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  • Les quatre principes des « journaleux » : barbouzerie, hypocrisie, opportunisme et félonie.

    Tags : Algérie, presse, journalisme, Radio M,

    Ces « journaleux » existent en effet dans tous les pays. Selon leur degré d’allégeance et de l’«aide» reçue, un ou plusieurs de ces principes les caractérisent. « Celui qui finance votre poche prend les décisions pour vous. » (T. Gatabazi)

    Les citoyens du monde ont le choix entre la presse (écrite, télévision ou radio) dites « mainstream » qui reflète la pensée et la politique de la doxa dominante en l’imposant à un grand nombre de personnes, une presse dites « libre » mais financée par des groupes d’intérêts et une presse dites « Alternatives » qui cherche à être la plus fiable possible sans influence idéologique ou financière.

    Notre propos, ici, concerne un média algérien que certains milieux, internes et externes, tentent d’en faire un exemple de presse ‘libre’ et ‘alternative’ victime d’une injustice d’un « pouvoir autoritaire ». Il s’agit de « Radio M » qui émet déjà depuis quelques années sans que le « pouvoir » n’y prête une attention particulière. Il y a cependant des limites.

    Voyons cela:
    Pour El Kadi Ihsan d’Algérie dans son émission Radio M du 16 mars 2021, le Dr Bensaada, résidant au Canada, serait un « barbouze » c’est-à-dire un agent secret, non officiel, des services algériens, chargé des coups bas ! Comment qualifie-t-on celui qui fait partie de cette faune chargée par la ruse, comme à Troie, de déverser sur la ‘flore’ « hirakiste » la toxine « printaniste » pour semer le chaos et la désolation dans son pays ? De quel côté active l’un et l’autre ? Qui est patriote et qui est félon ?
    On le saura à travers, les faits et gestes de chacun.

    Le docteur en physique, écrivain, essayiste, professeur et pédagogue émérite ou bien le journaliste et animateur d’une Radio baptisée « M » (sans autre précision), certains spéculent sur « Mystère, Maroc, Makhzen, Manipulation voire M…de). Une Radio qui n’invite que les siens c’est-à-dire les anti – tout ce qui se fait en Algérie ?

    Radio M, selon l’article documenté de A Bensaada, est financée par Canal France International qui dépend du Quai d’Orsay. Une radio où exerce Drareni la mascotte de RSF. Ce n’est pas un hasard si le 1er organisme qui l’a défendu (tout comme Drareni avant) est reporter sans frontière RSF – financé aussi par des organismes étrangers en particulier américains et sionistes – dont le fondateur n’est autre que Robert Ménard, Pied noir, maire de Béziers, un fervent partisan de l’Algérie française auteur du livre « Vive l’Algérie française ».

    Nous aurions aimé que ses ‘’soutiens’’ nous disent les raisons pour lesquelles il a été interpellé (ou arrêté) au lieu de faire diversion sur des futilités en jouant sur les sentiments et les faux principes.

    Sa radio M n’a rien à voir avec la liberté d’expression ! Elle n’exprime que ce que les milieux hostiles à l’Algérie lui dictent ! Le but : semer la confusion et le désordre après l’échec du « hirak » bis frelaté et dévié par ces mêmes milieux appuyés par les islamistes de Rachad et les pseudos gauchistes ! Cette radio n’est donc que le porte-voix de ceux qui la financent c’est à dire le Quai d’Orsay par le biais de Canal France International ! On ne finance pas gratuitement. Il y a toujours des fourbes disposés à monnayer leurs perfidies tout en se déclarant « patriote ». « L’argent qu’on possède est celui de la liberté ; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude ». (Jean-Jacques Rousseau)

    Les lois américaines désignent ce genre – la presse américaine et ONG que financent des étrangers – par « Agents étrangers » ; passibles de lourdes peines !

    Puisque certains de nos « éclairés » se disant journalistes (ou ex journalistes) qui activent depuis l’étranger surtout, certains politicards de pacotilles et autres prédateurs opportunistes, sont prompt à dégainer hypocritement et à pic pour charger le « pouvoir » et les services de sécurité, soutenir leur « amis » et leur « Radio » au nom de la liberté d’expression (Ils l’ont fait dès les 1ère minutes sans même attendre les explications officielles)….que pensent-ils de ces informations : du journal ‘‘France-Soir’’ menacé de suspension après la décision de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) de ne pas lui renouveler le statut de site d’information politique et générale ; de la censure de « Russia Today France » et de « Sputnik France » ?

    Nos défenseurs de la liberté d’expression ont eux aussi le droit et la liberté de dénoncer et de condamner le « pouvoir français » en lui « exigeant » d’arrêter ses provocations et d’annuler ses décisions incompatibles avec la liberté de penser ! Une certaine presse et certains milieux français (y compris au sein du pouvoir), certaines « ONG », ne cessent de le faire contre le « pouvoir algérien », les services de sécurité et la justice !!

    Ah ! Ils ne pourront pas ! Ils n’oseront jamais ! Ils craignent quoi ? Nous avons une notre petite idée ! La « liberté d’expression » de ces bougres-là est celle qui consiste à offenser, dénigrer, manipuler et mentir sur leur pays, ses institutions et ses gouvernants, mais elle s’arrête là où commence le financement étranger qui les entretiens, bien-sûr !

    Voici l’article du Dr A. Bensaada (publié sur son blog le mois d’avril 2021 qui redevient d’actualité). Il donne plus d’éclairage sur cette « Radio M » qui fonctionne – par défi aux lois algériennes – sans agrément en Algérie !

    Pour comprendre, lire l’article d’Ahmed Bensaada : « Hirak : la barbouzerie de Radio M« 

    https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=555:hirak-la-barbouzerie-de-radio-m&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

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    Interview Romain Nadal – Porte-parole du Quai d’Orsay (En 2016) https://www.youtube.com/watch?v=UbydO84SrgA

    Interview du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, pour le #4MParis par les élèves de l’EFJ (École du nouveau journalisme http://www.efj.fr/ ). Rencontres 4M Paris 2016 – 200 acteurs des médias en ligne de 38 pays réunis à Paris les 20 & 21 avril 2016. En savoir plus : https://cfi.fr/fr/actualites/rencontres-4m-paris-2016

    A. Djerrad

    #Algérie

  • APRÈS LE QATARGATE MOROCCOGATE ?

