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  • La Belgique restitue la dépouille de Patrice Lumumba

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    La Belgique restitue la dépouille de l’icône du mouvement anticolonial congolais à sa famille. Une seule dent est tout ce qu’il reste de Patrice Lumumba après son assassinat en 1961.

    Sous le régime de l’État libre du Congo, qui a débuté en 1885, le peuple congolais a été soumis à des atrocités généralisées. Les massacres, les famines et les maladies ont causé la mort de près de 10 millions de personnes. Les populations locales étaient forcées de faire le commerce de l’ivoire.

    #Belgique #Congo #RDC

  • Masque rendu au Congo dans un geste symbolique de restitution

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    Par Benoit Nyemba

    KINSHASA, 8 juin (Reuters) – Le roi Philippe de Belgique a rendu un masque traditionnel à la République démocratique du Congo mercredi, lors de sa première visite dans l’ancienne colonie, où beaucoup restent en colère parce que la Belgique ne s’est pas excusée pour des décennies de régime brutal.

    Selon certaines estimations, les massacres, la famine et les maladies ont tué jusqu’à 10 millions de Congolais au cours des 23 premières années du règne de la Belgique, de 1885 à 1960, lorsque le roi Léopold II a fait de l’État libre du Congo un fief personnel.

    En 2020, Philippe est devenu le premier responsable belge à exprimer des regrets pour les « souffrances et les humiliations » infligées au Congo. Mais il s’est arrêté avant de présenter des excuses, et certains Congolais ont exigé qu’il le fasse lors de cette première visite depuis son accession au trône en 2013.

    « Ils nous ont laissés isolés, abandonnés. Ils ont pillé toutes nos ressources, et aujourd’hui vous invitez à nouveau le roi des Belges ? », a déclaré Junior Bombi, un vendeur du marché central de Kinshasa.

    Antoine Roger Lokongo, professeur à l’université de Joseph Kasa-Vubu, dans le sud-ouest du Congo, a déclaré qu’il attendrait de voir si Philippe présentait des excuses formelles pour les crimes de l’ère coloniale.

    « Le simple regret que vous avez exprimé n’est pas suffisant », a déclaré M. Lokongo.

    MASQUE D’INITIATION

    Philippe est arrivé mardi avec son épouse, la reine Mathilde, et le Premier ministre Alexander De Croo pour une visite d’une semaine. Il doit s’adresser à une session conjointe du parlement congolais plus tard dans la journée de mercredi.

    Le président du Congo, Felix Tshisekedi, a déclaré lors d’une brève conférence de presse avec De Croo qu’il se concentrait sur la coopération avec la Belgique pour attirer les investissements et améliorer les soins de santé et l’éducation au Congo.

    « Nous ne nous sommes pas attardés sur le passé, qui est le passé et qui ne doit pas être reconsidéré, mais nous devons nous tourner vers l’avenir », a-t-il déclaré.

    Certains habitants de Kinshasa ont dit espérer que la visite apporterait des investissements et un regain d’attention pour le conflit dans l’est du pays.

    « Mon sentiment est que nous devrions recommencer à avoir de bonnes relations entre le Congo et la Belgique, comme avant », a déclaré Antoine Mubidiki. « Malgré ce que les Belges nous ont fait pendant la colonisation, nous sommes prêts à pardonner ».

    Philippe a offert le masque d’initiation du peuple Suku au musée national du Congo à titre de « prêt indéfini ». Le masque est détenu depuis des décennies par le Musée royal de l’Afrique centrale de Belgique.

    « Je suis ici pour vous rendre cette œuvre exceptionnelle afin de permettre aux Congolais de la découvrir et de l’admirer », a déclaré Philippe, debout à côté de Tshisekedi. « Elle marque le début symbolique du renforcement de la collaboration culturelle entre la Belgique et le Congo. »

    La Belgique a traditionnellement peu parlé du colonialisme, et le sujet n’a pas été largement enseigné dans les écoles belges.

    Mais ces dernières années, on a pu observer les prémices d’une prise en compte de l’histoire. Lors des manifestations antiracistes déclenchées en 2020 par le meurtre de George Floyd par la police aux États-Unis, les manifestants ont pris pour cible des statues du roi Léopold II.

    Peu de temps après, le Parlement belge a créé une commission chargée d’examiner le dossier historique. Un rapport préliminaire publié l’année dernière appelle à une compréhension plus précise de la période coloniale, et le rapport final est attendu cette année.

    M. De Croo a déclaré que la Belgique était déterminée à rendre compte honnêtement de son passé.

    « Nous savons tous que, dans cette longue relation entre les pays, il y a eu une période qui a été douloureuse, pénible pour la population congolaise », a-t-il déclaré. « Je pense qu’il est important de regarder cela droit dans les yeux ».

  • Chambas condamne les pays qui célèbrent le coup d’État militaire

    Chambas condamne les pays qui célèbrent le coup d’État militaire – Afrique, Dr Mohammed Ibn Chambas, Gambie, Mali, RDC,

    L’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Dr Mohammed Ibn Chambas, a condamné les pays dont les citoyens ont célébré les coups d’État militaires sur le continent africain.

    Il a expliqué que le renversement des dirigeants élus comme on l’a vu en Gambie, au Mali et en République démocratique du Congo (RDC) était une menace pour la gouvernance démocratique du continent car un tel développement paralysait la fondation, d’où l’appel aux citoyens à lutter contre une telle émergence négative.

    « Huit des quatorze élections nationales organisées dans la région entre janvier 2020 et mars 2022 se sont terminées par des résultats contestés qui ont conduit à la violence dans des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger et le Togo.

    Les troubles croissants autour des processus électoraux ont certainement suscité des inquiétudes quant aux futures élections dans la région, cependant, des élections telles que les récentes élections présidentielles et parlementaires en Gambie nous donnent l’espoir de la possibilité d’élections pacifiques », a-t-il déclaré.

    Le Dr Chambas l’a dit hier à Accra lors d’un atelier de deux jours des parties prenantes sur la mise en œuvre du projet de surveillance, d’analyse et d’atténuation de la violence électorale (ENAM).

    Le projet a couvert 17 processus électoraux et des leçons importantes qui ont été menées dans cinq pays (Sénégal, Guinée-Bissau, Togo, Mali et Guinée). Il a ensuite été étendu à cinq pays supplémentaires (Niger, Burkina-Faso, Bénin, Ghana et Côte d’Ivoire).

    Les participants étaient des représentants de l’ONU, de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), entre autres.

    Il a été organisé par le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP) pour dialoguer et partager les expériences sur les réalisations, les bonnes pratiques, les opportunités et les défis du projet, ainsi que pour faciliter des initiatives similaires en vue de contribuer à des élections pacifiques dans la région.

    Le Dr Chambas a déclaré que la recherche avait montré que l’Afrique était l’une des «régions les plus inégales socialement et économiquement», avec la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains de quelques personnes.

    Il a déclaré que la population croissante de jeunes chômeurs préparait le terrain pour la mobilisation citoyenne et que cela pourrait devenir violent, soulignant que ce mécontentement et cette frustration étaient particulièrement ressentis par la population vulnérable et marginalisée, en particulier les femmes et les jeunes.

    Le Directeur Exécutif de WANEP, le Dr Chukwuemeka Eze, a déclaré que les défis contemporains aux élections et à la gouvernance démocratique, intensifiés par les différends électoraux, continuent de menacer les fondements des démocraties.

    Il a dit que la région africaine était déjà aggravée par des myriades d’insécurité qui nécessitaient les efforts collectifs des dirigeants pour y faire face.

    Le ministre de l’Intérieur, M. Abrose Dery, dans un discours lu pour lui, a déclaré que le Ghana avait mis en œuvre une stratégie de sécurité nationale pour faire face aux menaces potentiellement imminentes.

    Business Ghana, 30/04/2022

    #Afrique #Mali #RDC #Guinée #BurkinaFaso #Tchad #Coup_detat

  • Une nouvelle épidémie d’Ebola déclarée en RD du Congo

    Une nouvelle épidémie d’Ebola déclarée en RD du Congo – Mbandaka, vaccination, province de l’Équateur,

    Les autorités sanitaires de la nation africaine ont déclaré une nouvelle épidémie d’Ebola après la confirmation d’un cas à Mbandaka, une ville de la province de l’Equateur, dans le nord-ouest du pays, a rapporté samedi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Le patient infecté était un homme de 31 ans qui a commencé à ressentir des symptômes le 5 avril et après plus d’une semaine de soins à domicile , il s’est fait soigner dans un établissement de santé local.

    Le 21 avril, il a été admis dans un centre de traitement Ebola pour des soins intensifs mais est décédé plus tard dans la journée. Après avoir reconnu les symptômes, les agents de santé ont immédiatement soumis des échantillons pour tester la maladie à virus Ebola, a expliqué l’OMS .

    Jusqu’à présent, un seul cas a été confirmé et les enquêtes pour déterminer la source de l’épidémie sont en cours.

    La quatorzième épidémie dans le pays

    « Le temps n’est pas de notre côté », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « La maladie a pris deux semaines d’avance et nous jouons maintenant du rattrapage. La bonne nouvelle est que les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo ont plus d’expérience que quiconque dans le monde pour contrôler rapidement les épidémies d’Ebola », a-t-il ajouté.

    Il y a eu quatorzièmes épidémies d’Ebola en République démocratique du Congo depuis 1976. La nouvelle épidémie est la sixième depuis 2018 – l’événement le plus fréquent dans l’histoire d’Ebola du pays, selon l’agence de santé des Nations Unies.

    Les précédentes flambées dans la province de l’Équateur remontent à 2020 et 2018, avec respectivement 130 et 54 cas enregistrés.

    Début de la vaccination communautaire

    L’OMS a informé que le patient décédé a reçu un enterrement sûr et digne, ce qui implique de modifier les cérémonies funéraires traditionnelles afin de minimiser le risque que des fluides contagieux infectent les participants.

    Les autorités sanitaires identifient également les contacts pour surveiller leur santé et désinfecter l’établissement de santé où le patient a été traité.

    Par ailleurs, des plans de lancement de la vaccination dans les prochains jours sont en cours avec des stocks de vaccin rVSV-ZEBOV Ebola déjà disponibles dans les villes de Goma et Kinshasa.

    « Les vaccins seront envoyés à Mbandaka et administrés selon la stratégie de vaccination en anneau – où les contacts et les contacts des contacts sont vaccinés pour freiner la propagation du virus et protéger des vies », a souligné l’OMS.

