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  • Maroc-Jamaïque : Note de cadrage

    Maroc-Jamaïque : Note de cadrage

    Tags : Maroc, Jamaïque, Sahara Occidental, RASD, relations bilatérales,

    Sur le plan interne, la Jamaïque fait partie du Commonwealth. Le Chef de l’État est le Roi Charles III, représenté par un Gouverneur Général, nommé sur proposition du Premier Ministre, sans limitation de durée. La Chambre des représentants est composée de 60 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Le Sénat est constitué de 21 membres, dont treize sont proposés par le Premier Ministre, et huit par le chef de l’opposition. Cette composition rend très difficile l’obtention d’une majorité qualifiée au Sénat. Ainsi, même avec la majorité qualifiée obtenue à l’Assemblée, le gouvernement n’est pas assuré de pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, telles que le passage à une République voulue par l’actuel parti au pouvoir.

    Depuis l’indépendance en 1962, la vie politique est marquée par le bipartisme entre le PNP et le JLP, et l’alternance s’est produite régulièrement. Les élections de décembre 2011 ont consacré la domination du parti de l’opposition (de droite), le Parti National Populaire (PNP), qui a obtenu 42 des 63 sièges que compte la Chambre des Représentants contre 21 pour le Parti Travailliste de Jamaïque (JLP) jusqu’alors au pouvoir. Les prochaines élections législatives sont prévues en décembre 2016.

    Le pays est fortement marqué par La délinquance et la criminalité qui atteignent des niveaux très élevés, nuisibles au développement du tourisme. Le taux de criminalité est estimé à 60 pour 100 000 habitants, l’un des plus élevés d’Amérique.

    Par ailleurs, il y a lieu de noter que la Jamaïque s’intéresse particulièrement aux questions régionales, en s’appuyant sur la CARICOM, dont elle est le membre le plus influent avec Trinité-et-Tobago. La Jamaïque fait partie des six pays fondateurs du futur marché unique de la Caraïbe (Common Single Market Economy, CSME), qui se met en place depuis le 1er janvier 2006, suite à l’adoption du traité révisé de Chaguaramas.

    Sur le plan économique, le service de la charge de la dette publique obère environ la moitié du budget de la Jamaïque. Cette situation a contraint le gouvernement à restructurer sa dette avec l’appui des institutions financières multilatérales. En mai 2013, un nouvel accord a été conclu avec le FMI. 932 milliards d’euros ont été débloqués sur quatre ans. Suite à cet accord, la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ont alloué 1 milliard US$ de crédit supplémentaire. Une autre condition de l’accord avec le FMI a été de mener à bien une opération d’échange de dette, qui devait économiser environ 3 points de PIB en réduisant des deux-tiers la dette déjà arrivée à maturité. Le tourisme, dont les rentrées de devises équivalent à 15% du PIB, fait de la Jamaïque la 3ème destination de la région.

    Au niveau des relations bilatérales, le Maroc et la Jamaïque ont établi leurs relations diplomatiques le 29 janvier 2008 à New York. La représentation du Maroc est assurée à travers notre Ambassade à Sainte Lucie.

    Concernant notre Cause Nationale, la Jamaïque a reconnu la pseudo « rasd » le 5 septembre 1979. Des contacts avaient été établies avec le Premier Ministre en vue de l’amener à revoir la position de son pays sans résultat. En effet, Mme Portia Simpson Miller, Premier Ministre de la Jamaïque a indiqué dans une lettre de réponse, datée du 17 février 2014, adressée à M. Abdel-Ilah Benkiran, Chef du Gouvernement, suite à la visite qu’une délégation marocaine avait effectuée à Kingstown, le 13 février 2014, que « la position actuelle de reconnaissance de la pseudo « rasd » par son pays est maintenue, tout en souhaitant bâtir des liens d’amitié et de coopération avec notre pays, après l’établissement des relations diplomatiques en 2008 ».

    #Maroc #Jamaïque #Sahara_Occidental

  • Les relations Maroc – Turquie

    Maroc, Turquie, relations bilatérales, Sahara Occidental, RASD,

    Etat des lieux

    Les deux pays ont procédé à la signature d’une Déclaration Conjointe portant sur la création d’un « Conseil de Coopération Stratégique de Haut Niveau», lors da la visite au Maroc du Premier Ministre turc, M. Recep Tayyib Erdogan, les 3 et 4 juin 2013.

    Politique : des consultations politiques sont organisées entre les deux pays régulièrement conformément au protocole de coopération entre les deux Ministères des Affaires Etrangères, signé le 7 avril 2000, à Rabat

    Des visites de haut niveau sont effectuées de part et d’autre pour discuter des sujets d’intérêt commun. Les deux pays se soutiennent mutuellement dans le cadre des organisations régionales et internationales.

    Question nationale : le gouvernement turc adopte une position de neutralité.  La Turquie ne reconnaît pas le pseudo « rasd » et la question du Sahara est absente au sein de la société civile et les médias turcs.

    Economie : Turquie est un partenaire économique important et plus de 70 sociétés turques sont implantées au Maroc. Accord de Libre Echange (ALE), signé en avril 2004, et entré en vigueur en janvier 2006. Echanges commerciaux : plus de 15 milliards de dh en 2013.

    Perspectives

    La visite d’Etat de Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI en Turquie.

