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  • IXème réunion informelle sur le Sahara: Discours introductif

    IXème réunion informelle sur le Sahara: Discours introductif

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, processus de paix, négociations, réunions informelles,

    C’est la première fois qu’il m’est donné d’être parmi vous, et de participer à une réunion informelle sur le Sahara marocain. Je ne pourrais donc pas débuter cette rencontre sans rendre un hommage appuyé à l’engagement de Monsieur l’Envoyé Personnel, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Christopher Ross et saluer les efforts qu’il ne cesse de déployer en vue de parvenir à une solution mutuellement agréée au différend régional sur le Sahara marocain.

    Je me réjouis, également, de la présence parmi nous des deux pays frères et voisins, la Mauritanie et l’Algérie, et que le Conseil de Sécurité a appelés à coopérer avec l’ONU et les autres parties pour œuvrer au règlement définitif du différend.


    I. Une participation inédite d’un Maroc nouveau

    1. Ma participation à cette réunion informelle n’est pas fortuite, ni anodine. Vous le savez, elle intervient suite à un long processus, enclenché par mon pays depuis le Discours historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du 9 mars 2011.

    2. Ce processus a d’abord été marqué par l’adoption, le 1er juillet dernier, d’une Constitution moderne et démocratique. Ce texte est inédit par la méthode de son élaboration, celle de l’association, de la participation et de la contribution de l’ensemble des forces vives de la Nation, partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, y compris de la jeunesse. Mais ce texte est inédit, également, de par son ampleur, et de par l’extraordinaire éventail d’acquis qu’il consolide, de valeurs qu’il consacre, et d’opportunités qu’il offre.

    3. Après avoir sensiblement modifié sa Loi fondamentale, après s’être doté de l’ensemble des garanties et des mécanismes propres à une démocratie réelle et effective, le Royaume a procédé à l’organisation d’élections législatives anticipées, jugées par tous comme étant libres et transparentes.

    4. Ces élections ont vu la victoire d’un parti qui n’avait jamais, jusqu’alors, participé à l’exercice du pouvoir. Elles ont porté au gouvernement une coalition inédite. Ce sont elles qui m’ont amenées ici et qui me donnent l’occasion de participer à cette réunion informelle.

    5. C’est donc fort de cette légitimité populaire et porteur des aspirations de la société marocaine que je m’exprime devant vous aujourd’hui. Pour autant, et vous le savez sans doute, le différend régional sur le Sahara marocain est une question nationale pour le Maroc. A ce titre, elle fait l’objet d’une véritable unanimité, d’un réel consensus et d’une vision, de principes et d’objectifs partagés par l’ensemble des composantes de la Nation. Elle dépasse les clivages politiques, transcende les oppositions partisanes, ignore les divergences entre les différentes sensibilités de la société marocaine.

    6. C’est donc dans une continuité totale avec les exercices précédents et dans la droite lignée des efforts déployés, jusqu’ici, dans le cadre de ce processus de négociations, que je me place aujourd’hui, avec force et sans ambiguïté.


    II. Un contexte régional qui consacre l’urgence du règlement

    1. Je voudrais, à ce titre, réaffirmer le ferme engagement du Royaume du Maroc, et le mien, à œuvrer, de manière résolue, à la réussite du processus de négociations dans lequel nous sommes ici engagés, afin de trouver une solution politique, négociée et mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara marocain.

    2. Cet engagement est d’autant plus fort et résolu que le contexte national, bilatéral et régional actuel a subi des modifications profondes, qui non seulement appellent à un règlement urgent du différend, mais ouvrent, également, un momentum important en créant des conditions propices pour cette résolution.

    3. Le contexte national est celui d’un Maroc en mouvement, qui a connu des réformes de grande ampleur dans la période récente, vers davantage de démocratie, de droits et de libertés. La nouvelle constitution est une véritable charte des droits de l’Homme, dans leur acception universelle et consacre, avec force, la diversité de la société marocaine dans toutes ses composantes, y compris la culture hassanie. Elle constitutionnalise, également, la régionalisation avancée, qui permettra la mise en œuvre d’une gouvernance efficace, au plus près des aspirations et des besoins des populations locales, y compris au Sahara.

