Étiquette : Rassemblement National

  • Le parti de Macron fait équipe avec les conservateurs pour les élections régionales dans le sud

    Un an après que le parti de Macron, La République en Marche (LREM), ait été battu aux élections municipales, l’alliance montre que le parti au pouvoir reconnaît qu’il est trop faible et impopulaire pour gagner certaines régions à lui seul.

    La ministre déléguée Sophie Cluzel, candidate LREM aux élections régionales, se présentera donc sur la même liste que Renaud Muselier, président de l’assemblée régionale du parti Les Républicains.

    Le Premier ministre Jean Castex a déclaré au Journal du Dimanche que Muselier avait proposé l’alliance, à laquelle le parti de Macron avait répondu « très positivement ».

    Le parti de Muselier sera confronté au parti d’extrême droite Rassemblement national (RN), qui a recueilli 45 % des voix en 2015 lors des précédentes élections régionales.

    Cependant, certains conservateurs sont mécontents de cette alliance. Macron a méthodiquement affaibli leur parti depuis son arrivée au pouvoir en 2017 en débauchant nombre de ses membres pour des postes au gouvernement.

    Le chef du parti Les Républicains Christian Jacob a déclaré dimanche sur Twitter que son parti retirait son soutien à la candidature de Muselier, le critiquant, ainsi que Castex, pour ce qu’il appelle des « manœuvres » politiques.

    Les Républicains doivent encore se mettre d’accord sur un candidat pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, et certains craignent que de telles alliances locales avec LREM n’affaiblissent encore plus leur crédibilité en tant qu’alternative à Macron.

    Le premier tour des élections régionales aura lieu le 20 juin, le second tour étant prévu le 27 juin.

    Reuters, 2 mai 2021

    Etiquettes : France, LREM, La République en Marche, Les Républicains, Christian Jacob, Sophie Cluzel, Rassemblement National, Renaud Muselier,

  • Immigration

    Par Fouzia Mahmoudi

    Durant la période précédant la campagne présidentielle de 2017 en France, la droite a presque totalement abandonné le discours sur l’immigration pour se positionner, notamment par rapport aux centristes. D’ailleurs, plusieurs personnalités de droite ont même décidé de quitter Les Républicains sous la présidence de Laurent Wauquiez, ce dernier étant accusé de faire le jeu de l’extrême-droite en ayant un discours ferme sur l’immigration et la sécurité. Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, qui aujourd’hui mise sur les thématiques sécuritaires, assurait pourtant en 2017 lorsqu’il quittait LR : «Je ne reconnais plus ma famille politique». «Je n’aime pas sa politique de l’agressivité et des boucs émissaires», avait-il également dit de Wauquiez, critiquant notamment ses déclarations sur «le cancer de l’assistanat».

    Même son de cloche chez Valérie Pécresse qui avait alors également quitté son parti car en désaccord avec la nouvelle direction et ses idées trop droitières. Mais aujourd’hui celle qui ambitionne de porter les couleurs de la droite à la prochaine présidentielle, change elle aussi de discours. Pécresse est revenue hier sur l’attaque au commissariat de Rambouillet et développé ses propositions pour lutter contre le terrorisme. «Il faut cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration», estime-t-elle . «On a frappé le visage de la France. La police, c’est la Nation, l’État», a réagi Pécresse, avant d’énumérer plusieurs propositions pour mieux lutter contre le terrorisme. «Dans cette guerre, il n’y a pas de risque zéro, pas de réponse à tous les risques», explique l’ex-LR. Mais, ajoute-t-elle, «il y a toute une série de failles dans nos dispositifs qui doivent être comblées».

