Étiquette : Ramadan

  • Vidéo : 3Sans les musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est », selon Jack Lang

    À l’occasion du début du mois du Ramadan, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, présente ses meilleurs vœux aux Musulmans en France et dans le monde.
    « Au moment où s’ouvre le mois sacré du Ramadan, j’adresse mes salutations fraternelles à l’ensemble des Musulmans, de France et d’ailleurs.

    Je voudrais exprimer à l’égard des citoyens musulmans notre gratitude. Ils apportent à ce pays où nous sommes, la France, leur talent, leur énergie, leur combativité, leur imagination.

    Sans les Musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est. Et je veux dire réellement que nous continuons à compter sur cette intelligence commune qui nous associe les uns et les autres, quelles que soient nos croyances.

    Que ce mois de Ramadan continue à faire progresser dans notre pays les valeurs de tolérance, de respect, d’amitié.

    Je vous souhaite à tous des moments heureux, de méditation, de réflexion et d’espérance.

    Bien à vous, et chaleureusement, à tous les Musulmans de France et d’ailleurs.»

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=m_gmy786s0w&w=560&h=315]

    Beur FM, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Islam, Musulmans, Ramadan, Jack Lang, islamophobie,

  • Un deuxième ramadan en temps de pandémie

    De nombreux pays musulmans entrent, mardi, dans la période du ramadan. La célébration religieuse se fait pour la deuxième année consécutive par temps de pandémie.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    La célébration, par pays
    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Egypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Les pays concernés:

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements, etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu.

    «Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition», assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre le Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan. (ats)

    Le Royaume-Uni rouvre ses commerces et ses terrasses

    Watson.ch, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, Maroc, Syrie, Egypte, religion,

  • Ramadan : à quoi correspond le mois le plus saint de l’Islam?

    Le Ramadan est le mois le plus sacré de l’islam, observé par la plupart des 1,7 milliard de musulmans dans le monde. Cette année, le Ramadan sera différent, car de nombreux musulmans jeûnent, prient et méditent en période de confinement.

    Certaines restrictions encore en vigueur concernant les prières en intérieur entraîneront un changement dans la façon dont les musulmans rompent leur jeûne quotidien au cours de rencontres.

    Quand tombe le Ramadan ?
    Le Ramadan survient toujours le neuvième mois du calendrier islamique. Ce calendrier religieux est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. Pour cette raison, le calendrier lunaire islamique – et le début du Ramadan – recule d’environ 11 jours chaque année.

    Quelles sont les origines du Ramadan ?

    Les musulmans pensent que c’est au cours du neuvième mois de l’année 610 de notre ère que Dieu a révélé les premiers versets du Coran au prophète Mahomet. Cet événement sacré est désormais commémoré par un mois spécifiquement consacré à un culte supplémentaire.

    Comment les musulmans pratiquent-ils leur culte pendant le Ramadan ?

    Pendant le Ramadan, les musulmans essaient d’adhérer à trois types de culte – trois des cinq piliers de la foi islamique.

    Le premier est le Sawm, c’est-à-dire le jeûne. Pendant tout le mois, la plupart des musulmans s’abstiennent de manger ou de boire entre l’aube et le coucher du soleil.

    Le deuxième est la Zakat, qui est la charité – ils sont encouragés à donner 2,5 % de leur revenu annuel pendant le Ramadan.

    La troisième est la salat, qui consiste à prier. Les musulmans sont encouragés à prier cinq fois par jour. Traditionnellement, beaucoup assistent également à des prières communes supplémentaires, appelées Taraweeh, qui ont lieu chaque soir.

    Le confinement étant assoupli dans tout le Royaume-Uni, cette année, des actes de culte en congrégation auront lieu en dehors du domicile, conformément aux directives du gouvernement.

    Les musulmans sont également encouragés à lire l’intégralité du Coran pendant le mois de Ramadan. Il s’agit d’une période de concentration spirituelle et de contemplation profonde.

    Pourquoi les musulmans jeûnent-ils ?

    On pense que le premier jeûne a eu lieu en 624 de notre ère, lorsque le prophète Mahomet a persuadé les habitants de Médine de renoncer à leur nourriture pour en faire don aux fidèles affamés qui le suivaient depuis La Mecque.

    De nos jours, les raisons de jeûner sont multiples. Il est considéré comme un moyen de se rapprocher et de se concentrer plus clairement sur sa relation avec Dieu. C’est un rappel de la dépendance de chacun à l’égard de Dieu pour sa subsistance et – en faisant l’expérience de la faim et de la soif – un moyen de se sentir plus compatissant envers ceux qui sont dans le besoin.

