Étiquette : Polisario

  • Maroc : L’accord de normalisation signé par le Maroc et les Emirats avec Israël risque d’être annulé, selon le New York Times

    L’accord de normalisation des relations signé par le Maroc et les Emirats arabes unis avec Israël pourrait être abandonné en raison de la nature des contreparties proposées par le président américain sortant Donald Trump, estime le New York Times. 

    « Les contreparties miroitées par l’administration Trump» pour convaincre le Maroc et les Emirats arabes unis «pourraient être, soit rejetées par le Congrès soit abandonnées par l’Administration Biden», explique le journal dans sa livraison du mardi, qui rappelle que Trump avait promis au Maroc la reconnaissance de la prétendue souveraineté sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation avec Israël au moment où il a promis des chasseurs furtifs F-35 aux Emirats. «Le Sénat a accepté difficilement, la semaine dernière, la vente, aux Emirats arabes unis, de chasseurs furtifs, de drones et autres armes de précision exprimant son inquiétude au sujet de la prolifération des armes dans la région du Golfe. Une décision qui pourrait être annulée si les Démocrates venaient à prendre le contrôle de cette institution (le Sénat)», indique le journal. Il ajoute, à ce propos, que «l’Administration Biden examinera cette décision pour s’assurer que la vente (d’équipements) pour 23 milliards de dollars, aux Emirats arabes unis, ne représentait pas une menace sur l’avantage militaire d’Israël dans la région». Selon le journal américain, la reconnaissance, par Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental pourrait elle aussi être annulée par le nouveau président qui prendra les commandes du pays à partir du 20 janvier prochain. La raison, explique le New York Times, en est que cette décision va à l’encontre du droit international. «La diplomatie est entièrement basée sur les transactions, mais ces transactions (dont ont bénéficié le Maroc et les Emirats) mettent ensemble des choses qui ne devraient pas être mises ensemble», a déclaré au New York Times, Robert Malley, président de l’ONG, International Crisis Group, un proche d’Anotony Blinken, secrétaire d’Etat à la future administration Biden. Robert Malley a dit s’attendre à ce que l’administration Biden «abandonne, dilue les parties de l’accord de normalisation (avec Israël) qui vont à contresens avec les normes internationales, à l’image de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ou qui sont contraire à la politique américaine comme la vente de F-35 aux Emirats». 
    Le Bundestag allemand tiendra en janvier une session sur le Sahara occidental 
    Le Parlement fédéral allemand (Bundestag) a annoncé la tenue d’une session pour discuter de la question du Sahara occidental le 21 janvier 2021 et voter sur une proposition, présentée au Parlement par le groupe des Verts. Selon un communiqué publié par le Bundestag, cette proposition, enregistrée sous le numéro (8984 /19), qui est accompagnée d’une autre présentée par le parti de gauche (Die Linke), «a pour objectif d’éviter l’escalade militaire et l’aggravation de la situation à El-Guerguarat au Sahara occidental, ainsi que la réactivation du rôle du médiateur des Nations unies dans le conflit», a rapporté mardi l’agence de presse sahraouie SPS.Le même parti avait déjà présenté une proposition en 2019 appelant le gouvernement fédéral à «maintenir un plus grand engagement à promouvoir une solution au conflit au Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum libre et démocratique parrainé par les Nations Unies et à éviter de signer des accords commerciaux avec le Maroc qui incluent le territoire du Sahara occidental parce qu’ils violent le droit international». La proposition des Verts appelle également le gouvernement fédéral «à la nécessité de garantir que les futurs accords avec le Maroc n’incluent pas les territoires ou les eaux territoriales du Sahara occidental, jusqu’à la tenue du référendum d’autodétermination», et hâte les autorités allemande à «renégocier les accords commerciaux existants avec le Maroc et faire pression pour que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) soit dotée d’un mandat pour surveiller la situation des droits de l’Homme». Il s’agit de la première session du genre tenue par le Bundestag sur le Sahara occidental et fait suite à plusieurs mises en garde de parlementaires et d’hommes politiques allemands sur la situation actuelle, notamment après l’escalade militaire que connaît le territoire depuis le 13 novembre 2020, après la violation marocaine du cessez-le-feu. 
    Manifestation de femmes sahraouies à Laâyoune réprimée violement par les forces d’occupation marocaines 
    Les forces de l’occupation marocaine ont réprimé violemment une manifestation mercredi de militantes sahraouies à Smara dans la ville occupée de Laâyoune pour réclamer la liberté et l’indépendance. Les militantes sahraouies, qui ont participé à la manifestation, ont hissé les drapeaux sahraouis et distribué des centaines de brochures scandant des slogans pour la liberté et l’indépendance, a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). La manifestation a été violemment réprimée par les forces d’occupation marocaines représentées par la police marocaine en civil et en tenue officielle. Les militantes qui ont participé à la manifestation ont été frappées par des coups de mitraillette et ont subi des insultes, selon la même source. Cette manifestation est intervenue à la lumière de la reprise des affrontements entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, après que les forces militaires marocaines ont rompu le cessez-le-feu le 13 novembre dernier en agressant des manifestants sahraouis civils dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental. Elle est survenue également au lendemain de l’officialisation de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste après l’atterrissage, mardi à Rabat, du premier vol commercial en provenance d’Israël aux termes d’un accord violant le droit international et les décisions de l’ONU concernant les causes palestinienne et sahraouie.
    L’Echo d’Algérie, 26 déc 2020
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
    #Palestine #Israël #Normalisation
  • Sahara Occidental : Les familles des 15 jeunes disparus interpellent l'ONU

