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  • Qatargate : Qui est Avramopoulos, l’ancien commissaire grec du PPE qui a crié au complot italien

    Tags : Maroc, Qatar, Dimitris Avramopoulos, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, corruption, Parlement Européen,

    de Giuliano Foschini, Claudio Tito

    L’homme politique était lié à Panzeri et à son ONG. Avec lui, l’enquête belge s’élargit et touche aussi les populaires

    C’était le 20 décembre et le Qatargate avait déjà explosé, lorsque l’ancien commissaire européen aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos , a dicté une déclaration aux agences : « Je suis victime d’un complot italien, il y a un effort organisé de certains cercles en Italie pour saper la candidature que j’ai présentée pour le poste de représentant spécial de l’Union européenne dans le golfe Persique et, bien sûr, pour soutenir le candidat socialiste Luigi Di Maio . » En réalité , les derniers documents déposés par les magistrats bruxellois démontrentque, s’il y avait conspiration, c’était celle que Panzeri organisait pour favoriser l’ancien député grec. Dont l’implication (bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’une enquête pour le moment) représente le saut qualitatif de l’enquête sur le Qatargate.

    En effet, ses relations avec Panzeri démontrent deux choses : d’une part, le fait que le groupe bénéficiait d’un soutien non seulement au sein du Parlement – grâce aux bons offices de l’ancien député du Parti démocrate et, évidemment, aux portes qu’il leur ouvrait la vice-présidente, la grecque Eva Kaili- mais aussi d’excellents contacts au sein de la Commission. D’autre part, il y a la démonstration qu’il ne s’agit pas seulement d’une question « socialiste ». Mais que le réseau que Panzeri & co. ils avaient tissé sont allés plus loin, au point de toucher le Parti Populaire, comme en témoigne précisément le contact avec Avramopoulos. En revanche, les relations entre l’ancien commissaire grec et le parlementaire milanais sont attestées par des dizaines d’interceptions téléphoniques. Et surtout, de l’échange d’argent enregistré par les enquêteurs belges.

    Avramopoulos travaillait pour « Fight Impunity », l’ONG de Panzeri au centre de l’enquête : selon les enquêteurs, c’était en fait l’un des principaux outils que le groupe utilisait pour déplacer l’argent qu’il recevait du Maroc et du Qatar et payer les personnes qu’il voulait corrompre. Le parlementaire grec a collecté 60 000 euros en un an (5 000 euros par mois) auprès de l’association, selon les documents, pour « la promotion active des activités de l’entreprise ». En quoi consistait le travail d’Avramopoulos ? Deux conférences – une en ligne et une en face à face en Grèce – et un article en ligne qui porte sa signature. Puis plus rien.

    « J’ai l’autorisation écrite d’ Ursula von der Leyen pour mener à bien cette missionce rôle pourrait devenir crucial s’il parvenait à obtenir le poste de représentant de l’UE dans le golfe Persique à la place de Di Maio. Pour Panzeri, avoir son homme dans un fauteuil aussi important – le flux des relations entre l’Europe et Bahreïn, le Koweït, l’Irak, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis passe par là – aurait été « un cadeau du Père Noël ». Comme les enveloppes dans lesquelles il remettait des pots-de-vin à ses amis.

    La Repubblica, 07/02/2023

    #Qatargate #Marocgate #Avramopoulos #

  • Qatargate : L’Allemand Udo Bullmann remplace Marie Arena

    Tags : Parlement européen, corruption, Maroc, Qatar, Niccolo Figa-Talamanca,

    Udo Bullmann remplace Marie Arena à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen

    L’Allemand Udo Bullmann a été élu lundi à une quasi-unanimité des votes exprimés à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen. L’élu du parti SPD reprend la présidence de cette sous-commission à la suite de la démission de Marie Arena (PS), du même groupe socialiste.

    La logique et l’équilibre des responsabilités voulaient que le poste reste dans la famille socialiste, et Udo Bullmann était l’unique candidat pour prendre la succession de la Belge. Dans un vote secret, 19 eurodéputés sur 20 ont soutenu sa candidature, lors d’une réunion de la sous-commission lundi après-midi.

    Marie Arena elle-même n’a pas participé au vote, étant remplacée par le suppléant du groupe S&D Karsten Lucke.

    La Belge avait annoncé le 11 janvier quitter définitivement la présidence de la sous-commission “DROI” du Parlement européen. Elle s’était déjà mise en retrait de cette fonction dès début décembre, après la révélation dans la presse d’une vaste enquête sur des faits présumés de corruption d’eurodéputés par des États tiers (le Qatar et le Maroc sont cités).

    Elle-même n’a pas été inquiétée par la justice, mais Marie Arena estimait que les “attaques politico-médiatiques” la visant nuisaient au travail de la sous-commission, expliquait-elle au moment de l’annonce de sa démission.

    “Je crois fermement que cette sous-commission doit continuer à défendre ceux qui souffrent de violences et d’oppression de par le monde”, a indiqué lundi Udo Bullmann. “Notre tâche sera de défendre la démocratie et les droits humains, et d’être la voix de ceux qui n’en ont pas”.

