Étiquette : réchauffement climatique

  • Les risques liés au projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc

    Les risques liés au projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc

    Tags : Mauritanie, Maroc, Gazoduc Nigeria-Maroc, réchauffement climatique, gaz méthane,

    Le projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc (un gigantesque pipeline long de près 5000 km).

    Un projet qui sera néfaste pour la région. Alors que l’accélération du réchauffement climatique dépasse toutes les prévisions et que les émissions de gaz à effet de serre ont marqué un nouveau record en 2018, la construction de ce Gazoduc ne peut aller que dans le sens d’une augmentation de l’extraction et de la consommation des ressources fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète.

    Contrairement à ce qui est souvent affirmé, le gaz n’est pas une énergie propre, le méthane qu’il contient est beaucoup plus volatile que le CO2 et considérablement plus puissant en potentiel de réchauffement global. Or la concentration de méthane dans l’atmosphère s’est accélérée dangereusement depuis 2007.
    L’extraction, le transport et l’utilisation du gaz fossile a des répercussions environnementales considérables. Aux missions de méthane, il convient de rajouter les effets perturbateurs des études sismiques sur la faune marine, l’utilisation et le rejet de diverses substances chimiques et déchets, les risques de fuites, incendies et explosions liés à la corrosion et la navigation.

    Notre gouvernement vient de signer un mémorandum, pour le passage des pipelines, en traversant nos frontières, la question qui se pose : avez-vous réalisé une étude préventive ou une étude de risque et un plan de sécurité avant la signature ?

    Si oui, merci de la partager avec les experts, pour pouvoir dégager un plan de gestion de risques plus efficace pour protéger la population contre les risques liés à ce projet.

    Source : Aqlame, 11/11/2022

    #Mauritanie #Maroc #Gazoduc_Nigeria_Maroc


  • COP27: Les militants africains pour le climat ont des sentiments mitigés

    COP27: Les militants africains pour le climat ont des sentiments mitigés

    Tags : COP27, Afrique, réchauffement climatique,

    SHARM EL-SHEIKH, Égypte, 19 novembre (Reuters) – Les pourparlers sur le climat de la COP27 se sont prolongés le week-end après que les négociateurs n’ont pas réussi à s’entendre sur un accord final à la clôture vendredi, et les militants africains ont tenté de s’accrocher à l’espoir que l’événement pourrait apporter des changements significatifs sur leur continent.

    « Les pays du Nord mondial (…) doivent envoyer les 100 milliards de dollars qu’ils ont promis », a déclaré le jeune militant Kevin Mtai lors du sommet.

    La militante climatique soudanaise Nisreen Elsaim doutait que le résultat final satisfasse les besoins du continent.

    « Il nous manque encore beaucoup de choses », a-t-elle déclaré en faisant défiler le programme sur son téléphone. « [Il y a] un énorme déficit de financement et les points très importants de l’ordre du jour pour le continent africain ne sont toujours pas là. »

    D’autres se sont sentis rassurés que le sommet ait eu lieu dans un pays africain et était dirigé par le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry.

    « J’ai bon espoir et je fais confiance à nos dirigeants africains pour avoir une voix forte… pour sortir avec un bon financement et de bonnes ressources pour la jeunesse africaine et les communautés africaines », a déclaré le militant Paul Kaluki.

    #COP27 #Afrique

  • Préserver les oasis : La lutte pour l’eau des agriculteurs marocains

    Préserver les oasis : La lutte pour l’eau des agriculteurs marocains

    Tags : Maroc, eau, sécheresse, réchauffement climatique, agriculture,

    Comme dans le reste de l’Afrique du Nord, le réchauffement climatique montre déjà ses effets et affecte gravement l’agriculture.

    Au pied de la chaîne du Haut Atlas, dans le sud-est du Maroc, chaque village porte le nom de la rivière qui le traversait autrefois. Mais aujourd’hui, des palmiers secs entourent des lits de rivière vides et les ponts ne traversent plus que des pierres laissées en dessous.

    « Quand j’étais enfant, j’avais l’habitude de nager dans cette rivière. Il y avait une incroyable diversité de poissons. Aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, mon oued [vallée] est complètement asséché », raconte Yousef, un agriculteur de Kalaat MGouna, à l’est de la ville de Ouarzazate.

    Yousef, un travailleur immigré à la retraite qui a vécu en France, est revenu dans son village natal pour cultiver des olives, des amandes et des grenadiers. Il était loin de se douter que l’irrigation de ses cultures deviendrait une tâche impossible.

    La région semi-désertique de Ouarzazate s’assèche. Comme dans le reste de l’Afrique du Nord, le réchauffement climatique montre déjà ses effets et affecte gravement l’agriculture. Dans ce contexte de sécheresse, les agriculteurs marocains pointent du doigt la mauvaise gestion des ressources en eau restantes, qui ont été détournées de leur cours naturel pour être réservées aux industries en expansion.

    Dans le sud-est du Maroc, trois industries consomment le plus d’eau : les sociétés minières, les monocultures agricoles et la plus grande centrale solaire du monde, Noor, qui produit de l’énergie thermique par évaporation. L’eau des vallées autour de Ouarzazate est recueillie dans le barrage d’al-Mansour Eddahbi, dont la capacité est inférieure à 12 % de sa capacité actuelle.

    La transition verte de l’Afrique du Nord

    « Le Maroc est un leader en Afrique en matière de lutte contre la crise climatique et la dégradation de l’environnement », a déclaré Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne chargé du « Green Deal » européen, lors de la signature du partenariat vert UE-Maroc, quelques semaines avant le début du sommet sur le climat COP27 en Égypte.

    Les groupes environnementaux de la région ont critiqué sa gestion centralisée et extractive de la ressource.

    « Les communautés locales souffrent des effets de la crise climatique et ne bénéficient même pas de ces grands projets », affirme Jamal Saddoq, représentant d’Attac Maroc, l’une des rares associations travaillant sur les conséquences de l’industrie extractive dans le sud-est.

    « Nous vivons à côté de mines d’or, d’argent, de plomb et de cobalt, mais nous avons fini par croire que notre région est juste marginalisée et pauvre. »

    Le long des routes qui traversent le désert, il n’est pas rare de remarquer un nuage de fumée blanche – signe de l’activité minière. Si l’on exclut les phosphates, environ 40 % des permis d’exploitation minière au Maroc sont situés dans la région du Drâa-Tafilalet.

