Étiquette : Rachad

  • Algérie-Maroc : Vers la rupture des relations bilatérales

    Algérie-Maroc : Vers la rupture des relations bilatérales

    Algérie, Maroc, MAK, Rachad, Israël, incendies, #Maroc, Algérie, #Israël, Union Africaine,

    Suite à une réunion du Haut Conseil de Sécurité présidée par le Chef d’État algérien Abdelmadjid Tebboune, il a été décidé de reconsidérer les relations avec le Maroc et de renforcer la surveillance aux frontières entre les deux pays.

    Parmi les sujets abordés, les incendies qui ont ravagé le nord de l’Algérie depuis le 9 août, et le meurtre en Kabylie, du jeune artiste Djamel Bensmail. Outre la prise en charge des blessés, le Conseil suprême de sécurité a décidé d’intensifier les efforts des services de sécurité pour arrêter les pyromanes impliquées dans le déclenchement des feux de forêts et les mis en cause impliqués dans l’assassinat du jeune artiste.

    L’Algérie accuse le Maroc et Israël de soutenir l’organisation classée terroriste, le MAK. Dans un communiqué, le HCS a aussi annoncé la poursuite des arrestations de « tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, jusqu’à leur éradication totale, notamment le « MAK » qui reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste. Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest».

    Selon des connaisseurs du dossier, il s’agit d’un nouveau tournant important dans les relations entre les deux pays voisins. Les tensions montent à nouveau, et ils n’écartent pas une rupture des relations bilatérales.

    Lors de la dernière visite du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid au Maroc, il avait révélé avoir abordé avec son homologue marocain leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».

    Cette nouvelle provocation a été très mal perçue, par les dirigeants algériens. La diplomatie algérienne avait réagi et dénoncé l’alliance maroco-israélienne qui mène une charge contre l’Algérie. « Cet aventurisme dangereux, qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », souligne le communiqué.

  • L’imaginaire collectif du peuple algérien

    Algérie, incendies, Kabylie, MAK, Rachad, #Algérie,

    L’Algérie connaît depuis lundi dernier les plus vastes incendies de son histoire, notamment dans les wilayas de Tizou-Ouzou, Bejaïa et une très grande partie des régions de l’est du pays. Et ce n’est pas fini. Des traîtres comme Ferhat Mehenni, Mohamed Larbi Zitout, Ali Belhadj, les résidus de l’ex-FIS et bien d’autres sont prêts à détruire sciemment et volontairement la stabilité du pays à travers leurs motivations tragiques et malsaines. Il n’est donc ni exagéré ni hyperbolique de noter que chaque attitude, activisme de ces groupes visent à mettre à mal du pays l’économie et l’unité nationale.

    Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune dans le message qu’il a adressé jeudi dans la soirée au peuple algérien a mis en garde contre les tentatives d’  » exploiter cette tragédie pour attenter à l’unité nationale. « Notre patrie passe, encore une fois, par des circonstances rudes et tragiques du fait des feux dévastateurs dans 17 wilayas, notamment à Tizi-Ouzou, a-t-il déploré, ajoutant  » en cette pénible occasion, je réitère mes condoléances les plus sincères à tous les civils et militaires, martyrs du devoir national, brûlés alors qu’ils combattaient ce désastre « .

    Face à ces incendies volontaires, le chef de l’Etat a mis en exergue la responsabilité objective de l’Etat, la responsabilité nationale dans cette grande épreuve que traverse le pays et dont les auteurs, particulièrement deux organisations terroristes qui tentent de porter atteinte à l’unité nationale allusion au MAK et à Rachad, deux organisations déjà classées par les autorités algériennes comme terroristes.

    Mettant en garde ces parties qui  » profitent de l’occasion pour semer la discorde « , le Président Tebboune a affirmé que  » l’Etat algérien est un Etat indivisible, et le peuple est uni de Tizou-Ouzou à Tamanrasset, et de Tébessa à Tlemcen. Ces questions sont tranchées et nous utiliserons tous les moyens offerts pour barrer la route à ces personnes qui veulent attenter à l’unité nationale « . « Pour ce qui est des parties qui profitent de cette pénible épreuve pour envenimer la situation et tenter de créer la discorde entre l’Armée et le peuple, et entre le peuple et l’Etat « , le président Tebboune dira  » ce sont les citoyens honorables qui ont soutenu les services de sécurité pour mettre la main sur des suspects dont le nombre s’élève jusqu’à présent à 22 mis en cause « .

    D’un ton fort, le chef de l’Etat dira « Quiconque tenterait d’attenter à l’unité nationale paiera le prix très cher, l’unité nationale étant une chose sacrée pour laquelle un million et demi d’Algériens sont morts « .

    Concernant le décès du jeune à Larbaa Nath Irathen (Tizi-Ouzou), suite à des soupçons de son implication dans les feux de forêt qui ont ravagé la région, le président de la République a souligné que seule la justice était habilitée à établir les faits de cette affaire.

    Le président Tebboune a conclu son allocution en insistant sur l’importance de l’unité nationale qui doit être placée au-dessus de toute autre considération. Cela signifie en terme de phase difficile actuelle qu’il s’agit d’une responsabilité nationale cruciale pour la préservation de l’unité et de la stabilité nationales du pays, d’une paix et d’un développement durables afin d’éviter de retomber dans les conséquences désastreuses de la décennie noire des années 90 au détriment du bien-être de la population. Les tentatives de pousser les Algériens à la division ont toujours été un prélude voué à l’échec. Il s’agit de fait pour tout un chacun et tous d’agir promptement car les ennemis de la Patrie ne prennent jamais de  » vacances  » pour agrandir et élargir leurs menaces comme en témoignent les incendies et les dimensions dangereuses pour la stabilité du pays et qu’il faille donner à présent du poids au degré de mobilisation et de vigilance. C’est là la priorité la plus importante du moment.

    Nul ne devrait sous-estimer la théorie du complot contre le pays. Les ennemis de la Patrie ne cesseront jamais de fabriquer dans les laboratoires étrangers les manœuvres pour justifier leur rêve d’une Algérie divisée et ensanglantée par la violence.

    A présent personne n’est dupe sur l’origine de ces départs de feu et les plus grands enregistrés de tous les temps en Kabylie surtout. En ces moments pénibles que traverse le pays, la solidarité est contraire à la haine. La quiétude, la stabilité socio-politique du pays ne seront jamais apportées par ceux qui intensifient la division et la fitna.

    La solidarité nationale mise à jour par les Algériens envers la Kabylie et les autres régions du pays en ces douloureuses épreuves est le témoin d’une éclatante bienfaisance de l’originalité algérienne dans sa maîtrise conceptuelle d’un champ de réalité segmentaire, multiple riche d’entraide et de solidarité entre les fils d’un même pays. Une solidarité qui renforce l’admiration où le citoyen aux quatre coins du pays témoigne de ce savoir initiatique, de cette puissance de se soutenir dans les moments difficiles.

