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  • Algérie. Bataille de succession au RCD

    Algérie, RCD, congrès, Mohcine Belabbès, Athmane Maazouz, Mourad Biatour,

    Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) tiendra son congrès ce weekend. En effet ce conclave est prévu pour les 3 et 4 juin. Un congrès qui revêt une importance cruciale puisqu’il sera question notamment pour les congressistes d’élire un nouveau président du parti en remplacement de Mohcine Belabbès qui ne briguera pas un nouveau mandat, comme annoncé auparavant.

    Mohcine Belabbès, qui préside aux destinées du RCD depuis une dizaine d’années déjà a annoncé il y a un peu plus d’une année qu’il passera le flambeau à un autre dirigeant lors du prochain congrès. « Il est de mon devoir d’annoncer aujourd’hui devant notre instance dirigeante entre deux congrès que je ne serais pas candidat à la direction du parti lors de ce 6e congrès », a déclaré Mohcine Belabbès au mois de mars 2021 devant le conseil national du RCD. « Pour nous un parti est l’instrument par lequel se saisissent les militants et les électeurs pour réaliser le changement et consolider les acquis » a-t-il ajouté devant une assistance quelque peu surprise de cette annonce.

    Mohcine Belabbès a été élu à la présidence du RCD lors d’un congrès tenu en 2012. Ce cadre dirigeant du parti venait alors de succéder à Said Sadi. Fondateur et dirigeant charismatique du RCD le docteur Saïd Sadi dirigeait le parti depuis sa création en 1989. « Avec une conscience sereine et une pleine confiance en l’avenir, je vous annonce ma décision de ne pas me représenter au poste de président du RCD. j’ai longuement réfléchi, je m’en suis ouvert aux membres de la direction. il est temps que les compétences formées dans et par le parti s’expriment et s’accomplissent », a alors indiqué Sadi devant les congressistes stupéfaits tant Saïd Sadi incarnait à lui tout seul le parti. C’est dire que la tâche a été très lourde pour son successeur, Mohcice Belabbès, qui appartient, lui, à la jeune garde du parti. Mais après deux mandats à la présidence du parti lui aussi veut passer le flambeau. Qui lui succédera? Pour l’heure deux candidats seulement ont annoncé leur candidature.

    Il s’agit de Athmane Maazouz et Mourad Biatour. Athmane Maazouz, qui a été le premier à annoncer sa candidature, est plus connu que son jeune rival. Il a en effet cumulé deux mandats de députés et il est membre de la direction du parti depuis des années déjà. « Ma conviction me dicte de ne pas fuir ma responsabilité pour être utile en ces moments difficiles mais décisifs pour notre pays. Enfant du parti dès sa création, élu à deux reprises, confiant dans l’avenir du Rassemblement et convaincu qu’un militant formé dans et par le parti ne peut, en ces moments difficiles, s’exonérer d’un engagement à continuer la lutte, j’ai fait le choix de poursuivre avec vous le combat pour les idéaux et le projet que nous partageons et honorer les nombreux sacrifices des nôtres », a indiqué Athmane Maazouz dans une lettre aux militants annonçant sa candidature au poste de président du parti. Mourad Biatour n’a, quant à lui, annoncé sa candidature qu’il y a une vingtaine de jours. Membr du secrétariat national il fait partie des jeunes loups du parti. C’est entre ces deux candidats que les congressistes vont devoir faire leur choix.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03 juin 2022

    #Algérie #RCD

  • Algérie: Dégel du champ politique

    Algérie, électionslocales, FFS, PT, RCD, partis politiques, #Algérie,

    Le changement par les urnes tend de s’imposer à tous après que le brouillard politique qui a enveloppé le pays commence peu à peu à se dissiper. Les décisions du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des Travailleurs (PT), vendredi passé, qui ont annoncé leur participation aux élections locales du 27 novembre prochain ouvrent une nouvelle page dans le paysage politique du pays sclérosé, deux années durant, par un immobilisme sans nom.

    La participation du FFS et du PT au prochain rendez-vous électoral va casser définitivement l’engourdissement qui s’est emparé des partis de l’opposition démocratique et va redonner sa place et sa vivacité au discours politique étouffé par les discours extrémistes relayés sur les réseaux sociaux.