    Le suspect italien du Qatargate libéré sous conditions par le juge d’instruction

    L’un des suspects de l’enquête sur la corruption au Parlement européen, Niccolo Figa-Talamanca, a été libéré sous conditions par le juge d’instruction Michel Claise. Divers médias le rapportent et la nouvelle est confirmée par des sources judiciaires. Le 26 janvier, la chambre du conseil de Bruxelles avait prolongé d’un mois la détention provisoire de l’homme.

    Figa-Talamanca avait fait appel de cette décision et devait comparaître devant la chambre d’accusation cette semaine. En raison de la décision du juge d’instruction, cette comparution n’est plus nécessaire.

    Niccolo Figa-Talamanca a été arrêté le 9 décembre, tout comme l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, son bras droit Francesco Giorgi, Eva Kaili, compagne de Giorgi et aujourd’hui ancienne vice-présidente du Parlement européen, père d’Eva Kaili et syndicaliste. Luca Visentini. Ces deux derniers ont été relâchés après interrogatoire, mais Giorgi, Kaili, Panzeri et Figa-Talamanca ont été placés en état d’arrestation.

    Les arrestations s’inscrivaient dans le cadre d’une enquête menée par le procureur fédéral sur les tentatives de l’État du Golfe du Qatar d’influencer la prise de décision économique et politique du Parlement européen en versant d’importantes sommes d’argent ou en offrant des cadeaux substantiels à des personnes ayant une opinion politique et/ou position stratégique au sein du Parlement européen. Le Maroc est également mentionné dans l’enquête, avec une possible corruption de son agence de renseignement DGED et de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Pier Antonio Panzeri est considéré comme un personnage clé de l’enquête. C’est à travers lui et son organisation à but non lucratif Fight Impunity que le Qatar et le Maroc auraient tenté d’influencer les décisions et résolutions du Parlement européen. En attendant, l’homme a assumé le statut d’optant regrettable dans le dossier. Lui, comme Giorgi et Kaili, est toujours en détention provisoire.

    #Qatargate #Marocgate #Marie_Arena #corruption #Parlement_européen

  • L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Un rapport d’Al-Quds Al-Arabi a déclaré que les gouvernements européens ne peuvent pas ignorer le Parlement européen, même s’il n’est pas contraignant, d’autant plus que le vote est venu de la droite dans ses différentes couleurs et de la gauche dans ses différentes variantes.

    Parmi les exemples, le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente d’armes à certains pays arabes en raison de la guerre au Yémen, et un certain nombre de pays ont déjà gelé la vente d’équipements militaires.

    Selon le rapport, tous les accords signés par l’Union européenne avec des pays tiers sont soumis au vote du Parlement européen. À la lumière de cette décision, le Parlement européen liera la ratification de tous les accords à la mesure dans laquelle le Maroc satisfait et respecte les recommandations contenues dans la décision, en particulier les droits de l’homme.

    En troisième lieu, il deviendra difficile pour le Maroc de convaincre le Parlement européen d’adopter ses thèses coloniales au Sahara Occidental. Au contraire, cette décision, selon le rapport, invitera davantage l’Europe à croire en la cause sahraouie et aux droits des peuple sahraoui.

    Selon Al-Quds Al-Arabi, ce qui est peut-être inquiétant, c’est que cette décision placerait l’Espagne dans une position très critique et la ferait reculer par rapport à sa récente décision concernant le Sahara occidental.

    Sanchez a été contraint de demander à ses députés au Parlement européen de voter contre la décision de condamner le Maroc sous prétexte de ne pas être d’accord sur certains éléments de la déclaration et non sur l’intégralité de la déclaration, 17 députés du Parti socialiste espagnol ayant voté contre la décision, à l’exception du chef d’équipe qui a voté en sa faveur.

  • Panzeri témoignera demain dans le pacte judiciaire du Qatargate

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Agences – Dans le cadre de l’accord qu’Antonio Panzeri a passé avec les autorités belges, il devrait témoigner demain, donnant des témoignages qui devraient « brûler » bon nombre des personnes impliquées.

    Les informations à ce jour indiquent que Pierre Antonio Panzeri, le cerveau présumé du Qatargate, sera invité à dire toute la vérité aux autorités judiciaires belges, sans rien cacher. En effet, s’il ne le fait pas, il « rompt l’accord » qu’il a conclu avec les procureurs belges pour réduire sa peine.

    Deux facteurs qui ont fait pression sur Panzeri

    Panzeri va donner de nouveaux noms impliqués dans le scandale du Qatar et du Maroc », a déclaré une source à Euractiv, qui, en effet, a mentionné que les autorités belges avaient également fait une proposition d’accord similaire à celle de Pantseri à Eva Kaili, avec toutefois , elle refuse de plaider coupable. « Politiquement, elle aurait fini, mais légalement, elle aurait écopé d’une meilleure peine […] elle aurait pu continuer sa vie dans le privé », note la source.

