Étiquette : Ramtane Lamamra

  • Le Maroc s’en prend à Lamamra qui est, lui-même, un kabyle!

    Mak…hzen

    L’irascible ministre marocain des affaires étrangères, Omar Hilal, qui garde curieusement son strapontin de délégué de sa Majesté à la mission des Nations unis à New York, depuis des années vient de pousser le ridicule un peu plus. A l’occasion d’un débat public des MAE des pays membres de l’organisation des non- alignés, le porte-voix du monarque s’est laissé aller à des commentaires odieux sur l’Algérie et où l’indécence le dispute à la bêtise.

    Sans doute excité par le discours de Ramtane Lamamra dans lequel il avait réitéré le soutien de l’Algérie au droit du peuple Sahraoui à son autodétermination et l’envoi d’un nouveau représentant de la Minurso dans les territoires occupés, Omar Hilal n’a pas trouvé mieux (pire plutôt) que de, tenez vous bien, réclamer le droit du «peuple kabyle à l’autodétermination» ! Ces propos auraient pu juste prêter à rire s’ils étaient tenus par un citoyen marocain lambda.

    Or, c’est d’un haut diplomate représentant la monarchie aux Nations unis qu’il agit. (…)»Il est curieux que le ministre algérien des affaires étrangères soutienne le droit à l’autodétermination et le nie au peuple kabyle qui est l’un des plus anciens peuples en Afrique et qui souffre de la colonisation étrangère» (sic). Voilà à quel point la bêtise peut mener quand on a du mal à défendre l’indéfendable. Ainsi donc, le «peuple» kabyle selon cet hurluberlu diplomate marocain souffrirait de «colonisation étrangère» et qu’il réclame son doit à «l’autodétermination» !

    Ce discours relève au mieux de la fantasmagorie, au pire de schizophrénie. Le «sujet diplomatique» du roi M6 shooté au hashish sait au moins que les Kabyles au même titre que tout le peuple Algérien dont ils sont partie prenante ont exercé ce sacré droit à l’autodétermination il y a plus 59 ans ! Oui M. Hilal, tu n’avais pas encore des dents quand, les kabyles et néanmoins algériens ne t’en déplaise, avaient votés massivement le 3 juillet 1962 pour l’indépendance de l’Algérie unie et indivisible. Faut-il vous préciser par ailleurs que le même Ramtane Lamamra que vous descendez en flammes et à qui vous réclamez bêtement d’accorder au «peuple kabyle» son droit à l’autodétermination est lui-même …kabyle ! Voyez-vous, votre combat est perdu d’avance contre l’Algérie et contre la volonté du peuple sahraoui de recouvrer son indépendance.

    Ces gesticulations minables ne changeront rien à l’équation. Le dossier du Sahara occidental relève par la force des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, de la décolonisation comme il a été rappelé et tranché plusieurs fois par la commission des Nations unis qui porte précisément ce nom. Inutile donc de faire ce genre de raccourcis qui ne vous sortira pas d’affaires. Sachez-le une bonne fois pour toute : les Kabyles sont définitivement algériens et ils ne cherchent absolument pas à s’en détacher malgré le grenouillage d’un mouvement séparatiste qui tente vainement de semer la confusion en puisant dans la caisse noire du roi pour déstabiliser l’Algérie.

    Votre «MAK…Khzen» ne pourra jamais diviser notre pays ni empêcher le monde de voir la réalité d’un peuple sahraoui colonisé, asservi et humilié par le prétendu «commandeur des croyants» qui pactise avec «Satan» (Israël) pour l‘écraser et le spolier de sa terre.

    Quel honneur obtient votre roi quand il courbe l’échine devant les sionistes qui martyrisent les palestiniens ? Voyez-vous, vous avez une «expérience» honteuse dans le lâchage des peuples qui luttent pour leur liberté pour rallonger la vie à votre royaume chancelant qui tient à un…hashish.

    Imane B

    L’Est Républicain, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabyle, Makhzen, Ramtane Lamamra,

  • Le non-alignement, 60 ans après !

