Étiquette : presse

  • Le Comité France exige la libération « immédiate » de Raïssouni

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    Le Comité France de soutien aux journalistes et militants marocains Maâti Monjib, Omar Radi et Souleiman Raissouni, en prison depuis plusieurs mois, a exprimé, lundi, « toute sa solidarité à Souleiman Raissouni à l’occasion de son jugement en appel prévu, mercredi », appelant « la justice et les autorités marocaines à le libérer sans conditions et sans délai afin qu’il puisse assurer sa défense ».

    « Le Comité France espère qu’après les 122 jours de grève de la faim qu’il a menée pour dénoncer ce procès qu’il qualifie de politique et d’arbitraire, il aura les moyens et la force physique d’assurer sa défense afin de prouver son innocence », indique un communiqué rendu public par le comité.

    « Il n’est pas juste qu’il soit poursuivi en étant privé de liberté (emprisonné depuis plus de 16 mois), qui plus est dans des conditions de détention qui s’apparentent, selon les textes internationaux, à un traitement cruel, inhumain et dégradant », déplore le comité.

    Il rappelle qu’ »en raison du refus du juge de donner les moyens à Souleiman Raissouni d’être présent à l’audience de son procès, ce dernier s’est vu condamné à cinq ans de prison ferme sans avoir pu assurer sa défense, ses avocats ayant boycotté l’audience pour protester contre les méthodes de la justice fortement préjudiciables au journaliste ».

    « C’est pourquoi nous enjoignons à la justice et les autorités marocaines de le libérer sans conditions et sans délai, afin qu’il puisse assurer sa défense sans entraves et recevoir les soins nécessaires (sa) santé (s’étant) nettement dégradée », assure le comité.

  • Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Algérie, Emmanuel Macron, Mémoire, presse, #Algérie, #Macron, #Mémoire, colonisation,

    Horizons : Graves dérives d’Emmanuel Macron : L’Algérie riposte

    Le président français Emmanuel Macron a osé l’intolérable vis-à-vis de l’Algérie. Par ses récentes déclarations outrancières et démesurées reprises par le journal Le Monde portant atteinte à notre histoire et à notre Etat, il vient de franchir toutes les lignes rouges.
    C’est une immixtion flagrante dans les affaires internes du pays que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, considère comme une dérive d’une extrême gravité. Première riposte : le chef de l’Etat rappelle aussitôt l’ambassadeur établi en France pour consultations. L’Algérie confirme ainsi son refus catégorique à toute ingérence externe. Elle exige le respect de la réciprocité et de la souveraineté nationale. Quelles sont cependant les motivations de ces graves hostilités françaises ? Abdelkader Soufi, chercheur dans les questions stratégiques, met ces déclarations dans leur contexte et explique qu’elles interviennent dans une sorte de campagne électorale présidentielle qui a pris justement comme sujet de débat principalement l’Algérie.

    Macron essaye de puiser dans le parterre de l’extrême-droite, mais aussi des harkis pour faire valoir son droit à la reconduction. D’où cette atteinte à la mémoire de l’Algérie et aux relations bilatérales que nous pensions qu’elles étaient jusque-là en bonne voie. Sachant que le président français incarnait soi-disant une nouvelle génération qui veut se réconcilier avec son histoire sanguinaire. Ces propos sont inattendus et outrageux, juge Soufi, en faisant remarquer qu’ils expliquent dans un autre volet peut-être le revers subi par la France dans le sous-continent sahélo-saharien et les conséquences économiques engendrées par la perte de gros contrats, comme celui des sous-marins australiens et des Rafal suisses.

    Il s’agit pour lui d’un retranchement exceptionnel pour la France qui perd de la vitesse en se repliant sur elle-même sur le plan international et intercontinental aussi. L’expert en questions stratégiques est convaincu «que le retour de l’Algérie sur la scène africaine a beaucoup nui aux intérêts français». Les nouveaux partenariats stratégiques de l’Algérie, notamment avec la Chine, la Turquie la Russie et l’Allemagne, font que les Français se montrent bredouille en définitive et se voient économiquement au bout du gouffre. Ces réactions ont pris donc cette tournure et Macron se trouve obligé de calmer les ardeurs internes en essayant de marchander avec l’Algérie. Il affirme que jusqu’à un temps récent, la France a joué un rôle dans l’instabilité de l’Algérie et du front intérieur. C’est ce qu’elle essaye de menacer de façon directe à travers le dossier des visas. Hostilité qui a pris des dimensions graves sans précédent. Quant à la réaction algérienne, le politologue estime que le rappel de l’ambassadeur algérien annonce dans le langage diplomatique une forme de «crise» entre deux Etats et qui peut aller au-delà dans les outputs de la partie algérienne qui va mesurer justement l’ampleur de l’hostilité et la réponse qui y sied.

    La France va se racheter !

    A propos de l’éventuelle fermeture de l’espace aérien, il précise que l’ouverture du ciel algérien à la France était un privilège qui a été accordé par l’ex Président, notamment pour l’opération Barkhane. La fermeture de cet espace va être considérée, dit-il, comme une gifle, voire une frappe qui fera très mal pour la stratégie française dans le Sahel, surtout au Mali, au Tchad et au Niger impliqués dans cette opération. La France va devoir trouver d’autres espaces dont le circuit serait beaucoup plus pénible. Ce qui mettrait sa logistique en souffrance et va se répercuter sur son action dans la région. En attendant de voir la réaction de l’Etat français par rapport aux déclarations algériennes dans un futur proche, Soufi pense que les Français ne peuvent pas se permettre le luxe d’entrer en conflit de cette manière avec l’Algérie. Ils auront beaucoup à perdre en termes d’intérêts que ce soit dans les relations directes politiques et économiques ou dans la région. Ce qui porterait atteinte cruellement aux intérêts français. Il croit donc que la France va essayer de se racheter dans la mesure où tout s’articule autour de cette campagne électorale présidentielle.

