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  • Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

    Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

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    Le pétrole a rebondi après que le président Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie cesserait de fournir du gaz et du pétrole si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    Par Rowena Edwards

    LONDRES (Reuters) – Les prix du pétrole ont énormément fluctué mercredi alors que le marché équilibrait les inquiétudes de la demande liées aux risques de récession imminents avec les craintes que la Russie arrête tous les approvisionnements en pétrole et en gaz.

    Après des creux de session jamais vus depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 2 cents, soit 0,02 %, à 92,85 $ le baril à 12 h 02 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a gagné 9 cents, soit 0,1 %, à 86,97 $.

    Le pétrole a réduit ses pertes après que le président russe Vladimir Poutine a menacé d’arrêter tous les approvisionnements en pétrole et en gaz si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    L’Union européenne a proposé de plafonner le gaz russe quelques heures plus tard, augmentant le risque de rationnement dans certains des pays les plus riches du monde cet hiver.

    Les analystes s’attendent déjà à ce que l’offre de pétrole soit tendue pour le dernier trimestre de l’année.

    « L’arrêt de la libération de la SPR américaine (réserve stratégique de pétrole) couplé à la mise en œuvre d’un embargo de l’UE sur le brut russe a les ingrédients d’une crise mondiale de l’approvisionnement cet hiver », a déclaré l’analyste de PVM Stephen Brennock.

    Les attentes d’un resserrement des stocks de pétrole aux États-Unis ont ajouté un soutien supplémentaire.

    Les stocks de brut américains devraient avoir chuté pour la quatrième semaine consécutive, diminuant d’environ 733 000 barils au cours de la semaine précédant le 2 septembre, selon un sondage préliminaire de Reuters mardi.

    Les rapports hebdomadaires sur les stocks américains de l’American Petroleum Institute seront publiés plus tard mercredi, un jour plus tard que d’habitude en raison d’un jour férié lundi.

    Le marché jongle également avec le sentiment baissier de la perspective d’une récession économique mondiale.

    L’agence de notation Fitch a déclaré mardi que l’arrêt du gazoduc Nord Stream 1 avait accru la probabilité d’une récession dans la zone euro.

    On s’attend à ce que la Banque centrale européenne augmente fortement ses taux d’intérêt lors de sa réunion de jeudi. Une réunion de la Réserve fédérale américaine suivra le 21 septembre.

    Les faibles données économiques de la Chine dans le cadre de sa politique stricte de zéro COVID ont également aggravé les problèmes de demande.

    Les importations de pétrole brut du pays en août ont chuté de 9,4% par rapport à l’année précédente, ont révélé mercredi les données douanières.

    Pendant ce temps, le nouveau Premier ministre britannique, Liz Truss, a déclaré mercredi qu’elle souhaitait voir davantage d’extraction de pétrole et de gaz de la mer du Nord.

    Business standard, 07/09/2022

    #Pétrole #Prix #Gaz #Poutine

  • Pétrole: les inquiétudes sur la demande baissent les prix

    Pétrole: les inquiétudes sur la demande baissent les prix

    Pétrole, prix, chute des stocks aux Etats-Unis, OPEP+,

    -Chute des stocks de brut et d’essence aux États-Unis – EIA
    -Les données des usines chinoises déçoivent
    -L’OPEP+ envisage une réduction de la production

    NEW YORK, 31 août (Reuters) – Les prix du pétrole ont prolongé leur baisse mercredi, entraînés par les craintes que l’économie mondiale ne ralentisse davantage avec de nouvelles restrictions pour freiner le COVID-19 en Chine.

    Les contrats à terme sur le brut Brent pour octobre doivent expirer mercredi, se sont établis à 96,49 $, en baisse de 2,82 $ le baril, ou 2,8 %. Le contrat de novembre plus actif a perdu 2,20 $ à 95,64 $ le baril. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont terminé en baisse de 2,09 $, ou 2,3 ​​%, à 89,55 $ le baril.

