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  • Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Tags : Egypte, COP 27, changement climatique, réchauffement, sécurité mondiale,

    Professeur des universités, expert international docteur d’ Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études ministère industrie-Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2006-2013/2015 –Président de la commission transition énergétique des 5+5+ Allemagne en juin 2019

    C’est dans un contexte alarmant où ces deux dernières années 2021/2022, qui ont été marquées par les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les méga-feux en Amazonie, en Californie, ou en Grèce, avec la sécheresse au Maghreb et en Europe, la poursuite de la déforestation en Amazonie, et les inondations au Pakistan que se tiendra la COP 27 (l’acronyme COP (Conference of Parties) signifiant la conférence de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU sur les changements climatiques) du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el-Cheykh dans la péninsule du Sinaï, en Égypte.

    Cette importante rencontre engage la sécurité du monde où les rapports de l’ONU prévoient une sécheresse sans pareille entre 2025/2030 avec des incendies , une pénurie d’eau douce et donc une crise alimentaire. Fondamentalement, si nous échouons à passer à un monde à faible émission de carbone, c’est l’intégrité globale de l’économie mondiale qui sera menacée, car le climat mondial est un vaste système interconnecté. Toute action dans une zone déterminée du globe a un impact sur le reste du monde, où depuis 1850, notre planète s’est déjà réchauffée en moyenne de 1,1°C.

    Selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement planétaire en cours pourrait atteindre 1,5°C à 4,4°C d’ici 2100. Les experts du GIEC indiquent que le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5°C au maximum d’ici 2100 pour éviter que notre climat ne s’emballe. Cette limitation sera hors de portée à moins de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

    Le réchauffement climatique a plusieurs effets négatifs qui menacent la sécurité mondiale. (voir le débat Pr Abderrahmane Mebtoul Radio Beur/Fm Paris le 30/10/2022 17h sur enjeux géostratégiques et TV- LCP Paris chaine parlementaire sur le réchauffement climatique et la sécurité mondiale a été diffusée le 31 octobre 2022 à 23h30 en présence de plusieurs experts disponible sur YouTube ).

    Premièrement, pour la hausse du niveau des mers, le constat est la hausse moyenne des températures qui provoque une fonte des glaces continentales (glaciers, icebergs, etc.). Le volume de glace fondue vient s’ajouter à celui de l’océan, ce qui entraîne une élévation du niveau des mers.. Près de 30 % de cette élévation est due à la dilatation causée par l’augmentation de la température de l’eau. Entre 1901 et 2020, le taux moyen d’élévation du niveau marin s’accélère, était de près d’1,3 mm par an entre 1901 et 1971, d’environ d’1,9 mm par an entre 1971 et 2006, et il atteint près de 3,7 mm par an entre 2006 et 2020. Le GIEC estime que le niveau des mers pourrait augmenter de 1,1 m d’ici 2100. Comme impact, les zones côtières seront confrontées à des inondations dans les zones de faible altitude plus fréquentes et plus violentes et à l’augmentation de l’érosion du littoral.

    Deuxièmement, la modification des océans qui absorbent naturellement du gaz carbonique, en excès dans les océans, acidifie le milieu sous-marin . Une acidification trop importante des eaux marines peut provoquer la disparition de certaines espèces, notamment des végétaux et des animaux tels que les huîtres ou les coraux. En plus de son acidification, les activités humaines entraînent d’autres modifications des océans : baisse de sa teneur en oxygène, réchauffement et augmentation de la fréquence des vagues de chaleur marines. Ces changements affectent les écosystèmes marins, et les populations qui en dépendent.

    Troisièmement, l’amplification des phénomènes météorologiques extrêmes provoque l’évaporation de l’eau , ce qui modifie le régime des pluies. Cela apporte des pluies plus intenses, avec les inondations qui les accompagnent dans certaines régions, et des sécheresses plus intenses et plus fréquentes dans de nombreuses autres régions. En effet, lors de pluies violentes, les sols ne peuvent pas fixer l’eau. Elle s’écoule alors directement vers les cours d’eau plutôt que de s’infiltrer. Dans ces conditions, les nappes d’eau souterraines peinent à se reconstituer. Le réchauffement planétaire entraîne d’autres dérèglements tels que le dérèglement des saisons et le déplacement des masses d’air qui pourraient, à long terme, accroître le nombre d’événements climatiques extrêmes : tempêtes, ouragans, cyclones, inondations, vagues de chaleur, sécheresses, incendies.

    Quatrièmement, le réchauffement climatique est une menace sur les plantes et les animaux car les cycles de croissance des végétaux sauvages et cultivés sont modifiés : gelées tardives, fruits précoces, chute des feuilles tardives, etc. Beaucoup d’espèces ne supporteront pas les nouvelles conditions climatiques et l’agriculture devra s’adapter en choisissant des espèces précoces.. Les comportements de nombreuses espèces animales sont perturbés : modification des zones de vie de certaines espèces, modification des aires de migration, etc. Elles devront migrer ou s’adapter rapidement à ce dérèglement climatique sous menace d’extinction. Un réchauffement de 1°C oblige déjà certaines espèces à se déplacer de plusieurs centaines de km vers le Nord ou de plusieurs dizaines de mètres en altitude pour retrouver leurs conditions de vie.

