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  • Une famille québécoise demande la libération de leur proche détenu en Algérie

    Etiquettes : Algérie, Québec, Raouf Farrah,

    Une famille de la région de Montréal supplie le gouvernement algérien de libérer leur proche, Raouf Farrah, qui y est détenu depuis 100 jours.

    Farrah s’est vu refuser la mise en liberté sous caution à deux reprises et n’est autorisé à voir sa famille que pendant 20 courtes minutes tous les 15 jours. 

    « Raouf nous manque énormément et son absence nous affecte énormément », a déclaré la famille dans un communiqué.

    « Raouf est un mari, un père, un fils et un frère exemplaire. Nous sommes très fiers de lui et tenons à souligner notre soutien inconditionnel. »

    La famille de Farrah affirme qu’il est accusé de diffusion d’informations et de documents classés secrets et du crime de recevoir des fonds dans le but de commettre des actes susceptibles de troubler la paix publique.

    Cependant, ses partisans sont convaincus qu’il sera innocenté s’il bénéficie d’un procès équitable.

    « C’est complètement choquant », a déclaré Frédéric Mérand, directeur du département de science politique de l’Université de Montréal (UdM), qui a connu Farrah lorsqu’elle était étudiante.

    « Il n’a absolument pas sa place en prison. C’est un chercheur. »

    Baccalauréat et maîtrise obtenus au Canada

    Farrah, 37 ans, est venu au Canada avec sa famille en 2005 à l’âge de 18 ans. Il a complété un baccalauréat en mathématiques à l’UdM, concentration en actuariat, mais a ensuite obtenu un baccalauréat en philosophie et en science politique également. .

    Farrah, polyglotte, a poursuivi ses études à l’étranger avant d’obtenir une maîtrise en mondialisation et développement international à l’Université d’Ottawa.

    Rita Abrahamsen était son professeur là-bas, lui enseignant dans deux classes, puis supervisant sa thèse à la fin du programme de deux ans. 

    « C’était vraiment un travail superbe. L’un des meilleurs mémoires de maîtrise que j’aie lus », a déclaré Abrahamsen, faisant l’éloge d’un homme qu’elle a décrit comme l’un des étudiants les plus intelligents et les plus engagés qu’elle ait enseignés en 20 ans.

    Il était déterminé à poursuivre ses études sur la sécurité africaine, le terrorisme et le trafic d’êtres humains, en se concentrant sur le sud de l’Algérie, a-t-elle déclaré. 

    « Ce qui est clair, s’il bénéficie d’un procès équitable, il pourra prouver son innocence », a déclaré Abrahamsen, et c’est pourquoi ses partisans exigent qu’il soit libéré sous caution et qu’il ait la possibilité de se défendre devant le tribunal.

    Aucune date de procès fixée

    Les parents de Farrah vivent toujours à Terrebonne, au Québec, juste au nord de Montréal, selon un ami de la famille. Ses deux frères et sœurs vivent également dans la région. Il a la double nationalité avec le Canada et l’Algérie.

    Farrah s’est marié dans les Cantons-de-l’Est en 2016, a eu une fille en 2019 et a déménagé en Tunisie en 2020 pour se rapprocher de son domaine d’expertise, a précisé la famille dans un communiqué.

    Il a travaillé à l’ Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée et la traite en tant qu’analyste principal dans l’équipe Afrique du Nord-Sahel. Ses analyses portent sur la migration, les questions de sécurité, les marchés criminels et les conflits libyen et malien, précise la famille.

    Abrahamsen, qui a été en contact étroit avec la famille, a déclaré que la femme de Farrah lui avait rendu visite dimanche. 

    « Elle a dit qu’il allait bien. Il est fort. Il est résilient. Il est d’humeur assez positive dans la mesure du possible », a déclaré Abrahamsen, mais il est détenu dans de mauvaises conditions et a perdu beaucoup de poids.

    « Mais il essaie d’être optimiste, et tout le monde espère le meilleur. »

    Il n’y a pas encore de date fixée pour le procès de Farrah et c’est « très préoccupant », a-t-elle dit, car il n’est pas courant de garder les gens détenus aussi longtemps en attendant leur procès.

    Père détenu 58 jours

    Le père de Farrah, Sebti Farrah, 67 ans, était en visite en Algérie avec son fils et a été arrêté au même moment. Il est accusé d’avoir reçu des fonds d’institutions étrangères ou nationales dans le but de commettre des actes susceptibles de troubler l’ordre public, a déclaré la famille dans le communiqué.

    Sebti Farrah a été libéré sous caution le 13 avril, après 58 jours de détention, au cours desquels « sa santé s’est considérablement détériorée », a indiqué la famille.