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. “Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme “Qatargate”, pourrait se transformer en “Moroccogate“, puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar”, résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon les informations du site Internet du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.”

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun
    “L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté dès 2019 un groupe avec les Italiens Panzeri, Giorgi et l’eurodéputé Coccolino, pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen”, tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Abderrahim Atmoun, actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de ce qui précède. “Atmoun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, avait fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur”, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED lui-même, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que “les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri”.

    En effet, “en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de “stratégies pour le Parlement européen”. On ne sait pas encore si cela a eu lieu”. Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands rapportent également que “les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles”, notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, “les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc”.

    Le groupe Archirodon
    Lorsque des amendements ont été proposés en septembre qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, “la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, directeur général du groupe Archirodon”, comme l’article le mentionne nommément, “qui traite des installations portuaires , de l’énergie et des infrastructures de transport ». Selon Spiegel, “Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à” remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc “et à le dénoncer comme un pays qui” viole les droits de l’homme et maintient l’UE. otage”, […] arguant en outre que l’expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à conclure que le gouvernement marocain travaille non seulement dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un “rôle positif” en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements ne sont pas apparus dans le texte final”, (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis mentionne dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, le Marocain ambassadeur à Athènes.

    QATARGATE : NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR PANCHERI – GIORGI

    Le scandale du “Qatar-Gate” continue de préoccuper l’Italie. Avec des photos publiées aujourd’hui par le journal La Repubblica, une référence directe est faite à une rencontre qu’Antonio Panzeri et Fradesco Giorgi auraient eue dans un hôtel de luxe à Bruxelles le 10 octobre avec le ministre du Travail du Qatar, Al Ben Shamik Al Marri.

    Sur les photos des caméras de sécurité d’un grand hôtel bruxellois, on distingue Pancheri un sac à la main, un homme poussant une valise à roulettes dans un couloir et trois autres marchant, probablement vers une suite de l’hôtel. Comme l’écrit La Repubblica et que le journal II Fatto Quotidiano l’avait déjà rapporté, Francesco Giorgi se serait rendu à cette rencontre avec sa jeune fille en poussette. Et le sac de Panzeri, toujours selon le journal de Rome, à sa sortie était nettement plus gonflé qu’à son arrivée.

    Une nouvelle avalanche de révélations suivra-t-elle ?
    Le journal italien fait référence à la logique des procureurs, selon laquelle tout cela est une preuve supplémentaire du “do ut des”, c’est-à-dire du “donner et recevoir” qui a caractérisé les relations du peuple Pancheri avec les représentants du Qatar. On dit que c’est encore une autre preuve tangible du stratagème de corruption. Tout cela s’est passé le 10 octobre. Douze jours plus tard, écrit La Repubblica, Panzeri accompagné du président de la Fédération syndicale internationale Luca Vizentini quittait Paris pour le Qatar. Les billets “semblent avoir été émis par une agence de voyage située à Doha”.

    Au même moment, le même journal écrit que Pancheri, sa femme, sa fille et son gendre songeaient à faire le réveillon à Marrakech aux frais couverts par le Maroc. “Antonio Panzeri a pu tirer les ficelles de plusieurs eurodéputés, notamment italiens”, écrit La Repubblica, citant des documents du parquet belge. Il ajoute, enfin, que « si l’autorisation correspondante est donnée par le Parlement européen, les noms de ces eurodéputés seront dévoilés, provoquant une nouvelle avalanche de révélations ».

    LA REPUBBLICA SUR QATARGATE : DOCUMENTAIRE SUR CEUX QUI SONT IMPLIQUÉS AVEC DES VALISES D’ARGENT

    Des images des caméras de sécurité de l’hôtel Steigenberger Wiltcher sont publiées aujourd’hui par la Rebubblica qui montre une rencontre le 9 octobre entre Pancheri, Giorgi et une délégation conduite par le ministre de l’Emploi du Qatar.

    En effet, après cette rencontre, le journal italien rapporte que “Pierre Antonio Panzeri tient une valise, une sorte de mallette très fine. Francesco Giorgi, en revanche, pousse un landau : à l’intérieur on peut voir qu’il y a un enfant , probablement sa fille , enfant de son amour avec Eva Kaili”.

    Concernant la rencontre de début octobre, le journal italien écrit, selon ERT :

    Le 9 octobre 2022, peu après le déjeuner, un petit cortège arrive devant l’hôtel composé de deux Mercedes noires aux vitres teintées. Ils s’arrêtent sur la place de l’hôtel et trois personnes en sortent. Ils sont dirigés par Ali Ben Samih al Marri, le ministre du travail du Qatar : la suite du quatrième étage est réservée à son nom. Il reste 40 jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde dans le pays du Golfe et un peu plus d’un mois avant une audition du ministre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Le haut responsable du gouvernement de Doha a dû répondre à des questions sur un sujet très délicat : le respect des droits de l’homme au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de football.

    Ces vidéos montrent ce qui, pour les chercheurs, s’avérera être une rencontre séminale. En effet, en regardant les images, force est de constater que certains membres de la délégation qatarienne connaissent déjà les deux Italiens. Une personne en particulier montre une certaine familiarité avec Georgie. Des procès-verbaux ultérieurs enregistrent les allées et venues entre les pièces du quatrième étage, et les enquêteurs font un rapport détaillé. Le groupe dans le hall est rejoint à un moment donné par un membre de la délégation qatarie en pantalon blanc. Les quatre montent dans l’ascenseur. Il est 6 heures de l’après-midi et les caméras se focalisent sur l’étage où séjournent les Qataris : un autre homme apparaît dans le couloir qui faisait partie de la délégation de Doha en poussant une sorte de gros chariot.

