Étiquette : proces

  • Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

    Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

    Algérie, financement de la campagne électorale, Saïd Bouteflika, Ali Haddad, procès,

    Le procès dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale du défunt président Bouteflika en 2019 et de la chaîne « Al Istimraria », impliquant Said Bouteflika et Ali Haddad, s’est finalement ouvert hier au Tribunal des Sidi M’hamed. Un procès qui a apporté son lot de révélations.

    Le procès qui a été marqué par le refus d’Ali Haddad de répondre, une nouvelle fois, aux questions des juges sur des faits sur lesquels il a eu, dit-il, à s’exprimer de nombreuses fois et par les propos de Saïd Bouteflika concernant ses propriétés et ses avoirs.

    Un procès qui a également été marqué par le lourd réquisitoire du procureur de la République près le Pôle économique et financier spécialisé du Tribunal de Sidi M’hamed. Le magistrat a requis une peine de 10 ans de prison ferme, 3 millions de dinars d’amende et la confiscation de tous les biens immobiliers et mobiliers contre Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad, poursuivis pour le financement occulte de la campagne électorale, trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et non déclaration des biens. Dans son réquisitoire, le magistrat rappelle la genèse des faits et notamment celle de l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont l’instruction a été lancée au mois de juin 2020. Il a mis en avant le rôle Saïd Bouteflika dans cette affaire, soulignant les « nombreux et multiples contacts entre Haddad et Saïd qui indiquent que cette relation a été exploitée pour passer de faux projets qui font l’objet d’affaires de corruption traités au tribunal de Sidi M’hamed », dans l’objectif d’alimenter « un financement occulte de la campagne électorale ».

    Il a également mis en avant le rôle des deux hommes dans l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont la création devait servir la campagne électorale. Il est revenu sur l’importation des équipements destinés à cette chaine de télévision, estimant que « les équipements destinés à cette chaîne et qui ont été saisis provenaient des crimes de corruption ». Le Magistrat a également mis en avant les propriétés que Saïd Bouteflika, notamment, n’a pas déclaré, avant d’apporter certaines précisions concernant les commissions rogatoires lancées pour identifier les biens à l’étranger, assurant que la procédure est en cours et que celle-ci n’a pas abouti à un résultat négatif.

    La supplique de Haddad

    Les audiences de la matinée ont été consacrée à l’audition des deux principaux accusés et ont été marquées par la supplique d’Ali Haddad lequel a affiché sa lassitude après les multiples procédures judiciaires dont il fait l’objet. Il a d’abord tenu à nier toutes les accusations contre lui, avant de refuser de répondre aux questions spécifiques des magistrats, assurant qu’il a eu à répondre à toutes ces questions lors des procédures précédentes. Il est utile de rappeler dans ce contexte, que lors du premier procès sur le montage automobile Ali Haddad avait déclaré que Said Bouteflika lui avait demandé de récupérer des fonds pour le financement de la campagne au niveau du QG de campagne à Hydra et de les conserver au siège de l’ETRHB pour des raisons de sécurité. Lors de l’instruction de l’Affaire Al Istimraria, Ali Haddad a déclaré au juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire «avoir prêté le matériel importé à Saïd Bouteflika, à la demande de ce dernier. «Je n’ai aucun lien avec cette chaîne. Les équipements importés étaient destinés pour Dzair TV. «J’ai importé pour 220.000 euros de matériel moderne pour le direct», a-t-il ajouté. Et d’affirmer que «c’était une année avant la campagne».

    Toujours lors de l’instruction, Ali Haddad a déclaré que «le groupe Media Temps ambitionnait créer un studio semblable à celui de BeIN Sport qui a pour but la transmission du championnat et de la coupe». « Nous avions l’exclusivité pour huit matches de la Ligue 2 (…). Mais en 2018, il y a eu la crise faute de sponsors et de publicité », a-t-il expliqué, soulignant que «nous n’avions même pas de quoi payer les salaires». Hier, Ali Haddad a rappelé que «c’est la quatrième fois que je me présente pour cette question liée à la campagne électorale». Ayant évoqué les affaires dans lesquelles il est poursuivi devant la justice, dont l’affaire Mazouz et le groupe ETRHB, il a ajouté : « moi et Said, nous comparaissons pour la huitième fois devant la justice, et j’ai comparu 32 fois devant juges d’instruction, juges d’audience et procureurs, vous m’avez jugé pour la troisième fois dans cette affaire». Et d’ajouter que «vous avez toutes mes déclarations. Je suis fatigué, toutes les réponses sont là ». «Vous avez plus de 2 000 papiers dans cette affaire, 4 ans d’emprisonnement et la confiscation de tout mon argent et de mes biens », a-t-il enchainé. Et d’ajouter : «nous jeûnons tous les jours et nous demandons grâce aux autorités du pays. Je ne suis pas un juif. Laissez-moi tranquille».

    Les propriétés de « l’Empereur » !

    Appelé à la barre, Saïd Bouteflika a nié tout lien avec la chaîne Al Istimraria et le financement de la campagne électorale. Il a cependant été longuement interrogé par le juge de l’audience sur ses propriétés et ses avoirs. Il a en ce sens confirmé être propriétaire d’un appartement F5 d’une superficie de 249 mètres carrés situé à Ben Aknoun, acquis dans le cadre d’une promotion immobilière. Il a indiqué avoir hérité de son frère décédé, Mustapha Bouteflika, d’un appartement dans la commune d’Alger-Centre. Quant aux entrepôts, Said Bouteflika a indiqué qu’ils «appartiennent à sa mère». Le conseiller de l’ancien président n’a pas non plus nié être propriétaire d’un bien dans la municipalité d’Hydra dont il a également hérité. Il en est de même d’un terrain et d’un appartement à El Bachir El Ibrahimi, pour lequel il a indiqué l’«avoir hérité » de sa défunte mère.

    En réponse à la question du juge sur son compte bancaire, qui contient 10 millions de dinars et 36.000 euros, il a déclaré : « Ces sommes proviennent de mon travail, soit en tant que professeur à l’Université Bab Ezzouar durant 11 ans ou du poste de conseiller à la présidence de la République, pour lequel j’étais payé 30 millions de centimes par mois». Saïd Bouteflika assuré avoir acquis ces biens de manière légale, et qu’ils ne sont « entachés d’aucune corruption ». Usant, comme il en a l’habitude, d’un ton acide, il lance : «Ce sont là tous les biens de Saïd Bouteflika, celui qu’on a surnommé l’Empereur !».

    Salim Abdenour et Chokri Hafed

    La Sentinelle, 31 mai 2022

    #Algérie #SaïsBouteflika #AliHaddad #Financement_campagne_électorale

  • « Le jury m’a rendu à la vie »-Johnny Depp-

    Johnny Depp, Amber Heard, procès,

    La réaction de Johnny Depp après le verdict de son procès contre Amber Heard

    L’acteur Johnny Depp a déclaré que le jury l’avait « rendu à la vie » en concluant que son ex-épouse Amber Heard l’avait diffamé dans la presse à l’issue d’un procès ultra médiatisé.

    « Après six années, le jury m’a rendu à la vie. Je suis véritablement touché », a dit la vedette de 58 ans dans une publication sur Instagram. M. Depp, absent lors du prononcé du verdict, s’est vu octroyer 15 millions de dollars de dommages et intérêts par les sept jurés du tribunal de Fairfax, près de Washington.

    RTL, 01 juin 2022

    #JohnnyDepp #AmberHeard #Procès

  • La sagar Johnny Depp-Amber Heard

    La sagar Johnny Depp-Amber Heard

    Johnny Depp, Amber Heard, procès, Pirates des Caraïbes,

    Le jury va délibérer dans le procès ultra-médiatisé sur fond d’accusations mutuelles de violences conjugales opposant Johnny Depp à son ex-femme Amber Heard devant un tribunal américain, qui a jeté une lumière crue sur leur vie de couple pendant six semaines.

    Doigt coupé, textos insultants, photos humiliantes : les six semaines de débats lors du procès opposant Johnny Depp à Amber Heard ont donné lieu à un grand déballage sur la vie privée du couple d’acteurs, entre lune de miel et disputes violentes sur fond d’alcool et de drogues. En voici les moments marquants, alors que le jury du tribunal de Fairfax, près de Washington, s’est retiré pour délibérer vendredi sur la plainte en diffamation de l’acteur contre son ex-femme. Les jurés reviendront à partir de mardi au tribunal, lundi étant férié aux États-Unis.

