Étiquette : réformes

  • Le FMI attend d’autres réformes en Egypte

    Tags : Egypte, FMI, réformes,

    -Privatisation, mesures monétaires vues au besoin avant examen

    -Un programme de 3 milliards de dollars est essentiel pour redresser l’économie en crise

    Le Fonds monétaire international attend de voir l’Égypte adopter davantage des réformes de grande envergure qu’elle a promises avant de procéder au premier examen d’un programme de sauvetage de 3 milliards de dollars, selon des personnes proches du dossier.

    Le prêteur basé à Washington veut voir des accords de privatisation des actifs de l’État et une véritable flexibilité de la monnaie égyptienne pour garantir le succès de l’examen, ont déclaré les personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées car l’affaire est confidentielle.

    Le FMI a approuvé un programme de 46 mois pour le pays d’Afrique du Nord en décembre, signalant plus tard que l’examen serait probablement achevé en mars. Les responsables du ministère égyptien des finances et de la banque centrale n’ont pas pu être joints pour commenter.

    Dans un communiqué publié dimanche, la chef de la mission du FMI pour l’Égypte, Ivanna Vladkova Hollar, a déclaré que le personnel du FMI avait eu des « discussions fructueuses » avec les autorités égyptiennes en préparation de la première mission d’examen lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington la semaine dernière.

    « Les discussions ont porté sur un certain nombre de questions liées à la mise en œuvre du programme et aux perspectives de l’économie égyptienne, et se poursuivront virtuellement vers le démarrage de la première mission d’examen », a déclaré le FMI.

    Lors d’une conférence de presse jeudi, Jihad Azour, directeur du FMI pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale, a déclaré que « la flexibilité du taux de change est le meilleur moyen pour l’Égypte de protéger son économie des chocs extérieurs ».

    Il est également nécessaire de « repenser le rôle de l’État pour se concentrer sur les secteurs prioritaires et permettre, en uniformisant les règles du jeu, la capacité du secteur privé égyptien à créer de la croissance et à créer plus de devises étrangères », a déclaré Azour.

    La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré le même jour que le fonds se préparait à procéder à l’examen, sans donner de calendrier. « Les équipes travaillent et je suis convaincue que nous aurons un bon résultat », a-t-elle déclaré aux journalistes.

    L’accord avec le FMI est un élément essentiel des efforts de l’Égypte pour redresser une économie qui a basculé dans la crise par les ondes de choc de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et qui connaît sa pire crise des devises étrangères et son inflation la plus élevée depuis des années.

    Le soutien du prêteur est censé catalyser des milliards de dollars d’investissements d’alliés du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, que le FMI a qualifiés de « critiques ».

    Le FMI tient à ce que l’Égypte limite le rôle de l’État dans l’économie par des mesures telles que la vente de participations dans des entreprises locales. Les entreprises privées se plaignent depuis longtemps que la concurrence déloyale des entreprises d’État, y compris celles détenues par l’armée, décourage les investissements étrangers à grande échelle.

    Une nouvelle politique de propriété de l’État introduite fin 2022 clarifie le rôle du secteur public et est censée stimuler la participation du secteur privé aux projets de développement. En vertu du pacte avec le FMI, les entités publiques doivent également soumettre des rapports financiers au ministère des Finances. Le prêteur, cependant, a mis en garde contre une « résistance potentielle des intérêts acquis ».

    Le gouvernement a dévoilé en février une liste de 32 entreprises dans lesquelles il céderait des participations d’ici un an. Le ministre des Finances, Mohamed Maait, a déclaré que ce nombre pourrait augmenter et que certains actifs seraient mis sur le marché en avril. Selon le programme du FMI, l’Égypte devrait lever 2 milliards de dollars grâce à la vente de participations détenues par l’État au cours de l’exercice en cours qui se termine en juin.

    La réforme monétaire est également une question cruciale. Les autorités égyptiennes disent qu’elles passent à un taux de change flexible, et la livre a été dévaluée trois fois depuis mars 2022. Mais de longues périodes de stabilité pour la livre alors même que sa valeur chute sur le marché noir local ont soulevé des questions sur leur engagement .

    #Egypte #FMI #Réformes

  • La Tunisie n’a pas demandé le réexamen des réformes -FMI-

    Tags : Tunisie, FMI, réformes, conditions de prêt, plan de sauvetage,

    WASHINGTON, 13 avril (Reuters) – Le Fonds monétaire international a déclaré jeudi qu’il n’avait reçu aucune demande de la Tunisie pour réévaluer les conditions de prêt, tout en niant avoir imposé des « diktats » au pays alors qu’il envisageait un plan de sauvetage.

