Étiquette : presse

  • Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias

    Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias

    Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias – Israël, Algérie, France, presse, sionisme

    La rue gronde au Maroc. Des manifestations anti-régime et anti-normalisation mettant en avant des revendications tous azimuts se déroulent quasi-quotidiennement dans plusieurs villes du royaume, et curieusement la presse internationale n’en fait pas le moindre écho. Ni Al jazzera, Ni France 24, ni Al Arabiyya habituées pourtant à braquer leurs caméras sur les pays du Maghreb n’ont soufflé mot de cette colère des Marocains réprimée à huis clos.

    Ce silence complice dénude encore une fois tous ces médias qui ne sont en fait que des caisses de résonance de lobbies dont les mouvements sont entièrement dictés par la baguette d’orchestre des Américains et des sionistes. Une honte qui s’ajoutera au volumineux « catalogue d’indignités »de ces médias qui ont une conception estropiée du devoir d’informer et de la liberté de la presse.

    Pour ces médias dont la partialité n’est plus à démontrer, puisque le Makhzen marocain est un ami des Amerloques et des sionistes, pas question de l’égratigner et de l’indisposer. Le mot est dit : tout ce qui peut nuire au Makhzen ne doit pas s’étaler sur les colonnes des médias.

    L’on s’étonne d’ailleurs comment l’affaire Pégassus ait pu être médiatisée avec tous « les chiens de garde »mondiaux qui filtrent toutes les informations concernant le royaume. Le Maroc est quand même le pays qui a tissé depuis les années soixante des relations avec l’Etat hébreux ; c’est le pays qui a aidé Israël en 1965 lors de la guerre dite des six jours ; c’est le pays qui a reçu tous les chefs qui se sont succédés à la tête du Mossad; c’est le pays qui vient de signer un accord de collaboration militaire avec l’entité sioniste et qui permet ainsi à Tsahal de s’implanter sur son sol…Il est de ce fait intouchable ! Il est sous la protection de tous les impérialistes occidentaux et de tous les roitelets orientaux qui ont fini sous la pression américaine par normaliser leurs relations avec Israël.

    Ainsi la liberté de la presse, d’expression et toutes les salades galvaudées par ces médias internationaux prétendûment libres ne sont que des attrape-nigauds utilisés dans des buts bien déterminés. Quand il est question de l’Algérie, même s’il s’agit d’un fait divers les médias du monde le couvrent au microscope pour le grossir, lui donner des dimensions qu’il n’a pas, rameutent leurs spécialistes, leurs analystes pour étudier le sujet et donner du grain à moudre aux ennemis du pays.

    Les masques sont tombés ! L’Algérie dérange et on fait tout pour la casser, par ces voisins et par des traîtres intérieurs qui font tout pour empêcher toute stabilité dans le pays. Ramtane Lamamra en dénonçant la poursuite des complots contre l’Algérie ne parlait pas dans le vide ! Les jours qui viennent lèveront davantage le voile sur les complots qui ciblent l’Algérie!

    L’Express, 02/12/2021

    #Maroc #Algérie #Médias #Lobby_sioniste #France24 #Aljazeera #Alarabiya #Normalisation #Manifestations_au_maroc

  • Tunisie: les journalistes d’Aljazeera ont un jardin pour bureau

    Tags: Aljazeera, presse, Tunisie – Tunisie: les journalistes d’Aljazeera ont un jardin pour bureau

    Tunisie: les journalistes d’Al Jazeera travaillent dans un jardin après la fermeture de leur bureau à Tunis
    – La police a bloqué l’accès à leurs locaux
    Le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW), Eric Goldstein, a affirmé que les autorités tunisiennes ciblent arbitrairement les médias et les voix critiques.

    C’est ce qui ressort d’un article paru sur le site de l’ONG, en date du 17 novembre 2021, rapportant que les journalistes d’Al Jazeera travaillent dans un jardin au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), depuis la fermeture de leur bureau à Tunis.