    Doigt coupé

    Amber Heard a raconté, pour la première fois, une dispute suivie d’un viol en mars 2015, lors du séjour du couple en Australie où Johnny Depp tournait le 5e épisode de la saga « Pirates des Caraïbes ». L’acteur a eu l’extrémité du majeur droit sectionné et a été hospitalisé. Johnny Depp affirme que c’est l’éclat d’une bouteille de vodka lancée par Amber Heard, et qui s’est brisée près de sa main, qui l’a blessé. L’actrice assure qu’il s’est blessé tout seul, peut-être en fracassant un téléphone mural. Il a ensuite utilisé son sang pour inscrire des messages insultants sur les murs, les miroirs et les abat-jour de leur maison de location.

    Comme lors d’un précédent procès au Royaume-Uni, d’autres détails saugrenus ont émergé, notamment lorsque Johnny Depp a indiqué avoir vu une photo de « matière fécale humaine » sur le lit du couple après une dispute avec son épouse qui fêtait son 30e anniversaire en avril 2016. Amber Heard a démenti être à l’origine de cette mise en scène, en affirmant que c’était le Yorkshire Terrier de l’acteur qui avait déféqué.

    Les témoins

    Pressentis, le milliardaire Elon Musk, ex-petit-ami d’Amber Heard, ou l’acteur James Franco, qui a tourné avec elle, n’ont finalement pas été appelés à la barre. La top model britannique Kate Moss a démenti une vieille rumeur selon laquelle l’acteur l’aurait poussée dans les escaliers lorsqu’ils formaient un couple dans les années 1990. L’actrice américaine Ellen Barkin, une autre ancienne compagne de Depp à la fin des années 1990, a affirmé qu’il était jaloux, possessif et « ivre presque tout le temps ». Il aurait aussi, selon elle, lancé une bouteille de vin dans sa direction, sans la viser, lors d’un accès de colère.

    Le jury a aussi entendu des gardes de sécurité, des agents artistiques, des conseillers et experts financiers, des psychiatres, des médecins, des proches des deux acteurs, ainsi que le portier de l’immeuble luxueux où habitait le couple à Los Angeles. Alejandro Romero a probablement résumé le sentiment de nombreux témoins en disant : « Je suis trop stressé, je ne veux plus avoir à me mêler de ça ».

    Les preuves

    Des photos, des enregistrements audio et vidéo et des textos ont été présentés au jury. Dans une vidéo, filmée en cachette par Amber Heard, Johnny Depp frappe de colère la porte en verre d’un placard de cuisine et se sert un énorme verre de vin. Les deux acteurs ont produit des photos montrant, selon eux, leur visage tuméfié après des disputes. Amber Heard a également photographié son compagnon dans des positions humiliantes quand il était, selon elle, assommé par les drogues et l’alcool.

    Des textos au langage cru et violent envers l’actrice envoyés par Johnny Depp montrent, selon les avocats d’Amber Heard, que l’acteur était prompt à la violence. Mais pour ses avocats, Johnny Depp a une façon d’écrire inventive, semblable au style du journaliste Hunter S. Thompson qu’il admirait.

    Les fans

    Des centaines de fans de Johnny Depp ont fait la queue chaque jour devant le tribunal de Fairfax, près de Washington, pour tenter d’accéder à la salle d’audience. Malgré un public partisan, la sérénité des débats n’a été troublée qu’une fois, lors du second témoignage d’Amber Heard. La juge Penney Azcarate a alors menacé de faire évacuer la salle et de poursuivre le procès à huis clos. Sur les réseaux sociaux, Johnny Depp a également eu l’avantage avec la campagne « #JusticeForJohnnyDepp ». Amber Heard a affirmé avoir reçu « des milliers » de messages de menaces de mort pendant le procès.

    Les carrières

    Les deux acteurs ont affirmé que leur carrière à Hollywood avait été ruinée par cette affaire. Malgré le succès mondial d’« Aquaman », Amber Heard dit avoir dû lutter pour retrouver son rôle dans le second épisode, accusant Johnny Depp d’avoir manigancé pour l’évincer de la production. Selon ses avocats, elle a perdu 40 à 50 millions de dollars de cachets et campagnes promotionnelles. Johnny Depp a également dit avoir perdu près de 50 millions de dollars de cachets après avoir été « effacé d’Hollywood » à cause des accusations, selon ses avocats, dont presque la moitié pour le 6e opus de « Pirates ».

    Source: Sud-ouest, 30 mai 2022


  • « Gelé par la peur », le témoignage d’une victime

    « Gelé par la peur », le témoignage d’une victime- Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, pédophilie, pédocriminalité

    « Frozen By Fear » : le témoignage d’une victime brûlante définit le jour 2 du procès de Ghislaine Maxwell
    Une femme identifiée uniquement comme « Jane » a raconté à un jury lors du procès pour trafic sexuel de Mme Maxwell comment elle avait été agressée sexuellement par Mme Maxwell et Jeffrey Epstein à l’âge de 14 ans.
    4 points à retenir de la deuxième journée du procès de Ghislaine Maxwell.

    Le premier accusateur du procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell a comparu mardi à la barre. Identifiée au tribunal uniquement sous le pseudonyme de « Jane », le témoin a déclaré qu’elle avait été agressée sexuellement pendant des années par Mme Maxwell et son ancien partenaire, Jeffrey Epstein, à partir de l’âge de 14 ans.

    Voici quelques extraits de son témoignage.

    Jane a déclaré qu’elle considérait Mme Maxwell comme une sœur aînée avant d’être agressée sexuellement par M. Epstein.
    Jane a déclaré qu’elle avait commencé à visiter seule le domaine de M. Epstein à Palm Beach, en Floride, à l’âge de 14 ans, après que Mme Maxwell et Mme Epstein se sont liées d’amitié avec elle dans un camp pour adolescents talentueux et l’ont invitée, elle et sa mère, à prendre le thé.

    Elle a dit qu’elle avait d’abord vu Mme Maxwell comme «un peu étrange et excentrique», mais gentille. Bientôt, elle a commencé à parler à Jane de sa vie sexuelle, et Mme Maxwell et M. Epstein ont emmené Jane faire du shopping, y compris chez Victoria’s Secret pour des slips en coton blanc.

    « Je me souviens peut-être de la première fois que je suis allé au bord de la piscine et que je suis sorti et qu’il y avait ces quatre femmes et Ghislaine, toutes seins nus et certaines d’entre elles étaient nues », a déclaré Jane. « J’étais juste choqué parce que je n’avais jamais vu ça avant. »

    Plus tard, a-t-elle dit, Mme Maxwell était présente lorsque M. Epstein a eu des interactions sexuelles avec elle et a agi « comme si ce n’était pas grave ». Parfois, dit-elle, Mme Maxwell participait. Elle a également donné des instructions sur la façon de donner des massages érotiques à M. Epstein, a déclaré Jane. Les abus ont duré des années et impliquaient parfois des groupes de personnes, a-t-elle déclaré.

    Jane a déclaré que M. Epstein l’avait agressée sexuellement pour la première fois dans le pool house de son domaine de Palm Beach.
    Jane a déclaré qu’elle et M. Epstein parlaient de son avenir lorsqu’il a mis fin « brusquement » à la conversation et l’a conduite de son bureau au pool house. Jane a dit qu’il l’avait amenée sur un canapé et a commencé à baisser son propre pantalon de survêtement. Elle a dit qu’il l’avait ensuite tirée sur lui puis avait commencé à se masturber.

    « J’étais figée de peur, je n’avais jamais vu de pénis auparavant », a déclaré Jane. « J’étais terrifiée et me sentais dégoûtante et comme si j’avais honte. »

    L’abus s’est poursuivi et lors de rencontres ultérieures, il a touché ses seins, son vagin et l’a encouragée à toucher ses pieds, ses mamelons et son pénis. L’accusation a demandé à Jane si Mme Maxwell l’avait déjà touchée lors de ces rencontres, et elle a dit oui. « Principalement mes seins », a déclaré Jane.

    L’accusation a recueilli des témoignages suggérant que Jane était vulnérable aux abus parce que son père était décédé.
    Jane a témoigné que son père était décédé peu de temps avant qu’elle ne rencontre Mme Maxwell et M. Epstein. Sa famille avait déposé son bilan et avait emménagé dans le pool house d’un ami. Après quelques visites, M. Epstein a offert de l’argent à Jane en disant : « C’est pour votre mère. Je sais qu’elle a du mal.