    L’espace politique a été monopolisé ces dernières années par des intrus qui ont tout fait pour disqualifier les partis politiques et les mettre hors-jeu pour mieux imposer leurs conceptions et options qui n’ont, en réalité, d’autres objectifs que d’entraîner le pays dans des turbulences interminables.

    Le peuple qui s’est soulevé comme un seul homme en février 2019 a réclamé l’instauration d’un état de droit où l’indépendance de la justice et la liberté de la presse ne seraient pas de vains mots. Il n’a jamais été question de la chute du pays ou de sa dislocation comme le réclament maintenant ouvertement certaines parties.

    Profitant de la colère légitime du peuple, certains revanchards se sont mis à l’action en ajoutant de l’huile sur le feu. Des mois durant, ils n’ont fait qu’exacerber les tensions en s’opposant à tout dialogue politique et social et à toute solution à la crise !

    Hormis des slogans creux, ils n’avaient présenté aucune alternative et aucun programme aux citoyens qui appelaient de tous leurs vœux à la naissance de la nouvelle Algérie.

    Si l’urne a été choisie dès le départ comme seul instrument du changement, on aurait eu actuellement, un Parlement à majorité « hirakiste » et on aurait évité bien des blocages au pays. Le retour des partis du camp démocratique au verdict des urnes est un indice que le politique va reprendre peu à peu sa place et ses droits, accaparés depuis au moins deux ans par des intrus et des « youtubeurs » très actifs.

    Les partis politiques, notamment ceux du camp démocratique, sensés montrer le chemin, prendre des initiatives et guider le peuple pour mieux servir le pays, se sont laissés guidés, depuis deux années par ces « youtubeurs » qui leur imposaient la marche à suivre. Une situation inédite que la participation du FFS et du PT va enfin inverser.

    Les élections locales qui s’annoncent vont certainement décongeler le champ politique, frappé d’atonie et d’aphonie depuis de longs mois.

    L’Express, 13/09/2021

  • Algérie : «Une APN composée des soutiens de Bouteflika» (RCD)

    Par Sonia Djouher

    Réuni en session ordinaire, vendredi dernier, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dressé un bilan assez négatif de la situation générale du pays.

    Crise d’eau, fermeture des frontières pour cause de la pandémie de la Covid-19 puis une ouverture partielle avec des conditions draconiennes, enseignement universitaire à distance qui a montré ses limites… mais surtout atteintes aux libertés jusqu’à menacer l’unité nationale, selon les déclarations des membres du secrétariat national du parti.

    Dans un communiqué rendu public ce samedi, le RCD va jusqu’à accuser le pouvoir en place de tout faire pour réhabiliter l’ancien système, supposé avoir été anéanti par le Hirak du 22 février 2019.

    Selon ce parti de l’opposition, c’est là tout l’opposé de ce qui a été revendiqué par le large mouvement populaire pacifique. Faisant le lien avec le scrutin législatif du 12 juin dernier, le RCD affirme que «le pari impossible du régime était, à travers ces élections, de composer avec les mêmes hommes issus du même système pour obtenir une Assemblée nationale différente. Au final, il se retrouve avec une APN composée des vils soutiens de Bouteflika, ce qui confirme une évidence éclatante : “L’Algérie nouvelle” tant vantée n’est autre que celle de Bouteflika mais en pire !».

    Le RCD s’élève contre les arrestations qui, estime-t-il, ont atteint une ampleur sans précédent. «Plus de 300 citoyens sont en prison et cette longue liste des détenus d’opinion s’allonge chaque jour. La dernière en date est celle de Fethi Gherras, premier responsable d’un parti politique agréé», tient-il dénoncer. Le parti évoque une instrumentalisation de la justice : «Le pouvoir continue d’instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles, criminalisant toute action politique et citoyenne qui rejette la normalisation violente en vigueur.»

    Dans le même communiqué, le RCD revient sur l’utilisation de l’expression “acte terroriste”: «Désormais, le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste. Cette massification de la répression et les provocations ciblant certaines régions sont une menace pour l’unité du pays.»