    Les déclarations de Macron sont destinées à une consommation interne, mais n’empêche, enchaîne Soufi, «il s’agit d’un acte très mal calculé puisque les relations algéro-françaises n’ont jamais atteint un sommet de sérénité par rapport aux dossiers lourds et conséquents de mémoire, d’archives, des essais nucléaires et aux millions de martyrs tombés au champ d’honneur». La France, manipulée par les lobbies sionistes, doit se rendre à l’évidence que l’Algérie d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, précise-t-il.
    Karima Alloun

    Macron révisionniste ?

    par Madjid Khelassi

    En recevant jeudi 30 septembre des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, qu’il a qualifié de «petits enfants de la guerre d’Algérie» Emmanuel Macron fait voler en éclats les us et coutumes diplomatiques.

    Exit le partenariat d’exception, les relations stratégiques, et la communauté de destins entre les 2 pays.

    Cette fois, Macron, fonce comme un éléphant, dans «le magasin de porcelaine» des relations algéro-francaises.

    Il passe en revue le système politique algérien fatigué, fragilisé par le Hirak, l’histoire officielle de la nation algérienne construite sur une rente mémorielle, la restriction du visa, qui dit-il , a été décidé pour ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, et qui avaient l’habitude de demander des visas facilement, se demande si il y’avait une nation algérienne avant la colonisation, et termine par sa fascination pour la Turquie, qui a totalement fait oublier la domination qu’elle a exercé en Algérie, «C’est génial, on est les seuls colonisateurs », a conclu Macron ironique.

    Jamais un président français, n’est allé aussi loin dans ses critiques vis-à-vis de de l’Algérie et de son pouvoir, a dit la presse internationale.

    Pourquoi cette sortie inhabituelle? Contexte électoral pressant ? Cap définitivement franchi pour « détabouiser » des relations, empruntant depuis 1962 le contraire de ce qu’elle claironnait ?

    Macron, si intrépide par à coups, aura-t-il le courage de revenir aux accords d’Evian…Qui consacrèrent, ad vitam aeternam, la libre circulation des algériens entre leur pays et la France.

    Au débarquement de Sidi- Ferruch…Qui après la prise d’Alger, laissa les envahisseurs médusés par les indices de civilisation, des habitants de ce pays et à tout point de vues…Technique, agricole, hydraulique, éducationnel.

    C’est dire qu’une nation algérienne existait avant la colo et fut génocidée par Bugeaud et consorts.

    Jupiter-Macron est-il déjà dépassé par son personnage ou ploie- t-il déjà sous les déambulations du spectre de Zemmour ?

    A quelques mois d’Avril 2022, l’ex jeune homme- président s’essaye à inclure l’Algérie dans son chantier électoral. Embardées provocantes , séquences de donneur de leçons, brouillages grotesques.

    Macron se fait – il révisionniste ? Et oublie t-il les millions d’algériens de France , presque tous binationaux. Donc électeurs en puissance ?

    Attention, après la gifle et l’œuf , la tarte algérienne risque d’éclabousser sa campagne électorale.

    La Nation, 04/10/2021

    ELLE REJETTE CATÉGORIQUEMENT une INGÉRENCE INADMISSIBLE : L’Algérie répond, sans ménagement, à la France

    L’Algérie, après avoir accordé une sorte de bénéfice du doute aux hautes autorités françaises qui n’ont pas, au final, démenti les propos d’Emmanuel Macron, a réagi fermement aux assertions l’ayant ciblée, elle, ses institutions et son peuple.

    C’est dire que les déclarations provocatrices du locataire de l’Elysée à l’égard de l’Algérie sont calculées et, ce qui est plus grave encore, assumées en haut lieu. D’où la réponse auguste de l’Algérie qui vient à la hauteur du degré d’hostilité française à son égard. C’est désormais sans ménagement ! Ainsi, samedi soir, l’Algérie a exprimé son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    « À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », précise la même source.

    « Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de Libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Pour la Présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’Indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de +Oradour-Sur-Glane+, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ». « Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’Identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la Libération nationale, alors que rien, ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris que l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la même source.

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 04/10/2021

  • Liberté de presse: Radi en tête de la liste des « cas les plus urgents »

    Maroc, presse, Omar Radi, #Maroc, #presse, #OmarRadi,

    Un journaliste marocain arrive en tête de la liste des « 10 cas les plus urgents » concernant la liberté de la presse concernant les victimes de surveillance

    NEW YORK — À la lumière des reportages croissants révélant l’étendue et l’ampleur de l’utilisation des logiciels espions pour surveiller les journalistes et les gouvernements qui militarisent la technologie, la One Free Press Coalition, un groupe uni d’éditeurs et d’éditeurs de premier plan utilisant leur portée mondiale et leurs plateformes sociales pour mettre en lumière les journalistes attaqués dans le monde entier, choisit de concentrer sa liste mensuelle des « 10 cas les plus urgents » d’octobre sur les cas de journalistes qui ont été victimes de surveillance ou ciblés par des logiciels espions, constituant une menace pour la liberté de la presse.

    Bien que la surveillance des journalistes ne soit pas un phénomène nouveau, les efforts déployés par les mauvais acteurs pour faire taire la presse et les progrès rapides de la technologie ont exacerbé le problème.

    Partout dans le monde, les gouvernements ont utilisé des logiciels espions sophistiqués conçus pour lutter contre le crime afin de cibler la presse. Les journalistes affirment que les logiciels espions ont le potentiel d’exposer leurs sources, leurs mouvements et d’autres informations privées qui pourraient être utilisées pour les censurer ou les entraver, ou les mettre en péril ou mettre leurs sources en péril. Le CPJ a également constaté que ces attaques vont souvent de pair avec d’autres violations de la liberté de la presse et entravent la capacité des journalistes à couvrir des sujets importants sur des questions comme la politique et la corruption.

    Les journalistes peuvent trouver des ressources du CPJ sur la sécurité numérique ici et plus de reportages sur les logiciels espions et la liberté de la presse ici .