    4. Le contexte bilatéral entre le Maroc et l’Algérie sœur est, quant à lui, marqué par un réchauffement significatif des relations entre ces deux pays voisins. Les échanges de visites ministérielles entre nos deux pays, ainsi que ma visite à Alger en janvier dernier traduisent une volonté nette d’aller vers une normalisation des relations bilatérales. Ils nous ont permis d’approfondir la coopération existante et de l’élargir à de nouveaux secteurs de coopération. Des décisions concrètes ont ainsi été entérinées, et notamment la conclusion d’un mémorandum d’entente qui prévoit des consultations politiques régulières entre les deux Ministres des Affaires Etrangères ou encore la coordination entre les Représentants Permanents auprès des Nations Unies.

    Permettez-moi, à cet égard de remercier Monsieur l’Envoyé Personnel pour son implication personnelle et résolue en faveur de l’amélioration des relations maroco-algérienne. Vous êtes loin d’être étranger à la dynamique actuelle et vos efforts ont été cruciaux dans l’émergence de cet esprit positif et constructif.

    5. Le contexte régional est, lui, aussi, particulièrement propice au règlement de ce différend.

    D’abord, la situation sécuritaire est des plus inquiétantes, en raison des événements récents survenus au Mali ou encore l’enlèvement des trois ressortissants européens dans les camps de Tindouf, en Algérie.

    6. Ensuite et surtout, à l’heure où le monde arabe, et plus particulièrement l’Afrique du Nord, traverse une période cruciale de son histoire contemporaine et connaît des bouleversements majeurs, les peuples de la région ne peuvent plus se satisfaire d’un statu quo synonyme de rivalités stériles et d’antagonismes inutiles. Ils nourrissent, aujourd’hui plus que jamais, l’espoir de vivre enfin dans le cadre d’un nouvel ordre maghrébin, fondé sur la coopération, la complémentarité et la solidarité, au bénéfice des 5 pays frères de la région. C’est à la faveur de ces transformations qu’a eu lieu, le 18 février, une réunion des Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA, qui a consacré un engagement clair et ferme pour la relance de l’organisation sous-régionale et prévu la tenue d’un Sommet au deuxième semestre de l’année 2012.

    7. A la faveur de ce momentum historique, l’heure est ainsi à la relance et à l’approfondissement du processus de négociations. Le coût incommensurable du statu quo interpelle notre conscience et notre responsabilité collective. Trop de temps a d’ores et déjà été perdu, trop d’énergie gaspillée, trop d’efforts gâchés.

    8. Pendant ce temps, de bien nombreuses familles continuent à vivre dans la douleur et la souffrance de la séparation. Des dizaines de milliers de vies continuent à être gâchées par des rêves impossibles, des horizons bouchés, des projets avortés, des espoirs mort-nés. Pendant ce temps, le manque à gagner au niveau économique, politique, humain, social et environnemental du non Maghreb se fait ressentir, de jour en jour, de plus en plus pressant.


    III. Constance, légitimité et légalité des fondamentaux de la position marocaine

    1. Si nous sommes réunis ici, aujourd’hui, dans le cadre de ce processus de négociations, c’est parce que nous n’avons pas pu faire autrement. Parce que aucune des entreprises précédentes n’a permis de régler le différend. Parce que l’ensemble des initiatives, des plans et des solutions lancés par le passé se sont révélés inapplicables. Et parce que la communauté internationale a choisi de nous mettre face à nos responsabilités pour que nous puissions faire émerger une solution négociée à ce différend régional.

    2. En réponse à cette attente, et face à un blocage qui risquait de durer indéfiniment, le Royaume du Maroc a présenté, en avril 2007, avec courage, audace et lucidité, son initiative d’autonomie, proposition de compromis pour laquelle mon pays a déployé d’énormes efforts et consenti d’importantes concessions.

    3. Cette proposition est le fruit d’un processus participatif et inclusif, associant l’ensemble des forces vives de la Nation marocaine, et doublé de larges consultations à l’international.