    « De nombreuses personnes à Mbandaka sont déjà vaccinées contre Ebola, ce qui devrait contribuer à réduire l’impact de la maladie », a ajouté le Dr Moeti. « Tous ceux qui ont été vaccinés lors de l’épidémie de 2020 seront revaccinés. »

    Ebola est une maladie grave, souvent mortelle, qui affecte les humains et les autres primates. Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des épidémies passées.

    UN News, 23/04/2022

    #Congo #RDC #Ebola #Epidemie

  • Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    ONU, Niger, covid19, HCR, Somalie, RDC, Congo – Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    En décembre, le Niger assurera la présidence du Conseil de sécurité. Le Niger devrait organiser un débat ouvert sur « la sécurité dans le contexte du changement climatique ». Le président nigérien Mohamed Bazoum devrait présider cette réunion. Le Secrétaire général António Guterres et le Président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat sont les présentateurs attendus.

    Le briefing annuel du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, aura également lieu en décembre. Le briefing se concentrera sur la situation des réfugiés dans plusieurs cas spécifiques de pays à l’ordre du jour du Conseil.

    Les membres du Conseil de sécurité devraient tenir des consultations sur la mise en œuvre des résolutions 2532 et 2565, qui demandaient respectivement une cessation des hostilités dans toutes les situations à l’ordre du jour du Conseil pour combattre la pandémie de COVID-19 et une pause humanitaire pour faciliter la livraison des vaccins COVID-19 dans les zones de conflit armé.

    Le Conseil de sécurité doit tenir son débat semestriel sur le mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux (IRMCT). Le président de l’IRMCT, le juge Carmel Agius, et son procureur, Serge Brammertz, devraient faire un exposé pendant le débat et rencontrer auparavant le groupe de travail informel sur les tribunaux internationaux.

    Les présidents sortants des organes subsidiaires du Conseil de sécurité devraient faire un exposé au Conseil en décembre pour partager leur expérience en matière de facilitation du travail de ces organes subsidiaires.

    Le Conseil devrait également recevoir son exposé annuel des présidents de ses comités de lutte contre le terrorisme : le Comité des sanctions contre l’État islamique en Iraq et au Levant (ISIL/Da’esh) et Al-Qaida (1267/1989/2253), le Comité contre le terrorisme (CCT) (1373) et le Comité 1540. Le Conseil devrait également adopter des résolutions renouvelant les mandats de la :

    la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) ; et
    l’Équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions 1267/1988 (Équipe de surveillance) et le Bureau du Médiateur.
    Les questions africaines au programme de travail de décembre sont :

    Somalie, résolutions renouvelant les mesures de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes et autorisant à nouveau la mission de l’UA en Somalie (AMISOM) respectivement ;
    RDC, briefing et consultations sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et renouvellement du mandat de la mission ;
    Soudan, briefing et consultations sur la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations unies au Soudan (UNITAMS) et briefing sur le travail du Comité des sanctions 1591 ;
    le Sud-Soudan, briefing et consultations sur la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (UNMISS) ; et
    Afrique centrale, briefing et consultations sur les activités du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

    Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur la situation politique et humanitaire et sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. D’autres questions relatives au Moyen-Orient figurent au programme de travail de ce mois-ci :

    Le plateau du Golan, les consultations sur la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) et l’adoption d’une résolution renouvelant le mandat de la FNUOD ;
    le Yémen, le briefing mensuel et les consultations sur les développements ;
    « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », la réunion mensuelle ; et
    Iran, briefing sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2231 du 20 juillet 2015, qui a approuvé le Plan d’action global conjoint (JCPOA) sur le programme nucléaire de l’Iran.

    Le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devraient tenir le 6e séminaire informel conjoint et la 15e réunion consultative annuelle conjointe les 16 et 17 décembre. La réunion devait se tenir à Addis-Abeba cette année. Toutefois, au moment de la rédaction du présent document, des consultations sont toujours en cours entre les membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur le format et le lieu de la réunion, compte tenu des récents développements en Éthiopie.

    Security Council Report, 30 novembre 2021

    #ONU #Conseil_Sécurité #MONUSCO #AMISOM #UNOCA #FNUOD #JPCOA #Somalie #Niger #Congo #RDC

  • Point de presse quotidien du Bureau de l’ONU

    ONU, Ethiopie, santé, crimes, réfugiés, questions humanitaires, Eswatini, Haiti, Afghanistan, RDC, Congo, Syrie, Libye,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Briefing hybride aujourd’hui

    Dans peu de temps, évidemment, nous aurons Monica [Grayley] pour vous informer au nom du [Président de l’Assemblée générale], puis, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, c’est Irene Khan, et elle sera ici dans cette salle pour vous informer.

    ** Éthiopie

    Depuis l’Éthiopie, nous avons reçu des rapports alarmants d’attaques aériennes ce matin, et celles-ci ont apparemment eu lieu dans les zones résidentielles de la capitale du Tigré, Mekelle. Nous essayons toujours de vérifier les détails des frappes aériennes, mais nous sommes profondément préoccupés par l’impact potentiel sur les civils qui résident ou travaillent dans les zones touchées.

    Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’escalade du conflit dans le nord de l’Éthiopie, comme l’illustrent les frappes aériennes à Mekelle aujourd’hui. Il souligne que toutes les parties doivent éviter de cibler des civils ou des infrastructures civiles. Le Secrétaire général réitère son appel à l’arrêt de toutes les hostilités. Il exhorte les parties à donner la priorité au bien-être de la population et à fournir le soutien nécessaire à l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle, notamment en facilitant la circulation du carburant et des médicaments.

    Comme nous vous l’avons dit, le manque de fournitures essentielles, en particulier d’argent et de carburant, perturbe gravement les opérations d’aide au Tigré, où au moins 400 000 personnes sont confrontées à des conditions de famine.

    Et nous rappelons une fois de plus à toutes les parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles. Cela comprend des centaines de travailleurs humanitaires sur le terrain qui travaillent sans relâche pour fournir une assistance à des millions de civils pris dans les combats.

    Et ce fait que les civils soient pris dans les combats et les combats eux-mêmes nous oblige à réduire les opérations de sauvetage lorsque les gens en ont le plus besoin, y compris les distributions de nourriture, la distribution d’eau et les services de santé.

    Dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar, notre capacité à atteindre les personnes qui ont un besoin urgent d’assistance – y compris de nombreuses personnes qui ont été déplacées à plusieurs reprises – a été entravée par l’escalade des combats.

    Nous appelons instamment toutes les parties à autoriser et à faciliter le passage rapide et sans entrave des fournitures de secours et du personnel humanitaire vers toutes les zones ayant des besoins humanitaires, y compris celles touchées par les récents combats. Ces fournitures comprennent du carburant et de l’argent, sans lesquels les humanitaires ne peuvent pas faire leur travail, et des médicaments, afin que nos collègues puissent atteindre les personnes qui ont désespérément besoin d’aide.

    ** Eswatini

    J’ai une déclaration sur la situation à Eswatini :

    Le Secrétaire général suit avec préoccupation les événements en cours à Eswatini, notamment le récent déploiement de forces de sécurité armées dans diverses écoles, les informations faisant état d’un recours excessif à la force en réponse aux manifestations d’étudiants et la fermeture indéfinie d’écoles. Cela affecte négativement les enfants et les jeunes.

    Le Secrétaire général réitère l’importance de permettre au peuple d’Eswatini d’exercer pacifiquement ses droits civils et politiques. Il exhorte le gouvernement à veiller à ce que les forces de sécurité agissent conformément aux normes internationales pertinentes en matière de droits de l’homme, y compris la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

    Il condamne tous les actes de violence et exhorte toutes les parties et les médias à s’abstenir de désinformation, de discours de haine et d’incitation.

    Nous restons déterminés à travailler avec le gouvernement et le peuple d’Eswatini, et tous les partenaires, pour parvenir à un règlement pacifique.

    ** Afghanistan

    Passons à l’Afghanistan : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont annoncé aujourd’hui la reprise des vaccinations contre la polio à domicile dans tout le pays, et c’est la première fois en trois ans.

    La campagne, qui reprendra le 8 novembre, cible plus de 3,3 millions d’enfants qui étaient auparavant restés inaccessibles à une campagne de vaccination. Une deuxième campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite sera synchronisée avec la campagne contre la poliomyélite au Pakistan en décembre.

    Pendant ce temps, avant l’hiver, la communauté humanitaire s’intensifie pour aider des milliers de familles avec une aide en espèces, des vêtements chauds, des couvertures, de l’argent pour le loyer et la réparation d’abris. Des évaluations des besoins sont en cours dans tout le pays.

    Nos collègues humanitaires nous disent que les distributions d’aide continuent. La semaine dernière, plus de 56 000 personnes dans l’est du pays ont reçu une aide humanitaire d’urgence. Il s’agit notamment de 54 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire qui ont reçu des rations alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que de 2 100 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 259 rapatriés.

    Près de 39 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans les provinces de Nangarhar, Kunar et Laghman.

    L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui recherche un peu plus de 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes jusqu’à la fin de cette année, est financé à 45 %. Ce nombre augmente, mais nous avons encore besoin de plus de transformation des promesses de dons en espèces.

    ** Haïti

    Sur Haïti, nos collègues sur le terrain nous disent que la recrudescence récente de la violence des gangs, y compris les enlèvements, impacte les opérations de secours.

    Le représentant résident du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) – qui agit actuellement en tant que coordonnateur résident et humanitaire, Fernando Hiraldo – déclare que la violence, les pillages, les barrages routiers et la présence persistante de gangs armés constituent tous des obstacles à l’accès humanitaire. La situation est encore compliquée par de très graves pénuries de carburant et une offre réduite de marchandises.

    M. Hiraldo a ajouté que l’insécurité croissante non seulement entrave la réponse humanitaire, mais crée de nouveaux besoins humanitaires. Depuis juin, la violence des gangs à Port-au-Prince a déplacé au moins 19 000 personnes et touché plus de 1,5 [million] de femmes, d’hommes et d’enfants.

    Haïti, comme vous le savez, traverse de multiples crises, dont les séquelles du séisme du mois d’août. Dans tout le pays, 4,3 millions de personnes connaissent un niveau élevé d’insécurité alimentaire, contre 4 millions en août de l’année dernière.