    Le parti affirme que la situation, aujourd’hui, est grave et il y a risque de dérapages dont seul le pouvoir en place devra porter la responsabilité. «Le RCD considère que la politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division est un danger pour le pays, dans son unité et son intégrité. Le pouvoir de fait avec toutes ses façades portera l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir», lit-on dans le communiqué.

    Au sujet de la crise de l’eau, le parti parle d’irresponsabilité et d’incompétence. «La faillite du pouvoir dans la gestion des réserves stratégiques de l’eau des barrages et des nappes phréatiques est sans appel. Son irresponsabilité et son incompétence sont avérées dans le peu d’investissements dans la promotion d’une politique hydrique intégrée, et ce malgré l’embellie financière des deux dernières décennies», estime le RCD.

    Concernant l’année universitaire, écrit encore le parti, «force est de constater que l’université algérienne enregistre deux années consécutives de contre-performances en conséquence de la crise sanitaire et d’une gestion catastrophique basée sur le bricolage. L’enseignement en mode distantiel (virtuel), sans moyens didactiques et sans interactivité, est réduit à l’envoi de cours sous forme de fichiers PDF, de liens ou de notes manuscrites scannées, alors qu’une bonne partie des étudiants ne dispose pas de matériel ni de connexion Internet à débit suffisant pour suivre les cours à partir de chez eux ou des résidences universitaires». De même, «les examens en ligne se font dans des conditions où l’enseignant n’a aucun moyen d’identifier l’étudiant examiné».

    Pour ce qui est de la diaspora algérienne, lit-on dans le même communiqué, «il y a un mois, les autorités ont annoncé, tambour battant, la reprise des liaisons aériennes avec l’Europe et particulièrement avec la France. Une nouvelle qui a réjoui la diaspora qui a vite déchanté vu le nombre de vols dérisoire, les prix des billets exorbitants et les mauvaises conditions d’accueil dans le pays».

    Le Jeune Indépendant, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, RCD, APN, Régime de Bouteflika, Hirak,

  • Algérie : Les législatives 2021 à l’aune d’une nouvelle carte politique

    Sans conteste, l’échéance électorale pour le renouvellement de l’APN, prévu le 12 juin 2021, promet de lever une nouvelle configuration du paysage politique.

    Principalement, l’aspect inédit réside dans la profusion des listes indépendantes, puisées dans le vivier de la société civile.

    Mais pas seulement. Les partis traditionnellement incontournables, à l’instar du FLN et du RND, et même s’ils s’engagent dans la course, n’en n’affichent pas moins profil bas, compte tenu des gros boulets qu’ils trainent à la patte.
    Le reste, tel le FFS et le RCD, a opté pour le boycott, soit par une stratégie de fond, soit par de petits calculs ; le système des quotas semblant banni.

    Au-delà, bon nombre de formations ont littéralement disparu des radars. En tête, le Mouvement Populaire Algérien de l’ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Benyounes Amara.

    Ce cas précis ne manque pas d’attiser la curiosité. De troisième force politique lors de la dernière mandature en date sous Bouteflika, il a été, à priori, réduit en cendres. La disgrâce traduite par l’incarcération de son leader pour des faits de corruption tiendrait-elle comme explication ?

    D’évidence, non car des partis comme TAJ, le FLN ou encore le RND qui ont eu à connaitre les mêmes infortunes sont présents sur la scène, bon gré, mal gré.

    En vérité, c’est l’assurance perdue de bénéficier du fameux système des quotas contre l’allégeance voilée ou en plein jour au pouvoir en place, de formations sans réel ancrage populaire dans le fond et qui a dicté les postures hérissées d’aujourd’hui du parti des Benyounes, Belkacem Sahli e autre Naima Salhi.

    A présent que les dès sont jetés, il serait, par ailleurs, utile de s’interroger sur la volonté réel de changement dans les pratiques, us et coutumes politiques des formations rescapées de la purge naturelle qui s’est opérée.

    Surtout, quelle sera leur attitude à l’Hémicycle à l’égard des jeunes loups sans l’inexpérience politique desquels on spécule d’ores et déjà.

    Au demeurant et pour peu que les indépendants émergent avec force, l’on aura droit à un véritable ‘’melting- pot’’ à l’APN et dont on ne peut anticiper, pour l’heure, les conséquences.

