ABDELKADER TALEB OMAR, AMBASSADEUR DE LA RASD À ALGER : « Le Makhzen tente toujours de cacher les réalités du terrain »
Étiquette : Polisario
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Sahara Occidental : « Le Makhzen tente toujours de cacher les réalités du terrain » (diplomate)
L’ambassadeur de la RASD en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, dans une déclaration à l’APS, que les frappes militaires contre les positions des forces marocaines « se poursuivent et ne s’arrêteront pas, jusqu’à ce que le peuple sahraoui obtienne la libération de ses territoires occupés », soulignant que le Maroc tente de cacher ces réalités sur le terrain « pour induire en erreur ceux avec qui il veut conclure des accords politiques et économiques dans la région ».S’exprimant en marge de sa participation à la conférence organisée à l’occasion de la commémoration du 42e anniversaire de la mort du président Houari Boumediène, M. Taleb Omar a indiqué que les frappes militaires « menées par l’armée sahraouie contre les positions des forces marocaines, le long de la ceinture de défense, se poursuivent », ajoutant que « les Sahraouis demeurent unis et déterminés à poursuivre leur lutte pour mettre fin à l’occupation marocaine ».« Le Makhzen tente toujours de cacher les réalités du terrain pour induire en erreur ceux avec qui il veut conclure des accords politiques et économiques dans la région », a-t-il précisé.Il a souligné que le peuple sahraoui « n’a plus confiance aux promesses et revendique à présent du concret », expliquant que « le régime marocain a tout gâché, du plan de paix au cessez-le-feu, et qu’à l’heure actuelle, il n’a d’autre volonté que l’escalade « . Pour M. Taleb Omar « les pratiques du régime marocain font peser sur la région des risques de confrontation », estimant « plus judicieux pour lui de tirer les leçons du passé au lieu de persister dans sa tyrannie et de continuer à jouer l’escalade, en se vantant d’alliances à même de l’aider à réaliser son rêve ».« Face à cet état de fait, nous ne voyons à l’horizon aucune disponibilité de la part du Maroc ni un changement radical au niveau du Conseil de sécurité pour imposer l’acceptation de ce droit », a expliqué le diplomate sahraoui.Par ailleurs, M. Taleb Omar a souhaité voir la nouvelle administration américaine, sous la conduite de Joe Biden, « prendre des décisions à même de lever les obstacles au niveau du Conseil de sécurité pour amener le Maroc à avancer sur la voie d’un règlement pacifique ».Il a rappelé, « l’échec essuyé lors de la dernière séance du Conseil de sécurité par le régime marocain en ne parvenant pas à obtenir un cessez-le-feu et un soutien à la décision du président américain sortant, Donald Trump, sur le Sahara occidental ».Concernant le rôle de l’Union Africaine (UA), l’ambassadeur de la RASD a mis en avant la décision du dernier sommet extraordinaire relative à la réinscription de la question sahraouie à l’agenda du Conseil de paix et sécurité (CPS), rappelant qu’un rapport sera présenté au prochain sommet.M. B.Le Courrier d’Algérie, 28 déc 2020#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #WesternSahara -
Algérie : L’action de Houari Boumediène au goût du jour
Cette année, pour la commémoration de la mort de feu le président Houari Boumediène, l’accent est mis sur son action déterminante en faveur des mouvements de libération nationale, l’occasion de réaffirmer le soutien indéfectible de l’Algérie et son peuple aux causes justes du combat libérateur des peuples palestinien et sahraoui.Le choix de ce thème est d’autant plus opportun que deux révolutions qu’il avait particulièrement à cœur, le combat du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance et celui du peuple palestinien pour l’aboutissement du fait national palestinien et l’édification d’un État avec Al Quods pour capitale sont d’une actualité brûlante.Sahraouis et Palestiniens se retrouvent dans la même tranchée face à la trahison de régimes, à l’image de la monarchie marocaine qui n’a cessé depuis Hassan II de trahir la nation arabe en agent patenté du sionisme .Si au lendemain de l’indépendance de l’Algérie on voit accourir à Alger de nombreux révolutionnaires pour en faire leur base arrière , Alger devenant selon la belle formule du leader du PAIGC , Amilcar Cabral la « Mecque des révolutionnaires », le président Boumediene va élargir le soutien de l’Algérie au mouvement de libération mondiale jusqu’ au Black Panther américain et aux mouvements révolutionnaires des trois continents.L’action du président Boumediène , nourri des théories de Frantz fanon , de Mao Tse Toung de Fidel Castro qui fera une visite triomphale à Alger en 1972 , est consacrée en septembre 1973, par la réussite de la conférence des » Non-alignés « , où plus de soixante-dix chefs d’État – une assemblée, à ce niveau, sans précédent- sont présents à Alger . S’ensuivit aux Nations unies l’Assemblée extraordinaire convoquée à sa demande et consacrée aux rapports entre les États industrialisés et ceux qui doivent compter sur la vente de leurs matières premières pour leur développement .D’un autre côté, un soutien politique et matériel est accordé aux mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et c’est en véritable leader du Tiers-Monde en lutte pour un ordre équitable