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  • Maroc: Saad Lamjarred, personne non grata en Egypte

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    Maroc – Saad Lamjarred se retrouve au centre d’une polémique en Égypte suite à l’annulation de la diffusion de son interview avec l’émission égyptienne « Sahranin ». Voici les détails, dans cette édition du 10 octobre 2021.

    Une fois de plus, le chanteur issu du Maroc, Saad Lamjarred, déclenche une polémique. Cette fois-ci, c’est en Égypte que cela s’est passé. En effet, l’artiste en question avait reçu une invitation de la part de la célèbre émission égyptienne Sahranin. Animée par Amine Karara et diffusée sur la chaîne de télévision « ON TV ».

    Seulement, la diffusion qui était prévue pour ce mercredi, s’est vue finalement reportée à une date ultérieure. Ce qui a provoqué une vive polémique sur les réseaux sociaux. Cela coïncidait avec une forte campagne menée par des Égyptiens. Notamment, sur Twitter. Appelant à son expulsion, suite aux accusations de harcèlement portées à son égard.

    En fait, un hashtag, « nous ne voulons pas de Saad Lamjarred en Égypte » s’est lancé. Et s’est publié massivement à travers les réseaux sociaux. Coïncidant avec l’annonce de son intention d’assister à la fameuse émission égyptienne. Suite à quoi, les fans de l’auteur de la chanson « Lm3allem » lui ont exprimé leur soutien. Lançant un hashtag « Saad Lamjarred est une ligne rouge ».

    L’émission décalée à cause d’une fête nationale
    Par ailleurs, de son côté, la fameuse émission « ET BelArabi» avait publié via sa page Twitter que l’émission a, en fait, été décalée en raison de la célébration de l’anniversaire de la victoire de l’Égypte dans sa guerre contre Israël. Effectivement, il se trouve qu’elle coïncidait avec le jour de la diffusion de l’interview. Soit le 6 octobre.

    En outre, quant à Lamjarred, lui s’est contenté d’adresser ses vœux au peuple égyptien à travers son compte Instagram. Accompagné d’une illustration arborant le drapeau de l’Égypte. En légende, il a exprimé ses meilleurs vœux à ses fans égyptiens.

    Dzair Daily, 10/10/2021

  • Qui a le droit de porter un foulard ? L’histoire compliquée derrière la dernière controverse sur le hijab en France

    Le chef du parti politique du président français Emmanuel Macron a retiré son soutien à la fin de la semaine dernière à l’une des candidates du parti, Sarah Zemmahi, après que celle-ci ait porté un foulard sur une affiche de campagne.

    Stanislas Guerini, l’un des cofondateurs du parti centriste de Macron, La République en marche (LREM), a critiqué sur Twitter Sarah Zemmahi, une ingénieure qui se présente à son conseil municipal, pour avoir porté son hijab, un couvre-chef religieux porté par certaines femmes musulmanes, sur une image promotionnelle.

    « Porter des symboles religieux ostentatoires sur un document de campagne n’est pas compatible avec les valeurs de LREM », a écrit Guerini, après qu’un éminent politicien d’extrême droite a partagé la photo. « Soit ces candidats changent leur photo, soit LREM retire son soutien ».

    Plus tard, Guerini a doublé sa désapprobation, déclarant à la radio RTL : « Cette femme ne sera pas une candidate d’En Marche ».

    Bien que M. Zemmahi n’ait pas encore répondu aux déclarations de M. Guerini, d’autres membres du parti l’ont repoussé. La députée LREM Naima Moutchou a défendu Zemmahi sur Twitter, qualifiant les critiques de Guerini de « discrimination », tandis que sa collègue LREM Caroline Janvier a critiqué la réponse de Guerini dans un tweet cinglant.

    « Indigne. Courir après les votes (d’extrême droite) ne fera que permettre à leurs idées de prévaloir. Trop, c’est trop », a-t-elle écrit.

    Le conflit autour du choix d’une femme de se couvrir la tête fait suite à la controverse entourant un amendement adopté par le Sénat français le mois dernier, qui interdirait aux filles de moins de 18 ans de porter le hijab en public. Cet amendement, qui fait partie d’un projet de loi « anti-séparatisme », a été présenté en même temps que d’autres amendements visant à empêcher les mères de porter le hijab lors des sorties scolaires de leurs enfants et à interdire le « burkini », un maillot de bain intégral.