    Cinquièmement, l’impact du réchauffement climatique bouleverse les conditions de vie humaine. Certains de ces effets sont irréversibles, ils ont poussé les écosystèmes au-delà de leur capacité d’adaptation. Aujourd’hui, selon le rapport du GIEC, environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des habitats très vulnérables au changement climatique.. Si le niveau des mers augmente d’1,1 m d’ici 2100, près de 100 millions de personnes seront contraintes de changer de lieu d’habitation, et certaines terres côtières ne seront plus cultivables. En raison de la montée des eaux, des famines ou encore des tempêtes, de nombreuses personnes seront contraintes, pour s’adapter au dérèglement climatique, de quitter leur maison ou leur pays : près de 220 millions de migrants climatiques sont envisagés d’ici à 2050 à cause de toutes ces catastrophes. Par ailleurs, le changement climatique accroît les risques sanitaires : vagues de chaleur, cyclones, inondations, sécheresses, propagation facilitée de maladies.

    Sixièmement, les dérèglements climatiques perturbent la distribution des ressources naturelles, leur quantité et leur qualité. De plus, les rendements agricoles et des activités de pêche sont impactés. Les rendements agricoles pourraient baisser d’environ 2 % tous les 10 ans tout au long du 21ème siècle, avec des fluctuations chaque année. Cela mène à une insécurité alimentaire (augmentation du prix des denrées, difficultés d’approvisionnement, etc.) et des tensions autour des ressources.

    Septièmement, les impacts sur les couts. Ainsi, l’AIE les engagements gouvernementaux actuels ne permettraient d’atteindre que 20 % des réductions d’émissions nécessaires d’ici 2030. Pour atteindre les objectifs, il faudrait investir chaque année jusqu’à 4 000 milliards de $ au cours de la prochaine décennie, en dirigeant la majorité de ces investissements vers les économies en développement. Des estimations plus larges sont réalisées pour chiffrer les investissements nécessaires à plus long terme. Morgan Stanley prévoit par exemple qu’il faudrait 50 000 milliards de $ pour transformer ce que le groupe bancaire décrit comme les cinq industries clés : énergies renouvelables, véhicules électriques, hydrogène, captage / stockage du carbone et biocarburants. Selon le réassureur Swiss Re, assureur des assureurs, il faudrait 270.000 milliards de dollars d’ici 2050, et les objectifs de l’accord de Paris ne pourront être atteint qu’en 2069, soit 20 ans de retard, devant miser sur l’efficacité énergétique en premier lieu dans le transport de l’énergie, le BTPH , l’industrie sans compter les coûts dans , la santé et de l’agriculture et celui des loisirs nouveaux mode du tourisme. nécessitant la réforme du système financier mondial du fait que les obligations vertes représentent en 2021 seulement 2% de la valeur du marché obligataire mondial. Sans changement de trajectoire, les prévisions du NGFS, qui s’appuient sur la simple mise en place des politiques actuelles, envisagent une perte de production équivalant à environ 5 % du PIB mondial d’ici 2050, et jusqu’à 13 % d’ici 2100. La Commission européenne, quant à elle, parle d’un investissement de 3 500 milliards d’euros au cours des dix prochaines années (soit 25 % du PIB), tandis que l’université de Tsinghua University prévoit que le plan chinois coûtera au cours des quatre prochaines décennies environ 21 600 milliards de de dollars ce qui représente 122 % du PIB du pays .

    Espérons que cette énième rencontre en Egypte , proposera des solutions concrètes où le réchauffement climatique dont la responsabilité en incombe en premier lieu au pays développés y compris la Chine et la Russie gros pollueurs , avec un impact catastrophique sur les pays en voie de développement , notamment sur l’Afrique où les engagements de la COP21 ont été très partiellement appliqués( le professeur Abderrahmane Mebtoul a présidé en juin 2019 à Marseille la réunion de la société civile des 5+5 + Allemagne sur la transition énergétique en présence des ministres des affaires étrangères et des organisations internationales où des actions concrètes ont été proposées) . Or avec les tensions en Ukraine avec la crise énergétique, bon nombre de pays recourent massivement aux énergies fossiles et la paix dans cette région est une condition essentielle pour aborder sereinement le sujet stratégique du réchauffement climatique et donc la transition énergétique irréversible qui modifiera le pouvoir énergétique et économique mondial entre 2025/2030/2040 dont l’émergence des BRICS avec en 2021 25% du PIB mondial et plus de 45% de la population mondiale ( sur la transition énergétique voir interview du président de l’AIE à EuroNews le 02/11/2022 17H) .

    Pour les pays en voie de développement qui aspirent au bien à des stratégies d’adaptation avec l’aide des techniques nouvelles des pays développés s’impose pouvant tolérer un minimum. Si l’Afrique, l’Asie dont la Chine et l’Inde plus de 4 milliards d’habitants sur les 8 milliard avaient le même modèle de consommation énergétique que l’Europe et les USA, moins d’un milliard d’habitant pour un PIB mondial dépassant les 40%, il faudrait selon les experts trois à quatre fois la planète terre. Le monde connaît un bouleversement inégal depuis des siècles, d’un côté pluies diluviennes, inondations de l’autre côté, sécheresse et incendies .