entre les nations du Nord et du Sud, que notre pays s’est investi au nom du droit des peuples à l’indépendance et aux côtés des opprimés . Le soutien inconditionnel de l’Algérie à toutes les causes justes de par le monde sera inconditionnel, et notre pays mettra un point d’honneur à ne s’ingérer d’aucune façon dans la prise de décisions des mouvements de libération. l’Algérie participe à la libération des peuples opprimés, notamment en Afrique et en Palestine occupée, et les révolutions mozambicaine , angolaise et sud-africaine pour ne citer que celles-là sont alimentées en moyens militaires par l’Algérie qui a aussi créé des centres d’entraînement pour former au combat des militants africains indépendantistes, tel le regretté Samora Machel, chef du Front de libération du Mozambique (FRELIMO). Aujourd’hui, l’Algérie fidèle à ses principes d’aide et soutien aux causes justes, est aux côtés de deux peuples qui subissent le joug de l’oppression coloniale au Sahara occidental et en Palestine L’Algérie a défendu et défend le droit des Palestiniens dans tous les forums internationaux, une position saluée et qui traduit la fidélité à la voie tracée par le président Boumediène. Tout comme elle défend la cause du peuple sahraoui qui affronte un néocolonialisme d’arrière -garde appuyé par Israël et le sionisme international.L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Abdelkader Taleb Omar, soulignant l’engagement jamais démenti de Houari Boumediène en faveur des peuples opprimés, souligne que son action alliait la théorie à la pratique, avec une vision claire des relations internationales, plaidant pour un nouvel ordre économique mondial et soutenant sans réserve les mouvements de libération. Le diplomate sahraoui rappelle qu’en 1975 l’Algérie avait recueilli les Sahraouis victimes de la féroce répression marocaine, spoliant le territoire sahraoui; tout comme il appuiera la proclamation de la RASD, devenue membre fondateur de l’Union africaine et engrangeant les succès diplomatiques en dépit de l’appui du sionisme mondial et des errements d’un Donald Trump défait électoralement et manipulé par Israël. Pour Taleb Omar, le combat du peuple sahraoui contre le Maroc à permis de dévoiler au grand jour la vraie nature du Makhzen et son rôle dangereux dans la région du Maghreb.M. BendibUn homme d’État affirméDictateur éclairé pour certains, homme d’État affirmé pour d’autres, le défunt Houari Boumediene ne laissait personne indifférent. Tous s’accordaient à reconnaitre à l’homme son charisme et surtout son esprit visionnaire qui lui avait permis de donner à l’Algérie une stature de pays réellement engagé sur la voie du développement. Intronisé président du Conseil de la révolution au lendemain du sursaut révolutionnaire du 19 juin 1965, il avait fait du développement rural l’outil pour garantir d’autosuffisance alimentaire, des hydrocarbures le moyen de financer ses programmes de développement et de l’industrie le moyen de réduire la dépendance à la dictature du camp occidental. Aussi intransigeant qu’il était, Boumediene savait écoutait. Ses rencontres avec les étudiants sont encore aujourd’hui un souvenir encore bien ancré dans l’esprit des jeunes de l’époque aujourd’hui septuagénaires. Ils sont même une référence pour toute une génération d’algériens. Ses causeries lui avaient permis de gagner les étudiants et les jeunes à sa cause et les faire adhérer, via des comités à la mise en oeuvre de la révolution agraire et les villages agricoles inscrits dans le sillage de cette dynamique. Cette révolution avait permis de limiter l’exode rural en créant les conditions de vie meilleures pour les agriculteurs restés au contact de leurs terres. Mieux encore et malgré les nombreuses critiques qu’on pouvait formuler à l’encontre de cette politique, il faut reconnaitre qu’elle avait permis au pays de limiter certaines importations de produits alimentaires et même de développer certaines filières agricoles à l’instar de l’aviculture entre autres. La politique de l’industrie industrialisante, pensée par Boumediene et mise en œuvre par Belaïd Abdeslam, avait permis de doter le pays de grands complexes industriels à l’image d’El-hadjar, les usines de montage d’équipements électroniques ou encore les raffineries implantées à Arzew et Hassi Messaoud. C’était l’époque des usines clé en main qui avait même permis au pays d’exporter certains de ses produits. Sur le plan diplomatique, la grande victoire de Boumediene est l’accord de paix entre l’Irak et l’Iran en 1973, le sommet des pays Non alignés organisé au Club des pins à Alger (1973)ou encore la création du front du refus après les accords de Camp David (17 septembre 1978) et la normalisation des relations entre l’Egypte et l’entité sioniste, et qui comptait cinq pays (Algérie, Irak, Syrie, Libye, la Mauritanie et l’OLP).D’ailleurs on raconte qu’il aurait fait l’objet d’un attentat lors d’une conférence de presse organisée à la fin du sommet de Damas, en utilisant un rayon produit par le flash d’un appareil photo. Aussi farfelue soit cette thèse, ll faut dire que ce fut la dernière sortie du président Boumediene à l’étranger. Il fut l’architecte de l’embargo pétrolier décrété en 1973 par l’OPAEP, contre certains pays qui soutenaient Israël. L’histoire retiendra que lors de la