    ** Colin Powell

    En réponse aux questions que j’ai reçues ce matin, je peux vous dire que le Secrétaire général est attristé par le décès de Colin Powell, l’ancien secrétaire d’État américain.

    M. Powell, qui a été le premier secrétaire d’État afro‑américain, a mené une brillante carrière, tant dans le domaine de la défense que de la politique étrangère.

    Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances à la famille endeuillée, au Gouvernement et au peuple des États-Unis.

    ** République Démocratique du Congo

    Quelques annonces de voyage à faire : le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, se rendra demain en République démocratique du Congo. Il [sera là jusqu’au dimanche 24 octobre]. La visite sera l’occasion d’évaluer les développements récents liés à la situation politique et sécuritaire, ainsi que les principaux défis associés à la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies.

    Au cours de sa visite, M. Lacroix rencontrera les autorités nationales et provinciales, des représentants clés de la politique et de la société civile, notamment des associations de femmes et de jeunes, ainsi que des chefs religieux. Dans la province du Tanganyika, M. Lacroix portera une attention particulière à la transition de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO). Au Nord-Kivu, il fera le point sur les efforts de la Mission pour relever les défis politiques et sécuritaires persistants et échangera sur les façons dont l’ONU peut au mieux relever ces défis.

    Il exprimera aussi, bien entendu, son soutien et sa reconnaissance pour le travail que nos collègues font là-bas sur le terrain.

    ** Libye

    La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est arrivée en Libye pour le début d’une visite de cinq jours qui la verra discuter du soutien de l’ONU au processus politique et d’autres questions, notamment le retrait des forces étrangères et mercenaires et les prochaines élections. A Tripoli aujourd’hui, elle devait rencontrer le Premier ministre Abdul Hamid Debeibah, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Khaled Mazen, et les adjoints du président du Conseil de la présidence.

    Le vendredi 22 octobre, Mme DiCarlo doit se rendre en Tunisie avant de retourner à New York.

    ** République Centrafricaine

    En ce qui concerne la République centrafricaine, vous aurez vu au cours du week-end que le Secrétaire général s’est félicité de la déclaration unilatérale d’un cessez-le-feu annoncée par le Président Faustin Archange Touadéra.

    Le Secrétaire général a salué cette étape cruciale, conformément à la Feuille de route commune pour la paix en République centrafricaine, adoptée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, et a appelé toutes les autres parties à respecter immédiatement ce cessez-le-feu et à renouveler leurs efforts pour mettre en œuvre l’accord de paix de 2019.

    Cette déclaration a été partagée avec vous.

    ** Conseil de sécurité

    Et ici au Conseil de sécurité, la République centrafricaine était aussi à l’ordre du jour.

    Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, a également félicité le Président et son gouvernement pour la déclaration de cessez-le-feu, la qualifiant de grande ouverture au dialogue. Il a également appelé tous les groupes armés et leurs dirigeants à souscrire sincèrement au processus de paix.

    La mission de l’ONU, a-t-il ajouté, entend faire un usage optimal de ses bons offices et de sa Force pour accroître la contribution des partenaires internationaux au processus de paix.

    M. Ndiaye a conclu son propos en appelant au soutien de tous les membres du Conseil pour s’engager, tant séparément que collectivement, avec tous les acteurs centrafricains et de la région pour faire de la cessation immédiate des hostilités et du cessez-le-feu une réalité.

    ** Syrie

    Vous aurez vu que la Sixième Session du Comité Constitutionnel Syrien Small Body a commencé ses travaux aujourd’hui à Genève. Cette convocation faisait suite à une série de réunions dimanche au cours desquelles l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, s’est réuni avec les coprésidents désignés par les parties.

    M. Pedersen a annoncé que les parties étaient parvenues à un consensus sur la manière d’aller de l’avant et que les deux coprésidents étaient convenus de lancer un processus de rédaction d’une réforme constitutionnelle en Syrie. L’Envoyé a également souligné que le processus constitutionnel est important mais ne peut à lui seul résoudre le conflit.

    ** COVAX

    Une mise à jour rapide de COVAX en provenance de Colombie : ils ont reçu 2,6 millions de doses via COVAX aujourd’hui. Cela porte le nombre total de doses qu’ils ont reçues via COVAX à plus de 10,8 millions, aidant les autorités à poursuivre le déploiement de la [campagne de vaccination].

    Au cours du week-end, le Guatemala a reçu plus de 155 000 doses données par l’Espagne via COVAX, et nous les remercions. Le Guatemala a maintenant reçu plus de 2,2 millions de doses [via COVAX].

    Comme vous le savez, l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) fournit un soutien logistique sur les vaccins dans la région.

    ** Contribution financière

    Et, enfin, je tiens à remercier le Bélarus pour son versement intégral au budget ordinaire. Nous sommes maintenant à 131 [pays entièrement libérés].

    ** Questions et réponses

    Benno ?

    Question : Suivi de Colin Powell. Il y a eu son célèbre discours en 2003 au Conseil de sécurité. Cela a-t-il une influence sur la façon dont les Nations Unies se souviennent de lui ?

    Porte – parole : Je veux dire, un homme qui a occupé des postes de direction au fil des ans aux États-Unis et dans le pays hôte est décédé, et nous lui adressons nos pensées et nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Edie puis James.

    Question : Merci, Steph. Un suivi d’abord sur l’Éthiopie. Quelle est la présence de l’ONU à Mekelle, où ont eu lieu ces attaques aériennes frappant des civils ?

    Porte – parole : Nous avons… Je ne vais pas entrer dans les chiffres exacts, mais nous en avons quelques centaines sur le terrain. Mais à la lumière des contraintes opérationnelles et de la situation sécuritaire fragile dans le nord de l’Éthiopie, nos partenaires humanitaires ont constamment revu leur présence pour s’assurer qu’ils sont en mesure de soutenir les opérations et de maintenir leur devoir de diligence envers leur personnel sur le terrain.

    La semaine dernière, plusieurs organisations humanitaires ont réduit leur présence au Tigré, notamment en raison de l’absence de fournitures essentielles, notamment de carburant. Au total, il y a environ 1 300 travailleurs humanitaires au Tigré.

    Question : Et cela inclut… uniquement l’ONU ou l’ONU et les partenaires humanitaires ?

    Porte – parole : Ce sont nous et nos partenaires humanitaires.

    Question : Et une autre question, sur la République centrafricaine, l’ONU a été critiquée par au moins un membre du Conseil de sécurité pour avoir fait un rapport qui faisait référence aux partenaires bilatéraux du Gouvernement sans les nommer. Pouvez-vous nous dire pourquoi ces partenaires n’ont pas été nommés ?

    Porte – parole : Non, je… le rapport a été publié, rendu public. Je n’ai rien à ajouter.

    James?

    Question : Donc, vous dites qu’il y a plusieurs centaines d’agents de l’ONU à Mekelle. Le gouvernement… le porte-parole du gouvernement éthiopien dit que… que « les frappes aériennes n’ont pas eu lieu ; c’est un mensonge absolu. Pourquoi le gouvernement éthiopien attaquerait-il sa propre ville ? Mekelle est une ville éthiopienne. Alors, pouvez-vous confirmer que ces frappes aériennes ont bel et bien eu lieu à partir de votre personnel au sol ?

    Porte – parole : D’accord. Tout d’abord, je voulais dire quelques centaines… de personnel de l’ONU au Tigré. D’accord.

    Question : Pas à Mekelle… ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Exactement. Nous avons un numéro à Mekelle. Je ne peux pas m’inquiéter que ces frappes aériennes aient eu lieu. Nous voyons ces rapports. Nous les examinons.

    Question : Pourriez-vous essayer de nous répondre plus tard dans la journée ? Parce que si vous avez du personnel là-bas, il est assez important que nous le découvrions. [Discussion croisée]

    Porte – parole : Ouais. Oui. Bien sûr.

    Question : Si ce sont des frappes aériennes qui ont eu lieu, est-ce que c’est quelque chose, étant donné qu’il s’agit d’une ville d’environ un demi-million d’habitants, cela pourrait constituer des crimes de guerre ?

    Porte – parole : Ce qui est clair, c’est que les civils ne doivent jamais être ciblés. Les infrastructures civiles ne devraient jamais être ciblées. Ce sont des principes humanitaires de base. Quant à ce qui s’est passé exactement, nous n’avons pas assez de détails à ce stade.

    Question : Et pourrais-je en avoir un sur le Myanmar, où des prisonniers sont en train d’être libérés… Je pense que 5 600 sont censés être libérés. Quelle est la réaction de l’ONU face à la libération de prisonniers politiques au Myanmar ?

    Porte – parole : Je veux dire, nous avons vu ces… nous sommes au courant de ces rapports. Nous essayons d’obtenir plus de détails à ce sujet depuis notre bureau de pays.

    Je veux dire, comme vous le savez, le Secrétaire général a appelé à plusieurs reprises à la libération des prisonniers, à la fin des violences, à la fin de la répression que nous avons connue, et à ce que tout le monde… tous les prisonniers politiques soient libérés , y compris, bien sûr, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint.

    D’accord. Madame?

    Question : Steph, pour revenir à ce que Benno a dit tout à l’heure, voici un homme, Colin Powell, qui a menti aux membres du Conseil de sécurité et, grâce à lui, nous sommes allés à la guerre. Alors, devons-nous le traiter comme s’il était un héros ?

    Porte – parole : Je ne vais pas remettre en cause ce qui s’est passé au Conseil de sécurité ou ce qui s’est passé en Irak. Je pense que la position de l’ONU à l’époque était très claire. Un homme est décédé et nous lui adressons nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Correspondant : Mais à l’époque, l’ONU était contre cette guerre, et Kofi Annan l’a clairement dit.

    Porte – parole : J’y étais. J’étais là. Merci.

    D’accord. Attendez. Rick, vous avez une question sur Haïti, puis nous retournerons dans la salle.

    Question : Oui, Steph. J’ai une question sur Haïti construite autour du kidnapping de masse des missionnaires et des enfants qui s’est produit au cours du week-end. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il est temps pour… que les Nations Unies renforcent leur Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) pour… et notamment pour redéployer les forces de maintien de la paix en Haïti ? Quel est son point de vue sur ce sujet ?

    Porte – parole : Le Conseil de sécurité vient de prendre une décision sur ce que devrait être la présence de l’ONU en Haïti. Ils ont pris cette décision à un long débat vendredi. Nous continuerons, dans le cadre de ce mandat, à travailler avec les autorités haïtiennes pour renforcer les institutions démocratiques et l’ordre public d’Haïti.

