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  • Algérie : Une pénurie et des interrogations

    Le Ramadhan est à nos portes et le gouvernement Djerad devra gérer de la meilleure manière ce mois où la tension sur les produits de large consommation connaît une certaine dérégulation, parfois bien difficile à expliquer. En effet depuis un certain temps, la mercuriale connaît une augmentation qui touche pratiquement tous les produits. Certains se font même rares et créent une angoisse certaine chez les citoyens.

    Les marchés des fruits et légumes s’ils restent bien pourvus voient néanmoins les prix augmenter de manière remarquée, puisque certains produits sont passés du simple au double. Il en est de même pour les viandes, rouges ou surtout blanches puisque le kilogramme de la volaille a frôlé les 500 dinars, alors que quelques jours auparavant il oscillait entre 250 et 300 dinars.

    La pomme de terre, un produit largement consommé par les Algériens, a elle aussi connu une conséquente augmentation et se vend par certains endroits jusqu’à 100 dinars le kilogrammes. On pourrait énumérer ainsi une longue et interminable listes de produits dont les prix augmentent de manière brutale et inquiétante à la veille de ce mois sacré connu pour être un mois de grande consommation.

    Mais le produit qui pose réellement question aujourd’hui, c’est bien l’huile de table. Un produit qui, du jour au lendemain, a disparu des étals et créé une panique certaine auprès des consommateurs. Lesquels sont tombés dans une boulimique et anarchique consommation faisant table rase sur chaque arrivage de ce produit que ce soit chez les simples épiciers ou auprès des superettes.

    Une culture de consommation qui rend l’opération de régulation du marché bien plus compliquée qu’auparavant. Pourtant à croire tous les producteurs et les pouvoirs publics le produit est bien plus que disponible. Le groupe Cevital, selon ses responsables, met sur le marché, chaque jour, 1600 tonne d’huile de table, et il couvre à lui seul 140% de la demande locale. Plus encore, la production de 5 producteurs d’huile de table en Algérie couvre les besoins du marché national à plus de 300 % ! Avoir les chiffres, on ne comprend pas comment on est arrivé à cette situation et à cette pénurie qui reste inexplicable à plusieurs titres. La chose parait bien complexe et n’a pas encore révélé tous ses secrets, car fatalement derrière cette supposé pénurie se cache des manœuvres de grande envergure qu’il faudrait bien mettre en lumière. Et elle doit constituer une base de travail pour les pouvoirs public pour anticiper d’autres pénuries réelles ou fomentées comme on a eu à le vivre dans un passé récent avec la semoule.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, huile, eau, fruits, légumes, prix,

  • Algérie : Délires ramadanesques!

    par Kamal Guerroua


    A quelques jours seulement du mois de Ramadhan, le marché flambe d’une manière aussi surprenante qu’inexplicable! Sur les réseaux sociaux, des dizaines d’internautes appellent au boycott de l’achat de la viande du poulet qui, selon eux, affiche des prix incroyables. Les yeux rivés sur son porte-monnaie, l’Algérien sait que la situation est loin d’être maîtrisée. Tandis que certains parlent de spéculation, d’autres croient dur comme fer que c’est de la manipulation.

    Mais pourquoi manipulation? Parce qu’en un mot, la flambée des prix devient une tradition « inoxydable » en pareille saison sous le regard quasi indifférent de l’Etat. Mais qui régule les prix, pardi ? Comment les régule-t-on ? Y a-t-il déjà contrôle? Si la réponse est par l’affirmative, comment en est-on arrivé là, alors ?

    C’est-à-dire coincé dans ce cercle vicieux où le citoyen-consommateur tombe toujours victime dans la nasse des spéculateurs-prédateurs ? Préciser les responsabilités est une étape importante pour dénicher la bonne graine de l’ivraie, répondent d’aucuns, emplis d’un grand optimisme. Or, comment cela pourrait-il être possible dans un climat de suspicion générale où l’agriculteur accuse le grossiste et le grossiste accuse les pouvoirs publics, quand ceux-ci jettent l’opprobre sur le marchand et le marchand accuse à son tour le client et le client-consommateur accuse tout le monde? Ça s’appelle la machine de renvoi de balle à l’algérienne : tout le monde accuse tout le monde, sans que l’on sache de quoi il l’accuse et pourquoi il l’accuse et le contenu de son accusation. Ce qui crée une grande cacophonie que personne ne comprend ni n’a envie de comprendre, faute de temps et d’énergie.