    Pour réduire les coûts, impossible à supporter les Etats à terme où selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une « transition décisive » pourrait entraîner une hausse de 2,5 % du PIB mondial à l’horizon 2050, plusieurs propositions : premièrement, de développer la transition énergétique, favoriser le Mix solaire /gaz moins nocif que le pétrole et le charbon, l’éolien, l’hydraulique le développement des énergies renouvelables, les panneaux photovoltaïques pour le marché local combiné avec la thermique pour les interconnexions pour pouvoir exporter.

    Soutenu dans de nombreux pays par des subventions gouvernementales, l’investissement dans les panneaux solaires a réduit les coûts de façon spectaculaire au cours des dernières décennies. Depuis 2010, leur prix moyen a baissé de 82 % aux USA, pour atteindre l’équivalent de 0,068 $ par kilowatt/heure (kWh), contre 0,32 $ /kWh pour le charbon ; le solaire et l’éolien terrestre sont désormais les sources d’énergie les moins chères, et les futurs investissements dans d’autres technologies devraient également faire baisser les coûts liés à la transition ; deuxièmement simuler la productivité : l’investissement dans les nouvelles technologies devrait aussi permettre d’améliorer l’efficacité, de renforcer la productivité globale et d’augmenter la croissance économique potentielle ; troisièmement, l’augmentation des investissements dans les infrastructures clés qui peuvent générer des externalités positives supplémentaires, en améliorant la résilience d’un réseau électrique.

    Abderrahman Mebtoul

  • COP26: Accord conclu après un drame tardif sur le charbon

    Tags : COP26, climat, charbon, réchauffement, pollution – COP26: Accord conclu après un drame tardif sur le charbon

    GLASGOW, 14 novembre (Reuters) – Les négociations de l’ONU sur le climat se sont terminées samedi par un accord qui, pour la première fois, désignait les combustibles fossiles comme le principal moteur du réchauffement de la planète, même si les pays qui dépendent du charbon ont formulé des objections de dernière minute.

    Si l’accord a été applaudi pour avoir maintenu l’espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, nombre des quelque 200 délégations nationales auraient souhaité repartir avec davantage.

    « Si c’est une bonne négociation, toutes les parties sont mal à l’aise », a déclaré l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, lors de la réunion finale d’approbation du pacte climatique de Glasgow. « Et cela a été, je pense, une bonne négociation ».

    La conférence de deux semaines qui s’est tenue en Écosse a permis de remporter une victoire importante en définissant les règles relatives aux marchés du carbone, mais elle a peu contribué à apaiser les inquiétudes des pays vulnérables concernant le financement du climat promis de longue date par les pays riches.

    Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, était visiblement ému avant d’enfoncer son marteau pour signaler qu’il n’y avait pas de veto au pacte, après que les discussions se soient prolongées pendant des heures supplémentaires – et la nuit – jusqu’à samedi.

    Un drame de dernière minute s’est produit lorsque l’Inde, soutenue par la Chine et d’autres pays en développement dépendant du charbon, a rejeté une clause appelant à l’ »élimination progressive » de l’électricité produite à partir du charbon. Après une réunion entre les émissaires de la Chine, de l’Inde, des États-Unis et de l’Union européenne, la clause a été modifiée à la hâte pour demander aux pays de « réduire progressivement » leur utilisation du charbon.

    Le ministre indien de l’environnement et du climat, Bhupender Yadav, a déclaré que cette révision reflétait les « circonstances nationales des économies émergentes ».

    « Nous sommes en train de devenir la voix des pays en développement », a-t-il déclaré à Reuters, estimant que le pacte avait « distingué » le charbon mais gardé le silence sur le pétrole et le gaz naturel.

    « Nous avons fait notre possible pour parvenir à un consensus qui soit raisonnable pour les pays en développement et raisonnable pour la justice climatique », a-t-il ajouté, faisant allusion au fait que les nations riches ont historiquement émis la plus grande part des gaz à effet de serre.

    Ce changement en un seul mot a été accueilli avec consternation tant par les pays riches d’Europe que par les petites nations insulaires et les autres pays encore en développement.

    « Nous pensons avoir été mis à l’écart dans un processus non transparent et non inclusif », a déclaré l’envoyée du Mexique, Camila Isabel Zepeda Lizama. « Nous avons tous des préoccupations restantes, mais on nous a dit que nous ne pouvions pas rouvrir le texte… alors que d’autres peuvent encore demander à édulcorer leurs promesses. »

    Mais le Mexique et d’autres pays ont déclaré qu’ils laisseraient l’accord révisé en l’état.

    « Les textes approuvés sont un compromis », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. « Ils reflètent les intérêts, les conditions, les contradictions et l’état de la volonté politique dans le monde aujourd’hui. »

    PERCÉE DU MARCHÉ DU CARBONE

    Parvenir à un accord a toujours été une question d’équilibre entre les demandes des nations vulnérables au climat, des grandes puissances industrielles et de celles, comme l’Inde et la Chine, qui dépendent des combustibles fossiles pour sortir leurs économies et leurs populations de la pauvreté.

    La voix de M. Sharma s’est brisée sous le coup de l’émotion en réponse aux nations vulnérables qui ont exprimé leur colère face aux changements de dernière minute.