    Le Comité des familles des 15 Sahraouis enlevés a imputé de nouveau à l’État d’occupation marocain la responsabilité entière et directe de la disparition de leurs enfants depuis le 25 décembre 2005, exigeant, par là même, de dévoiler le lieu où ils se trouvent et les lieux de tous les Sahraouis victimes de disparition forcée. 

    Selon un communiqué rapporté, jeudi, par des sources médiatiques sahraouies et rendu public à l’occasion du 15e anniversaire de leur disparition, le Comité affirme que le classement sans suite de la plainte introduite par les familles contre la marine et la Gendarmerie marocaines, fait de la justice marocaine un complice. En ce sens que cette dernière a procédé à l’enregistrement de la plainte contre X, au lieu de l’enregistrer contre les autorités militaires, contrairement aux souhaits exprimés par les familles dans les déclarations faites lors du dépôt de la plainte. «Devant le refus et la connivence de l’appareil judiciaire marocain et face à la violence institutionnelle à laquelle se livre l’État d’occupation à l’encontre des familles des disparus, le Comité réaffirme son attachement à faire valoir le droit des familles à déposer plainte devant les différents tribunaux et instances judiciaires compétentes», précise-t-on dans le communiqué.
    Les familles soulignent, toutefois, que l’État d’occupation marocain doit assumer sa responsabilité pour le crime perpétré à l’encontre de leurs enfants et dévoiler le lieu où ils se trouvent, ainsi que les lieux de tous les Sahraouis victimes de disparition forcée depuis l’invasion marocaine du Sahara Occidental en 1975. Et de réaffirmer la poursuite de leur lutte pour connaître le sort de tous les disparus au Sahara Occidental, ainsi que leur estime pour toutes les personnes solidaires avec leur lutte.
    De même qu’elles réitèrent leur appel à la communauté internationale, en vue de mettre un terme à son silence face aux graves violations des droits de l’Homme perpétrées par le régime marocain contre les civils sahraouis dans les territoires occupés et à œuvrer à assurer l’existence d’un mécanisme international indépendant en vue de surveiller et protéger ces droits.
    Dans leur message à l’occasion du 15e anniversaire de leur enlèvement, les mères des kidnappés ont appelé les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir auprès des autorités marocaines, afin de faire la lumière sur le sort de leurs enfants. Elles ont en outre regretté l’absence d’une réaction de la part de la communauté internationale, notamment les organisations de défense des droits de l’Homme, face à la disparition de leurs enfants depuis 15 ans. «Alors que le monde célèbre le Nouvel An, les familles des kidnappés sahraouis reçoivent le 15e anniversaire de leur enlèvement comme un horrible souvenir car nous rappelant le cauchemar de la disparition de nos enfants en 2005, lequel a coïncidé avec le soulèvement pour l’indépendance qui a éclaté dans diverses villes du Sahara Occidental, soumis à l’occupation marocaine», a ajouté le message. En décembre 2005, rappelle-t-on, quinze jeunes Sahraouis avaient été portés disparus aux côtes sahraouies. 
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara

  • Sahara Occidental : Un média algérien filme une attaque sahraouie dans le secteur du Mahbes (vidéo)

    Pour la première depuis la rupture du cessez-le-feu par le Maroc dans la région d’El Guerguerate, la presse internationale est invitée à témoigner des attaques de l’armée sahraouie contre des positions marocaines situées dans le mur de la séparation et de la honte. 

    Des journalistes de la Chaîne 3 de la télévision algérienne ont eu l’occasion de voit et filmer in situ une attaque des combattants sahraouis contre des unités marocaines retranchées derrière les sables qui couvrent le mur de défense dans la région du Mahbes. 
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ZpqJgmftaTg]
    L’attaque sahraouie a visé le 40ème bataillon d’infanterie, la 22ème et 23ème base de soutien et la sonnette 211. 
    Trois attaques consécutives ont été organisées par les combattants sahraouis en présence des journalistes et des caméras algériennes. Pendant une de ces attaques, le bombardement des objectifs ennemis a duré près de deux heures. 
    Pour rappel, les autorités marocaines tentent d’empêcher toute visibilité à la guerre qui a repris le 14 novembre 2020.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Maroc : M6 cherche réconfort dans les propos de l’ambassadeur US à Rabat

    FACE À UNE OPINION MAROCAINE HOSTILE AUX RELATIONS MAROC-ISRAËL : M6 cherche réconfort dans les propos de l’ambassadeur US