    En somme, la vox-populi algérienne est en plein délire, alors qu’aucun remède n’est proposé pour atténuer son angoisse. Une angoisse, du reste légitime, parce qu’elle touche directement le pouvoir d’achat des ménages. Comment, cette question est à poser aux autorités, un père de famille de quatre enfants, avec le salaire minable de la fonction publique, peut-il nourrir sa marmaille, dans un tel contexte, s’il ne s’endette pas ou s’il ne va pas dans l’informe l?

    La question est sérieuse, alors que le dinar ne cesse de baisser, face à une inflation qui ne cesse de grimper. Les signaux sont au rouge et il est grand temps de mettre le holà à ces tours de passe-passe « mercantilistes » des spéculateurs, pour assurer une vie digne aux Algériens.

    Le Quotidien d’Oran, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, viande, poulet, prix,

  • Algérie : Le Ramadhan, la difficile équation

    Au moment où les pouvoirs publics tentent de maintenir le contrôle parfait sur la pandémie de la Covid-19 et s’activent pour accélérer la campagne de vaccination, les citoyens appréhendent le prochain mois sacré. Le dernier Conseil des ministres a bordé dans ce volet, la question des viandes rouges qui seront importées pour répondre à une demande, forcément en hausse, durant le mois sacré.

    Mais l’alimentation du marché par ce produit très consommé ne résout pas toute l’équation du prochain Ramadhan. Le prix poulet a augmenté au point où il constitue une sérieuse préoccupation pour les ménages. Baissera-t-il la veille du premier jour du mois sacré ? L’importation des viandes rouges impactera-t-elle positivement le marché de la volaille ? Il est difficile de répondre à ces question, tellement les déclarations des responsables habilités sont hésitantes. En réalité, on en sait rien. La même remarque peut être faite sur l’incontournable légume-vedette qu’est la pomme de terre. Pour l’heure, celle-ci n’est visiblement pas présente en quantité sur les marchés du pays. Et pour cause elle est cédée au double de son prix habituel. Les professionnels de la filière tentent de rassurer les consommateurs, mais rien n’est moins sûr.

    Au ministère du commerce, on se veut rassurant. Le premier responsable du département annonce un renforcement considérable du contrôle de la qualité et prédit un Ramadhan avec un minimum de dégâts sur la santé des consommateurs. Mais il manque au discours beaucoup de chiffres et de conviction. Kamel Rezig saura-t-il régler le problème de l’huile de table à temps ? Là aussi, il n’existe aucune assurance.

    Cela pour dire que tous les ingrédients pour réussir le jeûne ne sont pas tous réunis. Les citoyens sont, à juste titre, inquiets. Et pour cause, les promesses, nous en avons chaque année, mais tout compte fait, nous constatons qu’aucune n’est véritablement tenue. Dans le combat que mènent les pouvoirs publics contre les spéculateurs de tout bord, ces derniers parviennent immanquablement à prendre le dessus et à faire vivre aux Algériens une première semaine de Ramadhan financièrement désastreuse.

    A à peine un mois du rendez-vous, les Algériens appréhendent une inflation record. Mais à la décharge du gouvernement, il faut rappeler la grande mobilisation de l’année dernière où les contrôles systématiques ont permis de casser le dos à la spéculation. Espérons que cette mobilisation soit au rendez-vous cette année encore.

    Nabil G.