    « Je m’excuse pour la façon dont ce processus s’est déroulé », a-t-il déclaré à l’assemblée. « Je suis profondément désolé ».

    L’objectif global qu’il avait fixé pour la conférence était trop modeste, selon les défenseurs du climat et les pays vulnérables : il s’agissait de « maintenir en vie » l’objectif de l’accord de Paris de 2015, à savoir empêcher la hausse des températures mondiales de dépasser 1,5 °C (2,7 °F) par rapport aux niveaux préindustriels. Les scientifiques affirment que le réchauffement au-delà de ce point pourrait déclencher des impacts climatiques irréversibles et incontrôlables.

    En demandant aux nations de fixer des objectifs plus stricts d’ici l’année prochaine pour réduire les émissions responsables du réchauffement climatique, l’accord reconnaît effectivement que les engagements sont encore insuffisants. Selon les engagements nationaux, le monde est actuellement sur la voie d’un réchauffement d’environ 2,4°C.

    Les négociations ont également permis une percée dans la résolution des règles de couverture des marchés de compensation des émissions de carbone dirigés par les gouvernements. Les entreprises et les pays dotés d’une vaste couverture forestière avaient fait pression pour parvenir à un accord, dans l’espoir de légitimer les marchés mondiaux de compensation volontaire, qui connaissent une croissance rapide.

    L’accord permet aux pays d’atteindre partiellement leurs objectifs climatiques en achetant des crédits de compensation représentant des réductions d’émissions réalisées par d’autres pays, ce qui pourrait débloquer des milliers de milliards de dollars pour la protection des forêts, le développement des énergies renouvelables et d’autres projets de lutte contre le changement climatique.

    L’ÈRE DU CHARBON SE TERMINE

    Jennifer Morgan, directrice exécutive du groupe de campagne Greenpeace, voit le verre à moitié plein.

    « Ils ont changé un mot mais ils ne peuvent pas changer le signal qui ressort de cette COP, à savoir que l’ère du charbon se termine », a-t-elle déclaré. « Si vous êtes un dirigeant d’une entreprise de charbon, cette COP a vu un mauvais résultat ».

    Les pays en développement soutiennent que les nations riches, dont les émissions historiques sont en grande partie responsables du réchauffement de la planète, doivent financer leurs efforts pour abandonner les combustibles fossiles et s’adapter aux impacts climatiques de plus en plus graves.

    L’accord promet de doubler le financement de l’adaptation d’ici à 2025, par rapport à 2019, mais ne donne aucune garantie. L’année prochaine, un comité des Nations unies rendra compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre des 100 milliards de dollars par an promis pour le financement de la lutte contre le changement climatique, après que les pays riches n’ont pas respecté l’échéance de 2020 pour ces fonds. Le financement sera ensuite rediscuté en 2024 et 2026. lire la suite

    Mais l’accord a laissé de nombreuses nations vulnérables découragées en ne proposant aucun financement pour les pertes et dommages liés au climat, une promesse faite dans le pacte initial appelé Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992.

    Les pays riches ont une fois de plus refusé de reconnaître leur responsabilité financière pour les émissions qu’ils ont produites pendant des années et qui ont entraîné le changement climatique, alors qu’ils étaient en pleine prospérité économique.

    Bien que l’accord de Glasgow ait tracé une voie pour aborder la question en établissant un nouveau secrétariat dédié à la question, les pays vulnérables ont déclaré que cela représentait un strict minimum d’acceptabilité.

    « Ce paquet n’est pas parfait. Le changement de charbon et un résultat faible sur les pertes et dommages sont des coups durs », a déclaré Tina Stee, envoyée climatique des îles Marshall. Pourtant, « les éléments du paquet Glasgow sont une bouée de sauvetage pour mon pays. Nous ne devons pas négliger les victoires cruciales couvertes par ce paquet ».

    Reuters

    #COP26 #Glasgow #Charbon #Climat #Pollution #Réchauffement

  • COP26 : Coup de théâtre, déceptions et larmes

    Tags: Climat, COP26, réchauffement, Glasgow – COP26 : Coup de théâtre, déceptions et larmes

    Coup de théâtre, déceptions et larmes en épilogue de la COP26 à Glasgow
    La COP26, présentée comme cruciale pour remettre le monde sur les rails du degré et demi maximum de réchauffement, a finalement accouché samedi soir d’un paquet de mesures, présentées comme le « Glasgow climate pact », censées lancer une décennie d’efforts intenses pour limiter le réchauffement mondial et ses conséquences les plus néfastes.

    La fin de la 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques a connu un petit coup de théâtre quand le représentant de l’Inde a vertement critiqué en plénière le dernier texte de compromis sur la table, certes critiqué par de nombreux pays mais perçu par d’aucuns comme un compromis suffisamment équilibré et acceptable. Le délégué indien a plus particulièrement défendu le droit à un « usage responsable » des énergies fossiles, alors que le projet de décision appelait à accélérer les efforts pour mettre fin (‘phase out ») au charbon et aux subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Une position également défendue par l’Iran.