    « Nous appelons à un procès juste et équitable dans un délai raisonnable, au cours duquel Raouf et Sebti pourront prouver leur innocence », a déclaré la famille.

    « Nous vivons actuellement dans un état d’anxiété constant provoqué par la douleur de cette séparation brutale. »

    CBC News a contacté le gouvernement algérien et n’a pas eu de réponse.

    Charlotte MacLeod, porte-parole d’Affaires mondiales Canada, a déclaré que l’agence savait qu’un citoyen canadien était détenu en Algérie.

    «Les responsables canadiens recueillent de plus amples informations et fournissent une assistance consulaire au besoin», a-t-elle déclaré dans un communiqué, mais a refusé de commenter davantage en raison de considérations de confidentialité.

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    #Algérie #Québec #Raouf_Farrah

  • Une chirurgie mortelle au Maroc

    Une chirurgie mortelle au Maroc

    Maroc, Québec, Florence McConnell, chirurgie,

    Québec ouvre une enquête après le décès d’une jeune Québécoise décédée tragiquement en Afrique

    Le Bureau du coroner du Québec ouvre une enquête sur la mort tragique d’une Québécoise de 26 ans décédée au Maroc ce mois-ci après avoir subi une intervention chirurgicale.

    « Une investigation est en cours sur cette Québécoise décédée à l’étranger. On n’a pas plus de détails pour le moment », confirme au Journal Jake Lamotta Granato, porte-parole pour le Bureau du coroner.


    Il précise que c’est le Dr Jacques Ramsay qui se chargera de mener l’enquête à propos de Florence McConnell, une résidente de Saint-Lambert morte ce mois-ci dans des circonstances nébuleuses au Maroc.

    M. Granato indique aussi que le corps de la jeune femme a finalement été rapatrié au Québec cette semaine.

    « La famille ne fera aucun commentaire à la suite de ce tragique événement », écrit dans un courriel adressé au Journal Catherine Melillo, présidente d’une agence de publicité et de marketing, qui représente les proches de la défunte.

    Dans un message publié sur Facebook, le père de Florence McConnell révèle néanmoins que sa fille est décédée d’une « complication médicale rarissime » à la suite d’une opération au Maroc.

    « C’est définitivement une tragédie. Il n’y a pas d’autres mots qui puissent décrire cette situation. La douleur de cette nouvelle effroyable a été foudroyante et ne saura être apaisée », confie Brian D. McConnell.

    « [Je t’ai] vue partir pour le Maroc il y a 10 jours à peine, en te sachant heureuse et épanouie, alors qu’absolument tout dans ta vie était au top ! », ajoute-t-il.

    Pluie d’hommages

    Les hommages sur les réseaux sociaux se sont multipliés cette semaine après l’annonce du décès de la Québécoise de 26 ans.

    « À ma grande sœur d’amour, ma protectrice, ma moitié, ma superstar. Tu es partie si vite, mais je suis tellement fière de toi et de tout ce que tu as accompli en donnant toujours ton 1000 % ! », a mentionné Viviane McConnell, petite sœur de Florence.

    Plusieurs de ses amis ont d’ailleurs partagé en photos de bons moments avec la Québécoise, tout en rappelant sa passion pour les voyages, ses études en criminologie réussies, ses ambitions professionnelles remarquables ou encore ses talents de « coach de cheerleading ».

    « Une étoile filante, notre star. Qu’elle brille à jamais parmi nous », peut-on lire dans son avis de décès.

    – Avec Frédérique Giguère

    Le Journal de Montreal, 20 mai 2022

    #Maroc #Québec #FlorenceMcConnell #Chirurgie

  • Des marocains qualifiés forcés de quitter le Québec

    Des marocains qualifiés forcés de quitter le Québec. Des centaines de travailleurs étrangers francophones se sont exilés à contrecœur au Canada anglais depuis mai pour obtenir leur résidence permanente en quelques mois plutôt que de patienter des années dans l’angoisse au Québec.

    « J’aime le Québec, mais franchement, il ne nous facilite absolument pas la vie », affirme Sorelle Magni, une aide de service camerounaise qui a récemment déménagé de Montréal à Ottawa.

    Son histoire a de quoi faire rêver bon nombre de travailleurs étrangers : elle a reçu sa résidence permanente en septembre dernier en Ontario… deux mois et demi après l’avoir demandée.

    Il lui aurait fallu attendre 26 mois en moyenne pour obtenir le même statut à partir du Québec, sans compter l’expérience de travail à accumuler au préalable et la demi-année avant d’être officiellement sélectionnée par la province.