    Je veux dire, pour le Secrétaire général, il est très préoccupé par ce que nous voyons, par la détérioration dramatique de la situation sécuritaire, qui inclut ces enlèvements endémiques. Je veux dire, certains font les gros titres et d’autres pas, mais nous savons que les enlèvements sont monnaie courante.

    Il incombe au gouvernement d’Haïti de se concentrer sur les défis sécuritaires, notamment de redoubler d’efforts pour réformer et renforcer la capacité de la police nationale à assurer la sécurité publique, et tous ces crimes doivent faire l’objet d’enquêtes.

    Iftikhar, et puis je reviendrai vers vous.

    Question : Merci, Steph. Dans une lettre aux talibans, Malala Yousafzai a lancé un appel puissant pour que les filles retournent à l’école secondaire. Le Secrétaire général a-t-il un commentaire à faire là-dessus ?

    Porte – parole : Nous avons toujours cru fermement que les filles devraient avoir les mêmes opportunités académiques que les garçons en Afghanistan. Je pense que nous avions ici jeudi ou vendredi le directeur adjoint de l’UNICEF qui l’a dit très clairement également, et c’est le message que nous avons transmis à nos interlocuteurs en Afghanistan.

    Benno ?

    Question : Merci. Il y a des rapports sur une nouvelle arme hypersonique en provenance de Chine. La Chine n’a pas vraiment précisé ce que c’était. Y a-t-il quelque chose que vous en savez ? Et aussi, y a-t-il de quoi s’inquiéter?

    Porte – parole : Personnellement, je… nous n’avons aucune information à part ce qui se passe dans la presse. Donc, je n’ai pas de commentaire sur un cas particulier, mais nous sommes très préoccupés par l’absence de progrès que nous avons constaté au niveau mondial sur les questions de désarmement.

    D’accord. Laissez-moi voir s’il y a des questions dans le chat. Sinon, nous allons maintenant passer la parole à Monica, et alors s’il vous plaît ne le faites pas pour… oh, James et ensuite l’invité après ça. Oui?

    Question : Ouais. Juste j’en ai eu un autre sur le Myanmar. L’envoyée spéciale de l’ONU, Christina Schraner Burgener, se retire très prochainement. Nous le savons depuis un certain temps. Avons-nous un nouveau…

    Porte – parole : Nous espérons avoir quelqu’un annoncé…

    Correspondant : Avant que son temps ne soit écoulé. Je veux dire, ça… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je ne veux pas dire… Non, c’est clairement… nous savons… comme vous l’avez dit, nous savons cela depuis un certain temps et un départ annoncé , comme nous le disons, donc nous espérons avoir quelqu’un annoncé bientôt.

    Question : D’accord. Et dernière chose, en ce qui concerne le COVID dans ce bâtiment et les journalistes qui doivent maintenant montrer leur statut vaccinal, je voulais vérifier parce que l’ONU a dit que le personnel de l’ONU orienté vers l’avant est censé être vacciné. Comment se passe la conformité ? Les gens y obéissent-ils ? Êtes-vous… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Nous sommes… Je veux dire, nous n’avons aucun problème de conformité pour autant que je sache de ce côté-là.

    D’accord. Benno ?

    Question : je suis désolé. Juste un suivi. Donc, cette règle est déjà en place, n’est-ce pas, puisque… [Discussion croisée]

    Porte – parole : C’est exact, pour le Général… c’était en place… a commencé à être en place pour l’Assemblée Générale.

    Correspondant : Parce que je devais envoyer mon vaccin COVID…

    Porte – parole : Non, non, non. Je suis désolé. On parle du personnel.

    Concernant les journalistes, c’est quelque chose que nous avions demandé, je pense, un délai du 15 octobre ; nous l’avons prolongé de quelques jours. Mais nous sommes… Je suis personnellement très catégorique pour que les gens dans cette pièce soient complètement vaccinés.

    Question : Avez-vous un certain nombre de…

    Porte – parole : Pour les journalistes ?

    Question : Peut-être pour les journalistes et tous ensemble pour les gens qui ont juste refusé et dit non, alors je ne reviens pas ?

    Porte – parole : Non, je n’ai pas de chiffres pour le personnel là-dessus. Et les journalistes, je pense, la preuve sera dans le pudding de qui vous voyez dans cette pièce et qui vous ne voyez pas dans cette pièce. [Rire]

    Edie Lederer ?

    Question : Juste une dernière question à ce sujet. La sécurité de l’ONU va-t-elle obtenir une liste des personnes qui n’ont pas soumis d’informations sur la vaccination ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je veux dire, le but est de faire en sorte que les personnes qui n’ont pas… les journalistes qui n’ont pas soumis les informations de vaccination n’aient pas accès à ce bâtiment dans un court laps de temps. Le taux de vaccination du personnel de l’ONU, m’a-t-on dit, par mon fidèle personnel est d’environ 87,08 % de personnes entièrement vaccinées, le personnel au total.

    Question : [Hors micro, inaudible]

    Porte – parole : Non, le personnel orienté vers l’avant, je pense que tous ceux qui étaient censés être vaccinés parce qu’ils sont orientés vers l’avant ont été vaccinés, mais c’est rapporté, autodéclaré.

    D’accord. Monica, et s’il te plaît, n’oublie pas le rapporteur spécial après. Merci.

    UN Press, 18/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 16 juin 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Le Secrétaire général devant la presse

    Je tiens à confirmer que le Secrétaire général s’adressera à la presse à l’issue de la séance plénière de l’Assemblée générale, sur la nomination du Secrétaire général de l’ONU, qui aura lieu vendredi.

    Le Secrétaire général devrait s’adresser aux journalistes vers 10 h 40 vendredi matin, dans la zone située juste à la sortie de la salle de l’Assemblée générale, également connue sous le nom de Foyer Est.

    Ce point de presse remplacera le point de presse de vendredi midi.

    République démocratique du Congo

    La Chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, a condamné la prolifération des messages incitant à la haine, à la violence et à l’hostilité entre les communautés dans plusieurs provinces du pays.

    Elle demande aux dirigeants communautaires et politiques de s’abstenir d’utiliser un langage discriminatoire et provocateur sur la base des appartenances ethniques, susceptible de conduire à de nouvelles divisions et, en fin de compte, à la violence.

    Cette résurgence des discours de haine intervient à un moment où la République démocratique du Congo connaît une importante mobilisation de ses forces de défense et de sécurité pour rétablir la paix et la sécurité dans l’est du pays, ce qui, a rappelé Mme Keita, nécessite un effort de cohésion nationale.

    La Mission a réaffirmé sa détermination à soutenir les autorités congolaises. Elle a aussi encouragé le Parlement à adopter un projet de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie, qui est actuellement examiné par l’Assemblée nationale.

    Myanmar

    L’équipe de l’ONU au Myanmar a déclaré aujourd’hui qu’elle reste profondément préoccupée par le nombre croissant de personnes déplacées par les affrontements dans l’État de Kayah, dans l’est du pays.

    Dans le sud-est du Myanmar, nos collègues nous disent que plus de 160 000 personnes ont été déplacées depuis la prise de contrôle militaire du Gouvernement le 1er février. Parmi elles, 100 000 personnes ont fui leurs foyers dans l’État de Kayah à la suite de combats entre l’armée du Myanmar et les Forces de défense du peuple Karenni.

    Près de 20 000 personnes vivent dans des sites de déplacement dans l’État de Chin, dans l’ouest du Myanmar, après le début des affrontements le mois dernier. Des milliers d’autres personnes ont également été déplacées à travers les États Kachin et Shan.

    Sri Lanka

    Au Sri Lanka, après le naufrage du cargo MV X-Press Pearl au large des côtes sri-lankaises le mois dernier, la Coordonnatrice résidente, Hanaa Singer, a facilité aujourd’hui le déploiement rapide de trois experts en environnement et d’autres personnes pour aider avec les substances nocives et potentiellement dangereuses, les déchets marins et les travaux d’évaluation de l’impact sur l’environnement liés à l’épave. Cela s’est fait en collaboration avec le directeur régional du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et avec le soutien de l’Union européenne.

    Cette épave a entraîné ce qui pourrait être l’une des pires catastrophes environnementales potentielles du pays.

    L’assistance continue de l’ONU comprend également la fourniture d’équipements de protection spécialisés, l’assistance technique pour la gestion de l’impact, la planification et les simulations d’urgence, ainsi que le soutien à la coordination.

    Ukraine

    Dans l’est de l’Ukraine, où sept années de combats actifs ont eu de profondes répercussions sur plus de cinq millions de personnes, à Donetsk et à Louhansk, nos collègues humanitaires nous disent que les pertes civiles ont augmenté au cours des premiers mois de 2021, principalement en raison des mines et des restes explosifs de guerre. Entre le 1er février et le 30 avril, 12 civils ont été tués et 25 autres, blessés.

    En avril, les hostilités ont presque atteint les niveaux observés avant le cessez-le-feu de juillet 2020.

    Les infrastructures civiles, y compris les établissements d’enseignement, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et les lignes électriques à proximité de la « ligne de contact », ont également continué d’être visés.

    Selon nos collègues humanitaires, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’accès aux zones non contrôlées par le Gouvernement se sont améliorés au cours des dernières semaines, même s’ils restent limités et hautement politisés. Le 10 juin, quatre agences de l’ONU ont obtenu l’autorisation d’opérer afin de mettre en œuvre des projets humanitaires dans la partie de la région de Louhansk non contrôlée par le Gouvernement.

    Dans l’est de l’Ukraine, quelque 3,4 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et de protection. Les organismes d’aide ont besoin de 168 millions de dollars pour fournir une éducation, une sécurité alimentaire et un soutien aux moyens de subsistance, ainsi qu’une aide sanitaire et autre aide d’urgence à 1,9 million de personnes parmi les plus vulnérables. L’appel à l’aide n’est financé qu’à hauteur de 16%.

    Haïti

    Mise à jour sur la situation en Haïti où nos collègues humanitaires signalent qu’il y aurait environ 10 000 civils déplacés par les affrontements entre gangs à Port-au-Prince. Plus de 50 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées depuis le début des affrontements, au début du mois.

    Des cas de violence sexiste ont été signalés parmi les personnes déplacées et celles qui ont trouvé refuge dans des familles d’accueil. Il s’agit notamment de viols et de « rapports sexuels contre refuge ».

