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  • Algérie/ L’Aïd, le sens de la solidarité (Edito de Ouest Tribune)

    Des intempéries qui ont provoqué des dégâts considérables dans deux wilayas, les accidents de la circulation avec leur lot de victimes, l’Aid El Fitr et son corollaire, l’inflation que connaissent les produits agricoles depuis le début du mois de Ramadhan, les partis politiques n’arrivent pas à se faire entendre par les citoyens et même par les responsables centraux, tous occupés à trouver des solutions en une journée à des problèmes marqués par leur caractère récurent. C’est le tableau qu’offre l’Algérie à un jet de pierre d’une importante échéance électorale. Tous ces «indices» montrant une scène politique et sociale pas très en forme, amène à s’attendre à un démarrage assez peu remarquable de la campagne électorale. C’est ce que disent les quelques partis qui ont décidé de boycotter le prochaine scrutin.

    Il reste qu’au delà des aspects «assommants» en rapport avec la situation socioéconomique, il est entendu que les quelques jours qui nous séparent de l’Aid El Fitr ont tout de même quelques chose de magique au plans cultuel et sociétal. Ces jours où les quidams réclament leur part de bonheur, de solidarité et de vie tout simplement. Ils oublient les affres du quotidien et investissent l’espace public, tous fiers d’afficher leur présence et savourer, par la même, un sentiment difficilement définissable, mais qui existe depuis plus de quatorze siècles pour les musulmans. Les Algériens ne font pas exception, et à l’instar de tous les musulmans de la planète ils mettent beaucoup d’espoir dans Leilat El Kadr.

    Les Algériens qui ont le «génie» d’apprécier ces moments magiques, savent aussi l’importance qu’ils ont en période de paix, mais aussi lorsque la nation est en proie à des crises profondes. L’Aïd, plus qu’un moment de détente familiale et sociale, vient aussi rappeler à tous le droit légitime au bonheur, à la solidarité et à l’entraide. Cette année, l’Aid El Fitr ne dérogera pas à l a tradition, et la fièvre joyeuse que l’on ressent dans les soirée ramadanesques en témoigne. Les citoyens s’apprêtent à l’accueillir avec la même ferveur que d’habitude. Et ce n’est pas avec nostalgie que l’on voit passer le mois sacré. D’autres fêtes religieuses attendent le peuple algérien. C’est tant mieux pour la cohésion du peuple qui marque à chaque occasion son attachement à son pays. L’inflation, les inondations et la politique ne pourront jamais changer la joie des Algériens à l’approche de l’Aid El Fitr.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ramadan, El Aïd, Aïd El Fatr, solidarité, clémence, entraide, cohésion, unité,

  • Algérie/ Que devient la chasse aux (dé)jeûneurs ?

    par Slimane Laouari

    L’autre fois, un ami généralement bien inspiré, nous faisait part de son étonnement qu’au terme de la deuxième semaine de Ramadhan, nous n’ayons pas encore entendu parler de « déjeûneurs ». Comme en plus de la pertinence de ses observations, il n’est pas mal non plus dans le sens de l’humour, il avait enchaîné, avec son habituelle sagacité : « C’est vraiment un mois de Ramadhan fade (samet dans le texte original).

    Non seulement les veillées sont réduites à leur portion congrue, les déplacements problématiques, les prix dingues et l’ambiance générale pas du tout enthousiasmante, voilà qu’on nous… prive aussi des traditionnelles et succulentes « parties de déjeûnage » qui ont rythmé ce mois depuis quelques décennies, au point de l’accompagner avec autant de régularité que la zlabia ou Hamoud Boualem.

    Du coup, on l’imagine bien dans une sublime narration avec comme fil conducteur : le Ramadhan en Algérie, les parfums de ses marchés, ses pâtisseries traditionnelles, sa chorba frik, ses spectacles, ses mosquées bondées et ses… déjeûneurs démasqués et punis ! » Sérieusement, l’ami en question nous disait donc son… désarroi de devoir manifestement se passer des merveilleuses scènes dont nous raffolions jusqu’à un passé récent, l’année passée, s’il faut absolument être précis.

    Vous vous rendez compte comme on pouvait se délecter d’une merveilleuse descente de police dans une épicerie d’Azazga où une bande de dangereux mangeurs descendait des boîtes de sardines les mâchoires déployées ? Ou alors, de ce brave et héroïque agent de la… Protection civile qui a déjoué une tentative de casse-croutage sur une plage de Tichy ? Et ces gendarmes, agissant sur dénonciation patriotique, ont neutralisé un maçon dans la cabane de son chantier alors qu’il était en train de glouglouter dans une bouteille d’eau !

    Vous vous rendez compte de tous les bonheurs dont nous sommes désormais orphelins ? Une explication ? Plutôt plusieurs, selon notre ami qui, en plus de sa pertinence et de sa dérision légendaires, a réponse à tout. Les voilà donc, ses possibilités d’explication :

    1 les déjeûneurs ont jeûné cette année, parce que ce n’est pas le moment de faire de l’idéologie.

    2 Les vigiles habituels ont pris un congé parce que c’est le moment de faire de la tactique.

    3 Les policiers ne peuvent plus s’occuper des bouffeurs de Ramadhan maintenant que même les pompiers font des manifestations.

    4 On a parlé trop vite ; il reste 12 jours et ça suffit pour rattraper le retard.

    Le Soir d’Algérie, 3 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ramadan, dé-jeûneurs,

  • Algérie La circoncision collective durant le Ramadan “interdite”

    Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a interdit la circoncision collective des enfants en milieu hospitalier durant le Ramadan en raison de la crise sanitaire et les risques de contaminations.