    B. C.

    Le Maghreb, 15/08/2021

  • Tirs groupés contre l’Algérie, à la veille des élections

    Tirs groupés contre l’Algérie, à la veille des élections législatives

    C’est devenu une tradition. Depuis le début du Hirak, tout rendez-vous électoral est systématiquement précédé par des salves médiatiques étrangères, agressives contre l’Algérie. En fait, c’est le choix de la voie constitutionnelle de sortie de crise qui est attaquée, car elle ne représente pas ce qui a été concocté par les « druides » occidentaux et leurs serviteurs locaux. Ces « grands » démocrates, spécialistes des potions magiques qui détruisent des pays entiers en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, penchent plutôt pour une « phase de transition » avec comme leitmotiv « Yetnahaw Gaa! » (Ils doivent tous partir!). Une idée géniale pour mettre en selle des « ténors autoproclamés du Hirak » adoubés par leurs soins et choisis non seulement pour leur allégeance, mais aussi pour leur connivence avec des groupes douteux avec lesquels ils ont autant d’affinités que les pôles identiques de deux aimants. La « phase de transition » à la sauce algérienne mijotée dans le « chaudron » démocratique avec ketchup et mayonnaise? Le moyen le plus efficace pour que l’Algérie rejoigne la Libye, la Syrie et autres pays jouissant actuellement d’une démocratie exemplaire!

    Au sujet de ces attaques, rappelons tout de même qu’un média américain majeur avait appelé au boycott de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, à peine deux semaines avant l’échéance électorale (lire mon article à ce sujet). En effet, le professeur Robert Zaretsky écrivait, le 26 novembre 2019, dans la célèbre revue Foreign Affairs un article sur l’Algérie au titre éloquent: « An Election’s Failure Will Be a Democratic Success » (L’échec de l’élection sera un succès démocratique). De la part d’un professeur versé dans la chose politique, il y a de quoi se poser de sérieuses questions concernant le concept même de démocratie. On attend d’ailleurs toujours un article de M. Zaretsky pour nous expliquer ce concept à travers la mascarade électorale qui a eu lieu lors des dernières présidentielles américaines, un scrutin digne d’une vulgaire république bananière et dont le résultat restera à jamais entaché de doutes.

    Le nombre d’articles occidentaux à charge contre l’Algérie étant énorme, nous allons nous focaliser sur deux d’entre eux qui ont été publiés le 11 juin 2021, c’est-à-dire la veille des élections législatives.

    Le premier a été publié par le célébrissime Washington Post, excusez du peu. En pleine période très riche en évènements politiques majeurs (sommets du G7 et de l’Otan, rencontre Biden-Poutine) le WaPo reprend un article de l’Associated Press intitulé « Two Algerian opposition figures arrested ahead of elections » (Deux personnalités de l’opposition algérienne arrêtées avant les élections). Ces deux personnes sont bien évidemment Karim Tabbou (ténor autoproclamé du Hirak et accessoirement des cimetières) et Ihsane El Kadi (plus connu sous le sobriquet de « barbouze »).

    Ce qui surprend dans cet article c’est, bien sûr, la célébrité du média qui publie une information, somme toute, d’importance relativement faible comparativement à l’actualité et aux sujets traditionnellement traités par ce journal. Mais, ce qui est encore plus étonnant c’est la célérité avec laquelle la nouvelle a été publiée : moins de 24h après les faits!

    La renommée du média, la rapidité de la publication et le timing choisi indiquent un évident intérêt de l’administration américaine, mais surtout, une intervention de haut niveau pour publiciser cet évènement. La proximité entre aussi bien Ihsane El Kadi que Karim Tabbou avec l’ambassade des États-Unis à Alger ne doit pas être étrangère à cette publication.

    Le second article est signé Michaël Béchir Ayari, analyste senior à l’International Crisis Group (ICG). Lui aussi publié le 11 juin 2021, il porte le titre : « L’Algérie de retour aux urnes ».

    Intéressons-nous tout d’abord à l’ICG. Ce dernier est un think tank américain basé à Washington dans lequel sont impliqués de nombreux politiciens de premier plan. L’ICG dispose annuellement d’un budget de plusieurs millions de dollars, dont presque la moitié provient de subventions octroyées par des gouvernements exclusivement occidentaux (exception faite du…Qatar!). En 2020, l’Open Society de George Soros a financé l’ICG avec une contribution de plus de 4 millions de $.

    Dans le conseil d’administration de l’ICG, on retrouve évidemment George Soros, mais aussi son fils, Alexander. La liste contient également le nom de Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre de l’État hébreu. On se souvient que c’est elle qui était en poste lors du massacre des Palestiniens sous les bombardements israéliens sur Gaza, fin 2008 – début 2009.

    Parmi les personnalités américaines les plus en vue du Conseil d’administration de l’ICG figure le nom de Morton Isaac Abramowitz, ancien Secrétaire d’État adjoint chargé du renseignement et de la recherche dans l’administration Reagan. Il est aussi intéressant de mentionner qu’Abramowitz a été un membre influent du Conseil d’administration de la National Endowment for Democracy (NED) et ce, pendant neuf ans. En 2007, la NED l’a honoré en lui décernant la « Democracy Service Medal », en reconnaissance de « sa contribution exceptionnelle à l’avancement des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde ».

    Après cette succincte présentation de l’ICG, voyons ce que Michaël Béchir Ayari a pondu dans son article sur la situation algérienne.

    Dans l’ensemble, on croirait entendre MM. Tabbou ou Al Kadi pour ne citer que ces deux vedettes du WaPo. En guise d’analyse, il s’agit d’un point de vue complètement biaisé où le mot « système » se dispute la place au mot « pouvoir ». D’après lui, « selon un scénario probable, les forces politiques issues de ce scrutin pourraient se regrouper et former une coalition dont l’objectif serait de perpétuer le système ». Et, au sujet d’une éventuelle phase d’instabilité post-électorale, il y alla d’une prédiction digne d’un réel augure : « A la suite de ce regain de tensions sociales, les conflits portant sur la gestion de ces tensions pourraient s’accroitre au sein de la hiérarchie militaire et des services de renseignements ».

    En définitive, il ne lui manquait que le slogan « Madaniya, Machi Askaria » (« Civil et non militaire », slogan des partisans de la phase de transition), pour boucler la boucle.

    Je me souviens d’un ouvrage de Michaël Béchir Ayari (co-écrit avec Vincent Geisser), édité en octobre 2011 dans lequel cet « expert » subjugué par le « printemps » arabe avait attaqué en règle mon livre « Arabesque américaine». En effet, en page 55, on peut lire : « Au Canada, l’ouvrage d’un chercheur algérien renommé, Ahmed Bensaada, a lui aussi contribué à populariser les thèses conspirationnistes auprès du grand public ».

    Cette sentence de ce « savant » du dimanche a été prononcée sans citer une seule phrase de mon livre et sans en démentir une seule information. Et dire que ce monsieur est « docteur » en sciences politiques!

    Le temps étant impartial, c’est plutôt lui qui porte maintenant l’habit de l’expert conspirationniste. Il fait partie de cette « école » qui a vendu à l’opinion publique arabe et internationale que ces « regime change » accompagnés de mort, de destruction, de désolation et de chaos étaient un « printemps » radieux durant lequel fleuriront la démocratie et les libertés individuelles.

    Où est passée cette démocratie, M. Ayari? Moi, je ne vois que de la fumée émanant des ruines et je ne sens qu’une odeur fétide de cadavres!

    Où est-elle passée, M. Ayari? Moi je ne vois que les larmes de ces réfugiés fuyant leurs maisons et je n’entends que le bruit des bombes qui broient les corps et déchiquètent les esprits!

    Alors, de grâce M. Ayari, laissez l’Algérie tranquille et changez de métier. L’analyse politique nécessite une pincée de modestie, une dose d’honnêteté, un zeste de probité ainsi qu’une rasade d’humanisme qui manquent cruellement à votre éducation et à celle de ceux qui vous emploient.