    Jusqu’à présent, l’Italien avait gardé le silence, mais il y avait deux facteurs qui l’ont mis sous une pression intense, l’amenant à changer de tactique. L’ancien député européen aurait été poussé par la décision d’un tribunal italien d’extrader sa fille vers la Belgique, mais aussi par le fait que l’eurodéputée Eva Caili et son partenaire, Francesco Giorgi – ancien assistant de Panzeri – l’ont blâmé dès le jour ils ont été arrêtés. Les jours précédents, les informations de Bruxelles parlaient de la référence extensive d’Eva Kaili aux déclarations de Pancheri aux autorités belges et effectivement de manière négative.

    Ce que Panzeri s’engage à révéler

    Par cet accord, il s’engage à informer les enquêteurs et notamment la Cour sur : – le mode opératoire,

    – arrangements financiers avec des pays tiers,

    – les structures financières créées,

    – les bénéficiaires des structures et des avantages offerts,

    – l’implication de personnes connues ou inconnues dans l’affaire, y compris l’identité des personnes qu’il reconnaît avoir corrompues,

    Selon le mémorandum signé aujourd’hui, la peine de Pierre Panzeri sera celle prescrite, mais limitée. Elle comprendra une peine d’emprisonnement, une amende et la confiscation de tous les avantages immobiliers acquis, d’une valeur d’un million d’euros.

    C’est la deuxième fois dans l’histoire de la justice belge, après l’application de la loi dite des « repentis » (repentis, en référence à la loi italienne permettant les enquêtes sur les mafias) que cette procédure aboutit à la signature d’un mémorandum. Dans les deux cas, il s’agit d’une stratégie appliquée par le Parquet fédéral.

    Ce que dit Dimitrakopoulos à propos du témoignage de Panzeri

    Dans le bulletin d’information principal d’ANT1, lundi (23/01), l’un des avocats d’Eva Kaili, Michalis Dimitrakopoulos, a parlé des développements rapides attendus concernant le Qatargate.

    Comme l’a mentionné M. Dimitrakopoulos, Eva Kaili ne se soucie pas de ce qu’Antonio Panzeri se prépare à témoigner demain. « Pourquoi Pancheri a-t-il maintenant décidé de tout raconter ?

    Sa femme et sa fille sont impliquées dans le scandale, donc pour sauver sa famille, il peut impliquer des personnalités politiques d’autres pays et signer tout ce qu’ils lui demandent. Des gens qui n’ont pas encore été entendus, de pays comme l’Angleterre, la France et peut-être même la Grèce », a d’abord souligné M. Dimitrakopoulos.

    « Madalena Kaili est très contrariée »

    Il a souligné, en effet, que ce que Mme Kaili aurait pu savoir sur Pantseri, elle ne le savait que par l’intermédiaire de son mari. « Il n’était pas au courant des transactions que Pancheri avait avec le Qatar ou avec d’autres pays.

    Il n’a rien demandé à Kaili par l’intermédiaire de son mari », a précisé M. Dimitrakopoulos, soulignant que les procureurs belges ne peuvent pas « lier » l’accusation de corruption à Mme Kaili car il n’y a aucune preuve. Il a également évoqué ce qu’Eva Kaili ressent pour son mari, affirmant qu’il est le père de son enfant, mais, comme elle l’a également déclaré devant le tribunal, « il a été trahi, elle sent qu’elle lui a fait confiance et a mis le problème dans sa maison ”.

    Enfin, M. Dimitrakopoulos a également répondu à la publication Politico, qui parlait d’une tentative de la sœur d’Eva Kaili de supprimer son entreprise des fichiers de transparence de l’UE. « Madalena Kaili est très bouleversée. L’article est complètement inexact, nous enverrons une réponse à Politico. Ce retrait de la liste de transparence de l’UE n’a pas été fait à la demande de Maddalena Kaili, mais cela a été fait par l’UE elle-même car il n’y avait aucune activité, a précisé l’avocat.

    Brussels morning

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate : douze ONG virtuelles au 41 rue Ducale

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Les principaux protagonistes du Qatargate , qui secoue le Parlement européen depuis le 9 décembre, sont connectés à un réseau qui peut compter jusqu’à dix organisations non gouvernementales ayant pour mission de défendre les droits de l’homme. Il y a même de fortes indications qu’il s’agit essentiellement d’ONG virtuelles, que les acteurs du scandale ont utilisées pour mener à bien leur mission : promouvoir les intérêts de pays tiers, comme le Qatar et le Maroc, en collectant les redevances et l’argent noir de plusieurs centaines de milliers de euros.

    La plupart d’entre eux ont un siège commun et auraient été fondés par le lobbyiste italien et avocat de profession Niccolò Talamanca. Talamanca fait partie des trois ressortissants italiens qui ont déjà été placés en détention provisoire, avec l’ancien député européen Antonio Panzeri et le partenaire d’Eva Caili , Francesco Giorgi.