    Le jeûne est également considéré comme un moyen d’apprendre la discipline et la patience et de se défaire de mauvaises habitudes, et certains le considèrent également comme un moyen de nettoyer le corps de ses impuretés.

    Comment et quand le jeûne a-t-il lieu ?

    Les musulmans pratiquants jeûnent du lever au coucher du soleil. Cela signifie qu’ils doivent s’abstenir de manger, de boire (y compris de l’eau), de fumer et d’avoir des rapports sexuels pendant la journée, ce qui est particulièrement difficile si le Ramadan a lieu au printemps, lorsque les jours sont plus longs.

    Il faut se réveiller tôt le matin pour faire le plein de nourriture et d’eau lors du repas de l’aube appelé suhoor, et ne rien manger pendant 16 heures. Une fois le soleil couché, les musulmans rompent traditionnellement leur jeûne avec leurs amis et leur famille lors d’un repas cérémoniel appelé iftar.

    Cette année, pendant le confinement, l’iftar devra être partagé de manière innovante en ligne, par le biais d’appels vidéo, pour se connecter avec les proches qui vivent dans des maisons différentes.

    Tous les musulmans doivent-ils jeûner ?

    Tous les musulmans ne sont pas obligés de jeûner. Il existe des dispenses spéciales pour les jeunes enfants, les personnes âgées et toute personne malade, enceinte, allaitant ou ayant ses règles.

    Qu’est-ce que l’Aïd ?

    Après les 30 jours de Ramadan vient l’Aïd al-Fitr.

    Cette grande fête de trois jours est l’occasion pour les musulmans de se réunir pour mettre fin à leur période de jeûne par une fête.

    Traditionnellement, cela signifie manger, boire et échanger des cadeaux avec les amis et la famille. Toutefois, cette année, les règles de confinement étant assouplies par étapes, les familles et les amis devront souvent rester connectés en ligne et se réunir à l’extérieur, conformément aux dernières règles en vigueur.

    Comment puis-je soutenir un ami ou un collègue qui jeûne ?
    Traditionnellement, la plupart des musulmans continuent à travailler et, si les écoles sont ouvertes, à assister aux cours pendant le Ramadan, même s’ils ne peuvent ni manger ni boire pendant des heures. Si vous travaillez ou vivez à proximité d’une personne qui jeûne, voici quelques moyens de lui montrer activement votre soutien :

    Soyez patient : si un ami ou un collègue est irritable en raison du manque de sommeil, de nourriture et d’eau, ne le prenez pas personnellement.
    Si vous ne travaillez pas à domicile en ce moment et que vous vous trouvez dans un environnement de travail avec des collègues musulmans, réfléchissez à deux fois avant de manger votre déjeuner devant vos collègues, et abstenez-vous d’apporter des biscuits ou autres en-cas sur le lieu de travail.
    Si vous gérez quelqu’un au travail qui observe le Ramadan, vous pouvez peut-être l’aider en lui proposant des horaires de travail flexibles qui s’adaptent mieux à ses horaires de repas et de sommeil modifiés.
    Soyez attentif aux heures de prière : votre ami ou collègue de travail ne pourra peut-être pas organiser une réunion vidéo ou vous rencontrer pour une promenade à l’extérieur à certains moments de la journée s’il est en train de prier ou s’il n’a pas l’énergie nécessaire pour faire de l’exercice.
    N’oubliez pas que poster des photos sur les réseaux sociaux de votre dernière création culinaire ou envoyer des messages sur la nourriture peut être difficile à voir pour les musulmans qui jeûnent.
    Ne demandez pas à un musulman pourquoi il ne mange pas ou s’il a faim ! Mais vous pouvez lui souhaiter un Ramadan béni et heureux en lui disant Ramadan Mubarak.

    BBC, 13 avr 2021

    Etiquettes : religion, Islam, Ramadan,

  • Les musulmans s’apprêtent à vivre un deuxième ramadan sous la pandémie

    Nombre de pays musulmans entrent mardi dans la période du ramadan, assombri pour la deuxième année consécutive par la pandémie. Elle a déjà fait un million de morts en Europe.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Égypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    “Ni rassemblements familiaux, ni prières”
    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu

    “Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne, ndlr.), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition”, assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan.

    Un million de morts de la Covid-19 en Europe

    L’Europe a franchi lundi la barre du million de morts de la Covid-19, selon un comptage réalisé lundi par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé.