    Une demi-heure plus tard, vers 18h30, Giorgi quitte la pièce en poussant le landau. Il réapparaît ensuite dans le hall, où il salue quelqu’un de loin. C’est un visage que les chercheurs définissent comme “familier” à Giorgi, car il “montre du doigt la petite fille de loin”. C’est à propos de qui? Ce qui est certain, c’est qu’après quelques minutes Giorgi retourne au quatrième étage et cette fois il est seul. Près d’une heure plus tard, les deux Italiens et l’homme au pantalon blanc sortent de la suite. Les enquêteurs notent que le sac de Pancheri “semble plus épais qu’à son arrivée”. Devant l’ascenseur, l’homme vu sur les images précédentes avec une valise embrasse Giorgi avant de regagner la suite.

    Mais que s’est-il passé pendant cette heure et demie à l’hôtel ? Qu’ont dit Pancheri, Giorgi et la délégation du Qatar ? Les Italiens ont-ils rencontré directement le ministre du Travail de Doha ? Oui, ils ont. Giorgi lui-même le confirmera aux enquêteurs, la première fois qu’il sera interrogé après son arrestation. “Nous avons rencontré Pancheri, Algerino et le ministre du Travail”, raconte-t-il.

    Dès le premier instant, il était prêt à coopérer et a admis sa pleine implication dans l’affaire. Il dit n’avoir qu’un seul souci : que sa femme Eva Kaili soit libérée, pour rentrer chez elle avec leur fille.

    Bref, Giorgi commence à parler. Et elle révèle entre autres qui est le soi-disant « Algérien », c’est-à-dire l’homme qui dans le mandat d’arrêt émis par les enquêteurs belges est mentionné comme un mystérieux personnage au service du ministre de l’Emploi du Qatar : il s’agit de Bettahar Boudjellal, un Qatari expert des droits de l’homme et membre du gouvernement de Doha.

    Pourquoi ces gens se réunissent-ils à l’hôtel de Bruxelles ? « Compte tenu de la tension internationale qui s’était installée avec la Coupe du monde et les réformes opérées par le Qatar, Pancheri les a rencontrés pour leur expliquer comment ils devaient se positionner. Il leur a proposé de tenir des réunions et d’organiser une audition au Parlement européen le 14 novembre. du face-à-face était de “préparer le ministre à cette audition”, aurait souligné Giorgi.

    La réunion du 10 octobre a servi à préparer la réunion du 14 novembre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Et elle n’était pas la seule : Giorgi parle d’au moins deux autres conversations qui auraient lieu chez Panzeri et en présence du ministre du travail du Qatar lui-même. Il était toujours là, affirme l’ancien assistant parlementaire, pour « faire la traduction » : malgré les 18 années qu’il a passées à Bruxelles, Panzeri ne parle pas vraiment anglais.


  • Hicham Mansouri: « Il n’y a pas de changement dans l’ADN du régime marocain »

    Hicham Mansouri: « Il n’y a pas de changement dans l’ADN du régime marocain »

    Topics : Maroc, presse, Hicham Mansouri, journalistes, Aziz Akhannouch,

    Hicham Mansouri est un authentique journaliste. Formé pour l’investigation. Ce qui ne plait pas dans un royaume où la prédation et la corruption font loi. Ciblé directement par les sbires d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements du royaume chérifien, il nous raconte comment il a été déshabillé de force et pris en photo sur son lit avec une femme mariée. Emprisonné pour adultère, le Makhzen ne s’est pas débarrassé de lui pour autant. Tant s’en faut. La prison marocaine, où règne la loin de la jungle, et où un vulgaire détenu peut commander à un directeur de prison, il en parle avec autant de passion que d’amertume. Il y a même consacré un livre, sur lequel je reviendrais bientôt. Dans cet entretien passionnant, il revient sur sa vie carcéral, « ezzabala, sa rencontre avec les détenus de Gdeim Izik, sa vie, ses projets et ses rêves en France. Il se lâche et s’exprime à cœur ouvert. Entre confrères, on en arrive jusqu’à se tutoyer. Félicitation pour ce nouveau né, espérant pour lui une vie meilleur dans un Maroc débarrassé du joug féodal de Mohamed VI et de sa famille. Hélas, c’est loin d’être gagné. même réfugié en France, les sbires de Hammouchi ont continué de le suivre et de le harceler, en infectant son téléphone portable avec le logiciel espion Pegasus. L’entretien que voici est à lire et à faire lire.

    « Le gouvernement Akhanouch est condamné à l’échec ».

    « La police a fait irruption chez moi pour m’agresser, me déshabiller et m’obliger à être filmé nu au lit, afin de justifier la poursuite en justice contre moi pour adultère »

    « Il n’y a pas que le sexe. On piège les gens avec l’argent, l’alcool… »

    « Il s’agit de salir la réputation des personnes visées, et surtout leur ôter cette figure de héros opposés au régime féodal royal. Cela peut détruire une personne sur les plans familial, professionnel, social et médiatique ».

    « Je dirais qu’il ya régression sur certains points. Hassan II était un bon communicateur, doté d’une grande culture générale, qui n’hésitait pas se lancer dans les débats publics. Mohamed VI est un vulgaire homme d’affaires ».

    « Ces gens (les Sahraouis. NDLR) ont une parole en or. On peut leur faire confiance aveuglément. Je dis cela en connaissance de cause, étant donné que je sui moi-même issu d’une famille de bédouins ».

    « J’ai compris progressivement les rouages de cet énorme commerce, dans lequel les détenus sont à la fois la main d’œuvre et la clientèle ».

    « Ce qui m’a surpris et choqué c’est l’ampleur de cet espionnage de masse, et les énormes moyens mobilisés pour attaquer les gens. Cet amateurisme me désole aussi. Pour moi, ce scandale est transnational. La responsabilité d’Israël, outre le Maroc, est engagée elle aussi ».