    4. L’initiative d’autonomie est une proposition substantielle. Elle est conforme à la légalité internationale, et satisfait pleinement l’exercice du droit à l’autodétermination. Elle répond totalement aux standards internationaux dans la mesure où les larges compétences attribuées à la région du Sahara permettront à ses populations de prendre en main leur avenir, de gérer la chose publique locale, dans le cadre d’un Maroc uni et solidaire. Elle offre, ainsi, un éventail de garanties, nombreuses et importantes, qui faciliteront la mise en œuvre de la solution finale à ce différend régional.

    5. Plus encore, cette initiative s’inscrit en parfaite harmonie avec le projet de société du Maroc nouveau, un Maroc qui est aujourd’hui pleinement en mesure d’assumer une mise en œuvre effective du Plan d’autonomie. Le Maroc de la nouvelle ère constitutionnelle est doté des mécanismes nécessaires pour assurer une application de cette proposition. L’équilibre des pouvoirs, la promotion des droits de l’Homme dans leur acception universelle, la bonne gouvernance et la reddition des comptes sont autant de principes gravés dans le marbre constitutionnel et traduits dans des mécanismes institutionnels concrets qui permettront une mise en œuvre optimale de cette initiative ambitieuse.

    6. Il s’agit, également, d’une initiative de paix, d’une solution gagnant/gagnant qui appelle à la réconciliation globale et fraternelle entre familles et tribus et représente une opportunité historique de mettre un terme aux souffrances et à l’exil des populations qui ont pâti des affres de la guerre et de la privation.

    7. Il est indéniable que c’est cette initiative qui a incité le Conseil de Sécurité à demander aux parties d’ouvrir des négociations, faisant ainsi naître une dynamique positive, à l’origine du processus actuel. Cette dynamique démontre clairement que cette initiative offre effectivement une chance historique de régler ce différend de manière définitive.

    8. L’initiative marocaine n’est pas à prendre ou à laisser. Elle est perfectible et négociable, et nous réitérons ici notre disposition à en discuter. Elle constitue, cependant, la base la plus appropriée à une solution politique définitive, et représente un véritable compromis entre les positions initiales des parties.

    9. L’approche du Maroc, et les fondamentaux de sa position, ont d’ailleurs été validés par le Conseil de Sécurité, à travers la consécration de nouveaux paramètres de négociation. Le réalisme et l’esprit de compromis ont été introduits. L’exigence de trouver un accord politique négocié et mutuellement acceptable a été confirmée. La reconnaissance des efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc à travers son initiative d’autonomie a été entérinée. La nécessité, pour les parties, de s’engager dans des négociations intenses et substantielles a été réaffirmée. L’exigence d’une implication des Etats voisins a été établie.

    10. Plus encore, le concept d’autodétermination, tel qu’il a évolué au cours des dernières décennies, est conforme à l’acception marocaine de ce concept. Il s’agit, en effet, d’un droit qui, dans sa pratique, sa doctrine et son référentiel juridique est éminemment souple et évolutif. Faut-il le rappeler, le droit à l’autodétermination est un concept flexible, aux débouchés multiples et dont la satisfaction ne passe pas nécessairement par l’organisation d’un référendum. Le référendum d’autodétermination est, d’ailleurs, une pratique minoritaire des Nations Unies, qui n’ont, depuis 1960, réglé que 5 des 64 cas de territoires non autonomes ou sous tutelle par ce biais.


    IV. Un processus de négociations à la croisée des chemins

    1. Le processus de négociations dans lequel nous sommes engagés a permis de réaliser des avancées non négligeables, malgré les difficultés nombreuses et les obstacles multiples rencontrés tout au long du chemin.

    2. Sous la conduite de M. Van Walsum, tout d’abord, qui était parvenu à la conclusion que nous connaissons tous, au terme de plus de deux ans de mandat.

    3. Sous le leadership de M. Ross, ensuite, qui, en modifiant le format des rencontres, en lançant de nouvelles thématiques, puis en mettant en œuvre les approches innovantes, est parvenu à lever certains malentendus, à favoriser une meilleure compréhension réciproque et à permettre la tenue de discussions dans un climat de respect mutuel.

    4. Toutefois, de nombreuses interrogations subsistent et de nombreuses attentes, aspirations et expectations sont restées lettre morte.

    5. Le temps est ainsi venu de franchir un nouveau palier dans le processus de négociations au sein duquel nous sommes engagés.