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Mouvement des pays non-alignés, qui célèbre cette année son 60e anniversaire (officiellement créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade), veut revenir au centre des efforts multilatéraux pour répondre aux défis mondiaux, selon le thème choisi pour célébrer l’évènement par les Etats membres, réunis en visioconférence les 13 et 14 juillet. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, qui a pris part à cette conférence ministérielle à mi-parcours du Mouvement des pays non-alignés (PNA), sous la présidence de la République d’Azerbaïdjan, a relevé dans ce sens «la nécessité pour tous les Etats membres du Mouvement de réaffirmer leur attachement aux idéaux et aux principes de celui-ci».
    Ces principes reposent essentiellement sur le refus des pays membres de se ranger aux côtés de l’un des deux blocs qui s’opposaient dans le milieu du siècle dernier pendant la «guerre froide», Est ou Ouest, ainsi qu’un attachement indéfectible aux principes de la décolonisation et s’affirmer sur le plan des enjeux géopolitique en tant que troisième voie, qui a fait naître la notion de tiers-monde. C’était vraiment une époque de l’histoire où les faibles trouvaient, grâce à des hommes qui ont marqué l’histoire dans leur temps (Nehru, Tito, Abdenassar, Boumediene et d’autres), la force dans leur union face à l’impérialisme (un autre mot intimement lié à l’histoire du mouvement). Pourrait-on aujourd’hui redonner vie à ce mouvement dans un contexte mondial qui a dépassé les anciens clivages géopolitiques depuis la chute du bloc de l’Est entre 1989 et 1991, précisément depuis la chute du mur de Berlin ? Après cette période, où la notion de blocs Est et Ouest a perdu son sens, le Mouvement des pays non-alignés a perdu le nord. Sans parler de l’échec « interne » du mouvement, puisque rapidement des pays membres du mouvement, ne pouvant échapper à l’influence de l’une des deux puissances autour desquelles se structuraient naguère les relations internationales, ont fini par se ranger du côté de l’ex-URSS ou Washington, sous le poids des difficultés économiques et des conflits entre ces mêmes pays.
    En l’absence de leaders charismatiques et de points de concordances entre les pays qui s’inscriraient dans la logique du non-alignement, il serait vain d’espérer avoir une influence sur le destin du monde, ou de pays même du mouvement, et qui se trouvent confrontés à des problèmes effroyables, notamment depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19, qui va plus encore restructurer les relations internationales sur de nouveaux modèles, recentrés sur le protectionnisme économique et la coopération notamment. Le non-alignement ne devrait-il pas emprunter la voie du pragmatisme, en reconnaissant ses échecs et ses limites, et faire évoluer ses principes à la hauteur des nouveaux défis ? Continuer de nos jours à se confiner dans la célébration de l’anniversaire de la création des pays non-alignés et feindre un attachement aux vieux principes du mouvement serait tout simplement aveuglant.
    Aussi, on serait mal éclairé de ne pas voir que des pays qui étaient au début de la création de l’organisation très faibles, sortant à peine d’une longue nuit coloniale, sont devenus aujourd’hui assez puissants pour s’affirmer sur la scène internationale. Et il faudrait surtout éviter de cacher le soleil avec un tamis, en évitant d’aborder les profondes divergences qui creusent un fossé entre les politiques et les positions adoptées par les uns et les autres face aux problèmes des Palestiniens et des Sahraouis, pour l’exemple.
    Etiquettes : Mouvement des Pays Non Alignés, Conférence de Belgrade, Ramtane Lamamra, Algérie, décolonisation, Sahara Occidental, chute du mur de Berlin, URSS, Etats-Unis, covid19, pandémie, 
  • Lamamra: La diplomatie active pour la paix et la stabilité politique

    Le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a appelé, jeudi, à renforcer le rôle de l’Algérie en tant qu’Etat pionnier contribuant de manière effective à la réalisation de la paix et à l’unification des rangs à la lumière de la conjoncture régionale et internationale actuelle.

