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  • Processus de réconciliation: Mourad Bouakkaz retrouve l’Algérie

    Processus de réconciliation: Mourad Bouakkaz retrouve l’Algérie

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    Le processus de réconciliation enclenché par les plus hautes autorités du pays dans le cadre de ce qui a été adopté sous l’approche du rassemblement et de la main tendue confirme sa portée réelle.

    Il dérange également ceux qui , pour avoir franchi les lignes rouges se savent exclus et tentent de ce fait, de torpiller l’initiative de paix , en déployant une campagne de déstabilisation qui peine à trouver preneur.

    Qu’il s’appelle Amir dz ou autres , les auteurs de cette sourde propagande sont rattrapés par les vérités du terrain qui apportent un ferme démenti à leurs allégations.

    Le meilleur exemple vient du cas de Mourad Bouakkaz cet ex activiste islamiste qui vient fraîchement de rentrer au pays, après un long séjour dans un exil pas toujours facile à vivre.

    Répondant à l’initiative de la main tendue , Mourad Bouakkaz est rentré chez lui , libre et serein , comme il a tenu d’ailleurs à le crier haut et fort dans une vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux. L’homme s’est filmé à Tebessa avec….barbe et joie de retrouver les siens, mais surtout l’Algérie, comme il a tenu à le souligner.

    Mourad Bouakkaz livre également un message à ceux qui , comme« Amir dz et les autres traitres» tentent de vendre des rumeurs et de propager les mensonges dans le but de semer le doute et la déstabilisation.

    L’offre de paix avance et déstabilise les terroristes . L’effet positif d’une décantation engagée aura permis ce discernement utile entre les égarés auxquels l’Algérie reste ouverte et les traitres qui ont signé à jamais leur exclusion.

    Mohamed. A

    AB News,

  • Programme pour « réconcilier » les radicalisés avec la société

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    Condamné pour « terrorisme », Saleh doit encore passer dix ans en prison. Mais ce Marocain espère recouvrer la liberté plus tôt grâce à un programme de déradicalisation qui l’a aidé à se « réconcilier » avec le reste de la société.

    « J’ai cru en des idées que je considérais justes, y compris la violence… Dieu merci, je n’ai pas de sang sur les mains », raconte à l’AFP Saleh, dans la bibliothèque de la prison de Kenitra, près de Rabat.

    Arrêté en 2002, il a été condamné à mort pour « appartenance à une cellule terroriste et financement d’un projet terroriste » avant de voir sa peine commuée en 30 ans de prison à la faveur du programme « Moussalaha » (Réconciliation) en 2019. Il pourrait désormais obtenir une nouvelle mesure de clémence.

    Lancé en 2017 par l’administration pénitentiaire (DGAPR) et diverses institutions, ce programme vise à assister les détenus condamnés pour « terrorisme » qui souhaitent se repentir.

    Depuis 2002, le Maroc a démantelé plus de 2.000 cellules jihadistes et arrêté plus de 3.500 personnes accusées de lien avec des groupes islamistes radicaux.

    Selon une source sécuritaire à Rabat, 1.662 combattants marocains ont été recensés dans la zone syro-irakienne depuis 2011.

    – « Tendre la main » ?

    Saleh, la cinquantaine, a basculé dans le radicalisme « dans les années 1990 par le biais d’un imam de la Jamaa Islamiya », une organisation salafiste égyptienne, lorsqu’il fréquentait une mosquée à Turin, dans le nord-ouest de l’Italie où il avait émigré.

    En 2001, il décide de « quitter ce pays d’infidèles » pour s’installer avec sa famille dans l’Afghanistan des talibans.

    Mais les attentats du 11-Septembre bousculent ses projets. Il se voit contraint de retourner au Maroc, où il est arrêté, accusé d’appartenance à une cellule terroriste.

    « Je croyais au devoir de combattre les tyrans qui n’appliquent pas la charia (loi islamique) et les Etats qui agressent les musulmans », confesse Saleh.

    Sa foi s’appuyait sur une lecture littérale des textes religieux, rejetant toute autre interprétation.