    Blog d’Ahmed Bensaada

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, attaques, complots, conspirations, Hirak, Rachad,

  • Algérie: «Le scorpion pique et crie au loup»

    Organisations terroristes «Le scorpion pique et crie au loup»

    Le peuple algérien n’est pas prêt à gâcher d’autres années en prêtant l’oreille à ceux qui se prélassent sur les rives du Bosphore, qui versent des larmes devant le Mur des lamentations ou qui traitent leur rhumatisme chronique sur le sable de Marrakech.

    Cet adage arabe est utilisé pour qualifier un oppresseur qui se présente sous l’habit de l’oppressé, c’est-à-dire quelqu’un qui vous agresse et qui est le premier à aller se plaindre. Il est tout indiqué pour s’appliquer aux organisations terroristes qui répandent la peur et la terreur au sein des populations, qui incitent à la violence contre les Etats et les gouvernements, qui soutiennent les criminels et les extrémistes et exploitent tous les moyens dont l’argent, les armes issues du trafic et les médias de propagande, dans le but de s’emparer du pouvoir et d’imposer leur dictat et leur loi. Dépourvues de tout honneur et pudeur, elles n’éprouvent aucune gêne à aller pleurnicher et quémander aux portes de diverses organisations internationales et régionales et même celles défendant les droits des homosexuels, ou encore de traiter avec des pays et des régimes coloniaux racistes qui soumettent des peuples, exploitent leurs richesses et s’opposent à leur autodétermination.

    Al-Qaïda, l’Etat islamique, Boko Haram, GIA, Rachad, MAK et d’autres organisations de la mort diffèrent dans leurs appellations, les lieux où sont perpétrés leurs crimes et les dates de leur création. Cependant, elles se rejoignent dans leurs visées, leurs objectifs et leur finalité qui sont l’établissement des fondements d’un régime dictatorial raciste, de classe, consacrant le règne de l’oligarchie et de la minorité et qui impose le régime théocratique sur le dos des espoirs et des aspirations des peuples. Les moyens utilisés pour atteindre ces objectifs importent peu. Qu’il s’agisse d’alliances avec le sionisme, les régimes corrompus, les ennemis de la Patrie ou même avec Satan, du moment que leur inspirateur, Machiavel, voit que la fin justifie les moyens et que leur législateur «Abu Qatada» a pondu une fetwa rendant licite la généralisation des assassinats, frappant d’apostasie tous les Algériens, allant même jusqu’à déclarer des enfants et des nourrissons de renégats (takfir) parce que n’étant pas encore entrés dans l’Islam !

    Durant les années 1990 du siècle passé, mon pays l’Algérie a traversé une des pires périodes de son Histoire lorsque, pendant plus d’une décennie, les forces obscurantistes, appuyées et soutenues par des puissances étrangères, ont tenté avec acharnement de mettre à genoux l’Etat algérien, de semer les graines de la discorde au cœur de la société algérienne et d’imposer une nouvelle doctrine étrangère à notre religion, à nos valeurs et à nos traditions. Cela pour asseoir tel régime, République, califat (qualifiez-le comme bon vous semble) dans le but de contraindre le peuple à la soumission et à l’obéissance, à travers la planification, la programmation et l’exécution de massacres collectifs et d’opérations d’extermination afin de réduire au silence toute opposition à leurs idées.

    Ben talha, Ramka, Raïs, Sidi Hammad, Beni Messous, Sidi Al-Antari, Haouch Khemisti, Beni Ali, Ouled Hada, Mazouara, Dhaya Labkour, Had Al-Shakala témoignent des centaines de massacres perpétrés à travers l’ensemble du territoire national, qui ont touché toutes les catégories du peuple algérien, ne faisant aucune distinction entre hommes, femmes, enfants, nourrissons, vieux ou jeunes. Les méthodes d’exécution étaient d’une extrême sauvagerie et le nombre de victimes dépassait les dizaines de milliers, sans parler de l’enlèvement de milliers de femmes et de filles violées et, pour nombre d’entre elles, tuées.

    Il n’est pas aisé d’ouvrir des plaies, de déterrer des souvenirs douloureux pour évoquer les vestiges d’un passé que le peuple algérien tente de s’en débarrasser à travers l’oubli… Les larmes versées par les orphelins, les veuves et les endeuillés suffisent à elles seules pour se convaincre que les signes de tristesse et de douleur subsistent encore sur le visage de nombreux Algériens et qu’il faut encore du temps pour que la plaie profonde du terrorisme cicatrise. Nous rappelons ces événements et faits pour que les jeunes d’aujourd’hui n’oublient pas la souffrance et les épreuves endurées par leurs parents et réalisent que les organisations comme Rachad ou le MAK ne diffèrent guère du GIA, d’Al-Mourabitoun, de Jund Al-Khilafa ou du GSPC, par exemple. Ce sont deux faces d’une même pièce, à ceci près que les modes d’action diffèrent par le recours à de nouveaux outils, comme les plateformes des médias sociaux ou encore la sollicitation des ONG dont les sources de financement et l’obédience sont entachées de suspicion.

    Les émirs de la mort, tels Zitouni, Zouabri, Ben Chiha et Belaouar ont laissé derrière eux des terroristes et des traîtres non moins sanguinaires, bien plus, qui les dépassent en matière de forfaiture, de perfidie et de félonie. Cette génération d’aventuriers qui se vante de sa trahison, de son infamie, de son ignominie, fait peu cas de l’Algérie, de son Histoire et de son peuple. Son seul souci est de pêcher en eaux troubles, d’investir dans les problèmes des autres pour les inciter à la violence et abuser des innocents afin de les entraîner dans des conflits et des confrontations aux conséquences insoupçonnables.

    Ainsi, le Haut conseil de sécurité, dont la réunion a été présidée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid tebboune, a décidé d’inclure les mouvements Rachad et MAK dans la liste des «organisations terroristes et de les traiter en tant que telles». Lors de sa récente visite en 2e Région militaire, Monsieur le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, a mis en garde les aventuriers de toute obédience ou courant idéologique contre toute tentative de porter atteinte à l’unité nationale. Il a affirmé : «Nous, au sein de l’Armée nationale populaire, ferons face, avec fermeté et vigueur, à quiconque songe à mettre en péril les constantes de la Nation et nous œuvrerons, sans relâche, à mettre à nu leurs abjects desseins devant l’opinion publique nationale et internationale, car nous sommes fermement convaincus que l’unité nationale est le phare qui illumine notre voie et qui renforce notre volonté dans les crises et l’adversité.»

    Les membres de l’organisation terroriste Rachad résident sur le sol européen et activent sous le parapluie des «chrétiens» -qu’ils considèrent comme des infidèles- pour combattre leur propre peuple et instaurer, comme ils le prétendent, le califat sur le territoire algérien. A l’exemple des roitelets en Andalousie qui versaient l’impôt (djizya) au roi Alphonse VI pour qu’il les aide à s’entretuer, ils demeurent nostalgiques des sombres journées où les fatwas de leurs chouyoukh rendaient licite l’effusion du sang des Algériens. Quant au mouvement terroriste MAK, ce qu’il y a de plus surprenant, de déroutant et de risible à la fois, c’est que son «leader» ou son «président» qui revendique le séparatisme en Algérie, à l’image d’un enfant qui refuse de téter sa mère, n’hésite pas à louer une entité raciste qu’il considère comme un modèle de civilisation, de développement et de justice, passant sous silence les massacres perpétrés par cette entité contre le peuple palestinien isolé, propriétaire du territoire. Ce mouvement prétend instaurer un Etat «civil», avec des ingrédients sionistes, en Kabylie, terre des Moudjahidine, qui a sacrifié des dizaines de milliers de ses fils pour l’Algérie ! En fait, il n’a d’autre but que de la jeter dans les bras de ceux que les El Mokrani, Cheikh El Haddad, Mira, Amirouche et bien d’autres avaient combattus, et en faire ainsi le cent-deuxième département. Rachad et le MAK, tels Satan, le diable ou, disons «Dracula», sont des vampires attendant l’obscurité pour sucer le sang du peuple, tant ils sont incapables de l’affronter en plein jour, sous les rayons du soleil, parce que la lumière vive les aveugle et brûle leur peau. Bien qu’à première vue leurs référents idéologiques sont en opposition, leurs velléités autoritaristes et leurs penchants sadiques les rassemblent.