guerre du 6 juin 1973 (Youm Kippour), qui avait permis à l’armée égyptienne de franchir le canal de Suez et de libérer des territoires dans le Sinaï occupé, il s’était rendu en URSS, pour demander aux responsables soviétiques de fournir des armes à l’Egypte ? Il avait même proposé de financer ces achats grâce au budget du deuxième plan quadriennal de développement. Sur le plan politique, les algériens retiendront les grands débats populaires organisés à l’occasion de l’adoption de la charte nationale et la première constitution en 1976. Malgré l’étau de l’ex-SM (sécurité militaire), les débats ont été empreints de démocratie et de liberté sur instruction du président Boumediene qui voulait un véritable débat libre et inclusif.Sa mort a poussé de nombreux pans de la société dans une tristesse qui reste encore vivace dans les esprits. Ses funérailles furent un véritable moment de communion entre le peuple et l’esprit du défunt dont la pensée et l’œuvre furent l’objet de conférences, annuelles organisées par l’UNJA, mais qui n’ont jamais pu traduire comme il se doit sa philosophie. L’Algérie toute entière l’avait pleuré. Sa disparition n’a pas ébranlé uniquement les algériens mais tous les mouvements de lutte. Le front du refus qui devait servir de socle pour opposer une véritable opposition à la dynamique de normalisation des pays arabes avec l’entité sioniste, s’est effondré quelques mois plus tard, l’Irak et l’Iran avaient repris la guerre et les mouvements de libération se sont retrouvés orphelins.Slimane BenLe Courrier d’Algérie, 28 déc 2020#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #WesternSahara #Algérie #HouariBoumediene -
Sahara Occidental : Des sanctions africaines s’imposent contre le Maroc
Des sanctions africaines s’imposent contre le Makhzen27 Décembre 2020L’ambassadeur sahraoui au Nigéria, Brahim Salem Bousseif a affirmé que l’Union africaine (UA) devrait imposer des sanctions contre le Maroc pour l’amener à respecter l’Acte constitutif de l’UA…L’Acte constitutif de l’UA insiste en effet sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à la colonisation et le non recours à l’usage de la force entre les États membres. « L’Union africaine devrait exercer plus de pression sur le Maroc, pour le forcer à respecter la Charte de l’Union africaine, ou à imposer des sanctions », a indiqué le diplomate sahraoui, dans un entretien au journal nigérian,Vanguard. Brahim Salem Bousseif a, en outre, rappelé que le dernier Sommet extraordinaire de l’Union africaine « a demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d’amener les deux États membres de l’organisation, à savoir le Sahara occidental et le royaume du Maroc à la table des négociations, pour remédier à la situation et créer les conditions d’un nouveau cessez- le-feu afin de parvenir à une solution juste et durable au conflit ». L’ambassadeur sahraoui à Abuja a, dans ce cadre, condamné l’occupation marocaine du Sahara occidental, ainsi que la récente agression militaire contre des civils sahraouis dans la zone tampon d’El- Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental, suite à la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc, estimant que, « la situation actuelle est le résultat de la négligence des Nations unies et de l’aventurisme du régime marocain ». Par ailleurs, l’ambassadeur sahraoui a exprimé « la gratitude du peuple sahraoui envers l’Afrique et ses peuples qui ont compris la quête du peuple sahraoui pour la liberté et soutenu ses droits à l’autodétermination et à l’indépendance, eux qui ont également subi le joug du colonialisme ». Dans son intervention lors du 14e sommet extraordinaire de l’UA, le président de la République, Brahim Ghali avait insisté sur l’impératif de « faire taire les armes au Sahara occidental, à la faveur d’un effort exceptionnel et résolu pour rétablir la sécurité dans la région ».Le Président Ghali avait assuré que « la responsabilité est grande, elle exige une position ferme pour faire face à l’agression et àl’expansion marocaine qui menace la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique », invitant l’UA à faire pression sur leMaroc afin de mettre un terme à « l’occupation militaire illégale de pans entiers des territoires sahraouis ». « Membre fondateur de l’UA, et compte tenu de l’extrême gravité de cette nouvelle agression marocaine, la République sahraouie revendique, en urgence, l’obligation pour notre voisin le royaume du Maroc, d’adhérer pleinement aux objectifs et principes de l’acte constitutif qu’il a signé et ratifié », a-t-il plaidé. Cette adhésion, « sans réserve aucune, induit la cessation de l’occupation militaire illégale de toutes les parties du territoire sahraoui », a-t-il martelé.Par : LAKHDARI BRAHIMLe Midi Libre, 27 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #African Union #AU -
Algérie-Sahara occidental : Une caravane d’aides alimentaires se dirigera le 7 janvier vers les camps des réfugiés sahraouis
Une caravane d’aides alimentaires au profit des réfugiés sahraouis se dirigera le 7 janvier prochain vers les camps des réfugiés à Tindouf, ont annoncé, ce samedi, des représentants de la société civile et de l’Union des paysans algériens (Unpa) lors d’un sit-in de solidarité avec le peuple sahraoui au siège de l’ambassade sahraouie à Alger.