    1. Omar Radi (Maroc)

    Depuis 2018, les autorités marocaines ont déposé des accusations de crimes sexuels contre plusieurs journalistes indépendants dans le pays dans le but de les cibler pour leurs reportages . Le journaliste d’investigation Omar Radi est l’un des 180 journalistes identifiés par l’association Forbidden Stories comme étant la cible de logiciels espions de surveillance. En juillet dernier, il a été condamné à six ans de prison pour agression sexuelle et atteinte à la sécurité de l’État par le biais de l’espionnage et de la réception illégale de fonds étrangers.

    2. Khadija Ismayilova (Azerbaïdjan)

    Journaliste d’investigation de premier plan, Khadija Ismayilova est connue pour ses dénonciations de la corruption gouvernementale de haut niveau et des liens présumés entre la famille et les entreprises du président Ilham Aliyev. Elle a été condamnée à la prison en 2014 et a purgé 538 jours avant sa libération. Dans une analyse médico-légale de son téléphone, Amnesty International a détecté de multiples traces d’activité liées au logiciel espion Pegasus, datant de 2019 à 2021.

    3. Sevinj Vagifgizi (Azerbaïdjan)

    Sevinj Vagifgizi, correspondante du média indépendant basé à Berlin et axé sur l’Azerbaïdjan, Meydan TV, a été la cible du logiciel espion Pegasus de 2019 à 2021. Elle était auparavant dans le collimateur des autorités azerbaïdjanaises et a été interdite de quitter le pays de 2015 à 2019. En 2019, elle a fait face à des accusations de diffamation après avoir signalé que des personnes votaient avec des bulletins de vote pré-remplis émis par le gouvernement.

    4. Szabolcs Panyi (Hongrie)

    Les rapports constatent que , en 2019, les logiciels espions Pegasus par l’administration du président Viktor Orbán ciblé Szabolcs Panyi entre cinq journalistes hongrois, que les conditions pour le journalisme indépendant deviennent de plus en plus sombre dans le pays. Panyi est journaliste à Direkt36.hu, connu pour ses reportages sur des problèmes tels que la corruption du gouvernement.

    5. Ricardo Calderón (Colombie)

    Tout au long de 2019 et 2020 , Ricardo Calderón, alors directeur de l’équipe d’enquête du magazine d’information Semana, a été la cible de menaces, de harcèlement et de surveillance liés aux reportages sur l’armée colombienne, y compris les efforts visant à surveiller les journalistes. Cette année, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a statué que Calderón faisait face à un danger « grave et imminent » causé par les menaces et la surveillance de l’armée colombienne et d’autres sources.

    6. Paranjoy Guha Thakurta (Inde)

    Paranjoy Guha Thakurta, journaliste et auteur, a fait l’objet de longues poursuites pénales et civiles en diffamation et a récemment été menacé d’arrestation. Amnesty International a détecté des indications médico-légales liées au logiciel espion Pegasus depuis le début de 2018 sur son téléphone, alors qu’il écrivait sur des partis politiques utilisant les médias sociaux pour faire campagne politique et enquêtant sur les actifs étrangers d’une riche famille d’affaires indienne.

    7. Jamal Khashoggi (Arabie saoudite)

    Citizen Lab, une équipe de l’Université de Toronto qui étudie les médias, la sécurité et les droits de l’homme, a découvert que le logiciel espion Pegasus avait infecté le téléphone du dissident saoudien Omar Abdulaziz, qui était en contact étroit avec le chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi avant son assassinat par des agents saoudiens en octobre 2, 2018. Des recherches ont montré que la famille et les collègues des journalistes sont souvent la cible de surveillance.

    8. Ismael Bojórquez et Andrés Villarreal (Mexique)

    Après l’assassinat de Javier Valdez Cárdenas, fondateur du point de vente mexicain Río Doce en 2017, le directeur de Río Doce et son collègue ont reçu des tentatives d’infection de leur téléphone par le logiciel espion Pegasus, certaines des tentatives prétendant avoir des informations sur la mort de Valdez.

    9. Carmen Aristegui (Mexique)

    Aristegui Noticias, le média dirigé par l’un des journalistes les plus connus du Mexique, a dénoncé de nombreux scandales de corruption. Carmen Aristegui a été fortement ciblée, aux côtés de son fils (un mineur) avec des liens de logiciels espions NSO entre 2015-2016, selon Citizen Lab .

    10. Ahmed Mansoor (EAU)

    Des chercheurs rapportent que l’éminent blogueur politique Ahmed Mansoor a été la cible de pirates informatiques à plusieurs reprises, à partir de 2011, lorsque le CPJ a documenté des menaces et des poursuites judiciaires en lien avec son blog.

    Boston Globe, 01/10/2021

  • ‘’ALGERIA TIMES’’, Ce journal marocain utilisé comme une arme médiatique par le Makhzen contre l’Algérie

