqué de la Cour royale.

    Selon la même source, la position du Maroc sur la question palestinienne est une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

    « La politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi […], en vertu de la Constitution, que le Souverain exerce conformément aux constantes nationales et aux intérêts suprêmes de la partie, et à leur tête la question de l’intégrité territoriale », a rappelé le même communiqué.

    La Cour royale marocaine a aussi affirmé que « Les relations internationales du royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe ».

    Et d’ajouter que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable ».

    « La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », a expliqué la Cour royale.

    Le 9 mars dernier, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a publié un communiqué dans lequel « il déplore les prises de position récentes du ministre marocain des affaires étrangères, qui semble défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre les Palestiniens. »

    Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat du PJD sur la déclaration de la Cour royale.

    La publication de communiqués de la Cour royale contre des partis politiques au Maroc est considérée comme chose rare, dans la mesure où la dernière position similaire remonte à l’année 2015, contre le parti du progrès et du socialisme, concernant des questions de politique interne.

    Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques, après leur suspension en l’an 2000.

    Le 22 décembre, le gouvernement marocain signait une « déclaration conjointe » entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, lors de la première visite d’une délégation officielle israélo-américaine dans la capitale Rabat.

    Le Maroc est devenu ainsi le quatrième pays arabe à accepter une normalisation des relations avec Israël, au cours de l’année 2020, après les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

    ANADOLOU

    #Maroc #Israël #PJD #Accords_Abraham #Normalisation

  • Bourita critiqué par Benkirane pour avoir « défendu » Israël

    Tags : Maroc, Israël, Nasser Bourita, Benkirane, PJD, Accords d’Abraham, normalisation,


    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été critiqué pour avoir prétendument «défendu l’entité sioniste» lors de réunions avec des responsables africains et européens, a rapporté MEMO mercredi.

    Le Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé les propos de Bourita lors d’une rencontre avec le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement Oliver Varhelyi la semaine dernière, au cours de laquelle il a évoqué la coopération régionale tripartite et les « opportunités qu’elle accorde pour le développement entre le Maroc, la Commission européenne et Israël. »

    Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a déclaré : « Alors que l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, en particulier à Naplouse, le ministre des Affaires étrangères du Maroc apparaît comme un défenseur d’Israël ».

    Il a souligné « la position nationale qui place la cause palestinienne au même niveau que notre cause nationale », notant que « le devoir religieux, historique et humanitaire exige de redoubler d’efforts à ce stade critique de la défense de la Palestine et de Jérusalem face à l’escalade des provocations et pratiques sionistes agressives. »

    Le parti a précédemment mis en garde contre la normalisation des liens avec l’État d’occupation d’Israël et a tenté de bloquer deux projets d’accords avec Israël qui ont été approuvés par la Chambre des représentants.

    Le Maroc a accepté de rétablir des liens avec Israël en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental, conclue la source.

    #Maroc #Israël #Accords_Abraham #Normalisation #Bourita #Benkirane #PJD

  • La normalisation avec Israël « c’était la volonté du Roi » -El Othmani-

    La normalisation avec Israël « c’était la volonté du Roi » -El Othmani-

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Saadeddine El Othmani, PJD, Mohammed VI, Palestine,

    La question de la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste continue de susciter moult interrogations tant au Maroc qu’ailleurs

    Dans ce dossier le parti pour la justice et le développement (PJD), dont le chef de file, Saadedine El Othmani était chef de gouvernement et qui a signé, à ce titre, cet accord de normalisation avec la partie israélienne, n’a eu de cesse d’être accusé d’avoir porté un coup de poignard à la cause palestinienne. El Othmani, dont le parti d’obédience islamiste a depuis perdu les élections et n’est plus à la tête du gouvernement, s’en défend toujours avec véhémence même s’il fait montre de ses regrets par rapport à cette normalisation dont il tente, vaille que vaille, à disculper son camp de la moindre responsabilité. Mais alors, qui en est à l’origine ?

    Une question qui s’impose même si c’est un secret de polichinelle de dire que l’essentiel du pouvoir au royaume alaouite est entre les mains du roi. Ce qui a été, une fois de plus, confirmé par l’ancien chef de gouvernement marocain. «Le moment était difficile et douloureux (…) mais c’était une décision de l’état et moi j’étais chef du gouvernement», a indiqué El Othmani à une question relative à la contradiction de la démarche avec ce que prônait son parti et lui personnellement par rapport à la question palestinienne et la normalisation avec l’entit sioniste.

    En somme, et c’est cette ligne de défense qu’il tient depuis, El Othmani renvoie la balle dans le camp du palais royal puisque même s’il ne l’a pas dit explicitement l’ancien leader du PJD semblant clairement dire que « c’était la volonté du roi.» Il n’a pas tort quelque peu, mais cela ne le disculpe nullement lui et son parti d’avoir servi d’instruments à cette démarche décriée par la majorité du peuple marocain. D’ailleurs, dans ce même entretien avec la chaine de télévision « El Arabi el Jadid », El Othmani a évoqué la question de la reconnaissance par l’ancien Président américain, Donald Trump, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une reconnaissance qui a servi en quelque sorte de monnaie d’échange dans la question de normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    « L’essentiel c’est que le roi s’est entendu avec le Président américain sur la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara » a –t-il encore précisé en ajoutant que « c’est ce qui a été fait à travers un communiqué du Président américain.» Bien sûr, alors que ni lui ni son parti ne sont aux commandes du gouvernement, El Othmani a clamé son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Comme quoi il reste toujours fidèle à ses principes fondamentaux.

    En tout cas, cette normalisation des relations avec Israël, intervenue dans le cadre des « accord d’Abraham » qui a vu d’autres pays arabes en faire de même, continuera de faire couler beaucoup d’encre au Maroc. Un pays qui s’est mis contrairement à la volonté de son peuple mais avec la gran bénédiction de son roi, sous la domination sioniste.

    Par : KAMAL HAMED
    Le Midi Libre, 25/11/2022

    #Maroc #Israël #PJD #El_Othmani #Normalisation #Palestine

  • Al-Adl Wal-Ihsan: Morocco’s islamists dissidents going legit?

    Al-Adl Wal-Ihsan: Morocco’s islamists dissidents going legit?

    Tags : Morocco, Jamâa Al-Adl Wal-Ihsan, PJD, Islamists,

    C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 04 RABAT 001169
    SIPDIS
    STATE FOR NEA/MAG, NEA/PI, DRL/IRF AND DRL/NESCA
    E.O. 12958: DECL: 12/18/2023
    TAGS: PHUM, PGOV, PTER, PINR, KISL, IT, MO
    SUBJECT: AL ADL WA IHSAN: MOROCCO’S ISLAMIST DISSIDENTS
    GOING LEGIT?
    REF: A. RABAT 462
    B. 07 RABAT 1838
    RABAT 00001169 001.2 OF 004

    Classified By: Ambassador Thomas T. Riley for reasons 1.4 (b) and (d).

    1. (C) Summary: The banned Islamist religio-political organization Al Adl wal-Ihsan (Adl) (more commonly known as the Justice and Charity or Justice and Good Works Organization) may be moving toward political participation, perhaps as a legal political party. Adl spokesman Fatallah Arsalane highlighted Adl’s political project to PolCouns December 11. Noting stability is Adl’s key goal, he denounced terrorism and violence, while protesting ongoing repression. Democratic politics was meaningless, he said, given the powerlessness of Parliament and royal absolutism, but he did not challenge the legitimacy of the monarchy.