    Alison Moe, une procureure fédérale, a demandé à Jane si elle avait déjà parlé de l’abus à des amis ou à sa famille, ou si elle avait vu un conseiller d’orientation grandir. Jane a dit qu’elle pleurait la mort de son père et qu’elle se sentait négligée par sa mère quand, en septième année, elle a vu un conseiller.

    « Je lui ai dit comment je me sentais, à quel point j’étais triste, à quel point ma mère n’était pas disponible », a déclaré Jane.

    Elle a dit que le conseiller a appelé sa mère, qui a répondu à l’appel en la réprimandant et en la giflant. Jane n’est pas retournée au counseling.

    Jane a déclaré qu’elle ne voulait pas que son nom soit utilisé devant les tribunaux pour protéger sa carrière d’actrice.
    Jane a déclaré que « la honte des victimes est toujours très présente à ce jour » dans l’industrie du divertissement, et elle craignait de ne pas trouver de travail si les gens savaient qu’elle avait accusé M. Epstein et Mme Maxwell d’abus sexuels criminels. Cette peur était aussi la raison pour laquelle elle était restée silencieuse pendant tant d’années, a-t-elle déclaré.

    – Lola Fadulu

    La première accusatrice a déclaré qu’elle était « gelée de peur » par les abus d’Epstein.

    La jeune fille de 14 ans originaire de Floride était partie à un camp d’été dans le Michigan en 1994, a-t-elle déclaré, lorsqu’une « grande femme mince » avec un « adorable petit Yorkie » est passée par là.

    La femme s’est arrêtée sur le banc où la fille et ses amis mangeaient de la crème glacée, et les filles ont demandé si elles pouvaient caresser le chien. Au bout d’un moment, les amis sont partis.

    Mais la jeune fille de 14 ans est restée et bientôt un homme l’a rejointe ainsi que la femme assise sur le banc. Il a posé des questions sur ses cours préférés à l’école et a dit qu’il était un bienfaiteur qui aimait aider les gens. Puis il lui a demandé son numéro de téléphone.

    Témoignant mardi dans le procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell, l’adolescente de 14 ans originaire de Floride, désormais une adulte identifiée par le tribunal uniquement sous le nom de « Jane », a expliqué aux jurés comment ce qui semblait être une rencontre fortuite avec Mme Maxwell – la femme avec le Yorkie – et Jeffrey Epstein a conduit à des années d’abus sexuels.

    Cet abus impliquait parfois des groupes de personnes, a-t-elle déclaré: « Embras, sexe oral les uns sur les autres, sexe oral sur Jeffrey, plein de rapports sexuels. » Parfois, a-t-elle dit, Mme Maxwell a participé aux actes sexuels.

    Des semaines après la première réunion, Jane a déclaré qu’elle était de retour chez elle à Palm Beach lorsqu’elle a reçu une invitation à rendre visite à M. Epstein chez lui pour prendre le thé. La maison était impressionnante, a-t-elle dit, tout comme M. Epstein et Mme Maxwell, même si leur conduite était parfois déroutante ou accablante.

    « Dès le début, il y a eu beaucoup de vantardises sur le fait qu’ils étaient amis avec tout le monde », a déclaré Jane, ajoutant que Mme Maxwell et M. Epstein s’engageraient dans « l’abandon des noms ». L’effet était de suggérer qu’« ils étaient très bien connectés et riches ».

    Mme Maxwell apparaissait souvent comme une grande sœur – « étrange », a déclaré Jane, « mais agréable. » Mais bientôt, Mme Maxwell a commencé à lui parler de sexe, a déclaré Jane.

    Elle a commencé à se rendre chez M. Epstein en moyenne une fois par semaine ou deux, a-t-elle dit, et Mme Maxwell était une présence constante. Un jour, elle faisait partie d’un groupe de femmes seins nus à côté de la piscine de M. Epstein. Sur un autre, elle a emmené Jane faire du shopping chez Victoria’s Secret pour des sous-vêtements : « des slips en coton blanc, des basiques ».

    Un jour, alors qu’elle avait encore 14 ans, a témoigné Jane, M. Epstein lui a dit qu’il pouvait la présenter à des agents de talent. Puis il a « brusquement » mis fin à une conversation sur ses intérêts et son avenir et l’a guidée dans un pool house, lui prenant la main et disant « Suivez-moi ».

    À l’intérieur du pool house, Jane a déclaré que M. Epstein l’avait conduite vers un canapé ou un futon et lui avait enlevé son pantalon. Il l’a ensuite tirée sur lui et « a commencé à se masturber », a-t-elle dit, parlant d’une voix lente et hésitante. Après avoir terminé, a-t-elle ajouté, il est allé dans une salle de bain pour se nettoyer, puis « a agi comme si de rien n’était ».

    « J’étais figé de peur », a déclaré Jane. Elle a déclaré qu’elle n’avait parlé à personne de ce qui s’était passé à l’intérieur du pool house, ajoutant: « J’étais terrifiée et je me sentais dégoûtante et j’avais honte. »

    Des incidents similaires ont suivi, a déclaré Jane. Alors qu’elle avait encore 14 ans, a-t-elle déclaré, M. Epstein « toucherait mes seins, il toucherait mon vagin ».

    Elle a dit qu’elle l’avait touché « partout », y compris ses pieds, ses mamelons et son pénis.

    Parfois, Mme Maxwell participait à l’abus. Et, a-t-elle dit, parfois plusieurs personnes seraient impliquées. Ces incidents, comme sa première expérience à l’intérieur du pool house, commençaient souvent brusquement, a déclaré Jane.

    Un groupe de personnes socialisait lorsque M. Epstein ou Mme Maxwell les « convoquait » dans sa chambre ou dans une salle de massage. Là, Jane a dit que Mme Maxwell et d’autres se déshabilleraient et que M. Epstein se coucherait. Cela, a déclaré Jane, « se transformerait en cette orgie ».

    – Colin Moynihan

    Le témoin dit qu’Epstein et Maxwell se sont liés d’amitié avec elle en promettant de l’aider dans sa carrière dans les arts du spectacle.

    Le témoin connu uniquement sous le nom de Jane qui a comparu mardi devant le tribunal de district fédéral a déclaré que Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein se sont liés d’amitié avec elle alors qu’elle n’avait que 14 ans, puis l’ont agressée sexuellement pendant des années.

    Son témoignage est susceptible d’être une pierre angulaire dans l’affaire. Jane est la première des quatre femmes que les procureurs ont décrites comme des victimes mineures de Mme Maxwell et de M. Epstein, et qui, maintenant adultes, devraient témoigner sous des pseudonymes ou des noms partiels dans le procès de Mme Maxwell. Mme Maxwell a été accusée d’avoir préparé les quatre filles à être maltraitées par M. Epstein entre 1994 et 2004, alors qu’elles étaient mineures. Elle a plaidé non coupable.

    Dans ses déclarations d’ouverture au jury lundi, une procureure, Lara Pomerantz, a décrit Jane comme une enfant victime d’abus, tandis que l’avocat de Mme Maxwell, Bobbi C. Sternheim, s’est concentré sur sa carrière d’adulte. Elle a décrit Jane comme une actrice et chanteuse qui avait joué dans des publicités, des sitcoms et des films, et qui est aujourd’hui dans un feuilleton.

    « Elle est une pro des rôles », a déclaré Mme Sternheim, affirmant que Jane avait changé son histoire afin d’obtenir des millions de dollars d’indemnisation d’un fonds créé pour les victimes de M. Epstein.

    Selon le compte du gouvernement, Jane a rencontré Mme Maxwell et M. Epstein au camp d’été du Michigan pour enfants talentueux. M. Epstein s’est présenté comme un donateur qui a donné des bourses aux jeunes du camp; et après plus de conversation, le couple et Jane ont découvert qu’ils vivaient tous à Palm Beach, en Floride. Ils ont demandé le numéro de Jane.

    Lorsqu’elle est revenue du camp dans sa maison de Floride, Mme Maxwell et M. Epstein se sont liés d’amitié avec elle – une partie de ce que le gouvernement a dit était un processus de « préparation » pour abaisser ses défenses. Ils l’ont emmenée au cinéma et faire du shopping, et M. Epstein lui a régulièrement donné des centaines de dollars, sachant que sa famille avait besoin d’argent, a déclaré Mme Pomerantz. Il a également payé des cours de chant pour Jane.