La caravane, composée de 300 tonnes de denrées alimentaires, sera lancée «instantanément à partir de 6 wilayas à savoir Biskra, Oued Souf, Oran, Alger, Ghardaïa et Batna», a indiqué le secrétaire général de l’association de bienfaisance algéro-sahraouie, Abdellah Ghorabi. «Cette opération qui s’inscrit dans l’élan de solidarité du peuple algérien avec le peuple sahraoui, sera accompagnée aussi de plusieurs bénévoles qui procéderont sur place à la réalisation de plusieurs projets d’utilité publique», a indiqué pour sa part, Tahar Chihat, président de la Fédération nationale de la société civile.De son côté, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, a fait savoir que les «paysans algériens ont adhéré volontiers à cette initiative qui ne sera pas la dernière», rappelant «que la solidarité de l’Algérie avec le peuple sahraoui est une solidarité avec la légalité internationale».Pour le président du Comité national de solidarité peuple sahraoui (Cnsps), Saïd El Ayachi, cette «caravane de denrées alimentaires se veut comme une résistance contre la volonté du Maroc de vouloir affamer le peuple sahraoui afin de le dissuader dans sa lutte pour le recouvrement des ses territoires et son indépendance». Il a rappelé que l’Algérie, qui a toujours affiché sa solidarité et son soutien avec le peuple sahraoui, veillera à ce que «rien ne lui manquera», at-il assuré.L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a indiqué quant à lui que cette caravane de solidarité de la société civile algérienne à l’endroit du peuple sahraoui « n’est pas nouvelle». «La solidarité du peuple algérien à tous les niveaux confirme pour la énième fois l’ancrage des valeurs de solidarité, de bienfaisance, de la justice auprès des Algériens à l’endroit de leurs frères sahraouis», a affirmé Taleb Omar, soulignant «que la position et la solidarité des Algériens a un impact des plus positifs auprès des Sahraouis».L’Echo d’Algérie; 28 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Algérie -
Sahara Occidental-Palestine: Le pacte scellé de deux colonisateurs
En acceptant de sortir les relations, entre le royaume chérifien et l’entité sioniste, de l’ombre, le roi Mohammed VI n’a fait qu’échanger l’acceptation par les États-Unis de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, contre l’acceptation du souverain marocain de l’occupation israélienne de la Palestine, posture toutes les deux contraires et en violation du droit international.Si du côté d’une large opinion marocaine, les condamnations et les dénonciations de ce qu’il est qualifié, non seulement, au Maroc, de « une trahison » du royaume chérifien de la cause du peuple palestinien et de posture de Rabat en violation marocaine, les capitales, les ONG ainsi que les Institutions internationales et continentales affirment que les positions de Rabat comme de l’Administration américaine « n’ont aucune valeur juridique ». Tout comme l’annonce en grande pompe par le président américain sortant, Donald Trump, « El-Qods capitale d’Israël » n’a pas été pour faire renoncer les palestiniens à leur combat libérateur, à Ghaza, Cisjordanie, et dans les territoires occupés en 1948, par divers moyens, la reconnaissance par Trump de la « marocanité » du Sahara occidental n’ayant non seulement « aucune valeur juridique», comme l’a affirmé le professeur Jacob Mundy, agrégé d’études sur la paix et les conflits à l’université de Colgate (États-Unis), dans une tribune publiée dans le Washington Post, mais sans impact sur le traitement de la question sahraouie, au Conseil de sécurité.Par les déclarations successives en réaction à l’annonce en question de Trump, de Moscou à Berlin, de Londres à Oslo, d’ Addis-abbeba à Pretoriat, d’Alger à Sidney, et de l’Asie à l’Amérique Latine, l’annonce de Trump au profit de la colonisation marocaine au Sahara occidental « est une violation du droit international ». Plus récemment encore, la délégation diplomatique allemande aux Nations unies (ONU) a mis en garde contre l’annonce des États-Unis. Déclarant qu’ « être porte-plume vient avec de la responsabilité » l’ambassadeur allemand Christoph Heusgen souligne que « cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème » insistant qu’ « il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties » et d’affirmer « il faut agir dans le cadre du droit international ».« Les États-Unis dépassent le cadre du droit international »Un droit international sur la base duquel les États Unis, comme le royaume marocain n’ignorent pas qu’il consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lequel est incontournable au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’ONU. Le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, a de son côté, réaffirmé la position de Moscou sur le Sahara occidental, exprimée, le 11 décembre dernier, en réaction de l’annonce, la veille, du président américain, Donald Trump, sur le conflit opposant le Front Polisario au Maroc. Mikhaïl Bogdanov affirme que «les États-Unis avaient dépassé le cadre du droit international en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental » et de souligner que «tout ce que les Américains viennent de faire est une décision unilatérale » qui dépasse absolument, poursuit-il, « le cadre du droit international et des résolutions du conseil de sécurité de l’Onu que les États-Unis ont eux-mêmes appuyées», a-t-il souligné. Si pour Israël la sortie de la clandestinité de ses relations avec le royaume chérifien lui a été bénéfique, sur fond des dessous du « deal du siècle », de son plan d’extension de ses colonies, rendant impossible l’édification d’un État palestinien ayant pour capitale El-Qods, le Maroc espère faire perdurer sa présence illégale au Sahara occidental à travers un rôle plus pesant des lobbies sionistes et par un éventuel rôle américain au Conseil de sécurité, en violation du droit international, suite à l’annonce de Trump, en phase de quitter le 20 janvier prochain la Maison Blanche.Dans sa tribune, parue à Washington Post, «Les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, voici ce que cela signifie», le Professeur Mundy estime que « tout comme pour la reconnaissance de l’administration Trump du contrôle d’Israël sur le Golan et sur El-Qods occupé, la proclamation de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental n’aura aucune valeur juridique et ne changera en rien le statut de ce territoire que la Cour internationale de justice ainsi que la Cour européenne, l’Union africaine et l’ensemble des résolutions pertinentes de l’ONU considèrent occupé ». Une occupation qui a perduré dans le temps, mettant l’ensemble de la région dans des risques d’instabilité, en raison de la persistance du Maroc à refuser d’y renoncer, par l’acceptation du référendum, comme le stipule la légalité internationale, pour une question de décolonisation. Il est à rappeler que l’annonce de Trump a été faite, moins d’un mois après la reprise, le 13 novembre dernier, de la guerre entre le Maroc et l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS), suite à la violation par l’armée marocain de l’Accord de cessez-le-feu de l’ONU, signé en 1991 entre les deux parties précitées.Karima BennourLe Courrier d’Algérie, 27 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara -
Sahara Occidental : Des cantonnements des FAR attaqués par l’armée sahraouie
Plusieurs positions de l’armée d’occupation marocaine ont été attaquées avant-hier par des unités de l’armée populaire de libération sahraouie. Ces cibles étaient localisées tout au long du mur de la honte qui partage le Sahara occidental.