    « La faiblesse de la Chine a joué un rôle important » dans la baisse des prix, a déclaré Harry Altham, analyste énergétique pour l’EMEA et l’Asie chez StoneX Group à Londres. « Il y a des craintes de destruction de la demande dans tout l’Occident alors que les taux d’intérêt augmentent et que les craintes d’inflation s’emparent des économies occidentales. »

    Le marché a été principalement préoccupé par l’insuffisance de l’offre dans les mois qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie et alors que l’OPEP luttait pour augmenter sa production. Cela a conduit les contrats à court terme à une forte prime par rapport aux contrats à terme plus tardifs plus tôt cette année, mais cette tendance s’est quelque peu inversée à mesure que la production a augmenté.

    L’OPEP et les États-Unis ont vu la production atteindre ses niveaux les plus élevés depuis les premiers jours de la pandémie de coronavirus, la production de l’OPEP atteignant 29,6 millions de barils par jour (bpj) au cours du mois le plus récent, selon une enquête de Reuters, tandis que la production américaine est passée à 11,82 millions de bpj en juin. Les deux sont à leur plus haut niveau depuis avril 2020.

    « La crainte qu’il y ait un ralentissement ici et aussi le potentiel ici d’augmentations supplémentaires de l’offre à venir exerce une certaine pression sur le marché », a déclaré Mike Sabo, stratège du marché chez RJO Futures à Chicago.

    Le Comité technique conjoint de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, appelés ensemble OPEP+, a déclaré qu’il prévoyait désormais un excédent de pétrole cette année de 400 000 bpj, en hausse de 100 000 bpj par rapport à ses prévisions du mois précédent.

    Certains membres de l’OPEP+ ont appelé à des réductions. Le groupe doit ensuite se réunir le 5 septembre dans un contexte d’affaiblissement de la demande en Asie qui a incité l’Arabie saoudite à baisser ses prix de vente officiels dans cette région.

    Les stocks de brut américains ont chuté de 3,3 millions de barils, a annoncé mercredi l’Administration américaine de l’information sur l’énergie, tandis que les stocks d’essence ont baissé de 1,2 million de barils.

    L’activité des usines chinoises a prolongé la baisse en août en raison de nouvelles infections au COVID, de la pire vague de chaleur depuis des décennies et d’un secteur immobilier en difficulté qui a pesé sur la production, ce qui suggère que l’économie aura du mal à maintenir son élan.

    Mercredi, certaines parties de la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, ont imposé des restrictions COVID, rejoignant le centre technologique de Shenzhen pour lutter contre les flambées.

    Reuters, 31/08/2022

    #Pétrole #prix #OPEP

    Pourquoi les stocks de brut et d’essence ont chuté aux États-Unis?

    La faiblesse de la Chine a joué un rôle important. Il y a des craintes de destruction de la demande dans tout l’Occident alors que les taux d’intérêt augmentent et que les craintes d’inflation s’emparent des économies occidentales.

  • Algérie. Le prix de la rentrée

    Algérie. Le prix de la rentrée

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    Nous sommes à deux semaines de la rentrée scolaire. Les familles algériennes qui consentent des «sacrifices» financiers à chaque grande occasion, n’ont pas le choix. Pour cette année, en plus des dépenses incompressibles, il va falloir faire avec les conséquences produites par la guerre en Ukraine qui ont fait flamber tous les prix, affaires scolaires, compris. Le père de famille est sollicité et il ne lui est pas possible de faire autrement. Cette réalité s’impose à tous les foyers modestes de la planète. Il a été décidé par les grands de ce monde que la rentrée soit problématique pour les petites bourses et carrément dramatique pour ceux qui, en temps normal, souffrent pour joindre les deux bouts.

    La même observation concerne aussi les Etats. Les plus riches distribuent des chèques tirés de la planche à billets aux plus démunis de leurs citoyens. d’autres imaginent des dispositifs complexes et relativement efficaces pour permettre aux couches défavorisées de passer le cap de la rentrée. Les autres et ceux sont les plus nombreux, ils regardent impuissants leurs populations souffrir, sortir dans les rues pour réclamer de l’aide et les reçoivent avec des forces de l’ordre, histoire de sauvegarder un minimum d’organisation étatique. L’Algérie qui dispose d’une marge de manœuvre pour éviter de grandes souffrances aux couches sociales les moins nanties, a renforcé son bouclier de protection sociale et le chef de l’Etat a promis des hausses de salaires à la fin de l’année pour agir positivement sur le pouvoir d’achat des familles.