    Le peuple algérien peut, dans un premier temps, être dupé par des mots doux, vous pouvez gagner son amitié si vous le sollicitez et obtenir son pardon si vous faites amende honorable, mais pour peu que vous le trahissiez, que vous persistiez à le tromper, à porter atteinte à l’unité nationale, à hypothéquer l’avenir des générations ou encore à comploter avec les anciens et les nouveaux ennemis de la Nation, soyez sûr qu’il ne vous trouvera aucune excuse, qu’il ne vous pardonnera pas et qu’il n’hésitera pas à vous rendre l’existence infernale et à effacer jusqu’à vos racines. Référez-vous à l’histoire ancienne et moderne et vous découvrirez ce grand peuple qui a enfanté Jughurta, tarek Ibn Ziad, l’Emir Abdelkader, Fatma N’soumer, Ben Badis, Ben M’hidi et des centaines de milliers d’autres glorieux lions. Malheur à ceux qui tentent, ou même pensent porter atteinte à l’unité nationale et à semer les graines de la division entre les différentes couches d’un même peuple. Les césars de Rome, Genséric le Vandale, Gargar de Byzance, et après eux l’Espagne croisée et la France coloniale, n’ont pas réussi à mettre à genoux et à diviser le peuple, malgré les politiques basées sur la devise «diviser pour régner», qu’ils ont poursuivie pendant des décennies, voire des siècles. Toutes ces forces n’ont pas réussi à saper les composantes du peuple algérien, à le diviser, à semer la zizanie, en jouant sur les diversités régionales, tribales et autres ethniques, que dire alors d’une poignée de souris de laboratoires, qui n’ont ni nom, ni histoire, ni poids, recrutées pour remettre au goût du jour des politiques coloniales qui ont échoué et les funestes projets «daéchistes».

    Enfin, nous affirmons que le peuple algérien n’est pas disposé à se laisser avoir une deuxième fois, lui qui a enduré les flammes des marchands de la religion et la trahison des courtiers de la division, aujourd’hui, il n’est pas prêt à gâcher d’autres années en prêtant l’oreille à ceux qui se prélassent sur les rives du Bosphore, qui versent des larmes devant le Mur des lamentations ou qui traitent leur rhumatisme chronique sur le sable de Marrakech. Le peuple algérien se prépare à choisir ses représentants qui traduiront ses préoccupations, défendront ses droits et qui lui ouvriront les portes de l’espoir et de la prospérité. Quant aux promoteurs de la division (fitna), aux amateurs de la sédition, leurs vils complots et leurs basses manœuvres n’iront pas bien loin, les relents puants de leur trahison les ont démasqués, et ce scorpion noir n’est plus en mesure de distiller son venin, il ne lui reste plus qu’à crier au loup.

    La Rédaction

    El Djeïch n° 695, juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, MAK, Rachad, Maroc, islamisme, terrorisme, décennie noire, FIS, GIA,

  • Algérie : Choix limité

    par Abdelkrim Zerzouri

    Il y a forcément un avant et un après pour les militants des deux mouvements ‘Rachad’ et ‘MAK’. Les deux mouvements, basés à l’étranger, qui n’ont aucune existence légale en Algérie, le MAK était carrément interdit pour ses activités séparatistes, et dont les militants sont sortis de l’ombre à la faveur du Hirak, ont été classés sur la liste des organisations terroristes, le 18 mai dernier. Date à laquelle le Haut Conseil de Sécurité « s’est penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements ‘Rachad’ et ‘MAK’ pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles », selon un communiqué rendu public par la présidence, dans le sillage de cette réunion.

    Bien avant cette décision, le Tribunal d’Alger avait émis fin-mars, des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de Mohamed Larbi Zitout, un co-fondateur de ‘Rachad’ et ancien diplomate algérien, résidant au Royaume-Uni, et de trois activistes accusés d’appartenir à la même mouvance. Ce mouvement est accusé d’avoir infiltré et de chercher à entraîner dans la violence le mouvement Hirak, et le ‘MAK’ est un autre mouvement, dont les visées terroristes ont été récemment dévoilées, suite à l’arrestation de militants appartenant à ce mouvement qui planifiaient des attentats terroristes au moment des marches du Hirak.

    Donc, pour les militants des deux mouvements, qui activaient en Algérie, dans la clandestinité et qui ne couraient pas de risques majeurs vis-à-vis de la loi, les choses ont changé du tout au tout après le 18 mai. Avant cette date, les militants en question ont rarement été inquiétés par les services de sécurité, mais la situation n’est plus la même après le classement des deux mouvements sur la liste des organisations terroristes. Tout individu dont l’appartenance à ces deux mouvements serait prouvée tomberait, désormais, sous le coup de la loi et serait automatiquement suspecté d’activité terroriste. Et répondre des lourdes charges qui pèseraient sur lui devant le tribunal. Est-ce pour autant une fin en soi, ne plus jamais discuter ou protester contre cette décision ?

    Certainement que rien n’est immuable sur ce plan. Et il n’y a qu’à prendre des exemples de classements d’organisations terroristes au niveau international, qui continuent de défendre leur cause contre les accusateurs sans échapper à leur sort en matière de retombées découlant de ce classement.

    Sur le plan politique, il est permis de se défendre contre pareil classement, mais pas devant un tribunal ou les services de Sécurité de la partie à l’origine de ce classement. Un juge ne retiendrait, ainsi, que la preuve d’appartenance à l’une ou l’autre organisation pour donner son verdict. Tant que le classement des deux mouvements sur la liste des organisations terroristes est fondé sur une décision du Haut Conseil de Sécurité, le jugement de toute personne, dont l’appartenance aux deux mouvements en question serait dûment prouvée, ne peut s’écarter de cette considération fondamentale qui fait force de loi. Quelles options pour les militants des deux mouvements qui croient encore au bien-fondé de leur lutte ?

    Assumer politiquement leurs actes jusque dans les geôles, ou cesser tout lien avec les mouvements classés sur la liste des organisations terroristes.

    Le Quotidien d’Oran, 09 juin 2021

    Etiquettes: Algérie, Hirak, Rachad, MAK,


  • The Independent s’en prend à l’Algérie

    QUAND THE INDEPENDENT SE FAIT PORTE-PAROLE DE RACHAD ET DU MAKHZEN : Un autre illuminé s’en prend à l’Algérie

    Finalement, pour verser son fiel sur l’Algérie, des individus sont prêts à tous les renoncements et toutes les compromissions. Pour s’improviser tueur à gage, il suffira pour eux de trouver simplement l’homme prêt à abouler la rançon la plus fournie.

    Et cet exercice n’a pas rebuté le journaliste Simon Speakman Cordall, du quotidien britannique « The Independent » qui a déversé sa haine contre l’Algérie et ses Institutions. Ce quidam use d’un journalisme new-look qui verse dans le « rebrousse-poil ». Un jour, il se fend d’un papier qui dénonce les essais nucléaires français dans le Sud algérien, et un autre il renvoie dos à dos le Maroc et le Front Polisario dans un long article qu’il a consacré aux visées expansionnistes de Rabat et du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Et contre toute attente, il revient quelques jours plus tard pour épouser les thèses de Rabat et de Paris dans ce conflit. C’est un « journalisme girouette », qui perd tout crédit tant la réalité des choses contredit ses dires.