Du côté marocain, le palais royal a imposé le black-out médiatique sur tout ce qui se passe sur le front. L’interdiction est totale sur toute diffusion des informations relatant les combats ou rapportant des témoignages. Les autorités marocaines refusent d’apporter la moindre clarification sur des cas de décès ou de blessés parmi ses soldats auprès de leurs familles. Des témoignages font état toutefois de plusieurs évacuations d’officiers et de militaires des FAR dans des hôpitaux situés au sud du territoire marocain.Pour sa part, le ministère de la défense sahraouie a précisé dans son communiqué militaire n 43, que «l’Armée sahraouie a ciblé des positions de l’armée d’occupation dans les zones d’Adhim Oum el Djeloud dans le secteur d’Aoussard et dans la zone de Kelb Adlim dans le secteur de Tachla».Les attaques de l’APLS ont également touché les positions de l’occupant dans la région de Tenyalik dans le secteur al-Bikari. Vendredi, les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie ont bombardé, les bases des soldats d’occupation dans les zones Ros El Ferarin dans le secteur Es-Smara et à Tandekma dans le secteur El Bikari», indique le communiqué. «D’autres bombardements ont visé les positions des forces ennemies dans la zone d’al-Feiyin dans le secteur El Fersia «, a-t-on ajouté.Le ministère de la Défense sahraouie a souligné que les «attaques des combattants de l’Armée populaire de libération sahraouie ont continué de cibler les sites des soldats d’occupation, qui ont subi davantage de pertes en vies humaines et en matériel le long du mur de le honte». Sur le plan diplomatique, les observateurs attendent toujours deux actions d’envergure qui pourront changer la donne dans la région. La première devrait venir du SG de l’ONU, qui est interpellé depuis deux ans pour désigner rapidement un envoyé spécial pour la région. Cette initiative est primordiale, car elle permettra de relancer les négociations, et le processus menant à la concrétisation des résolutions onusiennes.La seconde action est attendue de la part du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine, qui prévoit une réunion d’urgence sur la question. Des membres de l’instance panafricaine insiste sur le rétablissement du cessez-le-feu sur de nouvelles bases, autres que celui de 1991, et l’entame de pourparlers entre la RASD et le Maroc.Mohamed K.Le Jeune Indépendant, 27 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara -
Sahara Occidental, L'ambassadeur sahraoui au Nigeria : «L'Union africaine doit imposer des sanctions contre l'occupant»
L’ambassadeur sahraoui au Nigeria, Brahim Slem Buseif, a affirmé que l’Union Africaine (UA) devrait imposer des sanctions contre le Maroc pour l’amener à respecter l’Acte constitutif de l’UA qui insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à la colonisation et le non recours à l’usage de la force entre les Etats membres.