    Entretien réalisé par Mohamed Abdoun

    La Patrie News : Permets que j’attaque frontalement cet entretien. Tu as fait de la prison au Maroc, victime d’un coup monté des services marocains, dont on connait très bien les viles méthodes. Tu veux bien nous en parler, pour nos lecteurs, au risque d’exhumer de douloureux souvenirs ?

    Hicham Mansouri : Officiellement, j’ai été jeté en prison pour une affaire de mœurs. On m’a collé sur le dos une grossière affaire d’adultère. Cela, en plus d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Voilà ce qui m’est arrivé. La police a mis sous surveillance permanente mon domicile. J’étais aussi sur écoute téléphonique. Ils ont saisi la première occasion de voir une femme entrer dans mon appartement pour faire irruption chez moi, m’agresser, me déshabiller et m’obliger à être filmé nu au lit, afin de justifier la poursuite en justice contre moi pour adultère. Cette affaire est bourrée de contradictions et de coups montés. Elle est cousue de fils blancs. Je précise que je ne suis pas la première victime de cette infâme machination. Comme journaliste oui. Mais les islamistes en ont été les premières victimes. Avec certains de ces islamistes, qui n’étais même pas violents, et se pliaient au jeu démocratique, ils sont allés plus loin qu’avec moi. Comme par exemple faire irruption chez eux, flanqués d’une prostituée, afin de leur forcer la main ou les faire chanter. Cela n’a malheureusement pas été médiatisé par les ONG ou la presse étrangère. A cette époque, on laissait persécuter les islamistes, sans se rendre compte que le tour des autres, tous les autres, allait bientôt venir. Il faut donc resituer les faits dans leur contexte. Dans la foulée des printemps arabes, plusieurs régimes de ces pays ont été forcés de céder des espaces de liberté. La reprise de ces espaces s’est faite insidieusement. Notamment au Maroc, à l’aide de cette méthode dont on est en train de parler. Il n’y a pas que le sexe. On piège les gens avec l’argent, l’alcool… le point qui me semble être extrêmement important, c’est la réforme au Maroc du code pénal et de la loi sur l’information, ce qui prouve que ce complot était réfléchi, et venait des plus hautes instances du régime. Cela s’est passé juste après mon arrestation (rire désabusé). C’était en 2005. Ils ont enlevé du code de la presse toutes les peines privatives de liberté. Ces prétendues avancées avaient été saluées à l’international. Hypocrites et fourbes, ces réformes ont été transférées vers le code pénal sous forme d’accusations sordides et souvent fabriquées de toutes pièces. C’est par exemple le cas de Omar Radi et Souleimane Raissouni. Il sufit de quitter les sunlights de Rabat et Casablanca pour se rendre compte que les journalistes activant partout au Maroc sont terrorisés par la chape de plomb qui pèse sur leurs têtes. Beaucoup leur conseillent de se taire, de faire le dos rond, et de ne pas politiser leurs cas. On n’a aucun moyen de prendre connaissance de la plupart de ces cas.

    Une sorte de chape de plomb pèse sur l’espace médiatique marocain, et il est impossible de savoir ce qui s’y passe réellement…

    Exact. L’AMDH, (association marocaine de défense des droits de l’Homme), jouissait d’un réseau étoffé à travers le pays, et permettait de mettre en lumière ce qui s’y passait. Mais, malheureusement, le ministre de l’Intérieur de l’époque, en 2005, l’a accusé de servir des agendas étrangers. Les bureaux de ses sections locales ont commencé à ne pas être renouvelés petit à petit. Ce qui a coupé les ONG de l’excellent travail et collecte d’infos sur le terrain. Voilà. Donc, ils ont eu recours à l’adultère avec moi, comme à l’avortement avec Hadjer (Raissouni). Ces affaires peuvent marcher un peu au plan interne. Mais jamais au plan extérieur. Voilà pourquoi ils sont passés à la vitesse supérieure, comme les viols, le trafic de drogue, le terrorisme… ce sont des accusations difficilement défendables à l’étranger. C’est une stratégie qu’ils n’arrêtent pas d’améliorer et d’affiner au fil du temps.

    Dans cette stratégie sournoise, les opposants passent donc pour de vulgaires criminels…

    Tout à fait. Il s’agit de salir la réputation des personnes visées, et surtout leur ôter cette figure de héros opposés au régime féodal royal. Cela peut détruire une personne sur les plans familial, professionnel, social et médiatique.

    Est-ce qu’il ya une réelle différence entre le régime totalitaire de Hassan II et celui de son fils Mohamed VI, sous ses dehors démocratiques, réformateurs et ouvert sur l’universalisme ?

    Le seul changement positif que je pourrais déceler, c’est courte cette phase de transition. Quelques années après le décès de Hassan II, il ya eu une sorte d’ouverture pragmatique et trompeuse, qui ne visait qu’à assurer la transition. La prédation, la corruption jusqu’au plus haut sommet de l’Etat sont toujours là. Il n’ya pas de changement dans l’ADN du régime marocain. Ce constat est admirablement bien résumé par le journaliste marocain décédé depuis quelques années. Pour lui, la faucille n’a pas changé. Seul le manche a changé. Ils ont essayé de changer la vitrine, avec un roi jeune, réformateur, proche du peuple. Cet exercice de communication a été élaboré par des consultants français. La prédation et la répression se poursuivent, même s’il ya différence entre les styles des deux hommes. Je dirais même qu’il ya régression sur certains points. Hassan II était un bon communicateur, doté d’une grande culture générale, qui n’hésitait pas se lancer dans les débats publics. Mohamed VI est un vulgaire et simple homme d’affaires.

    Ta douloureuse expérience en prison t’a carrément inspiré un livre. Est-ce que tu peux nous en parler ?