    Algérie, Maroc, Algeria Times, presse, DGED, Makhzen,

    De nombreux algériens le suspectaient d’être le porte-voix du Makhzen bien qu’il porte un nom algérien. On sait désormais et preuve à l’appui, que le journal en ligne ’’ALGERIA TIMES’’, qui a manipulé beaucoup de journalistes, était véritablement une arme médiatique du Maroc contre l’Algérie.
    La découverte de ce pot aux «ronces», on la doit au fameux «Snowden» marocain qui se fait appeler  »Chris Coleman » et qui déverse depuis 2013 les secrets d’alcôves de la monarchie de Mohamed VI et ses coups tordus contre l’Algérie sur les réseaux sociaux dans le site  »maroc-leaks.com ».
    Chris Coleman a notamment dévoilé plusieurs informations sensibles sur le Makhzen marocain, mails, ordres de virement, diverses correspondances concernant en particulier les activités de la DGED (Direction Générale des Études et de la Documentation).
    Ce service de renseignements et de contre-espionnage marocain, est rattaché directement au Palais royal et dirigé depuis 2005 par Mohamed Yassine Mansouri, plusieurs fois mis en cause précisément par ce fameux Chris Coleman.
    Dans ces documents balancés par ce cyberactiviste qui empêche le Makhzen de dormir, on y apprendra entre autre les méthodes de la DGED pour «corrompre les journalistes internationaux» et surtout, lit-on, «leur implication dans la création d’un site internet d’informations générales appelé ALGERIA TIMES».
    Les documents dévoilés par Chris Coleman portent notamment sur des virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron de presse, au Think Tank Républicain Center for the National Interest. 10000 dollars pour une insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques.
    Chris Coleman a également posté un avis de virement de 60.000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter du New York Post accusé de commettre des articles anti-algériens et de faire un supposé lien entre le Front Polisario et Al Qaida.
    Voici par ailleurs un mail établissant l’implication des services secrets du Maroc dans la politique de déstabilisation à l’encontre de l’Algérie.
    ——— Message transféré ———-
    De : raamc@menara.ma>
    Date : 13 septembre 2010 15:06
    Objet : L’arrêt des activités dujournal électronique ALGERIA TIMES.
    À : BELLAHRACH Mohamed@gmail.com>
    Casablanca, le 13 septembre 2010
    A Monsieur le Directeur Général
    S/C du Directeur du Cabinet Rabat
    Objet : L’arrêt des activités dujournal électronique ALGERIA TIMES…
    Monsieur le Directeur Général,
    J’ai le regret de vous annoncer que le journal électronique ALGERIA TIMES cesserait ses activités médiatiques et politiques à partir du 25 septembre 2010, selon les superviseurs basés aux USA. Depuis la rupture définitive avec Anouar Malek, il y a un an, selon vos instructions, le journal est devenu Marocain à 100%. Son staff est constitué du personnel suivant :
    1- Fadel Mustapha, Coordonnateur général USA, chargé des affaires administratives et financières.
    2- Abderrahmane Mekkaoui, Responsable des affaires politiques et porte parole du journal, Alias Ben-Younes Télémçani.
    3- Abouferras Jalil, Chargé de laprogrammation et les affaires techniques (entretien,…)
    4- Fadile Noureddine, Journalistebasé à Casablanca
    5- Yassine Kerdoudi, Journaliste basé à Casablanca
    Toutes les personnes indiquées travaillent dans l’anonymat et le secret absolu et portent des surnoms.
    Ce journal se classe actuellement le quatrième dans la presse écrite arabe et francophone en Algérie. Il est devenule porte parole de toute l’opposition algérienne toutes tendances confondues (islamiste, laïc, nationaliste, officiers libres, etc..).
    C’est une véritable arme politico-médiatique contre les ennemis du Maroc. Sa popularité dans toutes les couches sociales dépasse les pays du Maghreb, du Sahel, de l’Europe et de l’Amérique du Nord : 1,5 millions visiteurs/jour et 3000 commentaires/jour. Il a pu tenir pendant deux ans sans financement ni mécène malgré aux offres alléchantes venues du DRS sous forme de sociétés de communication basées à Doubai ou à Paris (sa valeur marchande dans le marché des médias électroniquesest 1.5 million $ !!).
    Etant donné la sensibilité d’autres informations concernant ce sujet qui relève de la sécurité nationale, je vous demande de bien vouloir donner vos instructions à votre Chef de Secrétariat de prendre contact avec nous avant l’écroulement de ce dispositif précieux, qui sert notre CAUSE NATIONALE et notre COMBAT contre l’hégémonie et le séparatisme, Combat qui se situe au niveau du verbe et de l’image. Ce journal est un véritable fer de lance de la mobilisation de la société civile et de la diplomatie populaire mené par Sa Majesté le Roi que Dieu le Glorifie.
    Veuillez agréer, Monsieur leDirecteur Général, l’assurance de ma très haute considération.
    Source: Algérie1, 26/12/2019
  • Who’s who des médias anti-algériens