    Mais beaucoup de radicalisés « ressentent le besoin de se débarrasser de leurs idées extrémistes une fois seuls avec eux-mêmes », explique à l’AFP Mohamed Damir, condamné à mort en 2003 pour « terrorisme ».

    Ce Marocain de 47 ans dit n’avoir éprouvé cette envie qu’après des années d’emprisonnement, mais « avec la même sincérité que quand je me suis radicalisé ».

    Il a entamé depuis un long processus pour convaincre les autorités de « tendre la main » aux détenus comme lui.

    En 2011, sa peine a été transformée en 30 ans de prison, puis il a retrouvé la liberté en 2017 après avoir pris part à la première édition du programme « Moussalaha ».

    « L’idée est le fruit d’une nouvelle approche, adoptée en 2015, qui consiste entre autres à surveiller l’évolution de ces condamnés et à aider ceux qui souhaitent se remettre en question », précise un responsable de la DGAPR, Moulay Idriss Agoulmam.

    – « Sincérité » ?

    Pour Mohamed Damir, sa réinsertion est l’aboutissement d’un processus qui a commencé avec des études de droit français.

    « J’ai découvert le concept du contrat social qui permet à tous de vivre en paix puisque nous sommes forcément différents les uns des autres », raconte-t-il: « Ce fut décisif dans mon évolution ».

    L’ex-prisonnier a lu les philosophes Jean-Jacques Rousseau et Voltaire qui, selon lui, « ne sont pas si éloignés de l’esprit de l’islam, de justice, d’égalité et de tolérance ».

    Saleh, lui aussi, a « découvert les droits humains, pas si étrangers à l’islam, malgré quelques réserves ».

    Outre les questions religieuses, le programme « Moussalaha » comprend des conférences sur le droit et l’économie, et un accompagnement psychologique pendant trois mois.

    Au total, 207 détenus incluant huit femmes y ont participé. Parmi eux, 116 ont bénéficié d’une grâce royale et ont été libérés. Quinze autres ont vu leurs peines réduites.

    A sa sortie de prison, Mohamed Damir a intégré la Rabita Mohammadia des Oulémas, l’association officielle qui supervise le volet religieux du programme. Il accompagne désormais ceux qui veulent se déradicaliser, « ce qui n’est pas toujours simple », avoue-t-il.

    « Je questionne leur sincérité: si vous avez pris sincèrement ce chemin (du jihad) pour vous attirer la grâce de Dieu, sachez que vous vous êtes trompés », résume M. Damir.

    Ce programme de déradicalisation est-il exportable alors que se déroule à Paris le procès des auteurs des attentats du 13-Novembre ?

    « Cette expérience peut inspirer nos partenaires pour développer des programmes qui soient adaptés à leurs particularités », répond le responsable de la DGAPR.

    Le Point, 17/10/2021

  • Algérie: L’idée de la « réconciliation » divise les chefs de partis

    CAMPAGNE POUR LES LÉGISLATIVES DU 12 JUIN : L’idée de la « réconciliation » divise les chefs de partis

    La veille de la fin de la campagne pour les législatives, la polémique autour de la réconciliation refait surface. Faut-il négocier avec, voire, amnistier les oligarques emprisonnés ? Entre les voix pour et celles contre, chacune avance ses arguments.

    Les moyens et méthodes pour la récupération des biens mal acquis et des fonds détournés, notamment vers l’étranger, par la horde d’hommes d’affaires de l’ancien régime emporté par le Hirak, divise la classe politique. Certains plaident pour une négociation avec les oligarques pour la stabilité politique et le développement économique. D’autre s’y opposent au motif de moraliser la vie politique et bâtir un État de droit.

    Abdelaziz Belaid : « la réconciliation pour la stabilité »

    Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a appelé à « des négociations avec les hommes d’affaires et les hommes politiques de l’époque de Bouteflika, actuellement en prison, pour parvenir à une réconciliation qui créerait la stabilité et attirerait les investissements ». Il est revenu à la charge lors de son passage au Forum du journal électronique « Eldjazair El-ane ». « Je suis pour négocier et récupérer les fonds qui sont à l’étranger et je laisse circuler l’argent disponible dans le pays », a-t-il plaidé. Il appelle cela de « l’intelligence moderne et une façon qui permet de redonner de la confiance aux investisseurs nationaux et étrangers».

