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  • Italie : aide humanitaire d’un million d’euros pour les réfugiés sahraouis à Tindouf

    Tags : Sahara Occidental, Italie, PAM, réfugiés, Algérie, Tindouf, Maroc,

    L’Italie soutient les mères et les enfants réfugiés sahraouis en Algérie par le biais des programmes d’alimentation scolaire et de nutrition du PAM

    ALGER – Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a accueilli une contribution d’un million d’euros du gouvernement italien qui aidera à fournir des repas scolaires quotidiens aux enfants fréquentant les écoles et les crèches des camps de réfugiés de Tindouf.

    Les fonds aideront également le PAM à fournir des aliments nutritifs spéciaux pour traiter et prévenir la malnutrition aiguë modérée chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes.

    « Cette contribution arrive au bon moment car elle couvrira les besoins urgents des réfugiés au cours des premiers mois de l’année », a déclaré Imed Khanfir, représentant du PAM et directeur de pays en Algérie. « Le PAM est reconnaissant au peuple et au gouvernement italiens pour leur soutien continu et pour avoir doublé le montant de la contribution par rapport à l’année dernière. Ce don des plus appréciés nous permet d’avoir un soutien ininterrompu dans les camps de réfugiés.

    L’alimentation scolaire est essentielle pour garantir que les enfants réfugiés, déplacés ou dans d’autres contextes vulnérables reçoivent une éducation. Un repas scolaire quotidien est une incitation pour les parents et les enfants à s’inscrire à l’école et à suivre régulièrement les cours. Le PAM utilisera des fonds de l’Italie pour fournir à chaque enfant une collation nutritive en milieu de matinée qui comprend du porridge à base de Gofio, du lait écrémé en poudre, de l’huile enrichie en vitamines et du sucre, ainsi qu’un paquet de biscuits à haute teneur énergétique pour conjurer la faim. qui affecte la capacité des enfants à se concentrer pendant une longue journée d’école.

    « Le gouvernement italien suit avec une grande attention la situation humanitaire dans les camps sahraouis », a déclaré l’ambassadeur d’Italie en Algérie Giovanni Pugliese. « Au cours des dernières années, nous avons assuré un soutien continu au Programme alimentaire mondial, car nous sommes convaincus que l’accès à des aliments nutritifs et la sécurité alimentaire doivent être garantis à tous. C’est pourquoi nous avons décidé de doubler notre contribution au PAM, en la portant à 1 million d’euros.

    L’Italie a été un partenaire important du PAM en Algérie, fournissant depuis 2002 un total de près de 12,5 millions de dollars.

    Depuis plus de 40 ans, les réfugiés sahraouis vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans le désert du Sahara, au sud-ouest de l’Algérie. Hébergées dans cinq camps de réfugiés près de la ville algérienne de Tindouf, les familles de réfugiés dépendent principalement de l’aide du PAM pour leurs besoins alimentaires car les opportunités d’emploi et de moyens de subsistance sont limitées.

    Le PAM soutient les réfugiés du Sahara Occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et suivies en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour s’assurer que l’aide alimentaire parvient aux personnes auxquelles elle est destinée.

    Source

    #Italie #HCR #Sahara_Occidental #Maroc #PAM #Algérie

  • Nouvelle politique migratoire du Maroc

    Nouvelle politique migratoire du Maroc

    Tags : Maroc, migration, politique migratoire, asile, réfugiés,

    Comité politique migratoire : Compte-rendu de la réunion du comité de pilotage

    Sous la présidence de Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, le Comité de Pilotage, chargé de l’exécution des Hautes Directives Royales pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique migratoire, a tenu sa première réunion au Siège du Ministère, le 19 septembre 2013. (De 17 heures à 19 heures 30).

    Deux questions ont été inscrites à l’ordre du jour :

    *la méthodologie de la mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire, et
    *la désignation des membres du comité de pilotage

    I. Méthodologie de mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire

    1. M. le Secrétaire Général a rappelé les Hautes Instructions Royales demandant au Gouvernement de mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport du CNDH relatives à la mise en place d’une nouvelle politique migratoire marocaine.

    2. M. le Secrétaire Général a, également, rappelé la méthodologie adoptée par le Gouvernement pour la concrétisation des Hautes Directives Royales, à savoir la formation de trois commissions ministérielles et deux commissions ad hoc.

    3. Pour la problématique d’asile, le Gouvernement a décidé de procéder à l’examen, dans l’immédiat, de 853 demandes d’asile déjà retenues par la Représentation du HCR à Rabat. Cette tâche sera confiée au Bureau des Réfugiés et des Apatrides (BRA), placé sous de l’autorité du Ministre des AEC, qui se chargera de la délivrance de la carte de réfugié au profit des personnes qui seront reconnues par la Commission ad hoc. Celle-ci regroupera des représentants des Départements suivants : MAEC, MI, MJL, DIDH, CNDH, UNHCR.

    4. La représentation du UNHCR à Rabat se chargera des rendez-vous et de la remise des dossiers.

    5. Au terme d’une audition du requérant d’asile au Maroc, la Commission ad hoc, après délibération et décision consensuelle, une carte de réfugié est délivrée par le BRA à la personne reconnue afin qu’elle puisse se présenter à la Préfecture de Police de sa résidence habituelle pour bénéficier d’un titre de séjour marocain. A noter qu’il est prévu que cette phase d’examen de la situation des 853 cas devrait s’étaler sur une durée d’environ deux mois avec une moyenne de 20 de demandeurs d’asile par jour. A cet effet, un centre spécifique sera mis en place par le Gouvernement.

    6. Cette Commission ad hoc sera appelée à poursuivre ses travaux pour l’examen de la situation du reste des demandeurs d’asile dont les dossiers seront fournis par le HCR,

    7. Dans l’attente de la mise en place d’un dispositif juridico-institutionnel national pour la gestion de l’asile, en particulier, et la migration en général, une Commission ministérielle sera chargée de la réflexion et de l’élaboration d’une législation nationale régissant le droit d’asile.

    8. S’agissant de la régularisation des migrants irréguliers déjà établis dans notre pays, une deuxième commission ad hoc, présidée par le MI et regroupant d’autres Départements, s’acquittera de cette tâche. Les critères d’éligibilité seront définis préalablement, les cas humanitaires se verront accorder une priorité.

    9. Une deuxième Commission ministérielle chargée de l’examen de la question de la traite des êtres humains sera co-présidée par le Ministère de la Justice et des Libertés et la DIDH. D’autres Départements, dont le MAEC, seront représentés au sein de cette Commission.

    10. Une troisième Commission diplomatique sera chargée de la promotion de la Haute Volonté Royale auprès des différentes instances et forums internationaux afin de permettre un meilleur positionnement du Maroc sur la plan régional et international en tant qu’acteur et partenaire crédible en matière de gestion de la problématique migratoire. Nos missions diplomatiques, plus particulièrement New York, Genève, et Viennes seront associées à cette action de promotion. Un plan d’action sera élaboré dans ce sens.

    11. En raison de l’ampleur grandissante de la problématique migratoire et les structures limitées de la gouvernance mondiale en matière de migration, la démarche Royale ne manquera pas de permettre à notre pays de devenir une force d’action et de proposition en matière de migration à une échelle plus large susceptible de combler les limites des structures restreintes mises en place jusqu’à présent comme le Processus de Rabat, FMMD, OIM, Partenariat UE Mobilité etc.)

    II. Désignation des membres du Comité de Pilotage

    1. Afin d’assurer un suivi et de mise en œuvre des Hautes Instructions Royales, M. le Secrétaire Général a désigné les membres du comité de pilotage pour représenter le MAEC au sein des Commissions ministérielles et des commissions ad hoc, et ce comme suit :


    Commission

    Membres
    Diplomatique
    M. le Secrétaire Général
    M. Mustapha EL BOUAZZAOUI
    M. Mohammed BENJABER
    Elaboration de Loi Nationale Migration/ volet ConceptuelM. Fadlallah Mohammed FELLAT
    Elaboration de Loi Nationale Migration Migration/ volet opérationnelM. IDBOUHADDOU

    Droit d’Asile

    M.ABDELFATTAH El KADIRI
    Commission ad hoc asileM. HOURRI

    Bureau des Réfugiés et d’Apatrides

    MM. TRIFAIA + ALAOUI+CHNIFAR

    2. M. le Secrétaire Général a décidé que le Comité de Pilotage se réunisse régulièrement une fois par 15 jours, et en cas de besoin, pour la concertation et l’évaluation du processus de mise en œuvre des Hautes Directives Royales.

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    Modalités de délivrance de titres de séjour aux personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides, placé sous l’autorité du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.

    1. Dispositions Générales

    1.1 Les Références juridiques

    Les dispositions suivantes sont fondées sur l’article 30 de la Constitution du Royaume du Maroc, les articles 17, 29, 38 et 48 de la Loi n° 02-03 du 11 novembre 2003, relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières et le Décret royal no. 2-57-1256 du 2 safar 1377 du 29 août 1957 fixant les modalités d’application de la convention relative au statut de réfugié signée à Genève le 28 juillet 1951.

    1.2 Le champ d’application

    Les dispositions suivantes fixent les modalités d’émission de titres de séjour au profit des personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides, placé sous l’autorité du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.

    2. Emission des titres de séjour

    Les titres de séjour des personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides sont émis par les services compétents de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, sur la base de la carte de réfugié délivrée par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

    Les données indiquées sur chaque titre de séjour sont identiques à celles de la carte de réfugié respective, notamment en ce qui concerne la durée de validité de séjour sur le territoire national.

    3. Annulation des titres de séjour

    Les décisions d’annulation, le cas échéant, des cartes de réfugié délivrées par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération seront immédiatement notifiées, par écrit, aux services compétents de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, qui annuleront à leur tour les titres de séjour équivalents.

    4. Entrée en vigueur

    La présente circulaire conjointe entre en vigueur à la date de sa signature.

    Fait à Rabat le………………

    Le Ministre des Affaires Etrangères Le Ministre de l’Intérieur

    et de la Coopération

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    Pour une Alliance Africaine sur la Migration et le Développement

    1. Contexte

    L’importance des partenariats pour une gestion optimale des migrations est soulignée avec force dans l’ensemble des enceintes multilatérales traitant des questions de « migration et développement ».

    En 2006, le premier Dialogue de Haut Niveau sur les Migrations Internationales et le Développement lui avait dédié une table ronde spécifique, qui avait traité de la promotion des partenariats, du renforcement des capacités et de la mise en commun des meilleures pratiques à tous les niveaux, y compris aux niveaux bilatéral et régional, dans l’intérêt des pays et des migrants.