    M. Epstein a commencé à agresser sexuellement Jane alors qu’elle avait encore 14 ans, a déclaré Jane. Mme Maxwell était parfois dans la pièce pendant les abus et participait parfois aux activités sexuelles, a-t-elle déclaré. Les abus ont duré des années, a-t-elle déclaré.

    L’avocat de Mme Maxwell, Bobbi C. Sternheim, a reconnu que Jane était une musicienne et chanteuse talentueuse issue d’une famille musicale, et que M. Epstein avait proposé de devenir son bienfaiteur, lui offrant même, ainsi qu’à sa famille, un appartement à Manhattan.

    Mme Sternheim a déclaré dans sa déclaration liminaire que Jane avait participé à des concours de chant et à un concours de beauté, avait posé et joué dans des publicités, joué dans des sitcoms, des émissions de téléréalité, des films – et est aujourd’hui une actrice à succès dans un feuilleton.

    Mais Mme Sternheim a déclaré que lorsque Jane a visité la maison de M. Epstein à Palm Beach, ils ont parlé de musique et d’art. « Il ne s’est rien passé de mal », a déclaré l’avocat de la défense. « C’est ça. »

    – Benjamin Weiser et Lola Fadulu

    Le pilote de longue date d’Epstein a déclaré que la porte du cockpit était restée fermée sur les avions du financier.

    Lorsque Jeffrey Epstein voyageait sur l’un de ses jets privés, la porte du cockpit était toujours fermée pendant le vol, a déclaré mardi l’un de ses pilotes de longue date devant le tribunal fédéral de district de Manhattan, rendant impossible de voir ce qui se passait dans la zone des passagers.

    Larry Visoski, qui a travaillé pour M. Epstein pendant près de 30 ans, a été le premier témoin appelé par les procureurs dans le procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell, la compagne de longue date de M. Epstein.

    Les procureurs fédéraux du bureau du procureur américain de Manhattan ont utilisé le témoignage de M. Visoski, qui a commencé tard lundi après-midi, pour présenter des photographies et des descriptions des nombreuses résidences de M. Epstein et de ses avions privés. Les avions ont longtemps été une source de fascination et de traditions pour le public, car M. Epstein était connu pour voyager avec des politiciens éminents et des célébrités hollywoodiennes ainsi que des jeunes femmes – et des filles, selon certains accusateurs – pour divertir les invités à bord.

    Les noms de certains passagers de premier plan ont été soumis à un contre-interrogatoire mardi, alors qu’un avocat de Mme Maxwell, Christian Everdell, a demandé à M. Visoski s’il se souvenait d’avoir piloté des « personnes assez importantes », nommant Bill Clinton, Donald J. Trump , le prince Andrew, Robert F. Kennedy Jr. et l’acteur Kevin Spacey. M. Visoski a déclaré qu’il se souvenait d’avoir voyagé avec tous sauf M. Kennedy et qu’il ne se souvenait pas s’il avait déjà piloté la famille de M. Trump, qui avait voyagé dans l’avion avant sa présidence.

    Lorsque M. Visoski est arrivé pour la première fois à travailler pour M. Epstein, en 1991, le financier possédait un avion Gulfstream, a-t-il déclaré, équipé de fauteuils en cuir et d’un tapis bordeaux. Le poste de pilotage était séparé par une porte qui était toujours fermée, a déclaré M. Visoski.

    Vers 2001, M. Epstein a acheté un Boeing 727, un avion plus gros dont l’intérieur, a déclaré M. Visoski, comportait plusieurs compartiments, dont une cuisine complète et ce qu’il appelait « la salle ronde », qui avait un canapé en forme de beignet.

    Là aussi, la porte du cockpit était toujours fermée, a déclaré M. Visoski.

    M. Epstein le présentait parfois à des invités alors qu’ils montaient à bord de l’avion. Cela comprenait une jeune femme, une chanteuse identifiée au tribunal comme étant Jane, que M. Epstein a amenée dans le cockpit. M. Visoski l’a décrite comme « une femme mûre, avec des yeux bleu poudré perçants ».

    Les procureurs ont présenté Jane comme l’une des accusatrices mineures de M. Maxwell. Elle est susceptible de témoigner au procès, et les jurés ont reçu une copie de son acte de naissance.

    En contre-interrogatoire par M. Everdell, M. Visoski a confirmé qu’il pouvait regarder les passagers monter à bord des avions. Il a dit que parfois, ils incluaient des jeunes filles voyageant avec leur famille, mais qu’il n’avait vu aucune jeune femme non accompagnée qui avait l’air de moins de 20 ans.

    M. Visoski a dit à M. Everdell qu’il « n’avait jamais vu d’activité sexuelle » sur les vols. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait déjà vu des actes sexuels avec des filles mineures, M. Visoski a répondu: « Je ne l’ai certainement pas fait. »

    Il a également déclaré que M. Epstein n’avait pas exigé que la porte du poste de pilotage soit fermée et qu’il les avait invités à marcher jusqu’à l’arrière de l’avion si, par exemple, ils devaient utiliser les toilettes.

    « Comme en ce moment », a déclaré M. Visoski, tirant des rires de la salle d’audience.

    Au cours de son contre-interrogatoire, on a demandé à M. Visoski quel genre de préavis il pourrait avoir au sujet des passagers de M. Epstein, en particulier s’ils avaient des problèmes de confidentialité et de sécurité. M. Everdell a posé une question précise sur M. Clinton. « S’il devait être sur le vol, vous pourriez être informé de cette information à l’avance », a déclaré M. Everdell. « Vous voudriez vous assurer que l’avion avait l’air bien. »

    « Oui », a déclaré M. Visoski.

    – Rebecca Davis O’Brien

    Le premier jour du procès, les procureurs ont déclaré que Maxwell et Epstein étaient « partenaires dans le crime ».

    Plus de deux ans après que Jeffrey Epstein a été retrouvé mort dans une cellule de prison un mois après son arrestation pour trafic sexuel, Ghislaine Maxwell – la femme qui, selon les procureurs, l’a aidé à recruter, soigner et abuser de jeunes filles – a été jugée lundi à Manhattan.

    Mme Maxwell et M. Epstein étaient « partenaires dans le crime », a déclaré au jury une procureure fédérale, Lara Pomerantz. Mme Maxwell a exploité sexuellement des jeunes filles en développant leur confiance, a aidé à normaliser les comportements sexuels abusifs et les a ensuite « servies » à M. Epstein dans le cadre d’un programme d’une décennie, a déclaré le procureur.

    « L’accusé et Epstein ont fait croire aux jeunes filles que leurs rêves pouvaient devenir réalité », a déclaré Mme Pomerantz devant le tribunal de district fédéral. « Ils les ont fait se sentir spéciaux, mais c’était une couverture. »

    « Derrière des portes closes », a déclaré Mme Pomerantz, « l’accusé et Epstein commettaient des crimes odieux. Ils agressaient sexuellement des adolescentes.

    Le procès de Mme Maxwell, 59 ans, fille d’un magnat des médias britannique et figure de proue de longue date de la scène sociale new-yorkaise, a été largement considéré comme la salle d’audience estimant que M. Epstein avait évité de se suicider en prison.

    M. Epstein a été arrêté en juillet 2019 pour avoir recruté des dizaines de filles pour se livrer à des actes sexuels avec lui dans son domaine de Palm Beach, en Floride, et son manoir à Manhattan, en leur versant des centaines de dollars en espèces après chaque rencontre, a déclaré un acte d’accusation fédéral. Il mourut le mois suivant.

    Mme Maxwell, qui a été arrêtée en juillet 2020, fait face à des accusations comprenant le trafic sexuel d’un mineur, l’incitation et le transport de mineurs à se livrer à des actes sexuels illégaux et trois chefs de complot. Elle risque jusqu’à 70 ans de prison si elle est reconnue coupable de tous les chefs d’accusation.

    Elle a fermement maintenu son innocence et son avocat, Bobbi C. Sternheim, a déclaré au jury que les preuves ne soutiendraient pas les charges retenues contre son client. Elle a suggéré que les souvenirs des accusateurs de Mme Maxwell n’étaient pas fiables et entachés de « rapports constants dans les médias ».

    Elle a également décrit Mme Maxwell comme un « bouc émissaire » pour les actions de M. Epstein, ajoutant : « Depuis qu’Eve a été accusée d’avoir tenté Adam avec la pomme, les femmes ont été blâmées pour le mauvais comportement des hommes.