    Reprenons les choses depuis le début. Le responsable de l’ONG Fight Impunity apparaît sous le nom de Pancheri, que Giorgi et les autorités belges chargées de l’enquête décrivent comme une personne clé dans l’affaire. Le siège de Fight Impunity, auquel ont participé l’ancien commissaire Dimitris Avramopoulos et l’ancien Premier ministre français Bernard Cazeneuve, est situé au 41 rue Ducale au centre de Bruxelles. Au 41 rue Ducale, cependant, l’ONG recommandée par Nikolos Talamanka, appelée Pas de paix sans justice, a son siège.

    Selon une publication récente du journal Financial Times, ce ne sont pas une, ni deux, mais au total 12 organisations non gouvernementales qui ont déclaré la même adresse que leur siège social, le gérant de l’établissement précisant toutefois aux journalistes que le bail a été conclu. au nom d’une seule organisation non gouvernementale : de Pas de paix sans justice, de Nikolos Talamankas. Une recherche dans le registre belge des organisations non gouvernementales a même révélé que les 12 organisations non gouvernementales se sont installées au rez-de-chaussée et au premier étage de la propriété au même moment où l’ONG de Nicolos Talamanka s’y est installée.

    En attendant, No peace without Justice semble participer en tant que partenaire à une autre ONG de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles. C’est Right to law, ou en français Droit au droit, qui a financé des recherches sur l’érosion des mécanismes européens par les Émirats arabes unis, avec lesquels le Qatar est en rupture depuis 2017. La réalisation et la publication de l’enquête ont été coordonnées par Nikolo Talamanka lui-même, comme l’ont rapporté des sources au courant de ce qui se passe à Bruxelles.

    Nombreux sont ceux qui estiment qu’en réponse à la tentative du Qatar de dénoncer l’activité des Émirats arabes unis à l’UE, les services de renseignement émiratis ont fourni à leurs homologues belges des informations sur les activités d’Antonio Panzeri et de ses associés. Une évaluation renforcée par la récente révélation du journal Le Soir selon laquelle le Qatargate a commencé par une enquête de l’Agence belge de sécurité nationale, qui s’est intensifiée au début de l’été avec la perquisition secrète de l’appartement bruxellois de Pantzeri où 1 million d’euros en espèces ont été trouvés.

    Katimerini, 21/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate ou Europegate ?

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Le « scandale du Qatar » au Parlement européen n’est que la partie émergée d’un iceberg de corruption

    Dans le scandale de corruption qui frappe le cœur de la gouvernance de l’Union européenne, une vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili, a été déchue de ses responsabilités par le Parlement européen, ses avoirs ont été gelés et elle a été inculpée après que la police a trouvé des « sacs d’argent liquide » à son domicile.

    Par Rachel Marsden

    Une descente a également eu lieu au domicile d’un député européen belge, Marc Tarabella, vice-président de la délégation de l’UE pour les relations avec la péninsule arabe. Les autorités belges ont effectué une autre visite sans préavis au domicile de l’assistant d’un autre député européen. En début de semaine, les autorités ont fouillé les bureaux du Parlement européen comme s’il s’agissait d’une vulgaire scène de crime, et auraient saisi des données. Jusqu’à présent, 1,5 million d’euros ont été saisis au domicile de particuliers. Le parquet fédéral belge accuse les quatre personnes arrêtées et inculpées de « participation à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption. » Il s’avère que les fonctionnaires présumés impliqués sont également accusés d’avoir fait pression pour que les voyageurs de l’UE et du Qatar puissent voyager sans visa entre les deux pays et pour blanchir le bilan du Qatar en matière de droits du travail.

    Pour une institution comme l’Union européenne, qui prêche constamment aux autres pays de faire le ménage dans leurs affaires, on pourrait penser qu’elle aurait elle-même mis en place des garde-fous solides pour empêcher ce genre de choses de se passer chez elle. Mais ce n’est pas le cas. « Les allégations sont extrêmement préoccupantes et très sérieuses », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, d’un ton inhabituellement mesuré. Elle a proposé la création d’un organe d’éthique indépendant chargé d’établir des règles pour les institutions de l’UE « où il existe des règles très claires », ajoutant que cela « constituerait un grand pas en avant. » Vous voulez dire que cela n’existait pas déjà ? Et pourquoi donc ?

    Ceux qui croient que les institutions démocratiques occidentales pratiquent ce qu’elles prêchent constamment pourraient être surpris d’apprendre que le manque de freins et de contrepoids pour prévenir la corruption chez eux est en fait assez stupéfiant. Au début de l’année, par exemple, trois représentants du Congrès américain ont présenté une loi bipartisane visant à combler les lacunes permettant le financement étranger de groupes de réflexion, de fonctionnaires et de participants aux élections. « À l’heure actuelle, les gouvernements étrangers sont en mesure de financer secrètement des groupes de réflexion pour promouvoir leurs propres programmes, d’engager d’anciens fonctionnaires et officiers militaires pour faire pression en faveur de leurs intérêts et de demander à leurs agents de collecter des millions de dollars pour des campagnes politiques », a expliqué le parrain du projet de loi, le député Jared Golden.