«L’Union africaine devrait exercer plus de pression sur le Maroc pour le forcer à respecter la Charte de l’Union africaine, ou à imposer des sanctions», a indiqué le diplomate sahraoui dans un entretien au journal nigérian «Vanguard».M. Brahim Salem Buseif a, en outre, rappelé que le dernier Sommet extraordinaire de l’Union africaine «a demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d’amener les deux Etats membres de l’organisation, à savoir le Sahara occidental et le Royaume du Maroc, à la table des négociations, pour remédier à la situation et créer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu afin de parvenir à une solution juste et durable au conflit».L’ambassadeur sahraoui à Abuja a, dans ce cadre, condamné l’occupation marocaine du Sahara occidental ainsi que la récente agression militaire contre des civils sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental, suite à la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc, estimant que «la situation actuelle est le résultat de la négligence des Nations unies et de l’aventurisme du régime marocain».Par ailleurs, l’ambassadeur sahraoui a exprimé «la gratitude du peuple sahraoui envers l’Afrique et ses peuples qui ont compris la quête du peuple sahraoui pour la liberté et soutenu ses droits à l’autodétermination et à l’indépendance, eux qui ont également subi le joug du colonialisme».Dans son intervention lors du 14e Sommet extraordinaire de l’UA, le président sahraoui Brahim Ghali avait insisté sur l’impératif de «faire taire les armes au Sahara occidental, à la faveur d’un effort exceptionnel et résolu pour rétablir la sécurité dans la région».Le Président Ghali avait assuré que «la responsabilité est grande, elle exige une position ferme pour faire face à l’agression et à l’expansion marocaine qui menace la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique», invitant l’UA à faire pression sur le Maroc afin de mettre un terme à «l’occupation militaire illégale de pans entiers des territoires sahraouis».«Membre fondateur de l’UA, et compte tenu de l’extrême gravité de cette nouvelle agression marocaine, la République sahraouie revendique, en urgence, l’obligation pour notre voisin le Royaume du Maroc, d’adhérer pleinement aux objectifs et principes de l’acte constitutif qu’il a signé et ratifié», a-t-il plaidé.Cette adhésion, «sans réserve aucune, induit la cessation de l’occupation militaire illégale de toutes les parties du territoire sahraoui», a-t-il martelé.#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara -
Sahara Occidental / Agression contre des militants sahraouis : Journalistes et écrivains condamnent
La Ligue des journalistes et écrivains sahraouis en Europe a condamné fermement l’agression barbare contre des militants sahraouis à Layoune et Boudjdour occupés par les forces de l’occupation marocaine, affirmant sa solidarité inconditionnelle avec toutes les victimes de la machine de répression marocaine.
Dans un communiqué rendu public vendredi, la Ligue a dénoncé l’agression de la militante pour les droits de l’homme Sultana Khaya à la ville de Boudjdour occupée, appelant l’ONU à travers la Minurso et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que les organisations internationales des droits de l’homme à dépêcher des missions d’enquête sur les crimes horribles de l’occupant marocain commis contre les Sahraouis désarmés dans les territoires occupés du Sahara occidental.«Des militantes sahraouie sont sorties mercredi à Layoune occupée pour manifester pacifiquement et réclamer l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre et régulier», indique le communiqué.Et d’ajouter que le domicile de Khaya Sultana a fait l’objet d’une perquisition violente de la part de la police de l’occupation, ce qui a causé à elle et à sa soeur de graves blessures.La Ligue a également estimé que ces agressions criminelles ciblant les Sahraouis dans les territoires occupés témoignaient d’une politique systématique visant l’extermination des Sahraouis.Devant cette série d’agressions barbares de l’occupation marocaine contre les civils sahraouis, La ligue a appelé l’ONU à honorer ses engagements et ses promesses en mettant un terme aux pratiques du Royaume dans le Sahara Occidental. Elle a également exhorté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à assumer ses responsabilités en prenant des mesures urgentes pour protéger les civils sahraouis qui souffrent des affres de l’occupation depuis plus de quatre décennies.La Ligue a aussi appelé les organisations et les instances internationales des droits de l’homme à dépêcher des missions pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans la partie occupée du Sahara Occidental.Enfin, la même Ligue a exhorté les centres médiatiques et les médias nationaux à adhérer à la campagne internationale pour revendiquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et dénoncer les pratiques de l’occupation marocaine au Sahara occidental.El Moudjahid, 27 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara -
Sahara Occidental : « Le Maroc ne parviendra jamais à faire exclure la RASD de l’UA »
Depuis quelques années le débat sur la possibilité que le Maroc parvienne à faire exclure la République arabe sahraouie démocratique de l’Union africaine ne cesse pas. En 2018, le royaume de Mohamed VI a affiché ses ambitions d’aller vers le dépôt d’une motion d’exclusion de l’UA à l’encontre de la RASD.