    Algérie, presse, lobby, Maroc, #Algérie, #Maroc,

    D’une manière assez flagrante sur la toile aujourd’hui comme sur le papier hier, un large éventail de médias qui souvent appartiennent aux mêmes sphères d’influence ressassent religieusement une propagande anti-algérienne. Le plus souvent, c’est une presse en ligne faiblarde avec peu de sources d’informations substantielles, sous-estimant les nouvelles générations et leurs capacités à obtenir de l’info non-mensongère.
    Les cibles de tout ce beau monde sont tantôt les dirigeants algériens, tantôt l’armée du pays et assez souvent sa diaspora qui fait les plumes chaudes de ces moulins de blog posts et d’articles souvent bâclés. Toutefois, les publications les plus raffinées sont basées à Paris pour la plupart et elles contrastent avec les plus criardes du royaume alaouite voisin. Les plus sournoises, elles, se doivent au lobby sioniste et sa riche presse variée.
    Rares sont les critiques objectives avec une connaissance réelle de l’Algérie ou de ses problématiques. Il ne s’agit que de tabassage médiatique continuel. Un vrai fond de commerce pour certains grâce aux campagnes de pay per click et diverses publicités Google qui rapportent un certain flux en devises. D’autres bénéficiant de l’argent public de la part de divers ministères à moins d’appartenir à de grands groupes de presse propriété d’un riche homme d’affaires au penchants politiques reconnus. Certains éléments de cette presse artisanale y vont même solo et rencontrent en chemin des acheteurs de trafic internet de touts bords.
    Le point commun étant le parfait ennemi : l’Algérie, les Algériens et les Algériennes. V
    Voici un petit tour d’horizon non-exhaustif de cette faune médiatique dont le but est de détourner le vrai débat des positions algériennes qui dérangent :
    Mondafrique.com
    Dans le style sensationnel et complotiste qui n’a jamais vraiment digéré l’avènement d’une Algérie non-française qui continue avec brio de faire de l’Afrique son fonds de commerce nous avons le site www.Mondafrique.com
    Tenu de la cave au grenier par un artisan de la presse françafricaine Nicolas Beau basé à Paris.
    Il suffit de se rendre sur la rubrique Algérie pour lire deux ou trois articles et le fast checking révèle immédiatement des exagérations constantes, des faits non vérifiés et une précipitation dans le jugement… Voire des accusations.
    Afrik.com
    Voici une autre adresse qui se veut spécialiste de l’Afrique noire et du Maghreb ”administrée” depuis Paris selon nos recherches par un certain Antoine Ganne, fonctionnaire de l’État français.
    Plus nuancé que le grossier Mondafrique et avec parfois des infos correctes, mais une tendance tout de même à la mise en scène avec quelques pépites çà et là.
    Hespress.com
    Journal électronique marocain en plusieurs langues fondé par les frères Guennouni et au service de sa majesté. Ici, c’est le boulet rouge royaliste contre tous les critiques envers le Maroc. Il a le mérite d’être clair et souvent sur la défensive, il n’a toutefois pas de ligne éditoriale claire. Un organe médiatique typique du makhzen.
    Barlamane
    Une autre pépite marocaine fondée par l’ancien directeur de communication du ministère de l’Intérieur du royaume, c’est pour dire les débouchés professionnels qu’offre le voisin de l’ouest
    Des publications répétitives, mal écrites, agressives, mensongères… Un organe du pouvoir marocain parmi tant d’autres.
    Leechos.fr
    Très souvent leschos surprennent par leur articles grinçant ou leurs portraits assez “ Charlie” d’une presse qui confond la liberté d’expression et injures ou diffamation. Vieilles tactiques pour vendre du papier, pas sûr qu’elle s’applique à la tendance online. Surtout quand on connaît les origines du journal fondé pour diffuser de l’actualité essentiellement économique.
    Un échantillon ci-dessous à lire du portrait assez perso en somme du président algérien “mis en cause” pour la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.
    Par Henri Gibier directement et en personne, le Directeur de la rédaction et éditorialiste.
    Lire ici
    Mediapart.com
    À noter aussi, Mediapart qui n’est pas spécialement anti-algérien et a même une tendance à plutôt parler en faveur des minorités ou de la décolonisation. Celui-ci nous a grandement surpris avec ce dernier post d’un certain Rachid Barbouch.
    D’emblée, le post n’a pas été très bien suivi et seulement limité à une publication sur la partie blog du site, donc une présentation assez secondaire. Mais tout le monde s’accorde à dire y compris mes confrères européens que c’est mal écrit et très expéditif dans l’analyse avec sans doute une plainte pour diffamation qui se perd si le chef d’état major de l’armée algérienne n’en avait cure.
    Je vous laisse lire cette médiocrité dont Mediapart ne nous a pas forcément habitués.
    Valeurs actuelles
    Toujours depuis la France et sa presse variée, ce magazine à l’origine hebdomadaire avec depuis quelques années une version en ligne quotidienne aux opinions d’extrême droite assez trempées. VA est curieusement entre les mains d’un homme d’affaires libanais, naturalisé français.
    VA et c’est le moins qu’on puisse dire, a toujours “l’Algérie et les Algériens au cœur dans ses publications”.
    Un petit portrait rapide de son propriétaire pas “très catholique” extrait de Wikipédia :
    Milliardaire, considéré comme un homme de réseaux et un intermédiaire influent, il a connu des relations contrastées avec l’État français, et a été cité dans différentes affaires, dont une mise en cause dans le scandale financier dit de la « dette cachée » au Mozambique.
    Le 5 mars 2015, Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs Actuelles, est condamné par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris à 3 000 € d’amendes pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation pour un dossier consacré aux Roms 35…
    Autres journaux en ligne de propagande anti-algérienne notoires:
    Bladit.net , Atlasinfo, Morocco world news, maroc diplomatique, challenge.ma, I24news, Jewish Morocco news
    Conclusion:
    La liste est longue et les Algériens du monde entier savent que ce que leurs officiels répètent n’est pas forcément une rhétorique pour mieux régner sur un peuple en élevant la menace sécuritaire. Les ennemis sont bien là, à travers diverses formes, ils mutent même parfois avec les récents rapprochements hors normes dans la région.
    Le peuple souhaite de tout cœur que ces mêmes officiels qui tournent la vis sur la presse régulièrement dans le pays, sauront distinguer la presse libre et patriote de la presse sécessionniste. Le peuple algérien dans sa grande majorité soutient le droit de diffuser de l’info depuis l’Algérie et sur l’Algérie librement dans le respect des lois du pays.
    Dans cette vision, il attend de la justice algérienne qu’elle fasse preuve de transparence et d’équité pour ne pas compromettre l’élan démocratique inévitable qui a pris son envol dans notre pays depuis les années 60 et bien avant.

    Aldjazair

  • Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie, France, lobby, presse, médias, mainstream, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Les éditions ANEP annoncent la parution de Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial

    Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial est un essai critique écrit par l’anthropologue et chercheur Yazid Ben Hounet qui analyse l’attention portée notamment par les médias français à ce mouvement, et dont le discours s’inscrit dans des « relations d’hégémonie et de domination (coloniale et postcoloniale) qu’ils tentent de prolonger ».

    Cet essai jette un regard critique sur la propagande médiatique visant à déformer la réalité algérienne. Il éclaire en retour l’intérêt porté, par les autorités algériennes, à la guerre de quatrième génération – comprenant la manipulation des médias – destinée à déstabiliser les Etats qui ne s’inscrivent pas dans les logiques des puissances et lobbys néocoloniaux et impérialistes, explique le chercheur dans cet ouvrage qui vient de paraitre aux éditions ANEP.

    Dans l’avant-propos de cet essai, le chercheur note que depuis 2019, l’Algérie a connu plusieurs changements politiques via des élections « qui, si elles n’ont pas mobilisé beaucoup d’électeurs, se sont néanmoins déroulées de manière transparente  » et «  l’armée n’a pas été utilisée pour réprimer la population algérienne, ni d’autres populations d’ailleurs » et « les seuls militaires morts dans leur mission l’ont été en sauvant des citoyens lors des incendies survenus au mois d’août 2021 en Kabylie ».

    Développant son argumentaire, l’auteur relève que sur la même période (2019- 2021), «  la France, septième puissance militaire du monde, en opération dans plusieurs pays – dont le rapport Duclert (2021) a mis en avant le rôle d’appui dans le génocide au Rwanda -, soutenait militairement encore le dictateur tchadien Idriss Déby (mort en 2021) ».

