Étiquette : réchauffement climatique

  • Vague de chaleur au Maroc, «records absolus» de températures battus

    Le Maroc a enregistré des « records absolus » de températures ce week-end lors d’une vague de chaleur « exceptionnelle », le mercure frôlant les 50 degrés et dépassant par endroit la normale mensuelle de 5 à 12 degrés, ont indiqué lundi les autorités météorologiques.

    Samedi était « la journée la plus chaude avec des températures exceptionnelles, jamais mesurées tous mois confondus sur certaines régions », selon le communiqué de la direction générale de la météorologie (DGM), qui précise que « des records absolus de températures maximales ont été battus ».

    En cette journée caniculaire, le thermomètre a affiché 49,6 degrés Celsius à Sidi Slimane (nord-ouest), la température la plus élevée ce week-end dans le royaume.

    « Ce temps caniculaire est dû à la remontée d’une masse d’air sec et chaud par le Sud causant une hausse sensible des températures », a expliqué la DGM, prévoyant une baisse des températures durant les prochains jours dans le nord et l’est du pays.

    L’année 2020 a déjà été la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, avec « une température moyenne annuelle nationale de +1,4°C par rapport à la normale climatologique sur la période 1981-2010 », d’après un précédent communiqué de la direction de la météorologie.

    Cette vague de chaleur inédite intervient tandis que plusieurs pays comme l’Espagne, le Canada ou les États-Unis font face à une hausse des températures à des nivaux extrêmes.

    Selon les scientifiques, les canicules sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.

    Jusqu’ici, l’activité humaine a provoqué une hausse des températures mondiales de plus de 1°C par rapport à l’ère pré-industrielle, entraînant des tempêtes plus destructrices, des vagues de chaleur plus intenses, des sécheresses et une multiplication des feux de forêt.

    La décennie 2010-2019 a été la plus chaude jamais enregistrée et les cinq années les plus chaudes jamais relevées l’ont été ces cinq dernières années.

    Le Journal de Montréal, 12/07/2021

    Etiquettes : Maroc, chaleur, températures, canicule, réchauffement climatique,

  • Algérie: Création prochaine d’un institut de transition énergétique

    Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables Chems Eddine Chitour a annoncé mardi la création prochaine d’un institut dédié à la transition énergétique pour la formation d’une élite devant contribuer à la stratégie de l’Etat dans ce cadre. Dans un enregistrement vidéo diffusé à la conférence animée par des opérateurs activant dans le domaine des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour a annoncé la création d’un institut dédié à la transition énergétique pour la formation des futurs cadres devant contribuer à réaliser le programme de la transition énergétique avec l’implication des citoyens.

    Le ministre intervenait dans le cadre de la tenue de la 2éme journée du Salon international des énergies renouvelables, énergies propres et du développement durable (ERA 2021) au Centre des conventions d’Oran, « Les citoyens devraient savoir que s’orienter vers les énergies renouvelables et la transition énergétique s’avére impératif », a-t-il souligné ajoutant que « la formation d’élite dans ce domaine est le meilleur capital à laisser aux générations futures ». Par ailleurs, M. Chitour a fait savoir que l’Algérie a surexploité ses énergies fossiles, relevant que la consommation nationale de pétrole s’élève à plus de 65 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) par an, alors que la consommation nationale en gaz s’élève à 800 millions de mètres cube par semaine. « La transition énergétique implique la contribution de tout un chacun », estimant que d’énormes opportunités s’offrent aujourd’hui pour créer des startups et de micro- entreprises à même d’accompagner la transition énergétique ».

    Le ministre de la Transition énergétique a par ailleurs, estimé que la conversion de véhicules au GPL/c (gaz de pétrole liquéfié/ Carburant est vitale, pour rationaliser la consommation de l’énergie dans le domaine des transports. « Nous avons aussi la possibilité de mettre en place un plan pour développer l’hydrogène vert qui mettra l’Algérie au diapason des avancées enregistrées dans le monde », a noté Chems Eddine Chitour, rappelant qu’à partir de 2030 les réserves de gaz seraient moins importantes, l’hydrogène vert devrait ainsi remplacer le gaz naturel ».