    Au début, je n’avais pas pour objectif d’écrire un livre, mais seulement de tenir un journal. E projet final a pris forme progressivement. Car, au fil des jours et des semaines, j’ai découvert un énorme trafic. Celui-ci s’exerce au vu et au su de tous. Notamment au bloc B de la prison de Zaki où j’étais détenu. C’était un bloc sordide, tris sale, surnommé à juste titre « ezzebala » par ses locataires. J’y ai été jeté au début afin de rendre ma détention plus infernale et insupportable qu’elle ne devait l’être, sur les plan psychologique et physique. J’ai compris progressivement les rouages de cet énorme commerce, dans lequel les détenus sont à la fois la main d’œuvre et la clientèle. Ce trafic est très bien organisé. Je le démontre dans mon livre avec dates et chiffres à l’appui. Il aurait été impossible sans un cerveau et une organisation située au sommet de l’Etat. Des détenus récidivistes m’ont confirmé que ce trafic existe au niveau de l’ensemble des prisons marocaines. Ces trafics doivent impliquer l’administration pénitentiaire, la police et les Politiques et/ou administration. Ils ont trait à la cocaïne, le cannabis et les téléphones portables. Je conclus ce chapitre en relevant que l’administration pénitentiaire n’a pas pris la peine de me répondre. Elle ne pouvait d’ailleurs raisonnablement pas le faire. Je me suis basé sur des faits, des dates et des chiffres.

    Dans ton livre, tu dis aussi que les détenus sont souvent mieux informés que leurs gardiens…

    Effectivement. L’administration pénitentiaire se base surtout sur l’oral, car elle est gangrenée par la corruption. Cela permet (en théorie) de laisser moins de traces et de preuves. Voilà pourquoi ils évitent de moderniser cet édifice. Cela protège efficacement les supérieurs qui tirent les ficelles. Les détenus deviennent des auxiliaires et des collaborateurs de cette machine bien huilée. Au bas de l’échelle, il ya les « krafa », qui assurent le ménage, la cuisine, et le transport des produits « prohibés ». Ces assistants de l’administration pénitentiaire touchent aussi leurs « salaires ». Cette curieuse forme d’organisation fait que certains détenus peuvent avoir plus de pouvoir que les fonctionnaires eux-mêmes. Ils peuvent même affecter, ou virer un chef de quartier. C’est une vraie jungle avec ses propres codes. J’au pu le constater moi-même durant ma détention.

    Durant ta détention, tu as pu croiser Naama Asfari…

    Effectivement, j’ai rencontré tout le groupe de Gdeim Izik (célèbres détenus politiques sahraouis, dont fait partie Naama Asfari. NDLR). Naama Asfari est quelqu’un à qui j’ai le plus parlé. Car, d’ordinaire, je suis timide et réservé. Sa détermination et son caractère inflexible forcent vraiment le respect. Le contact a été facile avec ce groupe, étant donné que je parle le hassani. El Abed Bachir est venu me voir pour m’offrir un verre de thé sahraoui. C’est comme ça qu’on a sympathisé. J’ai dispensé au groupe des cours de français, ou plutôt des ateliers de lecture. En fait, j’ai beaucoup de respect pour les gens du Sahara. Cela peut paraitre un peu communautaire, étant donné que je suis issu du sud du Maroc, à Reguibat. Ces gens ont une parole en or. On peut leur faire confiance aveuglément. Je dis cela en connaissance de cause, étant donné que je sui moi-même issu d’une famille de bédouins. Chez nous, le respect de la parole donnée et l’honneur passent avant tout. J’aime beaucoup cela chez eux. Ils y tiennent, malgré leurs dures conditions, et leurs peines très lourdes. Ils sont toujours là pour aider les autres. Ils travaillent ensemble, et s’entraident efficacement. Le fait que je comprenne la richesse de leur culture et qu’on parle la même langue nous a beaucoup rapprochés.

    Ton téléphone a par la suite été infecté par le logiciel espion Pegasus. J’en déduis qu’ils ne t’on pas lâché même après ta sortie de prison…

    Oui, oui. Le harcèlement contre moi n’a jamais cessé. Même après mon installation en France en tant que réfugié, j’ai été poursuivie et condamné par contumace, avec un groupe de militants et de journalistes, pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ceci étant, je ne suis pas surpris d’apprendre que j’étais espionné. Souvent dans les articles et les plaintes me concernant je découvre des déclarations (déformées et sorties de leur contexte bien sûr) faites par moi en privé à certains de mes contacts. Même si j’étais certain que j’étais espionné, la preuve formelle nous a été administrée par l’enquête de Forbiden Stories. Ce qui m’a surpris et choqué c’est l’ampleur de cet espionnage de masse, et les énormes moyens mobilisés pour attaquer les gens. Cet amateurisme me désole aussi. Pour moi, ce scandale est transnational. La responsabilité d’Israël, outre le Maroc, est engagée elle aussi. On a saisit la justice bien sûr. La police française a examiné mon téléphone pour confirmer qu’il était bel et bien infecté par Pegasus. Les dénégations marocaines, qui ne servent absolument à rien, ne font en fait que l’enfoncer.

    Je vois que tu suis de près la politique intérieur de ton pays de cœur. Comment tu vois l’avenir du Maroc avec un Premier ministre comme Akhanouch ?

    Pour résumer la situation du gouvernement Akhanouch, j’invoque un proverbe arabe qui dit « kheredj melkheyma mayel », ce qui veut dire, traduit littéralement, qu’il est sorti de la tente en titubant. Le gouvernement Akhanouch est condamné à l’échec. Pour la simple raison que cet homme est l’un des plus riches hommes d’affaires marocains. Il fait aussi face à un flagrant conflit d’intérêt. Cet intrus à la politique marocaine, y a été parachuté et maintenu. Il est resté 15 ans au poste de ministre de l’agriculture, en survivant à 3 gouvernements successifs. Sa grande carence, aussi, c’est qu’il n’est pas taillé pour la communication et la politique. D’ailleurs ce n’est pas lui et son gouvernement qui décident, et élaborent les stratégies. Tous les grands chantiers sont dirigés directement par le roi. Les exemples ne manquent pas. Avec la gestion directe du roi, celui-ci perd de facto son pare-chocs gouvernemental. C’est dangereux pour lui, et pour son système monarchique.