    Création d’une commission mixte parlementaire entre les deux pays et la mise en place d’un programme de travail bien défini.

    Mise en place d’une cellule de réflexion consacrée au développement du dialogue politique stratégique sur des questions d’intérêt commun aux niveaux de l’UE, de l’UpM, de l’OTAN, de l’OCI, de l’ONU.

    Mise en place du comité mixte de suivi commercial et économique recommandé lors de la Commission Economique Mixte maroco-turque.

    Création des comités mixtes sectoriels dans certains secteurs porteurs.

    Tenue la 2ème session du comité de suivi de l’accord de libre échange reporté à plusieurs reprises.

    Tenue la 2ème session de la Commission mixte dans le domaine du tourisme.

    Réunion du Conseil d’Affaires Maroco-turc pour définir une nouvelle feuille de route et présenter les opportunités offertes aux investisseurs étrangers au Maroc.

    #Maroc #Turquie

  • Mise au point au sujet des relations avec l’Equateur

    Tags : Maroc, Equateur, Sahara Occidental, RASD,

    En parcourant la presse j’ai appris que notre pays vient de signer jeudi 02 octobre une convention avec l’Équateur dans le domaine de la promotion des exportations en présence du Ministre Abbou qui affirme que nos deux pays « ont toujours entretenu des relations privilégiées en soulignant l’excellence des relations politiques entre le Maroc et l’Equateur »???????? ( ci-joint article publié dans Le Matin)

    Or il convient de rappeler qu’au chapitre des relations bilatérales, l’Equateur a reconnu la «rasd» le 14 novembre 1983 et a régulièrement voté en faveur des résolutions algériennes à la quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    Les relations entre le Maroc et l’Equateur se trouvent actuellement au point mort, ce, en raison de la position hostile que ce pays affiche ouvertement à l’égard de notre Cause Nationale, sachant que le Président équatorien a toujours apporté son soutien aux séparatistes, qui s’est traduit par le renforcement des liens avec la pseudo « rasd », notamment avec la signature, en juillet 2012, d’un Mémorandum d’entente sur des consultations politiques entre le Ministère des Relations Extérieures équatorien et cette entité fantoche.

    La position équatorienne d’hostilité à l’égard du Maroc a d’ailleurs été exprimée, à nouveau, au terme d’un communiqué conjoint avec l’Algérie, publié à l’issue d’une visite effectuée le 09 avril 2014, à Alger, par le Vice-ministre équatorien des Relations Extérieures et de l’Intégration Politique, M. Leonardo Arizaga, appelant à « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» et à « l’élargissement du mandat de la MINURSO par la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme », en plus de la décision des autorités équatoriennes d’ouvrir prochainement une Ambassade à Alger.

    De plus, selon une dépêche de la soi-disant « Sps », publiée le 07 août 2014, les séparatistes s’apprêteraient à ouvrir une soi-disant « ambassade » à Quito, décision qui serait intervenue à l’issue d’une rencontre entre le Ministre équatorien des Relations Extérieures et de Mobilité Humaine, M. Ricardo Patiño et le soi-disant « ministre délégué » de la pseudo « rasd » pour l’Amérique latine, le dénommé Haj Ahmed, le 06 août 2014. La même dépêche signale que l’Equateur soutient « la lutte pour l’auto-détermination et le respect des Droits de l’Homme du peuple sahraoui ».

    On constate malheureusement encore une fois que les départements ne prennent pas la peine en amont de s’informer sur l’état des relations bilatérales avec les autres pays pour leur permettre d’adapter leur actions et déclarations en conséquence.

    Anyway….Aid moubarak

    Bien à vous,

    Farida Loudaya

    ———————–

    ARTICLE LE MATIN:
    Exportations : Le Maroc et l’Equateur renforcent leurs relations bilatérales

    Publié le : 3 octobre 2014 – Hafsa Sakhi, LE MATIN

    L’objectif de cet accord, signé entre «Maroc Export» et Pro Ecuador, est de favoriser les échanges d’informations et d’expertises entre les deux institutions.

    Le Maroc et l’Equateur viennent de signer une convention de partenariat dans le domaine de la promotion des exportations, et ce dans le cadre du développement des relations bilatérales entre les deux pays. En effet, Mohammed Abbou, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique chargé du Commerce Extérieur, a présidé hier, 2 octobre, cette cérémonie de signature entre le Centre Marocain de la Promotion des Exportations «Maroc Export» et l’Institut de Promotion des Exportations et des Investissements Etrangers «PRO Ecuador».

    «L’objectif de cet accord est de favoriser les échanges d’informations et d’expertises entre les deux institutions (Activités promotionnelles, assistance et accompagnement, planification et bonnes pratiques, couverture médiatique internationale et lobbying) et vise également à faire bénéficier le Maroc et l’Equateur de la synergie des efforts déployés pour la promotion des exportations, et de l’offre des stratégies sectorielles», explique le ministère chargé du Commerce Extérieur.

    La convention de partenariat prévoit ainsi de renforcer la coopération institutionnelle et le développement des activités promotionnelles à même de dynamiser les relations commerciales entre les entreprises marocaines et leurs homologues équatoriennes, et sera matérialisé par un plan d’actions opérationnel.