    Après une suspension de la plénière et d’intenses tractations, notamment entre le président de la COP26, Alok Sharma et les négociateurs chinois et indiens, il a finalement été décidé de changer en dernière minute un mot du projet de décision, la fin progressive du charbon (« phase out ») en réduction de son utilisation (« ‘phase down »). Un changement de dernière minute qui a provoqué l’ire de la Suisse, pour l’Environmental Integrity Group (EIG), mais aussi de l’Union européenne et de plusieurs États insulaires, comme les Iles Marshall ou Fidji. « Nous exprimons notre profonde désapprobation face à cette formulation affaiblie », s’est insurgée la conseillère fédérale suisse Simonetta Sommaruga, dénonçant la manœuvre de dernière minute et la manière peu transparente avec laquelle le texte a été modifié. Son intervention courroucée a été saluée par des applaudissements nourris.

    « La richesse de l’Europe s’est construite sur le charbon mais nous savons que le charbon n’a pas d’avenir. L’Union européenne est déterminée à travailler, avec ses partenaires, à la sortie du charbon », a martelé, pour l’UE, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. « C’est une déception mais cela ne doit pas nous arrêter ».

    Le président de la COP26 a ensuite pris la parole pour présenter ses excuses sur la manière dont le texte avait été modifié in extremis. « Je suis profondément désolé », a-t-il dit, avant de marquer un temps d’arrêt, ému aux larmes. Alok Sharma a cependant très vite repris ses esprits, sous les applaudissements, avant de marquer, d’un coup de marteau, l’adoption des différents textes âprement négociés…

    7sur7, 14/11/2021

    #COP26 #Climat #Réchauffement #Pollution

  • COP26 : Pergélisol

    COP26 : Pergélisol – Des virus vieux de plusieurs milliers d’années et enfouis en hibernation se réveillent à la surface de différentes régions terrestres pour montrer leurs crocs.

    Voilà que gicle une nouvelle aussi inattendue qu’inquiétante livrée avec certitude par des savants sérieux et reconnus à l’occasion de la tenue actuelle de la COP26 en Ecosse. Des virus vieux de plusieurs milliers d’années et enfouis en hibernation à des dizaines de kilomètres sous terre se réveillent à la surface de différentes régions terrestres pour montrer leurs crocs.

    De grands et renommés chercheurs introduisent un nouveau lexique dans le domaine de l’environnement et nous gratifient d’un rare vocabulaire où désormais trônera le mot «pergélisol». Ils indiquent avec certitude que sous l’effet du dégel des régions nordiques et celles sibériennes, dû au réchauffement climatique, la résurgence des virus que l’on croyait disparus et vaincus à jamais s’opère et de célèbres laborantins affirment qu’une cascade d’épidémies n’est pas à écarter.

    Le dégel des lointaines contrées glaciales n’est pas seul en cause et la déforestation des forêts amazoniennes, jusqu’à un passé récent inaccessibles et impénétrables, a mis à nu la terre et de mortels virus en même temps.

    Devant l’annonce morbide d’un tel nouveau phénomène on aura tendance à soupçonner le lobby de l’industrie pharmaceutique de manœuvres dilatoires guidées par le gain. Mais les faits sont si tenaces qu’il est difficile de ne pas accepter les résultats des chercheurs pour argent comptant. Ebola avec ses 15.000 morts, les coronas avec leurs catastrophes et la vague des épidémies répétées qui n’épargnent plus aucune région du monde donnent crédit et justifient les récentes alertes des savants.

    On n’en a pas encore fini avec le Covid que d’autres catastrophes frappent à la porte pour signifier que le réchauffement climatique de plus en plus décrié ne serait que final résultat d’une énorme bouderie d’un globe terrestre qui ne supporte plus le piétinement accentué que lui fait subir l’espèce humaine. Ou alors quelque force supérieure avait programmé avec une précision divine le début de la fin de la présence sur terre de l’homo sapiens. Faute d’appréhender la suprême vérité, l’Homme n’aurait peut-être plus que de s’agripper en mal à sa patience.

    Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 01/11/2021

  • La COP26 et le nouvel ordre énergétique mondial

    La COP26 et le nouvel ordre énergétique mondial – La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 du 31/10/ au 12/11/2021, et le nouvel ordre énergétique mondial, horizon 2025/2030/2040

    La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP 26, accueillie par le Royaume-Uni, se tiendra du 31 octobre au 12 novembre 2021 au Scottish Event Campus (SEC) à Glasgow, au Royaume où l’Algérie sera présente posant la problématise de la transition énergétique 2025/2032040. Dans un rapport publié en 2020 par WWW.Fr, l’organisation estime le coût économique du déclin de la nature à 479 milliards de dollars par an au niveau mondial horizon 2050. Mais la transition énergétique aura un cout social à moyen terme, pouvant être définie comme le passage d’une civilisation humaine construite sur une énergie essentiellement fossile, polluante, abondante, et peu chère, à une civilisation où l’énergie est renouvelable et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stock (pétrole, charbon, gaz, uranium) par les énergies de flux (éolien, solaire, hydrogène ). La transition énergétique renvoie à d’autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale. Il ne suffit pas de faire une loi car le déterminant c’est le socle social Cela pose la problématique d’un nouveau modèle de croissance : tous les secteurs économiques, tous les ménages sont concernés : transport, BTPH ; industries, agriculture. Les choix techniques d’aujourd’hui engagent la société sur le long terme. Dès lors la transition énergétique suppose un consensus social car la question fondamentale est la suivante : cette transition énergétique, combien ça coûte, combien ça rapporte et qui en seront les bénéficiaires.