    Arsalane echoed Adl’s charismatic Sufi leader Abdelsallam Yassine’s public disavowal last summer of Adl’s historic call for a Caliphate, reinforced by the Sheikh’s suspension of outreach, reported December 15. In their often symbolic dialogue, the authorities transmitted some positive signals of their own, while still holding some Adl members in jail.

    Were Adl to accept the monarchy and become legal, it could enhance stability but it could also increase Islamic influence on Moroccan politics. Arsalane closed by extending a hand to the new U.S. administration, urging changes in policies toward the region. End summary.

    2. (C) Al Adl wal-Ihsan (Adl) spokesman and executive committee (Majlis al Shura) member Fatallah Arsalane and Hassab Bennajeh, the director of Adl’s public relations office, met with PolCouns and Casablanca PolOff (notetaker) at Arsalane’s home in Rabat on December 11. Arsalane was welcoming and spoke openly and at length about Adl’s political aspirations and its difficult relationship with the GOM.

    ——————————-
    Adl: « Stability » and Good Works
    ——————————-

    3. (C) Arsalane began discussing the organization by stressing, « Our first goal, above all others, is the stability of Morocco. » Both left and right have failed, leaving only Islam as a model. Within Islam there are moderates and extremists and, « we have chosen moderation. »
    He said Adl wanted to work with other groups and political parties to help pull Morocco out of the political, social and economic crises it now faces.

    4. (C) Adl is best known for its grassroots organizational abilities and for its social welfare programs among the poor urban Moroccans. Arsalane admitted that Adl’s social programs were a source of its popularity, which was based more on Adl’s message and ideas. The government ban on Adl’s offering these services has only increased Adl’s popularity.

    (Note: We have heard many of these efforts continue under the guise of Adl-related independent NGOs. Adl also has focused on youth; it gained control of the student unions of most Moroccan universities and the national organization of students. Its activists on campus continue to harass more secular students.)

    ——————————————— –
    Repression and Dialogue: An evolving Approach
    ——————————————— –

    5. (C) Arsalane reported that GOM repression of Adl is widespread and includes bans on all public activities as well as all publications. In recent years police have raided private meetings in homes, but many of activities are tolerated. His own house was kept under surveillance and he was confident that his phones were tapped, but was unconcerned, noting, « We have nothing to hide. » (Note: As we departed, an apparent surveillance team of three made a choreographed exit of their vehicle, parked just behind our embassy car, making sure we noticed. End note.)

    6. (C) Arsalane acknowledged that Adl had over the years maintained informal communication with the Moroccan regime.

    This was only rarely direct, and more often one-way and symbolic. He contended that the « undemocratic regime » was unwilling to engage in a more open and formal dialogue, maintained political red lines and imposed conditions on allowing Adl greater scope for activity. « In Morocco we have the motto: ‘God, Nation, King’ but in fact the only thing that matters here is the King. »

    7. (C) When asked about the historic support of Adl for a Caliphate or Islamic state, Arsalane said this was not Adl’s position, claiming legitimacy and authority comes from the people and the Ulema. He thus substantiated the major but largely unremarked turnaround on this basic question by Sheikh Yassine during an interview this summer with the Arabic satellite TV channel Hiwar that opened the door to Adl’s potential acceptance of the monarchy — albeit not in its current state.

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    Condemning the Use of Violence
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    8. (C) Arsalane insisted that Adl was a political organization, and opposition to violence was a key principle.

    Adl also demanded that its members reject violence and expelled those who did not. He acknowledged that one participant in a failed bombing of a tour bus in Meknes in 2007 had once been a member, but claimed that the bomber had been out of Adl for a long time before the incident.

    Unprompted, Arsalane raised the detention and subsequent release, at the end of November, of 11 Moroccan immigrants in Italy, including members of Adl. Arsalane strongly rejected that these members were involved in terrorism and charged the Italian police were well aware of their activities. He contended that the arrests took place at the instigation of the Moroccan government, which unable to prove any wrongdoing, falsely continued to try to paint Adl members as terrorists. Arsalane contrasted Adl to Salafist groups truly bent on terrorist violence. « We reject these extremists … they are against us and call us ‘kufar’ (non-believers). » He insisted that Adl regularly condemned terrorist attacks.

    9. (C) PolCouns urged that Adl be more vocal in its condemnation of terrorist attacks, such as the 2007 suicide attacks against the U.S. Consulate General and other sites in Casablanca, and other terrorist attacks around the world.

    Arsalane responded that Adl in fact had denounced the 2003 Casablanca attacks, all terrorist attacks in Morocco and many elsewhere.

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    Intra-party dialogue on its Political Role
    ——————————————

    10. (C) Arsalane noted that there is a constant dialogue within Adl about the extent to which the movement should participate in elections or the political process. He recounted that in 1981 Adl had asked to become a political party, but the GOM refused. In the lead up to the 2007 parliamentary elections, Adl decided not to participate because it believed that the Parliament does not have any real power to effect change. « It does not matter which party is in power, even the Party of Justice and Development (PJD). » If the GOM were now to allow Adl to become a political party, Arsalane averred they would accept.

    Relations with the PJD
    ———————-

    11. (C) Arsalane characterized Adl’s relationship with PJD as respectful but denied that there is any active political cooperation except on Arab/international issues, such as Palestine and Iraq, as in their recent joint demonstrations in Tangier against a visit by senior Israeli officials.
    (Comment: It is unclear just how much the undeclared Adl boycott of the 2007 parliamentary elections contributed to the abysmally low turnout. If Adl members had voted for the PJD, the PJD might have fulfilled the many predictions that it would emerge as the largest party, and would have been in a position to form the government. So in the convoluted logic of Moroccan politics, this boycott served the regime’s purpose. End comment.)

    —————————-
    Succession of Sheikh Yassine
    —————————-

    12. (C) We asked about what would happen after the death of Adl’s charismatic leader, « Sheikh » Ahmed Yassine, reportedly 80 and poor health. Arsalane said that Adl has internal rules governing succession, which would be decided by an election of its executive committee (Majlis Ash-Shura).

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    A Message to the New American Government
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    13. (C) Like virtually all our Moroccan interlocutors, Arsalane expressed interest in the incoming U.S. administration and asked that we convey a message to it.

    First, he said, the USG should stop supporting dictatorial regimes in the region and encourage them to be more democratic. The USG, in his view, has spoken much about principles of freedom and democracy but has observed them only when there was no conflict with U.S. regional interests.

    Second, he urged that the incoming administration devote its energy from outset to helping solve the Palestinian issue which would help solve many of the other problems in the region. Finally, he noted that prior to 9/11 many in the Islamic world aspired to visit the United States. Since then, however, many across the region, particularly moderate Islamists, are afraid to visit, because they believe that USG will falsely accuse and imprison them at behest of their repressive home governments. He also hoped some intervention could be made on behalf of party members he claimed were falsely convicted of homicide in Morocco and have gone a long way towards serving their 20-year sentences.