    L’ambassadeur américain au Maroc, David T. Fischer, a exprimé son espoir de voir l’officialisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv contribuer à « mettre fin au conflit israélo-palestinien », dira, ce jeudi, cet ex-homme d’affaires de vocation, faut-il le souligner.
    Ce qui est en opposition, la communauté internationale et l’opinion mondiale incombent la responsabilité de l’échec de voir le peuple palestinien édifier son État Indépendant face au refus des autorités israéliennes. Alors que le président américain sortant, Donald Trump, a été le maître du jeu, non sans le rôle central, des responsables de l’entité sioniste de souffler et de tenter d’enterrer l’idée de voir le peuple palestinien se libérer du joug colonial israélien, à travers son plan « le deal du siècle », l’ambassadeur américain, David T. Fischer, use d’un langage diplomatique pour berner l’opinion marocaine. Déclarant qu’à travers l’officialisation des relations entre le royaume marocain et Israël, il espère que cela permettra de voir « la solution à deux États (Israël et la Palestine : NDLR) », le locataire de l’ambassade US au Maroc n’écarte pas la possibilité de voir « une autre solution » se profiler, sans aller jusqu’à révéler ses contours. 
    Ignorant que des années, depuis la normalisation des relations avec l’Égypte, durant la présidence d’Anouar El-Sadet, puis la Jordanie, durant le règne de Hussein, père du Roi Abdellah, miroitant les perspectives de voir le conflit israélo-palestinien se régler et les problèmes économiques de l’Égypte et de la Jordanie s’améliorer, le même discours américain et israélien refait surface, des décennies après, pour tenter en vain de leurrer l’opinion marocaine, qui voit dans l’officialisation des relations Maroc-Israël, « une trahison du peuple palestinien, de la cause palestinienne et l’abondon d’El-Qods ». Ne perdant pas de vue les conséquences du refus du peuple égyptien, des Accord de Camp David, depuis leur conclusion, entre l’ex-président égyptien, Sadat et Israël à ce jour, ainsi que les jordaniens, suite aux accords de Oued Araba, en plus de la persistance des palestiniens à mener leur combat libérateur, même après les Accods d’Oslo, favorable à l’occupant israélien, l’ambassadeur américain, David T. Fischer mise sur le rôle du Palais royal et son Makhzen, pour faire éloigner l’impact du refus des marocains d’avoir des relations avec l’entité sioniste, sur le plan israélo-américain, via Rabat, visant l’Afrique en général, et particulièrement sa partie Nord-africaine, en raison, de sa position géostratégique, sur fond de ses ressources naturelles et des voies d’approvisionnement et d’acheminement des sources énergétiques, pour ne citer qu’eux.
    Un homme d’affaires pour discourir des questions internationales encadrées par les textes et la Charte de l’ONU
    Pensant être plus convaincant que celui qui l’a nommé, à son poste, le président américain, Donald Trump, lequel a reçu une avalanche, y compris de son camp, de ses partenaires de Washington, sur les questions internationales et de surcroît de la communauté internationale et des pays membres de l’ONU. Le diplomate américain, qui est arrivé au Maroc, la veille du 21 janvier dernier, de sa prestation de serment, le 23 du même mois, au poste d’ambassadeur US au Royaume chérifien, a repris les propos de son président sortant, Donald Trump, pour rassurer, ne serait-ce un peu, le Palais royal, à leur tête le Roi, de la solidité de la posture américaine annoncée par celui qui prépare ses valises pour quitter le bureau ovale, avant le 20 janvier prochain. 
    Ficher reprend l’annonce de Trump, au monde, du 10 décembre dernier, dans une série de tweet, qu’il reconnait « la marocanité » du Sahara occidental, en violation du droit international, comme il avait, auparavant annoncé, décembre 2017, « El-Qods capitale d’Israël », en violation non seulement de la légalité internationale mais aussi de toute perspective de règlement du conflit israëlo-palestinien. Il est à rappeler, que dans la lettre de réaction , du Roi Mohamed VI, en 2017, à l’annonce de Trump, sur el-Qods, le document a été en premier temps, non sans hasard, publié par la chaîne de l’entité sioniste I24, avant même l’agence de presse officielle du Palais royal, la MAP. Homme d’affaires et dirigeant d’entreprise, David T. Ficher est connu pour être un donateur distingué, il est à se demander s’il a eu à débourser de l’argent, pour amener Rabat, à précipiter son pas vers l’officialisation de ses relations avec l’entité sioniste, en plus de l’annonce de Trump sur le Sahara occidental, en violation, faut-il le rappeler, de la légalité internationale. Il n’est pas à écarter que , l’homme d’affaires mise, par sa sortie médiatique, à propulser ses affaires, par les offres de l’occupant marocain, dans son exploitation illégale des richesses du Sahara occidental, au profit notamment de cet ex-Président et Directeur général de Suburban Collection Holdings, un conglomérat privé constitué de l’un des plus grands groupes américains de la concession automobile aux États Unis. 
    Pour cet ex-conseiller auprès de sociétés multinationales de fabrication d’automobile, nommé, janvier dernier, ambassadeur américain au Maroc, ne peut qu’ignorer que les annonces en question, par son pays et son président Trump, s’agissant d’el-Qods ou du Sahara occidental, n’impactent nullement la nature juridique de ces questions. Par contre elles ont eu le mérite de montrer le refus catégorique de la communauté internationale, dont les pays Membres du CS et l’opinion internationale de toute violation du Droit internationale et des textes de la Charte onusienne. À cela s’ajoute la détermination et la volonté, encore réaffirmées, des peuples palestinien et sahraoui, contre les pires systèmes politiques de nos jours, après l’esclavagisme, le colonialisme et l’apartheid.
    Karima Bennour
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Palestine #Israël #Normalisation
  • Sahara occidental: L’UA va engager le Maroc et la RASD à «préparer les conditions d’un cessez-le-feu»

    L’Union africaine (UA) a demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d’engager le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), de «préparer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu», devant aboutir à une solution assurant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.