    Cette approche n’est pas pour déplaire aux pères de familles qui savent pertinemment que l’augmentation des salaires est de nature à leur permettre de souffler à condition qu’elle ne soit pas suivie par une importante inflation. Cependant, même s’il existe effectivement un rapport entre les rémunérations des travailleurs et l’inflation, ce n’est pas la seule explication au phénomène de la pré-rentrée qui gâche quelque peu la vie des Algérien.

    Si sur les articles scolaires, tous les observateurs évoquent l’«inflation importée», pour les prix des fruits et légumes qui connaissent ces derniers jours une hausse difficilement compréhensible, cela est dû au fait que des centaines d’hectares de pommes de terre et de tomates pourrissent sur champ, au moment où sur le marché, le consommateur les paye à prix fort.

    Disons-le donc clairement, il y a un problème de compétence dans la gestion du commerce intérieur. Les affairistes font leur business au nom de la sacro-sainte règle de la liberté des prix. Ils ont poussé cette liberté jusqu’à sa limite. Cela pour dire que l’amélioration du pouvoir d’achat doit s’accompagner par une lutte efficace et sérieuse contre les spéculateurs.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 17/08/2022

    #Algérie #Rentrée #Prix

  • Algérie. Le pétrole est toujours notre sauveur

    Algérie. Le pétrole est toujours notre sauveur

    Algérie, prix du pétrole, subventions, produits alimentaires, prix,

    Les cours du pétrole sont en baisse ces derniers jours, mais pas à un niveau qui justifierait la sonnette d’alarme. L’Algérie est garantie de faire un excédent commercial conséquent, renforcer ses réserves de changes et alimenter son fonds de régulation des recettes, ainsi que le fonds de soutien à la retraite. Il faut savoir que tous ces postes, doivent leur bonne santé à la conjoncture pétrolière favorable. Et elle l’est toujours, malgré la pente descendante des prix de l’or noir qui, faut-il le souligner, se maintient à un niveau supérieur à celui de l’année dernière à la même période. De fait les annonces sociales du président de la République seront tenues et les Algériens sont assurés d’une année plutôt tranquille, à contrario des prévisions pas trop optimistes de la Banque mondiale.

    Il est certes vrai que l’Algérie doit cette embellie-surprise à la guerre en Ukraine et aux pressions géopolitiques qui en résultent, mais cela n’empêche pas le fait que les Algériens retrouvent le sourire à la vue des prix en hausse des hydrocarbures. Il y a certes quelques petites frictions au sein des sociétés. Certains s’estiment lésés et accusent le gouvernement de mal redistribuer l’argent du pétrole. Ils en veulent pour preuve, toutes ses voitures rutilantes et ses villas luxueuses qui poussent comme des champignons. D’autres pestent contre le gouvernement tout simplement parce qu’ils ne sont pas parvenus à s’acheter un climatiseur pour se prémunir des chaleurs caniculaires de ces derniers jours. D’autres encore sont en colère à l’idée de devoir limiter leurs voyages de vacances à une dizaine de jours seulement. Mais tous admettent payer l’électricité, l’essence, l’eau, la semoule dix fois moins chère qu’ailleurs et admettent avoir bénéficié d’un appartement quasi-gratuitement pour certains. L’un dans l’autre et la perspective d’une année 2023 supportable, les Algériens affichent beaucoup de sérénité.

    L’on comprend donc aisément qu’un baril autour des 100 dollars permet aux Algériens de consommer notre semoule et notre lait aux mêmes prix quoi qu’il arrive au plan international… Bref, le pétrole au niveau où il se négocie ces derniers jours, nous offre l’occasion de continuer à nous critiquer les uns les autres, à nous poser des questions sur la justice sociale, tout en poursuivant dans notre entêtement à ne pas voir les choses en face, telles qu’elles sont : nous ne devons pas cette aisance à notre travail, mais à la rente. Nous consommons un produit périssable. Un beau jour, il n’en restera plus. La solution serait-elle dans une nième dégringolade des cours ? Personne n’ose se poser la question, car pareille perspectives ferait vaciller tout l’édifice social pour la simple raison que tout ce que nous avons acquis est le fait quasi exclusif de la rente.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 16/08/2022

    #Algérie #Pétrole

  • Le pétrole baisse alors que les données chinoises pèsent

    Le pétrole baisse alors que les données chinoises pèsent

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    -La production de la raffinerie chinoise de juillet au plus bas depuis mars 2020, selon les données
    -Un dollar américain plus fort et des prix à faible pression sur les liquidités
    -À venir : l’Iran répondra lundi au texte nucléaire de l’UE

    LONDRES, 15 août (Reuters) – Les prix du pétrole ont chuté de plus de 4 dollars le baril lundi en raison des craintes liées à la demande alors que les données économiques décevantes de la Chine ravivaient les craintes de récession mondiale.

    Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 4,35 $, ou 4,43 %, à 93,80 $ le baril à 13 h 51 GMT après avoir baissé de 1,5 % vendredi.

    Le brut américain West Texas Intermediate a baissé de 4,23 $, ou 4,59 %, à 87,86 $ après avoir chuté de 2,4 % lors de la session précédente.

    Les contrats à terme sur le Brent étaient proches de leur plus bas depuis avant que la Russie n’envoie des troupes en Ukraine le 24 février, tandis que les contrats à terme sur le WTI ont touché leur plus bas lundi depuis début février.

    L’intérêt ouvert sur le Brent ce mois-ci est en baisse de 20 % par rapport au mois d’août de l’année dernière.

    « L’intérêt ouvert est toujours en baisse, certains (acteurs du marché) ne souhaitant pas y toucher en raison de la volatilité. C’est, à mon avis, la raison qui entraîne des volumes plus élevés à la baisse », a déclaré Giovanni Staunovo, analyste pétrolier chez UBS, ajoutant que le le déclencheur de la baisse de lundi a été la faiblesse des données chinoises.

    La banque centrale de Chine, le plus grand importateur mondial de brut, a réduit les taux de prêt pour relancer la demande alors que les données montraient un ralentissement inattendu de l’économie en juillet, l’activité des usines et de la vente au détail étant comprimée par la politique zéro-COVID de Pékin et une crise immobilière.

    La production des raffineries du pays a glissé à 12,53 millions de barils par jour (bpj), son plus bas depuis mars 2020, selon les données du gouvernement. Lire la suite

    La banque ING a abaissé ses prévisions de croissance du PIB chinois en 2022 à 4 %, contre une projection précédente de 4,4 %, avertissant qu’une nouvelle révision à la baisse est possible.

    L’indice du dollar américain

    Le prix du pétrole est généralement en dollars américains, donc un billet vert plus fort rend la matière première plus chère pour les détenteurs d’autres devises.

    Les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 étaient également au centre de l’attention lundi. L’approvisionnement en pétrole pourrait augmenter si l’Iran et les États-Unis acceptaient une offre de l’Union européenne, qui supprimerait les sanctions sur les exportations de pétrole iranien, ont déclaré des analystes.

    L’Iran répondra d’ici minuit lundi au projet de texte « final » de l’Union européenne pour sauver un accord nucléaire de 2015, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, appelant les États-Unis à faire preuve de flexibilité pour résoudre les trois problèmes restants.

    Reuters

  • Algérie. La bataille de la rentrée commence

    Algérie. La bataille de la rentrée commence

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    Si les jeunes ont encore la tête dans l’eau, à profiter de ce qui reste de la saison estivale, leurs parents savent que le salaire du mois d’août sera consacré aux dépenses de la rentrée. Aussi, dans la tête des pères de famille, la rentrée sociale est bel et bien à nos portes. Les Algériens qui ont passé un été particulièrement intense au point de vue de la fierté nationale, grâce à de fabuleux Jeux méditerranéens d’Oran, un défilé militaire imposant et une absence de grosses catastrophes naturelles, ont certainement réalisé le formidable potentiel de leur pays et de la société dans laquelle ils vivent.

    L’été aura été cette année plein d’images positives. Mais comme tout a une fin, les pères de familles se préparent à affronter leur quotidien fait d’embouteillages, de stress et de peut être un automne plus chaud que d’habitude, dérèglement climatique oblige.

