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  • Algérie: Une bouffée d’oxygène pour le budget de 2022

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    Alors que le Brent flirte avec la barre des 80 dollars le baril, Goldman Sachs a relevé, hier, ses prévisions pour les prix du pétrole brut de la référence européenne, tablant sur un cours de 90 dollars le baril vers la fin de l’année en cours contre une projection précédente de 80 dollars le baril.

    Cette révision à la hausse des précédentes prévisions de Goldman Sachs a été aidée par une reprise plus rapide de la demande de carburant ainsi que par l’impact de l’ouragan Ida sur la production. Les contrats à terme sur le Brent ont atteint un sommet de près de trois ans la semaine dernière, les perturbations de la production mondiale ayant contraint les sociétés énergétiques à retirer de grandes quantités de brut des stocks.

    Les prix du Brent s’échangeaient, hier, vers 13H45, à 79,60 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) était à 75,52 dollars le baril. A l’origine de cette montée en flèche des cours figure un déséquilibre plus important que prévu entre l’offre et la demande mondiale ; la reprise de la demande mondiale évolue, semble-t-il, plus rapidement que l’offre malgré la levée progressive des restrictions de l’offre par l’Opep+. Plus tôt ce mois-ci, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont accepté de s’en tenir à la décision prise en juillet de supprimer progressivement les réductions de production. L’impact de l’ouragan Ida sur l’approvisionnement a plus que compensé la montée en puissance de la production de l’Opep+ depuis juillet ; la production hors Opep+ et hors schiste continuant de décevoir.

    Pour 2022, Goldman Sachs a abaissé ses prévisions pour les deuxième et quatrième trimestres à 80 dollars le baril contre une précédente prévision de 85 dollars le baril, tenant compte de la possibilité d’un accord nucléaire Iran-Etats-Unis.

    La hausse des prix pétroliers mondiaux est la bienvenue pour une économie algérienne malmenée par la rechute des prix de 2020 ; le Brent chutant à 17 dollars le baril du Brent à la mi-avril de l’année dernière. La reprise des prix du pétrole a redonné des couleurs aux comptes publics. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prévoyant lui-même un retour à l’équilibre de la balance des paiements vers la fin de l’année en cours, une projection aidée, également, par une hausse sensible des exportations hors hydrocarbures. Le chef de l’Etat a indiqué à ce sujet que les projections tablent sur une valeur d’exportations hors hydrocarbures de 4 à 4,5 milliards de dollars cette année. L’euphorie qui caractérise le marché pétrolier tombe à pic pour le gouvernement Benabderrahmane qui s’emploie à arbitrer sur le budget de 2022, dont les grands axes devraient être discutés dans les prochains jours en Conseil des ministres. Cela fait plusieurs années déjà que les budgets annuels sont arbitrés dans des conditions budgétaires très difficiles en raison de la mauvaise rentabilité du baril de Brent.

    L’Exécutif, qui vient de faire valider son plan d’action par les deux chambres du Parlement, aborde l’année 2022 avec moins de stress ; le cours du pétrole culminant désormais à près de 80 dollars le baril. Cela se traduirait bien évidemment par une baisse des déficits, une hausse des revenus en devises et des recettes de la fiscalité pétrolière libellée en dinar et par accalmie au plan de l’érosion des réserves de change. Ces tendances devraient inciter le gouvernement à réévaluer les budgets dédiés à l’équipement et à l’investissement public ; ceux-ci ayant connu d’importantes contractions ces dernières années. La hausse des revenus des hydrocarbures qui entraînera de facto une augmentation des dépôts du secteur dans les banques permettra également aux banques de renouer avec les bons niveaux de liquidités et, par là même, à l’activité crédit de retrouver des couleurs et de financer l’investissement. Cela ne devrait pas faire perdre de vue au gouvernement l’impératif de conduire les réformes à bon port et d’accélérer l’assainissement des finances publiques afin de rompre avec les pratiques budgétaires d’antan basées sur l’expansion budgétaire et le sempiternel pari sur une hausse des cours pétroliers mondiaux.

    Le Brent s’approche de 80 dollars

    Les cours du pétrole avançaient lundi, portant le Brent à un niveau proche des 80 dollars le baril, encouragés par une offre qui patine alors que les perspectives sont solides pour la demande d’or noir.

    Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 79,12 dollars à Londres, en hausse de 1,32% par rapport à la clôture de vendredi.

    A New York, le baril de WTI pour le même mois progressait de 1,27% à 74,92 dollars. Le Brent a atteint 79,52 dollars en début de séance asiatique, une première depuis le 23 octobre 2018.

    Après quatre séances consécutives dans le vert, «les acheteurs ne fatiguent toujours pas», constate Hussein Sayed, analyste chez Exinity.

    A l’image de l’ensemble des observateurs de marché, Goldman Sachs met en avant dans une note datée de dimanche une situation actuelle de déficit «plus importante que prévu».

    Du côté de l’offre, la production américaine du golfe du Mexique est toujours amputée de quelque 300.000 barils par jour un mois après le passage de l’ouragan Ida, selon les dernières données du Bureau de régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE).

    La hausse des prix du gaz entraîne par ailleurs un report de la demande vers l’or noir, soutenant encore un peu plus les cours du brut.

    Or la reprise de la demande mondiale est «plus rapide que ce que nous avions prévu», reprennent les experts de Goldman Sachs, de quoi accroître la pression sur les stocks partout sur la planète et soutenir les cours du brut.
    Dans ce contexte, la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés via l’accord OPEP+ lundi prochain «revêt désormais une importance bien plus grande», estime Jeffrey Halley, de Oanda, même si ce dernier ne s’attend pas pour l’instant à un changement dans la politique du cartel.

    Hakim Ould Mohamed

    Reporters, 28/09/2021

  • L'Opep travaille pour un baril à 65-70 dollars – Pétrole : le juste prix ?

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    par A. Maktour
    Les barils manquants de la production américaine, toujours affectée par les dégâts occasionnés par l’ouragan Ida, la baisse continue des stocks aux États-Unis et le strict respect des quotas de production de la part des pays engagés dans Opep+ permettent aux prix des deux barils de référence de se maintenir à un niveau qui fait pour le moment les affaires des pays producteurs, malgré quelques frissons lors de la séance d’ouverture de lundi dernier.
    Alors que les prix du gaz suscitent les pires inquiétudes, d’autant que la tendance à la hausse risque de s’allonger au fil des mois jusqu’à la période des grands froids, le pétrole lui aussi traverse une séquence qui conforte les producteurs et investisseurs dans l’industrie pétrolière qui se retrouvent à travailler désormais au maintien du prix du baril de Brent autour des 70 dollars, tel que l’expliquait le ministre irakien du Pétrole dans des propos rapportés par Reuters, jeudi. 
    Bien qu’en devenir encore, la demande de pétrole a augmenté plus rapidement que prévu et cela s’est logiquement répercuté sur les prix, suscitant des inquiétudes chez les trois grands consommateurs que sont les États-Unis, la Chine et l’Inde d’où les appels, notamment des États-Unis, afin que l’Opep augmente sa production plus rapidement que convenu dans le cadre des accords Opep+. 
    Pour l’instant, si l’on doit se fier aux propos du ministre irakien du Pétrole, les 13 membres de l’Opep entendent «juste» éviter que le prix du baril de Brent passe largement autour des 70 dollars en attendant que la production soit rétablie à son niveau d’avant la pandémie, soit vers la fin du premier semestre 2022 selon les projections des pays de l’Opep et leurs alliés dans Opep+.
    Si les prix se maintiennent aujourd’hui au-delà de la barre des 70 dollars le baril de Brent, il faut souligner qu’il le doit en partie aux conséquences du passage de l’ouragan Ida. Aux toutes dernières estimations, ce sont plus de 16% de la production du golfe du Mexique, soit 300 000 barils par jour, qui manquent sur le marché. 
    Il faudrait rappeler également, comme le faisait jeudi une publication américaine spécialisée, que l’ouragan Ida était responsable de la plus importante perte initiale de production d’or noir dans cette région-clé de l’industrie pétrolière des États-Unis à cause d’un ouragan. Au plus fort de la tempête, la quasi-totalité du pétrole brut du golfe du Mexique a été bloquée. 
    La production américaine de pétrole brut est passée de 11,5 millions de bpj avant le passage de l’ouragan Ida à 10 millions de bpj la semaine suivante. Au 14 septembre, l’ouragan Ida avait mis 30 millions de barils de pétrole hors marché au total. 
    Une situation à laquelle est venue se greffer l’information selon laquelle, pour la septième semaine de suite, les stocks de pétrole aux États-Unis n’en finissent pas de rétrécir, selon l’Agence américaine de l’information sur l’énergie. Durant la semaine achevée le 17 septembre, les stocks commerciaux ont baissé de 3,5 millions de barils alors qu’il était attendu que cette baisse ne soit que de 2,45 millions de barils.
    Des données qui ont fouetté encore un peu plus les prix jusqu’à atteindre, jeudi soir, 77,25 dollars le baril de Brent et 73,30 pour le baril de WTI, soit bien au-dessus du prix souhaité par l’Opep. Le marché se resserre donc et si l’on croit l’explication des stratèges de la banque d’investissement Saxo, cela résulte de « la reprise en cours de la demande et du risque que les prix élevés du gaz aient un effet d’entraînement sur les marchés pétroliers en raison du passage à des carburants autres que le gaz naturel ». 
    Une conjoncture qui conforte de nombreux producteurs, à l’instar des trois africains, l’Algérie, le Nigeria et l’Angola. Trois des producteurs de l’Opep qu’une réouverture des vannes n’arrangerait pas, encore plus que les autres pays de l’organisation et leurs alliés dans Opep+. L’Algérie qui, pour le rappeler, attend d’engranger entre 30 et 33 milliards de dollars à la fin de l’exercice pour repartir dans des projets qui lui feraient oublier la mauvaise passe de ces dernières années, notamment celle de l’année dernière dont les effets sur le budget de l’État s’en ressentent à ce jour.
    Azedine Maktour