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    The all-Embracing Makhzen opens a door
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    14. (C) For its part, the authorities have responded with some positive signals to Adl,s overtures. While the newspaper remains banned, there appears to be less tampering with the well-constructed Adl website (www.aljamaa.net in French and Arabic). Arrests continue but appear to be diminishing in both frequency and scope. The prosecution of Nadia Yassine, the Sheikh,s daughter, for verbal assault on the monarchy continues to be delayed. (Note: Arsalane described this as equivalent to judicial supervision.) In another step, earlier in the week Minister of Endowments and Islamic Affairs Ahmed Toufiq paid a condolence call on the family of a recently deceased Adl Board member and close companion of Yassine, whom Toufiq knew long ago in a common Sufi brotherhood, a visit that likely required palace assent.

    15. (U) On December 15, media reported that Sheikh Yassine decreed that the organization would suspend all public activity, assemblies, meetings, etc., apparently to avoid any confrontation with the authorities. (Note: This is in context of, and may be an attempt to insulate Adl from, a current GOM crackdown against Islamic extremists.)

    ——-
    Comment
    ——-

    16. (C) Arsalane represents an apparently growing tendency within Adl that is eager to engage more actively in the political life of the country. In contrast to past expressions of religio-political identity, he clearly acknowledged its principally political nature and aspirations, pointedly making little or no reference to it being a religious body. It is unclear to what extent Sheikh Yassine’s own epiphany is behind this evolution of the movement, or whether he is reflecting the wishes of the politicized next generation, be it Arsalane and his politicized cohort or the sheikh’s daughter Nadia Yassine — who appear to be rivals. There has been widespread speculation that after the sheikh’s death there will be a split in the organization. It now seems clear that either way the politicos will dominate, with the religious element possibly becoming a parallel organization, as is the case with the PJD and its religious counterpart the Movement for Unity and Reform (MUR).

    17. (C) Although Arsalane was adamant that the GOM/Palace has not engaged in a formal dialogue with Adl, it is clear that an understanding is developing between them. The GOM has tolerated the activities of Adl so long as it did not press the question of the king’s legitimacy or take steps to mobilize its followers against regime. Some analysts believe that Adl has played a critical role as a release valve for social and political tensions through a non-violent organization. Certainly, Adl exploited these frustrations to swell its ranks. The GOM periodically alleges Adl involvement in violent or terrorist activities, as it apparently did in Italy, but has presented no evidence for this. All indications appear to substantiate Adl’s commitment to avoid violence.

    18. (C) Adl’s potential buy-in to the system could have an important effect on enhancing stability in Morocco, just at a time when it is under pressure due to the global economic downturn. It would also, however, increase Islamic influence on politics, adding to the leverage of the PJD, but even together, Islamists would almost certainly remain a minority.

    Like most politics here, this potential « conversion » to legitimacy will remain for some time obscure, and play out only over time. End comment.

    19. (C) Note A: The last time mission has had contact with Arsalane was before 9/11/2001, and the government protested.

    We have heard no such protest so far. We have avoided contact with Nadia Yassine since her indictment, and have been in touch only at a lower level.

    20. (SBU) Note B: Al Adl wal-Ihsan has frequently been translated as the Justice and Charity Organization, with the familiar acronym JCO. In fact, the organization itself prefers the translation Justice and Spirituality. While perhaps the best translation of the Islamic concept of Ihsan would be « good works, » the term encompasses that notion as well as charity and the performance of spiritual acts.

    Following local press usage, we plan to continue to use Adl (Justice). End Notes.

    21. (U) This cable was drafted by Casablanca PolOff and has been cleared with the Consulate General.
    22. (U) Tripoli minimize considered.

    #Morocco #PJD #ALadl_walihsan #Islamists

  • Maroc : Câble américan sur la Jamaa Al-adl Wal-Ihsan

    Maroc : Câble américan sur la Jamaa Al-adl Wal-Ihsan

    Tags : Maroc, Wikileaks, Jamaa Al-adl Wal-ihsan, Association Justice et Bienfaisance, PJD, partis islamistes,

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    SUBJECT: AL ADL WA IHSAN: MOROCCO’S ISLAMIST DISSIDENTS
    GOING LEGIT?

    REF: A. RABAT 462
    B. 07 RABAT 1838

    RABAT 00001169 001.2 OF 004

    Classified By: Ambassador Thomas T. Riley for reasons 1.4 (b) and (d).

    1. (C) Summary: The banned Islamist religio-political organization Al Adl wal-Ihsan (Adl) (more commonly known as the Justice and Charity or Justice and Good Works Organization) may be moving toward political participation, perhaps as a legal political party. Adl spokesman Fatallah Arsalane highlighted Adl’s political project to PolCouns December 11. Noting stability is Adl’s key goal, he denounced terrorism and violence, while protesting ongoing repression. Democratic politics was meaningless, he said, given the powerlessness of Parliament and royal absolutism, but he did not challenge the legitimacy of the monarchy.
    2. Arsalane echoed Adl’s charismatic Sufi leader Abdelsallam Yassine’s public disavowal last summer of Adl’s historic call for a Caliphate, reinforced by the Sheikh’s suspension of
      outreach, reported December 15. In their often symbolic dialogue, the authorities transmitted some positive signals of their own, while still holding some Adl members in jail.
      Were Adl to accept the monarchy and become legal, it could enhance stability but it could also increase Islamic influence on Moroccan politics. Arsalane closed by extending a hand to the new U.S. administration, urging changes in policies toward the region. End summary.
    3. (C) Al Adl wal-Ihsan (Adl) spokesman and executive committee (Majlis al Shura) member Fatallah Arsalane and Hassab Bennajeh, the director of Adl’s public relations office, met with PolCouns and Casablanca PolOff (notetaker) at Arsalane’s home in Rabat on December 11. Arsalane was welcoming and spoke openly and at length about Adl’s political aspirations and its difficult relationship with the GOM.

    Adl: « Stability » and Good Works

    1. (C) Arsalane began discussing the organization by stressing, « Our first goal, above all others, is the stability of Morocco. » Both left and right have failed, leaving only Islam as a model. Within Islam there are moderates and extremists and, « we have chosen moderation. »
      He said Adl wanted to work with other groups and political parties to help pull Morocco out of the political, social and economic crises it now faces.
    2. (C) Adl is best known for its grassroots organizational abilities and for its social welfare programs among the poor urban Moroccans. Arsalane admitted that Adl’s social
      programs were a source of its popularity, which was based more on Adl’s message and ideas. The government ban on Adl’s offering these services has only increased Adl’s popularity.
      (Note: We have heard many of these efforts continue under the guise of Adl-related independent NGOs. Adl also has focused on youth; it gained control of the student unions of most Moroccan universities and the national organization of students. Its activists on campus continue to harass more secular students.)

    Repression and Dialogue: An evolving Approach

    1. (C) Arsalane reported that GOM repression of Adl is widespread and includes bans on all public activities as well as all publications. In recent years police have raided private meetings in homes, but many of activities are tolerated. His own house was kept under surveillance and he was confident that his phones were tapped, but was unconcerned, noting, « We have nothing to hide. » (Note: As we departed, an apparent surveillance team of three made a choreographed exit of their vehicle, parked just behind our embassy car, making sure we noticed. End note.)
    2. (C) Arsalane acknowledged that Adl had over the years maintained informal communication with the Moroccan regime.
      This was only rarely direct, and more often one-way and symbolic. He contended that the « undemocratic regime » was unwilling to engage in a more open and formal dialogue,
      maintained political red lines and imposed conditions on allowing Adl greater scope for activity. « In Morocco we have the motto: ‘God, Nation, King’ but in fact the only thing
      that matters here is the King. »
    3. (C) When asked about the historic support of Adl for a Caliphate or Islamic state, Arsalane said this was not Adl’s position, claiming legitimacy and authority comes from the people and the Ulema. He thus substantiated the major but largely unremarked turnaround on this basic question by Sheikh Yassine during an interview this summer with the Arabic satellite TV channel Hiwar that opened the door to Adl’s potential acceptance of the monarchy — albeit not in its current state.