    « Les autorités tunisiennes ne nous ont pas demandé de reconsidérer le programme jusqu’à présent », a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lors d’un point de presse à Washington, où le FMI et la Banque mondiale tiennent leurs réunions de printemps.

    WASHINGTON, 13 avril (Reuters) – Le Fonds monétaire international a déclaré jeudi qu’il n’avait reçu aucune demande de la Tunisie pour réévaluer les conditions de prêt, tout en niant avoir imposé des « diktats » au pays alors qu’il envisageait un plan de sauvetage.

    « Les autorités tunisiennes ne nous ont pas demandé de reconsidérer le programme jusqu’à présent », a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lors d’un point de presse à Washington, où le FMI et la Banque mondiale tiennent leurs réunions de printemps.

    La Tunisie a conclu un accord au niveau du personnel avec le FMI pour le prêt en septembre, mais elle a déjà manqué des engagements clés, et les donateurs estiment que les finances de l’État s’écartent de plus en plus des chiffres utilisés pour calculer l’accord.

    « Ce programme a été conçu, avec fierté, par les autorités tunisiennes », a déclaré Azour lors du briefing. « Une équipe de plus de 100 hauts fonctionnaires autour du Premier ministre travaillait à la conception du programme. Il s’agit d’un programme qui va aider la Tunisie à stabiliser son économie, à relever – dans un monde de grande incertitude – les défis en termes d’obtention l’accès au financement. »

    Le paquet de réformes comprend la réduction des subventions alimentaires et énergétiques, la restructuration des entreprises publiques et la réduction de la masse salariale publique.

    Sans prêt, la Tunisie est confrontée à une crise de balance des paiements généralisée. La plupart de la dette est interne, mais il y a des remboursements de prêts étrangers dus plus tard cette année, et les agences de notation de crédit ont déclaré que la Tunisie pourrait faire défaut.

    Reuters

    #Tunisie #FMI

  • L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    Topics : G7, OPEP, G20, COP27, Ukraine, Russie, ONU, réformes,

    La chronique d’Anouar El Andaloussi

    La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont montré les vulnérabilités du système économique mondial. Au cours de cette année, les sommets se succèdent, mais les incertitudes sur l’avenir s’agrandissent. La réunion du G7, puis celle de l’OPEP, puis plus proche de nous, le sommet de la ligue arabe, le sommet de la COP27 et le G20 sans compter les rencontres régionales. On a beaucoup parlé de l’état des lieux et de l’urgence d’agir, mais on n’a défini ni les plans d’action, ni surtout les moyens à mobiliser immédiatement.
    Pendant ces débats, les économies mondiales s’enlisent dans des problèmes sérieux comme l’approvisionnement en matières premières pour les uns et en produits alimentaires pour les autres. L’endettement des Etats, soit par la création monétaire, soit par emprunts sur les marchés financiers, risquent de créer une crise grave.

    Déjà que l’inflation est devenue mondiale et c’est la première fois que la quasi-totalité des pays est touchée depuis très longtemps. Des pays vont connaître une récession cette année. Les crises économiques ont toujours existé, aujourd’hui c’est la propagation de la crise d’un pays ou d’une région vers le monde entier de manière rapide qui est inquiétante. Le libre-échange a apporté beaucoup au développement économique du monde, mais en même temps il a rendu l’interdépendance des économies un facteur de vulnérabilité pour les faibles. En un mot, les relations économiques se sont mondialisées mais la gouvernance politique et même monétaire est restée nationale.

    La mondialisation et le libre-échange c’est bien quand l’économie est en bonne santé, mais deviennent néfastes qu’on la crise s’installe. L’aisance et la prospérité économiques sont plus ou moins partagées, mais la crise est supportée par chacun et on revient au patriotisme, au protectionnisme et même au souverainisme économique, qui sont tous des postures anti-mondialisation et anti-libre échange. Le cas de l’environnement est exemplaire : chacun pollue à sa manière mais tout le monde subit les effets négatifs, celui qui pollue subit la même chose que celui qui ne pollue pas ou peu. On peut faire, à peu près, le même raisonnement pour les monnaies de transactions internationales.

    La mondialisation n’est pas achevée tant que la gouvernance mondiale de la régulation et de la gestion des biens communs n’est pas réglée. Face à l’économie mondiale, il faut une gouvernance mondiale. Le système des Nations Unies (autour de l’ONU) n’est plus apte à jouer ce rôle de gouvernance mondiale, il a été créé dans d’autres circonstances et pour d’autres objectifs.