    « J’ai rencontré le journaliste tunisien Lotfi Hajji pour la première fois il y a une quinzaine d’années, après le refus des autorités du président Zine al-Abidine Ben Ali de lui accorder une accréditation pour devenir le correspondant local d’Al Jazeera, la chaîne de télévision panarabe financée par le Qatar », a raconté Eric Goldstein.

    Le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord avait, en effet, rencontré le journaliste Lotfi Hajji alors qu’il était actif au sein de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH).

    « J’ai été heureux de voir enfin Hajji à l’écran, terminant ses reportages par ‘Lotfi Hajji, Al Jazeera, Tunis’. Cette phrase a mis un terme à une attente de sept ans pour être accrédité », a-t-il indiqué.

    La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, lorsque son président, Kaïs Saïed, a adopté des mesures d’exception, dont le gel des compétences du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés, la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois et la promulgation de lois par décrets présidentiels. Le président a également pris la tête du ministère public, démis le Premier ministre et nommé un nouveau gouvernement avec Najla Bouden à sa tête.

    Au lendemain de l’annonce de ces mesures, les forces de sécurité ont procédé à la fermeture du bureau d’Al Jazeera à Tunis, confisqué leurs équipements et expulsé les membres du personnel.

    « La chaîne de télévision interdite de tournage, les journalistes d’Al Jazeera ont alors improvisé un studio de fortune devant l’entrée du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Ces mesures ont aussi contraint la station de diffuser des images empruntées à d’autres chaînes, Hajji y intervenant chaque jour en personne », a fait savoir Eric Goldstein.

    Selon lui, « le bilan en matière de droits humains de Saïed est certes moins grave que celui de Ben Ali, mais l’aspect arbitraire des violations est le même ».

    Interrogant Hajji, ce dernier a indiqué qu’aucune autorité n’a expliqué, jusqu’à l’heure, les motifs de fermeture.

    « Il n’y a aucune décision de justice. Aucun fonctionnaire ne nous expliquera ce que nous avons fait de mal, combien de temps cela va durer, ou à qui nous pouvons faire appel », a-t-il ajouté.

    « Bien que réduit à travailler depuis un jardin, Lotfi Hajji qui est aussi le cofondateur du premier syndicat indépendant de journalistes du pays est toujours à l’antenne. Pour l’instant. », a rapporté HRW.

    Rappelons que les matériels et équipements de diffusion de la chaîne de télévision tunisienne  »Nessma » et de la radio  »Al Quran- Al Karim » ont été saisis, il y a quelques semaines, sur décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) qui a eu recours aux forces de l’ordre pour procéder à la fermeture et à l’arrêt de diffusion des deux médias.

    Cette saisie intervient en application d’une décision, prise le 11 octobre dernier, relative à la saisie des équipements de diffusion de ces deux chaînes, qualifiées  »d’illégales », transmettant leurs programmes sans licence de diffusion.

    AA

    #Aljazeera #Tunisie #Presse

  • Média suisse : Le Maroc et les journalistes persécutés

    Tags : Maroc, presse, journalistes, Omar Radi, Soulaiman Raïssouni, Taoufik Bouachrine – Média suise : Le Maroc et les journalistes persécutés

    Alors que la procédure d’appel contre Omar Radi est en cours, de plus en plus de cas de répression de la liberté de la presse sous le règne de Mohammed VI
    La procédure d’appel contre Omar Radi a débuté le 4 novembre à Casablanca . Le journaliste marocain a été condamné à six ans de prison en juillet dernier pour viol et espionnage. Mais sa libération est exigée de plusieurs côtés. Amnesty International a inspecté le téléphone de Radi et a découvert qu’il avait été piraté avec le logiciel espion Pegasus , du groupe israélien Nso.

    D’ailleurs, le sort d’Omar Radi n’est pas du tout rare pour les journalistes au Maroc. Surtout ces dernières années. Maati Monjib, Imad Stitou et Sulaiman Raissouni sont également détenus en ce moment .

