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  • Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme

    Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme

    Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme – Makhzen, Hirak, Rif, presse,

    Le tribunal de première instance de la ville d’Al Hoceima, dans le Maroc rural, a condamné le journaliste et militant des droits humains et ancien détenu du mouvement Rif, Rabie El-Ablak, à quatre 4 de prison et une amende de 20 000 dirhams, selon des sources locales des droits de l’homme.

    Le blogueur Rabie El Ablak a été poursuivi pour sa publication de vidéos critiquant les inégalités sociales et la corruption au Maroc et de violation du devoir de respect de l’institution constitutionnelle suprême du royaume en utilisant des moyens électroniques. Membre du Comité de défense d’Al Ablak, Me Souad Brahma, a indiqué que la condamnation était intervenue dans le contexte de son message sur le site de réseau social Facebook.

    De nombreuses voix et organisations de défense des droits de l’Homme ont exigé des autorités marocaines d’arrêter les poursuites contre Al-Ablak et d’abandonner les charges retenues contre lui. «Il n’y a pas de droit plus fondamental que le droit de critiquer quiconque détient le pouvoir, même s’il s’agit d’un roi», a déclaré Human Rights Watch. «Le Maroc devrait cesser de poursuivre des critiques comme Rabie El-Ablak sur la base de lois qui sanctifient effectivement la personne du roi». Al-Ablak avait auparavant passé 3 ans en prison, en raison de son activité dans le mouvement populaire dont la région du Rif a été témoin fin 2016, avant sa libération en 2020.

    Il est à noter que le «Hirak Rif» est une série de manifestations populaires qui ont eu lieu dans la ville d’Al Hoceima dans la région du Rif au nord du Maroc, depuis l’assassinat du jeune homme, Mohsen Fikri, le 28 octobre 2016, lorsqu’il a été écrasé dans un camion poubelle par la police marocaine, ce qui a déclenché des manifestations de colère appelant à la réalisation d’une liste de revendications de développement pour la région pauvre et marginalisée.

    Rabia El Ablak est un journaliste marocain natif de la région du Rif et l’un des détenus du mouvement populaire du Rif. Les violations des droits de l’Homme au Maroc se sont multipliées «en quantité et en qualité» durant la dernière période, et se sont étendues à des catégories qui étaient jusque-là épargnées, a indiqué récemment Hakima Chaoui, membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme, celle ci intervenant lors d’une conférence sur «Le mouvement des droits de l’Homme intitulée défis et enjeux ».

    Mme Chaoui a expliqué qu’«il y a une violation des droits fondamentaux des citoyens, comme le droit au travail», ce qui a mené à des taux de chômage et de pauvreté «très élevés». Elle a souligné que l’exploitation des travailleurs au Maroc a deux visages : désormais, elle «n’est pas limitée au seul niveau national, mais dépasse les frontières avec une exploitation étrangère menée par les entreprises multinationales».

    Elle a également révélé la violation du droit à la santé et du droit à l’éducation après l’adoption de la formule de «l’enseignement à distance» et l’approfondissement conséquent du fossé entre les classes, entre ceux qui ont des capacités et ceux qui n’ont pas les moyens nécessaires pour bénéficier de cette formule d’enseignement, ajoutant que la liberté de la presse et d’expression était aussi touchée par les violations.

    Mme Chaoui a souligné qu’il y a «un recul important par rapport aux acquis pour lesquels le mouvement des droits de l’Homme s’est battu au Maroc, tels que le droit de protester et de manifester pacifiquement, sous prétexte de l’urgence sanitaire». Concernant l’institution judiciaire censée protéger le citoyen, l’intervenante a affirmé qu’elle (l’institution NDLR) est soumise «au service de l’Etat et au service des violations des droits de l’homme et des libertés», soulignant que «les institutions publiques dans le Royaume ont été paralysées».

    Elle a également constaté qu’«il y a un recul significatif des droits de l’Homme au Maroc, mais d’un autre côté, le peuple est devenu conscient de ses droits». Elle a également évoqué les dangers de la normalisation du régime du Makhzen avec l’entité sioniste, précisant qu’«elle est considérée comme un nouveau colonialisme qui expose la région à la guerre et aux conflits».

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  • Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi

    Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi

    Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi – Rif, Hirak, Rabia El Ablak,

    Rabat, 25 avr. (EFE) – L’activiste rifain Rabia Ablaq a été condamné aujourd’hui à quatre ans de prison par le tribunal de première instance d’Al Hoceima (nord-est du Maroc) pour avoir insulté le roi Mohammed VI dans plusieurs publications sur les réseaux sociaux.

    L’avocat de la défense de l’activiste, Abdelmayid Azeriah, a déclaré à Efe qu’Ablaq, qui a été jugé sous caution, a également été condamné à payer une amende de 20 000 dirhams (1 879 euros).

    Ablaq est accusé d’avoir « manqué de respect à l’institution constitutionnelle suprême du royaume (en référence au roi) par des moyens électroniques » et a été jugé en vertu de l’article 179 du code pénal, qui prévoit une peine maximale de quatre ans pour cette infraction.

    Selon l’avocat, Ablaq a été jugé pour plusieurs publications sur Facebook et Youtube dans lesquelles il critiquait la gestion du monarque, qui selon l’activiste préfère « être vaniteux » et « ne veut pas que ses erreurs soient critiquées », selon certaines des expressions contenues dans le rapport de police.

    Selon l’avocat, le rapport de police contient les publications du condamné contre la corruption, dans lesquelles il mentionne qu’il faut la combattre « même si elle se trouve dans les palais des dirigeants ».

    L’activiste et son avocat ont confirmé à Efe qu’ils feraient appel de la décision, qu’ils considèrent comme « contraire à la liberté d’expression ».

    Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi le Maroc à abandonner les poursuites contre Ablaq, qui était l’un des principaux militants du mouvement de protestation rifain Hirak en 2017.

    Ablaq, 35 ans, avait alors été arrêté et condamné à cinq ans de prison en juin de la même année pour « publication de fausses nouvelles » et « usurpation du titre de journaliste », en rapport avec des commentaires qu’il avait publiés sur des sites web en soutien aux soulèvements sociaux qui avaient éclaté dans la région à l’époque.

    En 2020, il bénéficie d’une grâce royale et est libéré après plusieurs grèves de la faim en prison, la dernière en 2019 ayant duré 55 jours. EFE

    La Vanguardia, 24/04/2022