    6. Ce processus doit donc, désormais, être renforcé dans ses modalités, accru dans son rythme et diversifié dans son agenda pour qu’il se révèle véritablement utile et productif.

    7. De la même manière, il est aujourd’hui, plus que jamais, souhaitable que nous assistions à une implication de l’ensemble des bonnes volontés dans nos discussions, notamment, celle de nos frères algériens, afin que nous puissions tirer pleinement profit du format informel de nos débats.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Réunions_informelles

  • Le Maroc sur le plan de paix et le plan Baker II

    Le Maroc sur le plan de paix et le plan Baker II

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, processus de paix,

    Dans un article intitulé « les efforts avancés par la diplomatie marocaine dans le cadre de l’élargissement du cercle de soutien à notre cause nationale », la direction marocaine aux Nations unies se vante du succès de la diplomatie marocaine à faire échouer le processus de paix instauré par l’ONU au Sahara occidental. Le document ci-dessus en arabe dit « il (le Maroc) a réussi à déjouer le plan de paix et le plan Baker II qui sont basés sur la philosophie du référendum avec l’option de l’indépendance ».

    Cette déclaration confidentielle qui faisait partie d’une évaluation globale des efforts diplomatiques marocains pour obtenir un soutien à ce qu’ils considèrent comme le « Sahara marocain » ne laisse aucun doute sur la véritable approche du Maroc envers le processus de paix de l’ONU qui repose sur l’organisation d’un référendum qui garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.

    Ce document est donc une preuve forte que c’est le Maroc qui entrave l’organisation d’un tel plébiscite et que tous les alibis apportés par la suite par ses fanfares médiatiques pour justifier l’impossibilité de tenir un référendum ne sont qu’une pure propagande.

    En toute clarté, ce document démontre l’intransigeance du Maroc envers la communauté internationale et explique son comportement agressif envers Christopher Ross, l’ancien envoyé de l’ONU au Sahara Occidental, qui s’en tient à la légalité internationale et à la tâche essentielle de la MINURSO, la mission de paix de l’ONU pour le référendum au Sahara Occidental.

    Il convient de noter que le document ci-dessus fait partie des câbles divulgués en masse du mystérieux dénonciateur Chris Coleman. Les câbles qui ont ensuite été authentifiés par des experts.


    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #MINURSO

  • USA cherche des alliés pour une solution digne et durable au Sahara occidental

    USA cherche des alliés pour une solution digne et durable au Sahara occidental – Maroc, Front Polisario, Etats-Unis, ONU, processus de paix, Staffan de Mistura,

    Washington, 3 fév (EFE) – Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a rencontré jeudi l’envoyé spécial de l’ONU pour le conflit du Sahara occidental, Staffan de Mistura, avec qui il a discuté de la recherche d’alliés pour une solution « digne et durable ».

    « Le Secrétaire et l’Envoyé spécial ont discuté des progrès diplomatiques avec les partenaires internationaux pour renforcer un processus politique crédible menant à une résolution digne et durable du conflit », a déclaré le Département d’État dans un communiqué.

    Lors de la réunion, qui a eu lieu à Washington, Blinken a également transmis à De Mistura le soutien des Etats-Unis pour son travail en tant que leader de l’ONU dans le processus politique pour le Sahara Occidental.

    Le 18 janvier, l’Espagne et les États-Unis ont convenu d’ »unir leurs forces » pour trouver une solution à la situation au Sahara occidental, car « c’est un conflit qui doit prendre fin », selon José Manuel Albares, le ministre espagnol des affaires étrangères.

    M. Albares a souligné que cette question était « effectivement » l’une de celles abordées lors de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Washington.

    L’Espagne maintient sa position selon laquelle le conflit du Sahara occidental doit être résolu par le dialogue entre Rabat et le Front Polisario, après que l’ancien président américain Donald Trump (2017-2021) a reconnu la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole. EFE

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #EtatsUnis #Staffan_de_Mistura

  • Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura

    Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura

    Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura – Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario, ONU, processus de paix,

    Washington.- Le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken a rencontré jeudi l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura.