    Le Maghreb, 27 mai 2021

    Etiquettes: Algérie, transition énergétique, Chems Eddine Chitour, institut de transition énergétique, énergie verte, énergie renouvelable, pollution, climat, réchauffement climatique,

  • Analyse : La révolution verte de l’Europe ? Les plans de dépenses de l’Italie suscitent des doutes

    L’Union européenne présente son Fonds de relance contre la pandémie, doté de 750 milliards d’euros, comme l’occasion du siècle de transformer l’économie de la région et de l’aider à devenir le leader mondial de la réduction des émissions de carbone.

    Mais un examen plus approfondi par les écologistes des plans de dépenses préparés par l’Italie – le plus grand bénéficiaire de l’argent de l’UE – soulève des questions sur le caractère écologique de la contribution de Rome, sur la manière dont elle sera mesurée et même sur les investissements qui peuvent être qualifiés de « verts ».

    Ils ont critiqué le plan présenté au Parlement cette semaine, estimant qu’il était loin de correspondre à la révolution promise.

    Le gouvernement de Mario Draghi entend soumettre ce document de 273 pages à Bruxelles vendredi pour obtenir plus de 200 milliards d’euros (242 milliards de dollars) de la cagnotte destinée à rendre les 27 États membres de l’Union plus écologiques, numériques et résilients.

    L’UE exige que la plus grande partie des investissements dans chaque pays – environ 37 % – soit consacrée à des projets qui rendront l’économie de la région plus verte. Mais les lobbyistes écologiques et les groupes de réflexion affirment que le plan de l’Italie n’atteint pas ce seuil.

    « Un plan pas très vert », tel est le titre d’un rapport de Greenpeace Italia, qui s’est réuni devant le Parlement cette semaine avec d’autres défenseurs de l’écologie pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un manque d’ambition en matière d’environnement.

    Le document de Draghi propose 59 milliards d’euros de fonds européens sous la rubrique « transition écologique », à dépenser au cours des six années du plan – soit quelque 10 milliards de moins que le projet préparé par son prédécesseur Giuseppe Conte, qui a perdu le pouvoir en janvier.

    Cela représente 31 % des fonds européens, contre les 37 % prescrits. M. Draghi a complété ce montant par 9 milliards d’euros d’emprunts publics distincts, mais les lobbyistes soulignent que cet argent ne sera pas soumis à l’examen de Bruxelles et pourra donc facilement être révoqué.

    Draghi a déclaré au Parlement cette semaine que les politiques vertes figurent dans plusieurs des six chapitres de son plan, et pas seulement dans celui de la « transition verte », ce qui signifie que l’objectif de 37 % fixé par Bruxelles a été atteint.

    La Commission européenne dispose de deux mois à compter de la réception d’un plan national pour vérifier qu’il répond aux critères. Les ministres des finances de l’UE ont ensuite un mois supplémentaire pour les évaluer.

    Un fonctionnaire a déclaré cette semaine que de nombreux pays prévoyaient de consacrer jusqu’à 50 % de leurs fonds à des projets verts, mais que, dans tous les cas, tous les plans seraient soigneusement examinés.

    TRANSPORT ÉLECTRIQUE

    Plus spécifiquement, les opposants affirment que le plan de Draghi offre peu de choses pour la conversion au transport électrique, vital pour les villes du nord industriel de l’Italie qui sont parmi les plus polluées d’Europe, ou pour une conversion à l’agriculture biologique, moins intensive.

    Le plan ne prévoit que 750 millions d’euros pour développer des stations de recharge pour les voitures électriques et 300 millions pour les bus électriques.