    A.K.

    Algeria Times, 22 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidatures, paysage politique, nouveaux visages, APN, 12 juin 2021, FLN, RND, RCD, FFS, système des quotas,

  • Algérie / Les listes des partis de l’ex-alliance présidentielle laminées

    ÉLECTIONS LÉGISLATIVES À DJELFA

    Les informations contenues dans le radar publié dans notre édition d’hier et relatives aux listes de candidatures dans la wilaya de Djelfa se sont confirmées avec le rejet par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) des dossiers de plusieurs postulants qui se recrutent dans les rangs des partis de l’ancienne alliance présidentielle sous Bouteflika.

    Selon nos sources, tous les postulants ayant siégé dans les différentes assemblées locales et nationales ont été écartés de la course. Ainsi, plusieurs candidats du FLN, du RND et du TAJ faisant l’objet d’enquêtes des services de sécurité et de la justice ont vu leurs dossiers rejetés.

    Liberté, 3 mai 202

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, FLN, RCD, TAJ, listes électorales, candidatures,

  • Algérie : Le RCD, deuxième parti politique à décider de boycotter les élections législatives du 12 juin

    Le parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’un des principaux partis d’opposition en Algérie, a annoncé sa décision de boycotter les élections législatives anticipées qui se tiendront le 12 juin prochain.

    Le boycott a été décidé lors de la session générale du conseil national du parti tenue à Alger samedi, rapporte la presse algérienne, indiquant qu’il a été décidé à l’unanimité par les membres du conseil, qui ont explicitement rejeté la décision adoptée par les autorités et ont exprimé leur soutien au mouvement de protestation en cours dans le pays (Hirak).

    « C’est dans ce contexte de répression, de détention de prisonniers d’opinion, de restrictions des libertés individuelles et collectives, et de régression économique et sociale que le pouvoir en place, deux fois disqualifié par un grand et historique boycott des urnes, s’apprête à jouer une nouvelle fois la « tragédie électorale du 12 juin », s’est félicité le président du RCD, Mohsin Belabas, lors de l’inauguration des travaux du Conseil national de son parti sur cette simple session. Pour M. Belabas, cité par les médias locaux, le pouvoir de résoudre la crise en Algérie Priorise la décadence par rapport à. L’incapacité d’ouvrir un dialogue sérieux pour un véritable changement démocratique et de ne pas réussir à neutraliser le hirak par la répression, place l’avenir de la nation sur l’option décisive du vrai décideur », a-t-il déclaré.

    Le Parti des travailleurs (PT-Opposition), statuant le 15 mars, a déclaré que la RDC est la deuxième formation politique à boycotter les prochaines élections législatives, qui ne participeront pas à cette échéance, annonçant une élection dont les résultats sont connus d’avance et qui entre dans une tentative malheureuse et pathétique de « sauver un système obsolète et irréversible ». Il a dit : « Non et non, les prochaines élections à l’Assemblée ne commenceront pas par le démantèlement du système désuet hérité d’un modèle de parti, contre lequel la plupart des gens se sont révoltés et se sont soulevés.

    Tags : Algérie, RCD, élections législatives, boycott,

  • Frantz Fanon : La liberté ne se donne pas, elle se conquiert

    « Au point de vue barbare, liberté est synonyme d’isolement : celui-là est le plus libre dont l’action est la moins limitée par les autres ; l’existence d’un seul individu sur toute la face du globe donnerait ainsi l’idée de la plus haute liberté possible. Au point de vue social, liberté et solidarité sont termes identiques : la liberté de chacun rencontrant dans la liberté d’autrui, non plus une limite (…) mais un auxiliaire, l’homme le plus libre est celui qui a le plus de relations avec ses semblables.

    Ces deux manières de concevoir la liberté s’excluant l’une l’autre, il en résulte que la liberté du sauvage ne peut pas être rationnellement et justement revendiquée par l’homme vivant en société : il faut choisir.» Proudhon

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiertElie Wiesel disait : « Un être humain n’est jamais illégal, même si son action peut éventuellement l’être.»

    Des actions peuvent être illégales et des pratiques légales peuvent être inhumaines.