    Les 52 pays et territoires de la région (qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie) totalisent au moins 1.000.288 décès (pour 46.496.560 cas), devant l’Amérique latine et les Caraïbes (832.577 décès), les États-Unis/Canada (585.428 décès) et l’Asie (285.824 décès).

    7sur7.be, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, religion, Maroc, pandémie, coronavirus, covid 19, Egypte, Maroc, Syrie, vouvre-feu,

  • Ramadan : quelles sont les restrictions en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie en pleine pandémie ?

    Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, le ramadan en temps de coronavirus en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie.

    Le ramadan commence mardi en France en pleine crise sanitaire. En raison de l’épidémie de Covid-19, certaines prières sont annulées et le repas quotidien de rupture du jeûne devra se faire parfois seul chez soi. Mais la France n’est pas un cas insolé. On vous emmène en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie pour voir comment va se dérouler ce mois de jeûne, de prières et de partage.

    En Arabie saoudite, le pèlerinage à la Mecque ouvert aux fidèles « immunisés »

    Le ramadan est l’occasion pour de nombreux croyants de faire le pèlerinage de la Mecque, en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes l’avait suspendu l’année dernière à cause de la pandémie. Cette année, elle l’autorise mais seulement pour les fidèles « immunisés ». Pour les autorités saoudiennes, « immunisé », cela veut dire avoir été vacciné avec deux injections, ou bien avoir été vacciné avec une injection mais depuis au moins 14 jours, ou bien avoir contracté le Covid-19 et bien sûr en avoir guéri. Il faut prouver tout ça avec des documents médicaux, et on obtient une autorisation de pèlerinage, qui ne suffit pas pour se rendre à l’intérieur des lieux saints de La Mecque. Là où s’effectuent les rituels et les prières. Il faut encore s’enregistrer via une application des autorités religieuses, qui délivre un autre permis, avec cette fois une date, un créneau horaire et un QR code qui pourra être vérifié sur place. Pour ceux qui ne jouent pas le jeu, la sanction est sévère : 2 500 euros d’amende pour un pèlerin contrôlé sans permis dans un lieu saint.

    Avec ce système, le pouvoir saoudien veut réguler le nombre de fidèles pour faire respecter les mesures barrières. Après avoir été totalement suspendu, les pèlerinages à la Mecque ont repris doucement depuis octobre. Et pour ce ramadan, le quota a été fixé à 50 000 pèlerins par jour maximum, répartis sur toute la journée avec des créneaux horaires, port du masque, distanciation et itinéraires bien définis, car à côté du pèlerinage, il y a aussi des milliers de fidèles saoudiens qui viennent prier à la Mecque à l’occasion du ramadan. Eux aussi sont soumis à un système de quotas et de permis. Et les autorités ont prévenus : beaucoup de contrôles et des mesures sanitaires strictes. Les sites sont stérilisés et désinfectés tout au long de la journée par 5 000 petites mains, jusqu’à dix fois par jour pour la Grande Mosquée de La Mecque.

    Au Maroc, un couvre-feu nocturne préoccupe les commerçants

    Au Maroc, le ramadan débutera mercredi 14 avril. Le royaume a suspendu ses vols de et vers 39 pays dont la France au moins jusqu’au 21 mai. Mais ce qui préoccupe les Marocains, c’est le couvre-feu nocturne, instauré pendant toute la durée du ramadan. En temps normal, ce sont des soirées vivantes, des soirées ou les plus pieux vont à la mosquée, et durant lesquelles on se retrouve en famille et entre amis au café. Ce sera donc interdit : pas de circulation entre 20 heures et 6 heures du matin. Une situation qui handicape particulièrement les cafés et restaurants. « Moi je ne comprends pas cet obstacle de 20 heures que notre gouvernement a instauré et qui nous fait un très rand préjudice », affirme Naima Risse, vice-présidente de l’association nationale des cafés et restaurants du Maroc. Et la réponse du Premier ministre Saadeedine El Othmani depuis le Parlement a été claire : « Le virus circule jour et nuit, mais on le bloque la nuit au moins. »

    Le gouvernement dit avoir pris ces décisions pour de bonnes raisons. La situation se dégrade : les chiffres montrent une augmentation de 20% des cas de Covid-19 sur la première semaine d’avril. Les médecins parlent d’ores et déjà de troisième vague. Cela malgré une campagne de vaccination de grande ampleur qui avait démarré sur les chapeaux de roues, mais qui se heurte à des livraisons de vaccins qui arrivent au compte-goutte. La vaccination continue cependant, à un rythme ralenti, grâce à 300 000 doses livrées dans le cadre du programme international Covax.