    Alors que certains politiciens français ont défendu l’amendement comme un renforcement de l’adhésion du pays à la laïcité, d’autres l’ont dénoncé comme un autre exemple d’une partie d’une vilaine souche d’islamophobie dans la nation, qui abrite la plus grande population musulmane d’Europe occidentale – une population qui a connu une discrimination accrue ces dernières années, dans le sillage des attaques terroristes d’extrémistes islamiques de ces dernières années et de la montée de la politique d’extrême droite. Un rapport de 2019 a révélé que 44,6 % des habitants du pays considéraient les musulmans comme une menace pour l’identité nationale française, tandis qu’une enquête gouvernementale de la même année indiquait que 42 % des musulmans (d’autres études avancent le chiffre de 58 %) déclaraient avoir été victimes de discrimination en raison de leur religion, un chiffre qui passait à 60 % pour les femmes portant un foulard.

    Mais pour comprendre pourquoi le hijab fait l’objet d’une telle controverse en France, il faut aussi comprendre l’histoire profonde qui sous-tend le débat.

    Bien que la proposition de loi doive encore être approuvée par la chambre basse du Parlement français avant de devenir une loi, elle a déjà suscité une vive réaction de la part de nombreuses femmes musulmanes du monde entier, qui considèrent la loi non seulement comme xénophobe et discriminatoire, mais aussi comme une attaque contre leur autorité – un sentiment qui s’est développé au fil des ans, les politiciens français ayant fait valoir que les lois restreignant le symbolisme religieux étaient au service de l’autonomisation des femmes et de la sécurité publique. Sur les médias sociaux, le hashtag #HandsOffMyHijab est devenu un cri de ralliement pour protester contre l’amendement, lancé par le mannequin somalien et norvégien Rawdah Mohamed, qui a utilisé cette phrase dans un post Instagram devenu viral pour dénoncer l’interdiction potentielle. Elle a depuis recueilli le soutien de personnalités comme Ilhan Omar, membre du Congrès américain, et Ibtihaj Muhammad, escrimeur olympique.

    « Comment pouvez-vous avoir une discussion sur mon identité, et ne pas m’inclure ? ». a déclaré Mohamed au TIME. « Je ne pense pas que les politiciens soient ceux qui sont censés définir ce que cela signifie d’être une femme musulmane ».

    L’histoire de la France avec le foulard
    Les universitaires retracent l’intérêt de la France pour les couvre-chefs musulmans et les femmes qui les portent jusqu’au passé impérial du pays en Afrique du Nord et au Moyen-Orient – en particulier en Algérie.

    « L’interdiction du hijab est liée au colonialisme », explique à TIME Alia Al-Saji, professeur associé de philosophie à l’Université McGill. « La colonisation française des pays musulmans avait souvent pour but de contrôler et de gérer des populations qui étaient de religions diverses… Le hijab est un moyen de montrer clairement que vous êtes musulman, ce qui est construit colonialement comme étant opposé au colonialisme. Mais c’est aussi un site de résistance potentielle. »

    La colonisation française en Algérie a commencé par une invasion en 1830 et a été caractérisée par un génocide violent, un colonialisme de peuplement et une série de lois changeantes appelées « indigénat », qui, entre autres choses, déterminaient qui pouvait être citoyen français. Al-Saji note que ces lois ont eu une influence sur l’accentuation de la différence pour la majorité musulmane en Algérie ; par exemple, alors que les indigènes algériens juifs ont été reconnus comme citoyens français en 1870 avec le décret Crémieux, les indigènes algériens musulmans n’étaient pas éligibles à la citoyenneté française à moins de renoncer à leur religion et à leur culture et d’adopter une identité française.

    L’attitude coloniale repose sur la conviction que sa « civilisation » – sa langue, ses valeurs et ses pratiques – améliore la vie des colonisés. Cette croyance s’est manifestée de manière radicale dans l’attitude à l’égard des femmes algériennes musulmanes, qui étaient considérées à la fois comme opprimées et exotiques. Dans cet état d’esprit, leur « libération » pouvait devenir la justification morale des pertes violentes de l’impérialisme.