    En métropole et dans les territoires ultra-marins, le mouvement social des Gilets jaunes faisait l’objet d’ « une des répressions les plus féroces depuis 1962 » et au Maroc, « une bonne partie de l’armée demeurait employée à occuper illégalement le Sahara occidental et à y réprimer les populations locales  », alors qu’Israël « utilisait encore son armée pour maintenir son occupation coloniale, mettre au pas les Palestiniens et bombarder Ghaza de manière répétée », a souligné l’auteur.

    Curieusement, dans les médias mainstream français, notamment, observe Yazid Ben Hounet, l’Algérie est toujours dépeinte comme «  une dictature ou un régime militaire  », alors que dans ces médias « il est à peine permis de s’inquiéter de la dérive autoritaire de la France », le Maroc est « encore présenté, en particulier dans Le Monde, comme un ami de la France, ‘’à l’inquiétante régression autoritaire’’ – pas encore un régime autoritaire donc », et « Israël est, bien entendu, toujours ‘’la seule démocratie au Proche-Orient’’ ».

    Dans la préface de l’ouvrage, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, dénonce l’action déstabilisatrice de certaines ONG étrangères et leurs relais médiatiques, dont l’objectif concernant l’Algérie est « on ne peut plus clair : éloigner l’Armée nationale populaire de son rôle historique naturel de protection de l’Etat-nation – seul garant de la souveraineté nationale, du progrès et de la justice sociale  ».

    «  Les relais internes de ces ONG feignent d’ignorer qu’aucun des pays ayant emprunté la voie du processus constituant issu des laboratoires atlantistes n’est sorti indemne de l’effondrement de l’Etat national, de la partition territoriale et de la guerre civile  », met en garde Ammar Belhimer.

    Yazid Ben Hounet est anthropologue, chercheur au Centre national de recherche scientifique et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale (CNRS – Collège de France – EHESS). Il est docteur de l’Ecole des Hautes études en sciences sociales (Paris).

    R. C.

    Le Maghreb Info, 19/09/2021

  • Royaume du Maroc : le riche et les pauvres

    Maroc, Mohammed VI, #Maroc, presse,

    Alors que les médias du makhzen se focalisent sur l’Algérie pour noircir son image et présenter le Maroc comme un pays exemplaire par comparaison, des médias internationaux, libres de toutes entraves et dont l’objectivité est rarement prise en défaut, se sont penchés sur la réalité marocaine, celle du peuple, son niveau de vie, ses libertés et ses besoins.

    Le site Marianne a profité de la tenue des élections législatives, régionales et communales qui se sont tenues hier au Maroc pour parler du paradoxe de ce royaume, si proche et si loin de l’Europe qui le soutient contre tout entendement car nombre de pays européens y trouvent un certain intérêt à cela.

    L’auteur de l’article se demande de prime abord si ces élections vont apporter du nouveau dans la vie de tous les jours des marocains, confrontés à une pauvreté extrême qui les pousse vers tous les … extrêmes, notamment le commerce de drogue et la prostitution. En effet, il est rapporté que les marocains, le peuple s’entend, se débat dans des difficultés économiques insurmontables alors que le roi Mohamed 6 est l’un des plus riches rois du monde.

    Même la presse marocaine, du moins une partie d’entre elle qui ne s’est pas laissée acheter, n’a jamais cessé de dénoncer la réalité amère vécue par habitants ‘des taudis de Casablanca, des enfants prostitués de Marrakech, du Rif abandonné sur le plan économique et de l’analphabétisme chez les femmes’ qui n’a pas d’égal dans les autres pays. Pourtant M6, qui aime être qualifié et appelé (Roi des pauvres) est directement responsable de la pauvreté de ses sujets.

    Revenant aux improbables changements après les élections marocaines présentes, l’auteur de l’article se réfère aux ‘livres enquêtes’ du journaliste Omar Brouksy qui parlent d’une situation de ‘quasi-sacralité’ du roi Mohamed 6 et de sa position sociale au sein de la société marocaine, pour dire que : ‘les pouvoirs exécutifs et judiciaires sont à la fois dominés et contrôlés par le roi’.

    C’est-à-dire que les projets de loi doivent recevoir l’aval du palais royal avant d’être présentés au parlement, ce qui ne laisse à ce dernier aucune marge de manœuvres, obligé de dire oui à des textes de loi qui sont triés par le roi, sans que le parlement ait aucun droit de regard. Et si jamais un texte de loi jugé contraire aux intérêts du palais royal, de la famille régnante ou de leurs sbires, il est jeté aux oubliettes dans ‘tiroirs du secrétariat général du palais royal’ surnommé d’ailleurs ‘le cimetière des textes’.

    Ainsi, la question concernant un quelconque changement pour les marocains n’a plus lieu d’être posée puisque, finalement, il n’y aura aucun changement, le roi règne depuis 22 ans sur la vie politique, économique, financière du Maroc et il est responsable de tous les désastres du royaume dont le peuple vit dans une situation de pauvreté endémique.

    Toujours pour mettre à nu les mensonges du palais et de ses relais, l’auteur de l’article rappelle que M6 a lancé en 2005, à grand fracas médiatique, ce qu’il a appelé ‘une initiative pour le développement humain’ dont les résultats sont là et qui renseignent on ne peut mieux sur la réalité vraie du royaume : l’indice du développement humain au Maroc, selon les critères du Programme des Nations Unies pour le développement, est resté bloqué au 121ème rang mondial sur 189, en 2020, loin derrière l’Algérie et la Tunisie.

    En outre, et toujours dans le même registre, 40% des femmes marocaines se débattent dans l’analphabétisme alors que les dépenses moyennes par élève du primaire ‘étaient en 2019 de 70% inférieures à la moyenne de la région Afrique du Nord.

    Les marocains auront encore beaucoup à souffrir de la pauvreté et que ce soit les islamistes, les démocrates ou la droite qui remportent ces élections, rien ne changera au Maroc, à moins que…

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 10/09/2021

  • Algérie: Trois ans de prison requis contre Rabah Karèche

    Algérie, Rabah Karèche, #Algérie

    Le procureur de la république a requis trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à l’encontre du journaliste Rabah Karèche, lors du procès qui s’est ouvert ce jeudi 5 août au tribunal de Tamanrasset dans le sud algérien. Le verdict est attendu le jeudi 12 août, ont fait savoir ces avocats joints par téléphone.