    Lors d’une rencontre d’orientation tenue au siège du ministère avec les cadres de son département ministériel, M. Lamamra a présenté les grandes lignes du plan d’action du Gouvernement pour la prochaine étape, et qui repose essentiellement sur la concrétisation de l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour le renforcement du rôle de l’Algérie en tant qu’Etat pionnier contribuant à la réalisation de la paix et à l’unification des rangs à la lumière de la conjoncture régionale et internationale actuelle.

    Le ministre a rappelé dans son allocution le riche parcours de la diplomatie algérienne qui a contribué au combat libérateur et à l’édification du pays à travers des générations successives de diplomates qui ont accompli des réalisations glorieuses pour les générations d’aujourd’hui concernant notamment le rôle de l’Algérie et son soutien aux peuples en lutte pour la libération du colonialisme et de la dépendance économique.

    Il a en outre appelé à s’inspirer de ce capital historique précieux afin de consolider le rôle de la diplomatie algérienne qu’il s’agisse de la médiation pour le règlement des conflits par voie pacifique ou de faire face aux plans hostiles visant notre pays, et à faire preuve du même esprit d’engagement qui a caractérisé la première génération de diplomates pour préserver les intérêts suprêmes de notre nation et s’adapter aux exigences de la conjoncture.

    Rédaction

    Algérie62, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Ramtane Lamamra, paix, stabilité,

  • Algérie : Pourquoi le rappel de Lamamra à la tête du MAE?

    Le fait le plus marquant dans le changement de gouvernement qui vient d’avoir lieu est certainement le départ inattendu du ministre des affaires étrangères, Sabri Boukaddoum et le non moins surprenant rappel de Ramtane Lamamra à la tête de ce ministère. Sur les réseaux sociaux, c’est la consternation. Le ministre qui avait les faveurs de l’opinion publique et qui fut tout simplement brillant à son poste, est remplacé par un diplomate qui dispose certes de qualités professionnelles indéniables mais qui traîne malheureusement derrière lui des casseroles très lourdes.

    En effet, avant d’être nommé à la tête du ministère des affaires étrangères une première fois en 2013, Ramtane Lamamra a occupé le poste très stratégique de secrétaire général de ce même ministère entre 2005 et 2007 et il fut révoqué de ce poste officiellement pour occuper le poste prestigieux de commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité mais officieusement tout le monde savait au Ministère des affaires étrangères que c’était en raison de ses pratiques clientélistes et régionalistes. Par la suite, Ramtane Lamamra a tenté durant la crise politique de 2019 de sauver le régime chancelant de Bouteflika. Dans ce contexte, il fut chargé en mars 2019 d’une mission à Moscou en vue de distendre les liens entre les dirigeants russes et le chef de l’armée de l’époque, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah. Dans ce jeu trouble, Lamamra ne servait pas seulement ses mentors de l’intérieur (Saïd Bouteflika et le général Toufik) mais aussi les capitales étrangères (et notamment Paris) qui cherchaient à sauver le régime de Bouteflika et barrer la route à l’état-major de l’ANP.

    C’est pourquoi le retour de Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne ne peut que susciter des interrogations et des inquiétudes. Dans une conjoncture géostratégique marquée par de graves pressions extérieures sur l’Algérie, les dirigeants algériens ont-ils cherché à envoyer des signaux rassurants en nommant à la tête du ministère des affaires étrangères un diplomate connu à la fois pour sa proximité avec les cercles occidentaux et son « amitié » avec le ministre russe des affaires étrangères ? En effet, même si rien n’est impossible, il est difficile d’imaginer que le président Tebboune ait procédé à une telle nomination sans l’aval du commandement militaire tant la politique étrangère entretient des relations directes avec la défense et la sécurité nationales. Il reste maintenant à savoir si la nomination d’un diplomate comme Lamamra, malgré tous les soupçons qui pèsent sur lui, pourrait suffire à atténuer l’hostilité manifestée par quelques capitales occidentales à l’égard de l’Algérie.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 8/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Ramtane Lamamra, diplomatie, nouveau gouvernement,

  • Lamamra face aux grands conflits autour de l’Algérie

    RAMTANE LAMAMRA : Un diplomate au long cours face aux grands conflits autour de l’Algérie

    Le retour de Ramtane Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne est accueilli avec une grande satisfaction, même si son prédécesseur n’a pas démérité eu égard aux nombreux dossiers et défis diplomatiques posés à l’Algérie.