    «Le Maroc et l’Equateur ont toujours entretenu des relations privilégiées qui témoignent de l’excellence des relations politiques entre les deux pays, sauf que les relations économiques restent en deçà des potentialités que recèlent les deux parties, dans la mesure où les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Equateur ne dépassent pas les 48 MDH», a déclaré Abbou, lors de sa rencontre avec Antonio Ruales, le Directeur général de PRO Ecuador, qui est en visite au Maroc depuis le 29 septembre.

    #Maroc #Equateur

  • Maroc-Burundi: Compte rendu de la rencontre Bouaida-Kavakure

    Maroc-Burundi: Compte rendu de la rencontre Bouaida-Kavakure

    Maroc, Mbarka Bouaida, Burundi, Laurent KAVAKURE, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Compte rendu de la rencontre de Madame la Ministre Déléguée avec le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale du Burundi -Lundi, 02 juin 2014-

    Madame Mbarka BOUAIDA, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a reçu, le lundi 2 juin 2014, Monsieur Laurent KAVAKURE, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale de la République du Burundi, qui effectue une visite de travail au Maroc, du 31 mai au 3 juin 2014.

    M. KAVAKURE était accompagné de MM. Cherif. B. AIDARA, Ambassadeur du Burundi en Côte d’Ivoire et Conseiller Spécial du Président de la République Burundaise, et de Abdellatif STAMBOULI, Consul Honoraire du Burundi au Maroc.

    Monsieurle Ministre a axé son intervention, en substance, sur les points, ci-après :

    – Mise en exergue de l’importance des relations bilatérales de coopération et examen des moyens de les renforcer;

    – Rappel des péripéties de retrait par le Burundi de sa reconnaissance de la pseudo « rasd » en 2010, ainsi que les difficultés et les pressions subies par ce pays de la part des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ;

    – Le soutien apporté par le Burundi à la marocanité du Sahara procède de sa conviction de la justesse de cette cause sacrée pour tous les marocains ;

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

  • Compte rendu de la rencontre de Mme Bouaida et le MAE burundais

    Compte rendu de la rencontre de Mme Bouaida et le MAE burundais

    Maroc, Mbarka Bouaida, Burundi, Laurent KAVAKURE, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Compte rendu de la rencontre de Madame la Ministre Déléguée avec le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale du Burundi -Lundi, 02 juin 2014-

    Madame Mbarka BOUAIDA, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a reçu, le lundi 2 juin 2014, Monsieur Laurent KAVAKURE, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale de la République du Burundi, qui effectue une visite de travail au Maroc, du 31 mai au 3 juin 2014.

    M. KAVAKURE était accompagné de MM. Cherif. B. AIDARA, Ambassadeur du Burundi en Côte d’Ivoire et Conseiller Spécial du Président de la République Burundaise, et de Abdellatif STAMBOULI, Consul Honoraire du Burundi au Maroc.

    Monsieurle Ministre a axé son intervention, en substance, sur les points, ci-après :

    – Mise en exergue de l’importance des relations bilatérales de coopération et examen des moyens de les renforcer;

    – Rappel des péripéties de retrait par le Burundi de sa reconnaissance de la pseudo « rasd » en 2010, ainsi que les difficultés et les pressions subies par ce pays de la part des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ;

    – Le soutien apporté par le Burundi à la marocanité du Sahara procède de sa conviction de la justesse de cette cause sacrée pour tous les marocains ;


    – Participation du Président du Burundi, S.E M. Pierre NKURUNZIZA à la 25ème session annuelle du Forum de Crans Montana, qui se tiendra à Rabat du 19 au 21 juin 2014. A cette occasion, le Ministre burundais a exprimé le souhait de son Chef d’Etat d’être reçu en audience par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ;

    – Avant de se rendre au Maroc, S.E M. Pierre NKURUNZIZA sera à Paris dans les prochains jours pour recevoir un prix qui lui sera décerné par l’UNESCO en hommage à la contribution du Burundi aux Missions de maintien de la Paix en Afrique ;

    – Demande de soutien du Maroc à la candidature de M. Pierre Buyoya, ancien Président de la République du Burundi et actuel Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, au poste de Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ainsi qu’à la contribution du Burundi au Plan d’action de la Francophonie, sur la promotion de la langue française dans la région de l’Afrique de l’Est ;

    – L’accord de principe du Gouvernement burundais pour l’ouverture d’une Ambassade résidente à Rabat est accordé. Toutefois, les contraintes budgétaires que traverse leurs pays pourraient retarder la concrétisation de cet objectif ;

    – Un certain nombre d’engagements a été pris par plusieurs pays amis, dont le Maroc, pour accompagner le Burundi dans sa phase post-conflit. Dans ce sens, l’aide au développement accordée annuellement par le Maroc au Burundi depuis 2011 contribue positivement aux efforts de reconstruction engagés par le Chef de l’Etat Burundais en personne. L’enveloppe au titre de 2013 n’a pas été versée au Burundi, étant précisé qu’un compte bancaire spécifique a été crée à cette fin ;

    – Requête exprimée pour que le Maroc apporte son aide au Gouvernement burundais en matière de réalisation des études par des experts marocains dans le domaine de lutte contre les inondations, ainsi que son soutien logistique en matière de protection civile ;

    – Souhait de tenir la 1ère Commission Mixte de Coopération entre les deux pays.