    Le Maroc se classe 136e sur 180 pays dans le classement de la liberté de la presse établi chaque année par Reporters Sans Frontières.

    Il y a des dizaines de militants médiatiques derrière les barreaux, du Rif au Sahara occidental. Comme Bashir Khadda, journaliste du groupe Equipo Mediatico, arrêté en 2010, après la manifestation sahraouie de Gdeim Izik. Et comme Salah Lebsir, reporter de la Fondation Nushatta, qui a passé quatre ans en prison avant de se réfugier dans les camps sahraouis près de Tindouf. Aujourd’hui, il raconte le conflit entre le Polisario et le Maroc, depuis le front du désert, un front qui – comme en témoigne le rapport publié par « Le Monde » dimanche dernier 7 novembre – devient de plus en plus incandescent.

    Gilberto Mastromatteo

    RSI, 15/11/2021

    #Maroc #Presse #Journalistes #OmarRadi #SoulaimanRaissouni #TaoufikBouachrine

  • L’Algérie lance une chaîne d’information en continue

    L’Algérie lance une chaîne d’information en continue. Pour contrer la désinformation qui cible le monde et le pays.

    Pour contrer la désinformation qui cible le monde et le pays, l’Algérie lance AL24NEWS sa chaîne internationale d’info en continu disponible sur le satellite et à travers divers supports en ligne.

    Le ministre de la communication Belhimer l’avait annoncé un peu plus tôt et en parallèle avec les intentions de bloquer la presse du “monde libre” hostile présente en Algérie: AFP, France 24 ectect …

    La bataille de l’info fait rage en ce premier novembre 2021, une date symbolique pour la victoire de l’Algérie sur la barbarie du colonialisme. Des décennies après, le monde est encore en proie à la prédation. L’occident est enfermé dans son paradigme colonial et de contrôle du monde. L’Ouest tente de monopoliser l’Afrique en y répandant le désordre.

    Toutefois, la Chine et la Russie nouvelles apportent un espoir d’équilibre des forces avec des partenariats alternatifs au monde qui aspire à se libérer du joug des occidentaux.

    Pour pouvoir regarder cette chaîne qui qui émettra à partir du 1er novembre 2021, il suffit de régler votre télévision sur une fréquence.Dans le détail, on indique ce réglage : Nilesat fréquence 10 922M Hz – S 27500.

    Adjazair.org, 31/10/2021

  • Affaire Pegasus: Le Maroc menace le journal français l'Humanité

    Maroc, L’Humanité, presse, Pegasus, espionnage, NSO Group,

    Le journal français l’Humanité a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion «Pegasus» conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.
    «L’Humanité a déjà affronté de nombreux obstacles, difficultés et tempêtes au cours de son histoire, dont des saisies et des attaques contre son siège. Mais, pour la première fois, nous sommes convoqués au tribunal par un État étranger qui entend nous faire taire et nous intimider», a écrit le directeur du journal l’Humanité, Fabien Gay, dans un édito intitulé «Nous ne céderons pas !».
    «Le royaume du Maroc a ainsi assigné l’Humanité en justice pour diffamation, après avoir été confondu par l’association Forbidden Stories dans le scandale des écoutes par le logiciel espion Pegasus», rappelle Fabien Gay. Le sénateur de Seine-Saint-Denis a fait savoir que «cette manœuvre d’intimidation cible la journaliste Rosa Moussaoui, dont le nom figurait dans la liste des personnes espionnées et qui, à plusieurs reprises, a courageusement fait état des pressions, harcèlements et barbouzeries en tout genre exercés au Maroc contre des journalistes, des avocats et des personnalités progressistes diverses défendant les droits humains».
    Silence troublant de Paris
    «Cette agitation procédurière n’est ni un signe de force, ni un témoignage de sérénité. D’autant que les preuves de l’utilisation par le Maroc du logiciel fabriqué et supervisé par la société israélienne NSO sont légion et accablantes», a-t-il assuré. Le directeur du journal l’Humanité rappelle, en outre, «qu’ils et elles seraient 30 000 à figurer sur les listes des personnes espionnées par le Makhzen entre militants politiques et syndicaux, avocats, défenseurs des droits de l’Homme, journalistes, élus, jusqu’aux plus hautes autorités de l’État français».
    À cet égard, il a dénoncé la position de la France qui «n’a pas eu le courage de manifester sa réprobation face à ces pratiques hostiles et attentatoires à la dignité des citoyens français». C’est aussi, poursuit l’auteur de l’édito, «une guerre d’usure, autant judiciaire que financière, que mène le gouvernement marocain pour qu’au final nous finissions par céder et nous autocensurer».
    APS
  • Pourquoi l’Humanité dérange au Maroc