    La plupart des participants au Dialogue avaient estimé que les initiatives nationales visant à répondre à l’impact des migrations internationales sur le développement devraient s’accompagner d’un renforcement des accords de coopération bilatéraux, régionaux et multilatéraux. De nombreux participants avaient cité des exemples de mécanismes régionaux qui, grâce à un dialogue amélioré et à une plus grande compréhension mutuelle, avaient débouché sur des mesures pratiques pour faire face aux questions de migrations.

    Cette thématique clé a également été au centre des travaux du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD), lors de son lancement en 2007 et dans l’ensemble de ses six éditions depuis lors. Une Plateforme pour les partenariats a même été lancée en 2010, pendant la Présidence mexicaine, pour offrir un mécanisme visant à faciliter, enregistrer et présenter la coopération entre les gouvernements, les organisations de la société civile et le secteur privé.

    Dans le contexte des discussions en cours sur le programme de développement des Nations Unies pour l’après-2015, le document conceptuel du 7éme FMMD, qui devrait se tenir au printemps 2014 en Suède, appelle concrètement à se concentrer sur les définitions possibles de la migration en tant que catalyseur du développement, c’est-à-dire un moyen permettant de parvenir au développement dans un ensemble de politiques sectorielles, et à mettre en lumière la valeur d’un partenariat mondial pour surveiller la mise en œuvre afférente.

    Ce même appel est repris dans le rapport du Secrétaire Général de l’ONU, en prévision du deuxième Dialogue de Haut Niveau sur les Migrations Internationales et le Développement, qui tout en incitant la communauté internationale à définir un ensemble commun d’objectifs et d’indicateurs pour suivre la mise en œuvre de mesures visant à accroître les avantages et à relever les défis de la migration internationale, pour les examiner dans le cadre du programme de développement de l’après-2015, souligne qu’aucun pays ne peut gérer les migrations internationales seul et appelle ainsi au renforcement des partenariats de migration et de coopération.

    En tant que pays d’origine, de transit et de destination, le Maroc a toujours assumé son rôle d’acteur dynamique responsable et crédible aussi bien en Afrique que dans son environnement euro-méditerranéen. L’engagement régional et international du Maroc pour les questions de migration & développement vient d’être consacré par l’appui unanime de ses différents partenaires à la récente Initiative de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, pour une vision nouvelle de la politique migratoire nationale, humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, responsable dans sa démarche et pionnière au niveau régional.

    C’est dans ce contexte que le Maroc, qui avait abrité, en juillet 2006, la première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, appelle aujourd’hui les pays africains, avec l’appui de leurs partenaires européens, à confirmer leur engagement pour les questions de migration & développement, en prenant en considération la nouvelle reconnaissance internationale du rôle de la migration dans le cadre du programme de développement de l’après-2015. Ce nouvel engagement pourrait porter le nom d’ « alliance africaine pour la migration et le développement ».

    1. L’alliance africaine pour la migration et le développement 

    L’ « Alliance » se veut une initiative africaine basée sur une vision commune de la migration et sur des principes humanistes. Elle inscrit la coresponsabilité au cœur de son action. Elle entend être un cadre fédérateur complémentaire aux initiatives existantes.

    1. Principes
    • Faire de « l’Alliance » un interlocuteur fédérateur, vis-à-vis des autres partenaires, partageant des valeurs communes et gérant en synergie les ressources disponibles.
    • Promouvoir le respect de la dignité et des droits fondamentaux des migrants et des réfugiés au sein de « l’Alliance » et auprès de ses partenaires.
    • Consacrer le lien, déjà reconnu par le processus de Rabat de 2006 mais également par le 1er Dialogue de Haut Niveau sur la Migration et le Développement la même année, entre la migration et le développement, et le principe de responsabilité partagée entre pays d’origine, de transit et de destination.
    • Développer des axes de coopération, par secteur et par groupes de pays, afin de concrétiser l’intégration de la migration dans les politiques de développement, conformément au programme de développement des Nations Unies de l’après-2015.
    1. Objectifs
    • Promouvoir une meilleure coordination et coopération entre les pays africains en matière migratoire, par une concertation structurée et continue entre les acteurs étatiques, le secteur privé et la société civile.
    • Encourager des initiatives complémentaires aux décisions et recommandations prises par les forums régionaux et internationaux relatifs à la thématique migratoire, notamment celles des Agences des Nations Unies spécialisées et de l’Union européenne.
    • Partager au sein de « l’Alliance » les expertises nationales accumulées en matière de gestion migratoire.
    • Développer au sein de « l’Alliance » des actions de facilitation de la migration légale, en mettant notamment en relation les Agences d’Emploi des pays africains et de leurs partenaires.
    • Renforcer la coordination au sein de « l’Alliance » et avec les partenaires en matière de lutte contre les réseaux transnationaux de trafic des migrants et de traite des personnes.
    • Inviter les partenaires, étatiques et intergouvernementaux, à financer la mise en œuvre de nouveaux projets autour de la thématique migration et développement.
    • Présenter des actions communes africaines de sensibilisation des populations aux risques de la migration irrégulière et aux possibilités de migration régulière.
    • Optimiser les transferts de fonds des migrants et favoriser leur contribution qualitative au développement de leurs pays d’origine et de destination.
    • Mettre en œuvre des projets de coopération dans les domaines générateurs d’emplois dans les pays d’origine.
    • Intégrer la migration dans les plans nationaux et sectoriels (santé, éducation, tourisme…) de développement avec l’appui technique et financier des partenaires régionaux et institutionnels.
    • Systématiser la tenue de réunions de coordination entre les membres de « l’Alliance » d’une part, et leurs partenaires d’autre part, en marge des forums internationaux, afin de mieux défendre les positions communes.

    #Maroc #Migration #Politique_migratoire

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    PROBLÈMES HUMANITAIRES, SANTÉ, ENFANTS, RÉFUGIÉS, ALIMENTS, BURKINA FASO, HAÏTI, PAKISTAN, SOUDAN, UKRAINE,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacements du Secrétaire général

    Le Secrétaire général est arrivé aujourd’hui au Viet Nam où il s’est entretenu, dès la sortie de l’avion, avec le Président, M. Nguyen Xuan Phuc, et plus tard, avec le Secrétaire général du Parti communiste, M. Nguyen Phu Trong. Il a aussi pris part à une cérémonie de commémoration du quarante-cinquième anniversaire de l’entrée du Viet Nam aux Nations Unies.

    Dans ses remarques, le Secrétaire général a souligné que nous avons besoin de justice et d’une solidarité et d’une coopération plus grandes, et surtout de toute urgence dans la lutte contre la crise climatique. Il a aussi souligné que l’action sur les pertes et dégâts est un impératif moral qui doit être au cœur de la prochaine COP27 à Charm el-Cheikh.

    Le Secrétaire général a aussi insisté sur la nécessité de respecter les libertés fondamentales, dont les libertés d’expression et d’association, pour protéger la société civile qui travaille à l’exercice de ces droits et pour assurer sa pleine implication, qu’il s’agisse des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des écologistes. Le Secrétaire général ajoute que les Nations Unies s’efforcent d’approfondir leur travail avec le Viet Nam dans les domaines de la paix, du développement durable et des droits de l’homme.

    Demain, le Secrétaire général devrait s’entretenir avec le Premier Ministre du Viet Nam, M. Pham Minh Chinh, et participer à un dialogue avec de jeunes vietnamiens et les représentants des étudiants. Il visitera aussi l’Administration météorologique et hydrologique pour parler de l’adaptation aux changements climatiques.

    Le Secrétaire général sera de retour à New York lundi prochain.

    Ukraine

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué qu’hier et aujourd’hui, les attaques de missile contre les villes de Kharkiv et de Zaporijia ont causé des victimes civiles et endommagé des infrastructures civiles, dont une école à Zaporijia.

    Les coupures d’électricité restent fréquentes dans les quatre provinces du nord et du centre du pays, à savoir Cherkaska, Chernihivska, Kyivska et Zhytomyrska, ainsi que dans la capitale, Kiev.

    Le 20 octobre dernier, un convoi interinstitutions de huit camions a fourni des abris, de l’eau, des produits d’assainissement et d’hygiène à Velyka Oleksandrivka, une zone de la province Khersonska, dans le sud du pays, sur laquelle le Gouvernement a repris le contrôle. Les fournitures viennent de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    Ce même 20 octobre, en collaboration avec une ONG locale, le HCR a fourni des abris de secours à un camp à Zaporizhka, après qu’une attaque de missile a endommagé ou détruit 200 habitations, selon un partenaire local.

    Le HCR a aussi fourni des générateurs et des chauffages d’appoint aux autorités locales de la province de Sumska, dans le nord du pays, pour permettre aux hôpitaux et autres infrastructures de continuer de fonctionner.

    Cet après-midi, le Conseil tient une séance publique sur l’Ukraine avec Mme Denise Brown, Coordonnatrice humanitaire, et Mme Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix.

    Haïti

    L’ONU et ses partenaires locaux travaillent avec le Gouvernement, malgré de nombreux problèmes opérationnels, pour répondre aux besoins des populations touchées par le choléra.

    Sous la conduite du Ministère haïtien de la santé, l’Organisation panaméricaine de la santé aide les partenaires à ouvrir 13 centres de traitement du choléra d’une capacité maximale de 585 lits. En ce stade, plus de 100 lits sont disponibles.

    Des points de réhydratation orale sont aussi créés dans les communautés touchées pour traiter les cas légers et évacuer les autres patients vers des hôpitaux.

    L’Organisation panaméricaine de la santé, en coopération avec le système des Nations Unies et les ONG partenaires, aide aussi les autorités sanitaires à former environ 150 d’agents de santé dans les communautés, avec le but d’en former 150 autres. Ces agents de santé vont mener des activités de communication sur les risques, de mobilisation des communautés et de contrôle et signalement des cas, surtout à Cité-Soleil, l’un des quartiers les plus touchés et les plus vulnérables de la capitale, Port-au-Prince.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) fournit aux autorités et aux partenaires du chlore, des tablettes de purification d’eau, des kits d’hygiène et des médicaments, comme des sels de réhydratation.

    Le Fonds déploie aussi des cliniques mobiles à Cité-Soleil.

    Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies aide à la fourniture de médicaments et de matériel médical dans d’autres parties du pays.

    L’ONU continue d’informer les populations de la manière de se protéger du choléra. L’UNICEF a lancé une série de clips à la radio alors que l’Organisation panaméricaine de la santé a envoyé un million de messages SMS, avec l’objectif d’en envoyer plus encore.

    Burkina Faso

    Hier, M. Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d’urgence, a achevé une visite d’un jour au Burkina Faso et a dit que ce qu’il a vu et entendu lui a laissé une forte impression.

    Il a prévenu que les besoins humanitaires augmentent rapidement. Un quart de la population, soit quelque 4,9 millions de personnes, ont besoin d’une aide d’urgence, soit un taux énorme de 40% de plus qu’au début de l’année. Un Burkinabè sur 10 a fui de chez lui, pour échapper au conflit et aux chocs climatiques.