    Cette dynamique est peut-être mieux illustrée pendant la guerre d’indépendance algérienne, lorsqu’une série de cérémonies publiques d’inauguration a été organisée en 1958. Au cours de ces cérémonies, dont beaucoup étaient organisées par l’armée française, les Algériennes retiraient leurs haïks (enveloppe traditionnelle portée par les femmes nord-africaines) ou les faisaient retirer par des Européennes, avant de les jeter au sol ou de les brûler. Souvent, des discours étaient ensuite prononcés en faveur des Français et de l’émancipation des femmes musulmanes.

    Si ces cérémonies très médiatisées étaient présentées comme des espaces d’émancipation pour les femmes musulmanes, d’autres récits de cette histoire racontent une histoire différente. Dans son livre Burning the Veil : The Algerian War and the « Emancipation » of Muslim Women, 1954-1962, Neil MacMaster note que certaines des femmes qui ont pris part à ces cérémonies étaient très pauvres, recrutées dans des écoles secondaires ou, dans certains cas, contraintes de participer en menaçant leur sécurité et celle de leur famille. Dans un cas déchirant, lorsque l’armée n’a pas pu trouver de femme musulmane pour diriger la cérémonie, elle a demandé à Monique Améziane, une jeune femme issue d’une famille aisée et pro-française qui n’avait jamais porté de voile ou de heik auparavant, de prendre la parole – en échange de la vie sauve de son frère, qu’elle avait déjà arrêté et torturé.

    Le pouvoir symbolique du voile à cette époque n’est cependant pas seulement reconnu par les Français, mais aussi par ceux qui luttent pour la libération de l’Algérie. Dans son essai L’Algérie dévoilée, Frantz Fanon fait valoir que le voile peut être un outil de résistance anticoloniale et un moyen de limiter l’accès aux oppresseurs, allant jusqu’à le qualifier de « pomme de discorde dans une bataille grandiose ».

    Pendant la guerre, le voile est également devenu un outil littéral de résistance. Certaines combattantes du Front de libération nationale utilisaient le haïk pour dissimuler des armes et des informations confidentielles ; après la découverte de cette tactique, elles ont utilisé le dévoilement à leur avantage, adoptant des tenues européennes pour passer sous le radar des Français.

    Comment le voile a été récupéré – et transformé en armement
    En France, à l’intersection des identités sexuelles, ethniques et religieuses, le voile ou le couvre-chef musulman a pris une nouvelle importance au XXe siècle. En raison de la popularité de l’art orientaliste à cette époque, le voile avait déjà des stéréotypes d’étranger et d’interdit. Mais le voile n’était plus seulement un marqueur physique de la différence religieuse ou culturelle – il était également considéré comme un affront à l’assimilation, un symbole visible de la résistance à la colonisation.

    Cette signification était renforcée par l’engagement de l’État en faveur d’une identité culturelle et sociale française unifiée, en opposition au multiculturalisme. Cette croyance remonte à la Révolution française, qui a également été créditée d’avoir semé les graines de la laïcité, le principe de laïcité français. Bien que la laïcité trouve son origine dans une loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, elle a été utilisée ces dernières années comme moteur des politiques anti-hijab.

    En 2004, le foulard musulman faisait partie des symboles religieux dont le port était interdit dans les écoles publiques françaises. Et en 2010, le pays a interdit le port du voile intégral, comme le niqab, dans les espaces publics tels que les rues, les parcs et les transports publics, devenant ainsi le premier pays européen à appliquer une interdiction à l’échelle nationale et lançant même une campagne gouvernementale qui affirmait fièrement que « la République se vit à visage découvert ».

    Ce sentiment a pris une nouvelle ironie au début de la pandémie de coronavirus en 2020, lorsque la France a rendu obligatoire le port de masques dans les espaces publics, tout en continuant à interdire les couvre-visages musulmans.

    « Les femmes musulmanes qui portent le hijab ont toujours été en butte à l’islamophobie pour leur identité visible », a déclaré à TIME Nazma Khan, fondatrice de la Journée mondiale du hijab. « En termes simples, l’interdiction du hijab proposée est une diffamation et une discrimination systématiques à l’encontre des femmes musulmanes portant le hijab. »

    Le Collectif contre l’islamophobie en France, un organisme à but non lucratif qui a été forcé par le gouvernement français à se dissoudre en 2020 dans un geste que Human Rights Watch a qualifié de « menace pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a signalé en 2019 que 70 % des discours et des actes de haine islamophobes en France étaient dirigés contre les femmes.