  • Algérie : Couffin maudit

    Algérie : Couffin maudit

    Algérie, prix, #Algérie,

    par Madjid Khelassi

    Le consommateur algérien frappé par une cherté des prix jamais connue. Et son pouvoir d’achat réduit à sa plus simple expression. Jamais la disette ne prit autant de relief que cette année.

    Les produits, qu’on appelait les aliments des pauvres, sont désormais inaccessibles au commun des algériens.

    Les Pois-cassés , pois-chiches, lentilles, pâtes, riz, narguent désormais une grande proportion de la population algérienne.

    C’est un couffin maudit que le consommateur fait sortir de chez lui et rentre avec…vide ou presque.

    La claque est magistrale et la dèche est chroniquée chaque jour dans les journaux. A quoi cela sert-il ?

    Les aliments des pauvres à des prix prohibitifs…c’est la fin des haricots, dit le conso, sonné.

    Pourquoi cette folie des prix , se demande le peuple qui n’a rien à fiche de l’inflation, ou de la dépréciation du dinar ? La glissade est tous risques. Et tout flambe.

    La pomme de terre, truffe des déshérités dixit Victor Hugo, s’envole. C’est une néo-fille de l’air qui a eu marre d’être une terrienne voire une terreuse.

    Les autres légumes suivent. Et la mercuriale est juste un colifichet du monde d’avant.

    Bienvenu à la bourse des produits chers… qui mènent au suicide des portefeuilles.

    C’est une lutte acharnée, quotidienne, entre le casino des courses et la désolation des couffins creux.

    Et les viandes ? Joli souvenir, dit un père de famille ayant fait le deuil des matières carnées.

    Et les poissons…resources halieutiques, dit le ministère de la pèche, qui regarde la sardine se vendre au prix du homard.

    Le marché, c’est la saignée…dans la détestation quotidienne du dinar, murmure t-on à l’unisson.

    C’est le retour à la bouffe des temps immémoriaux : Tchekhtchoukha de pain à l’eau et à l’huile, soupe à l’oignon, vermicelle au lait, Guernina et herbes folles. Le peuple est bio…avant ses dirigeants.

    C’est le 22, jour de paie et virée au marché dans la Casbah d’Alger, le spectacle est ahurissant…c’est la danse des paniers et des couffins…vides de l’Algérie pétrolifère.

    On a bien mangé nos rêves…c’est plus facile de manger le reste, dit un quinqua déboussolé.

    l’Algérie, ex grenier alimentaire de l’Europe ? Le souvenir est plus que mortifère.