    Dans une circulaire datée du 29 avril 2021 adressée aux établissement de santé ainsi qu’aux walis, le ministère de la santé rappelle que les cérémonies collectives de circoncision des enfants, organisées par les familles ou les associations et comités de actions sociales des entreprises dans tous les secteurs sont interdites en raison des risques de propagations du coronavirus notamment au cours des fêtes de circoncisions durant lesquelles se rassemblent de nombreuses personnes.

    La circulaire autorise toutefois les opérations de circoncision individuelle en total respect des règles sanitaires consacrées pour la circonstance.

    La circoncision est effectuée, précise la circulaire, par le chirurgien désigné au sein des établissement de santé sur l’enfant avec interdiction qu’il soit accompagnée lors de la circoncisions par les parents ou des proches dans l’enceinte de l’établissement. Seules deux personnes sont autorisées à accompagner l’enfant pendant la circoncision.

    De nombreuses familles algériennes préfèrent circoncire leurs enfants pendant le mois sacré du Ramadhan, à partir de la nuit du 15 à celle du 27, où de nombreuses opérations de ce type sont fréquentes au niveau des hôpitaux et des cliniques privées, individuellement ou dans le cadre d’une campagne collective.

    La réglementation exige que cette opération se fasse en milieu hospitalier par un spécialiste en chirurgie et où sont réunies diverses conditions médicales notamment dans ces circonstances de pandémie.

    Le Jeune Indépendant, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, circoncision, Ramadan,

  • Algérie/Pain béni, dites-vous ?

    Jadis quand la vie avait toutes ses saveurs. Et les valeurs leurs vertus. Là, juste avant que l’on ne fût de futurs ‘’has been’’.

    Alors, l’on prenait le bout de pain au sol, on le portait sur les lèvres, puis sur le front avant de le poser sur un espace pur.

    Façon de sacraliser un nutriment véritablement béni. Par Dieu et les hommes d’antan.

    Par ces temps d’opulence et d’abondance, synonymes -allez savoir pourquoi- d’hérésie socio-économique en plein mois sacré, les chiffres donnent 535 tonnes en dix jours ; au tout près, 45 tonnes par jour qui coûtent aux caisses de l’Etat, deux milliards de centimes du fait de la subvention. Du gaspillage plein la vue. Et la voirie.

    Une honte. Voire, un quasi blasphème, en terre de piété. Réelle ou supposée !

    Algérie1, 01 mai 2021

    ETiquettes : Algérie, Ramadan, pain, déchets alimentaires, gaspillage, abondance, opulence,

  • Ramadan : Comment éviter d’avoir faim et soif pendant le jeûne ?

    Avec l’arrivée du mois de Ramadan, les musulmans du monde entier ont commencé le rituel du jeûne, qui est l’un des piliers de la religion islamique et qui exige de cesser de manger et de boire de l’aube au coucher du soleil pendant tout le mois.

    Malgré les avantages du jeûne pour la santé, certaines personnes peuvent avoir du mal à faire face au changement de leurs habitudes alimentaires pendant ce mois, ou à une sorte de fatigue et d’épuisement dus à l’interruption de la prise de nourriture et de boisson pendant des périodes relativement longues, et pour certaines personnes cela peut être associées à des problèmes de santé tels que ceux rencontrés par les personnes souffrant d’hyperglycémie ou de tension artérielle.

    Voici quelques conseils importants fournis par les nutritionnistes afin de jeûner plus sainement.

    BBC Arabic s’est entretenu avec un certain nombre de personnes pour faire la lumière sur leurs expériences personnelles qui peuvent être utiles à de nombreuses personnes pour planifier comment passer leur mois de Ramadan ; avec des experts en nutrition pour mettre en évidence les méthodes les plus efficaces et les techniques qui devraient être suivies pour améliorer la santé, ainsi que pour souligner le rôle du son sexe d’une personne dans sa capacité à gérer la faim ou à être plus patient.

    Ce qui doit et ne doit pas être consommé dans le repas de l’aube ?

    Le jeûneur commence son premier jour par le repas d’avant l’aube, et ce qu’il mange à ce moment-là déterminera dans quelle mesure il se sent ou non fatigué, assoiffé ou affamé pendant son jeûne.

    Et le pharmacien nutritionniste syrien Fadi Abbas recommande aux gens de suivre les conseils suivants qui, selon lui, garantiront un jeûne plus facile, moins de déshydratation du corps et un plus grand bénéfice pour la santé :

    Abbas a déclaré à la BBC : « Vous devez vous concentrer dans le suhoor sur les aliments qui contiennent environ 70% d’eau, et prendre le repas en trois étapes avec un écart de cinq minutes entre l’une et l’autre, et commencer par une assiette de salade (surtout concombre, laitue et céleri) et un seul type d’aliment. À condition qu’il ne contienne pas un pourcentage élevé de sels, comme c’est le cas de matières telles que le fromage et les noix, qui, malgré leurs riches bienfaits, feront que le corps aura besoin de plus d’eau après quelques heures ».

    Il ajoute : « Les sucres viennent dans un deuxième temps, et il est préférable de manger deux fruits riches en eau également (comme les fraises, la pastèque et les oranges) ou une tasse de jus frais, puis de terminer le repas en buvant de l’eau. »

    Et le National Health Service britannique conseille d’éviter de boire du thé et du café car ils sont diurétiques du fait qu’ils contiennent de la caféine (surtout pour ceux qui souffrent du problème de l’incontinence urinaire). La perte de liquide dans le corps entraîne la nécessité de le remplacer, et la déshydratation, ce qui crée des problèmes de santé tels que des maux de tête, une pression artérielle basse, des problèmes rénaux, et autres.