    Aujourd’hui il n’est plus en mesure de réguler l’économie mondiale et encore moins de définir les biens communs, les externalités collectives et les responsabilités éthiques. La réforme du système des Nations Unis élargi (ONU et ses agences, FMI, BM, OMS, OMC…) doit être la priorité absolue des dirigeants du monde, sinon la guerre seule pourra arbitrer les divergences, les différends autour des intérêts nationaux et des égoïsmes culturels bien installés. Pourtant le système actuel autour des institutions onusiennes et celles de Bretton-Woods a été élaboré à la fin de la 2e guerre mondiale pour éviter les guerres dans l’avenir, il a tenu 77 ans, c’est l’espérance de vie d’un homme en Algérie. Pour reprendre une idée de Pascal Boniface sur le G20 et qui peut être généralisée à tous les sommets et fora : « G20 : Directoire mondial ou Forum inutile ».

    La Nation, 20/11/2022

    #Ukraine #Russie #Crise

  • Tunisie: L’UGTT annonce une grève contre les réformes proposées

    Tunisie: L’UGTT annonce une grève contre les réformes proposées

    Tunisie, UGTT, Kaïs Saïed, réformes, grève,

    Le puissant syndicat a fait grève le 16 juin pour exiger une augmentation des salaires et s’opposer aux plans de privatisation du président Saied.

    Le puissant syndicat tunisien UGTT a appelé à une grève nationale le 16 juin pour exiger une augmentation des salaires et s’opposer aux propositions de réduction des dépenses et de privatisation du président Kais Saied alors que le pays fait face à une crise économique.

    « L’ensemble du personnel » de 159 institutions étatiques et entreprises publiques s’arrêtera de travailler pour exiger « des négociations immédiates pour restaurer le pouvoir d’achat des Tunisiens » et des garanties que les entreprises publiques resteront publiques, a indiqué mardi le comité central de l’UGTT dans un communiqué.

    L’UGTT a rejeté les propositions de réduction des dépenses et souhaite à la place des augmentations de salaire pour les travailleurs de l’État, l’inflation ayant atteint un niveau record de 7,5 % en avril, contre 7,2 % en mars.

    La Tunisie fait face à sa pire crise financière et sollicite un prêt de 4 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) jugé nécessaire pour éviter la faillite nationale, en échange de réformes impopulaires, notamment des réductions des subventions alimentaires et énergétiques et des gels de salaires.

    Avec plus d’un million de membres, l’UGTT est la force politique la plus puissante de Tunisie. La grève représentera le plus grand défi à ce jour pour le président Saied après sa saisie de larges pouvoirs et son passage à un gouvernement à un seul homme en juillet dernier.

    Le syndicat a accusé le gouvernement de Saied de « saper le principe de négociation et de revenir en arrière sur les accords précédemment conclus », à un moment où le pays d’Afrique du Nord connaît « des hausses de prix insensées et continues ».

    Saied, qui a pris le pouvoir exécutif et dissous le parlement pour gouverner par décret, a depuis déclaré qu’il remplacerait la constitution démocratique de 2014 par une nouvelle constitution par référendum le 25 juillet.

    Les gains démocratiques « sapés »

    Les opposants au président l’accusent d’un coup d’État qui a sapé les acquis démocratiques de la révolution de 2011 qui a déclenché le printemps arabe, mais il affirme que ses actions étaient légales et nécessaires pour sauver la Tunisie d’une crise politique prolongée.

    Le projet de Saied de rédiger une nouvelle constitution s’est heurté à une forte opposition des partis politiques, qui disent qu’ils ne participeront pas aux réformes politiques unilatérales et qu’ils boycotteront le référendum.

    Le 23 mai, l’UGTT a annoncé qu’elle ne participerait pas à un dialogue national proposé par Saied.

    Alors que Saied se concentre sur le changement de la politique tunisienne, les critiques disent qu’il ne prête pas assez d’attention à l’effondrement de l’économie du pays. Il a répété à plusieurs reprises que la Tunisie était riche mais que l’élite politique volait l’argent du peuple, ce que ses opposants qualifient de populisme.

    Le déficit budgétaire de la Tunisie atteindra 9,7 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 6,7 % précédemment prévu, en raison d’un dollar américain plus fort et d’une forte augmentation des prix des céréales et de l’énergie, a indiqué le gouverneur de la banque centrale, Marouan Abassi. dit ce mois-ci.

    L’agence Fitch Ratings a prévenu lundi que les tensions entre le gouvernement et l’UGTT entravaient les négociations avec le FMI.

    « Passer des réformes politiques et économiques sans le soutien de l’UGTT serait difficile », a-t-il déclaré.