    Pourquoi l’Humanité dérange au Maroc. Affaire Pegasus: Le journal français a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.

    Le journal français l’Humanité a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group. « L’Humanité a déjà affronté de nombreux obstacles, difficultés et tempêtes au cours de son histoire, dont des saisies et des attaques contre son siège. Mais, pour la première fois, nous sommes convoqués au tribunal par un Etat étranger qui entend nous faire taire et nous intimider », a écrit le directeur du journal l’Humanité, Fabien Gay, dans un édito intitulé « Nous ne céderons pas! ». « Le royaume du Maroc a ainsi assigné l’Humanité en justice pour diffamation, après avoir été confondu par l’association Forbidden Stories dans le scandale des écoutes par le logiciel espion Pegasus », rappelle Fabien Gay.

    Le sénateur de Seine-Saint-Denis a fait savoir que « cette manœuvre d’intimidation cible la journaliste Rosa Moussaoui, dont le nom figurait dans la liste des personnes espionnées et qui, à plusieurs reprises, a courageusement fait état des pressions, harcèlements et barbouzeries en tout genre exercés au Maroc contre des journalistes, des avocats et des personnalités progressistes diverses défendant les droits humains ». « Cette agitation procédurière n’est ni un signe de force, ni un témoignage de sérénité. D’autant que les preuves de l’utilisation par le Maroc du logiciel fabriqué et supervisé par la société israélienne NSO sont légion et accablantes », a-t-il assuré.

    Le directeur du journal l’Humanité rappelle, en outre, « qu’ils et elles seraient 30.000 à figurer sur les listes des personnes espionnées par le palais entre militants politiques et syndicaux, avocats, défenseurs des droits de l’homme, journalistes, élus, jusqu’aux plus hautes autorités de l’Etat français ». A cet égard, il a dénoncé la position de la France qui « n’a pas eu le courage de manifester sa réprobation face à ces pratiques hostiles et attentatoires à la dignité des citoyens français ».

    « Cette attaque en justice, aussi scandaleuse et déplacée soit-elle, doit être prise au sérieux », indique Fabien Gay, soulignant « qu’elle témoigne de l’acharnement dont use le pouvoir marocain pour faire taire toute critique à son encontre et entraver l’exercice d’un journalisme indépendant et décidé à informer les citoyens des combats qui se mènent à travers le monde contre l’arbitraire ». C’est aussi, poursuit l’auteur de l’édito, « une guerre d’usure, autant judiciaire que financière, que mène le gouvernement marocain pour qu’au final nous finissions par céder et nous autocensurer ».

    Fabien Gay a fait savoir que son journal n’allait pas céder aux menaces et intimidations du Maroc. « Nous continuerons notre travail, nos investigations, nos reportages et nos révélations », a-t-il assuré. Le directeur du journal l’Humanité a invité toutes les personnes attachées à la liberté de la presse et à la défense des droits « à participer à la soirée de soutien à la presse libre, à l’Humanité et à l’ensemble des journalistes menacés, lundi 25 octobre à la bourse du travail de Paris ».

    Le Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé ou dénoncé le scandale.

    Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et auquel le Maroc a eu recours.