    L’information a été rapportée par Blinken dans son compte twitter. « Une réunion intéressante avec l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour discuter de notre soutien au processus politique mené par l’ONU pour le Sahara occidental, en vue de trouver une résolution durable et digne du conflit », a-t-il écrit dans un twit publié jeudi.

    Pour rappel, dans le but de relancer le processus de paix onusien, de Mistura vient d’effectuer une tournée en Afrique du Nord oú il s’est entretenu avec des responsables du Maroc, de l’Algérie, du Front Polisario et de la Mauritanie.

    #SaharaOccidental #FrontPolisario #Maroc #ONU #Anthony_Blinken #Staffan_de_Mistura

  • Etats-Unis: Biden conditionne l’aide  militaire au Maroc

    Etats-Unis: Biden conditionne l’aide militaire au Maroc

    Etats-Unis: Biden conditionne l’aide militaire au Maroc – Sahara Occidental, Loi sur l’autorisation de la défense nationale, NDAA, budget défense du Pentagone, Staffan de Mistura, ONU, processus de paix,

    WASHINGTON- Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a signé pour l’année fiscale 2022, la Loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) qui prévoit notamment de limiter les aides et le financement militaire octroyés au Maroc si le Royaume ne s’engage pas à « rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental », a annoncé la Maison Blanche.

    La nouvelle restriction fait partie du budget défense du Pentagone de 770 milliards de dollars.

    Ainsi, le budget défense des Etats-Unis pour l’année 2022 prévoit que les fonds rendus disponibles au titre de cette loi ne doivent être utilisés par le secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces marocaines dans les exercices multilatérales organisés par le Pentagone, sauf si le secrétaire à la Défense constate, en consultation avec le chef de la diplomatie américaine, que le Maroc s’est engagé dans la recherche d’une solution politique au Sahara occidental.

    Si le texte permet au chef du Pentagone de déroger à cette mesure pour des considérations qui doivent être liées aux intérêts sécuritaires des Etats-Unis, il doit cependant le faire en consultation avec les deux commissions défense du Congrès, en présentant une décision par écrit motivant la renonciation à l’application de ladite disposition.

    Cette limitation intervient après que « des douzaines » de membres du Congrès aient appelé à l’administration Biden de revenir sur la reconnaissance de l’ex-président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.

    Le texte en question représente une avancée positive du fait qu’il permet au Congrès d’exercer son pouvoir d’appréciation concernant cette dérogation, alors que dans une version précédente du projet de budget, ce pouvoir a été confié au département d’Etat.

    En octobre, la Commission du Sénat américain en charge des dotations budgétaires avait également approuvé un projet de loi interdisant l’utilisation des fonds alloués au Sahara occidental, au titre de l’aide américaine, dans l’ouverture d’un consulat dans la ville sahraouie de Dakhla occupée, bloquant ainsi une des promesses de l’ancien président américain Donald Trump au Maroc.

    La disposition budgétaire s’inscrit à l’opposé de la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat, à l’égard de ce conflit.

    L’ancien locataire de la Maison Blanche avait dans la foulée de l’accord de normalisation entre le Maroc et l’entité sioniste, promis l’ouverture d’un consulat américain dans la ville de Dakhla occupée.

    L’administration Biden a promis de « soutenir activement » les efforts du nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région.

    #Maroc #EtatsUnis #SaharaOccidental #Staffan_de_Mistura #ONU #Processus_de_paix

  • Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc

    Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc

    Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc – Etats-Unis, Front Polisario, ONU, processus de paix, normalisation, Israël,

    Lors de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Washington, le mois dernier, il a demandé à Anthony Blinken trois cas, qui ont tous été démentis, a rapporté le site d’information espagnol « El Confidencial », sous la plume du spécialiste Maghreb, Ignacio Cambrero.

    Bourita a demandé à Blinken de consolider la reconnaissance par les Allaouites de l’annexion du Sahara occidental en ouvrant un consulat américain à Dakhla. Anthony Blinken a déclaré à Bourita que les États-Unis n’annuleraient pas la décision de Trump, mais qu’il n’y aurait pas non plus de consulat américain au Sahara occidental.