    Rome a émis des doutes sur le fait de forcer le pas aux voitures électriques si les batteries ne sont pas rechargées par de l’énergie provenant de sources renouvelables.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, soutient qu’avec un système de transport public polluant et un parc automobile vieillissant, les priorités de l’Italie sont claires. « Nous devons d’abord réparer les transports publics », a-t-il déclaré à Reuters. « C’est une urgence absolue ».

    Pourtant, Greenpeace Italia a déclaré que cela n’est même pas fait. Selon l’organisation, le plan de M. Draghi visant à étendre les lignes de transport public urbain de l’Italie de quelque 240 kilomètres (150 miles) est suffisant pour la seule ville de Rome.

    L’Allemagne recevra beaucoup moins d’argent du Fonds européen de relance économique que l’Italie, mais prévoit d’en utiliser plus de 5 milliards d’euros pour des mesures visant à favoriser les véhicules électriques et hybrides.

    Le transport électrique est également une pierre angulaire du plan espagnol, qui consacre 6,5 milliards d’euros à la « mobilité durable, sûre et connectée » dans les villes.

    « Draghi a alloué seulement 3,6 milliards d’euros au développement des lignes de transport public et 24 milliards aux trains à grande vitesse sans aucune évaluation de l’impact sur le CO2 », a déclaré Matteo Leonardi, cofondateur du groupe de réflexion italien ECCO sur l’énergie et le changement climatique.

    ECCO accuse également le gouvernement de n’avoir « aucune stratégie en matière d’énergies renouvelables ».

    Son objectif d’installer 4 200 mégawatts supplémentaires à partir de sources d’énergie renouvelables est seulement suffisant pour que l’Italie atteigne le quota d’énergie renouvelable recommandé par l’UE pour une seule année, a déclaré le groupe de réflexion dans un rapport.

    LENTEUR DU PROCESSUS

    Selon les entreprises italiennes du secteur de l’énergie, le véritable problème réside dans la lenteur de la procédure, qui peut prendre des années avant d’obtenir des permis pour de nouvelles capacités solaires et éoliennes.

    La plus grande compagnie d’électricité italienne, Enel (ENEI.MI), estime qu’au rythme actuel, il faudrait une centaine d’années pour atteindre les objectifs en matière d’énergie solaire pour 2030.

    « Nous avons la force d’installer 6 à 8 gigawatts par an, mais pour cela, nous devons changer les règles… et maintenant », déclare M. Cingolani.

    Une grande partie de la stratégie énergétique du plan de relance repose sur l’utilisation de l’hydrogène, mais les écologistes se plaignent qu’elle ne précise pas comment le gaz doit être produit.

    L’hydrogène n’est pas nécessairement « vert », car il peut être produit à partir de combustibles fossiles dans lesquels les entreprises énergétiques italiennes continuent d’investir.

    L’hydrogène vert, fabriqué par électrolyse à partir d’énergie renouvelable (éolienne et solaire), est actuellement trop cher pour être utilisé à grande échelle et Enel a déjà déclaré que les électrolyseurs devaient coûter six fois moins cher pour être viables.

    ECCO a déclaré qu’en l’absence d’une impulsion décisive en faveur des énergies renouvelables ou du transport électrique, le plan italien risquait de n’être qu’un simple  » blanchiment vert « , dans l’intérêt de l’environnement.

    « du greenwashing, dans l’intérêt des entreprises publiques qui visent à maintenir un système basé principalement sur les combustibles fossiles ».

    Dès son entrée en fonction, M. Draghi a créé un nouveau ministère de la transition écologique dirigé par M. Cingolani, un éminent physicien qui était auparavant responsable de l’innovation au sein de l’entreprise publique italienne de défense Leonardo.

    L’illustre carrière scientifique de M. Cingolani a porté sur des domaines tels que la robotique et les nanotechnologies plutôt que sur le changement climatique. Certains observateurs ont suggéré qu’il aurait peut-être été plus à sa place au ministère des infrastructures, qui a été attribué à Enrico Giovannini, qui est en revanche un éminent expert en développement durable.