    Ouest Tribune, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, coronavirus, covid 19, viandes rouges, poulet, prix,

  • Algérie / Huile de table: La polémique enfle

    par Abdelkrim Zerzouri


    Cette affaire d’obstacles qui mettent à mal l’approvisionnement des commerces en huile de table et éreinte, au bout de la chaîne, le consommateur, prend une ampleur inédite, à la veille d’un mois de pic de la demande par les ménages et certaines activités qui prospèrent en cette période, en l’occurrence au mois sacré du Ramadhan. Des explications fournies par les parties autour de la perturbation dans l’approvisionnement du marché en huile de table, on est vite passé aux accusations qui fusent de toutes parts, et qui montrent que l’environnement est très malsain. Les premiers ciblés dans ce cercle intime des commerçants sont les détaillants, accusés par le président de la Fédération nationale de l’Agroalimentaire (FNA), affiliée à la Confédération algérienne du Patronat (CAP), Khaled Belbel, d’être à l’origine de la perturbation dans l’approvisionnement en huile de table, constatée sur le marché national durant les dernières semaines.

    Selon le même responsable, les commerçants au détail qui refusent de se faire facturer leurs achats auprès des grossistes et des producteurs, et ont de ce fait, cessé la commercialisation de ce produit devant l’exigence de l’établissement des factures, ont causé cette pénurie des huiles de table sur le marché ». Tout en continuant à servir l’huile de table sous la table pour quelques rares clients, au prix fort. Mais, contrairement à ce qu’il avance, les concernés ne s’en cachent pas et dénoncent la très faible marge bénéficiaire qu’ils tirent de la vente de ce produit, à peine 10 dinars, préférant ne plus en faire commande auprès des grossistes ou des producteurs, pour éviter la facturation des achats, et limitent leur approvisionnement à quelques bidons, faciles à gérer et à écouler, sur commande, au prix qui leur convient.

    Selon M. Belbel, donc, la raison « réelle » de cette perturbation est due au « refus » de ces commerçants d’appliquer les directives des services du ministère du Commerce instaurant « l’obligation » de facturation sur toutes les transactions réalisées, par tous les acteurs du marché, « à tous les niveaux ». Ce système de facturation est considéré « pénalisant » par les commerçants au détail vu que les transactions facturées sont « imposables », a précisé M. Belbel qui a ajouté que les détaillants estiment que leur marge bénéficiaire est « négligeable » s’ils achètent avec des factures les huiles dont le prix est plafonné par l’Etat.

    Des stocks largement suffisants

    M. Belbel a révélé que les agents de la direction du Commerce et des prix (DCP) « ont effectué, dernièrement, des visites d’inspection » pour s’enquérir de l’état des stocks des producteurs et autres grossistes et ont constaté, selon lui, que « les niveaux des stocks, en 2021, ont augmenté » par rapport à l’année écoulée. Il a donné l’exemple d’un des producteurs principaux des huiles de table, en Algérie, dont la production a « triplé » comparée à l’année précédente. Le responsable a déploré que « cette réticence à la facturation perdure depuis plusieurs années » tout en déclarant qu’il était difficile de « changer les mentalités » et cela demanderait du temps pour pouvoir « instaurer de nouvelles règles » qui ne pénaliseraient pas le consommateur final.

    Les producteurs, pour leur part, confirment ce qui a été avancé par le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), soutenant qu’il n’y a aucune pénurie et que les stocks peuvent satisfaire la demande de plusieurs semaines. Pour eux, la perturbation dans l’approvisionnement en huile de table incombe aux grossistes qui refusent, également, de traiter avec la facturation. Alors que les grossistes accusent les producteurs de ne leur laisser qu’une faible marge bénéficiaire, après avoir augmenté unilatéralement les prix à la suite de la hausse des prix des matières premières sur le marché international, chose qui ne leur permet pas de faire tourner leurs affaires.

    Selon les distributeurs/grossistes, les producteurs ont augmenté les prix d’huile de table à un niveau qui ne leur laisse qu’une faible marge bénéficiaire de 20 dinars, à se partager avec les détaillants, pour ne pas aller au-delà du prix plafonné par l’Etat (600 dinars pour le bidon de 5 litres d’huile). Un cercle vicieux dans lequel se perd le consommateur. L’intervention du ministère du Commerce est indispensable pour trouver une solution urgente à ce problème, qui ouvre la voie à la spéculation.