    – Benjamin Weiser et Rebecca Davis O’Brien

    4 points à retenir du premier jour du procès de Ghislaine Maxwell.

    Le procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell, l’ancienne partenaire amoureuse et employée de Jeffrey Epstein , a débuté lundi devant le tribunal fédéral de district de Manhattan avec les déclarations liminaires et le témoignage de l’un des pilotes qui ont piloté les avions privés de M. Epstein.

    Au cours des prochaines semaines, les jurés devraient entendre le témoignage de quatre femmes qui, selon les procureurs, ont été maltraitées à l’adolescence par M. Epstein.

    Mme Maxwell, la fille d’un magnat des médias britannique, fait face à six chefs d’accusation, découlant de ce que les procureurs disent être son rôle dans l’exploitation sexuelle des femmes. Les accusations comprennent l’incitation d’un mineur à voyager pour se livrer à une activité sexuelle criminelle et le transport d’un mineur dans l’intention de se livrer à une activité sexuelle criminelle.

    Voici quelques points à retenir du premier jour du procès :

    Le jury entendra l’histoire de Jane, qui avait 14 ans lorsqu’elle a rencontré M. Epstein.
    En décrivant comment les preuves montreraient que Mme Maxwell a aidé M. Epstein à trafiquer et à agresser sexuellement des adolescentes, un procureur a esquissé l’histoire d’une accusatrice désignée uniquement par un prénom, Jane.

    Jane a rencontré M. Epstein et Mme Maxwell en 1994, a déclaré la procureure, Lara Pomerantz, aux jurés : une rencontre apparemment innocente qui a commencé à une table de pique-nique avec la réalisation que les deux adultes et l’adolescente vivaient tous à Palm Beach, en Floride. Cela s’est terminé lorsque Jane a fourni son numéro de téléphone.

    C’était le « début d’un cauchemar qui allait durer des années », a déclaré Mme Pomerantz. Elle a déclaré que Mme Maxwell avait aidé à gagner la confiance de Jane lors de ses courses et « avait aidé à normaliser les comportements sexuels abusifs » de la part de M. Epstein.

    Le jury entendrait directement Jane et trois autres femmes qui ont vécu des expériences similaires en tant qu’adolescentes, a déclaré le procureur.

    La défense tentera de montrer que les souvenirs des quatre accusateurs ne sont pas fiables.
    Quelques minutes plus tard, cependant, un avocat de la défense, Bobbi C. Sternheim, a déclaré aux jurés qu’il ne fallait pas se fier aux souvenirs de témoins comme Jane, qui devraient témoigner sous serment au sujet des abus de M. Epstein.

    Elle a suggéré que les accusateurs avaient des souvenirs « peu fiables et suspects » qui auraient pu être « corrompus » au fil des ans ou « contaminés » par des « rapports médiatiques constants ». Elle a également suggéré que les accusateurs étaient motivés par le désir de gagner « un gros lot d’argent » dans le cadre d’une éventuelle action civile contre la succession de M. Epstein.

    « L’histoire de chaque accusateur est mince », a-t-elle déclaré aux jurés. « Ils ont été touchés par les avocats, par les médias, par les choses qu’ils ont lues et entendues et par l’argent, beaucoup d’argent. »

    Une autre stratégie de défense consistera à rejeter la faute sur M. Epstein.
    Mme Sternheim a décrit Mme Maxwell comme un « bouc émissaire » qui n’est jugé que parce que M. Epstein s’est suicidé dans une prison fédérale. Ce suicide, a-t-elle déclaré aux jurés, a laissé « un trou béant dans la poursuite de la justice » pour de nombreuses personnes. Mme Maxwell « remplit ce trou », a ajouté Mme Sternheim. « Remplir cette chaise vide. »

    « Depuis qu’Eve a été accusée d’avoir tenté Adam avec la pomme », a-t-elle dit, « les femmes ont été blâmées pour le mauvais comportement des hommes. »

    L’accusation a utilisé l’un des pilotes de M. Epstein pour planter le décor pour les jurés.
    Le premier témoin à charge n’était pas l’un des accusateurs mais un pilote privé : Lawrence Paul Visoski Jr., qui avait travaillé pour M. Epstein de 1991 à 2019.

    M. Visoski a décrit, à grands traits, le rôle joué par Mme Maxwell dans la gestion des ménages et des propriétés de M. Epstein, décrivant leur relation comme « de couple ». Guidé par des photographies présentées comme preuve, M. Visoski a également décrit le transport de M. Epstein et de ses invités vers diverses résidences de luxe à New York; Paris; les îles Vierges américaines ; Palm Beach, Floride ; et Santa Fe, Nouveau-Mexique

    « À peu près tous les quatre jours, nous étions sur la route en train de voler quelque part », a-t-il déclaré. M. Visoski a dit qu’il ne savait pas toujours avec précision qui volait avec lui dans les avions de M. Epstein.

    – Colin Moynihan

    Le procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell, ancienne petite amie et associée de longue date de Jeffrey Epstein, doit débuter lundi. Voici quelques-uns des événements qui ont conduit au procès très attendu :

    7 JUILLET 2019

    M. Epstein a été arrêté à l’aéroport de Teterboro dans le New Jersey.
    Les procureurs fédéraux ont accusé M. Epstein d’avoir commis des actes sexuels criminels avec des mineurs et des femmes, dont certains n’avaient que 14 ans.

    10 AOÛT 2019

    M. Epstein s’est suicidé dans sa cellule de prison de Manhattan.
    M. Epstein s’est pendu dans sa cellule de prison au Metropolitan Correctional Center ; il n’était pas sous surveillance suicidaire au moment de sa mort. Il venait de se voir refuser la libération sous caution pour des accusations fédérales de trafic sexuel.

    MARS 2020

    Mme Maxwell a poursuivi la succession de M. Epstein .
    Mme Maxwell a déclaré dans le procès que M. Epstein et Darren Indyke, un avocat de longue date de M. Epstein et l’exécuteur testamentaire de sa succession, avaient tous deux promis de payer ses frais juridiques, mais elle a dit qu’ils ne l’avaient pas fait. Ses frais juridiques ont augmenté alors que de plus en plus de femmes ont affirmé qu’elle avait aidé M. Epstein à les recruter pour des activités sexuelles alors qu’elles étaient mineures.

    JUILLET 2020

    Mme Maxwell a été arrêtée dans le New Hampshire.
    L’acte d’accusation énumérait trois victimes mineures qui disent avoir été recrutées par Mme Maxwell de 1994 à 1997 pour des activités sexuelles criminelles.

    JUILLET 2020

    Mme Maxwell demande la libération d’une caution de 5 millions de dollars.
    Ses avocats ont demandé à un juge fédéral de Manhattan de la libérer de prison contre une caution de 5 millions de dollars. La juge Alison J. Nathan du tribunal fédéral de district de Manhattan a rejeté la demande après que les procureurs eurent soutenu que Mme Maxwell présentait un risque élevé de fuite avant son procès.

    DÉCEMBRE 2020

    Mme Maxwell qualifie la prison d’« oppressive ».
    Mme Maxwell a de nouveau demandé à être libérée, cette fois sous caution de 28,5 millions de dollars, arguant que les conditions de sa prison de Brooklyn étaient « oppressives ». Mais une fois de plus, la demande a été rejetée, après que les procureurs eurent déclaré que la probabilité qu’elle s’enfuie était extrêmement élevée. Les procureurs ont également déclaré que les conditions de détention étaient raisonnables, soulignant sa douche personnelle, son téléphone et ses deux ordinateurs.

    MARS 2021

    Mme Maxwell est accusée de trafic sexuel d’une adolescente de 14 ans .
    Un nouvel acte d’accusation accuse Mme Maxwell d’avoir soigné un autre mineur. Elle est accusée de trafic sexuel d’une jeune fille de 14 ans qui s’est livrée à des actes sexuels avec M. Epstein dans son domaine de Palm Beach, en Floride.

    NOVEMBRE 2021

    Mme Maxwell passe en jugement .
    Les arguments d’ouverture sont fixés pour lundi.

    – Lola Fadulu

    Voici les accusations portées contre Ghislaine Maxwell.

    Ghislaine Maxwell fait face à six chefs d’accusation dans son procès fédéral , qui concernent des accusations selon lesquelles elle aurait facilité l’exploitation sexuelle de filles pour son compagnon de longue date, le financier et délinquant sexuel en disgrâce Jeffrey Epstein.

