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  • Pays Bas : L’opposition de gauche remet en question l’accord avec le Maroc « autocratique »

    Pays Bas : L’opposition de gauche remet en question l’accord avec le Maroc « autocratique »

    Tags : Maroc, Pays Bas, accord, plan d’action, migration,

    Le « plan d’action Pays-Bas-Maroc », qui n’a pas encore été rendu public, suscite des interrogations parmi les partis d’opposition de gauche à la Chambre des représentants. Entre autres choses, les deux pays ont convenu de « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures », indique le plan d’action.

    « Une capitulation stupéfiante », estime le député de la gauche verte Van der Lee. « Nous faisons des concessions à un pays gouverné de manière autocratique sans rien de concret en retour ». Le PvdA estime que les Pays-Bas souhaitent entretenir de bonnes relations avec le Maroc afin de pouvoir renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile déboutés. « Mais à quel prix ? », demande le député PvdA Piri.

    Ne les jetez pas dans la rue

    Le plan d’action Pays-Bas-Maroc a été signé il y a plus d’un an, mais le texte complet n’avait pas encore été communiqué à la Chambre des représentants. Pas plus tard que la semaine dernière, le ministre Hoekstra a refusé de rendre le document public, déclarant que « nous avons diplomatiquement convenu de ne pas jeter de tels documents dans la rue ». La Chambre ne l’a pas accepté et Hoekstra, après avoir consulté le Maroc, a tout de même sorti le document traduit du français cet après-midi.

    Il contient quelque 26 accords sur l’intensification de la coopération en matière de politique, de sécurité, de migration, de sécurité sociale, de climat et de coopération culturelle. Par exemple, des efforts seront déployés pour rapprocher la communauté marocaine aux Pays-Bas et la communauté néerlandaise au Maroc. Le centre culturel marocain d’Amsterdam sera un « catalyseur d’inspiration ».

    Controversé
    Le document indique également que des négociations seront entamées « dans la perspective de la signature d’un traité d’extradition ». Le député PvdA Piri a qualifié cette décision de controversée car le Maroc ne dispose pas d’un système judiciaire indépendant. Il a également été convenu que des consultations seraient organisées avant le financement des ONG. « Il est très inhabituel de demander la permission à des régimes autocratiques de financer des ONG », a déclaré le PvdA.

    Une dure réalité

    Le parti gouvernemental VVD pense que c’est en fait une bonne chose que les Pays-Bas cherchent à coopérer avec le Maroc dans une variété de domaines. « La dure réalité est que nous ne pouvons pas tout faire en même temps », a déclaré le député VVD Brekelmans. « Vous ne pouvez pas réprimander le Maroc de toutes sortes de manières et en même temps attendre de nous que nous coopérions en matière de migration et de sécurité. »

    Bientôt, les demandeurs d’asile pourront probablement être renvoyés au Maroc.

    En 2018, les pourparlers sur le retour ont été interrompus après que Blok, alors ministre des Affaires étrangères, a critiqué la répression par le Maroc d’un mouvement de protestation dans les montagnes du Rif.

    NOS.NL, 06/12/2022

  • Pays-Bas-Maroc : réalisme efficace ou diplomatie de Saint-Nicolas ?

    Pays-Bas-Maroc : réalisme efficace ou diplomatie de Saint-Nicolas ?

    Tags : Maroc, Pays Bas, Wopke Hoekste, migration, plan d’action,

    Les Pays-Bas devraient-ils moins toucher aux droits de l’homme pour atteindre d’autres objectifs – tels que le gaz, la sécurité ou la réduction de l’immigration ? Récemment, un débat très médiatisé a eu lieu à ce sujet à la Chambre des représentants, au cours duquel le ministre Wopke Hoekstra a plaidé pour un « réalisme effectif ». Ruben Brekelmans (VVD) a demandé : « Sommes-nous prêts à nous salir les mains ? ».

    La réponse à cette question réside dans l’offensive de charme des Pays-Bas à l’égard du Maroc. Avec Mark Rutte et les Quatre Amigos (Blok, Kaag, Knapen, Hoekstra). Pour comprendre l’ensemble de la saga, il faut remonter aux manifestations dans le Rif et au ministre Stef Blok qualifiant en 2018 les peines (jusqu’à 20 ans) de certains leaders de la contestation de « haut de gamme ». Cela a touché les longs orteils de Rabat. Aucun autre demandeur d’asile débouté n’a été repris.