    Aljazeera, 31 mai 2022

    #Tunisie #UGTT #Grève #KaisSaied #Réformes

  • Les tensions politiques en Tunisie entravent les réformes

    Tunisie, réformes, UGTT, FMI, financement,

    Fitch Ratings-Hong Kong-30 mai 2022 : Fitch Ratings estime que le gouvernement tunisien et l’influente Union générale tunisienne du travail (UGTT) pourraient forger un consensus sur un ensemble de réformes économiques susceptibles de débloquer le financement du FMI et de soutenir la position de financement extérieur du pays, mais les tensions sur la future configuration institutionnelle entravent un accord. Cela augmente les risques pour notre scénario de base de l’entrée de la Tunisie dans un programme du FMI d’ici la fin du 3T22.

    L’annonce par l’UGTT le 23 mai qu’elle ne participerait pas à un dialogue national proposé par le président pour soutenir les réformes politiques et qu’elle organiserait une grève nationale du secteur public a mis en évidence des divergences de vision sur le processus de réforme. Une commission constitutionnelle a également été mise en place pour faire avancer les réformes, et un référendum sur une nouvelle constitution devrait avoir lieu en juillet, avec des élections législatives fin 2022.

    Quatre groupes ont été invités à se joindre au dialogue : l’UGTT, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA, organisation patronale), la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’Ordre national des avocats. Ce sont ces organisations qui ont participé aux pourparlers visant à réduire les tensions politiques en 2013. Les partis politiques n’ont pas été invités à y participer.

    Le FMI a déclaré en 2021 que la dette de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins qu’un programme de réforme solide et crédible ne soit adopté avec un large soutien. Malgré la montée des risques financiers et politiques, nous nous attendons toujours à ce que la Tunisie présente un plan de réforme crédible au FMI, avec un financement important des créanciers publics décaissé d’ici la fin de l’année. Dans un scénario sans réforme, la Tunisie pourrait finalement être considérée comme nécessitant un traitement de la dette du Club de Paris avant de devenir éligible à un financement supplémentaire du FMI, avec des implications pour les créanciers du secteur privé.

    L’adhésion de l’Union renforcerait la crédibilité d’un programme de réforme économique et augmenterait considérablement la probabilité d’un accord de financement avec le FMI, selon nous. Le président Kais Saied reste populaire, mais faire adopter des réformes politiques et économiques sans le soutien de l’UGTT serait difficile. Nous pensons que l’union conditionnera son soutien aux réformes économiques à la préservation de son rôle politique influent dans le cadre du nouvel ordre institutionnel. Néanmoins, il existe un risque que les réformes ne soient pas convenues à temps pour garantir un programme du FMI avant que les tensions sur les liquidités externes ne s’aggravent, même si l’UGTT finit par les soutenir.

    Les décaissements récents, de la Banque mondiale, de l’UE et d’Afreximbank, ont atténué l’impact à court terme sur la position extérieure de la Tunisie des sorties plus fortes du compte courant causées par la hausse des prix mondiaux des matières premières, telles que le pétrole et le blé, en raison de la guerre en Ukraine. Nous prévoyons que le pays affichera un déficit du compte courant de 8,4 % du PIB en 2022 (contre 6,3 % en 2021).

    La hausse des prix à l’importation a également aggravé les pressions inflationnistes et alourdi la facture des subventions du gouvernement. En partie en conséquence, nous prévoyons que le déficit budgétaire se creusera à 8,5 % du PIB en 2022, contre 7,8 % en 2021. La banque centrale a relevé son taux directeur de 75 points de base en mai à 7 %, ce qui pourrait contribuer à refroidir la demande, mais il est peu probable que la Tunisie attire beaucoup d’investissements privés internationaux, compte tenu des défis économiques auxquels le pays est confronté.

    Fitch a abaissé la note de la Tunisie à « CCC » de « B- » en mars 2022, en raison de risques accrus de liquidité budgétaire et externe après de nouveaux retards dans la conclusion d’un nouvel accord avec le FMI à la suite de changements politiques en juillet 2021 qui ont vu le président suspendre le Parlement et révoquer le premier ministre. ministre. En l’absence d’un accord avec le FMI, qui est nécessaire pour accéder à l’aide budgétaire de la plupart des créanciers publics, on s’attendrait à ce que les réserves internationales de la Tunisie s’érodent progressivement (de 8,4 milliards de dollars fin avril 2022) et que le dinar se déprécie.

    Fitch ratings, 30 mai 2022

    #Tunisie #UGTT #Réformes #KaïsSaïed #FMI #Financement

  • Tebboune : Plus de prérogatives et de moyens aux élus locaux

    Algérie, élections locales, code communal – Tebboune : Plus de prérogatives et de moyens aux élus locaux

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier soir que le Code communal connaitra un « changement radical » afin d’accorder de « plus larges prérogatives aux élus ».