    Le Quotidien d’Oran, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, Huile de table, prix,

  • Algérie : Les raisons de la flambée des prix des viandes blanches

    Le prix du poulet a bondi significativement ces derniers jours. Alors que l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) dénonce cette flambée qui a porté un sacré coup au pouvoir d’achat des Algériens, le Conseil national de la filière avicole évoque un «ajustement» des prix de ce produit avicole. L’augmentation du prix de l’aliment de volaille, notamment le maïs et le soja, en serait à l’origine.

    Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Depuis quelques jours, le poulet connaît une hausse de prix très significative. Sur les étals des marchands de volaille, cette viande est cédée entre 400 dinars et 450 dinars le kilogramme.
    Aujourd’hui, un poulet éviscéré de taille moyenne ne descend pas à moins de 950 dinars. Un lourd budget pour nombre de bourses, suffisamment affectées par la récente hausse de la plupart des produits de large consommation.

    Le président du Conseil national de la filière avicole (CNFA), El Moumane Kalli, considère pourtant cette flambée comme un simple «ajustement» du prix du poulet. «Ce n’est pas une flambée de prix, c’est un ajustement», dit-il.

    Un «ajustement» explique-t-il, survenu en raison de l’augmentation sur le marché international des prix des matières premières qui composent l’aliment de volaille, notamment le maïs et le soja, mais aussi de la baisse de la production nationale des produits avicoles.

    «Il y a six mois, le maïs était vendu entre 2 300 à 2 600 DA le quintal. Aujourd’hui, il avoisine 7 000 DA le quintal, soit le double de son prix. Idem pour le soja qui faisait 4 500 à 4 700 DA le quintal. Son prix a pratiquement triplé et oscille entre 11 000 et 12 000 dinars le quintal», précise-t-il.
    Selon le président du CNFA, la crise sanitaire de Covid-19 a énormément affecté la production du maïs et du soja au Brésil et en Argentine, qui ont vu leur production baisser de près de 50%. «Non seulement, les deux grands pays producteurs de maïs et de soja ont baissé leur production, mais en plus, 50% de cette production ont été vendus à la Chine.

    La baisse de l’offre a engendré l’augmentation des prix de ces matières premières qui s’est automatiquement répercutée sur les prix des produits finis des viandes blanches», détaille-t-il.

    El Moumane Kalli évoque également la production avicole qui a largement diminué. «Les éleveurs ont subi des pertes énormes durant tout l’exercice 2019-2020, ce qui a induit une baisse de production à cause de la crise sanitaire durant laquelle toutes les cantines des entreprises, des universités, des écoles et tous les restaurants et fast-foods étaient fermés. Même la grippe aviaire a provoqué une baisse de production», note-t-il.

    L’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) qui avait présagé cette hausse depuis janvier dernier, et alerté les autorités concernées, estime de son côté que le consommateur paye aujourd’hui, «le laisser-aller des organismes de régulation».

    «La hausse du prix du poulet est due en partie à l’augmentation importante du prix de l’aliment de volaille, mais aussi l’arrêt d’élevage de plusieurs aviculteurs. Le manque de production a engendré justement une baisse de l’offre sur le marché», fait remarquer son président, Mustapha Zebdi.
    Néanmoins, il regrette que l’État ne soit pas intervenu pour encourager et rassurer les éleveurs, mais aussi pour que l’aliment de volaille arrive aux aviculteurs et «ne soit pas un produit de spéculation».

    Malgré l’augmentation des prix du maïs et du soja, le président de l’Apoce assure que la flambée de la viande de volaille ne peut être un ajustement de prix puisqu’«elle n’est pas proportionnelle à la hausse du prix de l’aliment de bétail».

    Les aviculteurs sollicités

    Afin de réguler le marché de la volaille, notamment à l’approche du mois de Ramadhan, les éleveurs ont été sollicités pour prêter main-forte à la filière avicole, afin de booster la production. «Nous avons demandé aux aviculteurs de procéder à la mise en place du poussin malgré les pertes et les problèmes enregistrés.

    D’ailleurs, 50% des éleveurs qui ont quitté cette activité ont répondu favorablement», affirme le président du Conseil national de la filière avicole.