    C’est presque comme si la corruption systémique est un secret de polichinelle qui bénéficie d’une omerta, car très peu de fonctionnaires semblent vouloir reconnaître ou aborder le problème.

    Lorsque Mme von der Leyen a eu l’occasion d’aborder la question avec la presse bruxelloise lundi, elle a fait obstruction aux journalistes, à leur grande frustration, qu’ils n’ont pas hésité à exprimer sur Twitter. Selon Politico, un journaliste a même crié à Mme von der Leyen au moment où elle partait : « Vous n’avez pas répondu à une seule de nos questions. » Ce n’est pas exactement le genre de comportement auquel on pourrait s’attendre de la part d’une personne qui parle régulièrement de tenir les autres dirigeants responsables pour leur corruption, leur manque de transparence et d’autres pratiques antidémocratiques.

    La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a dépeint le scandale comme quelque chose que subit l’UE, plutôt qu’un phénomène dont elle est directement responsable ou dont elle doit répondre par ses pratiques systémiques au pire ou par son manque de garanties liées au lobbying au mieux. « Ne vous y trompez pas : le Parlement européen, chers collègues, est attaqué. La démocratie européenne est attaquée. Et notre style de société, ouverte, démocratique et libre est attaquée », a déclaré Metsola.

    Les commentaires de Metsola font écho aux articles de la presse grand public nommant ce scandale « la corruption du Qatar » au sein de l’UE, mais il faut considérer qu’il s’agit avant tout d’un problème de corruption au sein de l’Union européenne. En rejetant la faute sur le Qatar, l’UE se décharge de ses responsabilités et donne la fausse impression que les problèmes commencent et se terminent avec un seul pays. Combien d’autres pays [ou de multinationales, NdT] peuvent aussi bénéficier d’ « accords de lobbying » similaires avec des personnes occupant des postes de pouvoir politique et d’influence à Bruxelles ?

    Transparency International suggère que ce genre de choses est en fait assez courant. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé. Pendant plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité, en combinant des règles et des contrôles financiers laxistes et une absence totale de contrôle éthique indépendant« , a déclaré le directeur de l’ONG, Michiel van Hulten.

    Un autre problème de ce fiasco pour l’UE est qu’il nuit à son message bien conçu qui met constamment l’accent sur deux points. Le premier est que l’Europe veut faire croire aux gens qu’elle est vertueuse et juste. Ce scandale braque les projecteurs sur une question sale dans un coin sombre que personne n’évoque jamais, et finit par ternir son auréole, qu’ils brandissent constamment. Le deuxième point que l’UE promeut toujours – et que tout cela entrave – est la façon dont la Russie serait responsable de toutes les blessures auto-infligées de l’UE parce que l’UE est si innocente et infiniment compétente et digne de confiance, sans absolument aucun intérêt caché ou particulier.

    La corruption dans l’UE semble être relative et peut être utilisée comme monnaie d’échange ou pour augmenter ou diminuer la pression. L’Union a récemment bloqué les fonds destinés à la Hongrie sous prétexte que les institutions du pays sont si fragiles que l’argent pourrait servir à alimenter la corruption. Mais lorsque la Hongrie a accepté de lever son veto à l’octroi de fonds supplémentaires à l’Ukraine, les fonds ont soudainement été débloqués et les craintes de corruption ont disparu.

    Si tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg en ce qui concerne les activités louches de l’UE, quelle est la taille réelle de l’iceberg ? Qui sera vraiment intéressé à creuser davantage pour le découvrir ?

    Rachel Marsden

    Par Rachel Marsden – 15 décembre 2022 – Source RT

    Traduit par le Saker Francophone

    Source : Afrique-Asie, 15/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate : un scandale bien banal

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Le Mondial de foot au Qatar est fini. Mais le match se poursuit entre, d’une part, le Qatar, que la justice belge soupçonne d’avoir acheté des membres du Parlement européen pour promouvoir ses intérêts, et d’autre part le juge chargé de l’affaire.

    Ce juge a déjà fait arrêter la vice-présidente du Parlement européen, qui détenait 1,5 million d’euros en liquide sans pouvoir en justifier la provenance. Est-ce là une preuve de corruption, ou celle du fait que certains élus et responsables européens ne voient tellement rien à redire à de tels agissements qu’ils ne s’en cachent plus guère ?

    Réagissant à la quasi-unanimité, le Parlement européen a décidé de suspendre l’exemption de visa qu’il prévoyait d’accorder aux citoyens qatariens… en tant que très bons clients des grosses sociétés européennes du secteur de l’armement et de l’énergie, entre autres. Quant à sa présidente, elle a refusé d’assister à la finale du Mondial à Doha.