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 24/11/2022

    #Maroc #Presse #Journalistes #Akhannouch

  • Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

    Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

    Topics : Maroc, Espagne, Ignacio Cembrero, presse, journalistes, répression,

    « La liberté d’exprimer une opinion et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc », ont-ils dénoncé

    Le Maroc reste déterminé à faire taire le journaliste Ignacio Cembrero après ses plaintes concernant l’espionnage de Pegasus. Pour la quatrième fois, Rabat sollicite l’expert pour qu’il rétracte ses accusations, et pour cette raison ce mardi Cembrero a dû se rendre devant un tribunal de Madrid après que le régime de Mohamed VI a déposé une nouvelle plainte contre lui, cette fois pour « acte de vantardise. »

    En ce sens, un certain nombre de journalistes marocains ont voulu manifester leur soutien à Cembrero en publiant un communiqué dans lequel ils déclarent que « la dernière plainte déposée contre lui par l’Etat marocain n’est rien de plus que l’avant-dernière tentative de faire taire sa voix et son travaille en tant que grand professionnel de la presse » et que « la liberté de donner des opinions et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc ».

    « Si Ignacio Cembrero avait été un citoyen et journaliste marocain, il serait aujourd’hui derrière les barreaux », ont-ils dénoncé. De même, ils ont également mis en lumière sa réputation : « C’est un journaliste de renom dont le travail d’information est d’une grande valeur, tant au Maroc qu’en Espagne, même en France où il écrit régulièrement pour « Orient XXI’ ».

    « Plusieurs journalistes, plumes prestigieuses de notre métier difficile et dangereux, pourrissent dans des prisons marocaines typiques, ils étaient un interminable irrégularités grossières. Des anomalies qui ont été vérifiées et dénoncées sur place par diverses organisations internationales, telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters sans frontières et d’autres organisations », ajoute la déclaration.

    « Nous comprenons », ont-ils précisé, « que ce que l’État marocain fait constqmment avec nous au Maroc, il veut maintenant transférer à l’Espagne, qui est, nous le savons, un État de droit où il n’y a pas de place pour le ignoble violation des libertés fondamentales et de la liberté d’expression ». « Nous n’hésitons donc pas un seul instant à exprimer notre soutien le plus ferme à notre collègue avec la conviction que, une fois de plus, le gouvernement marocain échouera dans sa politique d’annihilation de toutes les voix libres, cette fois en Espagne », ont-ils souligné.

  • Maroc : De faux comptes Facebook pour attaquer des journalistes détenus

    Maroc : De faux comptes Facebook pour attaquer des journalistes détenus

    Tags : Maroc, presse, journalistes, Facebook, Twitter, réseaux sociaux,

    De faux comptes Facebook utilisés pour attaquer des journalistes marocains détenus dans le cadre d’une campagne en ligne coordonnée
    Fait partie d’une étude plus vaste du GRC/CPJ sur les efforts visant à discréditer et à harceler les journalistes dans le monde.

    Alors que la liberté de la presse se détériore au Maroc, les journalistes sont confrontés à des attaques contre la crédibilité de faux comptes Facebook et de médias alignés sur le gouvernement.

    Par Chris Tenove

    Omar Radi savait probablement que son arrestation allait avoir lieu le 29 juillet 2020. Pendant des années, les médias alignés sur l’État avaient attaqué Radi, l’un des rares journalistes marocains ouvertement critiques à l’égard du régime. Cinq jours avant que Radi ne soit arrêté pour des accusations douteuses, notamment d’atteinte à la sécurité de l’État en recevant des fonds étrangers et en collaborant avec des services de renseignement étrangers, et de viol, le média Chouf TV a publié un article appelant à son arrestation. Cet article et d’autres dénonçant Radi ont été partagés et appréciés avec enthousiasme par les utilisateurs de Facebook. Certains ont ajouté des commentaires qualifiant Radi de « traître maudit », d’ »espion » et de « vendeur ».

    Mais bon nombre de ces comptes Facebook n’étaient pas ce qu’ils semblaient être. Une enquête menée par le DFRLab basé aux États-Unis , en collaboration avec le Global Reporting Center et le projet de désinformation de l’Université Simon Fraser , a identifié un réseau de 43 comptes Facebook qui utilisaient de faux profils, des messages synchronisés et d’autres tactiques dans le cadre d’une campagne en ligne coordonnée pour calomnier Omar. Radi. En réponse à cette enquête, Meta – la société mère de Facebook – a supprimé les 43 comptes en mai 2022.

    Radi n’était pas le seul journaliste marocain confronté à ce genre de harcèlement. Le même réseau de 43 comptes a également amplifié une campagne en ligne contre Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du journal indépendant Akhbar al-Youm. Comme Radi, Raissouni a fait face à des attaques de Chouf TV et d’autres organes d’information alignés sur l’État avant et après son arrestation en mai 2020. Les deux journalistes sont maintenant en prison pour ce que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qualifie d’« agression sexuelle inventée de toutes pièces ». et des accusations de « morale » à la suite de procès qui ont violé les normes de procédure régulière . DFRLab a publié le rapport d’enquête de notre équipe , qui détaille la situation.

    Des campagnes de diffamation en ligne utilisées pour étouffer la liberté de la presse au Maroc

    Les campagnes en ligne contre les journalistes marocains se sont déroulées dans un contexte de déclin de la liberté de la presse dans le pays, selon le CPJ et Reporters sans frontières . Radi, Raissouni et cinq autres journalistes marocains auraient été ciblés par des logiciels espions , ainsi que plusieurs militants des droits de l’homme et dissidents critiques à l’égard du gouvernement.