    Selon une récente interview de la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, les entreprises marocaines produisent trois millions de tonnes de minéraux par an. Le groupe Managem, une société marocaine opérant dans l’extraction de métaux précieux et de cobalt, possède les principaux sites de la région.

    C’est le cas de la mine d’Imider, la plus grande d’Afrique, d’où partent des minéraux précieux comme l’argent à destination des pays du Golfe et d’Europe.

    « Nous protestons depuis les années 1980, mais peu de choses ont changé, si ce n’est que les eaux souterraines s’épuisent. L’entreprise continue de pomper l’eau, de creuser des puits de plus en plus profonds », explique un militant anti-mine, sous couvert d’anonymat pour éviter les répercussions des autorités.

    « C’est pourquoi, en 2011, nous avons décidé de bloquer le pipeline qui relie la mine à son réservoir d’eau. »

    Comme l’explique le site internet de l’entreprise, l’industrie minière a besoin d’eau pour récupérer les métaux précieux du minerai.

    Les manifestants réclament une répartition équitable des ressources, dont l’eau. « Nous avons obtenu quelques résultats, mais pas à la hauteur de nos espérances. Une cinquantaine de jeunes ont été embauchés et certains projets de développement ont été mis en place », a déclaré l’activiste.

    Managem n’a pas répondu à la demande d’interview d’Al Jazeera. Selon les engagements environnementaux de l’entreprise, « nous agissons pour garantir l’avenir des ressources en eau pour nos activités, pour nos communautés voisines et pour notre environnement dans son ensemble ».

    En juin 2022, un accord entre l’entreprise et le groupe Renault a été signé pour extraire 5 000 tonnes de sulfate de cobalt pour les batteries de voitures électriques pendant sept ans à partir de 2025. L’objectif est de « garantir la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement et de réduire l’impact environnemental ».

    « Combien d’eau coûtera ce projet vert ? », demande l’activiste.

    Malgré l’arrestation de dizaines de militants anti-mine, les protestations dans la région se poursuivent alors que la sécheresse s’aggrave. Les dernières manifestations pour l’eau dans le sud-est du Maroc ont eu lieu début octobre dans la région de Zagora.

    « Les protestations contre les groupes miniers ont été rejointes par des protestations contre l’essor des monocultures et la centrale solaire de Noor. Malgré les politiques vertes, ces activités économiques sont basées sur le même modèle extractiviste », souligne Saddoq de l’association Attac.


    Agriculture intensive

    En activité depuis 2016, la centrale de Noor est le plus grand complexe solaire thermodynamique du monde. Selon les habitants, l’eau est détournée pour la phase de refroidissement humide de l’installation.

    « Maintenant, toute l’eau de notre rivière Dadès est dirigée vers le barrage, alors que nous en avons besoin pour pénétrer dans notre nappe phréatique », explique Rochdi, un agriculteur de Kalaat MGouna. « L’eau restante est pompée pour l’agriculture intensive ».

    Selon les autorités, la pluviométrie moyenne de cette saison a atteint son niveau le plus bas depuis plus de 40 ans.

    « Le Maroc figure parmi les pays les plus touchés par le stress hydrique dans le monde », indique un rapport de la Banque mondiale. Avec 600 mètres cubes (21 200 pieds cubes) d’eau par an et par habitant, le pays est déjà bien en dessous du seuil de pénurie d’eau de 1 700 mètres cubes (60 000 pieds cubes), selon l’Organisation mondiale de la santé.

    Au lieu d’être redistribuée équitablement à la population, 85 % de la consommation nationale d’eau est engloutie par l’agriculture intensive, principalement pour les produits maraîchers comme les pastèques et les avocats, et l’arboriculture, notamment les amandes et les agrumes. Ces cultures, gourmandes en eau, sont principalement destinées à l’exportation, au détriment de l’agriculture locale de subsistance.

    Les choix opérés par le royaume en matière de politique agricole ont été gravés dans le marbre en 2008 à travers le Plan Maroc Vert, une stratégie décennale visant à faire du secteur agricole une priorité pour le développement socio-économique du pays. Modernisation, intensification, diversification des cultures et libéralisation des terres en sont les maîtres mots.

    Nizar Baraka, ministre marocain de l’eau et de l’équipement, a appelé à réduire les « pertes d’eau dans les réseaux de transport et de distribution » et à « contenir la demande en eau d’irrigation ».

    Baraka a également encouragé « l’investissement dans la modernisation de l’agriculture comme moyen essentiel pour assurer et développer la sécurité hydrique et alimentaire ».

    Des gouttes et des gouttes

    Ces dernières années, la région de Skoura, au sud de Ouarzazate, déjà soumise au stress des activités minières, est devenue une destination privilégiée pour les gros investissements dans la production de pastèques. Depuis 2008, la surface allouée aux cultures de pastèques a été multipliée par 10, mettant en péril les ressources locales en eau pour les petits agriculteurs et les villageois.

    À Zagora, petite ville de 30 000 habitants, l’eau est distribuée au compte-gouttes, quelques heures par jour.

    « Les gens fuient notre vallée pour rejoindre la ville ou souvent chercher des opportunités à l’étranger », explique Yousef.

    « L’accès à l’eau devient une question d’ordre public, car nous ne survivons que grâce à nos immigrés, qui envoient un peu d’argent chez eux », ajoute l’agriculteur.

    De son côté, Yousef entend proposer un modèle contre-agricole à travers sa ferme coopérative agroécologique expérimentant l’irrigation au goutte-à-goutte.

    « Aucune politique ne sera efficace pour préserver les oasis sans une agriculture durable basée sur la fertilité des sols plutôt que sur l’irrigation intensive », affirme-t-il. « Notre vallée est en grand danger. Sans eau, nous sommes au point de basculement d’un effondrement majeur ».

    #Maroc #Eau #Sécheresse #Réchauffement_climatique

  • COP27: Des pays ont résisté à l’objectif de 1,5°C (John Kerry)

    Tags : COP27, Climat, réchauffement climatique,

    Quelques pays ont résisté à la mention d’un objectif mondial de limitation du réchauffement à 1,5 degré Celsius dans le texte officiel du sommet COP27 en Egypte, a déclaré l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat, John Kerry, lors d’une conférence de presse samedi.

    « Vous avez tout à fait raison. Il y a très peu de pays, mais quelques-uns, qui ont soulevé la question de ne pas mentionner tel ou tel mot », a déclaré M. Kerry lorsqu’il a été interrogé sur l’opposition de certains gouvernements à la mention de l’objectif de 1,5°C.