    Alors, comment éviter ces problèmes et qu’en est-il de la sensation de fatigue ou de léthargie après le petit-déjeuner ?

    Les tables du Ramadan – indépendamment du niveau financier de chaque famille – sont caractérisées par la multiplicité des plats servis chaque jour en raison de l’habitude des parents et des voisins d’échanger leurs plats entre eux pendant le mois de jeûne, et donc tout le monde profite d’une variété de plats sur leurs tables chaque jour, ainsi, une personne mange plus qu’elle ne devrait et plus que son besoin. Il ne ressent les dégâts que peu de temps après avoir terminé son petit-déjeuner.

    Cela commence par des problèmes comme des maux d’estomac, la sensation de satiété, la léthargie, l’envie de dormir, etc. Cependant, pour certaines personnes, le problème peut devenir plus grave lorsqu’il provoque de l’hypertension ou du sucre.

    Les premiers jours de jeûne sont les plus difficiles de tous, car « le besoin du corps en graisse comme source d’énergie commence après quatre jours » de jeûne, selon Fadi Abbas.

    Selon Abbas, le petit-déjeuner doit être pris en trois phases, avec un écart de six minutes entre l’une et l’autre, comme c’est le cas pour le suhoor. La raison, dit-il, est que le cerveau a besoin de 18 minutes pour recevoir le signal de satiété.

    Il ajoute : « Dans un premier temps, il est recommandé de boire un verre d’eau en trois fois et en position assise. Après six minutes, on commence à manger des sucres pour fournir à l’organisme l’énergie qu’il a perdue pendant la période de jeûne, à condition qu’ils ne soient pas transformés mais plutôt naturels, comme des dattes ou du jus de fruits frais

    Et il ajoute : « Après avoir attendu encore 6 minutes, il est recommandé de commencer par une assiette de salade finement coupée afin de ne pas fatiguer l’estomac. Les fibres contenues dans les légumes sont très nécessaires pour apporter des vitamines à l’organisme et aussi pour éviter la constipation. »

    Et il poursuit : « Après l’assiette de salade, il faut manger au maximum un ou deux types d’aliments qui contiennent des protéines et des glucides. »

    Par exemple, les pommes de terre, le riz, les pâtes, le pain et les pâtes contiennent tous des glucides, donc « il est nécessaire de fournir un seul type de ce qui précède, ainsi qu’un seul type de protéines (comme les légumineuses, les œufs, la viande maigre et les produits laitiers), en tenant compte de la durée du processus de mastication qui prend de 30 secondes pour les aliments mous à 60 secondes pour les aliments durs (comme la viande et les noix). « 

    Malgré le grand besoin d’eau du corps, en boire une grande quantité en une seule fois et de la mauvaise manière peut affecter le travail de l’intestin et des reins. Par conséquent, « Vous devez suivre une méthode saine, et ne pas boire plus de deux tasses d’eau d’un coup avant l’heure qui suit le petit-déjeuner Vous ne devez pas attendre d’avoir soif, mais vous devez en boire toutes les heures ou toutes les heures et demie, même si cela vous oblige à programmer une alarme qui vous rappelle quand boire de l’eau », selon les conseils d’Abbas.

    Les femmes sont-elles plus tolérantes à la faim et plus patientes que les hommes ?

    Tout le monde ne sait pas réfléchir et planifier à l’avance pour ce mois, car certains souffrent beaucoup, en raison d’un changement soudain des habitudes alimentaires et sociales, de sorte qu’ils sont confrontés à de grandes perturbations qui affectent leurs contacts sociaux avec leur entourage ou la qualité de leur travail, comme c’est le cas des deux frères Saeed et Othman Youssef, qui travaillent dans le secteur de la construction dans la ville d’Alep.

    Saeed raconte : « Bien que je sache très bien que je dois être patient et large d’esprit en ce mois sacré, je deviens un homme nerveux et irritable à midi, et je ne contrôle pas mon comportement et crie au visage des ouvriers, et je le regrette rapidement et m’excuse auprès d’eux. Mais la situation se répète souvent chez moi. « 

    Son frère Othman raconte : « Je peux supporter la faim les premiers jours, mais après une semaine, j’ai très soif et cela me donne des maux de tête, je deviens donc une personne insupportable, mais je ne peux pas contrôler ma nervosité. »

    Et un tel problème ne se limite pas seulement à Saeed et Othman, mais il peut aussi toucher de nombreux hommes. Il est donc conseillé de suivre les conseils des nutritionnistes à cet égard, car ce que vous mangez a un grand rôle dans votre comportement

    À cet égard, Mohamed Fayed, expert en sciences de l’alimentation et en nutrition au Maroc, déclare : « Les femmes en général sont mieux à même de tolérer le jeûne que les hommes, car la proportion de graisse dans le corps d’une femme est plus élevée que dans celui d’un homme, et la masse musculaire des hommes est supérieure à celle des femmes. » .

    Selon Faeed, il y a des raisons scientifiques derrière cela, qui résident dans le fait qu’il y a des hormones qui sont actives chez les femmes ; plus que chez les hommes, certains hommes plus actifs.