    La deuxième demande de Bourita était la pression américaine sur ses partenaires, notamment européens, pour qu’ils reconnaissent l’annexion du Sahara occidental par les Allaouites. Cette demande a également été refusée par Anthony Blinken, écrit El Confidencial.

    Le troisième non que Nasser Bourita a entendu d’Anthony Blinken était après sa demande d’inviter le Maroc au Sommet virtuel des démocraties qui se tiendra les 9 et 10 décembre.

    Ainsi, comme on le vérifie jour après jour, Rabat ne s’encombre pas de préjugés pour faire entendre sa voix plus haut que celle de la logique politique. Sous les « influences toxiques » de son mauvais génie, Israël, le Maroc se fourvoie dans des impasses qui, à la longue vont lui coûter cher, tant sur le plan politique, militaire et économique que sur le plan social, spirituelle et religieux. Les turbulences qui agitent le Maroc risquent encore de grossir. Le temps ne joue pas en faveur du Palis : on sait que la lame de fond peut prendre des mois pour se former, mais quand elle est là, on ne pourra que constater l’étendue de ses dégâts.

    Ancien spécialiste du Maghreb, polémiste reconnu, Ignacio Cembrero, est devenu depuis quelques années la « bête noire » du Maroc, qu’il épingle très souvent dans ses articles de presse, en s’appuyant sur des sources crédibles et sérieuses, de quoi soulever la colère des officiels marocains plus que de mesure, allant jusqu’à chercher comment lui interdire de publier dans la presse espagnole.

    L’Express, 07/12/2021

    #Maroc #EtatsUnis #Sahara_Occidental #Front_Polisario #ONU #Processus_de_paix

  • Sahara occidental : le Maroc perd la carte américaine

    Washington est favorable pour un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Cette position exprimée déjà par le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price en début de ce mois, vient d’être réitérée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, en visite à Alger les 25 et 26 juillet derniers.

    « Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.
    Depuis décembre 2020, mois où l’ex -président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui, Washington s’est complu dans un statu-quo qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations chez les partisans du processus de paix mené par les Nations unies sur ce conflit. Les déclarations de l’hôte d’Alger, sans toutefois remettre en cause la position de l’administration de Donald Trump, ont le mérite de montrer que Washington s’inscrit désormais dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les Nations-unis.
    Ce n’est pas rien ! C’est une évolution notable par rapport à l’administration Trump qui ne prêtait aucun crédit aux démarches onusiennes sur cette question. Ils sont nombreux les observateurs qui ont prédit depuis la conclusion de la vente concomitante entre Trump et Mohammed VI portant sur la normalisation des relations avec Israël contre la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, que les USA sont partis et pour toujours pour appuyer et soutenir le Makhzen marocain contre vents et marées.
    Ces prévisions, quelle que soit leur apparente solidité, viennent d’être ébréchées par les propos du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient. En plus de déclarer ouvertement leur soutien à un processus de négociations parrainé par l’ONU, les USA exhortent également , comme de nombreux pays dont l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination de son Envoyé Personnel au Sahara occidental et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit. Ce changement d’approche des Etats-Unis face à ce conflit qui perdure depuis 1975 ne peut que faire aboutir la revendication du Polisario portant sur l’organisation d’un référendum pour déterminer définitivement le sort ce territoire occupé.
    L’Express, 29/07/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, ONU, processus de paix,
    #SaharaOccidental, #FrontPolisario, #Maroc, #EtatsUnis, #ONU, #processusdepaix,
  • Sahara Occidental: Washington soutient le processus de l’ONU

    «Nous voulons voir le nom de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies dès que possible». L’émissaire de l’Onu bénéficiera de l’aide pour qu’il puisse «se mettre au travail le plus rapidement possible avec notre soutien ainsi que celui de nos partenaires et alliés, dont l’Algérie».