    Ce constat appelle une importante remarque, celle de dire qu’à la rentrée sociale, la problématique du stress hydrique prendra une place autrement plus importante dans les débats à tous les niveaux de la société. Il est en effet impossible que ce sujet échappe à l’intérêt des Algériens, tant que le ciel demeurera avare en pluie. Mais cette préoccupation commune à tout le monde ne résistera pas longtemps devant le volet social, à travers les répercussions directes de la situation géopolitique mondiale. Les bombes qui tonnent à des dizaines de milliers de kilomètres de l’Algérie affolent la mercuriale et font faire des nuits blanches aux pères de familles. Et ce qui ajoute au stress des Algériens, ce sont ces réseaux sociaux qui ne manqueront pas de charger l’État de tous les maux de la terre. A la guerre comme à la guerre, il y aura toujours des empêcheurs de tourner en rond qui trouveront à redire que les mesures prévues par le gouvernement pour assurer une rentrée sociale apaisée.

    Il faut dire que l’amélioration de la situation sociale et économique du pays, malgré une situation explosive dans la région et un peu partout dans le monde, est en soi, une démonstration de la justesse de vue des autorités du pays quant à la gestion du volet social. Il est donc clairement établi que la stratégie adoptée par l’État concernant la gestion de la pandémie et de l’après pandémie a permis à la société d’éviter la fracture sociale. Il reste qu’objectivement, tout ce que peut faire le gouvernement dans ce volet n’est jamais suffisant. C’est dire que la bataille de la rentrée sociale n’est jamais gagnée d’avance. Les chefs de familles en savent quelque chose. Même s’ils ne risquent rien sur le flanc des factures d’électricité et du gaz, ils appréhendent une flambée dans les affaires scolaires et autres produits de large consommation….

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 14/08/2022

  • Maroc : Akhannouch montré du doigt pour les prix à la pompe

    Maroc : Akhannouch montré du doigt pour les prix à la pompe

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    Des centaines de milliers d’internautes marocains réclament le départ du Premier ministre Aziz Akhannouch, homme d’affaires ayant fait fortune dans la distribution des carburants qu’ils accusent de profiter de la flambée des prix à la pompe.

    Lancé ces dernières semaines, l’hashtag #Dégage_Akhannouch qui appelle le chef du gouvernement de 61 ans à démissionner a déjà été partagé par près de 600 000 comptes sur Facebook. L’appel est assorti d’une demande de réduction de moitié des prix de l’essence (environ 16 dirhams = 1,5 euros) et du gazole (plus de 14 dirhams), alors que le salaire minimum mensuel est d’environ 270 euros.

    Cette campagne virtuelle ne s’est pas traduite par des manifestations mais a déclenché une polémique politico-médiatique, alimentée par des syndicats et parlementaires de l’opposition. « Les compagnies pétrolières continuent de piller les Marocains dans le silence et l’impuissance du gouvernement », a fustigé cette semaine la Confédération démocratique du travail (CDT), les accusant d’ »accumuler des profits immoraux ».

    Le Maroc connaît une croissance au ralenti (+1,5%) et une inflation exceptionnellement élevée qui devrait dépasser les 5,3% en 2022, selon les prévisions officielles. Le gouvernement justifie la cherté de la vie par un contexte international marqué par la pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ainsi qu’une sécheresse inédite affectant l’agriculture, secteur clé du pays.

    Mais les internautes sont très remontés contre Aziz Akhannouch, accusé de « profiter » de la situation, étant actionnaire principal d’Afriquia, leader du marché marocain des hydrocarbures – entièrement dépendant des importations – avec les géants Total et Shell. Sa fortune personnelle est estimée à 2 milliards de dollars, par Forbes, ce qui en fait l’un des hommes les plus riches du Maroc.

    « Pour les initiateurs de cette campagne, Aziz Akhannouch incarne l’alliance de l’argent et du pouvoir. Selon eux, il n’apporte pas de solutions, il fait partie du problème », explique à l’AFP le politologue Mohamed Chakir. La question d’un conflit d’intérêts entre l’exécutif et les milieux d’affaires est « cruciale et mérite d’être posée », abonde le politologue Ahmed Bouz, notant « un gros problème de communication pour Akhannouch et son gouvernement ».

    Le Premier ministre, écrasant vainqueur des législatives de 2021, est resté muet face à des critiques dont il est coutumier. Son entreprise Afriquia a déjà été visée avec d’autres importants industriels par une campagne de boycott pour dénoncer le coût de la vie en 2018 quand il était ministre de l’Agriculture. L’ensemble des compagnies pétrolières implantées au Maroc ont également gardé le silence.