    « Le Code communal connaitra un changement radical », a affirmé le président de la République qui s’exprimait lors d’une rencontre périodique avec les médias. « Ces prérogatives seront accompagnées de moyens car sans moyens, les prérogatives n’ont pas de sens ou d’impact », a assuré le président. « La commune est la cellule principale et la réforme constitue une pierre angulaire de l’édification de la nouvelle République, insiste-t-il, soulignant la nécessité de « revoir ce texte de loi qui gère la commune et donner ainsi de plus larges prérogatives aux élus », insistant sur « la nécessité de donner les moyens aux élus », ce qui exige, a-t-il affirmé, une révision de la fiscalité locale. Vieux projet en souffrance, la réforme du code communal et de wilaya sera au menu du gouvernement, annonce le président de la république. Concernant les élections locales, le président Tebboune a formé le vœu de voir les citoyens participer activement aux prochaines élections locales. « C’est une opportunité pour le changement », mettant l’accent sur le choix de candidats intègres, universitaires et jeunes. La prochaine étape, dit-il, sera celle des réformes structurelles économiques et sociales.

    Sur un autre registre, le Président Tebboune a affirmé que l’Etat ne renoncerait point à son caractère social. « Jusqu’à la fin des temps », assure-t-il. Pour ce faire, le président recommande d’ouvrir un large débat, en associant, les partenaires sociaux, pour une révision efficiente du système. Seulement un tiers de la population, parmi les plus riches, sera, dit-il, concerné par la levée des aides publiques. « Les aides sociales en Algérie se poursuivront car le maintien du caractère social démocratique de l’Etat répond à un devoir de fidélité au serment des vaillants chouhadas et à la Proclamation du 1er Novembre 1954 », a-t-il indiqué. « Nous allons poursuivre la prise en charge sociale », a assuré le chef de l’Etat.

    Le président de la république a de nouveau réitéré sa volonté d’améliorer les revenus des algériens. 3Je m’engage à améliorer le pouvoir d’achat des algériens », a déclaré le chef de l’Etat. Par ailleurs, il a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables », précisant cette inspection sera appelée à effectuer des visites inopinées. Sur l’existence de cette inspection au niveau du Premier ministère en 2017, le Président Tebboune a fait savoir que c’est à cause de cette inspection qu’il a été mis fin à ses fonctions de Premier ministre.

    « A une question sur l’équipe nationale de football, le président de la République a relevé que des parties cherchaient à saper le moral du sélectionneur national Djamel Belmadi qui, a-t-il déploré, fait l’objet de « tentatives de déstabilisation ». Il a exprimé son soutien au sélectionneur national. « L’équipe nationale a notre soutien. Certaines parties tentent de porter atteinte à sa personne et à son moral », indique le Président Tebboune .

    « Ce sont des parties internes, mais aussi externes qui tentent à travers des sites électroniques de créer les problèmes à l’Algérie par tous les moyens. Tout vient de là-bas », dit-il.

    A noter qu’au début de l’entrevue, le Président a convié les journaliste a poser des questions qui permettent d’éclairer l’opinion publique. « Nous sommes dans un contexte particulier et sensible, le citoyen a le droit d’être informé », a souligné le chef de l’Etat.
    Neila Benrahal.

    Nous reviendrons plus en détail sur l’entretien dans notre prochaine édition.

    El Moudjahid, 27/11/2021

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    Edito : Couronnement

    Près de 24 millions d’électeurs vont se présenter aux urnes, aujourd’hui, pour le renouvellement des assemblées populaires communales et de wilaya pour un mandat de cinq ans. Pour ces élections anticipées, un nombre considérable de candidats pour les APC et les APW est enregistré, ce qui dénote l’intérêt qu’accordent les partis politiques et les indépendants à cette consultation.

    L’Etat a, pour sa part, fourni tous les moyens, humains, matériels et organisationnels. En effet, plus d’un million d’encadreurs seront mobilisés dans 61.696 bureaux et 13.326 centres, repartis à travers 1.541 communes et en présence de 182.981 observateurs délégués par la quarantaine de partis en lice. Il faut noter que la campagne s’est déroulée dans de bonnes conditions, hormis quelques dépassements mineurs.

    Les chefs de parti et les candidats indépendants ont sillonné le territoire, soumettant leurs programmes à la population, dans des rencontres de proximité ou de meetings, dans un climat éloigné de tout discours contrevenant au strict respect de la charte d’éthique des pratiques électorales.