    La Nation, 24/09/2021

  • Algérie- Le poisson hors de portée : Attrape-moi si tu peux

    Algérie- Le poisson hors de portée : Attrape-moi si tu peux

    Algérie, poisson, prix, #Algérie,

    Le littoral algérien s’étale sur 1600 km sur la Méditerranée. En dépit de cet avantage naturel, les produits de la mer restent inaccessibles pour les consommateurs.

    La sardine, ce poisson pélagique, le moins cher sur le marché, n’est pas vraiment à la portée de tous. Elle a été vendue cette semaine à 500 DA le kilo. Un prix hors de portée des familles à faible revenu. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la norme de consommation du poisson par année habitant est de 6 à 10 kg. En Algérie, on est loin de ce chiffre, en dépit du potentiel énorme que recèle notre pays en la matière.

    Interrogé sur les causes de l’instabilité des prix, Samir Grimes, expert en environnement et en développement durable, estime que ces derniers mois, il a été constaté une stabilité des prix mais qui restent volatiles. «Il existe un faisceau de raisons qui font que les prix des produits de pêche ne sont pas à la portée d’une grande majorité des Algériens. Certaines espèces pélagiques telles que la sardine, la sardinelle, l’anchois qui constituent près de 90% de la production halieutique, ont connu une certaine stabilité, même si d’un point de vue nutritionnel, ce ne sont pas les espèces les plus pourvoyeuses de protéines», affirme l’expert.

    Parmi les causes de la volatilité des prix, selon Grimes, la désorganisation du marché du poisson. «Je citerais le poids de l’informel, l’absence d’un véritable marché de gros, la non-optimisation des halles à marée, le manque de contrôle dans les différentes étapes de commercialisation. Il y a lieu également d’évoquer la concentration de l’effort de pêche sur la zone côtière, créant une tension permanente sur les stocks», explique-t-il. En outre, il met l’accent sur la pollution marine et toute la production dite de loisir. «La pollution des fonds marins empêche le renouvellement des stocks. La pêche de loisir, notamment l’utilisation de petites barques à grande échelle, constitue des quantités non négligeables, qui échappent complètement au marché formel. La spéculation et certaines formes de monopole posent aussi problème et impactent négativement le prix de la vente au détail», ajoute-t-il.

    Parmi les autres facteurs qui influent sur les prix, la facture énergétique, les coûts de la construction et réparation navale, le coût de la pièce de rechange et des autres intrants dans la production. «L’ensemble de ces coûts se répercutent automatiquement sur le prix de vente au consommateur», note l’expert.

    Quelles solutions ?

    Dans un autre volet, Grimes insiste sur la nécessité de régler toutes insuffisances. «Il est impératif de redistribuer l’effort de pêche sur l’ensemble de la zone côtière et assurer un véritable contrôle des prix à la première vente et lutter contre les circuits informels. Il s’agit également de développer les activités de soutien à la pêche, la production des engins et de filets de pêche, les pièces de rechange», soutient-il.

    Il met par ailleurs en exergue le développement de l’aquaculture marine et continentale qui vient en soutien à la pêche pour répondre à la demande nationale sans cesse croissante. «Dans certaines périodes, il est possible de recourir à des importations d’appoint ciblées sur certaines espèces», relève Grimes.

    Enfin, notre interlocuteur évoque l’accompagnement des intervenants dans le secteur. «En amont, il est essentiel que les mesures incitatives au niveau des banques et des douanes soient renforcées. La modernisation de la flotte de pêche et l’établissement de partenariats sont aussi importants afin d’agir directement sur la baisse raisonnable des prix et leur stabilisation à long terme», conclut-il.

    Horizons, 25/09/2021

  • Pétrole : le Brent à plus de 77 dollars, vendredi

    Pétrole : le Brent à plus de 77 dollars, vendredi

    Pétrole, Brent, prix, #Pétrole,

    Propulsés par les perturbations touchant la production alors que la demande s’annonce plus forte, les prix du baril de Brent flirtaient, vendredi, avec leur plus haut niveau de l’année.

    Ainsi, dans la matinée d’aujourd’hui, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 77,52 dollars à Londres, soit en augmentation de 0,35% par rapport à la clôture de jeudi.

    A New York, le baril de WTI pour le même mois progressait de 0,22% à 73,46 dollars.