    Condemning the Use of Violence

    1. (C) Arsalane insisted that Adl was a political organization, and opposition to violence was a key principle.
      Adl also demanded that its members reject violence and expelled those who did not. He acknowledged that one participant in a failed bombing of a tour bus in Meknes in 2007 had once been a member, but claimed that the bomber had been out of Adl for a long time before the incident.
      Unprompted, Arsalane raised the detention and subsequent release, at the end of November, of 11 Moroccan immigrants in Italy, including members of Adl. Arsalane strongly rejected that these members were involved in terrorism and charged the Italian police were well aware of their activities. He contended that the arrests took place at the instigation of
      the Moroccan government, which unable to prove any wrongdoing, falsely continued to try to paint Adl members as terrorists. Arsalane contrasted Adl to Salafist groups truly bent on terrorist violence. « We reject these extremists … they are against us and call us ‘kufar’ (non-believers). » He insisted that Adl regularly condemned terrorist attacks.
    2. (C) PolCouns urged that Adl be more vocal in its condemnation of terrorist attacks, such as the 2007 suicide attacks against the U.S. Consulate General and other sites in
      Casablanca, and other terrorist attacks around the world.
      Arsalane responded that Adl in fact had denounced the 2003 Casablanca attacks, all terrorist attacks in Morocco and many elsewhere.

    Intra-party dialogue on its Political Role

    1. (C) Arsalane noted that there is a constant dialogue within Adl about the extent to which the movement should participate in elections or the political process. He recounted that in 1981 Adl had asked to become a political party, but the GOM refused. In the lead up to the 2007 parliamentary elections, Adl decided not to participate because it believed that the Parliament does not have any real power to effect change. « It does not matter which party
      is in power, even the Party of Justice and Development (PJD). » If the GOM were now to allow Adl to become a political party, Arsalane averred they would accept.

    Relations with the PJD

    1. (C) Arsalane characterized Adl’s relationship with PJD as respectful but denied that there is any active political cooperation except on Arab/international issues, such as Palestine and Iraq, as in their recent joint demonstrations in Tangier against a visit by senior Israeli officials.
      (Comment: It is unclear just how much the undeclared Adl boycott of the 2007 parliamentary elections contributed to the abysmally low turnout. If Adl members had voted for the PJD, the PJD might have fulfilled the many predictions that it would emerge as the largest party, and would have been in a position to form the government. So in the convoluted logic of Moroccan politics, this boycott served the regime’s purpose. End comment.)

    Succession of Sheikh Yassine

    1. (C) We asked about what would happen after the death of Adl’s charismatic leader, « Sheikh » Ahmed Yassine, reportedly 80 and poor health. Arsalane said that Adl has internal
      rules governing succession, which would be decided by an election of its executive committee (Majlis Ash-Shura).

    A Message to the New American Government

    1. (C) Like virtually all our Moroccan interlocutors, Arsalane expressed interest in the incoming U.S. administration and asked that we convey a message to it.
      First, he said, the USG should stop supporting dictatorial regimes in the region and encourage them to be more democratic. The USG, in his view, has spoken much about
      principles of freedom and democracy but has observed them only when there was no conflict with U.S. regional interests.
      Second, he urged that the incoming administration devote its energy from outset to helping solve the Palestinian issue which would help solve many of the other problems in the region. Finally, he noted that prior to 9/11 many in the Islamic world aspired to visit the United States. Since then, however, many across the region, particularly moderate
      Islamists, are afraid to visit, because they believe that USG will falsely accuse and imprison them at behest of their repressive home governments. He also hoped some intervention
      could be made on behalf of party members he claimed were falsely convicted of homicide in Morocco and have gone a long way towards serving their 20-year sentences.

    The all-Embracing Makhzen opens a door

    1. (C) For its part, the authorities have responded with some positive signals to Adl,s overtures. While the newspaper remains banned, there appears to be less tampering
      with the well-constructed Adl website (www.aljamaa.net in French and Arabic). Arrests continue but appear to be diminishing in both frequency and scope. The prosecution of
      Nadia Yassine, the Sheikh,s daughter, for verbal assault on the monarchy continues to be delayed. (Note: Arsalane described this as equivalent to judicial supervision.) In another step, earlier in the week Minister of Endowments and Islamic Affairs Ahmed Toufiq paid a condolence call on the family of a recently deceased Adl Board member and close
      companion of Yassine, whom Toufiq knew long ago in a common Sufi brotherhood, a visit that likely required palace assent.
    2. (U) On December 15, media reported that Sheikh Yassine decreed that the organization would suspend all public activity, assemblies, meetings, etc., apparently to avoid any
      confrontation with the authorities. (Note: This is in context of, and may be an attempt to insulate Adl from, a current GOM crackdown against Islamic extremists.)

    Comment

    1. (C) Arsalane represents an apparently growing tendency within Adl that is eager to engage more actively in the political life of the country. In contrast to past
      expressions of religio-political identity, he clearly acknowledged its principally political nature and aspirations, pointedly making little or no reference to it being a religious body. It is unclear to what extent Sheikh Yassine’s own epiphany is behind this evolution of the
      movement, or whether he is reflecting the wishes of the politicized next generation, be it Arsalane and his politicized cohort or the sheikh’s daughter Nadia Yassine — who appear to be rivals. There has been widespread speculation that after the sheikh’s death there will be a split in the organization. It now seems clear that either way the politicos will dominate, with the religious element possibly becoming a parallel organization, as is the case with the PJD and its religious counterpart the Movement for Unity and Reform (MUR).
    2. (C) Although Arsalane was adamant that the GOM/Palace has not engaged in a formal dialogue with Adl, it is clear that an understanding is developing between them. The GOM
      has tolerated the activities of Adl so long as it did not press the question of the king’s legitimacy or take steps to mobilize its followers against regime. Some analysts believe
      that Adl has played a critical role as a release valve for social and political tensions through a non-violent organization. Certainly, Adl exploited these frustrations to swell its ranks. The GOM periodically alleges Adl involvement in violent or terrorist activities, as it apparently did in Italy, but has presented no evidence for this. All indications appear to substantiate Adl’s commitment to avoid violence.
    3. (C) Adl’s potential buy-in to the system could have an important effect on enhancing stability in Morocco, just at a time when it is under pressure due to the global economic
      downturn. It would also, however, increase Islamic influence on politics, adding to the leverage of the PJD, but even together, Islamists would almost certainly remain a minority.
      Like most politics here, this potential « conversion » to legitimacy will remain for some time obscure, and play out only over time. End comment.
    4. (C) Note A: The last time mission has had contact with Arsalane was before 9/11/2001, and the government protested.
      We have heard no such protest so far. We have avoided contact with Nadia Yassine since her indictment, and have been in touch only at a lower level.
    5. (SBU) Note B: Al Adl wal-Ihsan has frequently been translated as the Justice and Charity Organization, with the familiar acronym JCO. In fact, the organization itself prefers the translation Justice and Spirituality. While perhaps the best translation of the Islamic concept of Ihsan would be « good works, » the term encompasses that notion as well as charity and the performance of spiritual acts.
      Following local press usage, we plan to continue to use Adl (Justice). End Notes.
    6. (U) This cable was drafted by Casablanca PolOff and has been cleared with the Consulate General.
    7. (U) Tripoli minimize considered.