    La défense de Rabah Karèche a été assurée par plusieurs avocats qui ont fait le déplacement d’Alger-Tamanrasset, dont Me Mostefa Bouchachi, Me Zoubida Assoul ou encore Me Abdelghani Badi. Plusieurs journalistes étaient également du voyage pour assurer la couverture médiatique du procès de Rabah Karèche.

    Le journaliste du quotidien francophone Liberté est poursuivi pour les chefs d’inculpation : « Création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société »; « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « l’usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et l’unité nationale ».

    Rabah Karèche a été placé, lundi 19 avril 2021, sous mandat de dépôt par le tribunal de Tamanrasset. Le journaliste avait été convoqué la veille par les services de sécurité, après la publication dans l’édition du 18 avril du journal Liberté, d’un article sur une manifestation hostile au nouveau découpage territorial dans la région.

    Le Jeune Indépendant, 05/08/2021

  • Quand la télévision française célébrait la dictature marocaine

    J’ai découvert avec surprise cette émission datant de 1989 où le roi Hassan II était interrogé par les grands journalistes de l’hexagone (Alain Duhamel, Jean Daniel…). Incroyable leur docilité à l’égard de ce dictateur! Durant la première moitié de l’émission la discussion tourne autour de…la religion, la place du voile, l’immigration, l’intégration des Marocains en France… Passionnant! Certes il était « commandeur des croyants », mais tout de même Hassan II était surtout chef d’Etat!

    Il faut attendre la 45ème minute (plus exactement à 44:50) pour qu’enfin une question sur le respect des droits de l’homme soit posée (ici sur le rapport d’Amnesty International de 1989 traitant des tortures dans les prisons marocaines). D’ailleurs Hassan II répond habilement! On a également droit à une question sur la liberté de la presse où le souverain ment bien sûr, mais reconnait tout de même une certaine censure en affirmant qu’un journal comme le Canard Enchaîné ne serait pas possible au Maroc.
    L’entretien est tout de même intéressant car il nous renseigne sur la politique internationale de cette période (accord de Taëf pour régler la crise libanaise) et nous montre le talent du monarque pour la propagande.
    Blog-notes, 22/01/2013
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=7tu15CD6qT0]
    Etiquettes : Maroc, Hassan II, France, répression, presse, #Maroc #France
  • L’affaire Pegasus révèle davantage de risques pour les journalistes

    Les révélations du Pegasus Project montrent une couche de risque supplémentaire pour les journalistes de corruption

    Dénoncer ceux qui abusent du pouvoir à des fins personnelles est une activité dangereuse. Depuis que le CPJ a commencé à tenir des registres en 1992, près de 300 journalistes tués pour leur travail couvraient la corruption, soit en tant que sujet principal, soit en tant que sujet parmi d’autres.

    Ce risque a été réaffirmé ce mois-ci avec la publication du projet Pegasus, un reportage réalisé en collaboration par 17 médias mondiaux sur une liste de milliers de numéros de téléphone ayant fait l’objet d’une fuite et qui auraient été sélectionnés pour une éventuelle surveillance par des clients gouvernementaux de la société israélienne NSO Group. Selon les groupes impliqués dans le projet, au moins 180 journalistes sont impliqués comme cibles.

    NSO Group a nié tout lien avec la liste dans une déclaration au CPJ ; il affirme que seuls les clients gouvernementaux approuvés peuvent acheter son logiciel espion Pegasus pour lutter contre le crime et le terrorisme.

    Parmi les organismes qui analysent les données, on trouve le réseau mondial de journalisme Organized Crime and Corruption Reporting Project, qui, au 29 juillet, avait répertorié 122 de ces journalistes sur son site Web.

    Tous ne se concentrent pas sur la corruption, a déclaré au CPJ Drew Sullivan, cofondateur et éditeur de l’OCCRP, lors d’un récent appel vidéo. Mais plusieurs des partenaires de l’OCCRP dans le domaine du reportage sur la corruption y figurent, a-t-il ajouté, citant en exemple des personnes qui ont travaillé pour le média indépendant azerbaïdjanais Meydan TV et le média d’investigation hongrois Direkt 36.

    « Les personnes qui examinent les problèmes de ces administrations – qui ont tendance à être quelque peu autocratiques – dans de nombreux pays, elles étaient perçues comme des ennemis de l’État parce qu’elles demandaient des comptes aux gouvernements », a-t-il déclaré.

    Au moins quatre journalistes spécialisés dans la corruption dont le CPJ suit les cas depuis des années – au Mexique, au Maroc, en Azerbaïdjan et en Inde – sont apparus dans les rapports du projet Pegasus comme de possibles victimes de logiciels espions. Leur inclusion dans le projet ajoute une nouvelle dimension à leurs histoires de persécution, suggérant que les gouvernements sont de plus en plus disposés à explorer une technologie controversée comme un outil supplémentaire pour réduire au silence le journalisme sur la corruption.

    Voici comment les révélations du Pegasus Project ont jeté un nouvel éclairage sur ces quatre cas :

    Le journaliste indépendant Cecilio Pineda Birto, tué au Mexique

    Ce que nous savions: Pineda a subi des menaces de mort et une tentative de tir pour continuer à publier des articles sur le crime et la corruption sur une page Facebook axée sur l’actualité qu’il dirigeait, mais a été abattu à son lave-auto local en 2017. Il était l’un des six journalistes tués en représailles pour leur reportage au Mexique cette année-là.

    Nouvelle information : le numéro de téléphone de Pineda a été sélectionné pour une éventuelle surveillance un mois avant sa mort ; il avait récemment déclaré à un mécanisme fédéral de protection des journalistes qu’il pensait pouvoir échapper aux menaces car les assaillants potentiels ne sauraient pas où il se trouve , selon The Guardian.