    Les liens entre l’article du journal français Le Monde et celui du quotidien britannique The Independent sont évidents, et ils semblent commandés par la même officine. Londres, qui couve une belle brochette d’anciens terroristes qui n’ont pas renoncé à leur rêve de casser l’État moderne et national pour installer une théocratie, ne semble pas embarrassée par de telles atteintes à des pays souverains et surtout partenaires. Le contrôle des médias par les lobbies juifs et certains milieux occultes de la finance internationale est pesant aussi bien à Paris qu’à Londres.

    Au nom de la liberté d’expression, bon nombre de leurs médias se sont faits les porte-paroles des ennemis de leurs anciennes colonies qui se sont libérées au prix de mille et un sacrifices. Au nom du sacro-saint principe, à géométrie variable, de la liberté d’expression, on laisse des cercles d’aigris verser leur fiel et tisser, à dessein, un tas de mensonges.

    À croire ces titres, devenus « Dazibaos » par les temps qui courent, c’est la chape de plomb qui est en train de s’abattre sur l’Algérie. Vautrés sur leurs fauteuils, dans des salles de rédaction conçues comme salles d’opération de déstabilisation, des journalistes qui n’ont même pas pris la peine de se déplacer en Algérie, se lâchent pour rédiger des brûlots qui sont loin de la réalité. Ont-ils au moins pris la peine de s’y rendre pour comprendre que ceux qui financent leurs divagations versent finalement dans le mensonge éhonté ?

    La main du Makhzen et de l’entité sioniste est évidente dans les dernières attaques contre notre pays. Les pays des droits de l’Homme et de la liberté d’expression sont en train de glisser inexorablement dans l’abime de la désinformation et de la négation des droits. Qu’ils révisent leur attitude car la couleuvre commence à être trop grosse.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 08 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, The Independent, Rachad, MAK,

  • Algérie : Le Président Tebboune dit tout à « Le Point »

    Interview avec l’hebdomadaire « Le point »: Le Président Tebboune dit tout

    Lors de l’entretien du Président Tebboune avec l’hebdomadaire français Le Point, plusieurs sujets ont été abordés.

    Au cours de cette rencontre avec les médias français, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé le lancement de «grandes campagnes de sensibilisation» pour la vaccination dans la cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. «Le rythme de la vaccination suit le bon vouloir des Algériens, car nous ne voulons pas l’imposer, mais nous allons lancer de grandes campagnes de sensibilisation», a indiqué le Président Tebboune dans une interview à l’hebdomadaire français Le Point, ajoutant que l’Algérie demeurera un Etat social, parallèlement au projet en cours relatif à la réforme de la politique de subvention des produits de première nécessité. «L’Algérie sera un Etat social, parce que c’est une exigence de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays. La Déclaration du 1er Novembre 1954 préconisait la création d’un Etat démocratique et social. Tel était le vœu de nos martyrs», a souligné le Président Tebboune dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point. A propos du Hirak le Président Tebboune précise : «Le seul Hirak auquel je crois est le Hirak authentique et béni.» Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé ne croire qu’au Hirak «authentique et béni» ayant ignoré «le chant des sirènes» qui le poussait à aller vers une période transitoire. «Je n’utilise plus ce mot (Hirak) parce que les choses ont changé», a soutenu d’emblée le président Tebboune dans une interview au journal français Le Point. «Le seul Hirak auquel je crois est le Hirak authentique et béni qui a spontanément rassemblé des millions d’Algériens dans la rue. Ce Hirak-là a choisi la voie de la raison en allant à l’élection présidentielle du (12 décembre 2019)», a expliqué le chef de l’Etat, affirmant que ce Hirak «n’a pas écouté le chant des sirènes qui le poussait à aller vers une période transitoire, et dix millions d’Algériens sont allés voter». «Une minorité a refusé l’élection. Je pense que tout Algérien a le droit de s’exprimer, mais je refuse le diktat d’une minorité», a-t-il martelé. Le Président Tebboune s’est, en outre, dit «étonné» de voir un démocrate «rejeter» les urnes et «prôner» la désignation. «De plus, je m’étonnerai toujours du fait qu’un démocrate, qui se définit comme tel, rejette les urnes et prône la désignation. Il a ainsi rappelé que «lorsque les marches, après la présidentielle, rassemblaient encore de 20 000 à 25 000 manifestants à travers le pays», il a été le «premier à tendre la main aux gens du Hirak et à les recevoir». «Dans mon premier gouvernement, on compte cinq ministres qui en sont issus. Des personnes que j’avais vues m’insulter dans des vidéos. Ensuite, on a commencé à libérer des détenus pour arriver à 120 relaxés. Les gens continuaient à me critiquer, mais j’ai continué à faire des gestes», a-t-il relevé. Questionné sur le classement par l’Algérie de Rachad et du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) comme mouvements terroristes, le Président Tebboune a indiqué qu’«ils se sont eux-mêmes déclarés tels». «Rachad a commencé à mobiliser tous azimuts, à donner des instructions pour affronter les services de sécurité et l’armée. Le MAK a tenté d’agir avec des voitures piégées. Face aux appels à la violence, la patience a des limites», a-t-il martelé. Pour ce qui est du correspondant du journal Liberté à Tamanrasset, arrêté et placé sous mandat de dépôt pour un article de presse, le chef de l’Etat a indiqué qu’«il a joué à tort au pyromane sur un sujet très sensible», qualifiant cela de «très grave».