    « L’œstrogène aide les femmes à supporter la faim et à rester d’humeur calme le plus longtemps possible, ce qui les aide à défier les émotions et les sentiments d’anxiété, tandis que chez les hommes la testostérone stimule les sentiments d’excitation, d’anxiété et de tension. »

    Faid ajoute : « Le corps d’une femme a besoin de moins de nourriture que celui d’un homme en général, et manger de la viande, de la volaille et du fromage en abondance stimule la production d’hormones qui affectent l’état nerveux de la personne, car l’œstrogène interfère avec le cholestérol, donc trop de viande conduit à un taux élevé de cholestérol et donc à l’excitation et l’état nerveux de la personne.

    Femmes actives

    Dans les pays orientaux, les hommes ont tendance à bouger plus que les femmes en général, en raison de la nature de leur travail ou de leurs responsabilités à l’extérieur de la maison, et cela signifie qu’ils peuvent perdre plus d’énergie et de calories que les femmes.

    Cependant, la situation est différente pour la femme qui travaille, qui a de grandes responsabilités en matière de garde d’enfants, de ménage et dans son emploi. Dans ce cas, la situation est similaire à celle de l’homme, d’après ce que dit Fayed.

    Il pense que le type d’aliments qu’une personne mange affecte son humeur. Les personnes qui mangent beaucoup de viande ont tendance à être plus irritables et tendues que les végétariens.

    Il pense que si une femme mange la même quantité de viande et de fromage qu’un homme, elle souffrira des mêmes états d’irritation et de nervosité que les hommes.

    Sport … Quel est le meilleur moment pour le pratiquer ?

    La prière de Tarawih n’est pas suffisant pour débarrasser le corps des calories supplémentaires comme certains le pensent, il est donc impératif de pratiquer certains types d’exercices qui augmenteront le rythme cardiaque comme le conseille la nutritionniste Londonniene, Ayson Kvang.

    Kvang dit : « L’estomac doit être complètement reposé du processus de digestion avant de commencer tout type de sport, c’est-à-dire qu’il faut commencer à le faire après au moins trois heures après le petit-déjeuner… ».

    Et elle ajoute : « Il est préférable de ne pas fatiguer le corps dans les premiers jours et de faire des exercices sportifs légers comme marcher ou porter quelques poids à la maison ou monter des escaliers plusieurs fois, puis d’augmenter la période chaque jour jusqu’à ce qu’elle atteigne un degré acceptable selon la capacité et la santé de chaque personne. »

    Kvang explique l’importance de l’eau et son grand rôle dans le maintien de la santé, en particulier pendant le Ramadan, et recommande vivement de boire les quantités recommandées, chacun en fonction de son âge, tout en évitant les boissons gazeuses et artificiellement sucrées et en les remplaçant par des tisanes telles que la camomille, le thé vert et d’autres plantes qui sont disponibles en abondance dans le monde entier.

    Planifier son emploi du temps pendant le jeûne

    Angham, une femme au foyer avec deux enfants, qui vit à Riyad, en Arabie saoudite, estime que sa planification préalable du mois de Ramadan fait de ce mois un mois d’amélioration de la santé, de développement des compétences et de satisfaction de soi.

    Elle a déclaré à la BBC : « Je commence le jeûne intermittent une semaine avant le Ramadan, car je prépare mon corps à supporter la faim et je m’épargne le changement soudain de ma routine quotidienne pendant le Ramadan. »

    Elle ajoute : « Chaque année, je me fixe un objectif que je cherche à atteindre, et cette année, j’ai prévu de lire le Coran deux fois pendant ce mois et mes enfants devraient mémoriser quelques versets coraniques en plus de m’occuper de mes enfants et de ma préoccupation pour les devoirs, et ainsi le temps passe sans que je m’en rende compte… ».

    Nadia, une jeune femme de 25 ans qui vit à Aqaba, en Jordanie, déclare : « Je lutte contre la faim et la soif en lisant, donc je passe mon temps à lire tous les livres et romans mis de côté, à regarder quelques émissions de télévision et à développer mes compétences en anglais, ainsi je n’ai pas de temps libre qui me pousse à penser à la soif ou à la faim ».

    BBC, 23 avr 2021

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  • La date, roi du Ramadan

    Rabat, 20 avr. (EFE) – S’il y a quelque chose qui unit tous les musulmans du monde en ce mois sacré du Ramadan, c’est bien la date : elle ne manquera sur aucune table, que ce soit dans les palais ou dans les humbles huttes, au moment où les fidèles se réunissent pour rompre le jeûne.

    Les dattes sont un ingrédient obligatoire sur la table de l’ »iftar » (le petit-déjeuner de la rupture du jeûne), généralement avec des œufs et du lait, et selon les latitudes, elles sont également accompagnées de soupes chaudes, de viandes, de sucreries et de toutes sortes de gâteaux et de jus de fruits.



    C’est pendant le Ramadan que les supermarchés consacrent des rayons entiers aux dattes, des modestes « deglet nour » d’Algérie et de Tunisie, de forme allongée et encore vendues attachées au rameau où elles ont poussé, aux célèbres « medjoul », charnues et foncées, dont le prix atteint facilement 20 euros/kilo même dans les pays producteurs.

    Dans la médina de Rabat, Aziz, un commerçant de fruits secs, est formel : « Pendant le Ramadan, je vends au moins deux fois plus que pendant les autres mois ».

    Pourquoi cette date est-elle si populaire parmi les musulmans ? Les réponses commencent dans le Coran lui-même.



    Une idée très répandue parmi les musulmans est que le prophète Mahomet rompait toujours son jeûne avec des dattes ; un dicton qui lui est attribué est le suivant : « Une maison sans dattes est une maison de la faim.