    Notre enquête conjointe montre comment les plateformes de médias sociaux sont utilisées comme outils pour faire taire les voix critiques à l’égard du gouvernement marocain, et révèle comment de faux comptes Facebook sont utilisés pour promouvoir des allégations trompeuses et fallacieuses sur les journalistes. Il a également trouvé :

    De nombreux comptes du réseau ont utilisé des photos d’archives pour les photos de profil Facebook, ont « aimé » les messages identiques les uns des autres et ont publié des contenus similaires dans des périodes proches ou identiques, y compris des messages qui amplifiaient des articles provenant de sources médiatiques alignées sur l’État.

    Le réseau ciblant Radi et Raissouni a également publié des messages désobligeants ou trompeurs sur les défenseurs des droits humains, les politiciens de l’opposition et les YouTubers dissidents.
    Meta a pris des mesures sur les 43 comptes identifiés par notre enquête après avoir déterminé qu’ils étaient liés à unréseau précédentde 385 comptes, six pages Facebook et 40 comptes Instagram que Meta a déplateformés en février 2021.

    Les comptes du réseau ont également publié des allégations trompeuses et fallacieuses sur les efforts déployés par Amnesty International et le projet Pegasus pour dénoncer l’utilisation des technologies de surveillance pour espionner les journalistes, les militants des droits humains et d’autres voix critiques.

    Cette enquête collaborative fait partie d’un projet plus vaste du Global Reporting Center examinant les efforts visant à discréditer et à harceler les journalistes dans le monde. Nous avons établi un partenariat avec le Comité pour la protection des journalistes et PEN Canada , ainsi que le DFRLab et le projet de désinformation de l’Université Simon Fraser . Si vous souhaitez être averti lorsque nous publierons nos résultats en 2023, vous pouvez rester informé en vous inscrivant à notre newsletter .

    Source : Global Reporting Centre, 17/11/2022

    #Maroc #Presse #Journalistes #Facebook #Twitter #Faux_comptes

  • Liberté en-deçà de l’Oural, dictature au-delà…

    Liberté en-deçà de l’Oural, dictature au-delà…

    Tags : Russie, Ukraine, Occident, presse, propagande, censure,

    Quand on manifeste à Moscou les médias occidentaux affichent : « Le régime de Poutine est en perdition. C’est le début de la fin »

    Même si les manifestations en question se résument à des gros plans (pour éviter de montrer qu’il n’y a que deux poilus et trois tondus). Le genre de représentants de la démocratie qui paradent, toujours les mêmes sur les plateaux de TV à l’ « Ouest ».

    Quand on ne manifeste pas, les médias sont intraitables et titrent : « C’est normal, dans ces dictatures, il n’y a pas de liberté de manifester. Sinon c’est le goulag »

    Imaginez les commentaires de ces mêmes tambours (qui sonnent creux) à la vue des manifestations en France de ce dimanche et de ce mardi…

    Si ces régimes étaient si démocratiques que cela pourquoi donc des centaines de milliers de citoyens éprouvent le besoin de manifester en aussi grand nombre pour se faire entendre ?

    Peut-être que ces Français sont manipulés par Moscou ou Pékin. Qui sait ?

    Et pourtant, par soucis de liberté d’expression, les médias russes ont tous été interdits d’exercice dans toute l’Europe démocratique.Pour le reste, Google se charge d’éliminer tous les sites et les messages indésirables qui polluent la démocratie des pays démocratiques.

    C’est ainsi que tous les partis d’opposition ont été interdits à Kiev, cette grande nation démocratique envahie par le méchant empire soviétique…

    Vous comprenez pourquoi on ne vote pas comme eux à l’ONU? Si on laisse de côté les deux ou trois harkis qui dirigent toujours très démocratiquement leurs troupeaux qui se crottent les genoux avec une dignité et une fierté qui comblent de contentement les touristes de passage.

    Vous ai-je recommandé la lecture du livre de l’Américain Norman Spinrad, “Le chaos final” traduit chez J.-C. Lattès, il y a déjà une paie…?

    Djeha, mardi 18 octobre 2022.

    Bel-Abbès Info, 18 oct 2022

    #Russie #Ukraine #Presse #Censure #Propagande

    courrier
    le 18 octobre 2022

  • Déclaration des États-Unis à l’Examen Périodique Universel sur le Maroc

    Déclaration des États-Unis à l’Examen Périodique Universel sur le Maroc

    Tags : Etats-Unis, Examen périodique universel, presse, liberté d’expression, ONG’s, journalistes,

    A l’occasion de l’Examen Périodique Universel du Royaume du Maroc (EPU), après avoir souhaité la bienvenue à la délégation marocaine, la déclaration des Etats-Unis a salué « les efforts du gouvernement marocain pour mettre en œuvre les réformes envisagées dans la constitution de 2011. Nous avons salué le code de la presse de 2016 destiné à prévenir l’emprisonnement illégal d’individus exerçant leur liberté d’expression. Cependant, nous restons préoccupés par les restrictions à la liberté d’expression et les garanties d’un procès équitable ».

    A ce sujet, Washington, dans le cadre du processus de l’EPU, a recommandé au Royaume du Maroc :

    -Veiller à ce que les journalistes, les défenseurs des droits humains et d’autres personnes ne soient pas poursuivis ou détenus pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique ou d’association, et veiller à ce que tous les individus bénéficient des garanties d’un procès équitable.

    -Approuver les demandes de licence pour toutes les associations non gouvernementales cherchant à s’enregistrer conformément à la loi, y compris les organisations défendant les membres des populations minoritaires, et délivrer des autorisations officielles aux ONG immédiatement après la demande d’enregistrement.

    -Faciliter la visite des procédures spéciales de l’ONU, y compris les rapporteurs spéciaux sur la liberté de réunion pacifique et d’association et sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.

    #Maroc #Etats_Unis #Presse #Liberté_expression #ONG

  • Maroc : Les nouvelles de Rida Benotmane racontées par sa mère

    Tags : Maroc, Rida Benotmane, presse, liberté d’expression, journalistes,

    Le 11/11/2022
    5 ème visite à Rida:

    Je l’ai trouvé complètement effondré et défait, ne comprenant toujours pas la condamnation à 3 ans de prison ferme.