    Sur la question de l’immigration, Pécresse martèle qu’il faut «contrôler nos frontières», puis «travailler sur l’immigration clandestine» en posant la question de la «régularisation». «Il faut renvoyer les clandestins dans leur pays d’origine», insiste la fondatrice de Libres ! «Il y a aujourd’hui un vrai sujet sur les frontières. C’est un sujet qui n’est pas que national, mais aussi européen», dit l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

    Aussi, ajoute-t-elle, «nous devons organiser à la frontière de l’Union européenne ce qu’on appelle la procédure d’asile à la frontière». Autrement dit, «cela veut dire que tous les migrants qui arrivent sans papiers aux frontières, qui demandent l’asile, ne doivent pas pouvoir pénétrer sur le sol européen. On doit pouvoir examiner leur demande d’asile aux frontières et les renvoyer chez eux s’ils ne sont pas persécutés».

    Depuis 2012, le séjour illégal sur le territoire français n’est plus un délit. Une situation qui doit être revue, selon la présidente de la région Île-de-France. Ainsi, celle qui il y a encore cinq estimait que d’aborder ses thématiques faisait le jeu du Rassemblement National réalise, au vu de l’actualité et des sondages d’opinions, que les Français, dans une large majorité, réclament des mesures sérieuses que ce soit sur l’immigration ou la sécurité.

    Reste à voir si les électeurs seront convaincus par les revirements opportuns de Pécresse et Bertrand sur ces dossiers, ou s’ils leur préféreront des candidats plus constants dans leurs positions.

    Le Jour d’Algérie, 26 avr 2021

    Etiquettes : France, immigration, sécurité, campagne électorale, élections présidentielles, droite, exttrême droite, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Les Réoublicains, Rassemblement National,



  • France : Endettés, les partis traditionnels épargent avec leurs sièges sociaux

    Paris, 16 avr. (EFE) – Après le Parti socialiste français (PS) et les Républicains conservateurs (LR), en proie à des problèmes économiques, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, parti d’extrême droite, cherche lui aussi à économiser sur son immobilier avec l’annonce vendredi de son changement de siège.

    Mme Le Pen elle-même a annoncé en grande pompe le futur déménagement de Nanterre (banlieue ouest de Paris) au 114 bis rue Michel-Ange, dans le 16e arrondissement de Paris.

    « Le RN ouvre un nouveau chapitre de son histoire », s’est félicitée sur les réseaux sociaux Mme Le Pen, l’une des favorites pour remporter la présidence française en 2022.

    Bien que la direction du RN ait souligné que le déménagement sert à être plus central, le choix d’un local quatre fois plus petit vise également à économiser sur le loyer, environ un tiers de ce qu’ils paient aujourd’hui, selon la presse locale.

    La formation devra accueillir 510 mètres carrés, contre 2 000 à Nanterre.

    Les chiffres rouges du RN (ex-Front national) ne sont pas nouveaux et, en 2018, la dette s’est élevée à près de 25 millions d’euros. Une partie (9 millions) a dû être renégociée avec un créancier russe, avec lequel elle est parvenue à un règlement judiciaire en 2020.

    En parallèle, le parti a dû licencier une partie de ses près de 50 employés permanents pour réduire les coûts, les quatre derniers, en janvier 2021.

    LES PARTIS QUI ONT ALTERNÉ LE POUVOIR DANS LE PASSÉ EN DIFFICULTÉ

    Le RN de Marine Le Pen n’est pas la seule formation politique française historique à avoir connu des difficultés financières.

    Le PS et les Républicains, les deux partis qui ont alterné au pouvoir en France ces dernières décennies jusqu’à l’émergence du centriste Emmanuel Macron en 2017, ont pris des mesures similaires affectées par la baisse des subventions publiques en raison de leurs mauvais résultats électoraux.

    Les socialistes, dont le candidat à la présidentielle de 2017, Benoît Hamon, n’a obtenu que 6 % des voix au premier tour, ont vendu cette année-là pour 45 millions d’euros son hôtel particulier de la rue Solférino, que le parti occupait depuis 1980, un an avant que le socialiste François Mitterrand ne devienne président.

    Le majestueux bâtiment de 3 700 mètres carrés sera occupé par un groupe de parfumerie, qui l’a racheté pour 125 millions d’euros à une société immobilière, selon la presse locale.

