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  • Algérie: Projet de loi de finances 2023: Le quitus de l’APN

    Algérie: Projet de loi de finances 2023: Le quitus de l’APN

    Topics : Algérie, PLF, Budget, loi de finances,

    Comme attendu, le Projet de loi de finances 2023 a été adopté hier par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). Le MSP ? Créant la surprise, a voté contre le projet en question.

    Mais bien avant l’adoption du projet de loi, la séance plénière d’hier a été notamment marquée un fait qui a failli contrarier le gouvernement. Il s’agit en effet d’un amendement introduit par le député Farés Rahmani issu de l’émigration. Ce dernier a présenté un amendement de l’article 66 afin de permettre aux membres de la communauté nationale établie à l’étranger de pouvoir, à l’instar de tous les algériens, importer eux aussi des voitures de moins de 3 ans. Selon ce député, qui s’est longuement accroché à son amendement en plaidant notamment le droit des émigrés d’avoir les mêmes privilèges que les autres algériens. Il a aussi estimé que cela entre dans le cadre de l’égalité des algériens devant la loi. Mais le président de la commission des finances ne l’entendait pas de cette oreille en manifestant son opposition à cet amendement. Dans son intervention, il a défendu le point de vue de la commission qui a rejeté cet amendement. Selon lui, si on permettait cela risque d’être considéré une opération d’exportation.

    «De plus», a-t-il argué, «l’Algérie a signé la convention internationale d’Istanbul qui a été promulguée en 1998 par un décret présidentiel portant le numéro 03- 98.» Mais malgré ces arguments le député s’accrochait mordicus à son amendement et ne voulait point faire marche arrière. Le président de l’APN, Brahim Boughali, a trouvé la parade en proposant la levée de la séance pour consultations. Une interruption qui a duré presque trois quart d’heure durant lesquels les consultations ont permis d’aplanir les divergences puisque , à la reprise de la séance, le député a finalement retiré son amendement. Un couac qui a failli déteindre sur les travaux et c’est pourquoi le président de l’APN a proposé de régler cette question après l’adoption des autres amendements. Des amendements qui étaient au nombre de 32 présentés par les députés et acceptés par la commission des finances pour être soumis au vote lors de la séance plénière. La plupart de ces amendements ont été rejetés par les députés qui se sont finalement prononcés ; comme il est de coutume, derrière, la position de la commission des finances. Mais cela dit certains amendements ont eu l’aval des députés comme c’est le cas de l’article 25. Un amendement défendu et présenté par le député Zahir Farés affilé au mouvement islamiste El Bina.

    Cet amendement porte sur l’augmentation de la taxe sur les alcools. Mais malgré l’opposition de la commission des finances, qui a exprimé son rejet, l’amendement a été voté par la séance plénière. Des députés d’autres groupes parlementaires, à l’exemple de ceux du MSP, ont soutenu l’amendement. Un autre amendement a provoqué le débat. Il s’agit d’un amendement sur l’article 65 qui propose l’approbation d’importer le matériel agricole de moins de 7 ans . Le député auteur de l’amendement, Abderazak Beziou, a eu gain de cause alors que le projet initial évoquait la période de 5 ans seulement. Mais il n’a pas eu le soutien s’agissant du matériel relatif aux travaux publics. Le ministre des Finances, s’est félicité de cette adoption de même que le président de l’APN.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 23/11/2022

    #Algérie #Budget #PLF #Finances

  • PLF 2023: Le plus gros budget historique de l’Algérie

    PLF 2023: Le plus gros budget historique de l’Algérie

    Topics : Algérie, budget, finances, PLF,

    Le Projet de loi des Finances (PLF) pour l’année 2023 est le plus important de l’histoire de l’Algérie, avec un montant de 13,918,40 milliards de dinars, soit une augmentation de 20 % par rapport au PLF 2022.

    La hausse du budget de l’État pour l’année prochaine s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de mesures, dont le nouveau dynamisme adopté par le président de la République dans le cadre d’un nouveau modèle de gouvernance et la gestion optimale des ressources de l’État ainsi que la rationalisation des dépenses pour rétablir les équilibres financiers, a expliqué Boubekeur Sellami, expert en Finances et fiscalité.