    La décision finale adoptée par le 14e Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, le 6 décembre, sur le thème «Faire taire les armes», demande au CPS d’«apporter les contributions attendues de l’Union africaine en appui aux efforts de l’ONU et conformément aux dispositions pertinentes de son protocole», d’engager les deux parties au conflit, qui sont toutes deux des Etats membres de l’UA, à faire face à la situation actuelle afin de préparer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution juste et durable du conflit».
    Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA appellent en outre à la «redynamisation du mécanisme de la Troïka» conformément à la décision 693 (31) (UA/Assemblée). Ils ont, par ailleurs, exprimé leur «profonde préoccupation face à l’escalade des tensions militaires entre le Royaume du Maroc et la République sahraouie survenue à El-Guerguerat», zone tampon du Sahara occidental entraînant la violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991, notamment l’Accord militaire numéro 1, et «la regrettable reprise de la guerre, en conséquence». 
    Insistant sur une solution qui ouvre la voie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, demandent en outre dans leur décision finale, au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de «nommer un nouvel Envoyé spécial pour le Sahara occidental», devant contribuer à la reprise du processus politique, à l’arrêt depuis la démission de l’ancien émissaire, l’Allemand, Horst Köhler, en mai 2019, pour des raisons de santé. 
    Le 14e Sommet extraordinaire de l’UA sur «Faire taire les armes», avait décidé rappelle-t-on de réinscrire la question du Sahara occidental dans l’agenda du CPS de l’Union Africaine pour donner un «nouveau souffle» à ce dossier. 
    Par ailleurs, le communiqué final (Déclaration de Johannesburg) demande au CPS de l’UA avec le soutien du Président de la Commission de l’UA et le Groupe des Sages, de «veiller au strict respect de l’Acte constitutif de l’UA et du Protocole relatif à la création du CPS et d’autres Cadres politiques pertinents, et d’apporter une réponse rapide aux crises latentes sur le continent, afin d’éviter une escalade vers un conflit violent». 
    A cet égard, souligne le texte, il est nécessaire de «mandater le CPS de nommer et pointer du doigt les acteurs qui nient les crises émergentes, tel que prévu par la Feuille de route principale de l’UA sur l’initiative +Faire taire les armes+ et d’achever le processus de développement d’une plateforme/cadre d’engagement entre le CPS et les Etats membres dans les situations où une crise latente surgit». Et pour un continent exempt d’armes, les dirigeants de l’UA ont décidé de réaffirmer «la primauté des solutions politiques et du règlement pacifique de tous les conflits», et d’appliquer pleinement toutes les dispositions des accords de paix signés, en vue de faciliter des solutions amiables et durables aux conflits/crises sur le continent».
    APS
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara Occidental : L’armée sahraouie poursuit ses attaques contre les positions marocaines

    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre des positions de l’armée de l’occupation marocaine au long du mur du sable qui partage le Sahara occidental, indique un communiqué du ministère de la Défense sahraouie.

    L’Armée sahraouie a ciblé les positions de l’armée marocaine dans plusieurs régions dans les secteurs d’El Farsia et Tachla.
    Les attaques de l’APLS ont également touché les régions de Sebkha El Akriche dans le secteur de Semara, Alfin (EL Farsia), ainsi que Chaydamia dans le secteur de Mahbas et Rous Essabti dans le même secteur, ajoute la même source.
    APS
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara Occidental : La primauté du droit

    La solution légale et pacifique s’est naturellement imposée pour stopper la dérive guerrière et aventureuse de la monarchie marocaine, laminée par une crise économique et sanitaire désastreuse, et du président américain en fin de mandat totalement discrédité par le désaveu massif de ses fidèles les plus acharnés, des personnalités influentes du camp républicain, des anciens émissaires onusiens pour la Sahara occidental et de l’opposition démocrate.