    Parmi la multitude de dictons attribués à Mahomet, plusieurs font référence aux dattes, comme celui-ci – qui circule apparemment sans la moindre base scientifique – qui souligne qu’il ne suffit pas de manger n’importe quelle quantité de dattes, mais que leur nombre doit être impair.

    Une chose est sûre : dans le Coran, les dates sont mentionnées à plus de vingt reprises, dont une dans l’azorah dédiée à Marie, la mère de Jésus. Selon le livre saint musulman, Marie a accouché non pas dans un portail de Bethléem, mais dans le désert ou dans une oasis. Elle s’est sentie faible et s’est appuyée contre le tronc d’un palmier.

    Une voix l’a tirée de son découragement. Dieu lui a parlé : « Ne t’afflige pas, ton Seigneur a mis un ruisseau à tes pieds. Secouez le tronc du palmier à vos pieds, et des dattes fraîches et mûres tomberont. Alors mangez et buvez, et réjouissez vos yeux.

    LE PALMIER ET L’ISLAM

    Si les arguments religieux sont importants, il y a aussi les preuves géographiques : le palmier dattier est apparu dans le monde il y a 5 000 ans en Mésopotamie (l’actuel Irak), c’est-à-dire tout près de La Mecque et des lieux saints de l’Islam.

    Le palmier a prospéré dans les zones arides et semi-arides car c’est un arbre qui a besoin de très peu d’eau pour pousser, alors qu’il a besoin de nombreuses heures d’ensoleillement. Il est, avec l’olivier, l’un des arbres « les moins assoiffés », et ce n’est pas une coïncidence si les dattes et l’huile d’olive sont intrinsèquement liées aux cultures du désert où l’Islam s’est d’abord répandu.

    La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime la production mondiale de dattes à 8,5 millions de tonnes par an ; 95% de cette production est concentrée en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans une longue bande qui s’étend du Maroc au Pakistan.

    Si l’on compare la carte du palmier dattier avec la carte de l’expansion de l’Islam, la coïncidence est presque totale. Il faut imaginer qu’avant la mondialisation, qui a fait tomber les barrières et rendu la datte (comme l’ananas ou la mangue) accessible à tous, la datte était le fruit le plus accessible (et le plus abordable) dans les territoires de l’Islam. Elle garantissait ce que nous appelons aujourd’hui la « sécurité alimentaire ».

    La datte a aussi une vertu : elle peut sécher, mais elle ne pourrit pas, elle est donc comestible pendant plusieurs mois, et comme le Ramadan est une date mobile régie par le calendrier lunaire, sa disponibilité était toujours garantie.

    PLEIN DE SUC SUC SUC SUC BÉNÉFIQUE

    Enfin, il y a les arguments purement nutritionnels : après les longues heures de jeûne, le corps humain subit une grande décompensation du glucose, à tel point que le jeûne est déconseillé aux diabétiques.

    Ce n’est pas un hasard si les tables de la pause du Ramadan sont pleines d’aliments sucrés et hypercaloriques, car ils répondent à ce besoin, conscient ou non, de compenser le corps avec tout le sucre dont il a été privé pendant les heures de jeûne.

    De tous les aliments qui contiennent du sucre, les dattes ont un avantage sur les autres : elles sont pleines de sucres naturels et non raffinés. Ils sont également riches en fer, potassium, calcium et magnésium, et constituent une source importante de fibres.

    Tous les conseils sur l’alimentation pendant le Ramadan soulignent que les menus doivent être variés et inclure des fruits pour leurs qualités hydratantes, tout en réduisant la consommation de viande rouge et de graisses, si populaires dans les cuisines du monde islamique.

    Mais si les fruits frais sont un produit cher, ou rare selon la saison, ce n’est pas le cas des dattes, qui contiennent de nombreuses propriétés d’autres aliments, et sont à la portée de toutes les bourses, du moins dans leurs versions les plus modestes.

    En d’autres termes, pour utiliser un concept contemporain : les dattes méritent le nom de superaliment.

    Javier Otazu

    El Diario.es, 20 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Dattes, Islam, jeûne, monde islamique,

  • Ramadan: pourquoi le début du jeûne diffère d’un pays à l’autre?

    Les musulmans entament le mois béni du ramadan mardi et mercredi un peu partout à travers le monde. Cet important précepte islamique est basé sur le mois lunaire plutôt que sur le calendrier grégorien. Comment son démarrage est-il déterminé ? La science, notamment le calcul astronomique peut-elle apporter un début de solution ? Qu’en pensent les théologiens musulmans Afrique ?

    D’une année à l’autre, le ramadan est décalé de onze jours car il a toujours lieu durant le neuvième mois du calendrier islamique, un calendrier lunaire. Appelé aussi calendrier hégirien (en référence à l’hégire du prophète Mouhamed de la Mecque vers Médine), il est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. De ce fait son démarrage ne se fait pas de façon unanime à travers le monde et même dans un même pays.

    Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, un théologien sénégalais, explique que la détermination des mois lunaires est une obligation en islam car c’est associé au culte. Il a écrit un livre sur la question.

    « Le pèlerinage, le ramadan, les fêtes comme la tabaski, la korité, l’Achoura sont liés au mois lunaire. Les heures de prières quotidiennes sont déterminées par la trajectoire du Soleil », dit-il à la BBC.

    Comment la science peut-elle aider ?

    Maram Kairé, président de l’Association sénégalaise d’astronomie, œuvre depuis plusieurs années pour que le processus d’observation de la lune s’appuie sur la science. En collaboration avec diverses communautés religieuses du Sénégal, il a organisé une séance d’observation à Dakar lundi soir.