    Ce petit miracle bureaucratique est rendu possible par un programme lancé au début de l’été par le fédéral pour accélérer le traitement de 90 000 demandes de résidence permanente provenant d’étudiants étrangers diplômés et de travailleurs étrangers.

    Francophones recherchés

    L’un des buts du programme est de contribuer « à la vitalité [des] communautés francophones en situation minoritaire », avance le communiqué de presse de l’annonce.

    Preuve de l’intérêt que suscite le programme, plus de 4000 immigrants francophones ont déjà déposé un dossier.

    Or, le Québec est la seule province à ne pas y participer, obligeant les intéressés à déménager ailleurs au pays pour poser leur candidature.

    « Le Canada anglais nous donne une chance, alors on n’a pas le choix », laisse tomber Arwa Baji, 28 ans, une éducatrice en service de garde d’origine tunisienne qui fera bientôt ses adieux à Québec.

    Si le processus suit son cours, sa petite famille devrait s’installer dans les prochains mois à Cornwall, en Ontario.

    À ses yeux, la résidence permanente représente la certitude qu’elle pourra rester au pays pour de bon. « D’avoir seulement un permis de travail, c’est un stress qui ne finit jamais », résume-t-elle.

    Il faut savoir que l’accès au système de santé, aux études ou même à une hypothèque est compliqué, voire impossible, pour les détenteurs de ce type de permis.

    Retour à la case départ

    Malgré les avantages indéniables de devenir résidents permanents sans attendre, les immigrants francophones avec lesquels Le Journal s’est entretenu quittent le Québec à reculons.

    La perte de leur cercle social, la nécessité de vivre en anglais et l’obligation de se déraciner une fois de plus pèsent lourd dans la balance.

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    « C’est comme immigrer dans un autre pays et retourner à la case départ », témoigne Othmane Khzami, un Marocain de 27 ans qui a quitté Trois–Rivières pour Ottawa, après sa maîtrise en administration.

    La voie rapide n’est pas la solution, estime Québec
    Le gouvernement Legault défend son refus de participer à un programme pancanadien visant à radicalement raccourcir le temps d’attente de milliers d’immigrants économiques établis au Québec qui souhaitent un statut permanent.

    « Le Québec n’a pas besoin d’un programme accéléré du gouvernement fédéral, mais plutôt que ce dernier agisse efficacement dans les programmes déjà existants », soutient par écrit Flore Bouchon, attachée de presse de la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, Nadine Girault.

    Actuellement, les immigrants économiques présélectionnés par Québec doivent attendre 26 mois en moyenne avant de recevoir la résidence permanente octroyée par le fédéral.

    La « voie rapide » créée en mai dernier et valide partout ailleurs au Canada permet de réduire ces délais au moins de moitié pour les diplômés et certaines catégories de travailleurs étrangers.

    « La porte était ouverte » pour inclure le Québec, soutient Alex Cohen, porte-parole du ministre fédéral de l’Immigration, Marco Mendicino. « Malheureusement, le gouvernement a choisi de ne pas y participer ».

    Au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, une déception « énorme » se mêle à la frustration devant cette décision. « On espérait au moins qu’il y aurait un programme [équivalent], proprement québécois », affirme Cheolki Yoon, organisateur de l’organisme communautaire.

    Ruée vers l’ouest

    Nadia Barrou, avocate en immigration, s’est résolue à conseiller à plusieurs de ses clients de tenter leur chance au Canada anglais, faute d’être admissibles au Québec.

    La popularité du programme fédéral ne la surprend pas, d’autant que les critères pour devenir résident permanent à partir du Québec ont été resserrés depuis la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et les changements dans le programme régulier pour travailleurs qualifiés.

    « Quand des programmes hors Québec donnent la résidence permanente en six mois et avec des exigences moins compliquées, les gens se ruent dessus », souligne-t-elle.

    Alors que la province déploie tant d’efforts pour sélectionner des immigrants francophones et pour franciser les nouveaux arrivants, la contradiction lui saute aux yeux.

    « Une fois qu’ils sont là, il faut s’arranger pour qu’ils deviennent des citoyens à part entière. Le Québec veut des personnes qui s’intègrent, mais il ne fait rien pour les garder », s’exclame-t-elle.

    À TORONTO POUR DE BON

    L’incertitude entourant l’immigration au Québec a eu raison d’un analyste de données marocain qui est parti à Toronto sur un coup de tête afin d’accélérer le traitement de sa demande.

    « J’étais tellement stressé, je passais mon temps à rafraîchir mes courriels », se rappelle Zakaria Errami, 21 ans, diplômé des HEC.