    Il est à noter que pour sa part, le Brent a atteint 77,74 dollars en début de séance asiatique, s’approchant ainsi de son précédent plus haut à 77,84 dollars enregistré le 6 juillet. Pourrait-il le dépasser ? Cette éventualité renverrait le contrat de référence européen à un niveau plus vu depuis près de trois ans, le 29 octobre 2018, estiment des obsevateurs.

    Algérie, 24/09/2021

  • Algérie: La Hausse des prix du gaz, quel impact sur Sonatrach ?

    Algérie: La Hausse des prix du gaz, quel impact sur Sonatrach ?

    Algérie, gaz, prix, Espagne, Sonatrach, #Algérie, #Gaz,

    La Hausse des prix du gaz met à mal l’Espagne : Quel impact sur la Sonatrach ?

    La crise du gaz s’installe. Un chiffre d’abord. Le taux de remplissage des stocks de gaz en Europe atteint en ce moment les 71%, contre 86 % en moyenne et en temps normal à cette époque de l’année. Et si l’on doit se fier aux toutes dernières informations, pour les pays de l’Union européenne, en France et en Espagne notamment, ainsi qu’au Royaume-Uni, c’est carrément le début de la panique eu égard à l’impact produit sur les ménages et les opérateurs économiques.

    Il n’en fallait pas plus pour faire monter de plusieurs crans l’inquiétude que suscite la hausse des prix du gaz : le géant russe Gazprom a refusé d’autoriser davantage de gaz en Europe via l’Ukraine pour octobre, suffisant pour faire grimper les prix de plus de 10% lundi pour les contrats à terme d’octobre alors que ceux de novembre ont augmenté de plus de 14% et les contrats à terme de décembre ont atteint un pic de près de 15%.

    Des hausses affolantes qui augurent désormais une crise du gaz. Celle-ci se dessinait depuis plusieurs mois, mais là, elle est en train de se matérialiser par des inquiétudes qui donnent des sueurs froides aux autorités des pays de l’Union européenne notamment, dans certains pays plus que d’autres, à l’instar de la France et l’Espagne.

    La décision de la Russie de maintenir les flux vers l’Europe à un niveau minimum signifie que le continent ne peut pas stocker avant les mois d’hiver, donc de quoi alimenter la flambée.

    Le tableau est clair : une grande partie de l’Europe se trouve actuellement dans un besoin urgent de gaz naturel dans un contexte de stocks inférieurs à la normale et d’une demande en forte hausse qui a entraîné une flambée des prix du gaz.

    Un exemple de ce qu’est en train d’induire cette crise : l’Espagne. Partenaire de l’Algérie dont elle dépend dans une forte proportion pour son alimentation en gaz, l’Espagne vit fébrilement la situation au point où, eu égard à la facture des ménages qui a grimpé de 30 % en une année à cause de la forte évolution du prix du gaz, l’État a décidé de renoncer provisoirement au prélèvement de certaines taxes pour alléger la facture des consommateurs et va réclamer aux énergéticiens une contribution exceptionnelle sur leurs bénéfices.

    Autrement dit, il s’agira de limiter de façon temporaire les bénéfices des compagnies elles-mêmes impactées par la montée des prix du gaz.

    L’escalade des prix du gaz sur les marchés concerne toutes les parties du monde, en Espagne l’impact a été plus immédiat pour les consommateurs espagnols parce que, contrairement à ce qui se passe dans les pays qui ont des tarifs aux consommateurs fixés sur six mois ou un an, en Espagne la facture reflète au jour le jour les prix du marché et accuse immédiatement les variations.

    Il reste à savoir maintenant si Sonatrach, un des fournisseurs de gaz les plus importants de l’Espagne, ne sera pas touchée d’une manière ou d’une autre par cette crise dans le sens où certains contrats pourraient être non pas remis en cause par les partenaires ibériques, mais verront ces derniers prendre langue avec la compagnie algérienne afin de débattre des contrats passés entre les deux partenaires, comme cela avait été déjà le cas au début de la crise sanitaire, lorsque Naturgy avait été happée par la baisse de revenus induite par la pandémie.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 22/09/2021

  • L’Algérie est éternelle, pas le pétrole

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    Avec un prix du pétrole à plus de 74 dollars, hier, l’Algérie consolide ses agrégats macroéconomique et entrevoit pour la fin de l’année en cours la fin du déficit commercial qui donnait des signes d’endémie, en raison justement du choc pétrolier de 2014. Si la situation actuelle persiste, il sera même possible de s’attaquer à la dette interne et améliorer le niveau des réserves de changes.