    En même temps, a fait observer M. Griffiths, l’insécurité grandissante et les bouclages dans plusieurs zones ont coupé des communautés du reste du pays et les ont plongées dans une faim qui s’aggrave, sachant que la quantité d’aide humanitaire est tout simplement insuffisante.

    M. Griffiths a dit qu’il s’est entretenu avec les nouvelles autorités de la transition.

    Devant le Président Ibrahim Traoré, il a souligné la nécessité de protéger les civils, y compris ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas quitter les zones des opérations militaires.

    Il a aussi appelé à plus de ressources pour une aide vitale. Le Plan de réponse humanitaire de 805 millions de dollars pour le Burkina Faso n’est financé qu’à un tiers.

    Soudan

    Le Coordonnateur humanitaire par intérim, M. Eddie Rowe, a exprimé sa profonde préoccupation face à la violence qui secoue depuis peu l’État du Kordofan occidental et l’État du Nil-bleu.

    À Al Lagowa, dans le Kordofan occidental, la violence s’est exacerbée après un différend foncier. Les autorités signalent au moins 19 morts et 34 blessés. Comme la violence continue, plus de 36 000 personnes ont fui la ville, selon l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

    À Wad Al Mahi, dans l’État du Nil-Bleu, la violence intercommunautaire s’est propagée dans plusieurs localités et au moins 1 200 personnes ont fui. Des informations non confirmées parlent de nombreux morts. Il y a deux jours, le Gouvernement de l’État a publié un décret interdisant aux camions de circuler à Wad Al Mahi. Cette restriction à la liberté de mouvement empêche les gens de fuir vers des endroits plus sûrs et d’accéder à des services vitaux.

    Le Coordonnateur humanitaire appelle toutes les parties au conflit au respect de leurs obligations, en vertu du droit international humanitaire, et à la protection des personnes et infrastructures civiles, dont les établissements de santé, les écoles et les systèmes de distribution d’eau. Il exhorte aussi les parties à permettre la libre circulation des populations qui recherchent sûreté et assistance.

    Nigéria

    Le Secrétaire général a appris avec tristesse les pires inondations que le Nigéria ait connues pendant cette décennie. (Voir communiqué de presse SG/SM/21548)

    Pakistan

    L’UNICEF a prévenu aujourd’hui que dans les zones touchées par les inondations à Sindh et au Balouchistan, plus d’un enfant sur neuf de moins de 5 ans est hospitalisé pour malnutrition aiguë grave.

    L’UNICEF indique que les estimations fondées sur la prévalence préexistante de la malnutrition indiquent que près de 1,6 million d’enfants pourraient en souffrir et auraient besoin de toute urgence d’un traitement dans les zones touchées par les inondations.

    L’UNICEF a distribué de la nourriture thérapeutique prépréparée. Avec le Gouvernement, le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres partenaires, il a créé 271 centres de traitement thérapeutiques pour la prévention, la détection et le traitement des cas de malnutrition aiguë grave et autres formes de malnutrition.

    L’UNICEF élargit aussi ses services de nutrition avec 73 équipes mobiles de santé dans les districts inondés, en plus de ses services de protection, de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

    Le Fonds a révisé son appel qui vise désormais une somme de 175,3 millions de dollars.

    Conférence de presse

    Le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques a répondu aujourd’hui aux questions de la presse.

    Questions et réponses

    James, vas-y.

    Question : D’accord. Première question, donc, sur l’Ukraine, le président Zelenskyy dit qu’il croit qu’il y a des plans pour faire sauter un barrage hydroélectrique, le barrage de Nova Kakhovka – désolé. J’ai probablement mal dit cela – dans la région de Kherson, cela causerait des dégâts catastrophiques. L’ONU contacte-t-elle la Fédération de Russie à ce sujet ? L’ONU est-elle préoccupée par cette suggestion ?

    Porte- parole : Eh bien, je veux dire, nous n’avons pas… évidemment, aucune idée de ce qui peut arriver. Ce que nous avons vu pendant ce conflit, c’est la destruction des infrastructures civiles, et nous ne voudrions pas voir cette augmentation de quelque manière que ce soit.

    Question : D’accord. Vous ne faites aucune modélisation sur ce que l’effet serait sur le… l’effet sur… ce qui serait endommagé…

    Porte- parole : Je ne suis pas au courant que nous fassions du mannequinat.

    Question : D’accord. En restant avec l’Ukraine mais aussi en faisant venir l’Iran, de nouveau aux drones, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont écrit une lettre. Le Secrétaire général a-t-il reçu cette lettre? Et qu’en est-il des dernières délibérations du Secrétaire général sur l’envoi d’une équipe d’enquête pour examiner les restes du drone qui ont été récupérés par l’Ukraine ?

    Porte- parole : Nous avons vu… Je ne suis pas sûr que le Secrétaire général lui-même ait vu la lettre donnée là où il se trouve, mais je suis au courant de la lettre. Nous l’avons vu. Je n’ai rien d’autre à vous ajouter sur le processus si ce n’est de réitérer que nous analyserons toute information portée à notre attention par les États Membres.

    Question : Et un dernier, qui reste en Iran actuellement, a déclaré Amnesty International, lors des dernières manifestations, 23 enfants ont été tués dans la répression des autorités iraniennes. Quelle est la réaction du Secrétaire général ?

    Porte- parole : Je veux dire, nous en avons déjà parlé. Notre collègue… Catherine Russell, notre collègue à l’UNICEF, a. Nous continuons… nous continuons à être très préoccupés par les manifestations en cours. Il incombe, encore une fois, aux autorités de veiller à ce que seule une force proportionnelle soit utilisée et que s’il y a des décès, ils fassent l’objet d’une enquête approfondie et que les personnes soient tenues responsables.

    Question : Diriez-vous que s’il y a 23 enfants… qui ont été tués, alors la force proportionnée n’a pas été utilisée ?

    Porte- parole : Eh bien, je ne connais pas les circonstances exactes de… mais il est clair que les gens ne devraient pas mourir en manifestant pacifiquement. M. Klein et ensuite…

    Correspondant : Oui. Merci. Tout d’abord, juste un suivi. Je pense que je vous ai posé cette question il y a deux semaines et, encore une fois, à Farhan vendredi dernier au sujet de la plainte qui a été déposée par UN Watch auprès du Secrétaire général. Vendredi dernier, je crois, Farhan a dit que c’était en cours de traitement.

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Pourriez-vous nous dire ce que cela signifie ? Quel est le statut? C’est ma première question…

    Porte- parole : Cela veut dire qu’il est en cours de traitement, qu’il a été reçu et qu’il est en cours de traitement et qu’il sera traité. Dès que je saurai quel est le résultat de ce processus, je vous le ferai savoir.

    Question : Vous ne pouvez pas nous décrire en quoi consiste ce processus ?

    Porte- parole : Le processus… Je veux dire, le processus implique que quelqu’un examine la plainte et décide comment elle doit être traitée.

    Question : D’accord. Et puis, sur l’Ukraine, le Secrétaire général a souvent dit qu’il n’y a vraiment… finalement, aucune solution militaire au conflit en Ukraine et la guerre doit se terminer le plus tôt possible pour de nombreuses raisons. Mais je me demandais s’il serait d’accord avec le sentiment d’un cardinal du Vatican dont on dit qu’il est un proche allié du pape François. Il a dit que c’est… à son avis, il vaut mieux perdre une parcelle de souveraineté et régler les conflits. Donc, ce compromis entre négocier un peu de territoire, la souveraineté territoriale de l’Ukraine, est-ce un compromis raisonnable pour arriver à l’objectif de mettre fin à cette guerre une fois pour toutes ?

    Porte- parole : Je ne vais pas commencer à commenter ce que peuvent dire des cardinaux anonymes. Mais qu’est-ce que… cela étant dit, le Secrétaire général a été très clair, que, oui, il n’y a pas de solution militaire. Il a également été très clair sur le fait qu’il ne voit aucune perspective immédiate de paix, ce qu’il n’observe pas avec joie. Au contraire, je pense que c’est… cela continue la tragédie de ce conflit. En fin de compte, les parties devront décider. Véronique.

    Question : Merci beaucoup, Steph. Je veux vous poser des questions sur… Je veux vous poser des questions sur le, Dmitry Polyanskiy, qui est le représentant adjoint de la Russie, a déclaré que, si la Commission des Nations Unies va mener des enquêtes illégales sur l’origine des drones qui tuent actuellement des Ukrainiens, la Russie va de réévaluer ses relations avec le Secrétaire général. Je veux vous demander si cet argument peut en quelque sorte gâcher l’avenir de la Black Sea Grain Initiative qui est censée se terminer en novembre… en novembre. Et quelle a été la réaction du Secrétaire général à cette affirmation ?

    Porte- parole : Avec tout le respect que je vous dois, Veronika, je pense que j’en ai parlé hier, et je ne… vous pouvez consulter la transcription car notre position n’a pas changé. Notre… alors, je ne veux pas rouvrir… ça va. Non, je suis juste… ouais.

    Question : Chadi Abdel Sater, boursier Dag Hammarskjöld et journal Asharq al-Awsat . Surveillez-vous l’épidémie de choléra au Liban et en Syrie ? Et quelles sont les mesures que l’ONU pourrait prendre pour aider les gouvernements libanais et syrien à contenir la propagation de la maladie ?

    Porte- parole : Oui. Je sais qu’en Syrie, nous avons eu des mises à jour et nous faisons ce que nous pouvons. Je dois… en soutenant les gouvernements, en soutenant les communautés locales. Permettez-moi d’obtenir une mise à jour du Liban. Mais de toute évidence, le choléra est une… est une maladie extrêmement dangereuse et à propagation rapide, et nous avons le savoir-faire, et nous travaillerons avec ces gouvernements. Ibtisam.

    Question : Steph, ma question porte aussi sur l’Ukraine et les drones. Donc, que les Russes aient utilisé des drones iraniens ou non… cela sera décidé, mais ma question est… à l’avenir, si vous avez une enquête ou non, mais ma question est, de votre point de vue, et à quoi… et de votre juridique opinion, est-ce que… les Iraniens, la semaine dernière… cette semaine, parlaient du fait que… d’accord. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas fourni de drones à la Russie, mais même si cela ne va pas à l’encontre du paragraphe 4, annexe B de la résolution 2231. Êtes-vous d’accord avec cela? Est-ce que… ou est-ce que tu…

    Porte- parole : Suis-je d’accord ?