    Certes, poursuit-il, «cette production ne sera pas imminente, mais elle sera prête à partir de la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan».

    Le Soir d’Algérie, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, viande, poulet, prix,

  • Algérie / Ramdhan : Entre casse-tête des prix et enjeu sanitaire

    par El-Houari Dilmi


    Scénario désormais classique, chaque année, à l’approche du mois de Ramadhan, des «mesures exceptionnelles» sont prises pour assurer le repas du f’tour des Algériens en priorité première. Comme si se sustenter durant le mois de tous les soucis devenait une «urgence nationale» pour les pouvoirs publics, une mobilisation générale est décrétée pour espérer passer sans trop d’écueils une période supposée être celle de l’abstinence et de la piété. Ainsi pour la pomme de terre, ce tubercule indispensable dans la cuisine de la ménagère, de grandes quantités ont été déstockées pour réguler les prix, de même que les viandes rouges qui seront importées pour tenter d’agir à la baisse sur les prix prohibitifs des produits carnés. Et même s’il est vrai que la demande durant le mois de carême explose comparée au reste de l’année, une bonne organisation du circuit des approvisionnements en produits alimentaires n’est pas nécessaire pendant un seul mois mais bel et bien tout au long de l’année.

    Outre les tracas posés par la fourniture de nourriture, en quantités suffisantes, à tous les Algériens, vient s’ajouter un autre casse-tête pour les autorités, celui de la gestion de la pandémie de Covid-19 durant un mois exceptionnel par nature. Coïncidant avec le printemps, le Ramadhan de cette année sera ensoleillé et donc propice aux flâneries et autres shoppings diurnes comme nocturnes, au moment où la bataille contre l’épidémie est loin d’être gagnée, avec l’arrivée de nouveaux variants et un relâchement inquiétant quant au respect des mesures barrières. Et comme il est certain, rituel habituel, de ne pas voir nos concitoyens se départir de leurs habitudes comportementales durant le mois de Ramadhan, marquées par une forte affluence dans les marchés et autres espaces publics, le retour de manivelle risque bien de se montrer décisif, surtout avec l’inquiétante vitesse de circulation des nouveaux variants du coronavirus.

    Et avec la reconduction, depuis hier, des mesures de confinement sanitaire pour 16 wilayas sur 58, le non-respect des règles de prévention risque bien d’influer dangereusement sur la trajectoire de l’épidémie plus ou moins bien contenue jusque-là, surtout qu’il a été prouvé l’existence d’une forte corrélation entre la propagation du Covid-19 et les négligences liées au comportement des citoyens. L’heure est donc à la vigilance, et pas seulement durant le mois de Ramadhan.

    Le Quotidien d’Oran, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, prix, coronavirus, covid 19,

  • Algérie : les prix des piècee de rechange automobile flambent

    À l’instar de beaucoup de produits, les pièces de rechange automobiles sont touchées par l’envolée des prix, au cours de ces derniers mois.

    Dans un reportage réalisé par la Chaine 3 de la radio Algérienne, les consommateurs se plaignent de cette hausse. « Moi je l’ai constaté sur les huiles et sur les plaquettes de frein… tout a augmenté », témoigne عىautomobiliste.

    Les vendeurs de pièces de rechange confirment ces dires. Selon eux, cette augmentation qui concerne de nombreuses pièces est « de l’ordre de 40% ».

    Hassan Menouar, président de l’association de protection des consommateurs appelle au « contrôle du marché à tous les niveaux ». « Il faudrait qu’il y est, insiste-t-il, un contrôle en amont au niveau de l’importation et assurer une numérisation pour garantir une traçabilité des marchandises ».

    L’expert en économie, Abdelkader Berriche appelle pour sa part à l’investissement dans une industrie nationale pour parer aux fluctuations du marché et au piège de l’importation.

    L’expressDZ, 28 fév 2021

    Tags : Algérie, prix, pièces de réchange,

  • Le pétrole retrouve des niveaux de l’avant Covid-19

    Rien n’a semblé arrêter la progression des cours du pétrole, au plus haut en 10 mois vendredi, pas même les mauvais chiffres de l’emploi américain, à la fin d’une semaine marquée par l’annonce de l’Opep+ d’une offre contenue d’or noir.