    Deux semaines après avoir pris connaissance du nouveau programme fédéral pour accélérer l’octroi de la résidence permanente, il a trouvé un appartement et déménagé dans la capitale ontarienne.

    « Le Québec est très mauvais pour retenir ses immigrants qualifiés et ses diplômés internationaux. Il n’y a rien pour les garder », laisse-t-il tomber.

    Même s’il a dû abandonner son cercle d’amis et la poutine, il se voit mal revenir dans la province au cours des prochaines années.

    « De toute façon, il y a plus d’opportunités dans mon domaine ici », dit celui qui a déposé son dossier à la mi-septembre.

    ÉPUISÉE PAR LE FARDEAU ADMINISTRATIF

    Une doctorante française exténuée par les démarches d’immigration depuis le Québec a mis le cap sur la Nouvelle–Écosse pour se faciliter la vie.

    « Je suis partie par épuisement », résume Sandrine Mounier, 36 ans, qui habite désormais Halifax après six ans passés à étudier à l’Université du Québec à Montréal.

    « Ça a été vraiment difficile de prendre la décision, je me sentais chez moi à Montréal », admet la professionnelle en études urbaines.

    Elle soumettra son dossier via le nouveau programme fédéral dans la catégorie « diplômée d’une institution canadienne » d’ici les prochaines semaines.

    Son départ lui laisse un goût « amer », surtout qu’elle dit réaliser que l’immigration des francophones est plus simple hors du Québec.

    Elle rêve un jour d’obtenir le droit de vote dans son pays d’adoption.

    APPRIVOISER LA VIE EN ANGLAIS

    Une travailleuse de la santé camerounaise qui a quitté Montréal s’est résignée à apprendre l’anglais pour s’adapter à sa nouvelle vie de résidente permanente en Ontario.

    « Côté anglais… Je ne suis pas bilingue, mais j’ai commencé des cours », dit Sorelle Magni, qui était prête à tout pour stabiliser sa situation migratoire et celle de son jeune garçon.

    Depuis son arrivée au Québec en 2019, la mère monoparentale ne vivait « que pour les papiers », jusqu’à en faire des cauchemars.

    « Aujourd’hui, c’est derrière moi, je n’ai plus peur », dit-elle joyeusement.

    La jeune femme a obtenu sa précieuse résidence permanente en un temps record de deux mois et demi grâce au nouveau programme fédéral.

    Après avoir travaillé comme aide de service dans un CIUSSS montréalais pendant toute la pandémie, elle enseigne désormais le français à des fonctionnaires ontariens.

    « Le Québec me manque, mais après, je me dis c’est le fédéral qui m’a tout donné », glisse-t-elle.

    DÉPART DE TRAVAILLEURS RECHERCHÉS

    À court d’options, deux Tunisiens occupant des emplois recherchés au Québec ont décidé de quitter le Québec pour s’établir dans une petite ville de l’est de l’Ontario.

    Arwa Baji, 28 ans, est éducatrice en service de garde. Son conjoint, Ahmed Iben Kraiem, 34 ans, est soudeur.

    Le couple espère mettre les voiles pour l’Ontario avec ses deux jeunes enfants et ainsi obtenir rapidement une résidence permanente qui leur semble inaccessible au Québec pour des raisons administratives.

    « C’est l’enfer au niveau des papiers, il faut toujours les refaire. Et mon mari voudrait travailler, mais il ne peut pas [à cause d’un permis de travail fermé] », affirme la mère qui a postulé le lendemain de l’ouverture du programme.

    La petite famille établie à Québec depuis 2018 a choisi de déménager à Cornwall, une petite ville d’environ 50 000 habitants où elle n’a jamais encore mis les pieds.

    « C’est une ville anglophone, mais nos enfants iront dans une école francophone », précise Mme Baji, qui s’imagine déjà sa vie là-bas en attendant une réponse du fédéral.

    L’OPTION LA PLUS LOGIQUE
    Abandonner sa vie à Trois-Rivières pour déménager à Ottawa a semblé la seule solution logique à un diplômé marocain qui souhaite s’établir au pays.

    « Je ne vais pas dire que j’ai été forcé de prendre cette décision, mais pour atteindre mes objectifs d’immigration de manière rationnelle, c’était la chose à faire », témoigne Othmane Khzami—, 27 ans.

    Maîtrise en administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières en poche, il a déménagé à Ottawa en juillet dernier pour prouver son intention de quitter le Québec pour de bon, puis a déposé son dossier au programme fédéral.

    Il aurait préféré rester au Québec et y travailler en français, mais force est d’admettre que son statut avait « beaucoup de petits impacts dans la vie de tous les jours ».