    Au regard de son expérience et de sa grande renommée internationale, Ramtane Lamamra, faiseur de paix selon sa bonne formule va donner une nouvelle impulsion à la diplomatie algérienne.

    Lors de sa prise de fonction il a aussitôt donné le « la » en indiquant que la portée de l’action « proactive dans la politique étrangère », et les priorités de la diplomatie algérienne chargée « d’œuvrer dans le sens de l’unification des rangs dans la région, du maintien et du renforcement de son rôle pionnier sur le continent africain. » « Nous assistons à une instabilité et à des changements imprévisibles aux niveaux régional et international, d’où l’importance de l’action proactive qui nous érigerait en acteurs influents sur la scène internationale et nous permettrait d’apporter notre contribution, comme par le passé, à l’instar des pays dont l’influence sur le cours des évènements les plus importants dans l’histoire de la communauté internationale dépasse de loin leur poids économique ou leur dimension géographique ».

    Même s’il compte redonner à la diplomatie algérienne une place de choix sur la scène internationale le nouveau chef de la diplomatie algérienne a des priorités et notamment la crise en Libye et à la situation au Mali et au Sahara occidental.

    De par son passage aux ambassades de New-York et Washington mais aussi Addis Abeba et à l’UA a une approche clairvoyante du règlement des crises. C’est lors de son ministère que l’initiative des pays du voisinage de la Libye a été lancée par l’Algérie en privilégiant une solution politique et inclusive à la crise libyenne tout en insistant sur l’intégrité territoriale de la Libye.

    Il a aussi été l’artisan de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. L’accord d’Alger qui redevient d’une brulante actualité et que les parties maliennes veulent mettre en application. Ils trouveront une oreille attentive d’autant que l’annonce a grand fracas du gel voire du retrait de la force Barkhane a ravivé les tensions et le terrorisme au nord Mali.

    L’action diplomatique de Ramtane Lamamra est d’autant plus efficace qu’il a été aussi Commissaire pour la paix et la sécurité à l’Union africaine et qu’il jouit d’un grand respect au sein de la famille africaine. Pour ce qui est du Sahara occidental, un processus de décolonisation inachevé et que le Maroc veut détourner de sa véritable nature en s‘appuyant sur une décision mort née de Trump, allant à la trahison de la Nation arabe, la diplomatie algérienne a toujours soutenu l’action de la diplomatie sahraouie qui a assené défaite sur défaite au Maroc, dans un splendide isolement.

    C’est dire que la nomination par le président Tebboune de Ramtane Lamamra intervient à un moment charnière de la diplomatie algérienne qui doit se redéployer alors que les enjeux géopolitiques exigent savoir-faire, expérience et renommée internationale.

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 10/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Ramtane Lamamra, Sahara occidental, Libye, Mali, Sahel, Barkhane, Maroc, expérience, diplomatie, renommée internationale,

  • Voilà pourquoi Ramtane Lamamra ne sera pas l’envoyé spécial de l’ONU en Libye

    De nombreux observateurs pensaient que cette fois c’est la bonne. Le diplomate algérien, Ramtane Lamamra, qui allie compétence, entregent et expérience sera nommé en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations unies (ONU) en remplacement du libanais Ghassan Salamé, démissionnaire le 2 mars dernier.

    Mais ces qualités intrinsèques ne suffisent pour un poste aussi stratégique aux yeux des grandes puissances.