    Pour les défenseurs de la cause, la focalisation intense sur un marqueur physique d’altérité, ainsi que la rhétorique vantant l’autonomisation des femmes, peuvent détourner l’attention de ce qui est réellement en jeu : ce qu’ils considèrent comme une tentative de la France de contrôler les citoyens, comme les résidents territoriaux étaient contrôlés dans le passé.

    « S’il s’agissait de donner plus d’autonomie aux femmes musulmanes, alors dans ce cas, on pourrait les laisser, ou laisser toutes les femmes, porter ce qu’elles veulent », dit Al-Saji. « Mais il s’agit en fait de contrôler ce que les femmes portent et comment elles apparaissent et ce qui est vu et que leur corps est vu, ce genre de désir masculin colonial, qui construit les femmes musulmanes comme piégées et pions de leur culture et devant être dévoilées. »

    Time, 19 mai 2021

    Etiquettes : France, Islam, Hijab, controverse, polémique, islamophobie, xénophobie,

  • Algérie/ Des mythes mortifères

    Les nations ont besoins de fables et de légendes convenues. Cela prend quelquefois des formes infantiles mais c’est aussi légitime et nécessaire à la cohésion des collectivités humaines. Pour œuvrer au rassemblement horizontal, les hommes éprouvent le besoin de la verticalité (des savants très doctes ont disserté longuement sur cette question).

    Une seule condition : si cela contribue à paix, je suis prêt à révérer et à croire au Père Noël.

    L’éclatement de l’URSS de la Yougoslavie et même celle de l’Ukraine, dans le cadre de la « Guerre Froide », avaient une contrepartie, un projet alternatif que faisaient miroiter aux gogos les manipulateurs de tout acabit à l’Ouest : l’intégration dans l’Union Européenne et surtout dans l’OTAN.

    On sait ce qu’il en est advenu des promesses de prospérité et de sécurité : derrière un développement de façade, une exploitation systématique des pays « intégrés-désintégrés », vidés de leurs substance. La débrouillardise des uns et des autres va du cas Polonais ou Balte qui ont bien tiré parti de leurs liens avec les industries allemandes (qui combinent intelligemment compétitivité-prix et compétitivité-qualité) et l’Amérique (avec une minorité polonaise très influente aux Etats-Unis), aux pays paupérisés, en voie de sous-développement, tels la Roumanie ou la Bulgarie marginalisés. Les fonds structurels de la FEDER ont fait ce qu’il fallait pour dissimuler les autres enjeux.

    Même l’ex-RDA souffre encore de dévitalisation et de subordination, elle aussi vidée de ses compétences parties à l’ouest, à l’exception notable d’une chancelière ossie qui a dirigé l’Allemagne avec efficacité et exemplarité.

    Pour la Kabylie, il n’y a aucune alternative raisonnable envisageable. Par même un contexte frontalier propice. Sinon mettre le feu à la mèche entretenue depuis longtemps par ses ennemis, la destruction du pays et la remise en cause de sa souveraineté.

    L’autonomie régionale n’est que la suite d’un processus qui n’annule pas le problème mais le rendra plus difficile à résoudre, avec par dessus le marché, sa généralisation à tout le pays.

    La régionalisation dans un pays comme le nôtre ne peut déboucher que sur le régionalisme et la cantonisation, les ferments habituels du malheur des nations.

    La régionalisation ne peut s’opérer (comme en Suisse, au Pays-Bas ou en Allemagne) que dans un pays prospère et un Etat de droit, inconcevable l’un sans l’autre. Et pas sans mal : écoutons ce que médisent dans la Confédération les Vaudois à propos de leurs voisins alémaniques ou tessinois, les échanges peu amènes entre Bavarois, Westphaliens ou Saxons, les querelles entre Hollandais, Bataves et Zélandais…

    Observez chers amis et compatriotes ce qu’il en est au Sahel, au Mali, au Cameroun, au Liban, au Sénégal, en Libye, au Soudan… mais aussi en Espagne (avec la Catalogne, le Pays basque, l’Andalousie, la Galice…), la Belgique (la guéguerre entre Flamands et Wallons), le Royaume Uni (en voie de désunion, avec le séparatisme écossais, irlandais et même gallois), l’Italie du Piémont, de Vénétie, de Lombardie ou de Toscane qui maltraite ses émigrés intérieurs de Sardaigne et du Mezzogiorno… Sans l’Union européenne et l’OTAN, ces nations jadis prestigieuses il n’en resterait que des confettis ouverts aux quatre vents et cotées sur les marchés.