    Ce scrutin, qualifié de crucial par le président de la République, permettra de choisir librement des édiles à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens. Son importance réside également dans le fait qu’il s’inscrit dans le sillage des réformes institutionnelles globales entamées par Abdelmadjid Tebboune, depuis son investiture à la magistrature suprême. A savoir, la révision de la Constitution, l’élection d’une nouvelle Assemblée populaire nationale et l’installation de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse et de la Cour constitutionnelle. C’est un couronnement de la démarche du Président dans l’objectif de l’édification d’institutions crédibles et jouissant de la confiance du peuple.

    Ce n’est pas une joute politique ordinaire qui met en jeu le pouvoir local, étant entendu que le contexte dépasse, et de loin, la simple conquête des APC et des APW. C’est pour cette raison que les formations politiques n’ont eu de cesse d’appeler les citoyens à se diriger vers les urnes.

    Il s’agit de convaincre qu’il s’agit d’un devoir national et d’une responsabilité, que c’est une question de préservation de la paix et de la cohésion sociales, menacées par des actes et des manœuvres hostiles orchestrées par des puissances occultes ou identifiées. Il y a lieu de convenir que les électeurs attendent des futurs édiles qu’ils tirent les leçons du passé, qu’ils se mettent à l’écoute des problèmes des citoyens, de les persuader que les choses ont changé. Pour cela, il suffit simplement que l’élu soit capable de faire bouger les lignes dans une gouvernance locale totalement rénovée et conforme au standard de gestion moderne. L’Etat y souscrit, partant du fait que le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé, lors de la présentation au Parlement du Plan d’action de son gouvernement, l’installation, en octobre 2021, d’ateliers de réforme dédiés à la révision des codes communal et de wilaya, en vue de répondre aux exigences du développement local.

    EL MOUDJAHID, 27/11/2021

    #Algérie #Elections_locales #Code_communal #Tebboune #Prérrogatives #Réformes

  • Algérie: Détermination accrue de tous

    -L’Algérie a besoin d’une économie diversifiée, performante, compétitive et transparente
    -Il faudra changer les habitudes, affronter les intérêts particuliers, la lutte contre les passe-droits, la corruption et la bureaucratie

    Tout le monde est conscient des défis que représentent pour le pays la mise en œuvre de réformes nécessaires à la garantie de l’Etat de droit et la mise en place d’une économie diversifiée, performante, compétitive et transparente. Cette philosophie demande du courage pour faire changer les habitudes, affronter les intérêts particuliers, la lutte contre les passe-droits, la corruption et la bureaucratie. En toute logique il s’agit de la réponse la meilleure pour garantir la stabilité et la prospérité à long terme.

    Les réformes convaincantes, solides et appropriées sont la meilleure réponse que le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane peut apporter à la conjoncture actuelle que traverse le pays sur le plan économique, financier et social et aux attentes concurrentes des citoyens et de la jeunesse en particulier.

    Faudra-t-il encore cette détermination accrue de tous car les choses, les acquis ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est que tout le monde se mette en état de les faire avec conviction à travers des réponses et des actions concrètes qui ne doivent guère être ternies par des controverses politiciennes, des tensions sociales ou d’obstacles visant à freiner cet élan nouveau.

    L’important c’est d’apporter des modifications jusqu’à garantir la solution des vrais problèmes : les problèmes de la population. En effet, le citoyen algérien dans son désir aspire à un avenir prospère dans un Etat de droit, démocratique, débarrassé de toutes les pratiques du passé et offrant à tous des opportunités égales.

    Aussi aucun modèle de développement ne peut mieux réussir que le rétablissement de la confiance du citoyen en droite ligne et répondant sans équivoque aux aspirations populaires légitimes qui renforcent l’Etat de droit, la consolidation des institutions et du développement socio-économique profitant à tous. C’est un espoir national qui s’exprime depuis Février 2O19 de voir le pays reprendre la voie du succès. C’est là un objectif qui exige des efforts soutenus pour changer les comportements, les mentalités et éliminer les stéréotypes sociaux concernant les rôles et les responsabilités de chacun et de tous ; une volonté qui devra réunir par la convergence des approches nécessaires à la mise en œuvre de mesures positives, ciblées sur des objectifs précis de développement économique et social.

    Justement, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane dès sa prise de fonction, a mis l’accent sur le rétablissement de la confiance du citoyen qui constitue dès lors la  » priorité du gouvernement, en sus d’autres dossiers tout aussi important, en tête desquels la lutte contre la corruption ».

    Pour lui,  » La lutte contre la corruption est une priorité qui ne manque pas d’importance « .

    B.C.