    L’Armée, une «réalité positive» qui a protégé le pacifisme du Hirak Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rendu un hommage appuyé à l’Armée nationale populaire (ANP) qu’il a qualifié de «réalité positive» ayant «préféré protéger le pacifisme» du mouvement populaire Hirak du 22 février 2019. «Le poids de l’Armée est une réalité positive. Si nous n’avions pas une Armée aussi moderne et aussi professionnelle, la situation en Algérie serait pire qu’en Libye ou en Syrie», a affirmé le Président Tebboune dans une interview à l’hebdomadaire français Le Point. Il a fait savoir que pendant le Hirak, «certains, y compris dans les rangs de ceux qui se prétendent démocrates, ont demandé à l’Armée d’intervenir», ajoutant que l’ANP «a refusé, préférant protéger le pacifisme du mouvement».«Si elle avait voulu prendre le pouvoir, elle l’aurait fait. C’était une demande populaire, le peuple l’appelait à faire cesser la comédie du cinquième mandat et la déliquescence de l’Etat», a-t-il rappelé, soutenant que «l’Armée n’a pas pris le Pouvoir et ne le prendra pas, parce qu’elle est légaliste». Le chef de l’Etat a rappelé, à cette occasion, que «l’Armée s’est retirée de la politique depuis la fin des années 1980» et que «l’époque où des officiers de l’Armée siégeaient au Comité central du FLN (ex-parti unique au Pouvoir) est terminée», soulignant que «l’Armée ne fait plus de politique». Le Président Tebboune a affirmé «je lutterai contre la bureaucratie avec toute mon énergie». Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a assuré, dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, qu’il allait continuer à lutter contre la bureaucratie avec toute son énergie. «La situation (du climat des affaires NDLR) n’est pas aussi catastrophique. Il y a des problèmes, des difficultés, peut-être aussi des blocages à cause de la bureaucratie, contre laquelle je lutterai avec toute mon énergie», a-t-il déclaré. «Je l’ai dit aux hommes d’affaires et aux start-up : la bureaucratie est notre ennemi commun. Pour le reste, les gens continuent à travailler et à investir, le pays n’est pas à l’arrêt», a-t-il soutenu. Il a tout de même reconnu que «nous avons une économie sous-développée et désarticulée, tournée vers l’importation, sans aucun échange intersectoriel» et contre laquelle «des voix s’élèvent pour dénoncer les blocages dans l’administration, des responsables qui ont peur d’assumer des décisions, une fiscalité qui encourage l’informel, des banques méfiantes…». Interrogé sur les actions menées par l’Algérie pour améliorer le climat des affaires, M. Tebboune a souligné, à propos du Doing business et ses paramètres pour capter les investissements directs étrangers (IDE), que «certains pays l’acceptent, à défaut d’avoir d’autres moyens de création d’emplois, devenant presque des protectorats d’autres pays, où on peut, par exemple, prohiber l’action syndicale». Mais en Algérie, «c’est impossible», a-t-il jugé, car «il y a une demande d’Etat et de protection sociale assez forte. Ce n’est pas très attractif». Pour ce qui est de la règle 51-49% régissant l’investissement étranger, levée pour une bonne partie des secteurs et maintenue exclusivement pour les secteurs stratégiques, le Président Tebboune a assuré que cette règle, lorsqu’il s’agit d’investir dans les hydrocarbures, «ne gêne personne». «Ajoutez à cela, un pays solvable non endetté et qui compte 45 millions de consommateurs», a-t-il soutenu. «Il y a un engouement pour les législatives chez les jeunes Algériens». Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a relevé «un engouement» notamment chez les jeunes pour les législatives du 12 juin prochain, affirmant qu’il «n’y a pas d’autre issue» et que «tous ceux qui veulent entraîner le pays vers l’aventure sont en train de perdre leur temps». «Je sais qu’il y a un engouement pour ces législatives, notamment chez les jeunes, alors que tout récemment, ils ne s’inscrivaient même pas sur les listes électorales», a indiqué le Président Tebboune dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, précisant que «plus de 50% de la population a moins de 30 ans en Algérie». Evoquant l’importance de cette échéance électorale, le président de la République a affirmé qu’il «n’y a pas d’autre issue», précisant que «tous ceux qui veulent entraîner le pays vers l’aventure sont en train de perdre leur temps». «Quand j’étais malade et que les rumeurs enflaient, me donnant même comme décédé, la plupart des Algériens étaient angoissés, même parmi ceux qui n’ont pas voté pour moi ou qui ne m’apprécient pas», a-t-il révélé, expliquant l’attitude des Algériens par le fait «qu’ils veulent que le pays reste sur la voie de la légalité». A une question sur «une bonne partie de l’opposition» qui aurait choisi de «boycotter le scrutin», le chef de l’Etat a rétorqué : «Ce que j’observe à travers tout le pays ne dit pas que les Algériens, dans leur majorité, sont opposés aux élections législatives». Et d’enchaîner : «Vous me dites une ‘bonne partie de l’opposition’ : combien sont-ils ? Au vu des instruments de mesure dont nous disposons, il s’agit d’une minorité qui se présente comme une majorité grâce à une médiatisation à outrance, notamment outre-mer». A cet égard, le chef de l’Etat a relevé que «certains ambassadeurs, malheureusement, ne voient que cette minorité et ne vivent qu’avec elle, et ignorent la majorité des Algériens, induisant en erreur les pays auxquels ils appartiennent.

    Tout le nécessaire a été fait pour rassurer le patronat algérien A une question relative aux conditions dans lesquelles activent le patronat algérien, M. Tebboune a répondu : «Nous avons déjà fait plus que le nécessaire pour les rassurer. Nous avons réuni, à deux reprises, les patrons algériens, nous avons pris des mesures dans les lois de finances». Maintenant, «s’ils (les patronats) ont des choses à se reprocher, je n’y suis pour rien. La justice a pris tout son temps pour juger ceux qui ont indûment touché à l’argent public, on n’accuse personne à la légère», a-t-il poursuivi. Abordant l’industrie automobile, il a, encore une fois, regretté le modèle appliqué auparavant en Algérie, où des kits (dans l’automobile et l’électroménager) importés pour être montés en Algérie «ont coûté à l’Etat 3,5 milliards de dollars pour créer à peine 400 emplois». «Nous avons réussi à mettre sur le marché des voitures plus chères que les voitures importées !», s’est indigné M. Tebboune, en ajoutant : «ça, ce n’est pas de l’économie !» Il a réitéré son appel aux investisseurs sérieux qui veulent investir dans la construction mécanique en respectant les cahiers de charges et en assurant le taux d’intégration requis. «Ceux qui veulent se lancer dans la construction mécanique, en respectant les cahiers des charges, sont les bienvenus. Pour les industries légères, comme l’électroménager, l’intégration devrait être, au départ, d’au moins 70%», a-t-il dit. «Ce que nous voulons, c’est construire une économie dans laquelle les besoins de notre pays soient satisfaits par notre propre production», a soutenu le Président Tebboune. Sur le plan de la coopération et du partenariat avec la France, le président est revenu sur le dossier de l’usine Peugeot en maturation, le partenariat Saidal-Sanofi en cours de concrétisation. Le dossier d’ouverture d’une usine Peugeot en Algérie est en cours de maturation, alors que le partenariat entre Saidal et Sanofi Pasteur est en cours de concrétisation, a indiqué le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point. «C’est (l’usine Peugeot) un dossier en maturation. Le mérite de Peugeot, c’est de ne pas avoir accepté de verser de pot-de-vin. Et pour cette raison, nous avons beaucoup de respect pour ce partenaire», a-til déclaré. Seulement, a fait constater M. Tebboune, l’usine projette une production de 76 000 éhicules/an alors que l’Algérie consomme un minimum de 350 000 véhicules par an. Il a également rappelé que l’Algérie projetait d’augmenter le taux d’intégration afférent à cette industrie à 30-35%. Evoquant le partenariat entre le groupe Saidal et le groupe français Sanofi Pasteur, il a noté que «80% de l’activité de Sanofi en Afrique est réalisée en Algérie», assurant «qu’il n’y a pas de contentieux avec cet associé». Selon M. Tebboune, le partenariat entre Saidal et Sanofi Pasteur «est en train de se concrétiser». Sinon, pour d’autres entreprises françaises, comme Suez ou la RATP, les partenariats «battent de l’aile», a-t-il reconnu. «Nous pourrions aller plus loin mais des lobbys français, très puissants, criminalisent pratiquement le fait de travailler avec l’Algérie. C’est une réalité et pas un complexe de persécution», a-t-il expliqué.