    Dans son premier discours devant le Parlement en février, M. Draghi a déclaré : « Nous voulons laisser une planète saine, pas seulement une monnaie saine ». Certains écologistes doutent que le plan de relance de l’ancien chef de la Banque centrale européenne soit à la hauteur de cet engagement.

    (1 $ = 0,8280 euros)

    Reuters, 30 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, révolution verte, Italie, énergie renouvelable, hydrogène, émissions de carbone, climat, pollution, réchauffement climatique,

  • La fonte des glaciers dans le monde

    La fonte des glaciers de la planète, provoquée par le réchauffement climatique, s’est encore accélérée ces 20 dernières années, contribuant désormais à plus de 20% de la hausse du niveau de la mer, selon une étude publiée hier.

    Quelques centaines seulement des 220.000 glaciers de la planète –hors Groenland et Antarctique– sont surveillés. « Il y a beaucoup de régions où on ne savait pas comment les glaciers évoluaient », explique à l’AFP Romain Hugonnet, auteur principal de l’étude publiée dans NatureFlèche vers la droite avec pointe vers le bas.

    Grâce à un demi million d’images satellite, l’étude conclut que « tous les glaciers fondent », à quelques exceptions près, poursuit le chercheur de l’université ETH de Zurich et de l’université de Toulouse.

    Les glaciers de la planète ont perdu 267 milliards de tonnes de glace en moyenne par an entre 2000 et 2019, selon l’étude. De quoi submerger entièrement la Suisse sous six mètres d’eau chaque année, commente l’ETH Zurich dans un communiqué.

    Et la fonte s’est largement accélérée: d’une moyenne de 227 milliards de tonnes par an entre 2000 et 2004 à une moyenne de 298 milliards de tonnes par an entre 2015 et 2019.

    Les glaciers de l’Alaska, des Alpes et d’Islande font partie de ceux qui ont rétréci le plus vite.

    Les conclusions de l’étude sont en phase avec celles des experts climat de l’ONU qui comportaient toutefois de très grandes marges d’incertitude. « La nôtre a une incertitude réduite d’un facteur 10 », assure Romain Hugonnet. Notamment concernant l’impact sur le niveau de la mer.

    AFP, 29 avr 2021

    Etiquettes : Climat, eau, glaciers, réchauffement climatique, pollution,

  • La Covid-19, une chance ?

    par Amine Bouali


    Il y a un peu plus d’un an, un petit «machin» de rien du tout s’est incrusté, de manière directe ou indirecte, dans notre vie et a chamboulé depuis, ne serait-ce que provisoirement, nos habitudes. Il y a un peu plus d’un an, nous avons basculé dans une espèce de panique générale, notre mobilité a été réduite, nous nous sommes masqués et cloîtrés entre quatre murs ou derrière des frontières pour échapper à une menace invisible.

    Il y a un peu plus d’un an, le sentiment de la mort s’est fait plus pressant dans nos esprits, alors que nous avions fait tout notre possible pour le tenir à l’écart de la sphère de la conscience.

    Il y a un peu plus d’un an, des Etats qui avaient la maîtrise de la technicité la plus pointue ont été confrontés soudain à leur vulnérabilité.

    Il y a un peu plus d’un an, un petit grain de sable est passé par là et a enrayé toute la machine !

    Dans un documentaire qui a été récemment diffusé sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte, le réalisateur belge Alain de Halleux a décrit ce virus Covid-19, qui nous fait tant de misères, comme «le plus petit sonneur d’alerte». « Il faut écouter ce qu’il a à nous dire sur notre propre rapport au monde et au reste du vivant ».

    Ce petit messager nous dit en fait : «Les gars, vous foirez complètement dans votre rapport à la nature !» Il nous dit «qu’il est grand temps qu’on se rassemble pour affronter nos vrais problèmes». Ce qui est arrivé à l’humanité, il y a un peu plus d’un an, cela pourrait être alors non plus un malheur mais une chance !

    Le Quotidien d’Oran, 5 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, épidémien, réchauffement climatique, nature, climat, pollution, environnement,