    « Les employeurs ne nous traitent pas de la même manière, on est toujours dans l’obligation de renouveler nos documents, on n’est jamais certains qu’on pourra rester », énumère-t-il.

    qub, 25/10/2021

  • Canada : Les décès dépassent les naissances au Québec

    Le Québec plonge dans la décroissance démographie. Les chiffres officiels pour le mois de janvier 2021, font état d’une baisse des naissances contre une hausse remarquable des décès. Désormais, le nombre des décès dépasse celui des naissances.

    En effet, le Québec a compté 6 350 naissances le mois janvier dernier contre 7000 décès. Le nombre de mariages a également baissé. Il est passé de 650 à en janvier 2020 à 350 au premier mois de l’année en cours.

    Selon Radio Canada, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) font état d’une croissance de population famélique en 2020. La population québécoise s’est accrue de 19 300 personnes l’an dernier comparativement à 110 000 en 2019, soit la plus faible croissance en nombre absolu depuis 1978.

    Sans surprise, c’est la baisse du nombre d’immigrants et de résidents non permanents qui explique la plus grande part de cette diminution et, dans une moindre mesure, la hausse des décès, tous des facteurs liés à la pandémie, note la même source.

    Les données sont similaires à travers le Canada : le taux d’accroissement de population, à l’échelle nationale, est passé de 1,4 % en 2019 à 0,4 % en 2020. L’Ontario a vu son taux passer de 1,8 % à 0,4 %, soit le plus faible depuis 1917, alors que la Colombie-Britannique a vu sa croissance de population passer de 1,7 % à 0,4 %, soit le plus bas depuis 1874.

    Buzzwebnet, 2 mai 2021

    Etiquettes : Canada, Québec, décès, naissances, natalité, population,

  • Trudeau accusé d’emprise «coloniale» sur les Canadiens francophones

    Le Parti québécois, qui pousse depuis des décennies l’idée d’un référendum d’indépendance, s’en est de nouveau pris au Premier ministre, l’accusant de «colonialisme» contre les Canadiens francophones. Alors que le Parti québécois pousse l’idée d’un nouveau référendum d’indépendance en 2022, son chef Paul St-Pierre Plamondon accuse Justin Trudeau d’emprise «coloniale» sur le peuple québécois dans une interview accordée au Daily Express. Il reproche au Premier ministre canadien de traiter les Québécois français comme des «citoyens de seconde zone» et, malgré deux tentatives ratées de référendum, estime qu’«il y a un argument historique en faveur de la justice». «Les Canadiens français tout au long de leur histoire ont souffert du colonialisme. Ils le font toujours, et c’est la même chose pour les peuples des Premières Nations au Canada […]. Le colonialisme doit être éradiqué de nos vies parce qu’il a des conséquences», expose-t-il au média.

    Racines

    Le souverainisme québécois remonte à 1534, année de la découverte du Canada par Jacques Cartier, et plus particulièrement à 1608, année de la fondation de la ville de Québec. Suite à la guerre de Sept Ans, la France a cédé tout le Canada au Royaume-Uni, et quelque 60.000 Canadiens français sont devenus des sujets britanniques. L’idée d’indépendance prend forme avec l’apparition sur la scène politique du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) en 1967, dont l’objectif était d’obtenir la souveraineté politique du Québec, ainsi qu’une union économique avec le reste du Canada. En 1968, le MSA fusionne avec le parti conservateur-catholique Ralliement national (RN) pour former le Parti québécois (PQ) qui demeure la principale force militant pour le référendum et l’indépendance politique du Québec.

    Groupes opprimés

    Si le chef du PQ s’en prend au «déséquilibre des pouvoirs» et à l’attitude dénigrante vis-à-vis des Québécois français, les résidents anglophones de la province font également face à l’oppression, rappelle le Daily Express.
    En 2013, lorsque le Parti québécois est arrivé au pouvoir, il a fait passer de nouvelles lois visant à réduire davantage l’utilisation de l’anglais dans les écoles, les hôpitaux et les magasins. Il existe même une «police de la langue» qui veille à ce que des inscriptions en français sur les panneaux soient trois fois plus grandes que celles des autres langues.

    Bien que les Québécois français soient toujours persécutés, un autre groupe est menacé: les peuples des Premières Nations, dont les terres ont été prises par des colons français et britanniques, poursuit le média.

    Au cours des trente dernières années, 4.000 femmes et filles autochtones auraient été tuées ou portées disparues au Canada, bien que le nombre réel ne sera probablement jamais connu, conclut le Daily Express.

    Le Maghreb, 29 mars 2021

    Etiquettes : Canada, Québec, colonisation, colonialisme,