    Source : Wikileaks

    #Morocco #Wikileaks #Jamaa_adl_ihsan #Justice_bienfaisance

  • Câble américain sur l’Association Justice et Bienfaisance

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Association Justice et Bienfaisance, PJD, partis islamiques,

    Compte-rendu de la réunion du Conseiller politique de l’Ambassade des Etats-Unis àa Rabat avec le porte-parole du mouvement islamiste Justice et Bienfaisance, Fatallah Arsalane.

    1. (C) Résumé : L’organisation politico-religieuse islamiste interdite Al Adl wal-Ihsan (AAWI) (plus communément connue sous le nom d’Organisation Justice et Charité ou Justice et Bienfaisance) pourrait s’orienter vers la participation politique, peut-être en tant qu’organisation politique légale. Le porte-parole de l’AAWI, Fatallah Arsalane, a souligné le projet politique de l’AAWI au Conseiller Politique le 11 décembre. Notant que la stabilité est l’objectif clé de l’AAWI, il a dénoncé le terrorisme et la violence, tout en protestant contre la répression en cours. La politique démocratique n’a pas de sens, a-t-il dit, étant donné l’impuissance du Parlement et l’absolutisme royal, mais il n’a pas contesté la légitimité de la monarchie.

    Arsalane a fait écho au désengagement public du chef soufi charismatique d’AAWI, Abdelsallam Yassine, l’été dernier, de l’appel historique d’AAWI pour un califat, renforcé par la suspension de l’action du cheikh.

    rapporté le 15 décembre. Dans leur dialogue souvent symbolique, les autorités ont transmis leurs propres messages positifs, tout en gardant encore certains membres de l’AAWI en prison.

    Si l’AAWI acceptait la monarchie et devenait légale, cela pourrait renforcer la stabilité, mais cela pourrait également accroître l’influence islamique sur la politique marocaine. Arsalane a conclu en tendant la main à la nouvelle administration américaine, appelant à des changements de politique envers la région. Fin du résumé.

    2. (C) Le porte-parole d’Al Adl wal-Ihsan (AAWI) et membre du comité exécutif (Majlis al Shura) Fatallah Arsalane et Hassab Bennajeh, le directeur du bureau des relations publiques d’AAWI, ont rencontré le Conseiller Politique au domicile d’Arsalane à Rabat le 11 décembre. Arsalane a été accueillant et a parlé ouvertement et longuement des aspirations politiques d’AAWI et de ses relations difficiles avec le Gouvernement marocain.

    AAWI : « Stabilité » et bienfaisance

    3. (C) Arsalane a commencé à parler de l’organisation en soulignant : « Notre premier objectif, avant tous les autres, est la stabilité du Maroc ». La gauche comme la droite ont échoué, ne laissant que l’Islam comme modèle. Au sein de l’islam, il y a des modérés et des extrémistes et « nous avons choisi la modération ».

    Il a déclaré qu’AAWI souhaitait travailler avec d’autres groupes et partis politiques pour aider le Maroc à sortir des crises politiques, sociales et économiques auxquelles il est actuellement confronté.

    4. (C) AAWI est surtout connu pour ses capacités d’organisation de base et pour ses programmes de protection sociale parmi les Marocains urbains pauvres. Arsalane a admis que les programmes sociaux d’AAWI ont été une source de sa popularité, qui reposait davantage sur le message et les idées d’AAWI. L’interdiction gouvernementale d’offrir ces services n’a fait qu’augmenter la popularité d’AAWI.

    (Remarque : Nous avons entendu dire que bon nombre de ces efforts se poursuivent sous le couvert d’ONG indépendantes liées à l’AAWI. L’AAWI s’est également concentrée sur la jeunesse ; elle a pris le contrôle des syndicats étudiants de la plupart des universités marocaines et de l’organisation nationale des étudiants. Ses militants sur le campus continuent à harceler davantage d’étudiants laïcs.)

    Répression et dialogue : une approche en évolution

    5. (C) Arsalane a rapporté que la répression du gouvernement contre l’AAWI est généralisée et comprend l’interdiction de toutes les activités publiques ainsi que de toutes les publications. Ces dernières années, la police a fait des descentes dans des réunions privées dans des maisons, mais de nombreuses activités sont tolérées. Sa propre maison était sous surveillance et il était convaincu que ses téléphones étaient sur écoute, mais il s’est montré indifférent, notant : « Nous n’avons rien à cacher ». (Remarque : lorsque nous sommes partis, une équipe de surveillance apparente composée de trois personnes a fait une sortie chorégraphiée de leur véhicule, garé juste derrière la voiture de notre ambassade, en s’assurant que nous l’avions remarqué. Note de fin.)

    6. (C) Arsalane a reconnu qu’AAWI avait au fil des ans maintenu une communication informelle avec le régime marocain. Celle-ci n’était que rarement directe, et plus souvent à sens unique et symbolique. Il a soutenu que le « régime non démocratique » n’était pas disposé à s’engager dans un dialogue plus ouvert et formel, maintenait des lignes rouges politiques et imposait des conditions pour permettre à l’AAWI une plus grande marge d’activité. « Au Maroc, nous avons la devise : ‘Dieu, Nation, Roi’ mais en fait, la seule chose qui compte ici, c’est le Roi. »

    7. (C) Interrogé sur le soutien historique d’AAWI à un califat ou à un État islamique, Arsalane a déclaré que ce n’était pas la position d’AAWI, affirmant que la légitimité et l’autorité venaient du peuple et des oulémas. Il a ainsi étayé le revirement majeur mais largement passé sous silence sur cette question fondamentale par le cheikh Yassine lors d’une interview cet été avec la chaîne de télévision par satellite arabe Hiwar qui a ouvert la porte à l’acceptation potentielle de la monarchie par AAWI – mais pas dans son état actuel.

    Condamner le recours à la violence

    8. (C) Arsalane a insisté sur le fait que l’AAWI était une organisation politique et que l’opposition à la violence était un principe clé.

    AAWI a également exigé que ses membres rejettent la violence et expulsent ceux qui ne le font pas. Il a reconnu qu’un participant à un attentat raté contre un bus de tournée à Meknès en 2007 avait déjà été membre, mais a affirmé que le kamikaze n’appartenait plus à AAWI depuis longtemps avant l’incident.

    Sans y être invité, Arsalane a évoqué la détention puis la libération, fin novembre, de 11 immigrés marocains en Italie, dont des membres de l’AAWI. Arsalane a fermement rejeté l’idée que ces membres étaient impliqués dans le terrorisme et a accusé la police italienne d’être bien au courant de leurs activités. Il a soutenu que les arrestations avaient eu lieu à l’instigation du gouvernement marocain, qui, incapable de prouver le moindre acte répréhensible, continuait à tort d’essayer de dépeindre les membres de l’AAWI comme des terroristes. Arsalane a opposé l’AAWI aux groupes salafistes véritablement enclins à la violence terroriste. « Nous rejetons ces extrémistes… ils sont contre nous et nous appellent ‘kufar’ (non-croyants). » Il a insisté sur le fait qu’AAWI condamnait régulièrement les attentats terroristes.