    En Indonésie, des traditions qui inquiètent les autorités

    En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans au monde et le plus touché par le coronavirus en Asie du sud-est, le ramadan débute aussi avec de nouvelles règles. Trois traditions en particulier inquiètent les autorités. La première, celle de la prière du soir et de l’iftar, le repas pour rompre le jeûne. Dans les zones vertes et jaunes, c’est-à-dire où le virus circulerait pas ou peu, les restaurants et les mosquées peuvent ouvrir à condition de se limiter à un taux de 50% d’occupation. Deuxième tradition très populaire, et cette fois interdite à Jakarta : le sahur di jalan. Cette coutume très populaire chez les jeunes consiste à se retrouver avant l’aube dans les rues pour manger, mais aussi souvent jouer ou écouter de la musique, parader en moto… soit autant d’attroupements qui ne sont pas les bienvenus par les temps qui courent.

    Le quatrième pays le plus peuplé au monde se prépare déjà aussi à la fin du ramadan, où une troisième tradition, le mudik, inquiète beaucoup les autorités. Chaque année, d’immenses mouvements de migrations intérieures ont lieu pendant les jours fériés de l’Aïd. Pour les empêcher, les vols et ferries seront suspendus, et les routes barrées mais selon des sondages, 10% des Indonésiens, soit 28 millions de personnes, comptent toujours voyager malgré les interdictions.

    En Malaisie voisine, l’État n’a pas encore pris de décision sur cette tradition du retour au village, et comme c’est le cas depuis un an, légiférer sur la religion en temps de pandémie embarrasse les autorités. Pourtant, les deux sont intimement liés depuis une première vague de contamination qui s’est propagée dans tout le pays après un rassemblement dans une mosquée en mars dernier. Depuis, les prises de parole des autorités font régulièrement polémiques quand il est question du culte musulman dans ce pays qui compte aussi des chrétiens, des hindous et des bouddhistes. Dernier exemple en date : cette proposition faite de considérer les pèlerins voulant se rendre à la Mecque sur la liste des personnes prioritaires à vacciner.

    Franceinfo, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Arabie Saoudite, Maroc, Indonésie, pays musulmans, Islam, pandémie, coroanvirus, covid 19,

  • Condamnation unanime après des tags racistes sur un centre culturel musulman à Rennes

    Rennes (AFP) – « Les croisades reprendront », « Charles Martel sauve nous »: des tags anti-musulmans découverts dimanche matin sur les murs extérieurs du centre culturel islamique Avicenne de Rennes ont provoqué un concert de condamnations, certains dénonçant même un « climat antimusulman ».

    « A deux jours du mois de Ramadan, les fidèles retrouvent leur mosquée taguée avec des phrases obscènes », a déploré auprès de l’AFP Mohammed Zaidouni, le président du conseil régional du culte musulman. « Nous sommes les enfants de la République et nous nous retrouvons avec la haine la violence et la barbarie », a-t-il ajouté.

    Le gardien puis les fidèles ont découvert ces tags dimanche vers 06H00, lors de la prière du matin. « Non à l’islamisation », « Vive le Roy », « Mahomet prophète pédophile », « les croisades reprendront », « Charles Martel sauve nous », « France éternelle », « catholicisme religion d’Etat », « Allah faux dieu » ou « EELV=Traîtres », pouvait-on lire sur des photos transmises par le parquet.

    Des croix chrétiennes, le chrisme ou une fleur de lys ont été également tagués sur les murs du centre Avicenne.

    Une enquête pour « dégradations à raison de l’appartenance à une religion » a été ouverte par le parquet de Rennes et confiée à la sûreté départementale de Rennes. La peine encourue est de 4 ans de prison et 30.000 euros d’amende.

    « Le parquet de Rennes (…) portera une attention toute particulière à l’enquête tendant à identifier et sanctionner le ou les auteurs de ces faits », a assuré le procureur de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué, évoquant des faits « qui portent une atteinte symbolique grave » et « viennent troubler l’exercice paisible du culte ».

    « Les fidèles étaient choqués par de telles obscénités. C’était violent. Notre communauté musulmane est vraiment triste », a raconté M. Zaidouni, tout en appelant à « rester unis ».

    « Il y a certains qui cherchent à semer la zizanie en France et nous sommes dans le devoir de préserver le pays. On va s’unir tout à l’heure pour que Dieu préserve notre pays, la France, car il n’y a pas pire que la discorde au sein d’un pays », a-t-il ajouté.