    Les cas de COVID-19 parmi les personnes déplacées sont une autre grande préoccupation.

    En collaboration avec les autorités locales ainsi que les partenaires nationaux et internationaux, l’ONU répond aux besoins les plus urgents en fournissant de la nourriture, de l’eau potable, des abris, des services d’hygiène et d’assainissement, ainsi qu’un soutien psychosocial.

    Malheureusement, l’aide ne parvient qu’à environ un tiers de ceux qui en ont besoin en raison des contraintes d’accès dues à l’insécurité et des ressources limitées.

    L’ONU appelle à mettre fin à la violence pour permettre aux civils déplacés de rentrer chez eux et aux personnes touchées de recevoir l’aide humanitaire.

    COVID-19/Afrique

    Mises à jour sur ce que l’ONU fait pour lutter contre la pandémie de COVID-19, en Ouganda et en Zambie.

    Comme nous l’avons signalé, l’Ouganda connaît une résurgence de l’épidémie de COVID-19, près de 1 000 personnes ayant été admises dans les hôpitaux rien qu’hier.

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordinatrice résidente, Rosa Malango, apporte son aide pour acheter d’urgence 3 000 bouteilles d’oxygène, tandis que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) aide à livrer des fournitures liées à l’oxygène et travaille à réparer et à entretenir les usines d’oxygène à travers le pays.

    Nous travaillons également avec le secteur privé pour importer d’urgence des fournitures essentielles. Ce soir, une cargaison supplémentaire de 175 000 vaccins COVAX devrait arriver. Dans la journée d’hier, plus de 830 000 injections de vaccins ont été administrées dans tout l’Ouganda.

    En Zambie, l’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, le docteur Coumba Mar Gadio, aide également les autorités à faire face aux multiples impacts de la pandémie, en particulier dans le cadre de la vague actuelle qui a fait passer le taux de positivité quotidien à 22%.

    Il y a deux mois, la Zambie a reçu du COVAX près de 230 000 doses de vaccins. Un nouveau lot est attendu sous peu.

    Nous avons aussi aidé à former le personnel de santé à gérer la désinformation et avons partagé des messages, notamment pour les personnes vivant avec le VIH. Notre équipe a distribué trois millions de pièces d’équipement de protection individuelle et 620 concentrateurs et bouteilles d’oxygène.

    Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT)

    Aujourd’hui, nos collègues du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme ont ouvert à Doha un bureau consacré à l’engagement parlementaire dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.

    Ce nouveau bureau de programme vise à favoriser la collaboration entre les parlementaires et les assemblées parlementaires du monde entier.

    Le Bureau est mis sur pied en collaboration avec le Conseil de la Choura de l’État du Qatar.

    Journée internationale des envois de fonds des familles

    C’est aujourd’hui la Journée internationale des envois de fonds des familles. Dans son message pour la Journée, le Secrétaire général note que lorsque la pandémie de COVID-19 s’est déclarée en 2020, elle a suscité des craintes quant à l’impact négatif de la crise sur les envois de fonds et les familles qui en dépendent.

    Fort heureusement, dit-il, les envois de fonds se sont avérés beaucoup plus résilients et plus sûrs que prévu. Le Secrétaire général souligne que, d’après les dernières données de la Banque mondiale, les envois de fonds aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire se sont chiffrés à 540 milliards de dollars en 2020, soit 1,6% en-deçà du montant total de 2019.

    Le Secrétaire général souligne qu’à l’avenir, nous devons continuer d’aider et de protéger les migrants qui jouent un rôle important sur le plan du fonctionnement de services essentiels et de l’économie en général, dans de nombreuses régions du monde. Il souligne également qu’il est essentiel, pour la santé et la sécurité de tous, de veiller à ce que tous les migrants, quel que soit leur statut juridique au regard de l’immigration, soient intégrés aux plans de distribution du vaccin contre la COVID-19.

    Contribution financière

    L’Andorre a payé l’intégralité de ses cotisations au budget ordinaire, ce qui fait porter à 108 le nombre d’États Membres à avoir fait de même.

    Andorre-la-Vieille est la plus haute capitale d’Europe, située à une altitude de 1 023 mètres, ou 3 356 pieds, au-dessus du niveau de la mer.

    Etiquettes : AFRIQUE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, SRI LANKA, UKRAINE, HAÏTI, RDC, covid19, pandémie,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Gaza

    Aujourd’hui, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, s’est rendu dans la bande de Gaza, dans le cadre des efforts de maintien du calme. Il poursuit ses engagements en matière d’efforts politiques et de redressement. Le Coordonnateur spécial reste en contact étroit avec toutes les parties concernées, y compris les dirigeants palestiniens et israéliens, sur la manière de faire avancer le dossier politique.

    Dans le même temps, nos collègues du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signalent que le point de passage d’Erez est ouvert au personnel international autorisé. Toutefois, il reste fermé aux travailleurs humanitaires palestiniens et aux cas médicaux. Nous sommes, bien sûr, très préoccupés par cette fermeture, en particulier sur le plan médical. Le plaidoyer continue de permettre aux patients nécessitant un traitement médical urgent en Cisjordanie de traverser Erez. Nous comprenons qu’un certain nombre de permis ont été déposés pour les patients, mais les patients palestiniens n’ont pas été en mesure de venir.

    En ce qui concerne deux autres points de passage, celui de Kerem Shalom est ouvert aujourd’hui pour les biens humanitaires et commerciaux. Les derniers chiffres nous viennent d’hier, où 150 camions ont traversé la frontière, apportant de la nourriture, du fourrage pour animaux et d’autres moyens d’assistance dans la bande de Gaza. Le point de passage de Rafah –dans le sud entre l’Égypte et Gaza– est également ouvert au passage des biens et des personnes.

    Mali

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) signale que, plus tôt dans la journée, ses locaux ont été pris pour cible par des assaillants non identifiés à Aguelhok, dans la région de Kidal. Des rapports préliminaires sur le terrain décrivent une attaque complexe contre un certain nombre de sites de la Mission à Aguelhok, avec des tirs indirects de mortier et d’armes légères. Les Casques bleus ont riposté, forçant les assaillants à fuir. Aucune victime ni aucun dégât matériel n’ont été signalés du côté de l’ONU.

    Par ailleurs, la Mission continue de suivre de près l’évolution de la situation politique dans le pays. Nous avons pris note du communiqué publié à l’issue du Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dimanche, et nous réaffirmons notre engagement à travailler avec la CEDEAO et l’Union africaine en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel par la tenue d’élections libres et transparentes. La Mission a déclaré qu’il était impératif, comme l’a souligné la CEDEAO, que le calendrier de la transition soit respecté et que celle-ci soit achevée dans le délai de 18 mois convenu avec la CEDEAO, et conformément à la charte de la transition. Pour atteindre cet objectif, la Mission affirme qu’il est important que le nouveau gouvernement, dirigé par un premier ministre civil, soit inclusif et bénéficie du soutien le plus large possible.

    La MINUSMA se joint à la CEDEAO pour réitérer la demande de levée immédiate des mesures d’assignation à résidence auxquelles certaines personnes sont encore soumises, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des aides et du personnel. Nous continuerons d’apporter un soutien indéfectible au peuple malien alors que le pays poursuit ses efforts pour lutter contre l’insécurité, soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation et aider à stabiliser le pays, conformément au mandat de la MINUSMA.

    République centrafricaine

    Demain, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, accompagné de hauts fonctionnaires de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), entamera une visite de haut niveau de quatre jours en République centrafricaine en vue de fournir un appui unifié aux efforts de revitalisation du processus de paix.

    Au cours de cette visite conjointe à Bangui, ils rencontreront diverses parties prenantes, notamment les autorités nationales, les partis politiques, y compris l’opposition politique, la société civile et des organisations de femmes.

    Pendant ce temps, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique que l’Autorité nationale des élections a publié, hier, les résultats provisoires des élections législatives du 23 mai. Quarante-quatre candidats ont été déclarés provisoirement élus, sur les 50 sièges à pourvoir lors de ce tour des élections. Les résultats définitifs devraient être proclamés par la Cour constitutionnelle le 28 juin. Un second tour est prévu le 25 juillet dans les six circonscriptions restantes où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué, aujourd’hui, qu’il avait fourni une aide alimentaire d’urgence à 1 million de personnes depuis le début, en mars, des distributions dans les zones nord-ouest et sud de la région du Tigré. Le PAM intensifiera ses opérations pour atteindre 2,1 millions de personnes dans le besoin dans la région.

    Le PAM et ses partenaires dirigent également la réponse nutritionnelle d’urgence dans tout le Tigré et intensifie son action pour atteindre jusqu’à 70 districts. Le PAM signale que l’accès reste le principal défi et souligne qu’il a besoin de 203 millions de dollars pour continuer d’accroître la réponse.

    Par ailleurs la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore, a averti dans un communiqué que l’ampleur et la gravité des violations des droits de l’enfant perpétrés dans tout le Tigré ne montrent aucun signe de ralentissement. Elle a indiqué que plus de 6 000 enfants non accompagnés ou séparés avaient jusqu’à présent été identifiés et enregistrés pour bénéficier d’une protection et d’une assistance.

    Mme Fore a noté qu’une grande partie du Tigré reste inaccessible aux travailleurs humanitaires. Elle a fait savoir que depuis le début du mois d’avril, au moins 31 missions des équipes mobiles de santé, de nutrition et d’eau soutenues par l’UNICEF et ses partenaires ont été bloquées, soit en raison de l’insécurité, soit parce qu’elles ont été harcelées ou se sont simplement vues refusées l’accès.

    Nigéria

    Le Secrétaire général condamne fermement l’enlèvement, dimanche 30 mai, d’un groupe d’étudiants de l’école islamique de la ville de Tegina, dans l’État du Niger au Nigéria. Il est troublé par la fréquence des enlèvements contre rançon d’enfants qui se trouvent dans des écoles par des groupes extrémistes et des réseaux criminels. Cela se transforme en une pratique abominable, avec de graves conséquences pour le bien-être et le développement des enfants, ainsi que pour les enseignants et les familles.

    Le Secrétaire général réaffirme que cela constitue une violation du droit des enfants à l’éducation et souligne la nécessité de tenir les auteurs pour responsables.

    République démocratique du Congo

    Le porte-parole a fourni une mise à jour concernant l’éruption du volcan Nyiragongo dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). L’activité sismique a diminué, mais les scientifiques préviennent que le risque d’une autre éruption ne peut être éliminé.