    Prenant la parole, Madame la Ministre a réaffirmé l’intérêt stratégique porté par le Royaume au renforcement de ses relations avec les pays africains, sur la base d’une coopération dynamique, riche et novatrice et qui place l’élément humain au centre de ses préoccupations. En outre, elle a mis en exergue l’importance que revêt cette visite de travail pour l’examen des différentes questions d’intérêt commun ainsi que celles relatives à la coopération bilatérale maroco-burundaises et les moyens de les raffermir.

    Madame la Ministre a, par ailleurs, relevé la convergence de vues des deux pays concernant les défis de développement, de paix et de stabilité auxquels l’Afrique fait face et souligné la volonté des deux pays d’œuvrer ensemble pour un Continent stable et prospère.

    Madame la Ministre a assuré ses interlocuteurs qu’elle a pris bonne note des différents sujets soulevés par la partie burundaise, en insistant sur les points suivants :

    – La candidature du Burundi au Secrétariat Général de l’OIF recevra toute l’attention qu’elle mérite au regard des relations de fraternité et d’amitié qui existent entre les deux pays ;

    – Le souhait formulé au niveau du Plan d’action de la Francophonie, sur la promotion de la langue française dans la région de l’Afrique de l’Est sera relayé auprès de M. Chafiki, Directeur des Etudes et Prévisions Financières au Ministère de l’Economie et des Finances, qui préside le Comité d’élaboration du Plan en question, ainsi qu’auprès de notre Ambassade à Paris qui représente le Maroc auprès de l’OIF ;

    – La question de l’aide annuelle sera examinée avec l’instance marocaine compétente (AMCI), en vue de débloquer les fonds en question ;

    – Le Maroc tient tout autant à la tenue de la 1ère Commission Mixte de coopération entre les deux pays, compte tenu de la dynamique qu’elle est capable d’impulser aux relations bilatérales. A cette fin, une proposition de date sera soumise à la partie burundaise pour la tenue de la Commission Mixte avant la fin de l’année en cours ;

    – Le Maroc accueille favorablement la décision du Burundi d’ouvrir une Ambassade résidente à Rabat, indiquant que cette initiative ne manquera pas de renforcer le dialogue politique et le partenariat économique entre les deux pays frères ;

    – La disponibilité du Royaume à partager son expertise et son savoir-faire avec la République du Burundi, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, du tourisme, de l’énergie, de la gestion de l’eau, de l’agriculture et de l’irrigation.

    Observations et commentaires :

    • A l’instar de la pratique en vigueur envers certains pays africains amis ayant des Chancelleries à Rabat, il est important que le Maroc appuie le Burundi dans ses démarches d’ouvrir une Ambassade résidente. Cette dernière, une fois installée sur place à Rabat, sera la deuxième d’un pays de l’Afrique Orientale au Maroc, après Djibouti ;

    • La priorité devrait être donnée au traitement des questions soulevées avec insistance par la partie burundaise, notamment l’audience sollicitée auprès de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste pour le Chef d’Etat burundais, le versement de l’aide au développement, les points relevant de l’OIF,le renforcement de la coopération technique entre les deux pays (lutte contre les inondations et soutien logistique en matière de protection civile), et la tenue de la 1ère Commission Mixte de Coopération.

    #Maroc #Burundi #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD

  • Sudan Tribune: Juba refuse de rompre avec les sahraouis

    Sudan Tribune: Juba refuse de rompre avec les sahraouis

    Maroc, Soudan du Sud, Sahara Occidental, RASD, Africain Union,

    Le Sud-Soudan rejette la demande du Maroc de rompre ses relations avec les Sahraouis.

    24 septembre 2022 (JUBA) – Le Sud-Soudan a rejeté la demande du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique, affirmant qu’il soutient la position de l’Union africaine (UA) et des Nations unies (ONU) sur cette question.

    La République arabe sahraouie démocratique est un État partiellement reconnu par 41 États membres des Nations unies, situé dans le Maghreb occidental, qui revendique le territoire non autonome du Sahara occidental, mais ne contrôle que le cinquième le plus à l’est de ce territoire.

    Mardi, le vice-président du Sud-Soudan chargé des services, Hussein Abdelbagi Akol, a rencontré et s’est entretenu avec le ministre sahraoui des affaires étrangères en marge de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Les deux dirigeants ont discuté des relations bilatérales, de la manière de faire avancer les intérêts des Africains, de plaider pour la paix, la sécurité et de soutenir une politique vieille de plus d’une décennie dans laquelle ils ont soutenu l’appel de l’organisme continental à la libre autodétermination du peuple sahraoui.

    La rencontre entre les deux dirigeants a suscité la colère du gouvernement marocain, qui a protesté dans une lettre envoyée à l’ambassade du Sud-Soudan dans ce pays d’Afrique du Nord.

    Toutefois, le ministère des affaires étrangères du Sud-Soudan a informé le gouvernement du Royaume du Maroc que « la rencontre entre notre délégation et le ministre sahraoui des affaires étrangères ne remet pas en cause nos relations bilatérales stratégiques avec le royaume. »

    « La République du Sud-Soudan est membre de l’Union africaine et des Nations unies et souhaite réitérer qu’elle ne juge pas utile d’avoir des opinions contraires à la position de l’Union africaine et de la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations unies, en tant que cadre d’engagement viable pour trouver une solution durable au différend sur le Sahara occidental », a-t-il ajouté.