    Les six chefs d’accusation portent sur les récits de quatre accusateurs. Les frais comprennent :

    Un chef d’accusation d’incitation d’un mineur à voyager pour se livrer à des actes sexuels illégaux, dans lequel Mme Maxwell est accusée d’avoir contraint une fille – identifiée comme Victime mineure 1 dans des documents d’accusation – à voyager de la Floride à New York, entre 1994 et 1997, de se livrer à des actes sexuels avec M. Epstein.

    Un chef d’accusation de transport d’un mineur avec l’intention de se livrer à des actes sexuels illégaux, qui accuse Mme Maxwell d’avoir amené la même fille de Floride à New York à plusieurs reprises.

    Un chef de trafic sexuel d’un mineur, qui accuse entre 2001 et 2004, que Mme Maxwell a recruté, attiré et transporté une autre fille – identifiée dans les accusations comme étant la victime mineure 4 – pour se livrer à au moins un acte sexuel commercial avec M. Epstein .

    Et trois chefs de complot, qui sont liés aux autres chefs d’accusation. Les chefs d’accusation de complot dans l’acte d’accusation sont plus vastes, impliquant les quatre accusateurs et foyers aux États-Unis et à Londres. Ces accusations impliquent des accusations selon lesquelles Mme Maxwell aurait travaillé avec M. Epstein pour obtenir des filles mineures pour des actes sexuels, par exemple, en encourageant une personne à faire des massages à M. Epstein à Londres entre 1994 et 1995.

    Mme Maxwell, 59 ans, pourrait encourir une longue peine de prison si elle était reconnue coupable. Le complot en vue de commettre le trafic sexuel de mineurs est passible d’une peine maximale de 40 ans ; les autres chefs d’accusation ont des peines maximales de cinq ou dix ans.

    Lorsque Mme Maxwell a été arrêtée en juillet 2020, elle a également été inculpée de deux chefs de parjure, l’accusant d’avoir menti sous serment en 2016 lors de dépositions dans le cadre d’un procès lié à M. Epstein. En avril, la juge Alison J. Nathan a accédé à la demande de la défense de dissocier les chefs d’accusation de parjure, qui seront jugés séparément.

    – Rebecca Davis O’Brien

    Qui est Alison Nathan, la juge dans l’affaire Ghislaine Maxwell ?

    Lors d’une conférence préparatoire au procès une semaine avant le début du procès de Ghislaine Maxwell, un procureur a indiqué que le gouvernement et la défense étaient toujours en désaccord sur certaines questions.

    Un avocat de la défense a commencé à répondre, mais le juge Alison J. Nathan l’a interrompu.

    « Je ne veux pas de discours », a-t-elle déclaré, ordonnant aux parties d’avoir « une discussion mûre et raisonnable et de parvenir à un accord où un accord peut être trouvé ». Si des différends de bonne foi subsistaient, a-t-elle déclaré, ils pourraient être consignés par écrit, ajoutant: « Je serai ravie de les résoudre. »

    Le moment est venu et s’est passé rapidement, mais il a souligné un fait observable à propos du juge Nathan, 49 ans, maintenant dans sa 10e année en tant que membre du tribunal fédéral de district du district sud de New York : elle a le contrôle ferme de sa salle d’audience.

    « Elle est connue pour son intelligence et son indépendance », a déclaré Daniel C. Richman, professeur de droit pénal à la Columbia Law School. « Elle a une attitude nette et pragmatique envers les problèmes juridiques et la façon dont ils sont présentés et résolus. »

    Dans l’affaire Maxwell, le juge Nathan a déjà renoncé à toute une série de différends avant le procès – certains aussi étroits que la question de savoir si les procureurs pouvaient qualifier ses accusateurs de « victimes » (le juge a décidé qu’ils le pouvaient en décrivant les quatre femmes dont les comptes sont au centre de l’acte d’accusation); et des questions plus importantes, comme celle de savoir si Mme Maxwell, 59 ans, devrait être libérée sous caution. (Le juge a rejeté à plusieurs reprises ses demandes, le plus récemment il y a trois semaines.)

    Mais lorsque les avocats de Mme Maxwell se sont plaints le 1er novembre que leur client avait été réveillé à 3h45 pour une audience devant le tribunal et avait ensuite dû attendre des heures dans un bloc cellulaire froid avec peu de nourriture, le juge Nathan a ordonné que Mme Maxwell soit transportée à et du palais de justice « d’une manière humaine, appropriée et conforme aux protocoles de sécurité ».

    Il y a à peine deux semaines, le président Biden a nommé le juge Nathan à la prestigieuse Cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit à New York. La Maison Blanche a noté à l’époque qu’elle serait la deuxième femme ouvertement homosexuelle à siéger dans une cour de circuit fédérale si elle était confirmée par le Sénat.

    Dans au moins deux affaires ces dernières années, le juge Nathan, qui a été nommé en 2011 au tribunal de district par le président Barack Obama, a vivement critiqué le bureau du procureur américain à Manhattan après avoir été accusé de ne pas avoir fourni de preuves potentiellement favorables à la défense avant essai.

    Le 17 novembre, après avoir pris le banc avant une autre journée d’interrogatoire des jurés potentiels, le juge Nathan a brièvement reconnu la nouvelle de son élévation potentielle.

    « Inutile de dire que je suis honorée », a-t-elle déclaré, ajoutant que si elle était nominée, elle continuerait à faire son « travail quotidien, ce qui signifie présider ce procès en terminant et en traitant littéralement des centaines d’autres affaires civiles et pénales sur mon rôle. »

    – Benjamin Weiser

    The New York Times, 30/11/2021

    #Ghislaine_Maxwell #Jeffrey_Epstein #Pédophilie #Pédocriminalité #Procès

  • Eric Zemmour va payer 10.000 € pour ses « propos outrageants »

    Tags : France, Eric Zemmour, justice, procès – Eric Zemmour va payer 10.000 € pour ses « propos outrageants »

    Des « propos méprisants, outrageants », et « un rejet violent » de la population immigrée. Le parquet a requis mercredi 10.000 euros d’amende, avec possibilité d’emprisonnement en cas de non paiement, à l’encontre du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, jugé en son absence pour ses propos controversés sur les migrants mineurs isolés.

    La décision du tribunal a été mise en délibéré et sera rendue le 17 janvier. « Les limites de la liberté d’expression ont été franchies », et Eric Zemmour s’est rendu coupable de provocation à la haine et injure raciale, a estimé la procureure Manon Adam, demandant « 100 jours amende à 100 euros » en condamnation.

    Au début de ses réquisitions, elle a relu une grande partie des propos reprochés au candidat putatif à la présidentielle et habitué des procédures judiciaires.

    Lors d’un débat sur les mineurs isolés sur CNews le 29 septembre 2020, après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, Eric Zemmour affirme: « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ».

    « Tous les mineurs isolés ne sont pas des violeurs » tempère ensuite, sur demande de la présentatrice, celui qui était alors le chroniqueur star de l’émission « Face à l’info ». « Mais la responsabilité de la France et du gouvernement c’est de ne pas prendre le risque (…) Dans le doute il ne faut laisser rentrer personne ».

    « Pas tous », tente la présentatrice. « Tous, ils n’ont rien à faire ici », vocifère Eric Zemmour. « C’est une invasion permanente », « c’est un problème de politique d’immigration ».

    « Ce n’est pas un accident de langage, il persiste et signe », constate la procureure dans ses réquisitions. « Sous couvert de parler des mineurs, il vise la population immigrée », contre laquelle il semble avoir « une détestation très forte ».

    Les expressions utilisées « synthétisent les mécanismes de la haine », il use « du lexique de la guerre », parle « d’invasion, de conquête », avance-t-elle. Il fonctionne par « généralisations, un procédé classique du racisme », ajoute-t-elle, souhaitant « insister » sur le danger de la « banalisation du discours d’un ennemi commun ».

    – « Tac-au-tac » –

    « Ces émissions c’est tac-au-tac » et M. Zemmour « essaie de développer une thèse », a répondu dans sa plaidoirie l’avocat du polémiste. « Sa thèse, c’est qu’il ne faut aucune immigration », c’est une position politique », assure Me Olivier Pardo.

    « Il n’y a pas une once de racisme chez Eric Zemmour » qui ne fait que dire « la réalité », parfois de « manière brutale, avec ses mots », soutient-il.