Dans une déclaration à Dzair Tube, une source diplomatique algérienne, a démenti catégoriquement, la « teneur de toute discussion sur la possibilité de faire exclure la RASD de l’Union Africaine ». Car cette république démocratique occupée par le Maroc « est membre fondateur de l’UA, contrairement au Royaume marocain qui l’a rejoint en juillet 2017», a tenu à expliquer la même source.Selon notre source, « il est impossible à Rabat de faire pression pour suspendre l’adhésion à la RASD en introduisant des amendements constitutionnels à l’UA (exigeant une majorité des deux tiers), car elle devra faire face à une bataille féroce avec des pays qui soutiennent fermement le Sahara occidental, comme l’Algérie, le Nigéria, l’Afrique du Sud et de nombreux pays de l’Afrique australe ».La réadmission du Maroc par l’UA, poursuit notre source « a été saluée tant par la RASD que par l’Algérie, puisque les deux Républiques considèrent ce fait comme une reconnaissance implicite par Rabat de ses frontières internationales sans le Sahara occidental ». Elles décrivent la décision de Rabat, souligne notre source, « comme étant une preuve d’échec de ses manœuvres d’obstruction aux Nations Unies pour parvenir à une solution à la question sahraouie à travers laquelle elle impose ses propres conditions ».Conclusion en tant que membre de l’UA, le royaume de Mohamed VI « est tenu de reconnaitre la RASD ».« C’est plutôt le Maroc qui serait exclu de l’UA » :Lors de son intervention sur la chaine BBC sur la possibilité que le Maroc atteigne l’objectif de faire exclure la RASD de l’UA, le dirigeant du front Polisario, Bachir Mustapha Sayed a dit qu’il « s’agit d’un rêve qui ne se réalisera jamais ».« C’est plutôt le Maroc qui sera suspendu lors du prochain sommet », a clamé le même responsable sahraoui. « Soit il sera exclu, soit mis à la porte de la suspension », a-t-il ajouté.Dans ce sens, Mustapha Sayed a tenu à souligner que le Polisario « fait actuellement face à un pays qui le dépasse des centaines de fois en terme de capacité et d’expérience », accusant le Maroc de « verser dans la politique du chantage pour assurer sa présence sur l’échelle internationale en influant sur les Etats faibles ».Dzair-tube, 26 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #WesternSahara #Maroc #Morocco #Marruecos #UnionAfricaine #UA -
Sahara Occidental : Mensonges et contre-vérités
Le représentant du Front Polisario en Slovénie, Zenan Mohamed Brahim a répondu, avec preuves à l’appui, au directeur de l’Institut international d’études sur le Moyen-Orient et les Balkans (IFIMES), Bakhtyar Aljaf dont l’analyse sur le conflit du Sahara Occidental est truffée de coquilles, voire de contre-vérités, intitulée «2020 Morocco-Western Sahara : un des conflits les plus anciens d’Afrique au bord d’une nouvelle guerre ?Dans cette réponse plusieurs questions ont été avancées sur la légitimité de l’indépendance du Sahara occidental, au premier paragraphe sous-titré «Les droits historiques du Maroc sur le Sahara occidental», IFIMES écrit : «Le Maroc a des droits historiques sur la région du Sahara Occidental qui remontent à plusieurs siècles», l’on se demande d’où et comment le centre slovène d’études a pu déterrer ces prétendus droits historiques que le Maroc en manque d’arguments découvre très tardivement dans cette analyse en ce XXIe siècle.Très sommairement, il y a lieu de rappeler, à ce titre, les nombreux témoignages des explorateurs et historiens occidentaux, notamment Portugais, Britanniques, espagnols, français, qui ont parcouru la région de long en large depuis le XVIe siècle, affirmant clairement que le Maroc n’a jamais exercé sa souveraineté sur le Sahara occidental. D’ailleurs, les Sultans marocains eux-mêmes reconnaissent cet état de fait. En effet, le Sultan du Maroc, Sidi Mohamed Ben Abdallah écrivit en mai 1767 au Roi Carlos III d’Espagne «Sa Majesté impériale (du Maroc) n’a pas d’opinion à formuler sur la traite que sa Majesté catholique (d’Espagne) souhaite établir au sud de l’Oued Noun car son autorité ne s’étend pas jusque là et par conséquent ne peut assumer la responsabilité des heurts et accidents qui peuvent s’y produire».L’Oued Noun marque la frontière méridionale du Maroc et se trouve à plus de 200 km de la frontière du Sahara occidental. Cette délimitation des frontières du Sahara Occidental est aussi soutenue et renforcée par les différents traités et conventions signés par les puissances coloniales de l’époque-France et Espagne fixant le pourtour des frontières actuelles du Sahara occidental, notamment les conventions de Paris du 27 juin 1900 et du 3 octobre 1904, ainsi que celle de Madrid du 27 novembre 1912.»Fermons cette parenthèse sur la littérature historique et tenons-nous seulement aux faits récents qui meublent de nos jours les manuels de l’histoire contemporaine :*La Cour internationale de justice (CIJ) qui regroupe d’éminents juristes reconnus pour leur probité intellectuelle, après avoir publié une dizaine de tomes volumineux sur la question sahraouie, en présence d’une panoplie d’avocats marocains, mauritaniens et espagnols et en l’ absence d’une représentation des Sahraouis, a rendu le 16 octobre 1975 son verdict solennel, affirmant sans ambages que «les renseignements et informations portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental d’une part ou avec l’ensemble mauritanien d’autre part, de nature à modifier l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU relative au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et que par conséquent le peuple sahraoui a droit l’autodétermination».*Depuis 1963, l’ONU a inscrit à son agenda le territoire du Sahara Occidental comme territoire non autonome et n’a cessé de réaffirmer résolution après résolution le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. La quatrième commission de décolonisation a réitéré ce droit imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et que le Sahara occidental figure toujours sur la liste des territoires non autonomes. D’ailleurs ce n’est pas sans raison que l’ONU a dépêché dans le territoire sa MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental) en vertu du plan de paix qu’elle a signé conjointement en 1991 avec le Front Polisario et le Royaume du Maroc.