    C’est ce que les Algériens souhaitent. Et pour cause, cela permettrait de mener les réformes structurelles annoncées par le gouvernement dans un climat apaisé. Cela est le côté jardin. Il se trouve néanmoins qu’il existe un côté cour à cette situation.

    Contre toute attente ou pour des raisons qui ne se manifestent pas encore, les prix de l’or noir pourraient connaître une variation à la baisse. Il est clair qu’une pareille perspective est de nature à inquiéter les sphères dirigeantes du pays. Cependant, cette inquiétude doit être nuancée.

    De prime abord, il n’y a pas de quoi paniquer. Totalement désendetté, avec en prime des réserves à un niveau encore satisfaisant, le pays est à l’abri d’un « traumatisme financier à plus ou moins court terme. Mais cette assurance n’est que relative en réalité. La raison tient de la trop grande importance qu’a le pétrole dans la structure des recettes nationales.

    Dans le court et moyen terme, il est humainement impossible de redresser la situation avec les seules potentialités du pays. Nos décideurs n’ont d’autres choix que de croiser les doigts et espérer que les machines économiques chinoise, européenne et américaine confirment leurs reprises pour tirer vers le haut les prix de l’or noir, actuellement principale, voire seule, ressource du pays.

    Même si les exportations hors hydrocarbures ont fait un saut historique avec un doublement de leur valeur, elles restent, avec les 5 milliards de dollars attendus pour 2021, un acteur minoritaire dans la création de la richesse.

    Cela nous amène à déduire que dans le combat émancipateur de l’économie nationale, il y a quelques réflexes que tout Algérien doit acquérir.

    Le responsable politique, l’opérateur économique et le simple citoyen doivent absolument intégrer dans leur schéma de pensée que les richesses d’une société est prioritairement le produit de son travail et non pas son sous-sol ou encore les exemptions fiscales.

    Bref, à moins d’une année du soixantième anniversaire de l’indépendance, les Algériens doivent mener une révolution sur eux-mêmes.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 16/09/2021

  • Algérie: Les raisons de la flambée du prix du poulet

    Algérie: Les raisons de la flambée du prix du poulet

    Algérie, prix, poulet, #Algérie,

    Par Lynda Louifi

    Le prix du poulet a connu ces derniers jours une hausse vertigineuse à travers le territoire national. Il a atteint un prix inabordable, même pour les bourses moyennes. Il est cédé depuis la semaine passée à 450 DA/kg.

    Curieusement, cette augmentation du prix du poulet intervient avec la rentrée sociale. Les bouchers, les services agricoles et les éleveurs de volaille avancent les mêmes raisons concernant cette augmentation inédite. Trois facteurs essentiels pèsent sur l’augmentation fulgurante du prix du poulet. Il s’agit de la hausse des prix des matières premières, notamment le maïs et le soja, celle des intrants biologiques et enfin l’absence de régulation de la filière avicole.

    Pour le président intérimaire du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), Abderrazak Abdellaoui, parmi les raisons principales de cette hausse on retrouve le déconfinement sanitaire, la réouverture des restaurants et hôtels, la reprise sociale, les feux de forêt et les grosses chaleurs qui ont considérablement affecté le cheptel avicole, en plus de la grippe aviaire qui a provoqué la mortalité de poules reproductrices entre mars et avril derniers.

    Outre ces facteurs, le directeur du CNIFA a ajouté la flambée des cours des matières premières sur le marché mondial, la filière avicole étant fortement dépendante d’intrants importés (maïs, soja, poussins reproducteurs, vaccins…), ainsi que «toute augmentation des cours, influant automatiquement sur les prix du poulet», a expliqué M. Abdellaoui. Le responsable a souligné l’importance de recourir à l’importation d’œufs à couver (œufs de poulet de chair) pour réussir à contenir la flambée conjoncturelle des prix du poulet sur le marché national.