    Question : Si les Iraniens ont fourni des drones aux Russes, cela va-t-il à l’encontre du paragraphe 4, annexe B en 2231…

    Porte- parole : Je ne vais pas m’étendre là-dessus. Je pense… tout d’abord, c’est au Conseil de sécurité, dans de nombreux cas, de… finalement, vraiment, d’interpréter les résolutions du Conseil. Vous avez tous vaillamment tenté de me faire avancer sur ce point. Je ne le ferai pas pour le moment. Je veux dire, je… et je comprends l’importance de la question. Je comprends vos besoins.

    En fin de compte, je veux dire, je pense… Denise Brown, qui était ici hier, a dit qu’elle ne savait pas d’où venaient ces drones, mais ce qu’elle a vu, ce sont les dégâts que ces drones et ces attaques ont causés, assez beaucoup de dégâts. Donc, je n’ai rien d’autre à dire à part ce que je viens de dire à James sur tout ce qui concerne le 2231 et les éventuelles violations ou non-violations.

    Question : Oui, mais votre équipe juridique et ce que DiCarlo a dit la semaine dernière lors de la réunion à huis clos, le Conseil de sécurité, était censée se prononcer également sur le fait que de tels… fournir de tels drones serait en violation de la résolution 2231, et vous avez… vous devez avoir un avis juridique…

    Porte- parole : Vous… le fait… nous avons beaucoup d’opinions, que nous ne voulons peut-être pas partager avec vous. Ce n’est pas… nous pouvons avoir des opinions sur toutes sortes de choses. La résolution… Je veux dire, la résolution est un document public. Vous pouvez également lire la résolution, et vous pouvez faire votre propre analyse. D’accord. M. Bulkaty, puis j’ai une déclaration à lire.

    Question : Merci beaucoup, Stéphane. J’ai également une question concernant l’Ukraine. Aujourd’hui, le chef du Conseil de la défense de la sécurité nationale d’Ukraine, Oleksiy Danilov, a déclaré ce qui suit : « La langue russe doit disparaître de notre territoire. Et une autre citation : « Regardez, nous ne voulons rien d’eux. Qu’ils s’éloignent de nous. Qu’ils aillent dans leurs marécages et coassent dans leur russe », fin de citation. L’ONU pense-t-elle que ce genre d’attitude est une sorte d’attitude respectueuse envers les Ukrainiens russophones ? Merci.

    Porte- parole : Écoutez, on a vu pendant… depuis le début de ce conflit et avant, on a vu beaucoup de rhétorique, pour le moins inutile. Et je pense que les mots… les actions comptent et les mots comptent. Mlle Fasulo.

    Correspondant : Merci, Steph. Passons à un autre sujet…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … la République Populaire Démocratique de Corée ?

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Nous savons que le Conseil de sécurité s’est réuni au sujet des récents missiles au cours du dernier mois environ, mais je me demandais, nous voici deux semaines plus tard. Quel… pouvez-vous simplement décrire le niveau de lien entre l’ONU et la République populaire démocratique de Corée en termes de type d’implication en termes de niveau humain… de, peut-être, d’aide humanitaire ? Et, encore une fois, je vous demande toujours ceci. Qu’en est-il des discussions en coulisses à propos de…

    Porte- parole : Eh bien, un canal de retour est un canal de retour. Il y a… il y a quelques contacts avec la République populaire démocratique de Corée, mais je ne dirais pas que c’est important. Et sur la situation humanitaire, nous pouvons essayer de vous faire le point, mais comme vous le savez, nous avons… je ne pense pas que nous ayons eu de personnel international en République populaire démocratique de Corée depuis un certain temps en raison du COVID problèmes, et cela n’a pas vraiment changé.

    Question : Juste pour suivre les petits liens, vous savez, les petits… que vous avez, est-ce que ceux-ci sont communs… est-ce qu’il y a des communications qui se font, par exemple, ici à New York avec la mission nord-coréenne à l’ONU ?

    Porte- parole : Je veux dire, une partie là-bas et une partie, je pense, par le biais du ministère des Affaires étrangères à Pyongyang quand cela a un rapport direct avec la présence de l’ONU en RPDC. Avant de passer à vous Ibtisam et James, je veux juste lire une déclaration sur le Nigeria.

    ** Nigéria

    Le Secrétaire général est attristé d’apprendre les récentes inondations au Nigéria, les pires depuis une décennie.

    Des centaines de vies et de moyens de subsistance ont été perdus, 1,3 million de personnes ont été déplacées et plus de 2,8 millions de personnes ont été touchées par les inondations. Les infrastructures et les terres agricoles ont également été endommagées, aggravant le coût de la vie à travers le Nigeria.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances au Gouvernement nigérian et à toutes les familles touchées.

    Il réitère l’engagement continu des Nations Unies à soutenir le gouvernement nigérian en cette période difficile.

    Ibtisam.

    Question : Ainsi, les experts de l’ONU, les rapporteurs spéciaux ont condamné les mesures israéliennes… ce qu’ils appellent les mesures punitives sadiques israéliennes contre le défenseur des droits franco-palestinien Salah Hammouri. Je vous ai posé des questions sur M. Hammouri la semaine dernière. Je ne sais pas si vous avez une déclaration?

    Porte- parole : Non, et c’est…

    Correspondant : Je veux dire qu’il est les droits de l’homme…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … avocat qui fait une grève de la faim et a passé six mois sans… en détention par des Israéliens.

    Porte- parole : Je ne… laissez-moi voir si… je n’ai rien, et c’est mon… non, je peux dire… désolé. Je peux vous dire que nous suivons de près la situation de M. Hammouri et des autres détenus administratifs palestiniens détenus par Israël. Nous savons qu’il y a environ 30 détenus, dont lui, qui ont… qui ont récemment mis fin à leur grève de la faim, qui durait depuis septembre. Et évidemment, nous avons… comme vous le savez, nous avons demandé à plusieurs reprises à Israël de mettre fin à la pratique des détentions administratives en libérant des personnes ou en les inculpant lorsqu’il y a des raisons de le faire. M. Bays.

    Question : Désolé. À l’Éthiopie, comme vous le savez et vous l’avez dit plus tôt, le Conseil de sécurité a tenu une réunion privée, qui vient de se terminer, et ils ont entamé des consultations à huis clos, m’a-t-on dit, pour discuter d’éventuels éléments de presse proposés par la Norvège et le trois membres africains du Conseil. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il serait utile que le Conseil s’exprime publiquement d’une seule voix sur cette question?

    Porte- parole : Toujours. Je veux dire, c’est… nous… l’unité du Conseil aide notre travail parce que nous voyons les défis que nous avons quand cette unité n’est pas là. Notre collègue, Ghada Eltahir Mudawi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, a informé le Conseil. Je peux vous dire… c’était à huis clos… c’était une réunion privée, mais je peux vous dire que, comme le Secrétaire général l’a dit récemment dans ses propres remarques, elle a dit que la reprise du conflit s’ajoute aux besoins humanitaires déjà immenses dans nord de l’Éthiopie. Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

    Les civils, y compris les travailleurs humanitaires – et nous avons eu environ 26 travailleurs humanitaires tués dans ce conflit – doivent être protégés, et toutes les parties doivent permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave de l’aide humanitaire pour les personnes dans le besoin où qu’elles se trouvent. Notre message urgent est que les combats cessent et que les pourparlers commencent.

    D’accord. Je vois… en parlant de pourparlers en cours, je vois que Paulina est vraiment prête à commencer ici et à être brève. Mlle Kubiak. Crayons vers le bas, comme on dit. Il est temps de briefer.

    Passe un bon weekend. Si [inaudible] cela veut dire que ça n’aura pas été un super week-end pour nous. Alors, espérons que nous ne serons pas en contact du tout pendant le week-end.

    #Procblemes_huymanitaires #Santé #Enfants #Réfugiés #Aliments #Burkina_Faso #Haïti #Pakistan #Soudan #Ukraine

    PROBLÈMES HUMANITAIRES SANTÉ ENFANTS RÉFUGIÉS ALIMENTS BURKINA FASO HAÏTI PAKISTAN SOUDAN UKRAINE

  • Allemagne: Attaque au couteau dans un centre pour demandeurs d’asile

    Allemagne: Attaque au couteau dans un centre pour demandeurs d’asile

    Allemagne, attaque au couteau, centre de demandeurs d’asile, réfugiés, Kressbronn, Constance,

    BERLIN (AP) – Un assaillant armé d’un couteau a poignardé plusieurs personnes dans un refuge pour demandeurs d’asile dans le sud de l’Allemagne, tuant un homme et blessant au moins cinq personnes, a rapporté lundi l’agence de presse allemande dpa.

    L’agresseur, qui serait un habitant du refuge, aurait frappé aux portes des chambres de l’immeuble de Kressbronn, sur le lac de Constance, dimanche soir. Lorsque les résidents ont ouvert, il les a poignardés, a rapporté dpa.

    Un homme est décédé des suites de ses blessures sur le coup, un homme grièvement blessé a été transporté par avion à l’hôpital et quatre autres blessés ont été transportés à l’hôpital en ambulance. Il n’était pas immédiatement clair si d’autres personnes avaient également été blessées.

    Des policiers ont arrêté un homme de 31 ans, dont le nom n’a pas été donné conformément à la politique de confidentialité allemande, devant le refuge pour demandeurs d’asile. Des médecins légistes enquêtaient sur les lieux lundi matin.

    Associated Press, 27 juin 2022

    #Allemagne #Attaquecouteau #centreréfugiés

  • Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants

    Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants

    Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants – réfugiés, Russie, guerre,

    L’attaque de la Russie a surpris les étudiants de pays tiers dans les universités ukrainiennes. Beaucoup ont fui à Berlin et vivent maintenant dans des conditions précaires.

    Cédric Rehman

    Faith dit qu’il est difficile de penser à l’avenir après que tout s’effondre. Elle est assise avec son amie Easy sur un banc de bière devant le stand des PoC et des homosexuels qui ont fui l’Ukraine à la gare centrale de Berlin. L’abréviation PoC signifie Person of Color, c’est-à-dire les personnes dont la couleur de peau n’est pas blanche. Faith, 28 ans, et Easy, 24 ans, sont originaires du Maroc. Aucun de vous n’est hétéro. Ils veulent seulement révéler leurs surnoms. Faith a de la famille en Allemagne. Elle ne devrait pas découvrir sa sexualité queer.

    Les deux Marocains ont mené une vie tranquille pendant plusieurs années jusqu’au 24 février dans la ville de Kharkiv, au nord-est, non loin de la frontière entre l’Ukraine et la Russie. C’est comme ça qu’ils le décrivent. Faith est en couple avec la sœur d’Easy. Tous les trois partageaient un appartement dans une résidence étudiante à Kharkiv.