    Lemaghrebdz, 20/10/2021

  • Algérie : “Nous voulons être au pouvoir, pas sa façade” (Makri)

    Arrivé troisième derrière le FLN et les indépendants, lors des dernières législatives, et tout auréolé de ses 68 députés, le MSP vient de valider officiellement son refus d’intégrer le nouveau gouvernement qui sera dirigé par l’ex ministre des Finances Aymen Benabderhamane.

    Cette décision prise par le Conseil consultatif, lors d’une session extraordinaire, ce mardi, a été largement explicitée par le président du parti, Abderrezak Makri, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi en fin de matinée.

    « Notre option, au début, était de participer au prochain gouvernement, mais en cas de majorité parlementaire et non pas en cas de majorité présidentielle », a déclaré Makri. « Nous avons compris que les autres partis qui ont gagné ces législatives vont finalement former une majorité présidentielle », a indiqué le président du MSP, qui au passage n’a pas manqué de souligner que les quatre partis en question, le FLN et le RND ont “soutenu un autre candidat rival à Tebboune lors des présidentielles de 2019″ , alors que El Bina et Moustakbel avait leur propre candidat.

    Pour le patron du plus grand parti islamiste, le MSP visait la majorité dans le Parlement, mais il a été victime de fraude. Il évoquera ainsi « la double fraude électorale, celle de certains partis qui ont bourré les urnes et qui se sont accaparés des bureaux de vote, et celle, systématique, de certaines forces et des résidus, au sein du système, de la ‘’issaba’’ ».

    Makri estime que le refus d’intégrer ce gouvernement est motivé par le fait que les propositions ou les offres du président Tebboune ne ” nous permettait pas d’influer sur les processus politiques et économiques ». Il dira que « le président tient à son programme, qu’une majorité présidentielle va appliquer. Nous avons proposé de créer un mécanisme concernant la question du programme du prochain gouvernement pour trouver des éléments communs entre le programme du président et celui du MSP. Mais celle ci n’a pas eu de suite ».

    Plus explicite, Makri lâchera cette phrase lapidaire, mais pleine de sens: « nous voulons être dans le pouvoir, pas dans sa façade ».

    Selon lui, la présidence a réclamé 27 noms parmi lesquels quatre ou cinq devaient être retenus pour des postes de ministres. Cependant, le chef du MSP a indiqué que son parti restera dans l’opposition, mais soutiendra le président Tebboune sur quatre axes « prioritaires », selon ses termes : le développement socio-économique, la résistance aux « forces étrangères » et « colonialistes », l’unité nationale et la « défense de l’identité nationale ».

    Cette position de refus de la part du MSP de faire partie d’un cabinet exécutif s’explique par la doctrine idéologique de cette formation de l’Internationale des Frères musulmans. Une doctrine qui alterne entre deux concepts propres à leurs démarches selon des rapports de force politique: la “moucharaka” et la “moughalaba”, entre l’entrisme ou participationnisme et l’opposition. Le chef spirituel du MSP, le défunt Mahfoudh Nahnah, fut le premier à développer cette stratégie, durant les années 90 du siècle dernier, alors que le pays vivait une situation tragique. Nahnah y amena son mouvement à participer pratiquement à toutes les élections présidentielles, législatives et locales, et à tous les gouvernements successifs depuis 1995. Le fameux entrisme a trouvé toute sa plénitude avec la nomination des touts premiers ministres islamistes BCBG, dont Bengrina l’actuel patron du mouvement El Bina, dans le gouvernement de Abdelaziz Bouteflika durant son premier mandat en 1999.

    Quand la situation politique et économique est favorable, le MSP ne crache pas sur un ou deux porte-feuilles, quitte à prendre les moins influents, les moins valorisants, comme le Tourisme ou l’Artisanat, voire l’Industrie ou la Solidarité nationale.

    Cependant, le refus de l’entrisme dure depuis déjà huit ans au moins. Avec Makri comme chef de parti, le MSP lâche d’abord la fameuse Alliance présidentielle qui soutenait l’ancien régime, alors que soufflait sur le monde arabe les premiers vents de la révolte et de la contestation, dite du “printemps arabe”. A l’époque, les émeutes de l’huile et du sucre étaient perçues comme des indices d’un imminent effondrement du système. Makri voulait justement en profiter de ce contexte avec l’usage de sa “moughalaba”, choisissant de basculer vers l’opposition, d’abord feutrée, puis directe.

    Aujourd’hui, avec une conjoncture économique et financière inextricable, des défis majeurs sur le plan social, le MSP ne veut surtout pas prendre de risque politique, ni vouloir endosser les probables échecs des futures réformes que Tebboune et son tout nouveau Premier ministre veulent lancer dans l’immédiat.