    Le partenariat doit se construire d’égal à égal Pour le président Tebboune, les relations «ne se construisent pas de souverain à suzerain, mais d’égal à égal». «Vous avez des intérêts que nous reconnaissons, que vous défendez, et nous avons des intérêts que nous devons défendre. Il faut sortir du mythe que les investisseurs français ont été malheureux en Algérie», a-t-il soutenu. Exemples à l’appui, il a fait remarquer que les groupes français Renault, Legrand et Schneider ont prospéré en Algérie, alors que Lafarge et Knauf ont même exporté. BNP, SG, Natexis, Crédit agricole, Air France ont acquis des parts de marché aussi, a-t-il poursuivi en rappelant que plus de 450 PME françaises sont présentes en Algérie.»Je ne pense pas que le bilan soit aussi négatif», a-t-il commenté à propos du partenariat entre les deux pays.

    les Algériens attendent une «reconnaissance totale de tous les crimes commis» par la France coloniale Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les Algériens attendaient une «reconnaissance totale de tous les crimes» commis par la France coloniale, soulignant que le fait de reconnaître ses crimes est une forme de repentance. «Les Algériens attendent une reconnaissance totale de tous les crimes» commis par la France coloniale, a indiqué le Président Tebboune dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, relevant que dans l’histoire de la colonisation, il y a eu «trois étapes douloureuses» pour l’Algérie. Il a cité le «début de la colonisation, avec l’extermination, pendant 40 ans, de tribus entières, des villages entiers décimés et les enfumades. Ensuite, il y a eu la période de la spoliation, quand les terres étaient confisquées aux Algériens pour être distribuées à des Européens».Il a, également, cité «l’horreur du 8 mai 1945 avec 45 000 morts et enfin la guerre de libération, quand les Algériens ont pris les armes pour libérer leur pays». Le président Tebboune a fait remarquer que «tout cela ne concerne pas la génération du président Macron, ni celle de certains intellectuels français, qui sont irréprochables», relevant toutefois que «reconnaître ces faits est important». Il s’est ainsi demandé «pourquoi tient-on à la reconnaissance de ce qu’ont subi les Arméniens, les juifs, et ignore-t-on ce qui s’est passé en Algérie ?»

    «Ce que nous voulons, c’est une mémoire apaisée, reconnue. Qu’on sorte de cette fable d’Algérie terra nullius où la colonisation aurait apporté la civilisation», a-t-il soutenu, insistant sur le fait que «ce n’est pas la France de Voltaire, la France des Lumières que l’on juge. C’est la France coloniale».

    R.N.

    Le Maghreb.dz, 06 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboube, Le Point, interview, Maroc, Sahara Occidental, Sahel, Mali, Hirak, Rachad, MAK,

  • Algérie : Tout sur le Hirak, le Mak et Rachad

    Tebboune au journal Le Point – Tout sur le Hirak, le Mak et Rachad

    Le président Tebboune s’est exprimé dans une interview accordée au journal français Le Point sur nombre de questions intéressant la politique nationale, mais aussi sur les questions se rapportant à l’environnement régional de l’Algérie et les faits saillants qui le marquent. L’espace que constitue cette interwiew aura été opportun pour le Président de trancher net sur les orientations stratégiques sur lesquelles le gouvernement Djerad a mis le cap depuis l’élection présidentielle.

    Tout en réfutant les desseins du hirak qu’il a toujours qualifié de béni, mais qu’il trouve aujourd’hui infiltré par des courants en lien avec le terrorisme et autres séparatistes en précisant ne croire qu’au Hirak « authentique et béni » ayant ignoré « le chant des sirènes » qui le poussait à aller vers une période transitoire. « Je n’utilise plus ce mot (Hirak) parce que les choses ont changé», a soutenu d’emblée le Président. « Le seul Hirak auquel je crois est le Hirak authentique et béni qui a spontanément rassemblé des millions d’Algériens dans la rue. Ce Hirak-là a choisi la voie de la raison en allant à l’élection présidentielle (12 décembre 2019. Il a ainsi rappelé que « lorsque les marches, après la présidentielle, rassemblaient encore de 20.000 à 25.000 manifestants à travers le pays », il a été le « premier à tendre la main aux gens du Hirak et à les recevoir ».

    Enchaînant dans le même contexte en répondant à une question sur le classement par l’Algérie de Rachad et du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) comme mouvements terroristes, le Président Tebboune a indiqué qu’ »ils se sont eux-mêmes déclarés tels ». « Rachad a commencé à mobiliser tous azimuts, à donner des instructions pour affronter les services de sécurité et l’armée. Le MAK a tenté d’agir avec des voitures piégées. Face aux appels à la violence, la patience a des limites », a-t-il martelé.

    Pour ce qui est du correspondant du journal Liberté à Tamanrasset, arrêté et placé sous mandat de dépôt pour un article de presse, le chef de l’Etat a indiqué qu’ »il a joué à tort au pyromane sur un sujet très sensible », qualifiant cela de « très grave ». Le Président est revenu sur la situation du pays avant les présidentielles de décembre 2019, tenant à rappeler « le pays était au bord du gouffre » et qu’ »heureusement, il y a eu le sursaut populaire, le Hirak authentique et béni du 22 février 2019, qui a permis de stopper la déliquescence de l’Etat en annulant le cinquième mandat, qui aurait permis à la Issaba, ce petit groupuscule qui a phagocyté le Pouvoir et même les prérogatives de l’ex-président en agissant en son nom, de gérer le pays ». « Il n’y avait plus d’institutions viables, seuls comptaient les intérêts d’un groupe issu de la kleptocratie », a-t-il dit, ajoutant qu’ »il fallait donc reconstruire la République, avec ce que cela implique comme institutions démocratiques ».

    Revenant sur son absence après avoir été touché par la Covid-19, le président de la République a affirmé que cela n’a pas affecté l’exercice du pouvoir, mais « retardé le programme des réformes ». « Affecté non. Retardé le programme des réformes, oui. Mais nous avons réussi à faire en sorte que l’Etat fonctionne en mon absence. Preuve en est que la réhabilitation des institutions que j’ai entamée avait fonctionné », a-t-il fait valoir. Le chef de l’Etat a, en outre, indiqué avoir pu faire le bilan sur son environnement immédiat et les projets lancés. « J’ai pu faire le bilan sur mon environnement immédiat et les projets que nous avons lancés. Certains ont pensé que c’était le naufrage -et vous savez qui quitte le navire dans ces cas-là-, mais j’ai pu constater, avec fierté, toute la fidélité de l’armée, avec à sa tête le chef d’Etat-major Saïd hanegriha », a-t-il dit, révélant que « nous nous appelions tous les matins ».

    Et le Président d’affirmer : »quand le pouvoir est gangrené par les intérêts personnels, il se défend à sa manière. S’attaquer à ce système peut devenir mortel. Très dangereux », a-t-il déploré, ajoutant qu’ »une partie de l’administration, censée être neutre et servir les administrés, s’est mise au service des lobbys de la kleptocratie, que l’on appelle à tort +oligarchie+, car il s’agit plutôt d’un groupe de voleurs ».

    Pour le Président tous les partis réunis ne totalisent pas 800 000 militants, alors que nous sommes près de 45 millions d’Algériens », a-t-il affirmé, ajoutant que « plus tard, peut-être, lorsque les institutions auront repris leur place et leurs fonctions, libérées du diktat de l’argent sale, on pensera à créer un parti présidentiel.

    Synthèse SL

    L’Est Républicain, 05 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Rachad, MAK, élections législatives,

  • Algérie : « Ma mission est de remettre sur pied le pays» (Tebboune)

    Tebboune au magazine Le Point : « Ma mission est de remettre sur pied le pays»
    Par Mohamed Mecelti

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a assuré dans un entretien accordé au magazine français «Le Point», paru jeudi 3 juin que les élections législatives du 12 juin constitueront une grande avancée vers la reconstruction des institutions de l’Etat, affirmant ne jamais céder au «diktat d’une minorité » qui refuse l’élection et menace la stabilité de l’Algérie.

    Le chef de l’Etat, qui s’est exprimé sur divers sujets d’actualités nationale et internationale, notamment les marches du mouvement de protestation populaire interdites depuis maintenant trois semaines, a signalé que « ce qui reste du Hirak », qui a dévié de sa trajectoire et s’oppose actuellement au progrès et au développement du pays, ne représente qu’une minorité, car «le Hirak authentique et béni a choisi la voie de la raison en allant à l’élection présidentielle» du 12 décembre 2019.