    Ulcérées, les autorités qatariennes viennent de publier un communiqué dénonçant les dirigeants européens qui les montrent du doigt. Et elles laissent entendre que leur pays, deuxième plus grand producteur mondial de gaz liquéfié, pourrait ne pas livrer les États qui les mettent en cause. On tente de sauver la face comme on peut quand un incident perturbe la bonne marche des affaires, mais les affaires restent déterminantes.

    Autant dire que certains politiciens et commentateurs surjouent l’indignation à propos du Qatargate, car une nuée de lobbyistes ont pignon sur rue dans les institutions européennes. Listés dans un registre dit de transparence, ils sont près de 50.000 à travailler à Bruxelles pour des associations d’entreprises, des multinationales, des ONG, des agences d’influence…

    1.594 d’entre eux ont un accès direct au Parlement européen, et aux 705 eurodéputés. Ils se chargent, avant chaque vote, de leur fournir une grille de points à rejeter, à approuver ou sur lesquels s’abstenir, selon ce que souhaitent les grands groupes ou secteurs de l’économie qu’ils défendent. Et ces derniers n’entretiendraient pas tous ces lobbyistes depuis des décennies s’ils n’en tiraient, d’une façon ou d’une autre, les retombées qu’ils en attendent.

    La grande masse des élus européens, et surtout les hauts fonctionnaires de la Commission européenne, sont d’ailleurs viscéralement acquis, politiquement et socialement, à la cause du grand capital, sans qu’il faille forcément les y intéresser personnellement d’une façon qui tombe sous le coup de la loi.

    On en a eu une illustration d’une tout autre ampleur que le Qatargate lorsqu’il s’est agi d’intégrer certains pays dits de l’Est à l’Union européenne au tournant des années 2000. Sous couvert de les « aider » à s’élever au niveau de l’Europe occidentale, la Commission et le Parlement ont débloqué, année après année, des dizaines de milliards de fonds dits structurels. Des fonds qui ont servi à construire des autoroutes, des infrastructures logistiques, à installer en Tchéquie, Pologne, Slovaquie, Hongrie, des usines ou des filiales de grands groupes de l’automobile, de la chimie, de l’agro-alimentaire, à faciliter leur approvisionnement et leurs exportations, et au final à doper les profits de leurs actionnaires.

    Parions que, sur le fond, il en ira de même avec les États des Balkans auxquels Bruxelles vient d’accorder un statut de candidats à l’entrée dans l’Union européenne.

    On pourrait multiplier de tels exemples où les élus et hauts fonctionnaires européens se montrent aux petits soins, comme leurs homologues nationaux, pour les intérêts du grand patronat : par instinct, par esprit de classe et sans que la justice y trouve à redire.

    Lutte ouvrière, 21/12/2022

    Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • L’enquête Qatargate de Von der Leyen cible les liens avec Avramopoulos

    Tags : Commission Européenne, Ursula Von der Leyen, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Un e-mail montre que la Commission a lancé une enquête interne sur le Qatargate, ne donnant aux fonctionnaires qu’une demi-journée pour répondre.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lancé une enquête urgente sur les liens de ses 26 commissaires avec l’ancien chef des migrations de l’UE, Dimitris Avramopoulos, qui a été pris dans la spirale des allégations de corruption concernant l’influence qatarie à Bruxelles.

    La Commission demande également à Avramopoulos lui-même d’expliquer comment il a respecté les règles en matière de lobbying.

    Avramopoulos, ancien commissaire européen aux migrations, était membre honoraire du conseil d’administration de l’ONG Fight Impunity, créée par l’ancien député européen Pier Antonio Panzeri, qui est actuellement détenu en prison pour des accusations préliminaires de corruption et de blanchiment d’argent. Avramopoulos a admis avoir reçu un paiement de 60 000 € de Fight Impunity et a depuis démissionné de son poste de membre du conseil d’administration de l’ONG.

    Le scandale, qui a vu la députée européenne Eva Kaili également inculpée et déchue de son rôle de vice-présidente du Parlement européen, a ébranlé l’establishment européen et porté atteinte à la crédibilité du bloc en matière de normes éthiques.

    Dans un e-mail vu par POLITICO et apparemment envoyé plus tôt mercredi aux  » points de contact pour la transparence et l’éthique  » dans chacun des cabinets des commissaires, un responsable de l’UE a demandé si des membres du Collège des commissaires ou des membres du cabinet avaient interagi avec Avramopoulos ou Fight Impunity (qu’il appelle AITJ, d’après le nom complet Association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle) l’année dernière. Les destinataires n’avaient que jusqu’au milieu de la matinée pour répondre.

    « Votre membre ou cabinet a-t-il eu des interactions (correspondance, réunions, contacts) avec l’ancien commissaire Avramopoulos au cours de la période du 3 février 2021 au 1er décembre 2021 en sa qualité de membre honoraire du conseil d’administration de l’AITJ [?] » Le responsable a posé la même question à propos de toute communication avec tout autre représentant de Fight Impunity, ou avec Avramopoulos « à tout autre titre » pendant la période, « et si tel est le cas, pour nous informer du sujet de cette interaction ».