    1.-Les subventions dans les énergies fossiles , décourageant les énergies alternatives, qui se sont élevées à 1000 dollars par an entre 2019/2020 pour chaque citoyen des pays du G20, malgré l’engagement de mettre fin au soutien au charbon, au pétrole et au gaz et selon le Fonds monétaire international (FMI), les subventions s’élèvent au total à 5,3 billions de dollars par année dans les plus grandes économies du monde. Elles incluent des déboursés, des crédits d’impôt et la réduction des prix du carburant. Ainsi, Le soutien public aux combustibles fossiles, surtout au pétrole, a cru de 178 milliards de dollars, dans les cinquante pays de l’OCDE, du G20 et du Partenariat oriental de l’Union européenne (six pays d’Europe centrale du Caucase). Or si l’ensemble du monde avait le même modèle de consommation énergétique que les USA et l’Europe qui concentre plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à 1 milliard d’habitants sur un total en 2021 de plus de 7 milliards, il faudrait quatre à cinq fois la planète terre. C’est par la prise de conscience de ce désastre planétaire constaté régulièrement depuis quelques années, à travers tous les continents , avec un cout financier croissant, que d’ici, 2030/2035, les investissements prévus dans le cadre de la transition énergétique USA/Europe/Chine, Inde devraient dépasser les 4000 milliards de dollars où les grosses compagnies devraient réorienter leurs investissements. Avec le retour des USA aux accords de Paris COP21 sur le réchauffement climatique.

    Bien que le nouveau président dit ne pas vouloir interdire le développement du pétrole/gaz de schiste dont les USA sont le premier producteur mondial, s’engageant avec les nouvelles techniques à améliorer les effets de la fracturation hydraulique, le programme de Joe Biden prévoit 2000 milliards de dollars sur les 20/30 prochaines années, soit 10% du PIB pour le développement des énergies renouvelables, les industries écologiques et l’efficacité énergétique. Plus globalement, le plan climat de Joe Biden prévoit d’investir, je le cite «dans les infrastructures intelligentes pour reconstruire la nation et pour garantir que nos bâtiments, nos infrastructures d’eau, de transport et d’énergie puissent résister aux impacts du changement climatique, de financer 1,5 million de nouveaux logements plus durables et éco-énergétiques, une réorganisation de l’industrie automobile vers les voitures hybrides et électriques, l’Etat fédéral devant programmer notamment l’installation de 500000 bornes de recharge publiques sur le territoire et instaurer une prime à la conversion».

    L’Europe va dans la même trajectoire, avec comme leader l’Allemagne, où la Commission européenne a fixé, avec le règlement d’exécution 2020/1294 du 15 septembre 2020, les règles du nouveau mécanisme de financement des énergies renouvelables. Chaque État membre doit contribuer à l’objectif européen de 32% d’énergies renouvelables en 2030. Une trajectoire indicative est fixée pour chacun d’entre eux, pour la période 2021-2030, avec des points de référence à atteindre entre 2025 et 2027, devant mobiliser au moins 1000 milliards d’euros d’investissements durables dans les dix années à venir avec des incitations pour attirer les financements privés, grâce notamment au rôle essentiel que jouera la Banque européenne d’investissement. La Chine et l’Inde ont un fort engagement pour la transition énergétique. Par exemple, selon le rapport de Global Wind Energy Council de 2019, la Chine et l’Inde font partie des cinq pays regroupant 73% de l’ensemble des capacités éoliennes mondiales installées. En termes d’énergie solaire, le soutien des gouvernements indien et chinois stimule la compétitivité de leurs filières solaires, faisant d’eux les premiers acteurs au niveau mondial.

    La Chine pour tenter de réduire la pollution atmosphérique due à cet usage incontrôlé du charbon, investit massivement dans les énergies renouvelables: pays leader, prévoit d’investir d’ici 2030, environ 375/400/ milliards de dollars Quant à l’Inde, elle s’est engagée à fortement développer les énergies renouvelables, en disposant en particulier de 100 GW de capacités solaires et de 60 GW éoliens d’ici à fin 2022 (contre 16,6 GW solaires et 32,7 GW éoliens à fin novembre 2017)(, devant mobiliser pour cette période près de 190 milliards de dollars selon les estimations de la Climate Policy Initiative (CPI). Les USA/Europe qui représentent actuellement plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à un milliard d’habitants poussent à l’efficacité énergétique et à la transition énergétique afin de luter contre le réchauffement climatique. Car si les Chinois, les Indiens et les Africains avaient le même modèle de consommation énergétique que les USA et l’Europe il faudrait cinq fois la planète actuelle. Je rappelle que selon le rapport de l’ONU une sécheresse sans précédent frappera l’Afrique du Nord et l’Afrique sub saharienne entre horizon 2025.