    Les autorités locales indiquent qu’elles ont maintenant enregistré plus de 232 000 personnes déplacées dans les localités de Sake, Rutshuru, Lubero, Minova et Bukavu, situées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

    La réponse humanitaire est en cours et comprend une assistance alimentaire, en eau et assainissement et en santé ainsi que des mesures de protection, notamment le regroupement familial, et la nutrition.

    Il y a 35 cas suspects de choléra dans la zone de santé de Kirotshe, où se trouve la localité de Sake. Une augmentation rapide a été signalée depuis samedi, avec 18 cas suspects en seulement deux jours. Face aux déplacements de personnes entre Sake et Goma, les organisations humanitaires se mobilisent pour prévenir une épidémie de choléra en mettant en place des points d’eau et de chloration.

    Vendredi, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a alloué 1,2 million de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF). Ce financement aidera l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF à garantir l’accès à l’eau potable et à réduire le risque de flambées de maladies transmissibles, y compris une nouvelle propagation du choléra.

    Myanmar

    Au Myanmar, quatre mois après la prise de contrôle du Gouvernement par l’armée, l’équipe de pays de l’ONU a déclaré aujourd’hui qu’elle restait préoccupée par le recours continu à la force meurtrière contre des civils, ainsi que par d’autres violations graves des droits humains.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH)indique qu’à ce jour, au moins 840 civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été tués dans les violences depuis le 1er février. Des milliers d’autres personnes ont été blessées.

    Près de 4 500 personnes sont toujours en détention, y compris des politiciens, des auteurs, des défenseurs des droits humains, des enseignants, des travailleurs de la santé, des moines, des célébrités et des citoyens ordinaires qui cherchaient à s’exprimer.

    Le personnel de l’ONU au Myanmar appelle les forces de sécurité à assurer la protection des civils face à la poursuite des violations généralisées et systématiques du droit des droits de l’homme – y compris des actes d’exécutions extrajudiciaires, de détention arbitraire et de torture.

    Afghanistan

    Ce matin, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a indiqué que les lourdes pertes civiles récemment documentées par la Mission soulignent la nécessité de progresser dans les négociations de paix et pour toutes les parties de faire beaucoup plus pour protéger les civils.

    La MANUA affirme qu’au moins 23 civils ont été tués et 49 blessés au cours de seulement sept incidents qui se sont déroulés la semaine dernière sur une période de trois jours dans les provinces de Kandahar, Helmand, Uruzgan, Sari Pul, Parwan et Kapisa.

    La MANUA affirme que de nombreux civils sont tués et blessés par des tirs indirects de l’Armée nationale afghane (ANA) et des Taliban. La MANUA a indiqué qu’elle partage ses conclusions avec les parties, les exhortant à prendre toutes les mesures pour protéger les civils.

    Timor-Leste / Inondations

    L’ONU et ses partenaires se sont joints au Gouvernement du Timor-Leste, aujourd’hui, pour lancer un appel conjoint de 32 millions de dollars pour aider 65 000 personnes -dont près de la moitié sont des enfants- qui ont été touchées par les inondations d’avril.

    Les fonds iront à la gestion des camps; appuieront la fourniture d’abris d’urgence, d’eau et d’installations sanitaires; ainsi que la protection des femmes et des enfants. Avec ses partenaires, l’ONU fournit également une aide sur les fronts de l’alimentation, de la nutrition et de la santé.

    Selon les chiffres officiels, les inondations d’avril ont détruit ou endommagé près de 34 000 maisons. La catastrophe a coïncidé avec une augmentation du nombre de cas de COVID-19, la capitale Dili étant strictement confinée depuis le mois de mars.

    L’équipe de l’ONU travaille avec les autorités pour réduire la propagation de la COVID-19, ainsi que des maladies hydriques et à transmission vectorielle.

    COVAX

    Le Burkina Faso a reçu, dimanche, 115 000 doses de vaccin contre la COVID-19 par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Les agents de santé, les personnes souffrant de comorbidités et les personnes souhaitant faire le pèlerinage à La Mecque -le hajj— seront vaccinés en priorité avec ces doses.

    L’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Metsi Makhetha, a aidé les autorités à répondre à la pandémie et à ses conséquences. L’ONU aide également à développer un plan national de vaccination contre la COVID-19 et a fourni des équipements de protection individuelle, des respirateurs et un système de réfrigération pour les vaccins.

    En Amérique latine et dans les Caraïbes, la Jamaïque et le Mexique ont également reçu des vaccins ces derniers jours.

    La Jamaïque a reçu son troisième lot de vaccins pour sa campagne nationale de vaccination. Actuellement, les Jamaïcains de plus de 50 ans, les travailleurs de la santé et les autres travailleurs peuvent être vaccinés.

    Le Mexique a reçu son deuxième lot de doses la semaine dernière, ce qui porte le nombre total de doses acheminées via le Mécanisme COVAX à plus de 3,3 millions. Au total, plus de 50 millions de vaccins devraient être expédiés au Mexique pour vacciner 25 millions de personnes.

    Nomination

    Le Secrétaire général a annoncé, aujourd’hui, la nomination de M. Bernardo Mariano Jr., du Mozambique, en tant que Sous-Secrétaire général et Chef du Bureau de l’informatique et des communications.  

    Le Secrétaire général exprime sa gratitude à l’ancienne Directrice générale de l’informatique et des communications, Mme Atefeh Riazi des États-Unis, et au Directeur général par intérim, M. Patrick Carey de l’Irlande, pour leur travail et leur dévouement à l’égard de l’Organisation.

    M. Mariano apporte avec lui une expérience de 28 ans dans le système des Nations Unies et les organisations internationales. Il était jusqu’ici Directeur général de l’informatique et Directeur de la santé et l’innovation numériques à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), où il a dirigé la transformation numérique, en tirant parti des technologies et des innovations numériques pour accélérer la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’OMS.

    Journée mondiale des parents

    La Journée mondiale des parents est célébrée aujourd’hui.

    Cette Journée offre l’occasion d’apprécier tous les parents pour leur engagement désintéressé envers les enfants et leur sacrifice de toute une vie pour entretenir cette relation.

    Dans un tweet diffusé ce matin, le Secrétaire général a déclaré que la parentalité avait été l’une des expériences les plus gratifiantes et les plus enrichissantes de sa vie.

    Il a salué tous les parents du monde entier pour leur engagement à élever, éduquer et protéger leurs enfants, malgré les difficultés provoquées par la pandémie de COVID-19.

    Nous remercions donc nos parents, qu’ils soient ou non à nos côtés.

    Conférence de presse

    Cet après-midi à 15 heures, le Représentant permanent de l’Estonie et Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. Sven Jürgenson, a présenté le programme de travail mensuel du Conseil pour le mois de juin.

    Nations Unies, 01 juin 2021

    Etiquettes : ALIMENTATION, COMMÉMORATION/CÉLÉBRATION OFFICIELLE ÉTAT DE PALESTINE, MALI, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ÉTHIOPIE, NIGÉRIA, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, AFGHANISTAN, TIMOR-LESTE, COVID-19, MINUSMA, CEDEAO, PAM, UNICEF, OMS, RDC, MANUA, COVAX,


  • Les États-Unis lèvent les restrictions sur les voyages liés au virus Ebola en Guinée

    L’administration Biden a déclaré jeudi qu’elle levait les restrictions de voyage liées à Ebola pour les visiteurs américains qui ont récemment séjourné en Guinée, à compter de vendredi.

    En mars, le ministère de la Sécurité intérieure avait ordonné aux voyageurs ayant séjourné en Guinée et en République démocratique du Congo au cours des 21 derniers jours de se rendre dans l’un des six aéroports américains suivants : New York-JFK, Chicago, Atlanta, Washington Dulles, Newark (New Jersey) ou Los Angeles.

    La restriction sur les voyages en provenance de la RDC a été levée le 3 mai. Le DHS a déclaré jeudi qu’aucun nouveau cas d’Ebola n’avait été signalé en Guinée depuis début avril.

    Reuters, 14 mai 2021

    Etiquettes : RDC, Congo, Ebola, Etats-Unis,

  • Des courriels internes révèlent que l’OMS était au courant des allégations d’abus sexuels au Congo

    BENI, Congo (AP) – Lorsque Shekinah travaillait comme aide-soignante dans le nord-est du Congo en janvier 2019, dit-elle, un médecin de l’Organisation mondiale de la santé lui a offert un emploi d’enquête sur les cas d’Ebola au double de son salaire précédent – avec un piège.

    « Quand il m’a demandé de coucher avec lui, étant donné les difficultés financières de ma famille ….. J’ai accepté », a déclaré Shekinah, 25 ans, qui a demandé que seul son prénom soit utilisé par crainte de répercussions. Elle ajoute que le médecin, Boubacar Diallo, qui se vantait souvent de ses relations avec le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également proposé à plusieurs de ses amies de travailler en échange de relations sexuelles.

    L’Associated Press a appris qu’un membre du personnel de l’OMS et trois experts d’Ebola travaillant au Congo pendant l’épidémie ont séparément fait part à la direction de préoccupations générales d’abus sexuels autour de Diallo. Ils ont déclaré qu’on leur avait dit de ne pas donner suite à cette affaire.

    L’OMS a été confrontée à de nombreuses allégations publiques d’abus systémiques de femmes par des membres du personnel anonymes, ce à quoi Tedros a déclaré son indignation et le directeur des urgences, le Dr Michael Ryan, a répondu : « Nous n’avons pas plus d’informations que vous ». Mais une enquête de l’AP a maintenant révélé que, malgré son déni public de connaissance, la haute direction de l’OMS a non seulement été informée de l’inconduite sexuelle présumée en 2019, mais on lui a demandé comment la gérer.

    L’AP a également retrouvé pour la première fois les noms des deux médecins accusés d’inconduite sexuelle, Diallo et le Dr Jean-Paul Ngandu, qui ont tous deux été signalés à l’OMS.

    Ngandu a été accusé par une jeune femme de l’avoir fécondée. Dans un contrat notarié obtenu par l’AP, deux employés de l’OMS, dont un directeur, ont signé en tant que témoins un accord selon lequel Ngandu devait payer la jeune femme, couvrir ses frais de santé et acheter sa terre. L’accord a été conclu « pour protéger l’intégrité et la réputation » de l’OMS, a déclaré M. Ngandu.