    « L’astronomie est une science très profondément ancrée dans la tradition arabe musulmane. La science peut apporter des informations fiables expliquées de façon simple. Il y a des musulmans qui considère que l’observation doit se faire partout où se trouve un musulman et d’autres pensent qu’il faut observer dans le territoire. Il y en a aussi qui considère que le calcul astronomique est la solution. Et ce, en donnant des informations par rapport à l’heure de conjonction pour écarter les erreurs. L’heure de coucher de la lune aussi doit être un indicateur qui permet d’éviter des erreurs », explique-t-il à la BBC.

    A l’en croire, il y a des divergences entre les différentes commissions quant à l’utilisation des outils d’optiques pour observer la lune.

    Mais, ajoute-t-il, au plan mondial , l’usage des télescopes est devenu une tendance.

    « Il n’y avait pas de télescope du temps du prophète »

    Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, prêcheur sénégalais, estime que les premières communautés musulmanes ne maîtrisaient pas le calcul astronomique.

    A en croire l’Imam, la controverse sur comment déterminer le mois lunaire s’explique par deux questions : faut-il le faire par observation oculaire ou faut-il user du calcul astronomique ?

    « Certains observent à l’œil nu car ils suivent un hadith du prophète. Mais de plus en plus, les oulémas se disent que cette pratique est dû au contexte de non-maîtrise du calcul astronomique à l’époque du prophète. Depuis les années 1978, des rencontres de la ligue islamique mondiale ont estimé que le Coran parle du calcul astronomique et qu’il faut exclure les erreurs en s’aidant de ce calcul. Cela permet de connaître le moment exact où la conjonction a lieu ».

    Observation à l’œil nu ou calcul astronomique

    Au Sénégal par exemple, il est de coutume que les différents groupes musulmans démarrent en ordre dispersé. Cette année, la coordination des musulmans du Sénégal débute mardi alors que la Commission d’Observation du croissant lunaire choisit de démarrer le mercredi. L’Association sénégalaise d’astronomie s’est associée à plusieurs communautés musulmanes du pays pour observer le croissant lunaire depuis le point le plus à l’ouest du continent africain, situé à Dakar.

    La BBC était sur place et la lune n’a pas été vue à l’œil nu ou avec les télescopes. Toutefois certains musulmans du pays décident de démarrer leur jeûne en se basant soit sur le calcul astronomique, soit sur la visibilité de la lune dans d’autres parties du monde.

    Au Congo, face à la difficultés d’observer le croissant lunaire à l’œil nu en raison de conditions météorologiques, la Communauté islamique du pays décide de suivre des pays comme l’Arabie saoudite ou le Qatar.

    « Il y a toujours une commission à chaque début du mois de ramadan. Mais avec la pollution, nous avons du mal à voir la lune car ce n’est pas clair. Nous nous referrons à la décision de pays ayant plus de moyen comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. Nous suivons les dates fixées par ces pays pour débuter le jeûne ou y mettre fin », indique Djuma Twara, secrétaire général de la Communauté islamique du Congo.

    En France, le Conseil français du culte musulman et la Grande mosquée de Paris, se basent sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeûne. Depuis le 1er avril, les musulmans de France savent que le ramadan commence le 13 avril 2021. Dans ce pays, le science est mise en avant pour calculer le début et la fin du mois le plus sacré de l’Islam.

    Au Maroc, l’observation à l’œil nu est de rigueur. Ainsi, le ministère des Habous et des Affaires islamiques annonce le début du jeûne pour le mercredi 14 avril, 2021 . Et ce, après que la lune n’a pas été vue après le coucher du Soleil par une commission d’observation officielle.

    BBC, 14 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, début du jeûne, astronomie, télescope, Observation à l’œil nu,



  • Durant le Ramadan, l’art culinaire marocain s’invite à Jakarta …

    L’art culinaire marocain est à l’honneur durant le mois de Ramadan à Jakarta, dans le cadre de journées gastronomiques dédiées à la découverte des arts de la table à travers le monde.

    Une palette des saveurs de la cuisine marocaine aussi raffinée que somptueuse sera ainsi exposée au niveau de l’un des plus prestigieux hôtels de la capitale indonésienne pour faire découvrir aux locaux et autres visiteurs asiatiques les mille facettes de l’art culinaire du Royaume et de ses différents affluents civilisationnels.

    Concoctés avec soins par deux grands chefs de la gastronomie marocaine, les incontournables de la cuisine marocaine, seront en vedette. Couscous, pastilla, tagine, Harira, Chebakia ou encore thé à la menthe, sont autant de variétés culinaires qui seront présentées au menu du repas de la rupture du jeûne.

    Organisée en collaboration avec l’Ambassade du Maroc à Jakarta, cette manifestation, qui se poursuivra une semaine entière, vise à consolider les liens entre les cultures des deux pays en offrant un large tour d’horizon de la cuisine marocaine dans son authenticité et modernité durant le mois béni.

    Beur FM, 15 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Maroc, Jakarta, Indonésie art culinaire, cuisine,

  • L’OMS inquiète pour le ramadan

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se dit « inquiète » d’une possible aggravation de la pandémie de Covid-19 dans le monde durant les célébrations du ramadan, notamment au Maghreb et au grand Moyen-Orient. Le nombre de cas a augmenté de 22 % et le nombre de décès de 17 % « la semaine dernière [semaine du 5 avril, ndlr] par rapport à la semaine précédente » dans la région, a souligné le Dr Ahmed al-Mandhari, directeur du bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

    L’expert de l’OMS a estimé que la situation dans cette vaste région qui va du Maroc au Pakistan traduit une « tendance inquiétante », indique l’AFP. « Nous sommes particulièrement inquiets que la situation actuelle puisse s’aggraver durant le ramadan si les gens ne suivent pas » les mesures sanitaires recommandées par l’OMS. Le jeûne du mois de ramadan, durant lequel les musulmans s’abstiennent de manger, boire et fumer entre le lever et le coucher du soleil, a débuté mardi 13 avril.