    De son côté, Les Républicains a conclu en 2018 un accord avec ses créanciers qui comprenait la vente de son siège de la rue de Vaugirard, acquis en 2011 par l’UMP (ancienne marque du parti) avec une surface de 10 000 mètres carrés répartis sur 10 étages.

    La propriété a été achetée pour 46 millions d’euros par une filiale française appartenant à un fonds d’épargne allemand, qui, pour l’instant, garde comme locataire le parti des anciens présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007). EFE

    Swissinfo, 16 avr 2021

    Etiquettes : France, partis politiques, Les Républicains, Rassemblement National, Parti socialiste,

  • Les difficultés d’Emmanuel Macron ouvrent un espace pour Marine Le Pen

    Mais ils entraînent aussi une plus grande surveillance

    Marion Anne Perrine Le Pen n’a jamais vraiment voulu faire de la politique. C’est sa sœur aînée, Marie-Caroline, que l’on croyait destinée à suivre les traces de leur père, Jean-Marie, cofondateur en 1972 du Front national, parti d’extrême droite français. Marine, comme on l’appelait dans son enfance, était le bébé de la famille, la troisième fille blonde, qui se destinait à une carrière d’avocate. Pourtant, depuis dix ans, pour des raisons de hasard et de ruse, c’est Marine Le Pen qui dirige le parti qu’elle a rebaptisé Rassemblement national. Et dans douze mois, c’est son nom qui figurera sur le bulletin de vote de la prochaine élection présidentielle française, pour la troisième fois consécutive. Est-il temps de penser l’impensable ?

    S’attarder sur la possibilité, aussi infime soit-elle, que Mme Le Pen s’empare de la présidence déstabilise les esprits libéraux. Le simple fait d’en parler lui donne de l’oxygène et confère une légitimité à une candidate qui a déjà comparé les musulmans priant dans la rue en France à l’occupation nazie. Pourtant, les chances d’une victoire de Mme Le Pen ne sont plus proches de zéro. Avec une nouvelle flambée des infections au covid-19 et une campagne de vaccination qui ne fait que commencer, la cote de popularité d’Emmanuel Macron est en baisse. Après un président de droite (Nicolas Sarkozy), de gauche (François Hollande) et du centre (M. Macron), un électorat désabusé pourrait être tenté d’essayer quelque chose de différent. La principale raison pour laquelle les électeurs ont tendance à soutenir son parti est qu’ils en ont assez de tous les autres.

    En outre, Mme Le Pen est désormais une militante chevronnée, qui connaît les conséquences d’une élection présidentielle à deux tours et les cicatrices laissées par la défaite. Elle est passée maître dans l’art de la phrase choc, en qualifiant de « vaccin de Waterloo » la décision de M. Macron, le 31 mars, de mettre la France en état d’urgence. « Confinement, déconfinement, reconfinement », chante Mme Le Pen, se moquant de la stratégie changeante du gouvernement. Les sondages suggèrent que, si un second tour devait avoir lieu aujourd’hui, elle pourrait obtenir 47-48% contre 52-53% pour M. Macron, une marge effrayante. Autrefois, on supposait que les électeurs modérés de gauche et de droite se lèveraient, choqués et honteux, dans tout le pays pour empêcher une Le Pen d’accéder à la fonction suprême. Aujourd’hui, les électeurs désabusés par M. Macron, notamment à gauche, jurent simplement de s’abstenir.

    Si les problèmes de M. Macron ouvrent un espace pour Mme Le Pen, ils entraînent également une surveillance accrue. Certains types peu recommandables se cachent toujours dans son ombre. On s’interrogera sur son approche de l’exercice démocratique du pouvoir. Une inspection plus étroite impliquera également ce que l’on pourrait appeler le défi de la compétence. Dans le passé, lorsque le Front national était un parti de contestation, cela importait peu. Son père cherchait à hurler, pas à gouverner. Elle cherche le pouvoir.