    Le verdict sans appel de l’Amérique, unie contre la violation de ses principes fondateurs, a trouvé un large écho dans le Conseil de sécurité consacrant, à l’appel de l’Allemagne, une réunion à huis clos pour examiner les récents développements induits par la violation du cessez-le-feu par l’occupant marocain et la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. 
    Face à la logique du marchandage, la majorité s’est dégagée au sein du Conseil de sécurité pour favoriser le retour à la table des négociations tributaire de la nomination rapide d’un nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu interpellé, par ailleurs, par le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Mokhtar Chergui, sur la nécessité de «saisir le conseiller juridique pour rendre un avis sur l’ouverture des représentations diplomatiques» de surcroît dans un territoire non autonome. 
    Le retour au Conseil de sécurité est, en soi, une victoire importante confortée par l’émergence d’un consensus fort acquis à la relance du processus politique sans conditions préalables. Un appel au respect du droit à l’autodétermination a été lancé par l’Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni, totalement opposés à la décision unilatérale de Trump. L’urgence de la reprise du processus politique a été également soutenue par la Chine, la Tunisie, le Niger, la Belgique, l’Estonie et la République dominicaine. 
    La voix de l’Afrique, exprimée par l’Afrique du Sud assurant la présidence de l’Union africaine, s’est faite entendre pour marquer «l’impatience» de l’Afrique quant à la nomination d’un nouvel Envoyé spécial et revendiquer, en étroite collaboration avec le Conseil de la sécurité et de la paix de l’UA, la nécessité d’un nouveau cessez-le-feu entre les deux parties pour favoriser une «solution durable qui assure au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination». 
    A l’exception de l’Amérique de Trump et d’un allié intéressé, le Conseil de sécurité a unanimement réclamé la primauté du droit sur la force pour préserver les fondements d’un système miné par le recours à l’unilatéralisme et le mépris de la légalité. A l’épreuve d’un coup de force sans précédent, l’Onu se doit de mesurer à sa juste valeur la position dominante de la communauté internationale. 
    «Notre position sur les déclarations concernant le Sahara occidental n’a pas changé et nous continuons de croire qu’une solution peut être trouvée par un dialogue fondé sur les bases des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujaric. Les Sahraouis ne demandent pas mieux : le respect des résolutions de l’Onu, violées par l’occupant, encouragé par des puissances participant au pillage des richesses du peuple sahraoui ou, à l’image du deal de la honte, en quête de dividendes politiques.
    El Moudjahid, 23 déc 2020
    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #Décolonisation #Palestine #Israël #Normalisation
  • Donald Trump plante un dernier coup de couteau dans le dos du multilatéralisme, et il a choisi les Sahraouis comme victime

    11 décembre – Dans un dernier élan toujours aussi insupportable, Donald Trump a choisi hier de reconnaitre la marocanité du Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    Si cette décision est absolument dramatique pour le multilatéralisme, elle permet au moins de faire tomber les masques et de démontrer au grand jour l’alliance des oppresseurs des peuples et des violeurs du droit international.
    Israël et le Maroc, ces deux pays qui bafouent quotidiennement le droit international, sont enfin unis par Trump, ce Président américain qui aura tout fait pour détruire la solidarité internationale durant son mandat.
    * Il aura laminé les espoirs de voir un jour un État palestinien en acceptant tous les désirs, même les plus fous du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahou ;
    * Il a coupé les vivres de l’UNESCO parce que cette institution a reconnu la Palestine comme État membre ;
    * Il a coupé les vivres de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, il a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël ;
    * sans compter ce « deal du siècle » qui consistait uniquement à vendre la Palestine à Netanyahou et aux colons ultra-orthodoxes, à découper le territoire de la Palestine pour le rendre muet, et à faire valider cela par des États arabes à sa botte, au premier rang duquel trône le petit prince d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman, tortionnaire du peuple yéménite.
    Aujourd’hui, il poursuit cette politique en invitant le roi Mohamed VI à faire de même. Le chef de l’État marocain se couvre donc de ridicule en rétablissant ses liens avec Israël. Il réussit le tour de force de cracher à la fois au visage du peuple palestinien et au visage du peuple sahraoui.
    Le dernier espoir de voir cette situation changer réside dans l’équipe de Joe Biden, qui ne doit pas entériner cette ultime violation du droit international par Donald Trump.
    Le Président élu doit réagir fermement à cette proposition et revenir en arrière. Il n’est pas possible qu’un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies valide une théorie marocaine en violation avec le droit international.
    J’appelle donc la France et tous les États membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de se réunir en urgence pour demander des explications à l’Ambassadeur des États-Unis à l’ONU et à mettre fin à cette injustice en exigeant du Maroc qu’il respecte le droit international et mette en place en urgence un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, dernier peuple colonisé d’Afrique.
    Jean-Paul Le Coq, 11 déc 2020
  • Conflit du Sahara Occidental : A quoi joue Antonio Guterres ?