    Il a pleuré comme un enfant qui ressent une injustice démesurée (l’enfant qu’il était la ressent plus profondément que l’adulte). À cela s’ajoute une inquiétude particulière pour ses filles, son épouse, son papa encore en convalescence, sa soeur et son frère loin de nous…..

    Craignant de nous avoir causé du tort, alors que ce sentiment ne devrait pas le préoccuper outre mesure.
    Il nous a fallu beaucoup de temps pour le réconforter et le mettre au courant du magnifique élan de soutien et de solidarité à son égard sans le faire douter du nôtre.

    Il croyait qu’on lui mentait pour soulager sa peine, mais sa fille ainée et son épouse sont intervenues pour lui confirmer mes dires. Il s’est ressaisi. Il faut reconnaître aussi qu’on a eu droit à 30 minutes au lieu des 15 habituelles. Mais il reste la massue de la sentence… l’isolement et l’enfermement dans une cellule durant 24 heures, que seule la fréquence des contacts pourrait alléger.

    Avant de le quitter, il m’a fait part de ses chaleureux remerciements à toutes celles et à tous ceux qui le soutiennent et agissent.

    J’ai déposé un courrier dans la boîte à lettres du Directeur de la prison espérant qu’il réponde favorablement à mes doléances en attendant la communication téléphonique hebdomadaire et la prochaine visite dans 15 jours.

    #Maroc #Rida_Benotmane #Presse #Journalistes

  • Les médias relais du pouvoir

    Tags : presse, journaux, ,

    Les médias sont à l’image du pouvoir en place, c’est à dire détestables. Il suffit de revenir sur les derniers faits commis par une presse de plus en plus à la solde de l’Elysée, et qui s’auto-censure au mépris du devoir d’informer les Français, pour comprendre que la démocratie est bien en danger.  

    Par exemple, à propos de la dernière bavure policière qui a déclenché une révolte à Montreuil, il y a beaucoup à dire. D’abord, un communiqué de l’AFP, ci-contre, a orienté, et déformé les faits, insistant plus sur les détails plutôt que de relater les agissements de la police. 

     » Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui occupait, avec d’autres personnes, un squatt évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un œil après un affrontement avec la police, a-t-on appris de sources concordantes vendredi. Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d’une ancienne clinique. « 

    Or, après une contre enquête du site Acrimed, il apparaît clairement que l’agence de presse a volontairement désinformé l’opinion publique. On découvre que le jeune homme, présenté comme un désoeuvré qui a perdu un oeil, était socialement bien intégré. Cherchez l’erreur !

    Autrement dit, si l’AFP avait fait un réel travail de journalisme, elle aurait rédigé le communiqué ci-dessous:

    « Joachim Gatti, un réalisateur de 34 ans a reçu une balle de flashball en plein visage alors qu’il manifestait pour soutenir des squatteurs expulsés. Il a perdu un œil du fait de la brutalité policière. »

    Ensuite, les autres médias dominants ont choisi de ne pas diffuser les images du soulèvement contre les policiers. Pourquoi donc ? Fallait pas embarrasser l’Elysée, bien entendu.

    Le site Acrimed conclu : « ….. il faut tout de même s’interroger sur la propension de nombreux journaux à reproduire ces dépêches instantanément, sans aucun recul, sans changer une seule virgule, quelle que soit leur cohérence. C’est le cas ici du Monde, de La Croix, de RTL, de l’Express et de TV5. »

    Moralité, la presse, à l’exception d’ Internet, est devenu le principal relais de la propagande gouvernementale. Cela promet pour la prochaine élection présidentielle ! Le pire est à venir avec cette dictature UMP.

  • Maroc : La santé d’Omar Radi se déteriore

    Maroc : La santé d’Omar Radi se déteriore

    Maroc, Omar Radi, presse, journalistes, journalisme,

    Selon la journaliste indépendante, Omar Radi souffre de problèmes de santé en prison. « Je suis consternée de savoir que mon ami le journaliste Omar Radi souffre de problèmes de santé en prison. Consternée de savoir, qu’après deux ans de détention injuste, on interdit et on empêche sa famille d’organiser un sit in de solidarité à Casablanca », a-t-elle écrit dans un twit le 13 octobre.

    D’après son père, Omar vit sa détention dans la prison de Tiflet2 sans dormir la nuit . « Il m’a dit qu’il trouve le sommeil à cinq heure du matin. J’en tire qu’il a peur de fermer l’œil alors qu’il n’a pas confiance en ceux qui lui font compagnie », rapporte Driss Radi.

    Une page du Washington Post du 16 octobre a été consacrée entièrement à un appel à la libération d’Omar Radi. Voici son texte:

    « Les autorités marocaines ne trompent personne avec ce simulacre de représailles judiciaires. Radi doit être libéré immédiatement » (Comité pour la protection des journalistes)

    Le journaliste Omar Radi est en prison depuis plus de deux ans pour avoir fait son travail. Il a été ciblé pour avoir enquêté sur les biens de la famille royale marocaine et de ses proches. Condamné en juillet 2021 à six ans de prison sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, Radi est actuellement en attente de la réponse de la justice marocaine à son appel.

    Au Maroc, les journalistes indépendants sont régulièrement harcelés et font l’objet d’accusations absurdes. Au moment de son arrestation, Radi travaillait sur une enquête sur les expropriations foncières et avait déjà reçu des menaces pour son travail.

    Nous demandons la libération immédiate d’Omar et continuerons à mener une lutte sans relâche pour qu’il sorte de prison et retrouve la liberté qu’il n’aurait jamais dû perdre.

    Les journalistes ne doivent pas être détenus pour avoir recherché la vérité.
    Le Maroc est classé 123e/180e au monde pour la liberté de la presse. Voir le classement complet sur RSF.org

    #Maroc #Omar_Radi #Presse #Journalistes #Journalisme