    « Mais le fait est que, dans le document de Glasgow qui a été adopté, le langage est là. Et je sais […] que l’Égypte n’a pas l’intention d’être le pays qui accueille un recul par rapport à ce qui a été réalisé à Glasgow », a déclaré M. Kerry, en référence au sommet de la COP de l’année dernière en Écosse.

    Les gouvernements du monde entier se sont mis d’accord en 2015 lors d’un sommet de l’ONU en France pour tenter de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale à 1,5C, un accord surnommé l’Accord de Paris qui a été considéré comme une percée dans l’ambition climatique internationale.

    Cependant, les émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis lors et, selon les scientifiques, le monde risque de ne pas atteindre l’objectif fixé si des réductions rapides et importantes ne sont pas opérées. Le franchissement du seuil de 1,5 °C risque de déclencher les pires conséquences du réchauffement climatique.

    La planète s’est déjà réchauffée de plus de 1,1 °C par rapport à la température moyenne de l’ère préindustrielle, ce qui a engendré des conditions météorologiques extrêmes qui entraînent déjà des pertes économiques considérables.

    De nombreux pays en développement ont demandé la création d’un fonds « pertes et dommages » qui pourrait distribuer des fonds aux pays qui luttent pour se remettre des catastrophes.

    M. Kerry a déclaré que les États-Unis ne soutiendraient pas la création d’un tel fonds et qu’ils estimaient plutôt qu’il fallait utiliser les plateformes existantes.

    « Il est bien connu que les États-Unis et de nombreux autres pays n’établiront pas de structure juridique liée à la compensation ou à la responsabilité. Ce n’est tout simplement pas le cas », a-t-il déclaré.

    « Nous trouverons un moyen, j’en suis convaincu, d’être en mesure d’avoir des arrangements financiers qui reflètent la réalité de la façon dont nous allons tous faire face à la crise climatique. »

    #COP27 #Climat #Réchauffement

  • La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    Révolution numérique, crise énergétique, crise alimentaire, pandémie, covid 19, réchauffement climatique, BRICS, Chine, Russie, Ukraine,

    Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, docteur d’Etat 1974 – Expert international – Expert-comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille France

    1.-Rappelons le scandale récent où le programme phare de NSO nommé Pegasus, u surnommé «Cheval de Troie», a permis, de fouiller dans les données (calendriers, photos, contacts, messageries, appels enregistrés, coordonnées GPS…) des Smartphones, iPhone comme Android, infectés, mais aussi de contrôler à distance la caméra et les micros intégrés à l’appareil. La maitrise de cette technologie donne la possibilité d’écouter des conversations dans une pièce alors que le téléphone apparaît inactif. Ce logiciel en est à sa troisième version. Dans les premières moutures, la victime devait cliquer sur un lien pour charger le virus. Mais, depuis au moins deux ans, Pegasus est devenu une technologie dite «zéro clic» où la victime reçoit ce qui ressemble à un appel vidéo qui suffit à infecter le téléphone dès la première sonnerie, même si elle ne répond pas.

    Selon Forbidden Stories, la réception d’un «iMessage», la messagerie d’Apple, ou d’un SMS infecté servirait de viatique pour prendre le contrôle de l’appareil. C’est un puissant logiciel qui au départ devait contrecarrer les actions terroristes mais qui a été utilisé pour espionner le compte d’une dizaine d’Etats, et une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone de personnalités diverses de par le monde . Cependant les nouvelles technologies ne concernent pas seulement les écoutes. Les drones sans pilotes commencent à remplacer l’aviation militaire classique pouvant cibler avec précision tout adversaire à partir de centres informatiques sophistiqués à des milliers de kilomètres. Les satellites remplissant l’atmosphère, permettent d’espionner tout pays, de détecter le mouvement des troupes et la diffusion d’images de toute la planète.

    C’est dans ce cadre que se développe l’Intelligence économique dont sa gestion stratégique est devenue pour une Nation et l’entreprise l’un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sa sécurité. Mais si les experts militaires s’accordent sur le fait que l’espionnage a toujours existé dans les relations internationales depuis que le monde est monde, mais aujourd’hui plus sophistiqué, il appartient à chaque nation d’utiliser des moyens plus sophistiqués pour se protéger où les cybers attaques sont facteurs de déstabilisation. Une Nation sans un service de contre espionnage incluant le militaire et l’économique, le social dont l’anthropologie pour saisir les mutations sociales, et le culturel afin de prévoir les comportements psychologiques, est comme un aveugle qui tâtonne sans stratégie.

    Notre univers est devenu une grande maison de verre, l’infrastructure de l’Internet se répandant aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L’utilisation de Facebook et Twitter par la diffusion d’informations parfois non fondées où faute de transparence, la rumeur dévastatrice supplante l’information officielle déficiente.

    2.-L’interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages et des individus. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées. D’où l’appui aux entreprises pour l’accès aux volumes importants d’informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d’information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.

    Depuis l’apparition des intranets et des extranets, l’information se diffuse plus rapidement et plus largement hors des frontières, acquérant ainsi une telle valeur stratégique que l’enjeu est désormais de se l’approprier. Des écoutes téléphoniques, nous assistons aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxys qui jalonnent le parcours vers sa destination. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols de documents ne se produisent pas seulement en accédant, à distance ou non, à un ordinateur ou un serveur, mais également par les photocopieuses qui stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique pouvant donc ensuite très facilement récupérer ces informations.

    Autres exemples : le fonctionnement des bourses interconnectées déterminant le prix de produits stratégiques dont la méconnaissance peut se traduire en pertes financières, prix qui fluctuent de minutes en minutes, d’heures en heures et dont la méconnaissance peut mettre en faillite des firmes ou un pays, l’utilisation de mécanismes sophistiqués à l’aide de bureaux conseils juridiques et financiers pour les transferts illicites de capitaux à travers les surfacturations rendant presque impossible le traçage et donc la récupération par les Etats lésés. Face aux grands bouleversements géostratégiques qui s’annoncent, les impacts de l’épidémie du coronavirus et le dérèglement climatique modifieront le nouveau pouvoir mondial avec des incidences politiques, sociales, culturelles et militaire.