    Contactés par l’AP, Diallo et Ngandu ont tous deux nié tout acte répréhensible. L’enquête s’est fondée sur des entretiens avec des dizaines de membres du personnel de l’OMS, des responsables d’Ebola au Congo, des courriels privés, des documents juridiques et des enregistrements de réunions internes obtenus par l’AP.

    Un cadre supérieur, le Dr Michel Yao, a reçu des plaintes par courrier électronique concernant les deux hommes. Yao n’a pas licencié Ngandu malgré les fautes signalées. Yao n’avait pas le pouvoir de licencier Diallo, un Canadien, qui avait un autre type de contrat, mais ni lui ni aucun autre responsable de l’OMS n’a mis Diallo en congé administratif.

    L’AP n’a pas pu déterminer si Yao a transmis l’une ou l’autre des plaintes à ses supérieurs ou aux enquêteurs internes de l’agence, comme l’exige le protocole de l’OMS. Yao a depuis été promu au poste de directeur du département des opérations sanitaires stratégiques de Genève.

    Huit hauts fonctionnaires ont reconnu en privé que l’OMS n’avait pas réussi à lutter efficacement contre l’exploitation sexuelle pendant l’épidémie d’Ebola et que le problème était systémique, selon des enregistrements de réunions internes. Ces révélations interviennent à un moment où l’agence sanitaire des Nations unies met fin à sa réponse aux deux récentes épidémies d’Ebola au Congo et en Guinée, et est déjà sous pression pour sa gestion de la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19.

    L’OMS a refusé de commenter les allégations spécifiques d’abus sexuels, et aucun des 12 responsables de l’OMS contactés n’a répondu aux demandes répétées de commentaires. La porte-parole Marcia Poole a indiqué que M. Tedros avait annoncé une enquête indépendante sur les abus sexuels au Congo après la publication d’articles dans les médias en octobre. Les enquêteurs ont déclaré que les conclusions devraient être rendues au plus tôt en août.

    « Une fois que nous les aurons, nous les examinerons attentivement et prendrons les mesures supplémentaires appropriées », a déclaré Mme Poole. « Nous sommes conscients qu’il reste du travail à faire pour concrétiser notre vision d’opérations d’urgence qui servent les personnes vulnérables tout en les protégeant de toute forme d’abus. »

    Le code de conduite de l’OMS pour les membres du personnel stipule qu’ils ne doivent « jamais se livrer à des actes d’exploitation sexuelle » et « éviter toute action qui pourrait être perçue comme un abus de privilèges », ce qui reflète la dynamique de pouvoir inégale entre les médecins visiteurs et les femmes économiquement vulnérables. Mais un audit interne de l’OMS a révélé l’année dernière que certains travailleurs humanitaires n’étaient pas tenus de suivre la formation de l’agence sur la prévention des abus sexuels avant de commencer à travailler pendant Ebola.

    « Nous nous doutions tous, depuis le début de la riposte à Ebola, que quelque chose comme cela serait possible », a déclaré Andreas Mlitzke, directeur du bureau de la conformité, de la gestion des risques et de l’éthique de l’OMS, lors d’une réunion interne en novembre. M. Mlitzke a comparé les responsables de l’OMS au Congo à « une force d’invasion » et a déclaré : « Ce genre de choses s’est historiquement produit en temps de guerre ».

    Mlitzke a déclaré au cours de la réunion que l’OMS adopte généralement « une approche passive » dans ses enquêtes et qu’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle découvre des actes répréhensibles parmi les membres du personnel.

    « Ce qui nous empêche de faire quelque chose de proactif, c’est notre propre psychologie », a-t-il dit.

    M. Ryan, quant à lui, a déclaré qu’il était peu probable que les incidents de harcèlement sexuel soient exceptionnels.

    « Vous ne pouvez pas simplement épingler cela et dire que vous avez une opération de terrain qui a mal tourné », a-t-il déclaré à ses collègues lors d’une réunion interne. « Cela reflète aussi une culture… C’est en quelque sorte la partie émergée d’un iceberg ».

    Des courriels internes de novembre 2019 montrent que les directeurs de l’OMS étaient suffisamment alarmés par les plaintes pour abus pour rédiger une stratégie de prévention de l’exploitation sexuelle et nommer deux « points focaux » pour assurer la liaison avec les collègues au Congo et ailleurs. Les directeurs ont également ordonné des enquêtes confidentielles sur les problèmes d’abus sexuels de manière plus générale et une formation de l’ONU sur la façon de prévenir le harcèlement sexuel, parallèlement à l’enquête indépendante annoncée l’année dernière.

    Mais le personnel reste préoccupé par le fait que les mesures prises ne sont pas suffisantes. Lors d’une réunion de l’OMS en janvier consacrée aux abus sexuels, le Dr Renee Van de Weerdt, chef de la gestion des urgences et du soutien, a déclaré à ses collègues que le risque « reste élevé dans toutes nos opérations » et qu’une « supervision plus solide » était nécessaire.

    Le Dr Gaya Gamhewage, responsable de l’apprentissage et du développement des capacités à l’OMS, a déclaré lors d’une discussion interne de l’OMS sur les abus sexuels que « l’impunité avec laquelle nous avons opéré conduit à cela ». Elle a prévenu : « La formation ne va pas résoudre ce problème. »

    Peu après l’identification d’Ebola dans l’est du Congo en 2018, le siège suisse de l’OMS a donné à l’épidémie sa désignation d’urgence la plus grave, permettant à Genève de prendre le contrôle de son bureau africain. Le chef de l’OMS, Tedros, s’est rendu 14 fois au Congo pendant l’épidémie pour superviser personnellement la réponse, et son chef des urgences, Ryan, a fait au moins sept visites.

    Au cours de 2018 et 2019, trois experts d’Ebola, dont deux qui travaillaient pour l’OMS à l’époque, ont déclaré à l’AP qu’ils avaient fait part de leurs préoccupations concernant les abus sexuels en général, et Diallo en particulier, à des cadres supérieurs. Mais ils ont dit qu’on leur a répondu que le contrôle de l’épidémie d’Ebola était plus important, et deux ont dit que Diallo était considéré comme « intouchable » en raison de sa relation avec Tedros.

    Des plaintes concernant Diallo ont également été soulevées auprès du responsable des opérations d’urgence Yao, qui était chargé de diriger la réponse globale de l’OMS à Ebola au Congo, avec des centaines de personnes, sous la supervision de Ryan. Le 22 février 2019, Yao a reçu un courriel du chef de l’équipe de lutte contre l’épidémie de l’OMS au Nord-Kivu avec pour objet  » Private. Chat. « 

    « Chef, s’il vous plaît, ayons une discussion privée demain », a envoyé le collaborateur par courriel, disant qu’il voulait discuter de Diallo, alors responsable de l’épidémie au Nord-Kivu. L’employé n’a pas voulu être identifié par l’AP par crainte de perdre son emploi.

    « Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des gens qui ternissent la sueur et les efforts de personnes qui se sacrifient par (sic) un harcèlement sexuel et une intimidation inappropriés », a écrit l’employé. « Je vous mettrai au courant (en privé). »

    Yao a répondu le lendemain matin : « Ok, nous allons parler. » Le staffer a déclaré que Yao lui a dit que l’affaire serait traitée, mais il ne pensait pas que ses préoccupations étaient prises au sérieux et était très contrarié. Il a ajouté qu’il avait été mis sur la touche pour s’être plaint de Diallo.

    Deux fonctionnaires de l’OMS ayant connaissance de la situation ont déclaré que l’agence avait enquêté sur des plaintes selon lesquelles Diallo avait agi de manière non professionnelle, y compris une prétendue agression sexuelle, et qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour corroborer les accusations. Mais les enquêteurs n’ont interrogé aucune des femmes concernées ni les dénonciateurs qui ont signalé les plaintes de harcèlement, selon un haut fonctionnaire de l’OMS qui ne souhaite pas être identifié par crainte de perdre son emploi. Diallo a continué à travailler pour l’OMS des mois après que des inquiétudes aient été soulevées à son sujet.

    Diallo était décrit comme un leader charismatique, extraverti, ayant des liens avec certains des principaux responsables de l’OMS, dont Tedros. Dans un discours prononcé en janvier 2019, Tedros a distingué Diallo parmi les intervenants d’Ebola travaillant sous des tirs nourris à Beni.

    Sur le site Internet de l’OMS, Diallo, Tedros et Yao sont photographiés souriants et se tapant les coudes lors du voyage de Tedros au Congo en juin 2019. Sur la page Facebook de Diallo, il apparaît sur plus d’une douzaine de photos avec Tedros.

    Plusieurs mois après la visite de Tedros, Diallo a rencontré Anifa, une jeune Congolaise travaillant dans un centre de traitement d’Ebola à Beni. Elle dit que Diallo lui a dit : « Comment une belle fille comme toi peut-elle travailler ici, à prendre la température des gens et à leur laver les mains ? C’est terrible ». Elle a dit qu’il lui a proposé un autre emploi à cinq fois plus que son salaire actuel où « les conditions étaient très simples », selon lui.

    « Il voulait que je couche avec lui », a-t-elle déclaré à l’AP, notant que Diallo portait fréquemment un badge avec « VIP » inscrit en rouge, attaché à son gilet bleu foncé de l’OMS. Anifa a refusé de donner son nom complet, craignant que cela ne nuise à ses futures perspectives d’emploi. L’AP n’identifie pas les victimes d’abus sexuels.

    « Je lui ai dit que j’avais beaucoup étudié pour être employée par le centre de traitement », a déclaré Anifa. Elle a rejeté l’offre de Diallo, disant que « s’il m’embauche après avoir couché avec lui …. je serais une esclave sexuelle, pas une employée de l’OMS ».

    Diallo a nié en bloc ces allégations.

    « Je n’ai jamais proposé à une femme un emploi en échange de relations sexuelles et je n’ai jamais harcelé sexuellement une femme dans ma vie », a-t-il déclaré à l’AP dans un courriel. Il a ajouté qu’il n’avait jamais été informé d’une quelconque plainte concernant son comportement à l’OMS ni sanctionné pour mauvaise conduite, et que sa relation avec Tedros était « purement professionnelle ».

    M. Diallo a déclaré que son contrat avec l’OMS s’est terminé à la fin du mois de juillet et qu’il n’a plus travaillé pour l’agence depuis.