    Étudier à Kharkiv était exigeant

    Étudier à l’Université de médecine de Kharkiv était exigeant. Ils disent que cela les a occupés 24 heures sur 24. Pendant le confinement en Ukraine, particulièrement touchée par la pandémie, ils n’ont guère eu l’occasion de sortir du dortoir. De plus, leurs moyens étaient trop limités pour aller faire la fête dans la ville universitaire ukrainienne qui compte 42 universités et des dizaines de milliers de jeunes du monde entier.

    Le coût de la vie en Ukraine est beaucoup plus bas que dans les pays de l’UE. En plus des réglementations généreuses en matière de visas pour les étudiants et d’un enseignement de haute qualité, l’abordabilité des études a fait de l’Ukraine un lieu universitaire populaire pour les futurs universitaires des pays les plus pauvres de l’hémisphère sud.

    L’Ukraine était un lieu universitaire populaire

    Dans la plupart des cas, les étudiants de pays comme le Nigeria, le Maroc ou l’Inde, mais aussi d’Ukraine, ne pouvaient pas se permettre de faire de grands sauts. Leurs parents rassemblent souvent toutes leurs économies pour l’avenir professionnel de leurs enfants. Pour les familles de la classe moyenne dans les pays du Sud, l’Ukraine représentait une chance pour une éducation européenne pour leurs enfants dans les limites du budget. L’UNESCO estime à 60 000 le nombre de ressortissants de pays tiers dans les universités ukrainiennes.

    Quand eux et leurs parents ont décidé d’étudier en Ukraine, la guerre dans le Donbass semblait loin. Cela a changé au petit matin du 24 février. Près de deux mois après le début de l’attaque russe, Faith dit qu’elle se réveille toujours à 4 heures du matin tous les matins. L’adrénaline pompe alors à travers son corps. Les premières roquettes russes ont frappé Kharkiv à quatre heures du matin ce jour de février.

    Le train s’est arrêté dans l’obscurité de Kiev

    Les trois femmes marocaines ont fui Kharkiv en train le 27 février. Vous vous souvenez de l’obscurité à Kiev. Leur train s’est arrêté pendant des heures la nuit à la gare principale là-bas, disent-ils. Dans les premiers jours de la guerre, les autorités avaient ordonné le noircissement nocturne de la capitale. Les passagers ont même éteint leur smartphone dans les trains. Entassés et incapables de voir quoi que ce soit, ils ont entendu les missiles russes frapper.

    L’évasion s’est terminée en Slovaquie le 29 février. « Mon oncle de Francfort est venu nous chercher à la frontière et nous a emmenés en Allemagne », raconte Faith. Les femmes queer n’ont pas duré longtemps avec leur oncle conservateur. Quelques jours plus tard, ils se sont retrouvés devant le stand PoC et LGBT d’Ukraine à la gare centrale de Berlin sans plan ni endroit où passer la nuit.

    L’université a essayé de la calmer

    Easy ouvre une vidéo sur son smartphone. Il montre une femme ukrainienne d’âge moyen dans un groupe de jeunes de différentes couleurs de peau. La scène s’est déroulée quelques jours avant le début de la guerre, dit-elle. Le doyen de la faculté de médecine tente de calmer les étudiants agités. « Nous leur avons demandé de certifier nos résultats scolaires car nos ambassades nous ont demandé de quitter le pays. Elle a dit qu’il n’y avait rien à craindre, que tout était en sécurité », explique Easy. Désormais, les deux n’ont que les certificats des premiers semestres, qu’ils ont trouvés dans leur appartement avant de s’enfuir à la gare de Kharkiv.

    Ils ont laissé autre chose à Kharkiv. Les femmes homosexuelles se sentaient en sécurité en Ukraine. « Peut-être que l’Ukraine est moins ouverte aux LGBT que l’Allemagne, mais comparé au Maroc, c’est le paradis à Kharkiv », déclare Easy. Comme d’autres étudiants internationaux, vous parlez de la séparation des étrangers des femmes et des enfants ukrainiens en cavale. Les femmes ukrainiennes et leurs enfants avaient la préférence à la gare de Kharkiv, par exemple, décrivent les deux Marocains.

    Faith et Easy ont une vision différenciée de la question du racisme en temps de guerre. « Une fois, ils ne voulaient pas nous laisser entrer dans un bunker. On nous a dit d’aller au sous-sol de la résidence étudiante. Mais il n’y en avait pas là-bas », explique Easy. Mais ils ont été accueillis dans d’autres bunkers. « Honnêtement, j’ai pensé à défendre l’Ukraine. Nous avions une vie là-bas », dit Faith. Et un diplôme de l’Université de Kharkiv promettait également un avenir. C’est fini.

    L’avenir est incertain

    On ne sait pas ce qui se passera ensuite pour les étudiants de pays tiers en Allemagne. Ceux qui sont optimistes peuvent reconnaître qu’il peut y avoir des solutions pour les jeunes à l’horizon. Par exemple, le gouvernement fédéral a prolongé la période de séjour sans visa pour les étudiants internationaux de fin mai à fin août.

    Cependant, quatre mois est une période de temps gérable compte tenu des obstacles qui doivent être surmontés sur le chemin de l’obtention d’un permis de séjour pour étudier en Allemagne. Une exigence est la connaissance de l’allemand au niveau de langue B2. Cela devrait suffire à comprendre des faits complexes et à pouvoir s’exprimer de manière indépendante. En revanche, l’Allemagne exige que les étudiants puissent présenter une bourse, un garant ou 10 300 euros sur un compte bloqué. La somme est alors valable comme preuve d’un moyen de subsistance sûr.

    Très peu d’étudiants ont les économies correspondantes ou ont des parents qui pourraient sortir plus de 10 000 euros de leurs manches. Chercher un emploi pour gagner de l’argent n’est généralement pas une option non plus. Même les étudiants ayant une formation professionnelle ont peu de chance. L’Allemagne devrait d’abord reconnaître leurs qualifications. De toute façon, les étudiants ont rarement un travail terminé en poche lorsqu’ils entrent à l’université. Cependant, le travail non qualifié n’est pas suffisant pour un permis de séjour pour un emploi rémunéré.

    Le Conseil des réfugiés demande plus de cours

    Des organisations telles que le Conseil des réfugiés de Berlin demandent que les règles sur la preuve de la sécurité des moyens de subsistance des ressortissants de pays tiers soient suspendues et que les programmes de bourses soient étendus. Ils demandent également davantage de cours d’allemand et de programmes préparatoires pour les personnes concernées. Selon les estimations de la Conférence des recteurs allemands, le nombre d’étudiants internationaux qui ont fui l’Ukraine est limité à un petit nombre à quatre chiffres dans toute la République fédérale.

    Certains des étudiants bloqués à Berlin ont contacté les conseillers du Berliner Studierendenwerk ces dernières semaines. La responsable du département de conseil social du Studierendenwerk, Beatrix Gomm, rapporte que les employés ont formé un groupe de travail pour l’Ukraine immédiatement après l’attaque russe fin février. « Nous étions sur le point de pousser un soupir de soulagement après deux ans de pandémie, mais la guerre est arrivée », explique Gomm.

    Elle fait état de « cas fracassants ». Surtout, le passage de la frontière, perçu comme discriminatoire, a été une expérience traumatisante pour beaucoup.

    « Ce que nous entendons nous affecte », déclare la consultante Anne Eisank. Néanmoins, les étudiants l’ont ressentie comme calme dans leurs conversations. La question de savoir comment l’étude, brusquement interrompue par la guerre, pourrait maintenant être poursuivie, éclipse tout. Eisank pose un papier sur la table dans une salle de réunion du Studierendenwerk. Les coordonnées des conseils juridiques, tels que ceux offerts par Arbeiterwohlfahrt, y sont notées. « Nous savons également où sont nos limites », déclare Eisank.

    Berlin attire les étudiants

    Beatrix Gomm ne laisse aucun doute sur le fait que Berlin est particulièrement mis au défi de trouver des solutions lorsqu’il s’agit d’étudiants internationaux qui ont fui l’Ukraine. Berlin est d’abord l’endroit où la plupart des réfugiés d’Ukraine ont posé le pied sur le sol allemand en raison de sa proximité géographique avec la Pologne. « Berlin, avec ses 14 universités publiques et ses nombreuses universités privées, est particulièrement attrayante pour les étudiants du monde entier », déclare Gomm. A cela s’ajoute la réputation de Berlin comme métropole particulièrement ouverte et tolérante.

    Le Sénat est donc désormais sollicité et réfléchit déjà à une aide, dit Gomm. Une subvention pourrait atténuer l’obstacle d’obtenir 10 300 euros sur un compte bloqué comme preuve d’un moyen de subsistance sûr. Les universités, à leur tour, ont intensifié leurs efforts pour préparer les étudiants à la vie universitaire quotidienne avec des cours de langue. L’acquisition de la langue allemande est une condition préalable à de nombreux cours, malgré les nombreux cours de langue anglaise.

    Les étudiants sont des professionnels

    Gomm espère que l’Allemagne pourra également bénéficier de la formation d’étudiants réfugiés. Les universitaires soit sont retournés dans leur pays d’origine avec leurs diplômes et y ont encouragé le développement, soit sont restés en Allemagne en tant que personnes hautement qualifiées. « Je pense à la pénurie de travailleurs qualifiés », dit Gomm.

    En plus des pourparlers liés à la guerre en Ukraine, le centre de conseil doit faire son travail habituel. Et les étudiants de nationalité ukrainienne posent également des questions urgentes. Mais la situation des ressortissants de pays tiers parmi les étudiants réfugiés est particulièrement précaire, souligne Beatrix Gomm. Il y a des cas d’itinérance.

    Easy et Faith face à l’itinérance

    Easy et Faith pourraient également être dans la rue en mai. Ils couchent actuellement avec des supporters de la scène LGBT, disent-ils. Mais ce n’est que temporaire. Ses journées à Berlin se sont déroulées au rythme des temps d’attente dans divers bureaux. Ils ne croient pas qu’ils poursuivront leurs études au semestre d’hiver à l’automne. Les obstacles semblent vertigineusement élevés en ce moment. « Nous aimerions travailler pour joindre les deux bouts. Nous nous inquiétons pour la nourriture et un endroit où dormir en ce moment », dit Faith.

    Faith et Easy ne veulent pas retourner au Maroc. Le Maroc était un enfer pour elles en tant que femmes homosexuelles.

    Berliner Zeitung, 26/04/2022

    #Maroc #Ukraine #Russie #Allemagne #Etudiants #Réfugiés #Guerre

  • Berlin déplace des afghans pour faire place aux Ukrainiens

    Berlin déplace des afghans pour faire place aux Ukrainiens

    Berlin déplace des afghans pour faire place aux Ukrainiens

    Des centaines d’Afghans qui ont fui les talibans ont été expulsés alors qu’un flot encore plus important de réfugiés de guerre ukrainiens arrive.

    Par Stefanie Glinski , journaliste et photographe qui fait des reportages sur les conflits et les crises humanitaires.