    Derrière la reconnaissance et la mise en valeur d’une singularité culturelle que personne ne songe sérieusement à disputer, il y a une revendication politique séparatiste qui fera sans aucun doute le malheur de cette région et du pays et qu’au fond nul ne souhaite, sinon une extrême minorité qui tente de rallier à sa cause la majorité de Kabyles sur la base de mythes et d’utopies bricolés dans des officines depuis l’occupation coloniale.

    Comment, de plus, administrer dans une perspective séparatiste le concept d’une Algérie berbère avec les multiples croisements matrimoniaux depuis des temps immémoriaux entre familles algériennes, dispersées sur tout le territoire national menacées de destruction par les positions doctrinales, politiques, partisanes ou idéologiques ourdies par des apprentis sorciers soucieux de bien d’autre chose.

    Est-il utile d’évoquer la dispersion des intérêts économiques partout investis que certains trouveraient opportuns de qualifier, les carrières professionnelles honnêtes dans tous les domaines oeuvrant utilement au développement personnel, local et national ?

    Il est certes vrai qu’en face il y a d’autres mythes et d’autres utopies (réellement ou potentiellement violents) : des islamistes le plus souvent monolingues, eux aussi manipulés par des intérêts supranationaux qui ne conçoivent l’Algérie que comme une province d’un vaste ensemble musulman monolithique. Dans cette optique, les nations n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu qui ne distingue que les communautés spirituelles. Pour eux, on est d’abord musulman et -éventuellement et à la rigueur- algérien ensuite. Les nations n’auraient été créées que pour diviser et ruiner la communauté des croyants.

    La souveraineté, cela tombe sous le sens, n’appartient qu’à Dieu.

    Disons-le tout de suite, derrière la militants de la kabylité et ces islamistes qui confondent intimement culte et culture (qui ont fait de l’Algérie ce que nous en savons au cours des années 1990) se cachent un seul et unique architecte qui tire les ficelles et joue de ces deux pantins.

    Le cadre national est le seul à même de résoudre les problèmes politique, économiques et sociaux du pays.

    Que l’Algérie soit mal gérée, au détriment du bien public et des intérêts de tous est un fait incontestable, mais cela ne change rien à l’essentiel. L’Algérie des régions est une autre utopie, une fuite en avant qui ne fera que retarder et complexifier une résolution que les Algériens de bonne foi et de raison devraient considérer avec pragmatisme, mais aussi avec un minimum de respect de nous-mêmes : les Algériens, toutes régions confondues, ont versé leur sang depuis des centaines d’années, et pas seulement depuis 1830 et 1954, pour une même cause.

    Qui oserait insulter la mémoire de ceux qui nous ont précédé et qui nous offrent le luxe de détruire ce que l’histoire a tant payé pour nous réunir ? Les Algériens n’ont-ils pas assez versé de sang ?

    Plus qu’un déficit politique, il y a quelque chose d’indécent dans cette polémique, dans cette incapacité à administrer pacifiquement nos controverses. Il faut rapidement mettre un terme à cette dérive qui n’a que trop duré.

    Les rédacteurs de l’article “La crise nationale en Kabylie de Djamel Labidi et Ahmed Redouane Charafeddine, Le Quotidien d’Oran” ont raison sur un point essentiel : « Il n’y a pas de Kabylie sans l’Algérie comme il n’y a pas d’Algérie sans la Kabylie. »

    Djeha, J. 29 avril 2021.

    Bel-Abbès Info, 29 avril 2021

    Etiquettes : Algérie, Kabymie, autonomie, régionalisation, polémique, destruction,

  • Le parti de Macron retire son soutien à une candidate aux élections locales pour cause de hijab

    Le parti au pouvoir du président français Emmanuel Macron a interdit à une femme musulmane de se présenter comme candidate sur son ticket lors d’une élection locale, après qu’elle ait porté un foulard islamique sur une photo figurant sur un tract de campagne.

    La Republique en Marche (LaRem) a déclaré que la ligne du parti était que dans une France laïque, il ne devrait pas y avoir de place pour l’affichage manifeste de symboles religieux sur les documents de campagne électorale.