    3.- C’est qu’avec la crise ukrainienne, récemment en Asie avec les tensions Chine/USA concernant l’avenir de Taiwan, ( voir notre interview à la télévision ALG24 du 04 aout 2022), la crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique, posent la problématique d’une nouvelle architecture des relations internationales et sur le plan politique et sur le plan économique de la nécessaire transition numérique et énergétique qui devrait modifier considérablement tant les politiques sécuritaires, économiques, et et sociales des Nations. Nous assistons à un profond bouleversement de l’ordre économique et géopolitique mondial où le commerce de l’énergie se modifie, l’inflation est de retour, la crise alimentaire guette bon nombre de pays, les chaînes d’approvisionnement se reconfigurent, les réseaux de paiement se fragmentent et certains pays émergents comme la Chine repensent leurs réserves de devises estimées au 31/12/2021 à environ 3200 milliards de dollars.

    C’est ainsi que le monde devrait connaître un grand bouleversement travers le BRICS, composé de cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l’acronyme BRICSAM (en anglais , également utilisé pour y adjoindre le Mexique, sans qu’il soit membre de ce groupe, rejoints en tant qu’ observateurs par la Thaïlande, l’Egypte, la Guinée et, le Tadjikistan. Ensemble, les BRICS pèsent 45 % de la population de la planète, près du quart de sa richesse et les deux tiers de sa croissance et les estimations, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années, ce bloc selon le quotidien allemand « Die Welt » pouvant être l’amorce : d’une alliance anti-occidentale. Cela marque la fin d’un monde né un demi-siècle plus tôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres.

    Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Face à cette situation ayant des impacts géostratégiques, économiques et sécuritaires, où les relations diplomatiques de chefs d’Etat à Etat, de ministres à ministres ont de plus en plus peu d’impacts, étant supplantés par des réseaux décentralisés, l’Etat major de l’ANP à travers les dernières éditions El-Djeich tire la sonnet d’alarme afin que la majorité des responsables des institutions stratégiques en Algérie en déphasage par rapport aux nouvelles réalités tant internes que mondiales, s’adaptent en urgence, nécessitant un important investissement dans le savoir. (Voir l’American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «Algeria Still Faces Significant Challenges et IMPED ministère de la Défense nationale octobre 2019 conférence du Pr A. Mebtoul où les axes de la maîtrise du numérique ont été développés». C’est que la nouvelle révolution mondiale du numérique a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises et d’une manière générale sur la gouvernance et sur notre nouveau mode de vie. Politiques, militaires, entrepreneurs, citoyens, nous vivons tous aujourd’hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel.

    En conclusion, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Existant un lien dialectique entre sécurité et développement, cela rend urgent un front social interne solide et de profondes réformes structurelles loin des replâtrages conjoncturels, toute Nation qui n’avance pas recule forcément et toute Nation n’est forte que si son économie est forte, l’Algérie étant dépendante des hydrocarbures (97/98% des recettes en devises avec les dérivés). Toute action diplomatique dans l’avenir des relations internationales n’aura de réelles efficiences que si l’économie est forte et si le pays maîtrise les nouvelles technologies.

    Face à ces nouvelles mutations technologiques s’impose une coordination internationale et un code de bonne conduite, avec de nouveaux mécanismes juridiques de protection qui touchent tant la vie privée que la sécurité des Nations. Le monde étant à l’aube d’une quatrième révolution économique, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes structurelles impliquant des stratégies d’adaptation et une autre politique socio-économique, loin des utopies du passé, dont celle de la transition énergétique et numérique. Le temps ne se rattrapant jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément, impliquant des actions concrètes loin des promesses utopiques du passé.

    #Révolution_numérique #Pegasus #Technologie #crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique,

  • Algérie: cohésion pour faire face aux tensions géostratégiques

    Algérie, coronavirus, réchauffement climatique, frontières, Libye, Mali, Sahel, Sahara Occidental,

    Les impacts de l’épidémie du coronavirus, le réchauffement climatique et les enjeux aux frontières de l’Algérie préfigurent d’importantes reconfigurations géopolitiques et géoéconomiques mondiales et régionales. C’est que cette région connait d’importants trafics qui alimentent le terrorisme risquant de déstabiliser toute la région. L’Algérie est une des pièces maitresses de la stabilité de la région, méditerranéenne et africaine. D’où l’importance d’une coordination internationale pour à la fois favoriser le co-développement et juguler ce fléau qui a des incidences sur toute l’Afrique et l’Europe à travers les flux migratoires.

    Par Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Selon différents experts trois facteurs permettent de comprendre les liens entre trafic et terrorisme : premièrement, l’existence de mouvements communautaires, ethniques et religieux, qui permettent une collaboration entre terroristes et criminels, sur la base de valeurs partagées et de confiance mutuelle. Deuxièmement, la survenance d’un conflit armé. Troisièmement, les contraintes qui jouent lors d’échanges transnationaux complexes de marchandises illégales ; des échanges qui impliquent souvent d’autres parties intermédiaires et de certains segments de l’administration corruptibles.

    Les récentes investigations dans le cadre de la lutte antiterroriste menées par les services de renseignements révèlent de nouvelles données au niveau de la région sahélienne inséparable des conflits au Moyen Orient et dans certaines contrées d’Afrique. La Libye n’est plus la seule menace potentielle, le Mali qui gagne du temps pour appliquer les accords d’Alger. Au Sahel, les groupes armés ont proliféré, accru leur capacité de nuisance, se sont diversifiés en terroristes, insurgés, criminels et milices, selon des variables complexes. Désormais, une coopération et une convergence rassemblent ces groupes. L’exemple le plus évident de ce type de coopération-convergence, c’est le narco-terrorisme, dont le commerce de la drogue illégale sape les efforts pour poursuivre les réformes politiques et le développement nécessaires pour endiguer la radicalisation et la montée des groupes terroristes. Pour lutter contre le terrorisme et trafiquants en tous genres, il s’agit de mettre l’accent avant tout sur l’échange de renseignements qui doit se faire de manière instantanée, pratiquement en temps réel et harmoniser des politiques de lutte contre le terrorisme car sans sécurité point de développement.

    Le Sahel est également une zone de transit pour les passeurs. 50 à 60% de ceux qui traversent la Libye vers l’Europe passent par la région. C’est pourquoi il y a lieu d’accorder une attention particulière aux tensions au niveau du Sahel où la ceinture sahélienne recouvre, entièrement ou en partie, les pays suivants : l’Algérie (à l’extrême sud) ; le Sénégal ; la Mauritanie (au sud) ; le Mali ; le Burkina Faso (au nord) ; le Niger ; le Nigeria (à l’extrême nord) ; le Tchad (au centre). Le Sahel est un espace sous-administré et souffrant d’une mauvaise gouvernance chronique et sa vulnérabilité est amplifiée par une forte croissance démographique. Le Sahel devrait doubler sa population d’ici 25 ans, et compte plus de 100 millions d’habitants en 2020. Cette croissance affectera certainement la sécurité humaine et notamment alimentaire de la région dans son ensemble. A cela se greffent d’importantes inégalités tant internes aux pays développés qu’entre le Nord et le Sud l’intensification de la radicalisation qui est le fruit d’une conjonction de facteurs liés à l’individu, ses relations, sa communauté et son rapport à la société.