    BERLIN-Lorsque Parwana Amiri prend son petit-déjeuner avec son mari et ses deux petites filles, on frappe à la porte. Un visiteur inattendu – un travailleur social – se tenait à l’extérieur, apportant des nouvelles encore plus inattendues : La famille devait vider sa maison pour accueillir les nouveaux réfugiés venus d’Ukraine. Pas de questions, pas de négociations, juste « dehors dans les 24 heures », leur a-t-on dit.

    Amiri, 33 ans, militante sociale et réfugiée afghane, est arrivée à Berlin fin janvier, fuyant les talibans avec l’aide du gouvernement allemand après avoir reçu des menaces pendant deux années consécutives. Elle fait partie des centaines d’Afghans qui, dans toute l’Allemagne, ont été écartés pour faire place aux nouveaux réfugiés ukrainiens. Elle a demandé à utiliser un pseudonyme pour protéger sa sécurité.

    « Les expulsions n’ont volontairement pas été rendues publiques. Certaines personnes vivaient dans leurs maisons depuis des années et ont été arrachées à leurs structures sociales, y compris les enfants qui ont été déplacés dans des lieux éloignés de leurs écoles respectives », a déclaré Tareq Alaows, membre du conseil d’administration du Conseil berlinois pour les réfugiés, une collaboration de différentes organisations qui contribuent à améliorer les conditions des réfugiés dans la capitale allemande et à s’assurer que leurs droits sont respectés. Selon Tareq Alaows, le gouvernement justifie les expulsions en affirmant que les Afghans ont été expulsés des « centres d’arrivée » où ils ne devraient de toute façon rester que pour une courte durée. Mais certaines familles vivaient là depuis des années, tandis que d’autres vivaient dans des logements autres que des centres d’arrivée.

    Lire la suite depuis la source : Foreign Policy

  • L’Autriche ne croit pas à l’activisme politique des marocains

    Tags: Maroc, Autriche, réfugiés, demandeurs d’asile – L’Autriche ne croit pas à l’activisme politique des marocains

    Hamza Haddi faisait partie d’un mouvement de protestation et était en détention, mais sa demande d’asile a été rejetée. Maintenant, il y a une plainte auprès du Tribunal administratif fédéral

    Quand Hamza Haddi est venu en Autriche, il était inquiet. Mais pas à cause de sa demande d’asile, mais à cause de la grave maladie Covid de son père au Maroc. Car pour le jeune homme de 27 ans, il était clair qu’il pouvait prouver sa persécution politique dans son pays d’origine. Il a emporté des photos, des reportages médiatiques et des documents de l’organisation de défense des droits humains AMDH – pour laquelle il travaille au Maroc – à travers les frontières sur une clé USB. De même ses blessures corporelles, qui témoignent des graves abus dans la prison marocaine. De plus, d’autres militants ont déjà obtenu l’asile dans d’autres pays européens.

    Mais cela n’a pas suffi aux autorités autrichiennes. L’avis d’asile négatif que Haddi a reçu en octobre indique clairement qu’il n’a jamais été politiquement actif ni arrêté et qu’il a même avoué les crimes dont il était accusé au Maroc. Entre autres, il aurait été violent envers les policiers lors d’une manifestation pour plus de liberté. Il a été condamné à trois peines de prison au total. La procédure contre lui est toujours ouverte, dit-il.

    Des militants dans leur viseur
    Amnesty International a signalé dans son rapport annuel 2014/2015 que les procès des manifestants arrêtés étaient « inéquitables » et « ne respectaient pas les normes internationales d’équité des procès ». Dans le dernier rapport annuel, le groupe de défense des droits humains écrit que les autorités continuent de prendre des mesures rigoureuses contre les militants de l’opposition et arrêtent spécifiquement des militants et des journalistes.

    C’est aussi la raison pour laquelle il a finalement décidé de quitter le pays lui-même, explique Haddi dans une interview avec STANDARD. Les autorités recherchaient spécifiquement les manifestants médiatiques bien connus du Mouvement du 20 février « afin d’en faire un exemple. Le mouvement qui est né lors du printemps arabe au Maroc et auquel Haddi appartenait également. présenté dans plusieurs médias, dont « Middle East Eye » et « Al Jazeera ». Je ne le reverrai plus jamais. »

    Enregistrements manquants
    Il a d’abord demandé l’asile en Grèce, mais en raison de la crise de Corona, les autorités grecques n’ont accepté aucune nouvelle demande en 2020. Il s’est enfui par la route des Balkans vers l’Autriche, où il a été récupéré en Carinthie en août et interrogé pour la première fois par l’Office fédéral de l’immigration et de l’asile (BFA). Haddi a présenté la clé USB, des photos et des documents qui prouvent son activisme politique au Maroc, et a également fait référence aux reportages des médias que l’on peut trouver sur Internet.

    Il a été admis au procès et emmené en Haute-Autriche. « J’ai cherché une école pour un cours d’allemand, raconte-t-il. Et il a pleuré son père, décédé depuis du Covid.

    Cela a été suivi d’un deuxième interrogatoire, dont le procès-verbal contient des déclarations selon lesquelles il avait battu des policiers au Maroc. C’est son tempérament. « Je n’ai jamais dit ça », dit-il. Il ne peut pas le prouver, car les interrogatoires de BFA ne sont pas enregistrés. Il n’y a pas d’enregistrement sonore des conversations. La parole du demandeur d’asile s’oppose à celle des autorités.

    Dans l’accord de gouvernement entre l’ÖVP et les Verts, sous la rubrique « Asile », il y a l’annonce vaguement formulée que les enregistrements audiovisuels de l’intégralité de l’interrogatoire, en particulier dans le cas des groupes particulièrement vulnérables, seront contrôlés.

    Procédure accélérée
    Le Maroc étant un pays d’origine sûr en Autriche, une « procédure accélérée » est utilisée à Haddi, ce qui permet une expulsion plus rapide. Il doit être renvoyé au Maroc dès la mi-novembre. Il craint que la police ne l’attende déjà à l’aéroport.

    Annemarie Schlack, directrice générale d’Amnesty International Autriche, est sceptique quant à la procédure accélérée. Il existe un risque que de telles procédures abrégées soient appliquées « de manière inflationniste », dit-elle dans un communiqué sur le STANDARD. En si peu de temps – environ un mois – les traumatismes des personnes touchées n’ont pas pu être traités et les cas individuels ne seraient pas suffisamment vérifiés : « Tout cela peut entraîner un taux d’erreur très élevé dans les décisions du processus accéléré – ce que nous faisons également dans la pratique See », explique Schlack. « Le taux d’erreur augmente régulièrement et représentait environ 50% des décisions du BFA l’année dernière. »

    Représentant légal : « Preuves étanches »
    Pendant ce temps, Haddi est représenté par Julia Valenta du Service des réfugiés de Diakonie, qui considère la décision négative d’asile comme grossièrement illégale. Au cours des dix dernières années de conseil juridique, elle a vu de nombreux avis qui ont été annulés par le Tribunal administratif fédéral parce qu’ils étaient faux et illégaux. « Mais je trouve l’affaire Haddi assez extraordinaire », a-t-elle déclaré dans un communiqué : « Dans la notification, la BFA fait des déclarations telles que Haddi n’a jamais été politiquement active et n’a jamais été en détention, bien que les deux soient prouvées par des preuves irréfutables. « 

    Le bureau « Accord » de la Croix-Rouge, qui étudie la situation des demandeurs d’asile dans leur pays d’origine au cours des procédures d’asile, décrit les arrestations de Haddi dans un rapport – disponible pour STANDARD. Cependant, ce n’est qu’une partie de la réponse à la question, comme le dit la Croix-Rouge lorsqu’on lui a demandé. L’affaire sera réglée jusqu’en décembre.

    Mais alors Haddi pourrait déjà être expulsé. Valentina pense avoir de bonnes chances de porter plainte auprès du Tribunal administratif fédéral. Elle est « optimiste quant au fait que le tribunal se référera à la BFA pour une nouvelle décision ». Car si, selon eux, les procédures accélérées peuvent avoir du sens, les cas individuels doivent encore être examinés. (Bianca Blei, 12 novembre 2021)

    Der Standard, 12/11/2021

    #Maroc #Autriche #demandeurs_asile #Migration #Réfugiés

  • Point de presse quotidien de l’ONU du 6 nov 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU du 6 nov 2021 – Transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général.

    Bonjour à tous et bon vendredi.

    ** Invité aujourd’hui

    Aujourd’hui, après avoir terminé, nous serons rejoints par Nicholas Koumjian, chef du mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar. Il vous tiendra au courant des travaux du mécanisme. Ensuite, nous entendrons également Monica Villela Grayley, la porte-parole du président de l’Assemblée générale.

    ** COP26

    Aujourd’hui, c’est la Journée de la jeunesse à la vingt-sixième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP206) à Glasgow. Le Groupe consultatif sur la jeunesse du Secrétaire général a organisé un événement réunissant de jeunes militants pour le climat, en mettant l’accent sur le travail pour l’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels formels. L’événement a également entendu des jeunes leaders autochtones sur l’importance des connaissances traditionnelles en tant que composante vitale de l’action climatique. Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’action climatique, Selwin Hart, s’est adressé à la réunion et a exhorté les jeunes à continuer de faire entendre leur voix et à maintenir l’espoir que la crise climatique pourra être surmontée. Il a remercié le Groupe consultatif de la jeunesse pour ses services, ainsi que pour ses précieux avis et conseils au Secrétaire général.

    Nos collègues là-bas nous disent que les manifestations des jeunes devant le lieu de la COP26 ont été entendues à l’intérieur de la COP26 alors que la Conférence marquait la Journée de la jeunesse et de l’autonomisation. Les jeunes leaders ont présenté une déclaration de la position mondiale des jeunes, représentant les points de vue de plus de 40 000 jeunes leaders du climat du monde entier aux dirigeants de la COP26. La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a déclaré qu’elle soumettrait aux parties les demandes, qui, selon elle, étaient raisonnables et justifiées. Les négociations se sont poursuivies sur les textes pour finaliser le règlement de l’Accord de Paris. Le président de la COP26, Alok Sharma, a demandé aux négociateurs de régler autant de points que possible d’ici la semaine prochaine, avant le segment ministériel de haut niveau. Cela comprend les négociations sur l’article six, qui couvre le commerce,

    ** Soudan

    Depuis le Soudan, la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (UNITAMS) a fermement condamné la détention — après une rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général, Volker Perthes — de membres du Conseil central des Forces de la liberté et du changement. Il a été signalé que trois membres du Conseil ont été arrêtés près du siège de la Mission à Khartoum hier après-midi. La Mission a déclaré que ces arrestations sapent le rôle de bons offices de l’ONU. La Mission appelle les dirigeants militaires à cesser d’arrêter des politiciens et des militants et à cesser de commettre d’autres violations des droits humains. La Mission demande à nouveau instamment la libération immédiate des personnes détenues à compter du 25 octobre, notant que ces arrestations annulent l’impact de la libération de quatre des ministres détenus hier.