    9. (C) Le Conseiller Politique a exhorté AAWI à condamner plus vigoureusement les attentats terroristes, tels que les attentats-suicides de 2007 contre le consulat général des États-Unis et d’autres sites à Casablanca, ainsi que d’autres attentats terroristes dans le monde.
    Arsalane a répondu qu’AAWI avait en fait dénoncé les attentats de Casablanca de 2003, tous les attentats terroristes au Maroc et bien d’autres ailleurs.

    Dialogue intra-parti sur son rôle politique

    10. (C) Arsalane a noté qu’il y a un dialogue constant au sein d’AAWI sur la mesure dans laquelle le mouvement devrait participer aux élections ou au processus politique. Il a raconté qu’en 1981, AAWI avait demandé à devenir un parti politique, mais que le gouvernement avait refusé. Dans la perspective des élections législatives de 2007, l’AAWI a décidé de ne pas participer parce qu’elle estimait que le Parlement n’avait aucun pouvoir réel pour effectuer des changements. « Peu importe quel parti est au pouvoir, même le Parti de la justice et du développement (PJD). » Si le gouvernement permettait maintenant à l’AAWI de devenir un parti politique, Arsalane a affirmé qu’elle accepterait.

    Relations avec le PJD

    11. (C) Arsalane a qualifié la relation d’AAWI avec le PJD de respectueuse mais a nié qu’il y ait une coopération politique active, sauf sur les questions arabes/internationales, telles que la Palestine et l’Irak, comme lors de leurs récentes manifestations conjointes à Tanger contre une visite de hauts responsables israéliens.

    (Commentaire : on ne sait pas à quel point le boycott non déclaré de l’AAWI aux élections législatives de 2007 a contribué au taux de participation extrêmement faible. Si les membres de l’AAWI avaient voté pour le PJD, le PJD aurait peut-être réalisé les nombreuses prédictions selon lesquelles il deviendrait le plus grand parti , et aurait été en mesure de former le gouvernement. Ainsi, dans la logique alambiquée de la politique marocaine, ce boycott a servi les desseins du régime. Fin de commentaire.)

    Succession de Cheikh Yassine

    12. (C) Nous avons demandé ce qui se passerait après la mort du leader charismatique d’AAWI, « Cheikh » Ahmed Yassine, qui aurait 80 ans et une mauvaise santé. Arsalane a déclaré que l’AAWI a des règles internes régissant la succession, qui seraient décidées par une élection de son comité exécutif (Majlis Ash-Shura).

    Un message au nouveau gouvernement américain

    13. (C) Comme pratiquement tous nos interlocuteurs marocains, Arsalane a exprimé son intérêt pour la nouvelle administration américaine et a demandé que nous lui transmettions un message.

    Premièrement, a-t-il dit, le gouvernement américain devrait cesser de soutenir les régimes dictatoriaux dans la région et les encourager à être plus démocratiques. Le gouvernement américain, à son avis, a beaucoup parlé des principes de liberté et de démocratie, mais ne les a observés que lorsqu’il n’y avait pas de conflit avec les intérêts régionaux américains.

    Deuxièmement, il a exhorté l’administration entrante à consacrer son énergie dès le début à aider à résoudre la question palestinienne, ce qui aiderait à résoudre de nombreux autres problèmes dans la région. Enfin, il a noté qu’avant le 11 septembre, de nombreux membres du monde islamique aspiraient à visiter les États-Unis. Depuis lors, cependant, de nombreux habitants de la région, en particulier des islamistes modérés, ont peur de leur rendre visite, car ils pensent que lWashington les accusera à tort et les emprisonnera à la demande de leurs gouvernements d’origine répressifs. Il espérait également qu’une intervention pourrait être faite au nom des membres du parti qui, selon lui, ont été condamnés à tort pour homicide au Maroc et ont fait beaucoup de chemin pour purger leurs peines de 20 ans.

    Le Makhzen ouvre une porte

    14. (C) Pour sa part, les autorités ont répondu par des signaux positifs aux ouvertures de l’AAWI. Alors que le journal reste interdit, il semble y avoir moins de falsification du site Web bien construit de l’AAWI (www.aljamaa.net en français et en arabe). Les arrestations se poursuivent mais semblent diminuer à la fois en fréquence et en ampleur. La poursuite de Nadia Yassine, la fille du cheikh, pour agression verbale contre la monarchie continue d’être retardée. (Remarque : Arsalane a décrit cela comme l’équivalent d’un contrôle judiciaire.) D’un autre côté, plus tôt dans la semaine, le ministre des dotations et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a présenté ses condoléances à la famille d’un membre du conseil d’administration d’Adl récemment décédé et proche de la famille d’un membre du conseil d’administration d’Adl récemment décédé et proche compagnon de Yassine, que Toufiq avait connu il y a longtemps dans une confrérie soufie commune, une visite qui a probablement nécessité le consentement du palais.

    15. (U) Le 15 décembre, les médias ont rapporté que Cheikh Yassine avait décrété que l’organisation suspendrait toute activité publique, assemblées, réunions, etc., apparemment pour éviter toute confrontation avec les autorités. (Remarque : Ceci est dans le contexte, et peut être une tentative d’isoler AAWI, d’une répression actuelle du gouvernement contre les extrémistes islamiques.)

    Commentaire

    16. (C) Arsalane représente une tendance apparemment croissante au sein de l’AAWI désireuse de s’engager plus activement dans la vie politique du pays. Contrairement aux expressions passées de l’identité religio-politique, il a clairement reconnu sa nature et ses aspirations principalement politiques, faisant ostensiblement peu ou pas de référence au fait qu’il s’agissait d’un corps religieux. On ne sait pas dans quelle mesure la révélation du cheikh Yassine est à l’origine de cette évolution du mouvement, ou s’il reflète les souhaits de la prochaine génération politisée, qu’il s’agisse d’Arsalane et de sa cohorte politisée ou de la fille du cheikh Nadia Yassine – qui semblent être rivaux. Il y a eu de nombreuses spéculations selon lesquelles après la mort du cheikh, il y aurait une scission au sein de l’organisation. Il semble maintenant clair que dans les deux cas, les politicos domineront, l’élément religieux devenant peut-être une organisation parallèle, comme c’est le cas avec le PJD et son homologue religieux le Mouvement pour l’unité et la réforme (MUR).

    17. (C) Bien qu’Arsalane ait été catégorique sur le fait que le Gouvernement/Palace n’a pas engagé de dialogue formel avec AAWI, il est clair qu’une entente se développe entre eux. Le gouvernement a toléré les activités d’AAWI tant qu’elle n’insiste pas sur la question de la légitimité du roi ou prend des mesures pour mobiliser ses partisans contre le régime. Certains analystes pensent qu’AAWI a joué un rôle essentiel en tant que soupape de décharge des tensions sociales et politiques par le biais d’une organisation non violente. Certes, AAWI a exploité ces frustrations pour grossir ses rangs. Le gouvernement dénonce périodiquement l’implication d’AAWI dans des activités violentes ou terroristes, comme il l’a apparemment fait en Italie, mais n’a présenté aucune preuve à cet égard. Toutes les indications semblent corroborer l’engagement d’AAWI à éviter la violence.