    Identifier un processus de radicalisation ne se fait pas sur la base d’un seul indice mais d’un faisceau d’indicateurs. Ces indicateurs n’ont, par ailleurs, pas tous la même valeur et seule la combinaison de plusieurs d’entre eux permet d’établir un constat. Mais existent des enjeux économiques, le Sahel étant un espace recelant d’importantes ressources minières d’où les ingérences étrangères manipulant différents acteurs afin de se positionner au sein de ce couloir stratégique et de prendre le contrôle des nombreuses richesses. L’arc sahélien est riche en ressources : après le sel et l’or, pétrole et gaz, fer, phosphate, cuivre, étain et uranium sont autant de richesses nourrissant les convoitises de puissances désirant s’en assurer le contrôle. Le commerce des stupéfiants, par exemple, a le potentiel de fournir aux groupes terroristes un bonus supplémentaire : les recrues et les sympathisants parmi les agriculteurs appauvris, négligés et isolés, et qui non seulement peuvent cultiver pour le compte des trafiquants, mais aussi populariser et renforcer les mouvements anti-gouvernementaux.

    « La combinaison de ces divers éléments selon des schémas extrêmement complexes, induit un climat d’insécurité croissant propice à la déstabilisation des Etats sahéliens, faute d’une bonne gouvernance »

    Les différents trafics sont liés à l’importance de la sphère informelle, produit des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, en fait de la gouvernance, du poids de la bureaucratie qui entretient des relations diffuses avec cette sphère et des distorsions des taux de change, représentant en Afrique sahélienne plus de 80% de l’emploi et plus de 50% du produit intérieur brut. Le terrorisme international profite des dysfonctionnements de régulation des Etats et a au moins cinq caractéristiques en commun.

    Premièrement, largement sur des réseaux souvent établis dans de vastes zones géographiques où les personnes, les biens et l’argent circulent. Deuxièmement, le contrôle par le commandement et la communication. Troisièmement, leur besoin de traiter de grandes quantités d’argent, de les blanchir et les transférer à travers les pays et les continents. Quatrièmement, criminels et terroristes ont tendance à se doter d’armées privées, d’où un besoin de formation, des camps et du matériel militaire. Cinquièmement, terroristes et criminels de la zone sahélienne partagent les caractéristiques communes : pratique fréquente d’opérations clandestines cherchant la légitimité dans le soutien des populations avec usage de guérillas durables pour pouvoir contrôler un territoire et des populations. Enfin, ces guérillas créent des cellules spécialisées dans l’usage des médias et d’internet pour diffuser leur propagande et leurs revendications. Ainsi, nous avons différentes formes de criminalité transnationale organisée qui forme une industrie en constante évolution, qui s’adapte aux marchés et crée de nouvelles formes de délinquance, s’agissant d’un commerce illicite qui transcende les frontières culturelles, sociales, linguistiques et géographiques. La combinaison de ces divers éléments selon des schémas extrêmement complexes, induit un climat d’insécurité croissant propice à la déstabilisation des Etats sahéliens, faute d’une bonne gouvernance.

    « La montée en puissance du trafic de drogue au niveau de la région sahélienne a des implications sur toute l’Afrique du Nord »

    Je rappelle les différents éléments de trafics liés à la compréhension de la sphère informelle que j’ai développée longuement par ailleurs. Premièrement, nous avons le trafic de marchandises. Pour l’Algérie, existent des trafics de différentes marchandises subventionnées comme le lait et la farine achetés en devises fortes, le trafic de carburant représenterait un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de dollars pour le Trésor public, c’est énorme. Cela est lié globalement à la politique des subventions généralisées sans ciblage et à la distorsion des taux de change par rapport aux pays voisins. Deuxièmement, nous avons le trafic d’armes. Le marché « noir » des armes et de leurs munitions, issu nécessairement du marché « blanc » puisque, rappelons-le, chaque arme est fabriquée dans une usine légale, une thématique qui permet de comprendre les volontés de puissance des divers acteurs géopolitiques à travers le monde. Tandis que le trafic de drogues est réprimé internationalement, le trafic d’armes est réglé par les Etats qui en font leurs bénéfices. La vente d’armes s’effectue régulièrement entre plusieurs partenaires privés et publics.

    Troisièmement, nous avons le trafic de drogue. La montée en puissance du trafic de drogue au niveau de la région sahélienne a des implications sur toute l’Afrique du Nord où nous pouvons identifier les acteurs avec des implications géostratégiques où les narcotrafiquants créent de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Afin de sécuriser le transit de leurs marchandises ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement. Le trafic de drogue assure une marge de bénéfice très élevée : Un gramme de coca, qui coûte 1 $ à la production, est vendu de 200 à 300 dollars. Quatrièmement, nous avons la traite des êtres humains. C’est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle ou à l’exploitation par le travail. Nous avons le trafic de migrants qui est une activité bien organisée dans laquelle des personnes sont déplacées dans le monde en utilisant des réseaux criminels, des groupes et des itinéraires. Cinquièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortelle pour les consommateurs. Sixièmement, nous avons la cybercriminalité. Elle est liée à la révolution dans le domaine des systèmes d’information et peut déstabiliser tout un pays tant sur le plan militaire, sécuritaire qu’économique. Il englobe plusieurs domaines exploitant notamment de plus en plus internet pour dérober des données privées, accéder à des comptes bancaires et obtenir frauduleusement parfois des données stratégiques pour le pays. Le numérique a transformé à peu près tous les aspects de notre vie, notamment la notion de risque et la criminalité, de sorte que l’activité criminelle est plus efficace, moins risquée, plus rentable et plus facile que jamais. Septièmement, nous avons le blanchiment d’argent C’est un processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s’agit en fait de voiler l’origine de l’argent pour s’en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi Offshore) permettent de cacher l’origine de l’argent.