    Il y a quatre ans, son discours politique était distinctif. Elle était une Frexiteer, qui a juré de sortir la France de l’euro, de fermer ses frontières aux immigrants, de réprimer l’islamisme et d’obliger les usines à fabriquer des produits et à conserver les emplois dans le pays. Elle a opposé son approche « patriotique » à ce qu’elle a appelé la vision « mondialiste » de M. Macron : la dérégulation et l’européanisme post-national.

    Aujourd’hui, cependant, Mme Le Pen a abandonné le Frexit, conserverait l’euro et promet de forger une « Europe des nations » en réformant de l’intérieur. La candidate n’a plus le monopole des questions de souveraineté nationale ; tous les partis jurent de fabriquer davantage de masques, de vaccins et de médicaments en France. Quant au projet de loi sur les « valeurs républicaines » de M. Macron, que ses détracteurs considèrent comme une chasse au vote d’extrême droite de Mme Le Pen, il est également destiné à endiguer l’islamisme. D’ailleurs, Gérald Darmanin, son ministre de l’Intérieur, l’a fait sursauter lors d’un débat en l’accusant d’être trop douce sur ces questions. Aujourd’hui, Mme Le Pen, populaire parmi les anti-vaxxers, soutient la vaccination.

    De nombreux électeurs verront toujours le nom de famille, ne tiendront pas compte du nouvel emballage et rejetteront le message sous-jacent, jugé diviseur et toxique. Environ un quart des électeurs se disent prêts à soutenir Mme Le Pen au premier tour, mais ce n’est pas plus qu’un an avant le précédent scrutin présidentiel. Pourtant, elle a la possibilité d’aller plus loin. Certaines de ses politiques sont désormais difficiles à distinguer de celles de la droite conservatrice ou nationaliste dominante. En effet, ses promesses de restreindre les droits de citoyenneté et de réduire l’immigration sont adoptées par les partis conservateurs à travers l’Europe, y compris en Grande-Bretagne. Lorsque Mme Le Pen promet de mieux gérer les choses, il s’agit de savoir si les électeurs pensent qu’elle est suffisamment compétente pour le faire.

    Ce qui, paradoxalement, offre un certain confort aux macronistes. Personne n’a oublié le débat sauvage de second tour de Mme Le Pen contre M. Macron en 2017, lorsqu’il lui a calmement rappelé qu’elle avait confondu une entreprise qui fabrique des téléphones avec une autre qui fabrique des turbines industrielles. Il pourrait être endommagé par sa gestion de la troisième vague de covid-19. Mais, avec la reprise des vaccinations, M. Macron pourrait encore se rétablir. Il est moins mal aimé que M. Sarkozy ou M. Hollande à ce stade de leur mandat. Si les prochaines élections se jouent sur l’expertise technique, M. Macron aura un avantage considérable.

    Venez tous, venez tous

    Cependant, les inquiétudes concernant l’aptitude de Mme Le Pen à gouverner pourraient également aider ses rivaux potentiels de droite. L’un d’entre eux, Xavier Bertrand, chef de la région Hauts-de-France, a déjà déclaré qu’il se présenterait. Un autre, Valérie Pécresse, chef de la région parisienne, pourrait le faire. Un autre encore, Edouard Philippe, l’ex-premier ministre de M. Macron, reste en retrait en tant que maire du Havre, se décrivant dans une tournée publicitaire pour un nouveau livre comme « loyal » mais aussi « libre ». Pour lequel, probablement, lire : Je ne me présenterai pas contre M. Macron, mais je n’hésiterai pas à me déclarer si le président décide qu’il ne peut pas le faire. Même Michel Barnier, l’ancien négociateur de l’UE pour le Brexit, pourrait tenter sa chance.

    En fin de compte, Mme Le Pen pourrait encore être jugée, du moins au premier tour, non pas sur des calculs cérébraux concernant la compétence, mais sur l’identité, l’émotion et la colère anti-élite dans la France rurale et industrielle. Le défi de la compétence s’appliquera davantage au second tour. Qui, à ce stade, est toujours le plus susceptible de voir M. Macron affronter, et battre de justesse, Mme Le Pen. Mais la politique reste très fluide. Les partis traditionnels sont creux. Les Français rebelles aiment créer la surprise. Personne n’est mieux placé que M. Macron pour le savoir. ■

    The Economist, 9 avr 2021

    Etiquettes : France, élections présidentielles, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, LREM, Rassemblement National, extrême droite,

  • La carrière de Mélenchon, arrive-t-elle à sa fin?