    S’agissant de la vague d’arrestations des partisans du Hirak accentuée au cours du mois de mai dernier, M. Tebboune a souligné qu’il était le premier à tendre la main aux gens du Hirak et à les recevoir, lorsque les marches, après la présidentielle, rassemblaient encore de 20 000 à 25 000 manifestants à travers le pays, signalant que les « gestes » d’apaisement, telles que la libération des détenus et l’appel au dialogue, ont été interprétés comme une faiblesse.

    Pour le président Tebboune, face aux appels « clairs » à la violence lancés par le mouvement Rachad (mouvement d’opposition islamiste en exil) pour « affronter les services de sécurité et l’armée », et aux tentatives « d’agir avec des voitures piégées » planifiées par le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), « la patience à des limités ».

    Il convient de noter, que le mouvement Rachad et le MAK ont été classés par le Haut Conseil de Sécurité le 18 mai, sur la liste des organisations terroristes.

    « Tant qu’on était au stade des idées, il n’y avait pas de problème, mais les appels à la violence, c’est autre chose », a-t-il averti, indiquant que « le manifestant et le policier qui maintient l’ordre public sont les enfants de la même République. Je n’ai pas le droit de les laisser s’affronter ».

    M. Tebboune, qui considère que le Hirak actuel est « très hétéroclite », a souligné qu’« aujourd’hui, dans ce qui reste du Hirak, on trouve de tout, il y en a qui crient « Etat islamique ! » et d’autres qui scandent « pas d’islam ! », relevant que les manifestants expriment actuellement « une colère » et qu’il ne s’agit plus du « Hirak originel ».

    Après avoir chargé le courant démocratique qui «rejette les urnes et prône la désignation », le locataire d’El Mouradia s’est dit confiant de la réussite du rendez-vous électoral eu égard « l’engouement pour ces législatives, notamment chez les jeunes ».

    Ceux qui s’opposent aux élections sont « une minorité qui se présente comme une majorité grâce à une médiatisation à outrance, notamment outre-mer », a affirmé le président, alertant que tous ceux qui veulent entraîner le pays vers l’aventure sont en train de perdre leur temps».

    A une question sur la possibilité de se retrouver avec une majorité parlementaire, et donc gouvernementale, islamiste, M. Tebboune a été catégorique, «l’islamisme en tant qu’idéologie, celle qui a tenté de s’imposer au début des années 1990 dans notre pays, n’existera plus jamais en Algérie », relevant néanmoins que « l’islam politique n’a pas bloqué le développement de pays comme la Turquie, la Tunisie ou l’Egypte », et que cette vision de l’islam politique ne le gêne pas tant qu’elle «n’est pas au-dessus des lois de la République qui s’appliqueront à la lettre ».

    Interrogé sur les reformes politiques nécessaires pour réajuster le pays sans parti présidentiel et sans l’adhésion de l’opposition, le président, qui n’a pas écarté définitivement la création d’un parti présidentiel, a affirmé qu’une multitude des partis politiques du pays ne sont pas représentatifs d’un courant d’idées, mais sont construits autour d’une personne qui s’éternise à leur tête sans aucune volonté d’ouverture ou de réformes, précisant qu’il a été le candidat du peuple et de la jeunesse et non pas des partis.

    « Une partie de l’administration sensée être neutre et servir les administrés s’est mise au service (…) d’un groupe de voleurs », a-t-il avoué, précisant qu’il ne pensait pas à un deuxième mandat et que sa mission est de remettre sur pied le pays et reconstruire les institutions.

    M. Tebboune est revenu a également sur le rôle de l’armée, qui selon lui, a joué un rôle positif, notant que « si nous n’avions pas une armée aussi moderne et aussi professionnelle, la situation en Algérie serait pire qu’en Libye ou en Syrie. Je rappelle que l’armée s’est retirée de la politique depuis la fin des années 1980. L’époque où des officiers de l’armée siégeaient au comité central du FLN (ex-parti unique) est terminée. L’armée ne fait plus de politique ».
    Et d’ajouter : « «Si elle avait voulu prendre le pouvoir, elle l’aurait fait. C’était une demande populaire, le peuple l’appelait à faire cesser la comédie du cinquième mandat et la déliquescence de l’État. L’armée n’a pas pris le pouvoir et ne le prendra pas, parce qu’elle est légaliste ».

    S’agissant du cas du journaliste Rabah Kareche en détention à la prison de Tamanrasset, le chef de l’Etat s’est brièvement exprimé sur ce sujet, indiquant par contre qu’ « Il a joué à tort au pyromane sur un sujet très sensible. Très grave ».

    Pour rappel, Rabah Karèche, a été placé en détention provisoire le 19 avril dernier, après avoir passé une nuit en garde à vue. Le journaliste est poursuivi pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », « publication et diffusion volontaire de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l’ordre public et usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et l’unité nationales ». La date de son procès n’est pas encore fixée.

    Le Jeune Indépendant, 03 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, reconstruction des institutions de l’Etat, stabilité de l’Algérie, Hirak, Rachad, MAK, élections législatives,

  • Algérie : Le  » Hirak  » a choisi la voie de la raison (Tebboune)

    Dans une interview avec le magazine français  » Le Point  » : Le  » Hirak  » a choisi la voie de la raison en se rendant aux élections présidentielles

    Par : Med Wali

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé un long entretien au magazine français  » Le Point « , au cours duquel, le chef de l’Etat a abordé de nombreux dossiers, dont le Hirak, les élections présidentielles du 12 décembre 2019, et la classification des mouvements Rachad et le MAK comme organisations terroristes.

    Dans son interview au magazine français, le président de la République a déclaré que les mouvements Rachad et le MAK ont choisi d’être des terroristes, et que Rachad a donné des instructions pour affronter les services de la sécurité et de l’Armée nationale, tandis que le MAK tentait de faire exploser des voitures piégées lors des marches pacifiques des vendredis.

    Au cours de son intervention, le président de la République a dit que  » le véritable  » Hirak  » a choisi la voie de la raison, en allant aux élections présidentielles, et que le seul mouvement auquel il croit est le véritable  » Hirak « . Dans ses déclarations, le président Tebboune a indiqué que le Hirak de tous les Algériens a refusé d’aller vers une période de transition. »

    Dans ce sillage, le président Tebboune a souligné que  » le groupe ayant rejeté les élections présidentielles du 12 décembre 2019 était minoritaire « , soulignant que  » tout le monde a le droit à l’expression, mais je rejette les diktats de la minorité « , a-t-il fait savoir.

    Dans une autre affaire, le président de la République a affirmé que  » les Algériens attendent que la France reconnaisse tous ses crimes, et nous demandons à la France de nettoyer les sites d’essais nucléaires, et nous espérons qu’elle soignera et prendra en charge les victimes des essais nucléaires.  » Concernant la situation sanitaire dans le pays, le président Tebboune a affirmé que  » la décision de fermer des frontières vise à protéger les Algériens de la pandémie, et malgré cela 80 000 Algériens ont été évacués depuis la fermeture de nos frontières « , tout en soulignant que « les vaccins du corona sont disponibles, et ils ne seront pas imposés au peuple.  » Au passage, le chef de l’Etat assure que la réouverture des frontières dépendra de l’évolution de la situation épidémiologique en Algérie.

    M.W.

    Le Maghreb, 03 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, Abdelmadjid Tebboune, Rachad, MAK, France, mémoire, crimes coloniaux, Reggane, essais nucléaires,