    « L’Algérie fournit des efforts de guerre sans être en guerre, avec d’importants coûts financiers, le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières étant devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes »

    Face à cette situation complexe et en perpétuelle mutation, la stratégie diplomatique et militaire de l’Algérie est guidée par des principes fondamentaux : la mise en place d’un dispositif de sécurité aux frontières et la restructuration des forces armées et de sécurité ; l’amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins ; le développement d’un processus multilatéral à travers l’initiative des pays de Cham ; la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et en cas exceptionnel prévu dans la constitution adoptée le 01 novembre 2020, l’ article 91 consacre, que le chef de l’état « chef suprême les forces armées de le république » et « responsable de le défense nationale peut décider « l’envoi d’unités de l’armée nationale populaire à l’étranger ».

    Mais cette décision est subordonnée à l’approbation à la majorité les deux tiers de parlement, tout en déterminant le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors les frontières. Selon la nouvelle constitution, dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats, « l’Algérie peut, dans le cadre les Nations unies, de l’Union africaine et de le Ligue des Etats arabes participer au maintien de la paix dans la région dans le cadre d’accords bilatéraux de pays concernés ». La justification de cet amendement est que cela est pleinement conforme à la politique étrangère de l’Algérie qui repose sur les principes « fermes et immuables », à savoir « le rejet du recours à la guerre et prôner la paix, le non-ingérence dans les affaires internes des états ainsi que la résolution des conflits et des différends internationaux par les voies pacifiques, conformément à la légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales. Car dans le cadre de ces turbulences régionales, l’Algérie fournit des efforts de guerre sans être en guerre, avec d’importants coûts financiers, le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières étant devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes.

    Car, la sécurité de l’Algérie est posée à ses frontières. Celle avec le Mali est de 1376 km ; la frontière entre l’Algérie et la Libye de 982 km ; la frontière Algérie Niger de 956 km et la frontière Algérie Tunisie est de 965 km… Toutes à surveiller. Aussi, malgré la situation budgétaire difficile l’Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières pour faire face à l’instabilité chronique de l’autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation. Espérons pour atténuer certaines tensions, préjudiciables à la sécurité de la région, que le conflit du Sahara occidental trouve une issue rapide dans le cadre de la résolution des Nations unies, afin de pouvoir consolider l’intégration maghrébine, pont entre l’Europe et l’Afrique, la non-intégration faisant perdre à l’UMA plus de 3% de taux de croissance soit au PIB 2019 environ 15 milliards de dollars/an sans compter les effets positifs indirects.

    « La stabilité de l’Algérie et la reconquête de notre cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide et durable »

    En conclusion, la lutte contre les trafics et le terrorisme implique, outre une coopération internationale pour unifier le renseignement sans lequel l’action opérationnelle risque d’être inefficiente, et une nouvelle gouvernance afin de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu’au sein des Etats où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité. Pour l’Algérie, l’objectif stratégique est de traduire en termes concrets ses potentialités, pour être en mesure de relever avec succès les défis innombrables qui nous sont lancés par le monde moderne étant à l’aube de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur les nouvelles technologies et les défis de la transition numérique et énergétique. Je suis persuadé, en fonction de son histoire mouvementée depuis des siècles et de ses potentialités actuelles, notre peuple trouvera sans nul doute les ressources morales et psychologiques qui lui permettront, comme il l’a fait maintes fois face à l’adversité, de transcender avec dignité et honneur les rancunes et les haines tenaces.

    C’est pourquoi, je tiens à considérer que la stabilité de l’Algérie et la reconquête de notre cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide et durable en faveur des réformes. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, et à trouver les raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.

    *Professeur des universités, docteur d’Etat 1974- expert international -Membre du conseil scientifique de l’organisation panafricaine Cafrad/Unesco et du Forum Mondial du Développement Durable

    ANA

    #Algérie #Sahel #Mali #Libye #Maroc #SaharaOccidental

  • Maroc : L’exception en matière de changement climatique

    Tags: Maroc, changement climatique, réchauffement climatique – Maroc : L’exception en matière de changement climatique

    La nation nord-africaine a ouvert la voie dans la région MENA pour lutter contre le réchauffement climatique grâce à des projets d’énergie renouvelable.

    Le Maroc ressent de plus en plus les effets du changement climatique mais, contrairement à d’autres nations, il a depuis longtemps accepté de relever le défi et a mis au point une série de tactiques pour en contrer les effets néfastes.

    Le résultat est un statut de modèle, non seulement dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, mais aussi au niveau mondial, selon les analystes.

    Le changement climatique au Maroc devrait avoir un impact significatif. Les principaux effets se feront sentir dans le système agricole et la pêche, qui emploient la moitié de la population et représentent 14 % du produit intérieur brut (PIB).

    En outre, 60 % de la population et la plupart des industries se trouvant sur la côte, l’élévation du niveau de la mer constitue une menace importante pour les principales forces économiques.

    « L’économie du royaume est fortement tributaire de l’agriculture, de la pêche et du tourisme, autant de secteurs qui subissent les effets du changement climatique », a déclaré à Al Jazeera Yasmina Abouzzohour, chercheur postdoctoral à la Harvard Middle East Initiative.

    « Se positionner en tant que leader dans la lutte contre le changement climatique renforce l’image du royaume au niveau international. »

    De grandes réalisations
    En conséquence, Rabat a transformé la crise en opportunité et est devenu l’un des pionniers de la politique climatique, non seulement dans la région mais aussi au niveau mondial. Des plans ambitieux ont été mis en œuvre depuis des années pour assurer l’avenir du Maroc.

    Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs stratégies nationales pour améliorer la gestion de l’eau, renforcer l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles et moderniser les systèmes d’irrigation. Il a également investi massivement dans la construction de barrages pour acheminer l’eau du nord vers les régions arides du sud.

    Un effort important a été adopté pour régénérer les forêts, notamment pour repeupler plus de 130 000 hectares (320 000 acres), a indiqué M. Abouzzohour.

    D’ici 2030, le Maroc prévoit de produire 52 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables – 20 % d’énergie solaire, 20 % d’énergie éolienne et 12 % d’énergie hydraulique.

    Le pays d’Afrique du Nord a supprimé toutes les subventions pour le diesel, l’essence et le mazout de chauffage, et s’efforce de se concentrer sur des pratiques durables en matière d’aquifères et d’océans.

    « Selon les données disponibles, le Maroc pourrait atteindre son objectif de produire 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2024, soit six ans avant l’échéance initiale », a déclaré M. Abouzzohour.

    Sans précédent
    Le Maroc est le seul État arabe que le Climate Action Tracker a évalué comme étant capable d’atteindre l’objectif de réchauffement de 1,5°C.