    ** Conseil de sécurité

    Ce matin, le Conseil de sécurité et l’ Assemblée générale ont voté pour élire un nouveau membre de la Cour internationale de Justice. Hilary Charlesworth d’Australie a obtenu la majorité absolue des voix au Conseil et à l’Assemblée. Puis, dans l’après-midi, à 15 heures, le Conseil tiendra un débat public, suivi de consultations, sur l’Éthiopie. Martha Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques et de consolidation de la paix et des Opérations de paix, informera les membres du Conseil.

    ** Éthiopie

    Et également sur l’Éthiopie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a commencé sa mission en Éthiopie aujourd’hui. Il a rencontré le Premier ministre Abiy Ahmed et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen. M. Griffiths a eu des discussions constructives sur la situation humanitaire dans le pays et les défis auxquels les organisations humanitaires sont confrontées pour fournir de l’aide à tous les Éthiopiens dans le besoin. Demain, il doit rencontrer des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG), d’agences des Nations Unies et de la communauté diplomatique pour discuter des efforts déployés pour fournir une aide d’urgence aux millions de personnes dans le besoin. Les conflits, la sécheresse, les inondations, les épidémies et les infestations de criquets pèlerins continuent d’alimenter les besoins humanitaires en Éthiopie. Quelque 20 millions de personnes sont ciblées par l’aide humanitaire,

    Le déficit de financement de la réponse humanitaire en Éthiopie pour 2021 s’élève à plus de 1,3 milliard de dollars. On estime que 606 millions de dollars ont été mobilisés pour la réponse au Plan de réponse de l’Éthiopie du Nord, et 474 millions de dollars pour la réponse au projet de Plan de réponse humanitaire, qui couvre les zones en dehors du Tigré. Cependant, cela est loin d’être suffisant pour couvrir les besoins humanitaires croissants. Toujours d’Éthiopie, le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’agence nationale éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés ont lancé aujourd’hui un appel conjoint de 68 millions de dollars pour éviter de réduire les rations alimentaires de plus de 700 000 réfugiés. . Les agences ont mis en garde contre une augmentation de la malnutrition et de l’anémie et un retard de croissance des enfants, entre autres risques.

    ** Afghanistan

    Déménagement en Afghanistan. Nos collègues humanitaires avertissent que près de 23 millions de personnes – soit 55 % de la population afghane – seraient en crise ou en situation d’insécurité alimentaire d’urgence entre novembre 2021 et mars 2022. Nos collègues nous disent que les rapports d’affrontements isolés et de violences touchant des civils et faisant des victimes se sont poursuivies dans tout le pays cette semaine. À Jalalabad, dans la province de Nangarhar, des coups de feu dirigés contre les autorités de facto ont causé la mort de deux enfants le 1er novembre ; et l’explosion d’un engin explosif improvisé radiocommandé en bordure de route qui aurait visé les autorités de facto aurait tué deux civils le 3 novembre. Hier, des affrontements armés ont été signalés dans la province de Bamyan, faisant cinq blessés, dont un civil. Pour sa part, le 3 novembre, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé la campagne de distribution de semences de blé et d’engrais de la saison d’automne dans l’est du pays. Des sessions de formation technique sur les meilleures pratiques agricoles sont prévues et la FAO prévoit d’atteindre près de 140 000 personnes dans les provinces de Nangarhar, Kunar, Laghman et Nuristan. L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui cible 11 millions de personnes avec de l’aide jusqu’à la fin de l’année, demande 606 millions de dollars et est actuellement financé à 54%.

    ** Nomination de cadres supérieurs

    J’aimerais lire dans le compte rendu une annonce qui a été faite hier soir au sujet du nouveau représentant spécial et chef de la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre (UNFICYP). Le secrétaire général a nommé Colin Stewart du Canada à ce poste. Il exercera également le rôle d’adjoint au Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre. M. Stewart succède à Elizabeth Spehar du Canada, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour son solide leadership et son dévouement tout au long de son mandat. M. Stewart, qui a récemment occupé le poste de Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) — de 2017 à 2021 — apporte plus de 28 ans d’expérience dans les domaines de la paix, de la sécurité et de la coopération internationale. affaires. Plus sur notre site Web.

    ** République Centrafricaine

    Comme vous l’aurez vu, hier, le Secrétaire général a fermement condamné l’attaque de lundi par la Garde présidentielle de la République centrafricaine, qui a fait 10 blessés parmi les Casques bleus égyptiens non armés et nouvellement déployés. Il a appelé les autorités centrafricaines à ne ménager aucun effort pour enquêter et tenir rapidement pour responsables les auteurs de cette attaque inacceptable.

    ** Officier de police féminin de l’année des Nations Unies

    Cette année, la femme policière des Nations Unies de l’année a été décernée au surintendant Sangya Malla du Népal. Elle est actuellement au service de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Le surintendant Malla est le chef de l’Unité de la police de la santé et de l’environnement de la MONUSCO, qu’elle a contribué à établir. L’unité est responsable de la mise en œuvre des politiques et procédures concernant la santé et le bien-être du personnel, ainsi que des initiatives environnementales de la police des Nations Unies. Son travail a été particulièrement important dans le cadre de la réponse du pays à la pandémie de COVID-19, lors d’épidémies d’Ebola passées, ainsi que lors de crises naturelles et humanitaires telles que l’éruption volcanique de Goma en mai dernier. La surintendante Malla recevra officiellement son prix lors d’une cérémonie virtuelle le 9 novembre.

    ** Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé

    Demain, c’est la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) note que l’environnement est souvent resté la victime non médiatisée de la guerre, avec des puits d’eau pollués, des cultures incendiées, des forêts abattues, des sols empoisonnés et des animaux tués pour obtenir un avantage militaire. Le PNUE ajoute qu’au cours des 60 dernières années, au moins 40 % de tous les conflits internes ont été liés à l’exploitation des ressources naturelles, et que les conflits impliquant des ressources naturelles sont également deux fois plus susceptibles de récidiver.

    ** Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis

    Et aujourd’hui, c’est la journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis. Dans un message pour la Journée, le Secrétaire général appelle les pays, les organismes internationaux et la société civile à mieux comprendre la menace et à partager des approches innovantes pour réduire les risques. Le Secrétaire général note que l’élévation du niveau de la mer causée par l’urgence climatique exacerbera encore le pouvoir destructeur des tsunamis. Il souligne que nous devons limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport aux moyennes préindustrielles et investir à grande échelle dans la résilience des communautés côtières. Le Secrétaire général souligne que la science et la coopération internationale, ainsi que la préparation et l’action rapide, doivent être au cœur de nos efforts pour sauver des vies contre les tsunamis et autres dangers. Et c’est tout ce que j’ai pour toi. Oui, Benno ?

    ** Questions et réponses

    Question : Merci. Deux questions sur l’Éthiopie. Premièrement, le Conseil de sécurité n’a pas pu s’entendre jusqu’à présent sur une déclaration mutuelle. Le silence venait d’être rompu, ai-je entendu. Le Secrétaire général a-t-il un message pour le Conseil de sécurité ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, ce que le Secrétaire général veut voir — et cela a été son cas à tous les niveaux avec le Conseil de sécurité — c’est une réponse unifiée. S’ils peuvent se réunir, c’est crucial pour régler la situation. Le Secrétaire général a clairement exprimé — et comme vous l’avez vu dans sa récente déclaration — ses inquiétudes quant à la situation actuelle sur le terrain en Éthiopie. Et bien sûr, nous avons là-bas M. Griffiths qui souligne ces préoccupations auprès des autorités, et en fait, il a rencontré le premier ministre aujourd’hui. Mais nous avons besoin d’une réponse unifiée du Conseil de sécurité pour guider les États membres à faire face à cette énorme menace qui se pose.

    Question : Et à propos de la situation sur le terrain pour le personnel de l’ONU, les États-Unis ayant autorisé certains membres de leur personnel diplomatique à quitter le pays, comment cela se passe-t-il pour le personnel de l’ONU ? Y a-t-il une partie de cela… des personnes travaillant pour l’ONU qui partiront également, ou comment cela fonctionne-t-il ?

    Porte-parole adjoint : A ce stade, je n’ai aucun départ à vous raconter. Nous examinons la situation au jour le jour. Bien entendu, nous continuerons d’évaluer les conditions de sécurité et de procéder aux ajustements nécessaires.

    Question : Pouvez-vous juste me dire combien de personnes avez-vous dans le pays ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai pas le… attendez. Voyons si j’ai ce numéro. Une seconde. Nous avons 400 employés au Tigré, mais dans l’ensemble du pays, laissez-moi voir. Ce n’est pas ça. Je veux dire, j’ai nos effectifs au Tigré, c’est-à-dire qu’il y a plus de 400 membres du personnel des Nations Unies au Tigré et également environ 1 000 membres du personnel des ONG sur le terrain. Mais, dans l’ensemble du pays, j’aurais besoin de trouver le numéro, et je vous le ferai parvenir dès que je pourrai. Oui, Édie ?

    Question : Suivi de la situation humanitaire. L’ONU a-t-elle pu… et ses partenaires, ont-ils pu apporter une aide humanitaire pendant cette période d’escalade des combats ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, nous avons du personnel sur le terrain et nous avons fait de notre mieux pour fournir de l’aide sur le terrain, mais cela a été très frustrant en raison du manque d’accès humanitaire. C’est quelque chose que M. Griffiths soulève et la nécessité de rétablir un accès humanitaire complet et sans entrave dans tout le pays. Comme vous le savez, des choses comme les vols du Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) vers le Tigré ont été suspendus, et donc… et nous avons eu des problèmes pour livrer des choses, y compris du carburant, ce qui, bien sûr, rend plus difficile l’acheminement de l’aide dans différentes régions. . Donc, nous voulons que tout cela soit restauré. Oui, s’il vous plaît, et puis après, Célhia.

    Question : Merci Farhan. Mercredi dernier, il y a eu une attaque contre trois camions circulant entre la Mauritanie et l’Algérie. Ensuite, il y a eu un rapport contradictoire, celui de la présidence algérienne, qui prétendait que ces camions avaient été attaqués par le Maroc ; un autre a suivi du ministre des Affaires étrangères, et il a dit que les camions ont été détruits à l’est de la berme. Ma question est, puisque nous avons le Polisario hors du cessez-le-feu et qu’ils opèrent à l’est de la Berme, que s’est-il passé ? La MINURSO a-t-elle mené une enquête sur cette question ? Et si oui, s’il y a des résultats ou pas ?