    Fin 2019, l’ambassadeur du Maroc ici présent a annulé un rendez-vous avec la secrétaire d’État Ankie Broekers Knol – un affront diplomatique. Broekers-Knol s’est plainte qu’elle « ne vient pas au Maroc » pour parler des demandeurs d’asile déboutés. L’opposition a vu un « gâchis », le VVD a demandé des « contre-mesures ».

    Le cabinet était proche du désespoir. Un premier ministre avec les mains dans les poches. Les diplomates ont failli ronger leurs cravates, c’était si grave. Il a été décidé de fuir devant. Les diplomates se sont mis au travail. Et voilà que le 8 juillet 2021, un « plan d’action » avec le Maroc a été signé.

    Une percée, il s’est avéré par la suite. C’est là que l’histoire entre dans la Quatrième Dimension. Au Maroc, la presse et les autorités ont publié des parties du plan d’action, qui prévoit une coopération dans de nombreux domaines. Aux Pays-Bas, les militants des droits de l’homme comme Habib el Kaddouri ont réagi avec inquiétude : comment échanger des informations sur le financement des ONG, comment « rassembler » la communauté marocaine aux Pays-Bas ?

    Sensible, chut, chut

    Sinon, il est resté silencieux. Ce même 8 juillet, date à laquelle son haut fonctionnaire a signé le plan d’action lors d’une fête virtuelle avec Rabat, la ministre Sigrid Kaag (successeur de Blok), interrogée sur le Maroc par Kati Piri (PvdA), n’a rien dit à ce sujet à la Chambre. Kaag a annoncé « un processus de consultations politiques ». Elle y reviendra, en raison des « intérêts différents et du risque de conflit » dans une lettre. Sensible, hush hush.

    Les procès de journalistes marocains, comme celui d’Omar Radi, accusé à tort d’être un espion des Pays-Bas ( !), « nous les suivons de près », a déclaré M. Kaag. L’ambassade des Pays-Bas assiste également au procès. Seulement : ce n’était pas le cas, le ministère l’a reconnu par la suite. Pendant longtemps, les Pays-Bas ont manqué toutes les occasions d’envoyer un signal public indiquant que l’allégation était absurde. La pression exercée en coulisses est plus efficace, a-t-on dit. Peu de temps après avoir signé le plan d’action, Radi a été condamné.

    La lettre promise par Kaag est arrivée cinq mois plus tard, le 14 décembre, signée par Ben Knapen. Le Maroc est désormais « un facteur stable dans la région » et un « partenaire essentiel et stratégique ». Le plan d’action a fait son apparition, avec la nouvelle que l’on allait travailler sur un traité d’extradition – une question sensible pour les Néerlandais du Maroc qui craignent le bras long de Rabat. Après que Knapen ait été remplacé par Hoekstra, les Pays-Bas ont également pris le parti de Rabat sur le Sahara occidental, un cas de néocolonialisme marocain. Tout est sorti du placard !

    Plan d’action public

    La semaine dernière, après d’interminables questions, pressions et pressions de la part de Piri, le plan d’action a été rendu public, 16 mois après sa signature. Chacun peut désormais lire les petits caractères concernant la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre, la coopération en matière de migration, y compris la « réadmission ». Et encore une autre nouvelle : il y aura un centre culturel marocain à Amsterdam – apparemment une surprise pour le conseil municipal d’Amsterdam.

    Tout cela, et peut-être plus encore, pour renvoyer des demandeurs d’asile déboutés ? Seulement une poignée jusqu’à présent, d’ailleurs. Piri n’est pas contre les accords de migration (comme avec la Turquie auparavant), mais pas en tant que compromis pour les droits de l’homme. Nous avons appris qu’il est difficile de conclure des accords avec des pays autocratiques, car ils ne les respectent jamais. Brekelmans se félicite de la direction prise et de la « priorité accordée à la sécurité et à la migration ».