*Le conseiller juridique du Secrétaire Général de l’ONU, Hans Corell, a publié en 2002 l’avis consultatif de l’ONU sur l’Etat du Sahara Occidental, affirmant clairement que le Maroc n’a aucun droit de souveraineté sur le Sahara Occidental, que l’Espagne reste, au vu des Nations unies et du Droit international, la puissance administrant du territoire et que les richesses sahraouies relèvent de la souveraineté du seul peuple sahraoui représenté par le Front Polisario.*La Cour de Justice de l’Union européenne a, elle aussi, rendu publique deux sentences, on ne peut plus claires, en 2016 et 2018 confirmant le caractère distinct et séparé du Sahara occidental et du Maroc et attirant l’attention sur l’interdiction d’exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement préalable du peuple sahraoui.*La présence la République sahraouie à l’Union africaine siégeant aux côtés du Maroc avec les mêmes droits et devoirs et entretenant des relations diplomatiques suivies avec de nombreux pays dans le monde, est un coup dur qui enterre définitivement les prétendus droits historiques du Maroc, si besoin est.Aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental y compris ceux-là mêmes qui financent sa guerre d’agression contre le peuple sahraoui.Mais ce que beaucoup de monde ignore malheureusement, c’est que le Maroc a toujours été et demeure une source d’instabilité dans la région.Au lendemain de l’indépendance de la Mauritanie en 1960, il l’a revendiquée au nom des mêmes droits historiques. Trois années plus tard, brandissant le leitmotiv des supposés droits historiques, il poignarda dans le dos l’Algérie alors sortie exsangue d’une longue guerre de libération. Outre les points susmentionnés, des interrogations s’imposent d’elles mêmes pour connaître le non-fondé des prétentions marocaines des «droits historiques» : Si le Maroc est convaincu de la marocanité du Sahara Occidental, pourquoi alors le partager avec la Mauritanie suite aux accords tripartites de Madrid en novembre 1975 ? Il a agi tout simplement comme les anciennes puissances coloniales qui ont divisé, partagé les pays et peuples d’Afrique selon une règle de géométrie qu’aucun mathématicien ne peut comprendre ni imaginer. Si le Maroc est fort du bien-fondé de ses «droits historiques», pourquoi s’oppose-t-il au référendum d’autodétermination qu’il a pourtant accepté en vertu de l’accord de paix signé avec le Front Polisario en 1991 sous les auspices de l’ONU ? Si le Maroc est convaincu de la marocanité de ce qu’il appelle ses «provinces du Sud», pourquoi refuse-t-il leur accès aux observateurs internationaux ?Au paragraphe II du même libellé, l’institut slovène certifie, non sans zèle, «depuis 1999, lorsque le roi Mohammed VI est monté sur le trône, le Maroc a amélioré les normes des droits de l’homme au Sahara». Mais de quel Sahara s’agit-il ? Si l’institut omet par inadvertance le Sahara Occidental, il serait souhaitable de consulter d’abord les nombreux rapports accablants contre le Maroc des organisations internationales compétentes en matière des droit de l’homme, Amnesty International, Human Right Watch, Kennedy Center… Toutes ces organisations condamnent sévèrement le Maroc pour ses violations continues des droits de l’homme tant en territoires occupés du Sahara Occidental qu’à l’intérieur du Maroc même.Tout récemment, l’armée marocaine n’a-t-elle pas tiré le 13 novembre sur des manifestants sahraouis pacifiques à El Guergarat ? L’institut slovène s’est-il inquiété du sort des dizaines de détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines dont plusieurs ont perdu la vie sous la torture et autres traitements dégradants ? Comme institution respectée et respectable, le critère de l’objectivité impose à cette institut slovène d’envoyer une mission en territoire occupé du Sahara occidental pour s’enquérir sur la situation des droits de l’homme et vérifier sur le terrain si réellement le Maroc les respecte ou non.Dans d’autres passages, IFIMES prétend que le Maroc a investi de gros moyens financiers pour la modernisation des territoires occupés du Sahara occidental —qu’il s’obstine à désigner de «Sahara» tout court— et d’assurer l’emploi aux résidents-et souligne que n’eût été cet investissement «les habitants de la région ne pourraient pas survivre».Pour information à IFIMES qui paraît ignorer la réalité du conflit, le Sahara occidental est un pays très riche en minerais et en poissons pour subvenir aux besoins de ses habitants pour mieux vivre et non survivre. D’aucuns s’interrogent —hormis IFIMES—que le Maroc s’engage à investir des fonds colossaux dans un territoire objet d’un litige international et sur lequel il ne dispose juridiquement d’aucune souveraineté alors que les deux tiers de la population marocaine vit, selon les rapports de la Banque mondiale, au seuil de la pauvreté absolue.Durant 45 ans, le Maroc, dans sa trajectoire «modernisatrice», n’a pas pu construire une seule université. Des dizaines d’entreprise ou fermes opérant en territoire occupé, aucune n’appartient à un Sahraoui. Des permis de pêche on n’en n’attribue que moins de 4% aux Sahraouis alors que plus de 95% des prises se font en territoires sahraouis occupés.Les Sahraouis sont souvent confinés dans des occupations subalternes pour ceux qui ont le privilège de trouver un travail et représentent moins de 20%. Pour clore ce chapitre, on ne veut pas pour IFIMES que son image soit ternie ou exploitée à dessein par certains médias marocains qui viennent de publier dans leurs colonnes cette analyse, pensant y trouver un semblant de légitimité à l’occupation illégale par le Maroc du Sahara occidental.La déontologie et l’éthique exigent de tout centre de notoriété publique comme IFIMES, de consulter tout d’abord les sources dignes de foi, faire des recherches dans les archives universellement reconnues pour fonder ses analyses sur des bases solides, sérieuses et crédibles.Z. M. B.El Moudjahid, 25 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara#Palestine #Israël #Normalisation