    Cette prise de conscience d’un désastre planétaire a été accentuée avec l’épidémie du coronavirus où la majorité des pays devraient axer leurs efforts pour la limitation du recours aux énergies fossiles, charbon et pétrole horizon en tête, le monde et donc aller vers un Mix énergétique, l’énergie de l’avenir horizon 2030/2040 étant l’hydrogène où la recherche développement connaît un réel essor. (Le professeur A. Mebtoul a présidé à Marseille en juin 2019 , avec les meilleurs experts des deux rives de la Méditerranée praticiens, experts et opérateurs, représentant l’Algérie, la commission de la transition énergétique, des 5+5+ Allemagne où les axes de la transition énergétique ont été définis). Les pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient (MENA) dont l’Algérie seront touchés par les effets du changement climatique. les estimations indiquant une baisse attendue du PIB de l’ordre de 0,4% à 1,3% et pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d’adaptation face au changement climatique n’est adoptée.

    2.-Cette situation impose à l’Algérie d’accélérer la transition énergétique pour une optimisation accrue de la consommation interne de l’énergie, au même titre que celle pouvant contribuer à prolonger la durée de vie des réserves d’hydrocarbures en diversifiant les moyens de production d’énergie alternatives, notamment à base de ressources renouvelables .La transition énergétique en Algérie tournera autour de cinq axes. -Le premier axe, l’Algérie a décidé d’investir à l’amont pour de nouvelles découvertes. Mais pour la rentabilité de ces gisements tout dépendra du vecteur prix au niveau international et du cout, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables, posant le problème de la rentabilité. Le deuxième axe, est l’action contre le réchauffement climatique qui ne peut être conçue dans le cadre d’une Nation, impliquera une large concertation avec notamment les pays du Maghreb et de l’Afrique. D’une manière générale, pour le Maghreb dont l’Algérie, les ressources hydriques sont vulnérables aux variations climatiques. L’eau et sa gestion sont des problèmes conditionnant son avenir, le volume maximal d’eau mobilisable étant déficitaire d’ici à 2020 selon Femise (réseau euro-méditerranéen sur la région MENA. Dans la région du Maghreb, les effets négatifs toucheront la production de légumes dont les rendements diminueraient de 10 à 30 % et une baisse du blé à près de 40%. Ainsi, le changement climatique pourrait entraîner une véritable crise migratoire, l’or bleu, enjeu du XXIème siècle qui non résolu pouvant provoquer des guerres planétaires.

    Dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables devant combiner le thermique pour l’exportation et le photovoltaïque pour le marché intérieur, transitoirement pouvant combiner le solaire et le gaz, dont le cout de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir, prévoyant un parc de voitures en Europe électrique et hydride avoinant les 80%. Or, avec plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire, ou presque. Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique. La production à grande échelle permettrait de réduire substantiellement les coûts tout en favorisant à l’aval une multitude de PMI-PME, renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres (industries écologiques). La promotion des énergies renouvelables suppose des moyens financiers importants en investissement et en recherche-développement. Le programme algérien consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10 000 MW à l’exportation. D’ici 2030, l’objectif de l’Algérie serait de produire, 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables. L’Algérie aura-t-elle les capacités d’absorption, la maitrise technologique pour éviter les surcouts, la maitrise du marché mondial et ne sera-t-il pas préférable de réaliser ces projets dans le cadre d’un partenariat public privé national, international et pourquoi pas dans le cadre de l’intégration de l’Afrique du Nord , pont entre l’Europe et l’Afrique, continent à enjeux multiples qui horizon 2O3O/2040, tirera la croissance de l’économie mondiale.

    Le troisième axe est d’améliorer l’efficacité énergétique car comment peut –on programmer 2 millions de logements selon les anciennes normes de construction exigeant de fortes consommations d’énergie alors que les techniques moderne économisent 40 à 50% de la consommation ? En Algérie existe un véritable paradoxe : la consommation résidentielle (riches et pauvres payent le même tarif ; idem pour les carburants et l’eau) représente 60% contre 30% en Europe et la consommation du secteur industriel 10% contre 45% en Europe montrant le dépérissement du tissu industriel, soit moins de 6% du produit intérieur brut. Ainsi, s’impose une nouvelle politique des prix ( prix de cession du gaz sur le marché intérieur environ un dixième du prix international occasionnant un gaspille des ressources renvoyant à la nécessaire révision de la politique des subventions. A cet effet, une réflexion doit être engagé par le gouvernement algérien pour la création d’une chambre nationale de compensation, que toute subventions devra avoir l’aval du parlement pour plus de transparence, chambre devant réaliser un système de péréquation, segmentant les activités afin d’encourager les secteurs structurants et tenant compte du revenu par couches sociales, impliquant une nouvelle politique salariale.

    Le quatrième axe, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à une demande d’électricité croissante , selon le 19 mai 2013 du ministre de l’Énergie et des Mines, l’institut de génie nucléaire, créé récemment, devant former les ingénieurs et les techniciens en partenariat, qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale. Les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent les 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d’une capacité de 1.000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon les données du Ministère de l’Énergie. La ressource humaine étant la clef à l’instar de la production de toutes les formes d’énergie il s’aira d’éviter cet exode de cerveaux massif que connait l’Algérie, le poste services avec la sortie de devises étant passé de 2 milliards de dollars en 2OO2 à 10/12 milliards entre 2O10/2019.