    La Patrie News, 24/10/2021

  • Métier de journaliste : L’accès à l’information, un frein

    Métier de journaliste : L’accès à l’information, un frein. En Algérie, journalisme n’est pas un métier aisé au vu des blocages qu’il rencontre durant sa quête de l’information

    Le journalisme n’est pas un métier aisé. Sa mission étant d’informer le public sur les différentes questions qui l’intéressent, le journaliste est limité au vu des blocages qu’il rencontre durant sa quête de l’information. Et pourtant la Constitution de 2020, dans son article 54, «le droit des journalistes d’accéder aux sources d’information dans le respect de la loi». Mais certains hauts responsables dans l’administration et le secteur économique ne l’entendent pas de cette oreille. Ce problème qui relève, selon Nadia, journaliste dans la presse écrite publique, de la centralisation et la concentration de l’information. «A mon humble avis, les ministères et les directions centrales sont peu renseignés sur les problèmes que vivent les régions éloignées de la capitale.

    Les responsables locaux sont les mieux placés pour en parler. Mais ces derniers vous renvoient aux responsables centraux ou de demander une autorisation pour lui permettre d’aborder un sujet économique ou social», regrette notre interlocutrice, qui a à son actif plus de 20 ans de métier. Pour y remédier, des cellules de communication sont installées pour servir de trait d’union entre les médias et les ministèreset les institutions. «Leur marge de manœuvre est limitée. Certaines ne connaissent même pas le directeur du département apte à répondre à nos questions», soutient Sihem, journaliste dans l’audiovisuel. En outre, des cadres et dirigeants d’entreprise ou administrateurs de différentes institutions et organismes de l’Etat insistent sur le fait de ne pas dévoiler leur identité ou statut pour se protéger d’éventuelles représailles.

    «Certains dirigeants n’assument pas leurs responsabilités et ne veulent pas être cités même dans un thème banal comme par exemple la perturbation dans l’AEP. Cela ne concerne pas la sécurité de l’Etat ou la cohésion nationale. Je trouve cela ridicule. Comment voulez-vous que l’opinion publique sache ce qui se passe et adhère aux dispositions prises par les pouvoirs publics ?», s’interroge-t-elle.

    «La majorité des journalistes savent que leur travail s’arrête quand il porte atteinte aux institutions et à la vie privée. Cependant, les responsables, tous secteurs confondus, n’ont pas lu la Constitution. C’est dommage, car cela restreint notre accès à l’information», ajoute Sihem. Du coup, l’accès à l’information institutionnelle relève presque de l’impossible. «Il nous reste que les communiqués et les conférences de presse», se désole Nadia. D’autres difficultés empêchent les journalistes de faire leur travail dans des conditions favorables telles que le manque de l’outil numérique et de nouveaux appareils qui facilitent la production de reportages, documentaires ou vidéos.

    «L’accès aux nouvelles technologies de l’information est limité. Les entreprises médiatiques n’investissent pas dans le renouvellement ou l’acquisition de matériel sophistiqué. Des PC des années 2000 sont toujours opérationnels dans les rédactions. Il y a aussi la couverture restreinte du territoire. La majorité de nos missions sont concentrées dans la capitale ou sa périphérie», fait remarquer Fathi, webmaster dans un journal électronique.

    Riad Houili, secrétaire général du Syndicat des éditeurs de l’information :Les lois de la République sont claires

    Le thème retenu pour la septième édition du Prix du président de la République du journaliste professionnel est «Les médias entre la liberté et la responsabilité». Pour Riad Houili, secrétaire général du Syndicat des éditeurs de l’information agréé le 8 septembre dernier, liberté et responsabilité sont deux concepts indissociables.