    « Le Maroc fait de grandes réalisations grâce à ses projets d’énergie renouvelable », a déclaré à Al Jazeera Fatima Driouech, professeur associé à l’Université polytechnique Mohammed VI et vice-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

    Le sommet des Nations unies sur le changement climatique à Glasgow, la COP26, a débuté le 31 octobre avec deux semaines d’intenses négociations diplomatiques à l’ordre du jour, avec des responsables de près de 200 nations présents pour discuter des moyens de contrer le réchauffement de la planète.

    L’urgence climatique mondiale est bien réelle et des mesures doivent être prises de façon imminente, selon les scientifiques.

    « Le dernier rapport du GIEC montre que les changements climatiques récents sont généralisés, rapides et s’intensifient, et que leur ampleur et leur portée sont sans précédent depuis des milliers d’années. Il réaffirme avec une grande confiance qu’il existe une relation quasi linéaire entre les émissions cumulées de CO2 d’origine anthropique et le réchauffement planétaire qu’elles provoquent », a déclaré M. Driouech.

    « De nombreux changements s’intensifient directement avec le réchauffement de la planète, et chaque augmentation du réchauffement est donc importante. Chaque augmentation supplémentaire du réchauffement planétaire entraînera de nouveaux changements dans les phénomènes extrêmes… À moins d’une réduction immédiate, rapide et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre, il sera impossible de limiter le réchauffement à 1,5°C, voire à 2°C. « 

    La communauté internationale s’est adaptée à ce défi lentement mais sûrement, mais pas encore suffisamment, a noté M. Driouech.

    Des changements plus intenses
    Bien que toutes les régions du monde soient touchées par le changement climatique, le défi pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) est particulièrement important.

    « La région MENA devrait connaître des conditions plus chaudes qu’aujourd’hui, et les changements seraient plus intenses dans les scénarios à fortes émissions que dans les scénarios à faibles émissions », a déclaré M. Driouech.

    « Les sécheresses agricoles et écologiques devraient augmenter dans la région MENA, ainsi que dans l’ensemble de la Méditerranée et dans d’autres parties de l’Europe. »

    La conséquence immédiate de ce phénomène est un énorme mouvement migratoire humain en direction des zones les plus élevées, à mesure que la population de la Terre augmente.

    Cela peut avoir des conséquences considérables, en particulier dans les régions qui sont déjà politiquement instables, selon les analystes.

    Aljazeera, 10/11/2021

    #Maroc #Changement_climatique #Réchauffement_climatique #Climat #Energie_verte #Energie_renouvelable

  • COP26 : fin du mois et fin du monde

    COP26 : fin du mois et fin du monde – Or d’ici 2050, l’horizon convenu pour atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire l’égalité entre les émissions de gaz à effet de serre et leur élimination de l’atmosphère, il se présentera bien des situations où il faudra arbitrer entre la fin du mois et la fin du monde

    S’il n’a pas la réputation d’être un écologiste intransigeant, Joe Biden est toutefois le premier président américain, davantage en cela que par exemple Barack Obama, à faire de la lutte contre le réchauffement climatique une des priorités de son action à la tête des Etats-Unis. Pas la seule priorité sans doute, sinon il serait le militant d’une seule cause, mais il semble bien que chez lui, c’est une seule et même chose de sauver la planète et de relancer l’économie tout en la mettant sur des rails nouveaux.

    Il l’a redit avant-hier à Glasgow : le monde devrait se consacrer avec d’autant plus de conviction et d’entrain à la bonne cause que tel serait son intérêt, qu’il en serait récompensé par la création d’emplois à la fois nombreux et rémunérateurs. De tous les dirigeants qui sont montés à la tribune de la COP26, c’est lui qui a mis le plus en relief cette idée que lutter contre le réchauffement climatique, loin de nuire à l’économie a pour effet au contraire aussi bien de la renouveler que de la relancer. A la différence par exemple du Premier ministre britannique, ou du président français, qui ont mis l’accent pour leur part sur les catastrophes qui frapperaient demain sûrement si les bonnes décisions n’étaient pas prises aujourd’hui, lui a surtout souligné la chance qu’il y aurait pour tout le monde à mettre en place une économie où les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites au minimum.

    De toutes les expressions employées pour désigner la menace pesant pour l’heure sur le climat et le vivant tout entier, à savoir réchauffement, changement, dérèglement du climat, et la plus récente, l’urgence climatique, sa préférence irait probablement à la dernière, parce que plus conforme à son discours en la matière. Lorsqu’une chose est urgente, force est de s’y consacrer en entier et en priorité, toutes autres affaires cessantes.

    On se libère de tout ce qu’on était en train de faire pour s’y mettre sur-le-champ, sinon on risque de le payer très cher, par la mort peut-être, ou la faillite, une calamité, une catastrophe quelconque dont on ne pourrait plus ensuite se relever. Or le même Biden, confronté ces derniers temps, d’une part à la hausse des prix de l’énergie, consécutive à la reprise économique, et de l’autre à l’urgence climatique, a fait comme tous les présidents américains en pareil cas : il a demandé aux pays producteurs de pétrole d’augmenter leur production. Une contradiction chez lui qui n’a pas échappé aux journalistes, et que du reste lui-même n’a pas cherché à nier. Seulement il l’a minimisée en la présentant comme une ironie qui n’aurait que l’apparence de la contradiction.

    Tout le monde sait, s’est-il défendu, que stopper le dérèglement climatique n’est pas une affaire susceptible de se régler en 24 heures, que cela prendra du temps, de sorte que ce n’est pas une urgence à proprement parler. Ainsi donc, des deux urgences ici, celle concernant le carburant, dont il faut faire baisser le prix, est bien plus pressante que celle relative au climat, dont il faut arrêter le réchauffement. La deuxième peut attendre, pas la première.

    Or d’ici 2050, l’horizon convenu pour atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire l’égalité entre les émissions de gaz à effet de serre et leur élimination de l’atmosphère, il se présentera bien des situations où il faudra arbitrer entre la fin du mois et la fin du monde. Si pour boucler chaque mois, on est obligé de nuire si peu que ce soit et à son corps défendant au climat, le moment risque de ne jamais arriver où il sera enfin possible de faire de son rétablissement sa priorité absolue.

    Mohamled Habili

    Le Jour d’Algérie, 03/11/2021

  • Climat : Le temps presse

    Près de 200 délégations et des dirigeants influents vont se réunir pour discuter et se mettre d’accord sur des mesures à mettre en œuvre pour réduire les émissions de CO2.