    Il a demandé la relaxe, estimant que la citation pour provocation à la haine raciale ne se tenait pas: « Les mineurs isolés ne sont ni une race, ni une nation, ni une ethnie ».

    Contre le directeur de publication de la chaîne d’information CNews, jugé au côté d’Eric Zemmour comme c’est l’usage dans les procès de presse, la procureure a requis 5.000 euros d’amende.

    Dans leurs plaidoiries, plusieurs parties civiles avaient insisté sur la responsabilité de la chaîne d’information, dont le « discours de haine » est « le fond de commerce ». « On sait ce que ça va déraper et on y va », résume Me Apolline Cagnat.

    « On essaie de faire croire que ces audiences sont liées au statut de candidat putatif de M. Zemmour », dit Dominique Sopo, président de SOS Racisme à la barre, mais les associations anti-racistes ont « assez peu » l’habitude de poursuivre les candidats à la présidentielle, note-t-il.

    Au total, une trentaine d’entre elles sont constituées, dont les associations SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Licra, ainsi qu’une vingtaine de conseils départementaux – les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, gérée par les départements.

    « Nous sommes aujourd’hui objectivement dans un moment d’hégémonie de la pensée raciste », lance Me Arié Alimi, avocat de la LDH, qui rappelle la multiplication de projets d’actions violentes de groupes d’extrême droite ces dernières années.

    Les prises de position d’Eric Zemmour, 63 ans, lui ont valu depuis une dizaine d’années une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

    L’ancien journaliste a été contraint à la mi-septembre de quitter l’émission phare de CNews à cause de ses ambitions présidentielles pour 2022. Il ne s’est encore pas déclaré candidat mais, selon des sources proches, il devrait le faire avant un premier meeting de campagne envisagé début décembre.

    TV5 Monde, 17/11/2021

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

    Le candidat à la présidentielle française Zemmour évite le procès haineux

    PARIS, 17 novembre (Reuters) – Eric Zemmour, le futur challenger présidentiel dont le langage incendiaire sur l’immigration façonne la campagne électorale en France, a sauté le premier jour d’un procès pour incitation à la haine raciale, et a déclaré qu’il maintenait ses propos selon lesquels les jeunes migrants illégalement en France étaient « des voleurs et des violeurs ».

    Le commentateur d’extrême droite, dont les sondages d’opinion montrent qu’il pourrait atteindre le second tour du scrutin en avril de l’année prochaine, a affirmé qu’il y avait eu une campagne pour l’intimider.

    « Aujourd’hui, je suis poursuivi par la justice sur la base de lois liberticides pour avoir critiqué des personnes, qui selon leurs propres termes ‘sont là pour piller la France’ », a déclaré Zemmour dans un communiqué. , ne sont ni mineurs, ni non accompagnés… mais souvent délinquants. »

    Zemmour, qui n’a pas officiellement déclaré sa candidature à la présidence mais devrait largement se présenter, a déjà été condamné à des amendes pour deux condamnations similaires pour crimes de haine. Son dernier procès porte sur des remarques qu’il a faites lors d’un débat télévisé en septembre 2020 sur la chaîne de droite CNews.

    Dans l’émission, il a déclaré à propos des jeunes migrants non accompagnés : « Ils n’ont aucune raison d’être ici, ce sont des voleurs, ce sont des tueurs, ce sont des violeurs, c’est tout ce qu’ils font, ils devraient être renvoyés. » Le régulateur français de la radiodiffusion a infligé une amende de 200 000 euros à la chaîne pour ces propos.

    L’avocat de Zemmour, Olivier Pardo, a déclaré à la radio RMC que les accusations n’étaient pas fondées : « Il est recherché pour ‘haine raciale’ mais pour autant que je sache, un mineur non accompagné n’est ni une race, ni une nation, ni une ethnie ».

    Figure polarisante qui a fait carrière en repoussant les limites du politiquement correct, Zemmour a rongé la base électorale du Rassemblement national, parti d’extrême droite plus établi de Marine Le Pen, et de la droite conservatrice traditionnelle.

    Certains sondages montrent qu’il devance Le Pen dans la course pour une place au second tour. Les candidats à l’investiture du parti traditionnel de centre-droit ont réagi en durcissant leur langage sur l’immigration et l’identité.

    Reuters, 17/11/2021

    #France #Eric Zemmour #Procès

  • Algérie. Dans l’attente des « révélations » de Hamel

    Algérie. Dans l’attente des « révélations » de Hamel

    Tags : Algérie, Abdelghani Hamel, justice, procès – Algérie. Dans l’attente des « révélations » de Hamel

    Abdelghani Hamel et tous les membres de sa famille comparaîtront aujourd’hui de nouveau devant la cour d’Alger. Ce procès est très attendu en raison des graves révélations faites en juillet dernier lors de son jugement en appel.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’ancien patron de la DGSN avait, en effet, mis les « pieds dans le plat », accusant l’ancien responsable de la Gendarmerie nationale d’être à l’origine de ses déboires. « C’est Beleksir et ses éléments qui sont derrière cette cabale, déclare-t-il. Je vais vous dire ce que je n’ai pas osé dire. La présidence de la République m’avait demandé de mener une enquête sur son fils car il avait demandé la main de la nièce du Président Bouteflika. Lorsqu’il a appris que la présidence avait ouvert une enquête au sujet de ses enfants à Annaba, il l’a très mal pris et très mal réagi (…) Beleksir et ses éléments ont fait ce que les terroristes n’ont pas pu faire, avec moi et mes enfants ». Le général Beleksir, qui se trouve à ce moment en fuite à l’étranger, fera, un mois plus tard (au mois d’août 2020), l’objet d’un mandat d’arrêt international.

    Les propos de Hamel trouvent naturellement de larges échos dans la presse, les avocats s’en saisissent et en font l’élément central de leurs plaidoiries, mais ils semblent en revanche peu influer sur les magistrats qui le jugent et se focalisent, eux, sur les chefs d’inculpation retenus contre le prévenu et sa famille. Abdelghani Hamel, son épouse et leurs quatre enfants sont principalement poursuivis pour enrichissement illicite, abus de pouvoir et blanchiment d’argent. La liste des biens étalée par le président du tribunal laisse en effet sans voix : une villa à Oran acquise en 2006 pour un mondant de quinze millions, un logement acquis dans une coopérative militaire et acheté à 800 millions, une maison de 111 mètres carrés au bord de la mer à Oran, et une autre de 318 mètres carrés à Douaouda, un logement à Tlemcen, un terrain à Staoueli, deux terrains à Oran, 25 comptes bancaires ouverts à son nom dans le cadre de transactions immobilières, plusieurs comptes à la BEA, à Rouiba, El-Mouradia, un logement acquis dans une coopérative militaire et acheté à 800 millions, un logement à Tlemcen, un terrain à Staoueli, deux terrains à Oran et plus d’une quarantaine de comptes bancaires dont 25 inscrits au nom de l’ancien DGSN.

    Hamel accuse la police judiciaire d’avoir exagéré durant son enquête. Sa première peine, 15 ans, est revue à la baisse. Il est condamné à douze ans de prison et sommé de verser une amende de 8 millions de DA. Ses avocats introduisent une nouvelle demande de cassation auprès de la Cour suprême en août dernier.

    Aux côtés des membres de sa famille, Abdelghani Hamel comparaîtra avec trois anciens ministres poursuivis en qualité d’anciens walis d’Oran, Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, et d’anciens walis de Tipasa et de Tlemcen, Moussa Ghelaï et Bensebane Zoubir. Tous les concernés ont affirmé avoir vécu des «moments de terreur et de pression intenses» pour accéder aux demandes de Hamel.

    La particularité du procès qui se déroulera aujourd’hui est liée à une somme d’informations qui circulent depuis plusieurs semaines au sujet de l’intention qu’aurait Hamel d’aller plus loin dans ses révélations. On dit également que son collectif de défense s’est « bien préparé » et qu’il s’apprête à fournir «toutes les preuves de l’innocence de son client». Ces probables nouveautés viseraient à prouver que leur client a bel et bien fait l’objet d’une «cabale». L’espoir de pouvoir obtenir une nouvelle réduction de peine dans cette affaire est d’autant plus grand que le collectif a déjà pu obtenir la relaxe de leur client dans le dossier de Blida. Le 7 novembre dernier, Abdelghani Hamel et l’ancien chef de la Sûreté de la wilaya d’Alger, Noureddine Berrachdi, ont été en effet acquittés dans une affaire où ils avaient été condamnés à quatre ans de prison pour abus de fonction. Les deux hommes étaient accusés d’avoir mené illégalement une enquête sur les bénéficiaires de logements d’une promotion immobilière appartenant à Kamel «el Bouchi» (principal accusé dans l’affaire des 701 kg de cocaïne) et une autre enquête autour d’une affaire portant sur le blanchiment d’argent (125 millions de DA) dans le dossier même de Kamel Chikhi. Les avocats affirment avoir fourni les preuves de la caducité du dossier sur la base duquel les deux hommes ont été poursuivis.