    Carrière

    Par Faouzia Mahmoudi

    Jamais Jean-Luc Mélenchon n’avait été aussi critiqué par la classe politique française comme il est l’est depuis dix jours après l’atroce assassinat d’un professeur, Samuel Paty, par un terroriste islamiste. Cet acte de barbarie a fait l’effet d’un électrochoc sur toute une France traumatisée de voir le symbole de l’école touché de façon aussi sauvage. Ce crime horrible a aussi libéré la parole de nombreuses personnes, qui auraient été accusées d’islamophobie à s’attaquer, sans concession, à l’islamisme et aussi à ceux qui l’ont encouragé et soutenu.

    L’«islamogauchisme» dénoncé depuis des années par quelques personnalités, souvent ostracisées, est aujourd’hui évoqué par de nombreux ministres et personnalités de La République En Marche, de la droite et même de la gauche. L’un de ses plus célèbres représentants est depuis quelques années le chef de La France Insoumise, qui avait annoncé qu’il se prononcerait fin octobre sur une troisième candidature en 2022. Invité hier matin sur France Inter, le député de Marseille a répondu : «Je dois terminer de consulter beaucoup de gens qui m’importent et qui m’intéressent, sur ce que je dois faire», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «Et puis moi-même, j’ai beaucoup hésité, et j’hésite encore».

    Interrogé par un électeur sur la nécessité de faire l’union à gauche pour empêcher une victoire d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a répliqué que cela n’était pas la bonne solution. «Si nous recommençons à penser qu’il suffit de se mettre d’accord sur des sigles, et après on fait un texte pour que tout le monde soit d’accord au rabais où il n’y a pratiquement rien dedans comme ça tout le monde est d’accord, on ne convaincra personne», a assuré l’ancien candidat.

    Le dirigeant de LFI a appelé à «créer une majorité d’adhésion sur des idées qu’on rassemble et qu’ensuite on applique». L’ancien candidat a notamment cité le passage à «la VIe République», «la planification écologique», «le partage des richesses». «Et à ce moment-là, on entraînera des millions de gens qui ont aujourd’hui l’intention de ne pas aller voter, ou de tout envoyer balader», a affirmé celui qui a été critiqué lourdement ces dix derniers jours pour ses accointances avec les milieux racialistes et indigénistes.

    Jean-Luc Mélenchon a toutefois certifié qu’il ne s’agissait pas, de son côté, «d’une affaire d’ego», lui qui est souvent qualifié d’«autocrate» par ses détracteurs. «Je vais avoir 70 ans l’été prochain, ma carrière n’est plus une préoccupation. De même, ma gloire, si vous me le permettez, est assurée par mes actes. Donc ce que je peux faire, c’est de me rendre utile», a-t-il proposé. Reste que son parti prend l’eau ces dernières années avec de plus en plus de partisans qui préfèrent se tourner parfois vers le Rassemblement National ou la gauche traditionnelle et surtout alors que les sondages sont très pessimistes sur sa réussite à la prochaine élection présidentielle.

    La fin de carrière de Mélenchon semble aujourd’hui vouée à finir tristement, entachée par ses trop nombreux accommodements raisonnables avec les indigénistes et les racialistes, qui, loin de lui apporter les électeurs qui lui manquaient pour faire la différence à l’échelle nationale, ont au contraire fissuré le parti d’extrême-gauche.

    Le Jour d’Algérie, 26 oct 2020

    Tags : France, Jean-Luc Mélenchon, Samuel Paty, Islam, islamisme, terrorisme, gauche, La République en Marche, Rassemblement National, Marine Le Pen, droite, extrême droite,