    Le baril de BrentBRENT de la mer du Nord pour livraison en mars a bondi de 2,96% soit 1,61 dollar à 55,99 dollars par rapport à la clôture de la veille, un plus haut depuis fin février, avant que la pandémie de Covid-19 se répande.

    Le baril américain de pour le mois de février a grimpé de son côté de 2,77% soit +1,41 dollar, à 52,24 dollars, un sommet depuis le 24 février.

    « On a eu de mauvaises données économiques, le dollar est plus fort et malgré cela, les prix du brut continuent de grimper à des sommets plus vus depuis 10 mois« , a souligné Matt Smith de Clipper Data.

    La mauvaise nouvelle économique est venue du marché de l’emploi américain qui en décembre a détruit 140.000 emplois, un chiffre inattendu pour les analystes, mais les opérateurs ont ignoré cette dégradation du marché du travail.

    « Le soutien des cours vient toujours des coupes de production initiées de façon surprise par l’Arabie saoudite cette semaine« , a poursuivi Matt Smith, ajoutant que l’Arabie saoudite « donnait désormais le ton pour la trajectoire recherchée pour cette année, c’est-à-dire une hausse des prix« .

    La décision de l’Arabie saoudite de réduire unilatéralement sa production d’un million de barils par jour supplémentaires « continue de soutenir le mouvement haussier, tandis que le déploiement des vaccins rassure sur les perspectives de la demande à venir« , a également estimé Neil Wilson, analyste de Markets.com.

    A l’issue du premier sommet de l’année des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs partenaires mardi, le chef de file saoudien a annoncé une coupe volontaire, hors de l’accord en vigueur, d’un million de barils par jour en février et mars.

    La production des autres pays restera inchangée sur la période, hormis la Russie et le Kazakhstan qui augmenteront la leur, mais à la marge.

    Pour Matt Smith, « le marché du pétrole essaye de rattraper les autres marchés« , alors que les matières premières et surtout Wall Street ont le vent en poupe.

    « Il y a beaucoup de liquidités, une vigilance sur l’inflation et de la spéculation« , a ajouté l’analyste qui affirme assister à « un large volume de liquidités affluer sur les matières premières pour se prémunir contre l’inflation« .

    Le salaire horaire aux États-Unis a fait un bond inattendu en décembre de 0,8%, selon les chiffres du ministère du Travail.

    La victoire des démocrates mercredi à deux élections partielles en Géorgie (sud), accordant ainsi le contrôle du Sénat américain au président élu Joe Biden, était également de nature à soutenir les cours du brut. Les investisseurs s’attendent à davantage de soutien budgétaire à la première économie mondiale.

    La Nation, 8 jan 2021

  • Les tomates espagnoles sont sur le marché un mois plus tôt à des prix élevés

    Les producteurs de tomates d’Almería sont en production un mois plus tôt que d’habitude. Les producteurs essaient d’entrer sur le marché le plus tôt possible afin de rester en avance sur la concurrence féroce du Maroc et de la Turquie. Les prix des tomates d’Almería sont également actuellement plus élevés qu’au début de l’année dernière, car l’offre en provenance des Pays-Bas diminue légèrement de manière inattendue en raison d’une fin précoce de la saison estivale, analyse Virginia Artero de Nationwide Produce.

    «Normalement, nous commençons à récolter les tomates de vigne à Almería à la fin du mois d’octobre ou même dans la deuxième semaine de novembre», déclare Virginia Artero, responsable des ventes chez Nationwide Produce Spain. «Mais maintenant, nous commercialisons des tomates sur pied de très bonne qualité depuis plus de dix jours. Cela a beaucoup à voir avec le beau temps de ces semaines, avec la chaleur pendant la journée et les températures douces la nuit. Les grandes chaînes de supermarchés en Europe ne s’attendaient certainement pas à ce qu’Almería démarre si tôt, elles sont donc en train de réorganiser complètement leur planification pour charger des tomates ici.