    « Cette femme ne sera pas une candidate d’En Marche », a déclaré Stanislas Guerini, secrétaire général du parti, à la radio RTL.

    La loi française n’interdit pas le port du hijab ou d’autres symboles religieux dans les images qui figurent sur les tracts de campagne.

    L’épisode illustre à quel point la place de l’islam dans la société française est devenue un sujet sensible à l’approche du scrutin présidentiel de l’année prochaine, le principal défi à une candidature de Macron à la réélection venant de l’extrême droite.

    Macron, qui s’est vanté de la composition multiculturelle et ethniquement diversifiée de son parti naissant après sa victoire électorale de 2017, a mis en garde contre la menace croissante du séparatisme islamiste pour les valeurs fondamentales de la France et l’unité de la république.

    L’affaire de l’affiche de campagne a éclaté après que Jordan Bardella, le numéro 2 du parti d’extrême droite Rassemblement national de Marine Le Pen, a tweeté une copie du tract avec le message suivant : « Est-ce ainsi que vous combattez le séparatisme ? »

    Guerini a répondu directement sur Twitter, demandant que le tract soit retiré ou que la candidate Sara Zemmahi perde le soutien du parti.

    Reuters n’a pas pu joindre Zemmahi ou ses associés pour un commentaire. Un responsable de LaRem proche de Guerini a déclaré que Zemmahi serait officiellement informée de la décision du parti par écrit.

    La réponse du parti a ouvert des divisions amères au sein de LaRem.

    « Indigne. Courir après les votes (d’extrême droite) ne fera que permettre à leurs idées de prévaloir. Trop, c’est trop », a tweeté la députée LaRem Caroline Janvier.

    Un autre législateur du parti, Roland Lescure, a déclaré à Reuters : « C’est un sujet explosif. L’islam politique est une réalité, c’est une menace qui couve dans certains quartiers et nous devons être très fermes. »

    Reuters, 12 mai 2021

    Etiquettes : France, LREM, élections, hijab, polémique, Sara Zemmahi, Emmanuel Macron,

  • Les nouvelles restrictions sur le COVID-19 auront un impact sur la croissance française : ministre

    PARIS (Reuters) – Les nouvelles restrictions liées au COVID-19 en France auront un impact sur la croissance économique cette année, mais il est trop tôt pour dire de combien, a déclaré vendredi le ministre des Finances Bruno Le Maire.

    Le président Emmanuel Macron a ordonné mercredi à la France son troisième verrouillage national et a annoncé la fermeture des écoles pendant trois semaines afin de repousser une troisième vague d’infections au COVID-19 qui menace de submerger les hôpitaux.

    « Ces mesures auront un impact sur la croissance économique en 2021. Nous sommes en train de l’évaluer. Il y aura une nouvelle évaluation dans les prochains jours », a déclaré M. Le Maire à la télévision CNews lorsqu’on lui a demandé s’il s’en tenait à l’objectif de croissance économique du gouvernement pour cette année. Il a prévu une croissance de 6 % pour 2021.

    Le Maire a réaffirmé que les nouvelles mesures de blocage forceraient la fermeture temporaire de 150 000 entreprises, pour un coût de 11 milliards d’euros par mois.

    Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré jeudi qu’il ne s’attendait pas à ce que les nouvelles restrictions aient un impact sur la prévision de la banque d’une croissance de 5,5 % en 2021, à condition que les restrictions ne durent pas au-delà de début mai.

    La France a signalé jeudi plus de 50 000 nouvelles infections au COVID-19 et 308 décès, tandis que le nombre de personnes dans les services de soins intensifs a augmenté à 5 109.

    M. Le Maire a réitéré ses appels à l’Union européenne pour qu’elle accélère la mise en œuvre de son plan de relance économique.

    « L’Europe doit comprendre que nous devons aller vite et que les fonds de relance promis aux citoyens européens doivent maintenant arriver dans les États membres […]. En 2022 ou 2023, il sera trop tard. Les Chinois et les Américains seront en avance sur nous », a-t-il déclaré.

    Bien que les 27 États membres aient adopté l’été dernier un fonds de relance historique, les gouvernements de l’UE soumettent encore des plans détaillés sur la manière dont ils comptent dépenser l’argent du fonds, que beaucoup doivent encore ratifier.