    Le cinquième axe, est l’option du gaz de schiste introduite dans la nouvelle loi des hydrocarburées, l’Algérie possédant la troisième réservoir mondial avec plus de 19.000 milliards de mètres cubes gazeux (voir étude premier ministère 8 volumes sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul assité de 20 experts internationaux et des cadres de Sonatrach : pétrole/gaz de , opportunités et risques janvier 2015). En Algérie, devant éviter des positions tranchées pour ou contre, un large débat national s’impose, car on ne saurait minimiser les risques de pollution des nappes phréatiques. L’Algérie étant un pays semi-aride, le problème de l’eau étant un enjeu stratégique au niveau méditerranéen et africain, doit être opéré un arbitrage pour la consommation d’eau douce, (les nouvelles techniques peu consommatrices d’eau devant être mise au point pas avant 2025, un milliard de mètres cubes gazeux nécessitant 1 million de mètres cubes d’eau douce . Sans compter la durée courte de la vie de ces gisements et la nécessaire entente avec des pays riverains se partageant ces nappes, devra être pris en compte les coûts (l’achat des brevets) devant forer plusieurs centaines de puits moyens pour un milliard de mètres cubes gazeux.

    En résumé, le monde devrait connaître horizon 2030 un profond bouleversement de la carte énergétique et donc du pouvoir économique mondial, l’énergie étant au cœur de la sécurité des nations (interviews-Pr A. Mebtoul AfricaPresse Paris, American Herald Tribune et Afrik Economy 2019//2020). Les décisions dans le domaine de l’énergie engagent le long terme et la sécurité du pays devront être prises par le conseil national de l’Énergie. Les changements économiques et climatiques survenus depuis quelques années dans le monde ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir. ademmebtoul@gmail.com

    (1) Synthèse des interventions du professeur Abderrahmane MEBTOUL membre de plusieurs institutions internationales sur l’énergie- –expert international- (directeur d‘études Ministère Energie Sonatrach 1974-1979-1990-1995- 2000-2007) -conférence devant le parlement européen octobre 2013 sur « le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » – au séminaire international organisé par l’institution de la coopération allemande au développement (GIZ) le 17 octobre 2012 et sa conférence au Sénat français « l’Algérie face à la transition énergétique mondiale » ( décembre 2013) – voir deux importantes audits réalisés par le professeur Mebtoul assisté des cades de Sonatrach et d’experts nationaux et internationaux dont le bureau d ‘Etudes américain Ernest Young « le prix , la problématique de subventions des carburants dans un environnent concurrentiel ( 10 volumes Ministère Energie Alger- 2008) – audit pour le gouvernement « sur la stratégie pétrolière et gazière en Algérie , pétrole et gaz de schiste , opportunités et risques » ( 7 volumes 2015) – la stratégie gazière en Algérie, face la concurrence internationale » (revue internationale gaz d’aujourd’hui Paris janvier 2015)

    Professeur Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international docteur d’Etat 1974- directeur d’études Ministère Energie/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2008- 2013/2015

  • Des records de chaleur en Corée du Sud, en Chine, Maroc et Iran

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    Des records de chaleur sont battus en Corée du Sud, en Chine, au Maroc et en Iran : des températures mesurées jusqu’à 46 degrés

    Après que le sud de l’Europe ait été plombé par des températures exceptionnellement chaudes cet été, les records de chaleur d’octobre ont été battus en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, entre autres. La Chine a également enregistré une température record de 38,9 degrés Celsius en octobre. En Iran, il est même devenu 46 degrés.

    Le mois d’octobre ne fait que commencer et des records ont déjà été battus. Des températures très chaudes sont actuellement enregistrées dans diverses parties du monde.

    En Corée du Sud , où les précédents records dataient des mois d’octobre 1977 et 2016, un nouveau record de chaleur de 32,3 degrés a été enregistré. À Gangneung, une ville du nord-est de la Corée du Sud, il ne fait normalement pas plus chaud que 25 degrés à cette période de l’année. Dans les records précédents, il faisait toujours chaud à 32,1 degrés.

    Un record pour le mois d’octobre a également été mesuré en Chine dans la province du Hunan. Avec une température maximale de 38,9 degrés, c’est un match nul avec le précédent record. Cependant, il est prévu que la température augmentera dans les prochains jours, ce qui brisera le record de chaleur.

    Il fait encore plus chaud dans Maroc et en Iran où des températures de 43,5 et 46 degrés ont été mesurées. Le précédent record au Maroc date d’octobre 2019 lorsqu’une température de 42,6 degrés avait été enregistrée. C’est une augmentation de presque un degré complet. En Iran, le précédent record de 2015 (45,6 degrés) est battu par une différence de 0,4 degré.

    Augmentation de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur
    Selon le météorologue Scott Duncan, ces enregistrements de chaleur sont pleins d’empreintes digitales du changement climatique. « Nous assistons à une augmentation mondiale de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur. Il n’y a pas que le sud de l’Europe qui y est exposé.

    Selon vous, à quoi ressemblera l’avenir ? « Les premières années auront à peu près la même apparence. » Il fait référence aux vagues de chaleur fréquentes, qui peuvent à leur tour s’accompagner d’incendies de forêt. « Regarder plus loin dans le futur est difficile. »

    HLN.Be, 04/10/2021