    Juba a ajouté qu’elle n’a pas dévié de son soutien à la position de l’UA et de l’ONU, qui insiste pour que le peuple sahraoui soit autorisé à décider de son avenir.

    « Les dirigeants du Soudan du Sud et la position du gouvernement sur la République arabe sahraouie démocratique soutiennent pleinement la décision de l’Organisation de l’unité africaine devenue l’Union africaine d’admettre la RASD en son sein le 22 août 1982, ainsi que la Charte de l’UA qui appelle au droit incontestable et inaliénable d’un peuple à l’autodétermination », souligne le communiqué du ministère.

    En 2017, le roi du Maroc Mohammed VI s’est rendu au Soudan du Sud et a eu des entretiens avec le président Salva Kiir visant à « promouvoir l’amitié et la solidarité » entre les deux nations. Cette visite est intervenue au moment où le Maroc cherchait à obtenir un soutien pour réintégrer l’UA.

    Les experts en politique étrangère, cependant, affirment que la position du Soudan du Sud aurait rétropédalé une politique vieille de dix ans dans laquelle les pays africains soutiennent généralement les appels à un référendum dans une région que le Maroc prétend faire partie de son territoire.

    Sudan Tribune, 24/09/2022

  • Sahara Occidental: Le Kenya fait marche arrière

    Sahara Occidental: Le Kenya fait marche arrière

    Sahara Occidental, Maroc, Kenya, William Ruto, RASD, Union Africaine,

    Le Kenya clarifie sa position sur le Sahara occidental après un tweet de William Ruto

    La semaine dernière, à peine investi, le président William Ruto a semé le trouble en publiant puis en effaçant un tweet dans lequel il semblait retirer la reconnaissance du Kenya à la RASD (République arabe sahraouie démocratique). Face au tollé, Nairobi a adressé une note aux représentations diplomatiques pour faire marche arrière.

    Avec notre correspondante à Nairobi, Florence Morice

    La note est datée du 16 septembre, et émane du ministère kényan des Affaires étrangères. Une note de clarification qui semble être destinée à rassurer les partenaires du Kenya, ONU et Union africaine en tête. On y lit que le Kenya est « totalement aligné » sur la résolution de l’UA qui en 1982 a acté l’admission de la République sahraouie au sein de l’organisation. Le Kenya se dit aussi aligné sur la charte de l’Union africaine qui prévoit « le droit inaliénable des peuples à l’autodétermination ».

    Dans cette note, Nairobi rappelle aussi son attachement à la résolution du Conseil de sécurité de 1991 qui appelle à « l’autodétermination » du Sahara occidental « à travers un référendum ».

    Pas d’explication sur le tweet en question

    Plus question de rompre les liens diplomatiques avec la RASD. Nairobi réaffirme toutefois qu’elle souhaite renforcer ses relations commerciales avec le Maroc. Une position qui peut paraître paradoxale dans la mesure où durant l’été, le roi Mohamed VI a demandé à ses partenaires de soutenir sa position sur ce dossier « sans ambiguïté ».

    Dans cette note, le ministère kényan affirme enfin que Nairobi « ne mène pas sa politique étrangère sur Twitter » mais plutôt « par le biais de documents officiels ». Le choix de William Ruto de communiquer une annonce de cette importance sur le réseau social avait surpris et fait grincer des dents. Toujours aucune explication n’a été officiellement fournie sur l’origine de ce tweet et de sa suppression.

    RFI, 20/09/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Kenya #Union_Africaine

  • Comment le plan d’engrais de Ruto l’oblige à calmer le Maroc

    Comment le plan d’engrais de Ruto l’oblige à calmer le Maroc

    Maroc, Kenya, Engrais, phosphates, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Le Maroc est le plus grand producteur d’engrais du continent.
    -Ce n’est un secret pour personne que les premiers 1,4 millions de sacs d’engrais proviendront du Maroc, le nouveau régime cherchant à conclure des accords à plus long terme dans ce domaine.
    -En coulisses, des discussions sur le commerce, le coût, l’importation et l’investissement des engrais sont en cours entre les deux nations.

    Lors de son premier jour complet de mandat, le président William Ruto a déclaré que les relations du Kenya avec le Royaume du Maroc seraient « accélérées dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de la santé, du tourisme, de l’énergie, entre autres, pour le bénéfice mutuel de nos pays ».

    Un jour plus tôt, dans son discours d’investiture, le président s’était engagé publiquement à réduire le prix des engrais, qui passerait de 6 500 shillings à 3 500 shillings par sac de 50 kilogrammes.

    Lors d’une réunion commerciale tenue mercredi avec Nasser Bourita, le ministre des affaires étrangères du Royaume du Maroc, le président Ruto a cherché à établir de nouvelles relations commerciales mutuellement bénéfiques avec le géant économique nord-africain.

    Le Maroc est le plus grand producteur d’engrais du continent.

    En ce qui concerne la petite affaire de la gaffe diplomatique sahraouie, le Kenya a adopté la position selon laquelle le cadre des Nations unies est le mécanisme exclusif de résolution des différends sur toute question territoriale, comme ceux auxquels le Maroc est confronté dans sa province sahraouie du sud.

    Ce n’est un secret pour personne que les premiers 1,4 million de sacs d’engrais proviendront du Maroc, le nouveau régime cherchant à conclure des accords à plus long terme dans cette région dans l’espoir de voir les prix des engrais rester bas ou stables.