    L’OMS souhaite que « les pays fassent une évaluation des risques afin de prévenir la dissémination de l’infection », a, de son côté, indiqué le Dr Dalia Samhouri, responsable pour la région de la préparation aux situations d’urgence. Comme ailleurs, un des meilleurs moyens de contenir l’épidémie est la vaccination.

    Ahmed al-Mandhari (OMS) a précisé que l’ensemble des pays de la région avaient reçu des vaccins, mais que ceux qui avaient l’accès le plus limité étaient le Yémen et la Syrie. La région comprend 21 pays et les territoires palestiniens occupés, avec une population de près de 679 millions d’habitants-es.

    Selon lui, « il reste un déséquilibre choquant dans la distribution des vaccins » dans le monde. « C’est particulièrement vrai dans notre région où les soignants-es et les gens vivant dans des conditions de vulnérabilité comme en Syrie et au Yémen, ont l’accès le plus limité aux vaccins ».

    Ainsi, au Yémen, où quelque 14 millions de doses ont été promises via le dispositif Covax, seules 360 000 ont été livrées.

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  • Ramadan 2021 : les musulmans de France à l’heure du jeûne, les infos clés

    RAMADAN. Comment est déterminée la date de démarrage du mois de jeûne ? Qu’est-ce que la « nuit du doute » ? Que fêtent les musulmans lors de l’Aïd el-Fitr ?… Les informations clés sur le mois du ramadan.

    C’est le deuxième ramadan en temps de confinement généralisé pour s’adapter à la crise du Covid-19. Et les autorités religieuses ont davantage pu s’organiser en conséquence que l’an dernier. A l’instar de la Grande mosquée de Paris, certains établissements confessionnels proposent ainsi des prières en visio tous les soirs, pendant quarante à cinquante minutes.

    Le ramadan a commencé mardi 13 avril pour les musulmans de France. Une date annoncée le 1er avril dernier par la principale instance représentative du culte musulman en France, le CFCM, et confirmée dimanche soir lors de la « Nuit du doute » par les organisations réunies à la Grande Mosquée de Paris (FFAIACA, GMP, MF et RMF). Pour fixer le début du mois de ramadan, le CFCM s’appuie sur des calculs astronomiques qui déterminent le moment où la lune est visible dans le ciel, mais aussi sur des données scientifiques. Selon ces calculs, le jeûne doit durer jusqu’au jeudi 13 mai, comme l’a indiqué le CFCM dans un communiqué publié sur son site. Cette date peut toutefois changer, puisque c’est lors de la nuit d’observation lunaire « de l’annonce / du doute » qu’est confirmée la fin du mois du ramadan.

    Considéré comme le cinquième pilier de l’Islam, le mois de ramadan consiste notamment à ne pas s’alimenter ni boire de l’apparition de l’aube au coucher du soleil. La restriction prend fin à chaque « iftar », moment quotidien de rupture du jeûne. Le ramadan survient pour la seconde fois en plein confinement. Les autorités religieuses déconseillent par conséquent aux fidèles de se réunir hors de leur foyer pour rompre le jeûne. Couvre feu à 19 heures oblige, les prières nocturnes traditionnellement organisées ne peuvent avoir lieu sous cette forme physiquement collective. Toujours concernant la pandémie, la Grande Mosquée de Paris a indiqué que se faire vacciner contre le Covid-19 « n’invalide pas le jeûne ».

    Enfin, le ramadan 2021 débute sur fond de crise interne au CFCM, dont quatre fédérations sur huit ont déclaré « quitter définitivement » le bureau exécutif au mois de mars, organisant ensuite la « Nuit du doute » sans convier le CFCM : la Grande Mosquée de Paris (GMP), le Rassemblement des musulmans de France (RMF), de Musulmans de France (MF) et la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA). La date de début du ramadan 2021 a toutefois fait consensus d’une part et d’autre (du côté du CFCM et de celui des quatre organisations ex-membres du CFCM). Les fédérations dissidentes ont notamment marqué leur désapprobation face à la non-signature de la « Charte des principes pour l’islam de France » par l’ensemble des fédérations du CFCM. Ce texte a été initié par Emmanuel Macron pour lutter contre les séparatismes et réaffirmer la compatibilité de l’islam avec la République. Il engage notamment ses signataires à renoncer à l’islam politique, ou encore à ne pas criminaliser l’apostasie. Toutefois, aux divergence idéologiques actuelles ou récentes entre fédérations s’ajoutent des contentieux personnels bien plus anciens entre représentants du culte musulman, glisse-t-on Place Beauvau, selon le brief politique de franceinfo.

    Quelle est la date de début du ramadan 2021 en France ?

    Le ramadan 2021 (1442) débute mardi 13 avril et devrait s’achever le jeudi 13 mai 2021. Ces dates ont été déterminées dès le début du mois d’avril par le Conseil français du Culte musulman (CFCM) selon le calcul astronomique. Mais une coordination dissidente au CFCM, composée de la Grande Mosquée de Paris (GMP), du Rassemblement des musulmans de France (RMF), de Musulmans de France (MF) et de la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), a tenu à organiser une Nuit du doute, dimanche 11 avril au soir, selon la tradition, pour confirmer que le mois de ramadan débuterait bien le 13 avril.