    «En ce sens, la problématique est toute simple : est-ce que la liberté a des limites ou non ? De par l’histoire, pour ne prendre que ce facteur comme référence, une liberté débridée engendre fatalement l’effet inverse de ce qui est escompté. Elle génère en effet la hogra et l’arbitraire», soutient Riad Houili. A l’en croire, une liberté, dans son acception la plus large, qui n’est pas encadrée par la loi, engendre le chaos. «Pour schématiser, ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Ce concept est d’autant plus valable, lorsqu’il s’agit de la liberté d’expression. La liberté d’expression dans la presse doit s’exercer donc avec responsabilité et doit évoluer dans un cadre juridique dont les règles sont claires et ne doivent aucunement prêter à équivoque», conditionne-t-il. Et d’ajouter : «Il est des voix qui s’élèvent pour dénoncer et soutenir que les libertés d’expression et de la presse sont inexistantes chez nous. A cette allégation, je réponds par une interrogation : qui vous interdit de vous exprimer ? Les lois de la République sont claires sur ce point. Outre la Constitution, des lois organiques en vigueur garantissent son exercice.» Selon lui, parmi les adeptes de cette thèse, on distingue deux camps. «Ceux dont les intérêts sont chevillés à des lobbys et des forces d’inertie, et ceux qui usent et abusent d’une liberté sélective, dans le sens où ils s’attaquent, critiquent, voire invectivent tout le monde, même le président de la République, mais en contrepartie, ils ne soufflent aucun mot ou la moindre critique sur ceux qui les financent», fait-il remarquer.

    Horizons, 23/10/2021

  • France : Facebook accepte de payer les publications partagées

    France : Facebook accepte de payer les publications partagées. La France salue cette victoire remportée après une longue victoire

    La France a salué une victoire dans sa longue quête d’une action plus équitable de la part des entreprises technologiques, après que Facebook a conclu un accord avec un groupe de journaux nationaux et régionaux pour payer le contenu partagé par ses utilisateurs. Facebook a annoncé jeudi un accord de licence avec l’alliance APIG des journaux nationaux et régionaux français, qui comprend Le Parisien et Ouest-France ainsi que des titres plus petits. Cela signifie que « les utilisateurs de Facebook pourront continuer à télécharger et à partager librement des articles d’actualité au sein de leur communauté, tout en veillant à ce que les droits d’auteur de nos partenaires éditeurs soient protégés ».

    La France se bat depuis deux ans pour protéger les droits d’édition et les revenus de sa presse et de ses agences de presse contre ce qu’elle appelle la domination de puissantes entreprises technologiques qui partagent des contenus d’actualité ou affichent des articles d’actualité dans les recherches sur le web. En 2019, la France est devenue le premier pays de l’UE à promulguer une directive sur les droits de publication des entreprises de médias et des agences de presse, appelée « droits voisins », qui obligeait les grandes plateformes tech à ouvrir des discussions avec les éditeurs cherchant à être rémunérés pour l’utilisation de contenus d’actualité. Mais il a fallu de longues négociations pour parvenir à des accords sur le paiement des éditeurs pour le contenu.

    Aucun détail n’a été donné sur le montant exact convenu par Facebook et l’APIG.

    Pierre Louette, directeur du groupe de presse Les Echos-Le Parisien, a dirigé l’alliance des journaux qui ont négocié en groupe avec Facebook. Il a déclaré que l’accord était « le résultat d’un dialogue franc et fructueux entre les éditeurs et une plateforme numérique de premier plan ». Il a déclaré que les conditions convenues permettraient à Facebook d’appliquer la loi française « tout en générant un financement important » pour les éditeurs de presse, notamment les plus petits.

    D’autres journaux, tels que le quotidien national Le Monde, ont négocié leurs propres accords au cours des derniers mois. Les agences de presse ont également négocié séparément.

    Après la directive française de 2019 visant à protéger les droits des éditeurs, une polémique sur les droits d’auteur a fait rage pendant plus d’un an, au cours de laquelle les groupes de médias français ont cherché à trouver un terrain d’entente avec les entreprises technologiques internationales. Google a d’abord refusé de se conformer à la directive, affirmant que les groupes de médias bénéficiaient déjà de millions de visites sur leurs sites web. Les organes de presse qui luttent contre la diminution des abonnements à la presse écrite se plaignent de ne pas recevoir une partie des millions de dollars générés par les publicités affichées à côté des articles, notamment sur Google.