    « Les investisseurs étrangers lisaient dans les médias algériens que ces hommes d’affaires étaient considérés comme des champions économiques. Ils ont été couronnés comme de bons managers et sont aujourd’hui en prison, qui aura confiance ? », a expliqué le chef d’El Moustakbel. « C’est d’abord une réconciliation économique et politique en second lieu » qui permettra « de retrouver la confiance », a appuyé Belaid. Pour lui, « il est impossible que l’économie algérienne redécolle dans ce climat de peur, de terreur et de ces lois coercitives qui dissuadent nos cadres », a-t-il mis en garde. Un wali rechigne à signer et tout le monde a levé le « frein à main ».

    Soufiane Djilali : « ces gens méritent leur sort »

    Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, s’oppose catégoriquement à tout élargissement des oligarques en prison. Il a jugé « immoral » le fait de négocier avec eux. Pour lui, ceux qui ont été jugés et condamnés pour corruption « méritent leur sort » même s’il reconnaît qu’ils ont agi dans « l’intérêt de parties tierces ». Ils ont « servi de tremplin à des personnes qui se sont enrichies en utilisant leurs noms ». Djilali appelle à donner la chance aux entrepreneurs qui sont capables de bâtir une vraie économie. Il demande la poursuite de la campagne de récupération des fonds dilapidés par les « oligarques » tout en excluant toute possibilité de négociation avec eux. « Pourquoi quelqu’un qui vole un kilo de pommes de terre est emprisonné, alors qu’un autre qui a dilapidé des milliards on veut le libérer et on négocie avec lui ? », s’interroge-t-il. « Le problème de notre pays c’est la dimension morale et éthique. Un État se construit sur des principes et non pas sur les compromis et la participation au crime », a-t-il soutenu. Pour lui, il n’est pas question de marchander les principes qui font le fondement de l’État. Il a rappelé que le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a fait de la lutte contre la corruption et la récupération de l’argent détourné un des principaux thèmes de sa campagne présidentielle.

    Tayeb Zitouni : « La réconciliation passe par un référendum »

    Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a déclaré que « parler de réconciliation économique avec les pilleurs de deniers nécessite d’organiser un référendum populaire car ce sont les citoyens qui sont concernés par le pillage et le gaspillage des ressources du pays ».

    Il s’est demandé s’il était possible de récupérer les fonds pillés grâce à la réconciliation et sur l’étendue du succès de la proposition émanant d’un certain nombre de chefs de partis. Zitouni a déclaré que « les laquais de la Îssaba sont toujours présents dans l’administration et encouragent les importations pour faire passer l’argent des citoyens à l’étranger ». Il a ajouté que ces pratiques représentent « des chiffres mirobolants qui rongent l’économie nationale, car nous importons chaque année un milliard de dollars de lait en poudre de France et divers produits, dont le fourrage, à 600 millions de dollars, tandis que Djelfa peut combler le déficit grâce à l’élevage de vaches ». En revanche, il a dénoncé les restrictions imposées aux élus locaux, affirmant qu’ils « font l’objet de divers harcèlements, et que quiconque tente d’amorcer le développement et de mettre un terme aux chefs de la corruption, est entré dans le cycle des accusations et des poursuites judiciaires ». Le SG du RND a estimé que « sortir de cette situation nécessite d’aller aux élections afin de se doter d’un parlement fort qui se dresse face aux prédateurs et d’assurer la stabilité ».

    Bengrina et Ghouini « pour » la poursuite de la lutte contre la corruption

    Dans la foulée d’autres chefs de partis s’y opposent directement ou indirectement. Abdelkader Bengrina, chef du Mouvement El Bina, a fait de la lutte contre les membres la Îssaba son argument électoral. Le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé à « la lutte contre la corruption et à mettre un terme à l’abus de fonction et l’exploitation de la bureaucratie ».
    Lyes Ayoub

    Le Courrier d’Algérie, 08 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, réconciliation, campagne électorale, partis politiques, corruption,