    « Les nombreuses inscriptions anti-musulmanes sur les murs de la mosquée Avicennes de Rennes sont inacceptables. Toute ma solidarité avec les musulmans de notre pays », a réagi sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui doit se rendre sur place à 18H00.

    « Ces actes n’ont pas leur place en France, ils n’ont pas leur place à Rennes. Tout mon soutien aux Rennais et particulièrement aux fidèles choqués par ces actes indignes », a twitté la maire PS de Rennes Nathalie Appéré.

    « Faire le lit des haines ne produit que plus de haine », a dénoncé Sandra Régol, numéro deux d’EELV.

    La sénatrice LR Valérie Boyer a parlé de « honte » aux responsables de ces actes tandis que le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a dénoncé un « inacceptable vandalisme sectaire ».

    Le député de La France Insoumise Alexis Corbière a lui estimé que ces faits étaient « le résultat d’une ambiance détestable produite par certains ».

    « L’histoire récente nous apprend que les débats enflammés autour de l’islam ont souvent été accompagnés d’une recrudescence d’actes antimusulmans », a aussi pointé Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) dans un communiqué. « Force est de constater que certains débats autour du projet de loi de lutte contre +les séparatismes+ ont malheureusement servi de tribunes pour des haineux de tous bords », a-t-il ajouté.

    « Il y a actuellement un climat anti-musulman en France que nous dénonçons avec force. Malheureusement, les déclarations de certains hommes politiques ne font qu’attiser ce climat », a déclaré à l’AFP Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie.

    A Nantes, la porte d’une mosquée a été détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi, tandis qu’un homme de 24 ans revendiquant des idées néo-nazies a été mis en examen vendredi pour avoir menacé de s’en prendre à la mosquée du Mans.

    L’Obs, 11 avr 2021

    Etiquettes : France, Rennes, tags anti-musulmans, centre culturel islamique Avicenne de Rennes, Ramadan,

  • Petit « guide » du Ramadan 2021 en Turquie

    Ce mardi 13 avril commence le mois du jeûne, le mois du Ramadan. Voici les informations pratiques et utiles à connaître pour mieux appréhender le Ramadan 2021 en Turquie.

    Le ramadan (Ramazan en turc) est le quatrième des cinq piliers de l’Islam (la profession de foi – la Shahada ou Kelime-i şehâdet en turc -, l’aumône, le pèlerinage à la Mecque, le jeûne, et la prière cinq fois par jour), sa pratique revêt donc une importance capitale dans la vie de nombreux musulmans de Turquie ou d’ailleurs dans le monde.

    Quelques informations générales sur le ramadan en Turquie
    À l’origine, le mois de Ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire, pendant lequel le Coran a été révélé au Prophète Mohammed durant la « Nuit du Destin » (Laylat ul Qadr – Kadir gecesi en turc). Dans le livre sacré, Allah proclame que le jeûne (oruç) doit être suivi par les musulmans.

    Si le ramadan ne correspond jamais à la même période de notre calendrier, c’est parce qu’à la différence du calendrier solaire, le calendrier lunaire musulman compte onze ou douze jours de moins, et décale donc la période de jeûne (environ de 10 jours) en l’avançant d’une année sur l’autre.

    Pendant le mois du Ramadan, les musulmans (dès la puberté) se lèvent avant l’aube pour prendre leur premier repas qui s’appelle sahur, et qu’ils doivent terminer avant l’appel à la prière (imsak) du matin. Le soir, au coucher du soleil, avec la prière du soir, ils rompent le jeûne, avec le repas nommé iftar. Entre le lever et le coucher du soleil, les personnes qui jeûnent doivent s’abstenir de boire, manger, fumer et avoir des rapports sexuels.

    En cas de rupture malencontreuse du jeûne (kaza orucu), la personne doit se rattraper en jeûnant un jour de plus par jour de jeûne non respecté (cela, avant le ramadan suivant).

    Certaines personnes peuvent être totalement exemptées de jeûne, comme les personnes très âgées, les personnes malades, les enfants, les femmes enceintes ou en période de menstruation.

    De manière générale, pendant le jeûne, les musulmans doivent respecter les principes de modération, humilité et solidarité. Le mois du ramadan met à l’honneur la générosité, l’hospitalité, la patience et la ténacité.