    Jivka Petkova, directrice de la coordination et de l’administration de la meilleure équipe de von der Leyen, a demandé que les réponses soient soumises avant 10h30 aujourd’hui.

    La porte-parole en chef adjointe de la Commission européenne, Dana Spinant, a déclaré : « Nous envoyons [Avramopoulos] une lettre aujourd’hui pour lui demander comment il a rempli les conditions de l’autorisation que nous lui avons donnée pour cette activité post-mandat [à Fight Impunity] ».

    « Nous disons depuis le début que nous examinons les réunions qui ont eu lieu entre l’ancien commissaire Avramopoulos et les membres du Collège », a ajouté Spinant, précisant que la Commission ne commente pas les courriels internes.

    Avramopoulos a déclaré à POLITICO qu’il n’avait pas encore reçu la lettre de la Commission, mais a déclaré que son rôle ne nécessitait aucun lobbying auprès des commissaires ou des fonctionnaires de l’UE.

    Dans une lettre à la Commission envoyée plus tôt, Avramopoulos a déclaré non seulement qu’il approuvait le processus d’enquête, mais qu’il demandait également qu’il soit intensifié.

    « Comme vous le savez peut-être, mon adhésion approuvée par la CE au conseil d’honneur de l’organisation susmentionnée est devenue un sujet de polémique politique, de calomnie et de spéculation », a écrit Avramopoulos, selon un document consulté par POLITICO.

    « Je suis convaincu que les conclusions auxquelles la Commission arrivera à la suite d’une vérification rapide de la pleine conformité de mes actions avec les termes de la décision dissocieront enfin et sans équivoque mon nom de pratiques et de comportements dont nous n’avons tous eu aucune connaissance ou implication », a-t-il déclaré. ajoutée.

    Il a déclaré que lorsqu’il a demandé l’autorisation de rejoindre le conseil d’administration de Fight Impunity, il a déclaré à la Commission qu’il serait le seul membre du conseil à être rémunéré avec 5 000 € par mois avant impôt, car il serait impliqué dans la « promotion active » du ONG et que toutes les rémunérations ont été correctement déclarées aux autorités fiscales grecques.

    Avramopoulos a rencontré l’actuelle chef de la migration Ylva Johansson et la commissaire chypriote Stella Kyriakides en novembre 2021, mais Eric Mamer, le porte-parole en chef de la Commission européenne, a déclaré mercredi que « dans aucune de ces réunions, d’après ce que nous comprenons, il ne représentait l’ONG ».

    Fin 2020, le comité d’éthique indépendant de la Commission , qui examine les activités des anciens commissaires après leur départ de leurs fonctions, a suggéré d’approuver le rôle d’Avramopoulos, et quelques mois plus tard, la Commission a déclaré dans un rapport qu’elle « ne voyait aucun obstacle juridique ou autre ». pour l’empêcher de prendre le rôle.

    À l’époque, il avait déclaré à la Commission que son travail pour Fight Impunity se déroulerait « sans s’engager dans des activités de lobbying auprès de la Commission européenne ». En tant qu’ancien commissaire, il s’est vu interdire de faire du lobbying sur les questions liées à la migration pendant deux ans après la fin de son mandat à la mi-2019.

    Avramopoulos n’est pas le seul ancien commissaire européen à avoir joué un rôle de premier plan dans Fight Impunity : Emma Bonino, une politicienne italienne qui était commissaire à la santé dans les années 1990, est également répertoriée comme membre honoraire du conseil d’administration. Elle a démissionné du conseil d’administration après que les allégations de corruption ont fait surface.

    Bonino a fondé une autre organisation à but non lucratif, appelée No Peace Without Justice, dont les bureaux sont également situés rue Ducale 41 à Bruxelles. La Commission a suspendu tout financement de No Peace Without Justice dans l’attente d’une enquête plus approfondie, a déclaré Mamer.

    Bonino, haut responsable de la politique italienne et ancienne ministre des Affaires étrangères, a pris ses distances avec Pier Antonio Panzeri, l’ancien député européen et fondateur de Fight Impunity, mais les deux se sont rencontrés.

    Politico, 21/12/2022

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  • Qatargate : Un juge belge a gâché des vacances à 100.000 euros

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Dans les « demandes de remise » que le juge d’instruction Michel Claise a remises à l’Italie, le rôle du Maroc se distingue.

    La fille de 38 ans de Pier Antonio Panzeri et sa femme de 67 ans vivent près de Bergame. M. Panzeri, qui a été arrêté, est soupçonné d’être « intervenu politiquement auprès des députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, moyennant paiement ». Sa femme et sa fille étaient au courant, selon ces documents. De plus, le tribunal estime que sa femme donnait occasionnellement des ordres à Panzeri sur la façon dont l’argent devait être dépensé.