    C’est ce que nous, militants de gauche, crions à tue-tête. Mais notre état ressemble à un état de panique, de perdition et nos cris produisent une cacophonie.

    Nous sommes d’accord sur le fait que l’organisation des intérêts individuels avides de puissance produits des maux qui déstabilisent les sociétés et mettent en souffrance une majorité des populations.

    Si nous décidons de parler, de nous lever, notre message doit-être porté haut et fort.

    La bataille est rude, une multitude de problèmes et d’injustices se posent. Plutôt que de s’éparpiller, c’est la logique qui sous-tend ces déséquilibres et engendrent ces injustices qu’il faut refuser. Cette logique, appelons là capitalisme, égoïsme, individualisme, impérialisme, colonialisme, totalitarisme, esclavagisme…, peu importe puisqu’il s’agit du même processus fondé sur l’idée d’inégalité des êtres humains et le maintien de ces inégalités au profit de certains, sur le dos des autres.

    Nous avons beaucoup à apprendre de la façon dont le LKP a mené ses négociations, avec détermination, fermeté et dignité, nous avons beaucoup à apprendre des Etats-Unis et de leur victoire avec Obama.

    Ils ont su fédérer leur force dans un sens commun, dans un rêve commun.

    Nous savons que c’est possible.

    Pendant que les militants de la gauche française continuent à se perdre dans les méandres d’une contestation stérile, dans des démasquages successifs et ininterrompus de faux-amis, dans le doute de ses positions, dans la recherche d’un chef …, pendant ce temps, le monde continue d’avancer et les damnés continuent d’être piétinés.

    Faire des histoires et faire l’histoire ce n’est pas la même chose.

    Nous n’avons pas les moyens de régler tous les problèmes collectifs et individuels qui se posent. Mais ensemble, nous pouvons décider d’avancer, d’unir nos forces et nos moyens dans la réalisation d’un mieux-vivre. Ce que nous avons à faire, en commençant par balayer devant sa porte, est énorme, de l’éducation à la santé, en passant par l’agriculture et l’armement.

    Arrêtons les bavardages, nous n’avons plus à justifier ou à convaincre des raisons pour lesquelles nous pensons que le vieux système européen capitaliste et libéral, qui s’impose dans le monde, fait plus de mal que de bien, arrêtons de compter les injustices. Beaucoup, depuis Marx, depuis 1840, ont analysé et écrit et nous sommes très suffisamment informés. De nombreux pays, populations et hommes depuis les colonies se sont déjà levés pour refuser cette main-mise. Certains ont pu expérimenter qu’il est possible de vivre autrement, faire avec ses moyens et trouver les moyens d’avancer, dans les années 80 avec Thomas Sankara, au Burkina-Faso (qui signifie pays des hommes intègres), pour ne citer que lui.

    C’est dans le sens d’une organisation sociale souple et forte dont l’objet est de faire que les individus soient vivants et conscients que nous devons tendre, pour cela il nous faut déjà nous libérer de nos chaînes et arrêter de les regarder.

    « (…) Une personne ne peut acquérir la maturité requise pour la liberté sans l’avoir déjà acquise ; il faut être libre pour apprendre à se servir de ses capacités librement et utilement. Les premières tentatives seront certainement brutales et mèneront à une situation plus pénible et plus périlleuse que la situation antérieure, qui était sous la domination mais également sous la protection d’une autorité extérieure. » Noam Chomsky

    Si nous acceptons de subir ce que nous refusons, nous sommes dans les chaînes.

    A force de crier, nous nous s’essoufflons et ne sommes plus crédibles.

    Si nous refusons jusqu’à la pratique des partis politiques de gauche, refusons et avançons. Nous savons ce que nous avons à faire, nous n’allons pas les attendre, organisons nous et s’ils le veulent ils suivront.

    C’est à nous maintenant de travailler dans le sens nos valeurs, individuellement et collectivement, pour le monde dans lequel nous voulons vivre et que nous n’aurons pas honte de laisser à nos enfants.

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiert.

    Yaël Frydman

    Collectif des Damnés de la Terre

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    Tags : #Tchad #Mali #Niger #Cotedivoire #Niger #BurkinaFaso #Guinee #Senegal #RCA #RCD #Congo