    Selon lui, l’importation temporaire de cet intrant permettrait de faire baisser le prix du poussin de chair, passé de 80 DA l’unité à 150 DA, provoquant, a-t-il expliqué, une envolée des prix du poulet. De son côté, Nadjib Tekfa, vétérinaire et membre du CNIFA, prévoit un retour à la normale. Il a assuré que «les prix connaîtront une baisse dans les 40 à 50 jours à venir» avec la mise en place d’œufs à couver. «Les prix vont tendre vers l’équilibre au fur et à mesure dans le temps, sauf incident majeur (confinement, maladie contagieuse, crise d’aliment)», a-t-il expliqué, affirmant que les poussins destinés à la reproduction, mis en place à partir de janvier 2021, «n’ont pas été touchés par la grippe aviaire et sont entrés en production à la fin du mois d’août».

    Il y aura donc «de plus en plus de poussins disponibles pour atteindre l’équilibre vers la mi-décembre 2021», a-t-il ajouté. Evoquant les raisons des perturbations ayant touché le marché de la volaille depuis 2020, M. Tekfa a notamment évoqué la «pression subite sur la demande», engendrée par le déconfinement et l’ouverture des cantines, restaurants et hôtels, entraînant ainsi une hausse importante de la demande après que cette dernière eut baissé de 30% durant la période de confinement.

    En outre, l’offre a subi «des fluctuations très importantes entre 2020 et 2021, impactant lourdement les aviculteurs dont certains se sont carrément retirés de la profession», a-t-il fait observer. Selon ses explications, il y a d’abord eu des «importations excessives» de poussins producteurs, cédés souvent à crédit aux éleveurs. Une situation qui a profité aux importateurs-revendeurs.

    Quant à eux, les éleveurs qui avaient produit en abondance ont été obligés de vendre du poulet à perte durant toute l’année 2020 et le début de 2021 (janvier), ce qui les a rendus insolvables et incapables de rembourser leurs crédits. Ils ont donc fini par se retirer du marché, a-t-il ajouté.

    Le Jeune Indépendant, 13/09/2021

  • L’OPEP+ révise l’accord sur les réductions de pétrole

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    L’OPEP+ envisage de discuter de «certains points» d’ajustements de l’accord sur les réductions de pétrole

    Mi-juillet, après de longues discussions, les pays de l’OPEP+ ont décidé d’assouplir les restrictions sur la production

    KAZAN, 31 août. /TASS/. Le Kazakhstan estime que les mesures qui ont déjà été prises dans le cadre de l’OPEP+ sont suffisantes pour stabiliser le marché pétrolier. Néanmoins, les parties à l’accord prévoient mercredi de discuter de « certains points » d’ajustement de l’accord, mais la décision doit être prise collectivement, a déclaré à l’agence TASS le ministre de l’Énergie du Kazakhstan, Nurlan Nogayev, en marge du Forum pétrochimique de Kazan.

    « A ce jour, les engagements que nous avons pris nous permettent d’équilibrer l’offre et la demande. Mais en même temps, nous prévoyons de discuter de certains points lors de la réunion de l’OPEP+ de demain. La question de la nécessité de modifier les paramètres de l’accord de production de pétrole de l’OPEP+ devrait être examinée collectivement », a-t-il déclaré.

    À la mi-juillet, après de longues discussions, les pays de l’OPEP+ ont décidé d’assouplir les restrictions de production. Avant la fin de 2021, ils remettront 2 millions de bpj sur le marché, à partir du mois d’août. Ainsi, d’ici la fin de l’année 2021, ils réduiront la production de 3,7 millions de bpj, et d’ici septembre 2022, ils prévoient même d’atteindre le niveau de production d’avant la crise. En outre, les parties à l’accord ont convenu de le prolonger jusqu’à la fin de 2022.

    TASS, 31 août 2021

  • Maroc: Un coca à 100 DH (ticket)

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    Incroyable mais vrai! A Marrakech, le Buddha-Bar vend un verre de coca à 100 DH, alors que certains responsables marocaine affirment que l’on peut « vivre comme un roi avec 10 DH par jour ». Le ticket de ce restaurant-bar est la preuve incontournable de la fausseté de cette affirmation.

    100 Dh le coca, alors que selon la Banque Mondiale le revenu de 10% des marocains ne dépassait les pas 4 dirhams par jour.

    Selon Al Massae, citée par Le360, un site proche du palais du royal, « 7 millions de marocains vivent avec moins de 20 dirhams par jour ».

    Citant des statistiques de Amazing Maps, Al Massae conclue qu’il s’agit « d’une situation d’extrême pauvreté ».