    L’autre objectif, a ajouté l’économiste dans des déclarations à des médias, est de redonner confiance aux Algériens, entreprises économiques et investisseurs afin de faire stimuler les investissements producteurs de richesse et de valeur ajoutée dans un climat de transparence, numérisation, égalité des chances et protection des droits.

    Les efforts de l’État visant à relancer les secteurs prioritaires tels que l’industrie, l’agriculture, les services, et autres…, nécessitent la création de nouveaux organes de gestion et de contrôle et de nouvelles wilayas, avec ce que cela nécessite en terme de structures de base, de recrutement de personnels, construction de routes, électricité, eau, téléphone, a-t-il souligné.

    D’après le même interlocuteur, les secteurs importants du pays bénéficieront de tous les équipements et services qui offrent un climat propice à l’investissement, et permettent de contrôler les capacités de chaque secteur et le niveau des dépenses, en établissant un plan de gestion conforme à l’orientation générale du plan de l’État a mesuré a commencé à atteindre des résultats dès le moyen terme.

    Le projet très ambitieux de la numérisation des administrations, notamment celles liées aux secteurs économiques et bancaires, nécessite de gros efforts budgétaires pour rattraper l’énorme retard et suivre le rythme de relance économique.

    En parallèle, il y a les dépenses d’accompagnement des toutes petites entreprises (TPE) et start-up sur lesquelles l’Algérie mise pour construire un réseau de base et un tissu entrepreneurial fort pour soutenir les petites, moyennes et grandes entreprises, notamment dans le domaine de la sous-traitance, de l’économie numérique et de l’informatique.

    À cela s’ajoute aussi les dépenses des charges sociales qui représentent une part importante des dépenses de l’État en attendant le passage progressif d’un mode de soutien généralisé à un mode ciblé.

    Pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens et notamment les travailleurs et ménages précaires, le PLF 2023 a renforcé l’aspect social de l’État en apportant des attributions budgétaires pour l’augmentation des salaires, pensions de retraite et des ayants droit et allocations chômage ainsi que la subvention des produits alimentaires de large consommation.

    En ce qui concerne les ressources nécessaires pour couvrir la forte augmentation des dépenses publiques, l’économiste a expliqué que l’Algérie bénéficiera de la hausse des prix des hydrocarbures, qui génèrent une grande partie des recettes fiscales pour le Trésor public et soutiendra les réserves de change pour couvrir les besoins en importations.

    Toutefois, il a souligné que cette ressource est sujette aux fluctuations des cours à tout moment, précisant que l’Algérie élabore un plan pour relever le niveau des exportations hors hydrocarbures d’année en année, pour rendre l’économie algérienne, y compris les revenus, diversifiée, pour la sortie progressive de la nature rentière des revenus de l’Algérie à une nature diversifiée.

    Il a souligné que tous les efforts déployés par l’État conduiront à une augmentation des revenus de l’Algérie en devises fortes en diversifiant et en renforçant les exportations et en augmentant les recettes fiscales grâce à une poussée rapide et forte de l’investissement, surtout après avoir resserré la vis sur la corruption et les mauvaises pratiques commerciales telles que que la spéculation, le transfert de privilèges, l’évasion fiscale et la bureaucratie.

    Pour rappel, le Projet de loi de finances (PLF-2023) prévoyait de nouvelles mesures juridiques, notamment en matière d’investissement, de mobilisation des ressources, d’inclusion fiscale, de facilitation procédurale et de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

    Il s’agit notamment d’alléger la procédure contraignant les investisseurs à réinvestir 30% des montants correspondants aux exonérations au titre de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), octroyés dans le cadre des dispositifs d’aide, tout en ouvrant la possibilité aux investisseurs d’exploiter des fonds dans des start-up ou des incubateurs.

    Hamid M.

    Lemaghreb.dz, 22/11/2022

    #Algérie #Budget #Finances