    Le même gestionnaire, Yao, a également été informé de l’inconduite sexuelle présumée de l’autre médecin, Ngandu, dans un courriel obtenu par l’AP daté du 23 avril 2019, avec pour objet : « Besoin urgent de vos conseils. » Le responsable de l’épidémie, Mory Keita, a écrit en français : « Je vous informe par la présente que nous avons un collègue qui a fécondé une fille de Beni. »

    Keita a dit à Yao qu’une jeune femme et sa tante s’étaient présentées à l’hôtel Okapi à Beni avec deux policiers armés, à la recherche de cadres supérieurs de l’OMS. Ils ont dit que la jeune femme avait eu une liaison avec Ngandu, et que l’hôpital avait confirmé qu’elle était maintenant enceinte. Ngandu les évitait, selon la tante, et elles ont donc fait appel à la police pour le retrouver.

    Keita a raconté à Yao que lorsqu’il a été confronté, Ngandu a reconnu avoir eu une relation avec la jeune fille, mais a dit que cela n’avait duré que deux semaines. La tante de la jeune femme a cependant déclaré que sa nièce avait passé la nuit avec lui pour la première fois il y a environ un mois et demi et qu’il lui avait alors donné 100 dollars, « un détail que Ngandu n’a pas pu nier », selon le courriel.

    Les deux femmes ont exigé le paiement de tous les médicaments et traitements hospitaliers pendant la grossesse et l’achat d’un terrain pour l’enfant, « étant donné que le Dr Jean-Paul abandonnera la fille et qu’elle sera obligée d’élever seule son enfant. »

    « Nous avons demandé à Jean-Paul d’honorer la demande de la famille de la fille et de la tante et d’essayer de trouver un terrain d’entente », a déclaré Keita. « (Ngandu) a suggéré que nous gérions la situation ici à notre niveau, ici à Beni, et que nous n’informions pas la hiérarchie, mais j’ai estimé (…) que vous deviez être informé afin que vous nous disiez vos orientations pour mieux gérer ce problème. »

    Moins d’une semaine plus tard, Ngandu et la jeune femme ont signé un contrat notarié dans lequel il s’engageait à lui verser 100 dollars par mois jusqu’à l’accouchement, à lui fournir tous les soins de santé nécessaires et à lui acheter un terrain à Beni. Quatre témoins ont signé le document, dont deux de l’OMS, Keita et Achile Mboko, un responsable des ressources humaines. Keita n’a pas répondu aux demandes de commentaires, et Mboko a reconnu sa signature et sa présence.

    Deux contrats manuscrits signés par la jeune femme et Ngandu ont confirmé qu’il avait payé 2 800 dollars pour un terrain avec une maison dans un quartier de Beni et qu’il lui avait transféré les droits de propriété en août 2019.

    « C’était une affaire privée et n’impliquait pas l’OMS », a déclaré Ngandu à l’AP. Ngandu a déclaré qu’il n’était pas le père du bébé et qu’il a accepté le règlement après que des collègues de l’OMS, dont Keita, « m’ont conseillé de régler à l’amiable pour éviter de salir la réputation de l’organisation et de moi-même. »

    Ngandu, qui est originaire du Congo, a déclaré qu’il n’avait pas été sanctionné par l’OMS et qu’il avait continué à travailler jusqu’à la fin de son contrat en juin 2019. Ngandu est maintenant basé en Namibie et a dit qu’il est en pourparlers avec l’OMS pour un éventuel futur emploi. La jeune femme a refusé de parler à l’AP.

    Paula Donovan, codirectrice de la campagne Code Blue, qui fait campagne pour mettre fin à l’exploitation sexuelle par les casques bleus de l’ONU, a déclaré que la tentative de l’OMS de faire effectivement taire la victime était « plus que préoccupante ».

    « C’est une perversion de la justice que l’OMS pense pouvoir prendre la loi entre ses mains et résoudre un cas sans passer par les autorités compétentes », a déclaré M. Donovan. « Si c’est ainsi qu’ils ont traité un cas, comment traitent-ils tous les autres ? ».

    En mai 2019, Yao a été informé d’une autre plainte pour harcèlement sexuel sans rapport à Bunia, à environ 200 kilomètres (125 miles) au nord de Beni. Deux femmes ont dit à la Banque mondiale qu’elles s’étaient vu refuser des emplois à l’OMS parce qu’elles avaient refusé de coucher avec le responsable du recrutement, dans un courriel vu par un travailleur humanitaire d’Ebola. Ce travailleur humanitaire, qui a demandé à rester anonyme par crainte de représailles, a déclaré à l’AP que la Banque mondiale avait alerté Yao, mais que rien n’avait été fait.

    Tout au long de l’été, Yao a été félicité pour son leadership dans la réponse à Ebola. Dans un tweet du 17 juillet, Ebba Kalondo, porte-parole de l’Union africaine, l’a désigné comme l’un des « hommes exceptionnels » de l’OMS et l’a photographié aux côtés de ses collègues, dont Diallo. Ebba Kalondo a exhorté ses lecteurs à « Connaissez leurs noms. Écrivez sur eux. »

    Deux mois plus tard, une jeune Congolaise nommée Reby, alors âgée de 20 ans, a rencontré Diallo lorsqu’il est entré dans la boutique Vodacom où elle travaillait. Il lui a donné 100 dollars pour les « frais de transport » afin qu’elle le rencontre dans un hôtel et lui a demandé combien elle gagnait dans son emploi dans les télécommunications, a-t-elle raconté à l’AP.

    « Mon Dieu, une belle fille comme toi qui gagne 60 dollars par mois, ce n’est pas assez », a-t-il dit, selon Reby. « Si tu couches avec moi, tu seras un membre haut placé de la réponse à Ebola à Beni et tu recevras environ 800 dollars par mois ».

    Reby a refusé d’utiliser son nom complet par crainte de représailles. Elle dit avoir refusé l’offre de Diallo, mais avoir continué à le voir lorsqu’il venait dans sa boutique. « À partir de ce jour, il m’a toujours appelée la fille difficile », a-t-elle dit.

    Dans un diaporama confidentiel de janvier 2020, des responsables de l’OMS ont indiqué qu’un examen interne de l’ONU sur la riposte au virus Ebola au Congo avait révélé la nécessité de mettre en place des « mécanismes de protection pour prévenir l’exploitation sexuelle. » Tout le personnel devait suivre une formation sur le harcèlement et d’autres questions.

    La publication dans les médias, l’automne dernier, d’allégations générales d’abus sexuels au Congo a déclenché une rafale de réactions de la part de l’OMS.

    Yao a déclaré lors d’une réunion interne en septembre que malgré les protocoles de l’ONU visant à prévenir les abus sexuels, « il semble que ce système ne fonctionne pas au niveau de la base. » Il a ajouté qu’une évaluation récente de l’ONU n’avait pas révélé de problèmes, « aussi avons-nous été surpris qu’un cas se produise. »

    Le directeur général de l’OMS, Tedros, a qualifié les allégations de trahison « choquante » dans un courriel adressé au personnel et a promis de « graves conséquences », notamment le licenciement immédiat et le renvoi aux autorités locales.

    Lors d’une réunion publique en novembre, le chef des urgences Ryan a déclaré que les questions d’abus sexuels avaient été « négligées » pendant des années et s’est excusé auprès de son personnel.

    « Il y a ici des comportements qui ne sont pas acceptables », a-t-il déclaré.

    Les membres du personnel de l’OMS, en particulier les femmes, n’étaient pas convaincus.

    « Très franchement, je pense que ce n’est pas suffisant », a déclaré Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS pour COVID-19, lors de la même réunion. « Nous savons que dans chaque situation où nous allons, nous courons un risque ».

    « (Il) importe peu de savoir combien de processus vous avez si la culture est de ‘fermer les yeux’ », a écrit Linda Doull, coordinatrice du groupe santé mondiale de l’OMS, dans le chat de la réunion.

    D’autres ont déclaré que l’ignorance feinte de l’OMS concernant les problèmes d’abus sexuels au Congo s’inscrivait dans la lignée des échecs passés de l’agence à discipliner même les actions criminelles.

    « Un membre du personnel de notre bureau a battu sa femme avec un bloc de béton sur le toit de notre bureau et sa sanction a été de perdre un échelon de son grade », a écrit l’épidémiologiste Boris Pavlin dans le chat du groupe, en référence à l’échelle de classement du personnel du système des Nations unies.

    Les membres du personnel s’inquiètent également de la persistance de problèmes dans la réponse de l’agence à une autre épidémie d’Ebola au Congo l’année dernière.

    « Nous n’avons toujours pas mis en place un programme (de prévention des abus sexuels) solide », a déclaré Jessica Kolmer, responsable de projet à Genève, lors d’une réunion en novembre. Elle a déclaré que les donateurs leur ont dit que leurs nouvelles mesures, notamment l’affichage de dépliants dans leurs bureaux et la création d’un comité de prévention des abus sexuels, n’étaient « pas suffisantes ».

    De retour au Congo, Anifa s’est dite profondément troublée par le fait que des membres du personnel de l’OMS n’aient pas été sanctionnés pour leur traitement des femmes.

    « Je condamne l’OMS pour ne pas avoir sanctionné le Dr Boubacar Diallo car je sais déjà qu’ils ont des plaintes contre lui », a-t-elle déclaré. « Je me suis demandée : « Pourquoi les gens qui sont venus pour nous aider, pour combattre Ebola ici chez nous, pourquoi veulent-ils détruire nos vies ? ».

    Shekinah a déclaré qu’elle « ne pouvait pas compter combien de fois » elle a couché avec Diallo. Elle a dit qu’elle connaissait une douzaine d’autres femmes à Beni qu’il avait victimisées de la même manière.

    « Je voulais arrêter », a-t-elle dit. « Mais à cause de mes problèmes financiers, je l’ai enduré ».

    Shekinah a dit qu’elle était souvent payée en liquide ou en crédit mobile, avec peu de paperasse. Même après qu’elle et Diallo se soient séparés, dit-elle, il a continué à lui demander des photos ou des appels vidéo alors qu’elle était nue.

    Diallo devrait être puni « pour les abus sexuels qu’il a commis sur toutes ces filles à Beni, afin de montrer à ces organisations internationales que cela ne doit plus se reproduire », a-t-elle déclaré. « Je voudrais que justice soit faite ».

    Associated Press, 12 mai 2021

    Etiquettes : Congo, RDC, abus sexuels, Boubacar Diallo, OMS,