    « Les prix élevés des engrais sont l’une des principales raisons pour lesquelles le coût des denrées alimentaires est devenu inabordable », a déclaré M. Ruto à plusieurs reprises au cours de sa campagne pour la présidence, « et nous les ferons baisser une fois élus. »

    L’entreprise marocaine OCP (Office Chérifien des Phosphates) est le premier fabricant mondial d’engrais à base de phosphate, avec un tiers du marché mondial et plus de 6 milliards de dollars de revenus en 2021.

    « À long terme, pour utiliser un exemple pratique, si le nouveau président souhaite établir des prix d’engrais plus bas pour les agriculteurs sans subventions et d’autres mesures non durables à moyen et long terme, comme cela a été fait précédemment avec le pétrole sous le régime précédent, il peut souhaiter faire entrer le Kenya dans le commerce intracommunautaire avec une entreprise comme l’OCP, ce qui signifie que les politiques étrangères des deux pays doivent être alignées dans un axe amical pour le bénéfice mutuel du Kenya et du Maroc », a déclaré au Sunday Nation un conseiller délégué au Bureau des Nations unies, qui est au courant de ces discussions commerciales.

    Il n’y a aucun avantage pratique pour le Kenya à s’engager sur les questions sahraouies en dehors du cadre de l’ONU, dit-il.

    La semaine dernière, lors d’un service d’action de grâces à Maua, dans le comté de Meru, le président élu de l’époque, M. Ruto, a promis qu’il annoncerait les nouveaux prix des engrais dans la semaine, une promesse qu’il a rapidement tenue en prenant le pouvoir.

    « J’ai parlé aux représentants du ministère de l’Agriculture pour annoncer les nouveaux prix des engrais », a déclaré le président Ruto. « Nous commençons le voyage de la réforme du secteur agricole la semaine prochaine (cette semaine), afin que nous puissions changer le coût de la vie au Kenya. »

    En coulisses, des discussions sur le commerce, le coût, l’importation et l’investissement des engrais sont en cours entre les deux nations.

    Cartels

    Le président Ruto semble impatient de s’attaquer aux questions agricoles et a également promis de s’attaquer aux cartels qui contrôlent la circulation du miraa (khat) à Meru. Il a également promis de supprimer les subventions aux denrées alimentaires et aux carburants qui pèsent lourdement sur les caisses.

    En 2017, après que la République du Nigeria et le Royaume du Maroc ont conclu un accord commercial à long terme sur le commerce des engrais, le prix du sac est passé de l’équivalent de 5 000 Sh à 1 700 Sh.

    « Le Kenya se place stratégiquement, surtout dans ce régime, pour les affaires à travers l’Afrique », déclare le Dr Hawa Z Noor, analyste de la paix et de la sécurité pour la Corne de l’Afrique. « C’est la voie à suivre ».

    Une vingtaine de chefs d’État africains ont assisté à l’inauguration du président Ruto à Kasarani mardi.

    Au cours des 20 dernières années, le Maroc est devenu le premier investisseur africain direct en Afrique de l’Ouest, contribuant à 4 % du PIB du Cameroun et à 9 % du PIB de son voisin, le Sénégal.

    Grâce à sa politique « Sud-Sud », le Royaume considère désormais le Kenya comme un excellent « pays de coopération commerciale mutuelle, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé et du tourisme ».

    Dans les prochaines années, le royaume buveur de thé aimerait « engloutir le thé kenyan », selon un représentant diplomatique.

    Le Maroc est le huitième importateur de thé au monde, avec 200 millions de dollars, tandis que le Kenya est le troisième exportateur, avec 1,2 milliard de dollars, ce qui signifie qu’un sixième du thé kenyan pourrait aller au seul Maroc.

    African-markets.com, une plateforme de suivi numérique, a classé huit entreprises marocaines parmi les plus précieuses des 20 entreprises étudiées dans les 52 pays du continent africain.

    Dans un avenir pas trop lointain, il est également prévu de coopérer avec le Royaume sur le front du tourisme.

    Alors que le Maroc, avec ses panoramas diversifiés de montagne et de mer, a accueilli plus de 13 millions de visiteurs avant le 19 décembre, le Kenya n’en a reçu qu’un peu plus de deux millions malgré ses paysages de côte et de safari.

    Il est prévu de revoir le marketing du Kenya, en utilisant l’exemple du Maroc.

    Mombasa est déjà la ville jumelle de Tanger, selon un accord conclu en juin 2021 par le gouverneur de l’époque, Hassan Joho. Le gouverneur de Kisumu, Anyang Nyong, a signé un protocole d’accord de coopération bilatérale avec le président de Rabat, Rachid El Abdi, en mars 2022.

    En 2016, la Société financière internationale, SFI, membre du Groupe de la Banque mondiale, et Attijariwafa Bank (AWB), un groupe bancaire panafricain de renom, ont signé un accord visant à soutenir les entreprises et à stimuler les investissements et le commerce transfrontalier en Afrique. Attijariwafa est la quatrième entreprise la plus valorisée du continent.