    Sa femme avait regardé les prix pour des vacances pendant les vacances de Noël et « 100 000 euros pour des vacances comme l’année dernière » ne fonctionnerait pas cette année. Selon l’enquête, elle a également dit à son mari d’ouvrir un compte bancaire en Belgique. Le fait qu’elle ait elle-même mentionné les « moissonneuses-batteuses » en parlant de ses affaires montre qu’elle savait que ce n’était pas kasher.

    La mère et la fille auraient également participé elles-mêmes au « transport des « cadeaux » ». Les écoutes téléphoniques montrent que la fille de Panzeri a fait des commentaires sur ces « cadeaux », qui lui ont apparemment profité. De Morgen : « Il n’est pas clair alors s’il s’agissait de cadeaux physiques ou de paiements. » Selon la demande de remise, ils proviennent de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun. (photographié ici à gauche)

    « Par exemple, le couple Panzeri et sa femme ont utilisé la carte de crédit d’une troisième personne qu’ils appellent le « géant ». » Ce « géant » est considéré par certains comme l’ambassadeur du Maroc, bien qu’il ne soit pas littéralement désigné comme tel. Selon nos informations, Atmoun n’est pas le géant.

    Sa relation avec Panzeri, qu’il appelle son « bon ami » sur Facebook, remonte à loin. Les deux hommes se sont souvent rencontrés en tant que coprésidents d’un organe d’échange entre les parlements européen et marocain. (voir photo)

    De Morgen : « En 2013, Panzeri a rendu visite à Atmoun au Maroc en compagnie de Marc Tarabella, l’eurodéputé belge qui s’est maintenant retiré après une perquisition à son domicile privé. Quelques années plus tard, Panzeri est retourné au Maroc avec un associé, le mari italien de la députée européenne grecque Eva Kaili. Panzeri, cet associé et Kaili sont maintenant en détention. »

    Selon La Republicca, le tribunal italien décidera la semaine prochaine de la remise de la femme et de la fille de Panzeri à la Belgique. Le silence du Maroc dans cette affaire est frappant. Il n’y a même pas de mention de l’affaire sur la page Facebook d’Atmoun.

    PNWS, 16/12/2022

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  • Eurocorruption, Panzeri ami du Maroc en 2011. Le voyage clandestin chez les Sahraouis

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017 (ansa).

    Il y a onze ans, le député européen de l’époque était déjà considéré par Rabat comme un homme de confiance, qu’il fallait envoyer en voyage en territoire « ennemi », au siège du gouvernement sahraoui en exil, pour qu’il apparaisse au-dessus des partis…
    Un homme choisi par le Maroc depuis 2011 pour défendre les intérêts de Rabat, et en vertu de son apparence d’être « un interlocuteur crédible pour toutes les parties ». Certains câbles publiés par un pirate informatique qui se fait appeler Chris Coleman jettent davantage de lumière sur le rôle d’Antonio Panzeri, l’ancien député européen du PD et de l’Article Un, notamment dans l’un des dossiers historiquement les plus chers au Maroc, le Sahara occidental, une région aspirant à l’autodétermination sous la direction du Front Polisario et avec le soutien de l’Algérie.

    En effet, les câbles  » Maroc Leaks  » révèlent les coulisses d’une visite de Panzeri en 2011 à Tindouf, une ville algérienne proche de la région marocaine en question et surtout le siège du gouvernement en exil de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée par le Polisario en 1976. Un voyage qui aurait dû inquiéter Rabat sur le plan politique, car il aurait pu signifier le soutien de celui qui était alors président de la délégation maghrébine au Parlement européen aux revendications du Front Polisario. Au lieu de cela, elle a été approuvée et gérée par Rabat en accord avec Panzeri.

    Le voyage de 2011 en Algérie

    Nous sommes en octobre 2011, et les deux parties sont donc déjà en contact pour promouvoir l’image du Maroc. Une note de la Mission marocaine auprès de l’UE explique à Rabat qu’un de ses représentants a eu une conversation informelle avec le conseiller de Panzeri, précisément pour préparer la visite du député européen au Maghreb, prévue quinze jours plus tard.

    Les autorités marocaines expliquent que l’arrêt à Tindouf est « indispensable pour consolider la crédibilité de Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, étant donné qu’il est accusé d’être pro-marocain », et que le fait qu’il soit ainsi perçu « n’est pas dans l’intérêt du Maroc ». Panzeri peut être « un allié puissant ou un adversaire terrible » et il est crucial de l’avoir à ses côtés. En janvier 2013, cependant, un câble de cette même mission le décrit comme un  » ami proche du Maroc  » et l’oppose ouvertement à son collègue britannique Charles Tannock,  » connu pour ses positions pro-polonaises « .

    Le pacte secret de 2019

    En 2019, alors qu’il n’a pas été réélu, Panzeri, selon les confessions de son ancien assistant Francesco Giorgi, a ensuite conclu un pacte secret avec les services secrets extérieurs du Maroc, la Dged, par l’intermédiaire du diplomate Abderrahim Atmoun, lui-même sous les ordres d’un autre homme, « un type dangereux », Mohamed Belharace, agent secret de la Dged.

    La Repubblica, 17/12/2022

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