    Et si l’ex Haut Commissaire à la Paix et la Sécurité en Afrique a pu faire consensus aux yeux de 14 membres du Conseil de sécurité, la voix du 15ème semble impossible à avoir. En l’occurrence les Etats Unis qui auraient brandi le carton rouge face à la puissante candidature de l’algérien en y apposant leur droit de veto.

    C’est du moins ce que rapporte le site américain «The Hill», à savoir que l’administration de Donald Trump verrait d’un mauvais œil la nomination de Ramtane Lamamra pour faire la paix en Libye. Non pas qu’elle doute de ses compétences connues et reconnues au niveau international, mais qu’elle ne partage pas sa vision et son «k’now how» du bourbier libyen.

    En effet, et à y regarder de près, c’est plutôt l’adoubement du diplomate algérien par l’Oncle Sam qui aurait étonné compte tenu de son pedigree et surtout de son approche politique pour le règlement de la crise libyenne.

    Une approche qui contraste radicalement avec la feuille de route américaine dont la finalité est d’aboutir à l’installation -au sens propre du terme- de son poulain le Maréchal Khalifa Haftar à la tête de la future Libye.

    Il se susurre en effet que les américains n’apprécient pas la «proximité» de Ramtane Lamamra avec le gouvernement de Faiz Seraj pourtant reconnu par la communauté internationale.

    Al-Sissi-Haftar, même combat

    Ce dernier ayant été reçu plusieurs fois en Algérie du temps précisément où Lamamra était le chef de la diplomatie algérienne et cela continue à ce jour.

    A vrai dire, la solution à la crise libyenne telle qu’elle est exprimée et défendue par Lamamra ne fait que traduire la doctrine algérienne en la matière qui privilégie la solution politique passant par un dialogue inclusif. Or, cette approche contredit totalement celle des américains pour qui toute solution impulsée par l’ONU –via l’Envoyé Spécial de son SG- et portant son étendard, ne devrait aboutir qu’à la concrétisation de leur plan qui consiste à «placer» son maréchal.

    Du coup, les chances de voir Ramtane Lamamra succéder à Ghassan Salamé paraissent bien maigres du fait que son action serait en porte à faux avec la stratégie des USA en Libye et plus généralement dans toute la région.

    Les Emirats ne sont jamais loin

    Bien que ses intérêts ne soient pas directement menacés, Washington est soucieux de défendre ceux de ses alliés dans la région. A commencer par l’Egypte du Maréchal Al-Sissi qui appuie avec armes et bagages son alter ego et voisin Khalifa Haftar.

    Le Caire appuie diplomatiquement la «solution politique» dans les enceintes arabes et africaines. Mais dans la réalité, le régime égyptien assure un puissant soutien politique et militaire aux forces de Haftar. Et comme dans n’importe quel conflit dans la sphère arabo-musulmane, les Emiratis ne sont jamais loin.

    Pour avoir été les hommes de main et les «banquiers» de la terrible expédition atlantiste contre le régime de Kadhafi en 2011, les «frères» du Golfe, voudraient eux aussi voir Khalifa Haftar prendre le pouvoir à Tripoli, pour d’un côté, s’assurer une quote-part des marchés de la future reconstruction de la Libye, et de l’autre, installer ses réseaux dans ce pays, pour tirer les ficelles à l’avenir.

    Les Emirats sont réputés êtres une force de déstabilisation massive des pays arabes sur laquelle s’appuient les américains pour reconfigurer les équilibres géopolitiques en fonction de leurs intérêts.

    De par sa situation stratégique au Maghreb et en Afrique, mais aussi ses matières premières, la Libye parait être un terrain de grande chasse pour les Emirats et leurs sponsors américains.

    Pourquoi se feraient-ils donc violence et saboteraient-ils leurs propres plans en appuyant la candidature de Ramtane Lamamra qu’ils savent ingérable et bien sur trop marqué «Algérien» ?

    Algérie1, 9 avr 2020

    Tags : Algérie, Libye, Ramtane Lamamra,