    Mais cette année, Google a annoncé qu’il avait conclu un projet d’accord avec l’APIG pour payer les éditeurs pour une sélection de contenus affichés dans ses recherches.

    Facebook a déclaré qu’en plus de payer pour le contenu français, il lancerait également un service d’information français, Facebook News, en janvier – dans le prolongement de services similaires aux États-Unis et au Royaume-Uni – afin de « donner aux gens un espace dédié pour accéder au contenu de sources d’information fiables et réputées ».

    Au début de l’année, Facebook a conclu des accords avec la plupart des plus grandes entreprises médiatiques australiennes. Nine Entertainment, qui comprend le Sydney Morning Herald et l’Age, a déclaré dans son rapport annuel qu’il s’attendait à une « forte croissance à court terme » grâce à ses accords avec Facebook et Google.

    L’année dernière, des journaux britanniques, dont le Guardian, ont adhéré à un programme dans le cadre duquel Facebook paie pour obtenir des licences d’articles qui apparaissent dans une section d’actualités dédiée sur le site de médias sociaux. Par ailleurs, en juillet, le Guardian Australia a conclu un accord avec Facebook pour l’octroi de licences de contenu d’actualité.

    The Guardian, 21/10/2021

  • Algérie : Les enjeux de la communication

    Algérie : Les enjeux de la communication. Une bataille qui nécessite une volonté avérée face à la dynamique des menaces sécuritaires, dans la consolidation de la cohésion nationale et du front interne.

    En cette époque de profondes mutations, le secteur de la Communication n’a d’autre alternative que de persévérer dans un processus de changements indispensables, pour préserver la pluralité médiatique, le droit à l’information et suivre le rythme d’une évolution qui s’accomplit au pas de charge.

    C’est la mission assignée au ministre de la Communication, Ammar Belhimer, chargé de mettre en place et d’appliquer des réformes essentielles, ardemment souhaitées par les professionnels des médias et qui s’inscrivent dans le cadre des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Il est utile de rappeler que le chef de l’État a fait de la communication, l’un des piliers de la nouvelle République, à travers la promotion d’un environnement favorable au renforcement du métier d’informer.

    Dans son programme contenant 54 engagements essentiels, on perçoit tout l’intérêt qu’il accorde au secteur.
    Ce programme met l’accent, notamment, sur la nécessité de respecter le droit à l’information, la liberté d’exercice dans le respect des règles de l’éthique et de la déontologie de la profession, mais aussi l’importance de créer toutes les conditions susceptibles de renforcer le professionnalisme.

    L’instauration d’un climat propice au renforcement du professionnalisme, à la régulation de la presse électronique, à la maîtrise de la numérisation et à la garantie d’une formation continue, n’est pas qu’un simple choix, mais une exigence capitale.

    Le ministre a déclaré que la plupart des dix chantiers lancés, dès sa prise de fonction en janvier 2020, pour assainir un secteur longtemps laissé au désarroi, sont bien avancés, notamment ceux relatifs à la mise en place d’un cadre juridique adéquat pour régir le secteur de la presse électronique, la mise à jour des statuts de la TDA, pour la commercialisation des produits offerts par Alcomsat-1, la publicité, le sondage et les agences de communication. Il faut rappeler aussi que jamais l’urgence de prendre à bras-le-corps, tous les problèmes du secteur, et la nécessité de leur trouver des solutions ne sont posées avec autant d’acuité, compte tenu des déficits accumulés. C’est pour cette raison que des efforts sont indispensables pour combler les lacunes, pallier les insuffisances, traiter la situation socioprofessionnelle des travailleurs de la presse écrite et de l’audiovisuel, galvaniser la formation continue et le recyclage permanent, donner du sens aux principes de l’éthique et de la déontologie.