    Maroc et Turquie

    « Mais la raison principale de ce démarrage précoce est que de nombreux producteurs essaient de se rendre sur le marché avec leurs tomates avant le début de l’approvisionnement du Maroc et de la Turquie», explique Virginia Artero. «Nous recherchons des moyens de faire face à la concurrence du Maroc. Commencer plus tôt en est un bon exemple, car les supermarchés démarrent leurs programmes plus tôt avec nous. Il faut également se rappeler que la saison dernière n’a pas du tout été facile pour les producteurs à se maintenir à flot en raison de la concurrence des pays tiers, de l’augmentation des coûts et de la pression accrue des ravageurs.

    «Ceux qui ont actuellement des tomates sur pied les vendent généralement dans le cadre d’un programme ou sur le marché espagnol, mais les tomates se portent également très bien sur le marché au comptant. Après tout, il y a une pénurie de production à laquelle personne ne s’attendait, et je vois qu’elle est assez bien utilisée.

    Les Pays-Bas sont hors du marché plus tôt que d’habitude en raison de l’été chaud. Nous voyons une situation similaire en Pologne. Les températures élevées ont entraîné de grosses récoltes au début de l’été, de sorte qu’il n’y a plus pratiquement plus de produit et ce qui reste n’est plus de la meilleure qualité.

    C’est pourquoi la tomate en vrac atteint des prix d’environ 6 € la boîte sur les marchés européens, alors qu’elle a été payée début octobre de l’année dernière. Pourtant, je ne pense pas que les prix resteront aussi élevés pendant longtemps, car beaucoup plus de tomates précoces ont été plantées à Almeria cette année.

    Outre des succursales aux Pays-Bas, la société anglaise Nationwide Produce possède un bureau à Almería, où la tomate est l’un de ses produits les plus importants. L’entreprise cultive également des pommes de terre, des oignons et des carottes au Royaume-Uni et importe et exporte des fruits tels que des agrumes et des exotiques. 85% des tomates d’Almería commercialisées par l’entreprise sont destinées au marché britannique. Une partie va également aux Pays-Bas et aux pays scandinaves. Nationwide Produce distribue les tomates sous sa propre marque, mais fait également la promotion des marques de ses fournisseurs.

    Diminution de la superficie de tomates

    La superficie de tomates recule à Almería. Dans l’est de la province, en particulier près de Níjar, où de nombreuses tomates étaient traditionnellement plantées en raison de la teneur en sel du sol, on voit de plus en plus d’autres légumes pousser, tels que des concombres, des poivrons, des courgettes ou des aubergines. Les coûts de production élevés et la faible rentabilité de la culture de la tomate en raison de ravageurs de plus en plus difficiles à contrôler, tels que Tuta absoluta et la menace posée par ToBRFV, poussent les producteurs à rechercher d’autres cultures. Mais la concurrence féroce du Maroc, entre autres, est également une déception.

    «De nombreux pays européens, notamment le Royaume-Uni, se concentrent de plus en plus sur le Maroc, qui commercialise certes une bonne tomate, mais où il n’y a pas de contrôle sur les semences, l’utilisation de produits phytosanitaires ou les LMR comme en Espagne. Les tomates des pays tiers sont de plus en plus appréciées des importateurs européens. Il est certain que notre rôle dans le secteur de la tomate a perdu de son importance, mais nous restons un leader dans la culture et la vente de légumes », conclut Virginia Artero.

    Source : Groenten Nieuws

    Tags : Espagne, Maroc, Turquie, tomates, marché européen, prix,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 février 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacements du Secrétaire général

    Le Secrétaire général quittera New York plus tard dans la journée pour se rendre à Addis-Abeba où il assistera au Sommet de l’Union africaine le week-end prochain.

    Ce sera l’occasion pour le Secrétaire général de discuter des efforts du continent pour « faire taire les armes », ainsi que des travaux communs des Nations Unies et de l’Union africaine pour relever l’éventail des défis mondiaux. Il doit rencontrer de nombreux dirigeants africains présents au Sommet.

    Le Secrétaire général sera de retour au Siège des Nations Unies mardi prochain.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Premier Ministre albanais Edy Rama, a fait un exposé aux membres du Conseil de sécurité sur le partenariat entre l’ONU et l’OSCE.