    18. (C) L’adhésion potentielle d’Adl au système pourrait avoir un effet important sur le renforcement de la stabilité au Maroc, au moment même où celle-ci est mise à mal par le ralentissement économique mondial. Cependant, cela augmenterait également l’influence islamique sur la politique, ce qui renforcerait l’influence du PJD, mais même ensemble, les islamistes resteraient presque certainement une minorité. Comme la plupart des politiques ici, cette « conversion » potentielle à la légitimité restera obscure pendant un certain temps, et ne se jouera qu’avec le temps. Commentaire final.

    19. (C) Note A : La dernière fois que la mission a eu des contacts avec Arsalane, c’était avant le 11/09/2001, et le gouvernement a protesté. Nous n’avons pas entendu de telles protestations jusqu’à présent. Nous avons évité tout contact avec Nadia Yassine depuis son inculpation et n’avons été en contact qu’à un niveau inférieur.

    20. (SBU) Note B : Al Adl wal-Ihsan a souvent été traduit par Association Justice Bienfasance, avec l’acronyme familier AJB. En fait, l’organisation elle-même préfère la traduction Justice et Spiritualité. Alors que peut-être la meilleure traduction du concept islamique d’Ihsan serait «bienfaisance», le terme englobe cette notion ainsi que la charité et l’accomplissement d’actes spirituels.

    Suite à l’utilisation de la presse locale, nous prévoyons de continuer à utiliser AAWI (Justice). Notes de fin.

    21. (U) Ce télégramme a été rédigé par l’Officier politique de Casablanca et a été approuvé par le Consulat général.

    #Maroc #Jamaa #Justice_et_bienfaisance #Islamisme #PJD

  • Conflit entre le Makhzen et la princesse Mathilde de Belgique

    Conflit entre le Makhzen et la princesse Mathilde de Belgique

    Maroc, Makhzen, PJD, Princesse Mathilde de Belgique, UNICEF, Sidaction, sida,

    En avril 2007, le Maroc a annulé la viste de la Princesse Mathilde de Belgique, aujourd’hui règne. Voici quelques articles à ce sujet parus dans la presse belge ainsi que la réponse du PJD aux informations rapportées par la presse de Bruxelles :

    Une mission annulée par crainte de l’islamisme ?

    C’est une « première » dans l’histoire récente de la monarchie : la princesse Mathilde qui devait présider une mission au Maroc comme représentante spéciale de l’Unicef et d’Onusida autour de la problématique « enfants et sida » a dû se rendre à l’évidence qu’elle avait été annulée pour cause de « problème d’agenda » dans le chef des autorités marocaines.
    Christian Laporte
    La Libre.be, 02-05-2007

    C’est une « première » dans l’histoire récente de la monarchie : la princesse Mathilde qui devait présider une mission au Maroc comme représentante spéciale de l’Unicef et d’Onusida autour de la problématique « enfants et sida » a dû se rendre à l’évidence qu’elle avait été annulée pour cause de « problème d’agenda » dans le chef des autorités marocaines. C’est en tout cas ce que l’ambassadeur du Maroc a fait savoir à l’agence Belga. Et il se tiendra à cette unique explication malgré l’insistance pressante de « La Libre ».

    Ce report qui ressemble à s’y méprendre à une annulation sine die ennuie forcément toutes les parties concernées. Du côté du gouvernement « en roue libre », pas question de créer des tensions avec le Maroc; du côté du Palais, on insiste sur les bonnes relations avec la famille royale marocaine qui a été soulignée en 2004 par la visite d’Etat d’Albert et de Paola chez Mohamed VI.

    Chez Unicef-Belgique aussi, on a pris acte de la décision marocaine non sans constater que la mission similaire qui avait été organisée à la mi-février 2006 en Tanzanie s’était passée sans encombre, dans un pays où le fléau de la maladie est bien plus répandu.

    Alors ? Il semble que la campagne de presse lancée par plusieurs journaux marocains contre la visite « non pas de la Princesse, mais de la représentante de l’Unicef et d’Onusida » ait fait réfléchir Rabat sur l’opportunité de la mission. L’on sait que des élections législatives sont programmées cette année dans le royaume chérifien, et dans les milieux du pouvoir, l’on redoute une avancée islamiste. C’est pourquoi on veillerait à ne pas provoquer outre mesure par rapport à une maladie très connotée sur le plan moral.

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    La mission de la Princesse Mathilde au Maroc reportée

    La mission au Maroc que devait effectuer la Princesse Mathilde, du 2 au 4 mai prochains, en sa qualité de représentante spéciale de UNICEF/UNAIDS pour la problématique « enfants et SIDA », a été reportée, a-t-on appris dimanche auprès du porte-parole du Palais.

    L’Echo.be, 29 avril 2007

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    Mathilde indésirable ?
    N. F.
    La DH, 02-05-2007

    Sa mission au Maroc pour l’Unicef et Onu-Sida est reportée sine die


    BRUXELLES Pas de véritable explication. La décision serait venue du siège de l’Unicef, à Genève, et a été communiquée dimanche après midi : la princesse Mathilde ne se rendrait pas au Maroc comme convenu, pour une mission prévue du 2 au 4 mai. Aucune autre date n’a été avancée.

    Cette mission, pour laquelle le Palais n’a rien organisé (son porte-parole ne peut d’ailleurs fournir d’explications sur les causes du report), devait se dérouler à Rabat et Casablanca. La princesse Mathilde, qui devait notamment y rencontrer les soeurs du roi du Maroc, qui parrainent des associations locales d’aide aux enfants victimes du sida, y assistait en sa qualité de représentante spéciale de l’Unicef et de l’Onu-Sida dans le cadre de leur campagne mondiale conjointe à propos des orphelins et enfants rendus vulnérables par le sida. À ce titre, Mathilde a visité la Tanzanie en 2006. Au Maroc, elle devait être accompagnée du Dr belge Peter Piot, directeur exécutif de l’Onu-Sida.

    Le report inattendu est-il lié à des raisons de sécurité (les récents attentats islamistes survenus à Casablanca ?) ou plutôt aux critiques larvées de la presse marocaine, qui a mal interprété la visite princière ? « La princesse Mathilde est la bienvenue au Maroc mais pas en tant que représentante du Fonds Sida des Nations unies. Elle entend s’enquérir du vécu des malades atteints de sida au Maroc « , rapportait ainsi le quotidien La Gazette du Maroc . « Autant qu’on sache, le royaume n’est, Dieu merci, pas un de ces pays où le fléau du VIH fait des ravages dans la population, et ceux qui en sont atteints reçoivent les soins appropriés « , ajoutait le journal. Qui suggérait dans la foulée que Mathilde ferait mieux de s’intéresser au sort des enfants sidéens dans « les anciennes colonies belges ».