    Comme le rappelle le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2021, le monde n’est pas sur la bonne voie pour rester en dessous des 2 °C, voire 1,5 °C de réchauffement global, même si certains scientifiques se résignent à affirmer qu’il est déjà trop tard, et que l’objectif de 1,5°C est déjà derrière nous. Le monde se dirige inexorablement vers un réchauffement d’au moins 2°C. Les pays participants doivent répondre à quatre grands enjeux : rehausser l’ambition climatique, finaliser les règles d’application de l’Accord de Paris, mobiliser la finance du climat, renforcer l’Agenda de l’action. Et pour cause.

    La crise climatique représente une alerte rouge pour l’humanité, a averti le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Son pessimisme se justifie.

    Il a déjà tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme, mettant en garde contre la catastrophe climatique à venir, soulignant la responsabilité particulière des pays du G20 qui représentent la plus grosse part des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’occasion est propice pour les dirigeants des pays en développement, notamment africains, de faire cause commune pour dire aux nations industrialisées combien leurs responsabilités sont importantes dans le changement climatique. Les grands pollueurs n’ont pas encore pris toute la mesure de leur implication néfaste sur le processus de dérèglement climatique.

    Les pays en développement sont en droit de revendiquer légitimement une aide financière importante pour pouvoir s’adapter à la hausse des températures parce qu’ils ne polluent presque pas et ne sont pas responsables de la plupart des émissions émises dans le passé.

    Les pays riches ne respectent pas leurs engagements financiers, se contentant d’accumuler des richesses au détriment de la préservation du climat et de la sécurité des populations les plus vulnérables. Ce n’est pas une accusation mais une vérité.

    De surcroît, la solidarité entre le Nord opulent et le Sud précarisé est en deçà des attentes. L’égoïsme des nantis a encore de beaux jours devant lui.

    Les observateurs espèrent des annonces d’envergure comme une sortie accélérée du charbon, une réduction drastique des coupes d’arbres , l’accélération de la transition vers les voitures électriques, ou enfin un financement des aménagements des zones côtières.

    Même s’ils ne font pas preuve d’un enthousiasme béat, les défenseurs de l’environnement et des négociations internationales sur le climat accueillent avec satisfaction la fin du mandat de Donald Trump, climato-sceptique notoire, et le retour des USA sur la scène climatique. Le président Joe Biden a promis une diminution de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. C’est peut-être un motif d’espoir.

    EL MOUDJAHID, 31/10/2021

  • Etats-Unis et UE cherchent un accord pour réduire le méthane

    Etats-Unis, UE, méthane, réchauffement climatique,

    EXCLUSIF: ÉTATS-UNIS et UE poursuivant un accord mondial pour réduire le méthane qui réchauffe la planète – documents

    BRUXELLES/WASHINGTON, 13 septembre (Reuters) – Les États-Unis et l’Union européenne ont convenu de réduire d’environ un tiers les émissions de méthane, un gaz qui réchauffe la planète d’ici la fin de cette décennie et poussent d’autres grandes économies à les rejoindre, selon des documents consultés par Reuters.

    Leur pacte intervient alors que Washington et Bruxelles cherchent à galvaniser d’autres grandes économies avant un sommet mondial sur le changement climatique à Glasgow, en Écosse, en novembre, et pourrait avoir un impact significatif sur les industries de l’énergie, de l’agriculture et des déchets responsables de la majeure partie des émissions du méthane.

    Le gaz à effet de serre, le méthane, principale cause de changement climatique après le dioxyde de carbone (CO2), fait l’objet d’un examen plus approfondi alors que les gouvernements cherchent des solutions pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, un objectif de l’accord de Paris sur le climat.

    Pour tenter de relancer l’action, les États-Unis et l’UE s’engageront plus tard cette semaine à réduire les émissions de méthane d’origine humaine d’au moins 30 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2020, selon un projet du Global Methane. Promesse vue par Reuters.

    « La courte durée de vie atmosphérique du méthane signifie que prendre des mesures maintenant peut rapidement réduire le taux de réchauffement climatique », a déclaré le projet.

    Un document distinct répertorie plus de deux douzaines de pays que les États-Unis et l’UE cibleront pour se joindre à l’engagement. Ils comprennent de grands émetteurs tels que la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Arabie saoudite, ainsi que d’autres, notamment la Norvège, le Qatar, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud.

    Le département d’État américain a refusé de commenter et la Commission européenne n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les documents.

    L’accord serait probablement dévoilé vendredi lors d’une réunion des principales économies émettrices destinée à rallier le soutien avant le sommet COP26 de Glasgow.

    Les dirigeants mondiaux sont sous la pression des scientifiques, des défenseurs de l’environnement et du sentiment populaire croissant de s’engager dans des actions plus ambitieuses pour lutter contre le changement climatique à Glasgow.

    Le méthane a un potentiel de piégeage de chaleur plus élevé que le CO2, mais il se décompose plus rapidement dans l’atmosphère, donc des « réductions fortes, rapides et soutenues » des émissions de méthane en plus de la réduction des émissions de CO2 peuvent avoir un impact climatique rapidement, un fait souligné par un rapport par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le mois dernier.

    Les experts disent que le secteur des combustibles fossiles a le plus grand potentiel de réduction des émissions de méthane cette décennie en réparant les fuites de pipelines ou d’installations de stockage de gaz, et bon nombre de ces correctifs peuvent être effectués à faible coût.

    Pourtant, des images satellites et des images infrarouges ont révélé ces dernières années des émissions de méthane provenant de sites pétroliers et gaziers dans des pays tels que l’ UE , le Mexique et les États-Unis.

    Les États-Unis et l’UE devraient tous deux proposer cette année des lois visant à restreindre les émissions de méthane.

    L’engagement entre les États-Unis et l’UE couvrirait les principales sources d’émissions de méthane, notamment les fuites d’infrastructures pétrolières et gazières, les anciennes mines de charbon, l’agriculture et les déchets tels que les décharges, selon le projet.

    Les pays qui adhèrent à l’engagement s’engageraient à prendre des mesures nationales pour atteindre collectivement l’objectif de réduction de méthane, « en se concentrant sur des normes pour réaliser toutes les réductions possibles dans les secteurs de l’énergie et des déchets » et en réduisant les émissions agricoles grâce à « l’innovation technologique ainsi que des incitations et des partenariats avec agriculteurs », a-t-il déclaré.