    Le Jeune Indépendant, 30 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, MSP, gouvernement, crise économique, réformes, Abdelmadjid Tebboune,

  • Le FMI demande un consensus tunisien avant le programme de réforme

    La Tunisie devrait expliquer la situation économique fragile du pays à sa population et s’assurer qu’elle soutient toute réforme prévue avant de discuter d’un nouveau programme avec le Fonds monétaire international, a déclaré un responsable du fonds.

    Une priorité clé du gouvernement sera de concevoir un mécanisme pour faire face aux dettes croissantes des entités publiques – les cotisations qui représentent environ 40% du produit intérieur brut, le chef de mission du fonds auprès de la nation nord-africaine, Chris Geiregat, a déclaré mardi lors d’un point de presse.

    «Avant d’adopter un nouveau programme avec le FMI, il sera important que les autorités commencent à expliquer à la population la gravité et la fragilité de la situation», a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement doit inclure toutes les «parties prenantes» dans les discussions. Plus il faudra de temps aux autorités pour parvenir à un «consensus social» sur les réformes, plus la situation deviendra difficile, a déclaré Geiregat.

    Le FMI exhorte la Tunisie à réduire la masse salariale et à limiter les subventions à l’énergie

    Pour rompre avec les «performances médiocres du passé», la Tunisie aura besoin de profondes réformes structurelles, mais cette fois les autorités doivent veiller à ce qu’elles soient «fortement mises en œuvre» et pas seulement adoptées, a-t-il déclaré.

    « Nous avons clairement indiqué que si nous voyons un programme de réforme clair » qui a bénéficié d’un dialogue national, « alors nous vous soutiendrons », a déclaré Geiregat.

    Geiregat a également déclaré:

    La banque centrale tunisienne doit être vigilante quant à la stabilité du secteur bancaire, car l’impact du coronavirus n’est pas entièrement apparu dans le secteur bancaire
    La banque centrale doit également concevoir un plan de reprise post-Covid pour le secteur.

    Bloomberg, 2 mars 2021

    Tags : Tunisie, FMI, reformes, crise politique, Fonds monétaire international,

  • Algérie : Le discours officiel à l’épreuve

    par El-Houari Dilmi


    L’on dit qu’en matière d’administration, toutes les réformes sont odieuses. Un adage qui va comme un gant à la dure réalité algérienne. C’est qu’il n’existe pas un seul Algérien qui ne dénonce pas cette « pieuvre aux mille tentacules » qu’est devenue l’administration algérienne, agissant comme un boulet de forçat, réduisant à néant l’effort laborieusement entrepris pour redonner confiance au citoyen en ceux chargés de gérer son quotidien. Le discours officiel qui ne cesse d’appeler à simplifier la vie au citoyen auprès de l’administration publique, agit toujours comme un cautère sur une jambe de bois.

    «La bureaucratie, un danger pour le pays », « l’administration, un cancer métastasé », «l’administration, un Etat dans l’Etat », autant de sentences prononcées dans le discours officiel, mais toujours sans aucun effet réel sur le terrain cahoteux de la réalité. Toujours considérée comme un « nid de cols blancs », qui sont là juste pour compliquer la vie au citoyen, toute l’action de l’Etat se retrouve décrédibilisée à cause d’une administration tatillonne, brouillonne et surtout archaïque.

    Dressant un constat sans appel sur les méfaits de la bureaucratie, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, poussait, comme un cri de détresse, fin janvier dernier, qualifiant l’administration et son corollaire, la bureaucratie, comme «une autre forme de terrorisme qu’il faut absolument pénaliser puisque c’est un vrai danger pour le pays», avait-il lâché.«On est en détresse économique alors que les décisions ne sont pas appliquées. Ce n’est pas normal, il y a des directions qui n’accusent même pas réception de dépôt de notre courrier !» avait-t-il dénoncé.

    Même les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat ne sont parfois pas appliquées une fois arrivées « en bas de l’échelle », décrédibilisant l’action de l’Etat et exacerbant le sentiment de rejet chez le citoyen, obligé à faire le chemin de croix quand il s’adresse à une administration pour réclamer un document ou régulariser un dossier.

    La modernisation de l’administration publique, constitue, depuis de longues années, un axe central de la politique des gouvernements successifs. En vain à ce jour. Jusqu’à aujourd’hui, l’administration publique reste à la traîne du train des réformes tous azimuts en cours dans le pays, incapable de jouer son rôle moteur dans la croissance et la prospérité de la nation. Parce qu’il faut se convaincre que la nouvelle Algérie passe, aussi, par une réelle réhabilitation du fonctionnaire algérien.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, administrarion, réformes,