    Un peu de vocabulaire pour s’y retrouver avec le ramadan en Turquie
    Oruç : le jeûne

    Oruç tutmak : jeûner (Oruç tutuyorum : je jeûne / Oruç tutuyor musun-uz? : tu/vous jeûnez ?)

    Sahur : repas du matin, avant la première prière (imsak) et le lever du soleil

    Iftar : repas de rupture du jeûne le soir, au coucher du soleil

    « Allah kabul etsin » : « Que Dieu accepte », ce sont les mots que l’on prononce au moment de la rupture du jeûne

    Imsak : nom de la première prière du matin, et donc le moment où la personne qui jeûne doit cesser de manger (cette prière a lieu environ 1h30 avant le lever du soleil)

    Namaz : la prière (Imsak namazı : première prière de la journée ; öğle namazı : la prière du midi ; ikindi namazı : la prière de l’après-midi, akşam namazı : la prière du soir, yatsı namazı : la dernière prière de la journée, avant de se coucher).

    Teravih namazı : c’est une prière spéciale qui se fait uniquement pendant le mois du Ramadan, (elle suit de la dernière prière du soir, yatsı namazı). En temps « normal », les musulmans se retrouvent à la mosquée, et puis socialisent à l’issue de cette prière ; souvent les hommes vont dans les kahvehane ou kıraathane.

    Fidye : c’est un don (en nourriture ou argent) fait par une personne qui n’observe pas le jeûne (en raison de sa maladie, vieillesse etc.).

    Le ramadan à l’heure de la pandémie de Covid-19 en Turquie
    Comme en 2020, le Ramadan sera un peu différent cette année en Turquie.

    Tous les cafés et restaurants seront fermés pendant le mois du jeûne (ils pourront toutefois effectuer des livraisons à domicile), et un couvre-feu national sera observé pendant tous les week-ends de ce « mois sacré ». D’autres restrictions pourraient être annoncées dans les prochains jours.

    En raison du contexte sanitaire, les iftar, traditionnellement organisés par les mairies ne pourront pas se tenir. En revanche, les mairies iront à la rencontre des personnes qui jeûnent avec des repas préparés, notamment à proximité de grandes places, ou d’hôpitaux par exemple.

    La Kadir gecesi, la 27ème nuit du Ramadan, est très importante pour les musulmans ; elle aura lieu cette année dans la nuit du 8 au 9 mai. En fonction des provinces et traditions, certaines festivités sont en principe organisées durant cette nuit-là.

    En ce qui concerne les horaires de jeûne, ils changent en Turquie d’une région à l’autre (car soumis aux horaires de lever et coucher du soleil). Par exemple, à Istanbul ce mardi 13 avril, le jeûne commencera à 4h50 avec la prière du matin (imsak), et se terminera à 19h48 avec la prière du soir. Les Stambouliotes qui observent le Ramadan devront donc jeûner près de 15 heures. Plus on avance dans le mois du Ramadan, plus la période de jeûne sera longue…

    Si vous ne pratiquez pas le ramadan, il est recommandé d’éviter de manger, boire, ou fumer devant des personnes qui jeûnent, cela est mal vu.

    Le ramadan se clôturera avec des vacances nationales, le Şeker Bayramı (« Fête du sucre »), une fête de 3 jours, qui durera du 13 au 15 mai. Environ 70 jours après la fin du Ramadan (du 20 au 23 juillet 2021) les musulmans célèbreront le Kurban Bayramı (plus communément appelé l’Eid), donnant également lieu à des vacances nationales en Turquie.

    À nos lecteurs musulmans : Hayırlı Ramazanlar!

    Le Petit Journal, 12 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Ramadan, Islam, guide,

  • Algérie, Maroc,Tunisie et Paris: Date de la nuit du doute du Ramadan 2021 fixée au Maghreb, et le Mardi sera le premier Ramadan en France.

    Alors que la rue arabe et islamique au Maghreb attend lundi soir pour connaître le début du Ramadan, la commission religieuse à Paris a confirmé que le début du ramadan sera mardi 13 avril

    Cependant, selon le Centre international d’astronomie (CIA), la date de la nuit du doute pour le Ramadan 2021 coïncide avec le lundi 12 avril, soit 29 Chaâbane 1442 Hégire, dans plusieurs pays musulmans, dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

    La date du ramadan est, pour rappel, définie sur la base du cycle lunaire régissant le calendrier musulman (calendrier hégirien). C’est la deuxième année où le jeûne musulman démarre en temps de confinement.

    Al Ain.fr, 11 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Tunisie, Maroc, Paris, nuit du doute, Ramadan, Maghreb, France,