    Nation, 18/09/2022

  • UA: Les amis du Maroc, tous de la galaxie de la Françafrique

    UA: Les amis du Maroc, tous de la galaxie de la Françafrique

    Union Africaine, Maroc, Sahara Occidental, RASD, Sommet de Kigali,

    Il aura tout préparé, tout ficelé pour faire de son royaume le guest-star du 27e sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient à Kigali, au Rwanda. Une formidable opération de lobbying tous azimuts, des prises en charge dans ses palais, ses palaces et ses «riyads» au profit de certains dirigeants africains.

    Et au bout, un long discours en l’honneur de l’organisation panafricaine que lui et son père qualifiaient pourtant de simple «machin», incolore, inodore et insonore. 

    Les temps ont changé, notre ami le roi aussi. Trente-huit ans après, le makhzen se rend compte qu’il a gaffé en claquant la porte de l’ex-OUA, actuelle UA. Et ce réveil en sursaut a donné des ailes et beaucoup de poésie à un monarque si habitué à réduire les dirigeants africains, notamment ceux de l’Ouest, à de simples sujets d’outre… terre. 

    Qu’il est beau, en effet, le discours de M6 à la gloire de l’Afrique… ! On se surprend presque à croire qu’il parlait plutôt de l’Union… européenne tant la nostalgie le disputait au dithyrambe. 

    C’est hélas raté pour cette fois. Son royaume a essuyé un double échec, puisque sa demande d’admission au sein de l’UA ne sera examinée qu’au mois de janvier, à l’occasion du prochain sommet. A Kigali, on a estimé que les candidatures préposées pour remplacer la Sud-Africaine Nkozazana Dlamini-Zuma, à la tête de la Commission de l’union, n’avaient pas suffisamment de poids pour le poste. 

    Le roi du Maroc comptait pourtant s’appuyer sur l’élection de l’un de ses trois «représentants» pour soutenir sa demande d’admission. Il s’agit de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, l’ancienne vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe, ou le ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale, Agapito Mba Mokuy.

    Il va lui falloir patienter jusqu’à janvier pour espérer faire «placer» l’un de ces trois concurrents, et bien sûr, obtenir officiellement son billet d’entrée à l’organisation panafricaine. Il va donc y avoir de la déception à Rabat, après tant d’activisme et de lobbysme. Faut-il souligner cette motion signée par 28 Etats, tous acquis à sa majesté, réclamant la suspension de la Rasd de l’Union africaine. 

    Ali Bongo, l’un des sujets africains du roi a été chargé de lire cette motion qui saluait, notamment, le discours du roi et le retour annoncé du Maroc au sein de l’UA. Dans la liste des 28 pays signataires, on retrouve presque au grand complet la galaxie de la «Françafrique», acquise au royaume et à Paris. Du Gabon au Sénégal, en passant par la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Burkina Faso, tous les pays de la sphère francophone ont apposé leur paraphe, mis à part le Cameroun de Paul Biya. Le roi a brassé très large en attirant même certains pays pas acquis à sa cause jusque-là, à l’image de la Libye, de la Somalie, ou encore du Soudan et du Ghana. 

    Mais même au sommet du mois de janvier, il ne sera pas aisé de faire sortir la Rasd de l’Union africaine, dont les statuts fondateurs ne mentionnent nulle part cette possibilité d’expulser un membre. Les représentants du roi seront contraints de droit à cohabiter avec ceux de la Rasd aussi longtemps que l’Acte constitutif de l’UA n’est pas modifié. 

    Celui-ci précise dans son article 32 que les amendements ou révisions sont adoptés par la Conférence de l’union par consensus ou, à défaut, à la majorité des deux tiers, et soumis à la ratification de tous les Etats membres, conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives. Mohammed VI et ses alliés devront donc aller chasser loin des terres de la Françafrique pour espérer mettre le Polisario dehors. 

    La bataille s’annonce rude d’ici au prochain sommet de l’Union africaine entre partisans et adversaires de la République sahraouie. Le Maroc ne se fera pas prier pour remuer ciel et terre afin de remettre pied à l’UA et convaincre le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Niger, la Namibie, l’Angola, le Kenya et le Mozambique, entre autres, à désavouer la Rasd. Mais le roi doit savoir qu’on ne peut pas acheter tout le monde. Il y a dans cette Afrique une sagesse légendaire qui ne s’accommode pas de petits arrangements entre amis.

    Le Maaroc ne conditionne pas son retour à l’UA par le retrait de la Rasd: Rabat lâche du lest


    Le royaume marocain veut revenir à l’Union africaine, et ce, 32ans après l’avoir quittée pour protester contre l’admission, en 1982, de la République arabe sahraouie démocratique.

    Le Maroc a fait sa demande de réintégration à l’organisation panafricaine officiellement à l’occasion de la 27e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, réunis les 17 et 18 juillet à Kigali (Rwanda). C’est à travers une lettre adressée aux participants au Sommet africain que le Roi Mohammed VI a exprimé la volonté de son pays de retrouver sa place au sein de l’union. «Cette décision de retour, réfléchie et longuement mûrie, émane de toutes les forces vives du royaume. Par cet acte historique et responsable, le Maroc compte œuvrer, au sein de l’UA, en vue de transcender les divisions», a expliqué le roi qui évoque la place de son pays dans le continent et les conditions de son retrait, le 12 novembre 1984, de l’Organisation de l’unité africaine, OUA, ancêtre de l’UA.