    Le Maroc joue bien ce dossier, dit el Kaddouri. Ça ressemble à du chantage politique. Reste à savoir s’il s’agit d’un « réalisme efficace » ou de la diplomatie du Père Noël (tout donner et ne rien recevoir en retour).

    Si, après l’échec de toutes les autres approches, le cabinet a décidé d’une offensive de charme avec l’eau nécessaire avec le vin, pourquoi la rétention d’informations ? Nous n’avons pas à avoir honte ?

    Volkskrant, 04/12/2022

  • Algérie: Les grandes lignes du plan d’action du gouvernement

    Algérie: Les grandes lignes du plan d’action du gouvernement

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    Le conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du président, Abdelmadjid Tebboune, a adopté le plan d’action du gouvernement. Ce document devant être soumis, dans les jours à venir, au Parlement, dont la nouvelle session sera ouverte, début septembre, devra, selon l’exposé fait lors de cette réunion par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, mettre en œuvre le programme du chef de l’Etat dans ses 54 promesses, qui repose sur cinq axes selon une approche participative.

    Sur le plan du renforcement de l’Etat de droit et du renouvellement de la gouvernance, la copie du premier ministre porte sur quatre axes: La modernisation de la justice et le renforcement de son indépendance conformément à la Constitution, l’établissement de la gouvernance renouvelée pour plus de performance et de transparence et la poursuite de la moralisation de la vie publique ainsi que la lutte contre la corruption.

    Le plan du gouvernement prévoit aussi la réforme et l’organisation de l’administration publique à travers la révision de ses modes de gestion dans le cadre de la transformation numérique, ainsi que la consolidation, le renforcement et la protection de l’identité et de la mémoire nationale.

    S’agissant de la relance et de la rénovation économiques, le gouvernement table sur la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public commercial et la gouvernance des institutions publiques. Il compte aussi améliorer l’attraction du climat d’investissement et assurer la stabilité juridique et institutionnelle.

    Ce plan d’action prévoit également la réforme du guichet unique en élargissant ses pouvoirs pour jouer un rôle réel en offrant des services aux investisseurs, la promotion de l’intégration de l’informel, le développement du foncier économique et l’amélioration de son exploitation.

    Du même, le gouvernement compte encourager l’initiative en levant la criminalisation de l’acte de gestion, la modernisation du secteur de l’agriculture, de la pêche et du développement des zones rurales, et la promotion de l’industrie pharmaceutique à travers le soutien au développement industriel du secteur et la promotion de la production locale des médicaments.

    A cela, l’exécutif ambitionne de créer les conditions pour le lancement d’une véritable industrie cinématographique et d’assurer l’approvisionnement en eau aux citoyens sur tout le territoire national, en reliant les barrages à l’exploitation des eaux souterraines et en entretenant les réseaux. Le troisième axe porte sur le développement humain et la politique sociale.

    Dans ce domaine, le gouvernement promet de développer le système de santé, améliorer la qualité de l’enseignement, assurer la qualité de l’enseignement supérieur et la formation professionnelle et les adapter aux exigences du marché du travail. Il s’engage aussi à améliorer et à soutenir le pouvoir d’achat, ainsi que la prise en charge des catégories sociales les plus fragiles. Le plan d’action contient aussi des axes concernant la politique étrangère et un autre sur le renforcement de la sécurité et de la défense nationale.

    « Lors de son intervention, le Président de la République a insisté sur l’importance de ce plan pour incarner les obligations qu’il a contractées au peuple algérien, en particulier : La nécessité de contrôler l’inflation et de lever le plafond des objectifs de développement 2021/2022 ; inclure l’allocation de chômage et sa valorisation dans le plan d’action du gouvernement ; augmentation des capacités nationales de stockage de l’eau de 10 milliards à 12 milliards de mètres cubes », indique le même communiqué.

    Enrichissement des lois sur l’information et l’audiovisuel

    Le Conseil des ministres a adopté également un projet d’ordonnance modifiant certaines dispositions du code communal afin de les harmoniser avec le nouveau régime électoral, notamment dans ses aspects liés au président de l’Assemblée populaire communale et ses adjoints. S’agissant des lois sur l’information et l’audiovisuel, le chef de l’Etat a demandé leur enrichissement en associant les deux chambres du Parlement.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 31/08/2021