    C’est une bataille qui nécessite une volonté avérée face à la dynamique des menaces sécuritaires, dans la consolidation de la cohésion nationale et du front interne.

    Les efforts déployés sont perceptibles, même si le chemin est encore jalonné de contraintes et de dysfonctionnements.
    Une riposte efficace est d’une actualité brûlante face à l’hégémonisme des chaînes satellitaires étrangères qui avancent inexorablement, ne s’embarrassant d’aucune entrave morale ou éthique, oubliant les grands discours sur la liberté de la presse. Assainir un champ ruiné et miné, selon l’expression d’Ammar Belhimer, nécessite à la fois du temps et de la persévérance, pour une amélioration de la situation du secteur de la Communication, qui a été longtemps rongé par les intrus et les affairistes.

    EL MOUDJAHID,21/10/2021

  • Maroc: Début du procès en appel de Soulaiman Raissouni

    Maroc, Soulaïman Raïssouni, journalistes, presse, #Maroc, #Soulaiman_Raissouni, #Presse, #Journalistes,

    Le procès en appel du journaliste marocain, Soulaiman Raissouni, condamné à 5 ans de prison par le Tribunal de première instance de Casablanca, s’ouvre ce mercredi sur fond d’appels incessants à sa libération. En prévision de la première audience du procès, le Comité de soutien aux journalistes et militants marocains Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raissouni, a annoncé la tenue d’un sit-in de solidarité en faveur des détenus d’opinion au Maroc, à partir de 13h, devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

    En juillet dernier, la justice marocaine avait condamné le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq ans de prison pour ses opinions acerbes à l’encontre du régime marocain, alors qu’il était en grève de la faim depuis 93 jours. Plusieurs ONG ont appelé à la libération de Raissouni sans conditions et sans délai afin qu’il puisse, entre autres, assurer sa défense. Dans un communiqué rendu public lundi, le comité France de soutien à Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raissouni a exprimé toute sa solidarité au journaliste à l’occasion du jugement en appel qui aura lieu ce mercredi.

    « En raison du refus du juge de donner les moyens à Soulaiman Raissouni d’être présent à l’audience de son procès, ce dernier s’est vu condamné à cinq ans de prison ferme sans avoir pu assurer sa défense, ses avocats ayant boycotté l’audience pour protester contre les méthodes de la justice fortement préjudiciables au journaliste », indique le Comité dans un communiqué.

    Il a dit espérer qu »‘après les 122 jours de grève de la faim qu’il a menée pour dénoncer ce procès qu’il qualifie de politique et d’arbitraire, il aura les moyens et la force physique d’assurer sa défense afin de prouver son innocence ».

    Selon le Comité, le journaliste emprisonné depuis plus de seize mois, est détenu dans des conditions de détention cruelles et inhumaines.

    De son coté, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé, que « l’ancien rédacteur en chef emprisonné, encore très affaibli par une longue grève de la faim, puisse bénéficier d’un procès juste et équitable ».

    Dans un communiqué publié mardi, RSF rappelle que le journaliste, accusé d’agression sexuelle qu’il a toujours niée, a été condamné, le 10 juillet, à cinq ans de prison au terme d’un procès de quatre mois, « entaché d’irrégularités manifestes ».

    « Ce nouveau procès est une occasion unique de compenser les nombreuses irrégularités de procédure qui ont été jusqu’à présent constatées », a déclaré Souhaieb Khayati, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF.

    « Permettre à Soulaiman Raissouni de bénéficier d’un procès juste et équitable, alors que son état de santé est toujours extrêmement préoccupant, est une nécessité qui s’impose. La place de Soulaiman Raissouni n’est pas en prison », relève Souhaieb Khayati.

    L’ONG rappelle, en outre, que lors de son premier procès « Raissouni n’était pas présent au tribunal pour entendre le jugement parce qu’il était extrêmement faible à cause de sa grève de la faim et qu’il s’est vu refuser sa demande d’être emmené au tribunal dans une ambulance et d’avoir un fauteuil roulant ».