    Zine Cherfaoui, El Watan, 24 décembre 2020

    Il se susurre à New York que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, aurait à l’intention de désigner l’ancien Premier ministre roumain Petre Roman en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Köhler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
    Le choix d’Antonio Guterres de confier à Petre Roman la difficile mission de trouver une issue pacifique au conflit du Sahara occidental, respectueuse des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont celle reconnaissant notamment au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, a surpris plus d’un diplomate. Pourquoi ? L’ancien responsable roumain est connu pour être un partisan de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc.
    Il a d’ailleurs participé à de nombreuses reprises au Forum de Crans Montana, qui s’est tenu ces dernières années dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. Ses prises de parole publiques témoignent clairement de son alignement en faveur des thèses coloniales marocaines.
    Autant dire qu’en souhaitant désigner Petre Roman comme envoyé spécial pour le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU ne veut faire rien d’autre que de confier la gestion du dossier du conflit Sahara occidental à un allié de Rabat. Ce qui serait extrêmement grave. C’est ce que les économistes pourraient appeler un conflit d’intérêts.
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    Se peut-il qu’Antonio Guterres ait été mal informé sur le profil de Petre Roman ? L’hypothèse n’est pas à exclure. Il est toutefois rare que les services de l’ONU se trompent aussi gravement de casting, surtout qu’il s’agit là d’un dossier extrêmement sensible. Le secrétaire général de l’ONU a-t-il choisi volontairement de fermer les yeux sur le tropisme marocain de l’ancien Premier ministre roumain ? Autrement dit, il chercherait à donner un coup de pouce au Maroc… Des spécialistes du dossier du conflit du Sahara occidental le pensent.
    Aucune initiative d’importance
    En guise d’arguments, ils rappellent que depuis son élection au poste de secrétaire général de l’ONU, il ne s’est distingué par aucune initiative d’importance destinée à régler définitivement le conflit du Sahara occidental. Au contraire, ajoutent les mêmes sources, M. Guterres s’est employé à y maintenir le statu quo. C’est également durant son règne, note-t-on, que des tentatives sournoises de changer les paramètres du conflit ont été enregistrées.
    Il est étonnant d’ailleurs, signale-t-on, qu’il ne se soit jusque-là pas exprimé personnellement sur la reprise le 13 novembre dernier des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, après la violation par Rabat de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
    C’est son porte-parole, Stéphane Dujarric, qui s’est contenté, après avoir été questionné par un journaliste, de réaffirmer lundi que la position des Nations unies n’«a pas changé» quant aux récentes déclarations sur le Sahara occidental, et que l’ONU «continue de croire qu’une solution peut être trouvée à travers un dialogue conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».
  • Sahara Occidental : après le Portugal, l’Italie dément toute volonté d’ouvrir un consulat

    Moins de vingt-quatre heures après le Portugal, l’Italie dément à son tour toute volonté d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

    Le démenti de la diplomatie vient à la suite d’informations publiées par des médias annonçant l’ouverture d’un consulat italien dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    Le communiqué rappelle la position immuable de l’Italie vis-à-vis de la décision des Nations Unis concernant le règlement de la cause sahraouie.
    C’est aussi en réponse à ce qu’a publié le journal électronique ‘Espagnol’ qui a annoncé l’ouverture imminente d’un consulat italien en territoires sahraouis occupés, affirmant que cette idée n’a même pas effleuré les hauts responsables italiens.
    Ces annonces font partie d’une campagne médiatique orchestrée par le makhzen pour attirer plus de pays, surtout européens, à ouvrir des consulats à Dakhla ou à El Ayoun afin de donner à l’occupation marocaine une certaine légalité et mettre aussi bien le peuple sahraoui que les instances onusiennes devant le fait accompli.
    Contrairement donc aux espoirs du Maroc, le ministère italien des affaires étrangères dément toute allégation allant dans ce sens et confirme, si besoin est, de son soutien indéfectible aux résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental qui est considéré comme un territoire occupé et inscrit dans son agenda comme une colonie à libérer.
    Tahar Mansour