    Reçu à Alger par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, s’est clairement exprimé sur le sujet du Sahara Occidental. En accordant un entretien à l’agence officiel Aps, le diplomate US envoie un message clair à l’ensemble des intervenants dans ce dossier de décolonisation. Joey Hood a expressément souligné la position de son pays qui s’appuie exclusivement sur l’Onu pour le règlement du conflit. Ce rappel qui est devenu nécessaire après les élucubrations du Makhzen marocain, a été annoncé en ces termes : «Notre position claire est : Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts».
    Le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient ne s’est pas prononcé sur la nature de l’accord bilatéral maroco-sahraoui. Une posture qui le met à équidistance des deux parties, mais dont on retient surtout le rôle central que devra jouer l’Onu dans ce dossier. A ce propos, Joey Hood est catégorique. «Nous voulons voir le nom de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies dès que possible», a-t-il tranché, sans nuance ni faux fuyant. L’apport des USA, à en croire son diplomate s’axera sur l’aide dont devra bénéficier l’émissaire de l’ONU pour qu’il puisse «se mettre au travail le plus rapidement possible avec notre soutien ainsi que celui de nos partenaires et alliés, dont l’Algérie». Le propos est très «américain» dans sa netteté. Il n’est pas enrobé de langue de bois et place l’Algérie en tant partenaire objectif des USA, mettant de fait, le Maroc dans une position inconfortable. En effet, Rabat qui accuse l’Algérie de soutenir le Front Polisario, tient dans la déclaration de l’officiel américain une réponse sanglante et un démenti ferme. Le problème dans le dossier sahraoui n’est pas l’Algérie. Cela a le mérite de la clarté.
    Il y a lieu de rappeler qu’en juin dernier, le département d’Etat américain avait évoqué un changement d’approche de la part de l’administration Biden concernant la question sahraouie. «Je n’ai rien à annoncer pour le moment, mais je pense que si vous regardez le Sahara occidental dans le cadre de l’approche plus large de la région adoptée par l’administration précédente dans le contexte des accords d’Abraham, c’est là que l’on constate une certaine différence d’approche», avait alors déclaré le porte-parole du département d’Etat. Ned Price faisait référence à la reconnaissance par l’ancien président Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire occupé.
    Quelques semaines avant cette sortie, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait également, en mars dernier, exhorté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination d’un envoyé personnel au Sahara occidental. Il avait par la même occasion mis en évidence le soutien des Etats-Unis au processus des négociations politiques entre les deux parties (Maroc et Front Polisario), parrainé par l’ONU.
    Notons enfin que le Sahara occidental avait été inscrit en 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux. Après la fin de la colonisation espagnole, le Sahara occidental a été occupé depuis 1975 par le Maroc, ouvertement soutenu par la France. C’est la dernière colonie en Afrique.
    L’administration Biden souhaite travailler avec l’Algérie
    Concernant les relations bilatérales entre les deux pays, le diplomate américain a été très clair sur les intentions de la nouvelle administration de travailler en étroite collaboration avec l’Algérie, concernant plusieurs sujets et questions régionales.
    «Le Président Biden est très sérieux au sujet de travailler avec l’Algérie sur nos objectifs communs en ce qui concerne la Libye, par exemple, où les deux pays cherchent le départ des forces étrangères et le retour de la souveraineté au peuple libyen afin que (les libyens) puissent déterminer leur propre avenir», a aussi déclaré Joey Hood.
    C’est aussi eu égard au « rôle de l’Algérie au Sahel et dans d’autres régions» que Washington souhaite approfondir sa coopération avec Alger en plus de «travailler ensemble pour préserver le riche patrimoine culturel» algérien, a-t-il ajouté.
    Le secrétaire d’Etat adjoint américain a, par ailleurs, qualifié ses discussions avec les responsables algériens, « à l’occasion de sa première visite en Algérie, de «très productives».
    « Je suis très heureux d’être ici. J’ai été chaleureusement accueilli par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra ainsi que par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane et la ministre de la Culture et des arts, Wafaa Chaalal avec lesquels nous avons eu des discussions très productives sur les relations bilatérales ainsi que sur notre coopération concernant les questions régionales», a-t-il relevé.
    Evoquant, par ailleurs, la Covid-19, le diplomate américain a précisé que la lutte contre cette pandémie constituait « la priorité numéro un de l’administration Biden. « «Nous le faisons en tant que plus grands donateurs de vaccins à COVAX, qui fournit des doses de vaccins à des centaines de millions de personnes dans le monde, y compris, espérons-le, en Algérie», a-t-ajouté.
    Nadera Belkacemi
    Ouest Tribune, 28/07/2021
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