    A quoi correspond la date du ramadan ?

    Le ramadan est concrètement le nom du neuvième mois de l’année dans le calendrier hégirien, un mois de jeûne dans la tradition musulmane. Et comme pour chaque mois de ce calendrier lunaire, il commence précisément lorsque le premier croissant de la nouvelle lune est visible dans le ciel. Selon le Coran, le premier jour du ramadan, le musulman qui s’y tient doit effectuer une grande ablution – c’est à dire procéder à une purification avec de l’eau pure – et formuler son intention de faire le jeûne tous les jours du mois sacré. Autrement dit, s’abstenir de manger, boire, avoir des relations sexuelles ou fumer, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

    Entre culture, foi et traditions… Le ramadan expliqué simplement
    Le ramadan n’est pas une simple question de privation alimentaire. Voici quelles autres règles les musulmans pratiquants doivent respecter, et les secrets qui se cachent derrière le terme « ramadan ».

    En quoi consiste la Nuit du doute organisée à la mosquée de Paris ?

    Chaque année, deux méthodes s’opposent pour déterminer les dates de début et de fin du ramadan : celle des calculs astronomiques, qui permettent d’anticiper la fixation du mois du jeûne et celle, plus traditionnelle, de la « Nuit du doute », qui consiste à observer la Lune à la Grande mosquée de Paris. Selon que le croissant de lune (hilal) est visible ou non dans le ciel lors de cette Nuit du doute, la date de début du jeûne est fixée soit le lendemain, soit le surlendemain. Mais cette décision dépend aussi « des décisions prises par les pays musulmans qui continuent à se baser sur l’observation », a confirmé par le passé le CFCM auprès du site spécialisé Saphir News.​

    Quel est le Calendrier et quels sont les horaires du ramadan 2021 ?

    Compte tenu de l’infime décalage qui se produit chaque jour pour les heures de coucher du soleil et d’apparition de l’aube, le ramadan doit suivre un calendrier très précis. Plusieurs sites spécialisés viennent ainsi en aide aux pratiquants de l’islam, en proposant des calendriers pour le ramadan, avec les horaires de tombée de la nuit et du lever du jour, mais aussi les heures des fameuses cinq prières quotidiennes : dans l’ordre, en partant de l’aube, celles de subh, zhur, asr, maghrib et isha. Des sites spécialisés comme Al Kanz proposent ainsi chaque année à destination des croyants s’astreignant au ramadan un calendrier des horaires de prière estimés à Paris comme dans plusieurs villes de France, jour par jour.

    Calendrier du ramadan : à quoi correspondent les horaires de prière en France ?

    RAMADAN 2021. Cinq prières par jour sont à observer par les musulmans lors du mois de jeûne du ramadan. L’une d’entre elles marque la rupture du jeûne.

    Plusieurs calendriers de prières – et de fin de jeûne à chaque fin de journée – sont disponibles. Les horaires établis par la Grande mosquée de Paris sont en général la référence en la matière. Valables pour la capitale, ils doivent être adaptés en fonction de la région où se trouve le lecteur. A Strasbourg, les horaires sont avancés d’une vingtaine de minutes. A Brest, il faut rajouter la même durée pour obtenir les bonnes heures de prière. Les horaires de prière par localisation se basent ainsi sur les mois lunaires et le calendrier islamique. Chaque jour du ramadan, les musulmans croyants peuvent rompre le jeûne à partir d’un instant précis, qui correspond à la tombée du jour. Un repas est alors pris, souvent en famille, parfois à la mosquée, il s’agit de l’iftar. Durant le mois du ramadan, l’horaire à partir duquel l’iftar est autorisé évolue, puisque la durée du jour change également. De jour en jour, il retarde de plusieurs secondes jusqu’au 21 juin, puis régresse après cette date, qui correspond au solstice d’été.

    Iftar : la rupture du jeûne, moment clé du ramadan [heure à Paris]

    RAMADAN 2021. Les musulmans qui respectent les injonctions du ramadan rompent le jeûne « à la tombée du jour ». En réalité, l’iftar est fixé chaque jour à une heure précise, qui diffère selon la localisation géographique.

    Quand ont lieu la fin du ramadan et l’Aïd el Fitr ?

    Lorsque le jeûne s’achève, les musulmans croyants célèbrent la fin du ramadan : l’Aïd el Fitr (fête de la rupture). Selon les années, et une nouvelle fois en fonction de l’observation de la Lune, elle a lieu 29 ou 30 jours après le début du ramadan. Cette année, le CFCM a indiqué que l’Aïd-el-Fitr avait lieu jeudi 13 mai. Mais l’Aïd el-Fitr n’est pas que l’occasion de faire la fête. La célébration rassemble les familles et amis qui se présentent vœux de bonheur et de santé en ce jour de fraternité. Dans le monde entier, les musulmans la célèbrent en préparant un repas riche avant de se livrer à des prières. Il est également du devoir des croyants de garder une partie de la nourriture pour les plus pauvres. Des attentions spéciales à la famille sont également d’usage, telles que des cadeaux ou un coup de fil. C’est aussi un jour d’auto-évaluation et de réflexion où chaque musulman peut faire le point sur le mois de jeûne écoulé. De nombreux rituels complètent le programme, du bain rituel d’avant la prière du matin à la consommation de dattes en nombre impair avant de sortir de chez soi, en passant par l’acte du « takbir ». Ce dernier consiste à chanter sur le chemin de son lieu de prière, à la gloire d’Allah.

    L’Internaute, 14 avr 2021

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