    La réaction la plus nette est venue de l’agence de presse officielle MAP qui a fustigé une « campagne tendancieuse » qui serait, selon elle, « alimentée par plus de 500 faux comptes créés instantanément par des milieux malveillants inconnus ». Cet article a provoqué une autre bataille sur les réseaux sociaux, certains, dont des députés de l’opposition, dénonçant le « parti pris » de la MAP en faveur du Premier ministre.

    Depuis la libéralisation du marché en 2015, de nombreuses voix réclament le plafonnement des marges « exorbitantes » des distributeurs de carburants et une réduction des taxes gouvernementales sur la vente à la pompe. Saisi de l’affaire des marges, le Conseil marocain de la concurrence avait conclu en juillet 2020 à une entente entre géants pétroliers. Des sanctions avaient été infligées aux trois leaders du marché, Afriquia, le français Total et l’anglo-néerlandais Shell, mais elles n’ont pas été appliquées.

    Face aux appels pour faire baisser les prix à la pompe, le gouvernement s’est borné à allouer depuis avril un soutien mensuel aux transporteurs routiers.L’exécutif a également doublé la dotation des subventions du gaz, de la farine et du sucre à 32 milliards de dirhams (environ 3 milliards d’euros) pour 2022.

    Au moment de la libération du marché des hydrocarbures, le gouvernement avait dit vouloir compenser la levée des subventions étatiques par une aide mensuelle directe aux plus démunis, un soutien qui n’a jamais vu le jour.

    Pourtant, le roi Mohammed VI, dont Aziz Akhannouch est réputé proche, a appelé samedi à la « solidarité nationale » et « à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix ».

    Africanews, 05/08/2022

    #Maroc #Aziz_Akhannouch #Prix #Hydrocarbures

  • Algérie. Rentrée scolaire 2022: Les prix flambent déjà

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    Avec le mois d’août qui s’amorce, l’odeur de la rentrée scolaire va petit à petit commencer à se faire sentir. Cette perspective suscite d’ores et déjà l’inquiétude des parents d’élèves. Les associations de consommateurs avertissent, en effet, d’une hausse exceptionnelle des prix des fournitures scolaires pouvant atteindre les 300%.

    À l’approche de la rentrée scolaire 2022, les prix des articles scolaires connaissent une flambée spectaculaire. Les augmentations qui touchent les fournitures importées vont de 20 à 100%. Et le prix d’un bon cartable d’écolier dépasse les 5.000 DA. Directement impactés par la hausse du coût du papier sur le marché mondial, les prix des cahiers affichent, eux aussi, une très forte progression. Ainsi, le cahier de 96 pages se vend entre 85 DA et 100 DA ; le cahier de 120 pages à 150 DA ; le cahier de 192 pages à 200 DA et le cahier de 288 pages à 320 DA. Avec l’approche de la rentrée scolaire et l’introduction sur le marché des marchandises importées, ces prix risquent d’augmenter davantage. À ce propos, Sofiane Louassa, de l’association Himayatec, a déclaré sur Echourouk News que les prix de gros de certains articles scolaires ont grimpé de 150%. Il donne, en guise d’exemple, le cahier de 32 pages dont le prix de gros est passé de 18 DA à 28 DA (+55%) et le cahier de 96 pages qui a vu son prix bondir de 32 DA à 80 DA (+150%).

    Les prix des autres fournitures ne sont pas en reste. Ainsi, la rame de papier coûte, désormais, 900 DA ; les trousses, 420 DA ; les tabliers, de 1.000 DA à 2.200 DA. Quant aux cartables, leurs prix varient entre 1.500 DA et 3.000 DA pour les moins chers ; celui des cartables de bonne qualité peut monter jusqu’à 12.000 DA.

    Les raisons de la flambée des prix

    Pour expliquer la flambée annoncée des prix des fournitures scolaires, le chargé de communication de Himayatec évoque, en premier lieu, le retard dans l’octroi des licences d’importation. Selon Sofiane Louassa, celles-ci doivent être délivrées 6 mois au moins avant le début de l’opération d’importation. La préparation de la commande et le transport des marchandises depuis la Chine représentent, en effet, deux processu qui prennent plusieurs mois. En second lieu, M. Louassa porte l’attention sur la faiblesse de la production nationale. « Avons nous en Algérie des fabricants de crayons de couleur, de stylos, d’ardoises ?! N’en parlons pas de la confection de cartables qui est une opération facile que tout atelier peut accomplir », proteste-t-il. Il faut savoir que 90% des fournitures scolaires vendues en Algérie proviennent de l’importation.