    Dans sa lettre, le souverain marocain qualifie la République sahraouie de «pseudo Etat», d’«Etat fantôme» et réclame à l’Union africaine d’adopter une position de «neutralité» par rapport à la question. Pour lui, l’adhésion de cet Etat à l’UA est une «erreur historique» qu’il faut corriger et «un legs encombrant» dont il faut se débarrasser. «Sur la question du Sahara, écrit Mohammed VI, l’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant. L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? Puisque ce prétendu Etat n’est membre ni de l’Organisation des Nations unies, ni de l’Organisation de la coopération islamique, ni de la Ligue des Etats arabes, ni d’aucune autre institution sous-régionale, régionale ou internationale.»

    Il souligne qu’au moins 34 pays membres de l’union ne reconnaissent pas ou plus cette entité, ajoutant que parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorité, d’une dizaine de pays, subsiste. «Cette évolution positive est, d’ailleurs, conforme à la tendance observée au niveau mondial. Depuis l’année 2000, 36 pays ont retiré leur reconnaissance à l’Etat fantôme», poursuit-il, avant d’appeler l’UA à la neutralité. «Par sa neutralité retrouvée, elle pourrait, par contre, contribuer d’une manière constructive à l’émergence de cette solution», a-t-il indiqué, en évoquant le processus onusien de résolution de la question.

    Le président tchadien de l’UA ignore la lettre du Maroc

    La presse marocaine a fait de cette surprenante initiative un fait majeur. En fait, la motion a été superbement ignorée par le président en exercice du sommet de l’UA, le Tchadien Idris Déby, qui s’est refusé à la lire en séance plénière comme le souhaitaient certains chefs d’Etat africains à la solde du Palais royal.

    Le président gabonais Ali Bongo, en proie à des problèmes internes dans son pays, a pris une initiative dangereuse pouvant mettre en péril l’avenir de l’UA, en signant une motion au nom de 28 chefs d’Etat africains sur les 54 membres et adressée à Driss Déby, président de la République du Tchad et président en exercice de l’Union africaine (UA), en vue de la suspension, prochaine, de la fantomatique République arabe sahraouie démocratique » des activités de l’UA, et de tous ses organes, « afin de permettre à l’organisation panafricaine de jouer un rôle constructif et de contribuer positivement aux efforts de l’ONU pour un dénouement définitif du différend régional sur le Sahara ».

    Source : Marocleaks, 18/07/2016

    #Maroc#Union_Africaine #Sahar_Occidental #RASD

  • Pérou: 4ème démission du MAE en 14 mois

    Pérou: 4ème démission du MAE en 14 mois

    Pérou, Sahara Occidental, Maroc, RASD, République arabe sahraouie démocratique, Pedro Castillo, Miguel Rodríguez Mackay

    M. Castillo et son ministre des affaires étrangères ont eu une altercation publique sur Twitter lorsque le président a signalé qu’il persistait à défendre l’autodétermination souveraine de la République arabe sahraouie démocratique, un État autoproclamé d’Afrique qui contrôle un tiers du Sahara occidental, dont la majeure partie est contrôlée par le Maroc.

    Avec la démission du ministre des affaires étrangères Miguel Rodríguez Mackay, le gouvernement péruvien a maintenant eu quatre ministres des affaires étrangères en un peu plus d’un an de mandat de Pedro Castillo.

    Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Rodríguez Mackay, a démissionné « irrévocablement » après un mois de fonction et après avoir montré des différences de politique étrangère avec le président Pedro Castillo.

    Il est le quatrième chef de la diplomatie péruvienne à passer par le ministère des affaires étrangères depuis l’entrée en fonction du président Castillo le 28 juillet 2021.

    Dans un message publié vendredi sur le compte Twitter officiel du ministère péruvien des affaires étrangères, M. Rodríguez a déclaré avoir pris cette décision « guidé par ses voies et ses convictions » après s’être entretenu avec M. Castillo.

    Mais jeudi, M. Castillo et son ministre des affaires étrangères ont eu une altercation publique sur Twitter lorsque le président a déclaré qu’il persistait à défendre l’autodétermination souveraine de la République arabe sahraouie démocratique, un État autoproclamé d’Afrique qui contrôle un tiers du Sahara occidental, dont la majeure partie est contrôlée par le Maroc.

    Cette prise de position présidentielle a confronté M. Rodríguez, qui avait rompu ses relations avec l’État africain à la mi-août, deux semaines après son entrée en fonction, et après des entretiens avec le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.

    La décision de M. Rodriguez va à l’encontre d’une décision du gouvernement de M. Castillo, qui, il y a exactement un an, le 9 septembre 2021, avait rétabli les relations avec la République arabe sahraouie démocratique. Les relations bilatérales étaient rompues depuis 1996, lorsque le président péruvien de l’époque, Alberto Fujimori, était au pouvoir.

    Le ministre des affaires étrangères démissionnaire avait également exprimé d’autres différences avec ses prédécesseurs. Il s’est également opposé à l’accord d’Escazú, le traité environnemental le plus important d’Amérique latine, qui accorde une plus grande protection aux défenseurs de l’environnement. Pour que l’accord entre en vigueur, il doit d’abord être ratifié par le Congrès, puis déposé auprès des Nations unies.

    Pour l’instant, M. Castillo n’a pas commenté la démission du ministre des affaires étrangères.

    ICN, 10/08/2022

    #Pérou #Maroc #Sahara_Occidental #RASD