    La réponse du gouvernement : des responsables mexicains ont déclaré ce mois-ci que les deux administrations précédentes avaient dépensé 300 millions de dollars de fonds gouvernementaux pour la technologie de surveillance entre 2006 et 2018, y compris des contrats avec NSO Group, selon l’ Associated Press . Le CPJ a envoyé un courriel à Raúl Tovar, directeur de la communication sociale au bureau du procureur fédéral du Mexique, et à Jesús Ramírez Cuevas, porte-parole du président Andrés Manuel López Obrador, pour commenter l’utilisation de logiciels espions contre les journalistes, mais n’a reçu aucune réponse.

    Le journaliste du Desk Omar Radi, emprisonné au Maroc

    Ce que nous savions : le 19 juillet 2021 – alors que de nombreuses histoires du projet Pegasus étaient encore en suspens – un tribunal a condamné Radi à six ans de prison pour des accusations largement considérées comme des représailles ; il avait été emprisonné un an plus tôt, peut-être pour empêcher l’achèvement de son enquête sur des saisies abusives de terres. À l’instar de ses collègues journalistes marocains Taoufik Bouachrine et Soulaiman Raissouni , qui purgent respectivement des peines de 15 ans et 5 ans, Radi a été reconnu coupable d’un crime sexuel, dont les journalistes ont déclaré au CPJ qu’il s’agissait d’une tactique pour réduire le soutien du public à l’accusé.

    Nouvelles informations : Amnesty International avait déjà effectué une analyse médico-légale du téléphone de Radi en 2019 et 2020 et l’avait connecté au logiciel espion Pegasus, comme indiqué dans le rapport du projet Pegasus . Désormais, on sait que Bouachrine et Raissouni ont également été sélectionnées comme cibles potentielles, selon Forbidden Stories .

    La réponse du gouvernement : L’Etat marocain a chargé un avocat d’intenter une action en diffamation contre les groupes impliqués dans le projet Pegasus devant un tribunal français, selon Reuters . Le CPJ a demandé des commentaires à une adresse électronique du ministère marocain de la Justice en juillet mais n’a reçu aucune réponse ; Les tentatives passées du CPJ pour joindre quelqu’un pour répondre aux questions sur les logiciels espions dans les ministères des Communications et de l’Intérieur ont également été infructueuses.

    La journaliste d’investigation Khadija Ismayilova, anciennement emprisonnée en Azerbaïdjan

    Ce que nous savions : Ismayilova, une éminente journaliste d’investigation, est connue pour ses dénonciations de la corruption gouvernementale de haut niveau et des liens présumés entre la famille et les entreprises du président Ilham Aliyev. Elle a été condamnée à sept ans et demi de prison sur une série d’accusations inventées de toutes pièces en décembre 2014 et a purgé 538 jours avant sa libération .

    Nouvelle information : Amnesty International a détecté plusieurs traces d’activité liées au logiciel espion Pegasus, datant de 2019 à 2021, dans une analyse médico – légale du téléphone d’Ismayilova après que son numéro a été identifié sur la liste. Ismayilova a ensuite examiné d’autres numéros de téléphone azerbaïdjanais identifiés par le projet Pegasus et a reconnu que certains appartenaient à sa nièce, un ami et son chauffeur de taxi, a rapporté l’OCCRP .

    Réponse du gouvernement : Le CPJ a demandé des commentaires aux services de sécurité de l’État azerbaïdjanais via un portail sur son site Internet le 28 juillet, mais n’a reçu aucune réponse ; La demande du CPJ concernant la surveillance présumée du journaliste de Meydan TV Sevinj Vagifgizi la semaine dernière n’a pas non plus été acceptée .

    La journaliste de l’ hebdomadaire économique et politique Paranjoy Guha Thakurta, victime de harcèlement judiciaire en Inde

    Ce que nous savions : Guha Thakurta, journaliste et auteur, a fait l’objet d’une poursuite pénale et civile en diffamation prolongée datant de 2017, avec trois collègues de la revue universitaire Economic and Political Weekly – et a récemment été menacé d’arrestation lorsqu’il a refusé d’assister à un entendu à travers le pays pendant la pandémie. Cette poursuite – intentée par le conglomérat Adani Group à la suite d’un article décrivant comment l’entreprise avait influencé les politiques gouvernementales – était l’une des nombreuses actions en justice auxquelles il a été confronté, actions qu’il a qualifiées au CPJ de tactique d’intimidation et de moyen de harceler les journalistes.

    Nouvelle information : Amnesty International a détecté des indications médico-légales liées au logiciel espion Pegasus dans une analyse du téléphone de Guha Thakurta, datant de début 2018. Dans un témoignage personnel publié par le quotidien de Mumbai The Free Press Journal , Guha Thakurta a indiqué qu’il avait écrit sur le Premier ministre Narendra Modi. et l’utilisation des médias sociaux par le parti au pouvoir Bharatiya Janata pour des campagnes politiques à l’époque, ainsi que pour enquêter sur les actifs étrangers d’une riche famille d’affaires indienne – mais il ne savait toujours pas pourquoi son téléphone était apparemment sur écoute.

    Réponse du gouvernement : Ashwini Vaishnaw, le ministre des Technologies de l’information, a qualifié les dernières révélations sur Pegasus de « tentative de calomnier la démocratie indienne », et a déclaré qu’une surveillance illégale n’était pas possible en Inde, selon le quotidien national hindou . Le CPJ a envoyé un courriel au bureau de Vaishnaw pour commentaires, mais n’a reçu aucune réponse. Un ancien responsable du gouvernement indien a déclaré au CPJ que Pegasus est « disponible et utilisé » en Inde et qu’un comité a été formé pour enquêter sur des cibles indiennes présumées de logiciels espions en 2020, mais le CPJ n’a pas pu joindre quelqu’un pour confirmer le statut de ce comité en janvier de cette année. .

    Comité pour la protection des journalistes, 30/07/2021

    Etiquettes : Projet Pegasus, Pegasus, espionnage, NSO Group, CPJ, journalistes, presse, répression, Committee to Protect Journalists, #CPJ #Pegasus #Espionnage