    En ce qui concerne l’Apoce, elle justifie cette hausse alarmante par, d’un côté, l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’économie mondiale et l’augmentation du coût des matières premières (par exemple, le prix de la pâte à papier a grimpé de 80%) ; de l’autre, par l’arrêt de l’activité de plusieurs unités de production locale et le monopole exercé par certains opérateurs. À tous ces six facteurs s’ajoute un septième : l’inflation des coûts du fret maritime.

    Quelles solutions ?

    Pour limiter la saignée sur la bourse des ménages lors de la prochaine rentrée scolaire, l’Organisation de protection du consommateur, Apoce, propose, entre autres solutions de réduire le nombre de cahiers exigés aux élèves, combattre les positions de monopole à travers le plafonnement des prix, rapprocher les points de vente des citoyens et développer la production nationale

    Lancement du marché « Rahma » le 15 août prochain

    Le directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Koli, a annoncé le lancement des marchés « Rahma » dédiés aux fournitures scolaires, à partir du 15 août, a rapporté hier Echoroukonline. Le même responsable a indiqué qu’il y aura 58 marchés de proximité pour les fournitures scolaires et tout ce dont les élèves ont besoin, expliquant que le premier marché devrait être lancé le 15 août prochain.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi libre, 03/08/2022

    #Algérie #prix #rentrée scolaire

  • Air Algérie se trouve une nouvelle fois au coeur d’une polémique

    Algérie, Air Algérie, vol Annaba-Marseille, bagages, tarifs, prix, billets,

    -Les scandales ne cessent pas de secouer la compagnie aérienne Air Algérie.
    -Les passagers ont souvent critiquée la compagnie aérienne Air Algérie à cause de ses retards et les tarifs proposés.
    -Les bagages des passagers déchargés

    Plusieurs passagers du vol Annaba-Marseille, du 25 juillet dernier, à bord d’un avion de la compagnie Air Algérie, ont vécu une incroyable mésaventure. En effet, à leur arrivée à l’aéroport de Marseille ces voyageurs se sont retrouvés sans leurs bagages. Ces derniers ont été tout bonnement laissés à l’aéroport d’Annaba, pour laisser place à une autre marchandise dans la soute de l’avion d’Air Algérie.

    La compagnie aérienne a déchargé les bagages en soute des passagers sans les informer .
    En effet, les voyageurs ont été surpris de savoir que la majorité de leurs bagages en soute avait été déchargée et qu’ils seront pris en charge dans les prochains vols.

    Air Algérie : Les bagages des passagers déchargés de la soute pour laisser place à une cargaison de « crustacés »

    En effet, avant leur descente de l’avion à l’aéroport de Marseille, les passagers ont été informés que la majorité de leurs bagages en soute avait été déchargée et qu’ils seront pris en charge dans les prochains vols, sans préciser ni quand, ni l’itinéraire, selon des plaignants, cités par la même source. Parmi les victimes de cette situation des mères avec enfants et bébés qui ont laissé derrière elles les poussettes de leurs bambins.

    D’autres passagers ont dans leurs bagages des « produits périssables tels des gâteaux et autres légumes et fruits, ou encore des gigots de mouton de l’Aïd congelés et entreposés dans de glacières », indique la même source. De nombreux voyageurs qui ne sont pas de Marseille devaient partir chez eux dans d’autres villes lointaines par train sans leurs bagages.

    Mais ce qui a le plus agacé les passagers de ce vol Annaba-Marseille, c’est la raison avancée par les travailleurs du service bagage de la compagnie Air Algérie. Ces derniers expliquent en effet que les bagages des passagers de ce vol ont été déchargés pour laisser de la place, en soute, à l’expédition qualifiée « d’urgente » d’une cargaison de crustacés, appartenant à un « nabab des fruits de mer », localisé dans la wilaya d’El-Tarf, rapporte la même source.