    Même en cas de surprise de taille dans le procès qui débutera aujourd’hui, Hamel ne sera pas au bout de ses peines. Le 24 novembre prochain, il comparaîtra devant le tribunal de Boumerdès où il sera jugé pour trafic de foncier.
    Il s’agit d’une partie du dossier «enrichissement illicite» qui a été déféré devant ce tribunal pour des raisons de compétence territoriale. Ce procès est donc une suite de celui qui se déroule à la cour d’Alger et son issue dépend également de celui qui aura lieu à Alger. Il reste en effet également sous le coup du verdict (dix ans de prison) prononcé en octobre 2020 dans l’affaire de Mme Maya, de son vrai nom Nechnache Zoulikha, fille prétendue de Abdelaziz Bouteflika.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 17/11/2021

    #Algérie #Abdelghani_Hamel #Justice #Procès

  • Affaire Condor: Le procès reporté au 15 novembre

    Tags : Justice, Algérie, Condor, procès

    Le pôle pénal financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed (Cour d’Alger), a décidé lundi, de reporter le procès des propriétaires du groupe Condor, en l’occurrence les frères Benhamadi, au 15 novembre.

    La décision de report fait suite à la demande de la défense qui a également introduit une demande de libération de l’accusé Omar Benhamadi, qui a été rejetée. Les propriétaires du groupe et les coaccusés sont poursuivis entre autres pour « blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics, incitation d’agents publics à exploiter leur influence pour l’obtention d’indus avantages, et financement occulte de partis politiques ».

    Outre les frères Benhamadi, sont poursuivis dans cette affaire, des cadres des secteurs de la Santé, des Transports, de la Poste et des télécommunications et de la Banque extérieure d’Algérie (BEA).

    Times Algérie, 08/11/2021

  • Maroc-procès de Raïssouni: RSF appelle au respect des délais

    Maroc-procès de Raïssouni: RSF appelle au respect des délais. Respecter les standards internationaux en matière de délai raisonnable de la procédure » liée au procès du journaliste Souleiman Raissouni

    L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé, mercredi, la justice marocaine à respecter les délais raisonnables pour le procès du journaliste Souleiman Raissouni, en prison depuis plusieurs mois, et dont la phase de jugement en appel a commencé.

    Sur sa page Twitter, l’organisation RSF a appelé la justice marocaine à « respecter les standards internationaux en matière de délai raisonnable de la procédure » liée au procès du journaliste Souleiman Raissouni. Auparavant, la cour d’appel de Casablanca a reporté l’audience du journaliste Souleiman Raissouni, pour la deuxième fois consécutive, au 3 novembre.

    La défense a de nouveau déposé une demande de mise en liberté provisoire de son client. Plusieurs organisations de défense des droits humains et acteurs civils et politiques au Maroc et à l’étranger avaient précédemment appelé à la libération de Raissouni et de tous les détenus politiques au Maroc.

    Le rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum (interdit de parution depuis mars 2021), a été condamné en première instance le 10 juillet dernier, à cinq ans de prison ferme après un procès entaché d’ »irrégularités manifestes », selon des juristes et des organisations, Souleiman Raissouni ayant toujours contesté les faits qui lui sont reprochés (séquestration et viol).

    L’été dernier, il avait observé une grève de la faim pendant 122 jours pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire pendant plus d’un an. Son action lui a laissé d’importantes séquelles. Les juristes considèrent que l’accusation contre Raissouni est de nature politique, en raison de ses articles critiques envers le pouvoir. Deux autres journalistes marocains sont également dans le collimateur du régime marocain.

    Le journaliste Omar Radi a été condamné à six ans de prison ferme pour « viol » et « espionnage ». Le fondateur du quotidien Akhbar al Yaoum Taoufik Bouachrine a lui aussi été condamné à 15 ans de prison pour des violences sexuelles qu’il a toujours niées.

  • Début du procès de l’ancien ministre de l’intérieur italien

    Début du procès de l’ancien ministre de l’intérieur italien. Matteo Salvini, est accusé d’avoir bloqué illégalement en mer 147 migrants en 2019 dans des conditions sanitaires désastreuses en leur refusant de débarquer.

    Le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur italien d’extrême droite, Matteo Salvini, accusé d’avoir bloqué illégalement en mer 147 migrants en 2019 dans des conditions sanitaires désastreuses en leur refusant de débarquer, a démarré aujourd’hui samedi à Palerme. L’ancien responsable italien encourt jusqu’à 15 ans de prison.

    L’acteur américain Richard Gere, dont la venue a été demandée par l’ONG espagnole Open Arms qui opérait le navire de secours bloqué et est partie civile dans ce procès, sera autorisé à venir témoigner, ainsi que l’ex-Premier ministre italien Giuseppe Conte, a dit le juge Roberto Murgia.

    Richard Gere était monté à bord du navire d’Open Arms en août 2019 pour apporter son soutien aux migrants, une visite alors raillée par Matteo Salvini, à l’époque ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre du gouvernement dirigé par Giuseppe Conte.

    Le fondateur et directeur d’Open Arms, Oscar Camps, a assuré que le procès n’avait pas de motivation politique. « Sauver des gens n’est pas un crime mais une obligation, non seulement pour les capitaines mais pour l’Etat tout entier », a-t-il déclaré.

  • Algérie : 5 fruits et légumes par jour

    Algérie, procès, fruits, légumes, cherté, hausse des prix, #Algérie, #Prix, #Produits_alimentaires,

    Les procès des dignitaires de l’ancien régime se poursuivent…Melzi, Hamel, Louh , Said bouteflika Houda Feraoun, ont défilé ces derniers jours devant les juges, mais cette fois-ci, sans intéresser personne, ni passionner les foules.

    En tous cas l’indifférence est maîtresse des lieux et des âmes.

    La cité, d’habitude bouillonnante de zèle oratoire de ses habitants, est figée comme la calotte polaire. Comme si le cœur n’est plus à ça . Ou la tête branchée ailleurs.

    La mécanique de l’âme est occupée par la cherté de la vie, disent les commentateurs du café du commerce. Elle se fiche de combien d’années peuvent écoper les ex maîtres du pays.

    La vie, la vie de tous les jours, celle qui nous fait dessiner continuellement des plans sur la comète , réduite au ventre ! Quel malheur, dit un quinqua dérouté par cette impasse des porte-feuilles perdus dans la spirale inflationniste.

    Ce n’est plus combien ça coûte, mais combien ça croute…tant c’est dur pour joindre les deux bouts…de tout.

    Manger 5 fruits et légumes par jour , dit une recommandation de l’organisation mondiale de la santé.

    La belle idée ! 5 fruits et légumes : Presque une entrée en effraction dans un porte-monnaie incapable de copiner avec nos besoins , nos envies et encore moins avec notre désolé réfrigérateur.

    Exit la table bien garnie et les bedons repus. Voici venu le temps des privations, de l’achat fragmenté, de l’œuf en solo , de l’oignon doublé , de quatre pommes de terre et d’un bout d’escalope clandestin.

    Odyssée des paniers creux et des envies ravalées…La gourmandise a mit les voiles, dirait Meskoud.

    Virée dans un marché d’un quartier populaire : les prix cognent et blessent comme des couperets…C’est un tableau nature morte, représentant un carnage alimentaire coloré, qu’aurait aimé peindre Cézanne himself.

    Le trop-plein des désillusions face au trop-vide du couffin…ne pouvaient laisser les âmes s’intéresser aux procès à répétition des ex maîtres du pays. Qui certainement mangent mieux en prison que le peuple…vivant dehors, dit un quidam.

    Bien manger est le début du bonheur, dit le proverbe. Pas dans la toujours Numidie algérienne et son secteur commercial dévasté.

    La Nation, 13/10/2021