    Pour l’Unicef Belgique, Benoît Melebeck, pour sa part, ne lie pas le report de mission et ce qui s’est dit dans la presse locale, mais explique ne pas pouvoir fournir d’autres motifs. L’ambassade du Maroc n’émet pas d’autres commentaires : elle motive les événements par des contraintes de calendrier. Vague…

    Pourtant, cette attendue mission n’avait pour autre objectif que de mettre en évidence les progrès réalisés au Maroc en matière de riposte au sida, en particulier auprès des jeunes. « Le Maroc a été choisi étant donné son engagement exceptionnel, ses progrès et son expérience en matière de lutte contre le sida », rappelait encore l’Unicef, qui notait une prévalence faible (18.000 séropositifs en 2005) du HIV au Maroc…

    © La Dernière Heure 2007

    ———————————————-

    La réaction du PJD a été une mise au point que le parti a demandé de publier en guise de droit de réponse:

    Mise au point

    Dans les colonnes de votre journal du jeudi du 03/04/07, Mr Christian Laporte a rapporté que la Princesse Mathilde a annulé une mission au Maroc en tant que Représentante Spéciale de l’Unicef et d’Onusida.

    Malgré les explications de l’Ambassade du Maroc sur les raisons objectives de ce report, l’auteur de l’article, a cru utile de tenter de forcer la logique des choses –pourtant évidente- en trouvant le moyen de lier ce report à une prétendue crainte que les islamistes exploiteraient cette mission à des fins électoralistes.

    Le PJD se sent concerné par une telle interprétation qui donne une image négative du parti voire de la société marocaine.

    Notre parti s’étonne que l’on tente ainsi de lui faire porter la résponsabilité du report de cette visite. Au demeurant, les deux seuls organes de presse nationaux qui, à ma connaissance, se sont interogés sur l’opportunité de cette visite, ne relèvent ni de près ni de loin de notre sensibilité politique. Vous conviendrez avec moi que c’est bien peu dans la pluralité exeptionnelle du paysage médiatique marocain et je ne vois, en aucune manière non déplaise à l’auteur de l’article, a quel titre notre parti aurait été responsable du report de la visite.

    Le sida n’est pas un tabou au Maroc et nous sommes mobilisés, contre ce fléau et ouverts à toutes formes de coopération en la matière. Je vous informe, au demeurant que nous avons participé l’année dernière, tout autant que les acteurs nationaux concernés, à l’opération collective réalisée à l’echelle nationale « SIDACTION ».

    Nous vous prions d’avoir l’amabilité de publier cette mise au point.

    Daoudi

    #Maroc #Makhzen #PJD #Islamisme #Princesse_Mathilde #Sidaction #UNICEF

  • Maroc : Un gouvernement faible et inerte-Abdellah Bouanou-

    Maroc : Un gouvernement faible et inerte-Abdellah Bouanou-

    Maroc, gouvernement, PJD, Abdellah Bouanou, Taoufik Bouachrine, Soulaiman Raissouni,

    Maroc : “Le gouvernement est faible et son inertie aggrave la tension dans la rue”

    Le chef du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD), Abdellah Bouanou a indiqué que l’inertie du gouvernement marocain et son absence du débat public “approfondissaient la tension dans la rue”, mettant en cause une “faiblesse” à tous les niveaux.

    Lors d’une réunion du groupe parlementaire du PJD, tenue mercredi, Abdellah Bouanou a affirmé que les problèmes du gouvernement étaient liés à “sa composante”, pointant son incapacité et la faiblesse de ses compétences politiques et managériales ainsi qu’un manque de communication entre ses partis et ses ministres.

    Dans ce contexte, le chef du groupe parlementaire a assuré que le gouvernement “a un problème avec le peuple qui attend de lui qu’il tienne ses promesses électorales”.

    Soulignant, par ailleurs, que son parti pratiquait “une opposition institutionnelle, responsable et citoyenne”, il a déploré le “populisme” de certains responsables marocains, en faisant allusion au comportement indécent du ministre de la Justice qui a ordonné la démolition d’une ancienne bibliothèque au siège de son ministère pour construire un bureau plus spacieux.

    Le chef du groupe parlementaire du PJD a, en outre, dénoncé le fait que certains membres du gouvernement aient fait des déclarations favorables à certains opposants au Maroc avant de se rétracter.

    Il a notamment cité le cas des détenus politiques du Rif que des responsables du gouvernement ont prétendu vouloir libérer et le cas des journalistes Taoufik Bouachrine et Soulaiman Raissouni qu’ils ont promis de défendre avec force avant de les condamner à de lourdes peines de prison.

    Amina Arsouli

    Rencontre.dz, 03 juin 2022

    #Maroc #Gouvernement #PJD #Rif #TaoufikBouachrine #SoulaimanRaissouni

  • Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc

    Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc

    Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc – Algérie, Aziz Akhannouch, Abdelilah Benkirane, gaz, PJD, islamistes,

    La fermeture du gazoduc GME, qui approvisionnait le Maroc en gaz algérien, sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’en finit pas de provoquer des remous.

    Si en Algérie cette affaire fait désormais partie du passé puisque la page est irrémédiablement tournée, il en est autrement au Maroc. Un peu plus de cinq mois après la décision souveraine de l’Algérie, cette affaire continue, en effet, de provoquer des polémiques politiques au Maroc et de servir d’alibi pour des règlements de comptes politiques entre quelques acteurs de premier plan de l’échiquier politique local. Il en a été ainsi ces derniers jours où l’on a assisté à une passe d’armes entre le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch et le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane.

    C’est le chef du gouvernement, très proche du roi du Maroc, qui a ouvert les hostilités. Devant le Parlement, Aziz Akhannouch a chargé le PJD, qui dirigeait alors le gouvernement, l’accusant d’avoir caché aux Marocains la vérité sur la fermeture du GME par l’Algérie. « Cette information relevait de la souveraineté nationale et le premier qui devait être informé c’est le roi Mohamed VI » a indiqué Abdelilah Benkirane dans une vidéo diffusée mardi soir. Et d’ajouter que « La déclaration du chef du gouvernement a donné une opportunité à nos adversaires (l’Algérie) pour l’exploiter » avant de s’interroger : « Est-ce pour régler vos comptes avec le PJD ? ». Poursuivant, Benkirane a indiqué que « le contrat devait se terminer le 31 octobre. C’est une information qui relève de la souveraineté nationale et l’on se devait d’informer d’abord le roi ». Devant les parlementaires le chef du gouvernement a sans doute voulu, à travers ces accusations, mettre l’entière responsabilité de la hausse des prix des carburants et d’autres produits encore sur le dos du PJD qui a, pour rappel, dirigé le gouvernement dix années avant de subir une déroute électorale lors des législatives de septembre dernier. Et c’est ainsi que Aziz Akhannouch, un milliardaire très proche du roi, a été désigné chef de gouvernement après avoir remporté les élections législatives en battant les islamistes du PJD.

    En tout cas cette polémique atteste, s’il en était encore besoin, de la difficulté pour le Maroc de « digérer » la pilule de l’arrêt par l’Algérie de l’approvisionnement en gaz à travers le gazoduc GME et ce dès la fin du contrat liant les deux parties le 31 octobre dernier. Le « gazoduc Maghreb Europe (GME) ne transportera plus de gaz vers l’Espagne via le Maroc. Le contrat du 31 juillet 2011, liant Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a pris fin hier à minuit et ne sera pas renouvelé » a indiqué alors la présidence de la République. Le chef de l’état a en effet « donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat ». Une décision prise « au regard des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Énergie et des Mines » a encore souligné la présidence de la République. Une décision intervenue dans un climat de tension entre les deux pays marqué par la rupture des relations diplomatiques.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 21/04/2022

    #Algérie #Maroc #PJD #AzizAkhannouch #Gaz #Gazoduc_Maghreb_europe