    Source : Djalia.dz, 31/07/2022

    #Algérie #Air_Algérie #polémique

  • L’ère du pétrole cher est partie pour durer (très) longtemps

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    Emmanuel Macron déroulant le tapis rouge à Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis (EAU), pour discuter énergie; Joe Biden offrant les honneurs à l’autrefois honni prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) lors d’un voyage en Arabie saoudite, dont l’objectif était lui aussi clairement pétrolier…

    Alors que le prix de l’énergie flambe partout dans le monde, notamment aux États-Unis, où l’inflation que le phénomène engendre pour partie pourrait coûter cher aux Démocrates lors des élections de mi-mandat, ou au Sri Lanka, où la pénurie d’essence plonge le pays dans le chaos et la pauvreté, un vent de panique s’installe chez les décideurs et les économistes.

    Le temps de la pandémie, quand une chute de la demande et une production qui n’arrivait plus à trouver ses débouchés avaient fini par faire passer (brièvement) le prix du baril sous la drôle de barre des zéro dollar, semble loin: ainsi que l’explique Bloomberg, l’ère actuelle du pétrole cher est partie pour durer et, le cas échéant, vos pleins d’essence risquent de plomber de plus en plus lourdement votre budget.

    «Le monde n’a jamais connu une telle crise majeure de l’énergie en termes de profondeur et de complexité, a ainsi déclaré Fatih Birol, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), lors d’un forum le 12 juillet. Nous n’avons peut-être pas encore vu le pire de cette crise, et cela affecte le monde entier.»

    Car à la guerre menée par la Russie en Ukraine et les vastes conséquences énergétiques qu’elle a sur le reste du monde s’ajoute un problème plus fondamental encore.

    Le monde tel qu’il se dessine ces jours-ci n’arrive ainsi plus à produire suffisamment de pétrole pour satisfaire une demande revenue à ses niveaux d’avant la pandémie, et qui devrait croître de 2% en 2023 selon l’AIE.

    Et alors que l’or noir génère à nouveau des «montagnes de cash», ses producteurs n’ont pas grand intérêt à inonder le marché et à faire baisser les prix, notamment les extracteurs américains de shale, ravis de mettre la main sur une telle manne après être passés si près de la banqueroute.

    À fond (dans le mur)
    Pour la plupart, ils ne le peuvent de toute façon pas réellement. Comme le note Bloomberg, des infrastructures vieillissantes et des investissements trop faibles, entre autres, font que les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC), responsables de la fourniture de 40% du brut mondial, n’arrivent pas à atteindre leurs propres objectifs.

    Le média américain rappelle également qu’il y a quelques semaines, JP Morgan peignait un tableau apocalyptique, qui a certes peu de risques de se réaliser, dans lequel une coupure totale de la production russe d’or noir –actuellement acheté en masse et au rabais par la Chine et l’Inde– mènerait le baril vers un intenable sommet de 380 dollars, contre 106 à l’heure où ces lignes sont écrites.

    Qu’ont donc à offrir les géants du secteur, cette Arabie saoudite et ces Émirats arabes unis, que les leaders occidentaux draguent sans fard ni retenue? Peut-être pas grand-chose pour l’Arabie saoudite, dont le mastodonte d’État Aramco semble déjà proche de sa capacité maximale de production, à en croire Bloomberg.

    Sans doute pas beaucoup plus pour les EAU: on se souvient du «faux off» d’Emmanuel Macron fin juin, lorsqu’il interrompait Joe Biden en marge du G7 pour lui parler d’un appel infructueux à Mohammed ben Zayed Al Nahyane.

    À tout ceci, note Bloomberg, s’ajoute un ultime problème et non des moindres. La capacité mondiale à raffiner le pétrole a largement baissé ces dernières années, notamment du fait de la fermeture de vieilles installations lors de la pandémie.

    Cette pénurie déconnecte de plus en plus le prix du produit fini (essence pour les automobilistes ou kérosène pour un trafic aérien en plein rebond) de celui du baril de brut et risque de coûter très cher un peu partout sur la planète, sur le plan économique comme sur le plan social. Donc, in fine, sur le plan environnemental.

    Par Thomas Burgel

    L’Express, 26/07/2022

    #Pétrole #Gaz #Hydrocarbures #Prix