    Cet après-midi à 15 heures, le Conseil de sécurité se penchera sur la situation en Syrie. L’Envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen, et le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, feront le point de la situation avec les membres du Conseil.

    Libye

    L’ONU reste préoccupée par les effets persistants des combats en Libye sur les civils. Les tirs de roquette et les tirs d’artillerie lourde se sont poursuivis hier dans les districts d’Abusliem et de Salaheddine à Tripoli. Au moins un civil a été tué et cinq autres blessés.

    Les écoles locales du district d’Abusliem devraient rouvrir la semaine prochaine. L’ONU rappelle à toutes les parties leur obligation, en droit international humanitaire, de veiller constamment à épargner les civils et les infrastructures civiles, y compris les écoles.

    Les combats en cours à Syrte et aux alentours, qui font suite au changement de contrôle territorial dans la région de Syrte depuis début janvier, poussent de plus en plus de résidents à prendre la fuite, en particulier dans la zone de front d’Abu Qurain. Plus de 2 000 personnes ont fui la région, selon les comités de crise locaux libyens.

    Les partenaires humanitaires soutiennent les efforts nationaux de riposte en fournissant une assistance aux personnes déplacées, notamment en livrant des paniers de nourriture, des kits d’hygiène, des couvertures, des matelas et d’autres articles non alimentaires, notamment à Misrata, Houn et Al Jufra.

    République centrafricaine

    Dans un message vidéo diffusé à Bangui, lors d’une cérémonie marquant le premier anniversaire de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, le Secrétaire général a félicité le peuple du pays et son gouvernement d’avoir accompli de réels progrès. Il a noté la réduction du nombre d’incidents violents au cours de l’année écoulée, ainsi que le démarrage du processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration et le redéploiement des forces de sécurité.

    En dépit de ces développements positifs, le Secrétaire général a fermement condamné la violence commise actuellement et s’est dit préoccupé par les retards dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il a appelé tous les signataires à respecter leurs engagements et a réitéré que le peuple centrafricain doit être au cœur du processus de paix.

    Dans une déclaration commune, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’ONU ont réitéré leur soutien à la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix, qui, selon eux, est la seule voie viable pour établir une paix durable dans le pays.

    Prix mondiaux des denrées alimentaires

    Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté pour le quatrième mois consécutif en janvier selon l’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette hausse a atteint en moyenne 182,5 points, soit 0,7% de plus qu’en décembre dernier et 11,3% de plus que le même mois l’an dernier. Les huiles végétales, le sucre et le blé ont été les principaux responsables de cette augmentation des prix.

    La FAO a également publié une nouvelle prévision de la production céréalière mondiale en 2019, selon laquelle on aurait atteint un niveau record de 2 715 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,3% par rapport à l’année précédente.

    Mutilations génitales féminines

    Plus de 200 millions de filles et de femmes aujourd’hui en vie ont subi des mutilations génitales féminines, a déclaré le Secrétaire général dans un message à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Cette année, a-t-il précisé, plus de quatre millions de filles sont en danger.

    Alors que l’ONU s’engage dans une Décennie d’action en faveur des objectifs de développement durable, le Secrétaire général a appelé à faire également de cette décennie celle qui mettra un terme à la pratique des mutilations génitales féminines.

    Les Chefs du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), d’ONU-Femmes, d’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont également publié leur propre appel pour un leadership politique et des engagements forts en vue de mettre fin à cette pratique, ajoutant que les jeunes d’aujourd’hui peuvent jouer un rôle essentiel.

    L’OMS a lancé un nouvel outil interactif de modélisation montrant que si l’on traitait toutes les conséquences médicales des mutilations génitales féminines dans le monde, cela coûterait 1,4 milliard de dollars par an.

    Contributions financières

    Les Maldives et Tuvalu ont intégralement payé leurs contributions au titre du budget ordinaire, faisant ainsi passer à 41 le nombre d’États Membres qui ont à ce jour payé la totalité de leurs cotisations pour 2020.

    UN PRESS RELEASE, 6 fév 2020

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