    Porte-parole adjoint : Oui, oui, la MINURSO s’est penchée là-dessus. Nous avons appris l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La MINURSO a ensuite pu envoyer une patrouille initiale sur le site de l’incident allégué le lendemain, 3 novembre. Et nous pouvons maintenant confirmer que le site se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou. La Mission a observé deux camions immatriculés en Algérie garés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés.

    Question : Suivi. Un suivi. Puisque l’est du Berm est considéré comme une zone militarisée et qu’il existe déjà un poste de contrôle frontalier entre la Mauritanie et l’Algérie, pourquoi n’a-t-on pas utilisé cette route, le poste de contrôle officiel ? Et pourquoi ces camions sont-ils entrés dans une zone d’opération militaire ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là où ils sont. C’est une question qui est à l’étude, mais je viens de vous rapporter quels sont les premiers résultats…

    Question : Alors, la MINURSO n’a pas couvert ça… ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai rien à signaler à ce sujet. Ce à quoi ils répondaient, c’était le rapport de ces véhicules endommagés. Oui, Célhia, au fond.

    Question : Farhan, à propos de la Centrafrique, pourquoi la garde présidentielle s’en prendrait-elle aux casques bleus, et ont-ils été aidés par Wagner ?

    Porte-parole adjoint : C’est une bonne question à poser, et nous-mêmes pensons que c’est quelque chose qui doit être examiné, pourquoi nos propres casques bleus auraient été attaqués. Donc, nous attendons de voir ce que font les autorités, mais comme vous pouvez le voir dans la déclaration que le Secrétaire général a faite, qui était assez forte dans son langage, il faut se pencher là-dessus. Et comme vous le savez, comme [il] l’a dit, ces actes pourraient constituer des crimes de guerre.

    Question : Mais, sait-on si Wagner était impliqué ?

    Porte-parole adjoint : C’est quelque chose que nous devrons voir ce qu’une enquête aboutit. Oui s’il vous plaît?

    Question : Merci Farhan. Sur la nomination du nouveau Représentant spécial pour Chypre, pouvez-vous nous dire quand il va prendre le relais et qu’il va se rendre sur l’île ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, il vient juste d’être nommé hier soir. Donc, ce sera un peu plus long, mais nous pensons… nous essaierons de le mettre au sol dès que nous le pourrons. Nous vous ferons savoir, s’il vient également ici, si nous pouvons organiser des choses, car comme vous le savez, M. Stewart, dans ses emplois précédents, était disposé à parler à la presse. Abdelhamid, vous avez une question ?

    Question : oui. J’ai peut-être raté cette partie sur le Soudan, Farhan. Pouvez-vous me tenir au courant des contacts de M. Perthes avec les autorités militaires soudanaises et où nous en sommes actuellement dans la médiation ?

    Porte-parole adjoint : M. Perthes poursuit son travail avec les parties. Comme vous le savez, il a rencontré, ces derniers jours, à la fois le Premier ministre [Abdalla] Hamdok et le lieutenant‑général [Abdel Fattah] Burhan, et il poursuivra ses conversations avec toutes les parties. Au début de ce briefing, j’ai expliqué comment la Mission, UNITAMS, s’était prononcée contre l’arrestation de trois personnes qui avaient… après avoir rencontré M. Perthes et nos inquiétudes à ce sujet, mais son travail se poursuit. Et comme contact, je te laisse… Je te donne une personne que tu pourras contacter plus tard. Sur ce, permettez-moi de céder la parole à notre invité. Attendez une seconde, s’il vous plaît.

    Tags : Environnement, climat, développement, maintien de la paix, réfugiés, Soudan, Ethiopie, République Centrafricaine, Conseil économique et social, Sahara Occidental,

    UN Press, 05/11/2021

  • RCA: Le HCR relance l’aide au retour des réfugiés

    RCA: Le HCR relance l’aide au retour des réfugiés. 250 réfugiés ont quitté le camp de Mole à bord de camions pour se rendre dans la ville de Zongo, dans la province du Sud-Ubangi

    Le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, a annoncé mardi avoir relancé une opération pour aider des milliers de personnes qui ont fui la République centrafricaine (RCA) pour se réfugier en République démocratique du Congo (RDC), à rentrer volontairement dans leur pays.

    « Vendredi dernier, 250 réfugiés ont quitté le camp de Mole à bord de camions pour se rendre dans la ville de Zongo, dans la province du Sud-Ubangi », a précisé une porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève.

    « Ce mardi matin, un deuxième convoi de 250 personnes a quitté le camp. Plus tard dans la journée, ils traverseront la rivière Ubangi en bateau pour rejoindre Bangui, la capitale de la République centrafricaine après une traversée de 20 minutes », a-t-elle ajouté.

    Les opérations de rapatriement volontaire ont débuté en novembre 2019 après la signature d’un accord tripartite entre les deux pays et le HCR à Kinshasa en juillet de la même année. Elles ont été interrompues en mars 2020, les deux pays ayant fermé leurs frontières pour éviter la propagation de la Covid-19. Les opérations ont à nouveau été reportées en décembre 2020 suite aux violences liées à l’élection présidentielle en RCA.

    « Les gens ne retournent que dans les zones où la sécurité s’est améliorée au cours des six derniers mois, comme Bangui et les préfectures d’Ombella Mpoko et de la Lobaye. La plupart de ceux qui se préparent à rentrer ont fui leurs maisons à cause des violences de 2013 », a indiqué la porte-parole.

    Vols de rapatriement
    Le HCR et ses partenaires vont également organiser prochainement des vols de rapatriement volontaire pour les réfugiés vivant dans le camp d’Inke, dans la province du Nord-Ubangi.

    Le transport aérien est nécessaire en raison des distances et du mauvais état des routes. Les réfugiés commenceront leur voyage par la route vers la capitale provinciale du Nord-Ubangi, Gbadolite, à environ 40 kilomètres du camp d’Inke. Des avions du service aérien humanitaire (UNHAS) les transporteront ensuite vers Bangui.

    Jusqu’à présent, près de 10.000 personnes vivant dans le camp d’Inke, dans la province du Nord-Ubangi, et dans les camps de Mole et Boyabu, dans la province du Sud-Ubangi, se sont inscrites pour un rapatriement volontaire sur les 47 000 réfugiés accueillis dans les trois camps.

    Le HCR fournit une assistance en espèces aux réfugiés qui retournent chez eux. En outre, le HCR et ses partenaires travaillent avec le gouvernement sur des projets de réintégration en RCA, notamment dans les domaines de l’éducation et de l’agriculture.

    Quelque 206.346 réfugiés centrafricains vivent dans des camps et avec des communautés d’accueil dans les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et du Bas-Uele en RDC. Le HCR et ses partenaires prévoient d’aider 6.500 d’entre eux à rentrer chez eux cette année. Au cours des deux dernières années, le HCR a aidé plus de 5.000 réfugiés à rentrer en RCA depuis la RDC.

    Au 30 septembre 2021, 684.718 réfugiés et demandeurs d’asile sont accueillis au Cameroun, en RDC, en République du Congo et au Tchad.

    ONU Info, 26/10/2021

  • Point de presse quotidien du Bureau de l’ONU

    ONU, Ethiopie, santé, crimes, réfugiés, questions humanitaires, Eswatini, Haiti, Afghanistan, RDC, Congo, Syrie, Libye,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Briefing hybride aujourd’hui

    Dans peu de temps, évidemment, nous aurons Monica [Grayley] pour vous informer au nom du [Président de l’Assemblée générale], puis, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, c’est Irene Khan, et elle sera ici dans cette salle pour vous informer.

    ** Éthiopie

    Depuis l’Éthiopie, nous avons reçu des rapports alarmants d’attaques aériennes ce matin, et celles-ci ont apparemment eu lieu dans les zones résidentielles de la capitale du Tigré, Mekelle. Nous essayons toujours de vérifier les détails des frappes aériennes, mais nous sommes profondément préoccupés par l’impact potentiel sur les civils qui résident ou travaillent dans les zones touchées.

    Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’escalade du conflit dans le nord de l’Éthiopie, comme l’illustrent les frappes aériennes à Mekelle aujourd’hui. Il souligne que toutes les parties doivent éviter de cibler des civils ou des infrastructures civiles. Le Secrétaire général réitère son appel à l’arrêt de toutes les hostilités. Il exhorte les parties à donner la priorité au bien-être de la population et à fournir le soutien nécessaire à l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle, notamment en facilitant la circulation du carburant et des médicaments.

    Comme nous vous l’avons dit, le manque de fournitures essentielles, en particulier d’argent et de carburant, perturbe gravement les opérations d’aide au Tigré, où au moins 400 000 personnes sont confrontées à des conditions de famine.

    Et nous rappelons une fois de plus à toutes les parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles. Cela comprend des centaines de travailleurs humanitaires sur le terrain qui travaillent sans relâche pour fournir une assistance à des millions de civils pris dans les combats.

    Et ce fait que les civils soient pris dans les combats et les combats eux-mêmes nous oblige à réduire les opérations de sauvetage lorsque les gens en ont le plus besoin, y compris les distributions de nourriture, la distribution d’eau et les services de santé.

    Dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar, notre capacité à atteindre les personnes qui ont un besoin urgent d’assistance – y compris de nombreuses personnes qui ont été déplacées à plusieurs reprises – a été entravée par l’escalade des combats.

    Nous appelons instamment toutes les parties à autoriser et à faciliter le passage rapide et sans entrave des fournitures de secours et du personnel humanitaire vers toutes les zones ayant des besoins humanitaires, y compris celles touchées par les récents combats. Ces fournitures comprennent du carburant et de l’argent, sans lesquels les humanitaires ne peuvent pas faire leur travail, et des médicaments, afin que nos collègues puissent atteindre les personnes qui ont désespérément besoin d’aide.

    ** Eswatini

    J’ai une déclaration sur la situation à Eswatini :

    Le Secrétaire général suit avec préoccupation les événements en cours à Eswatini, notamment le récent déploiement de forces de sécurité armées dans diverses écoles, les informations faisant état d’un recours excessif à la force en réponse aux manifestations d’étudiants et la fermeture indéfinie d’écoles. Cela affecte négativement les enfants et les jeunes.

    Le Secrétaire général réitère l’importance de permettre au peuple d’Eswatini d’exercer pacifiquement ses droits civils et politiques. Il exhorte le gouvernement à veiller à ce que les forces de sécurité agissent conformément aux normes internationales pertinentes en matière de droits de l’homme, y compris la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

    Il condamne tous les actes de violence et exhorte toutes les parties et les médias à s’abstenir de désinformation, de discours de haine et d’incitation.

    Nous restons déterminés à travailler avec le gouvernement et le peuple d’Eswatini, et tous les partenaires, pour parvenir à un règlement pacifique.

    ** Afghanistan

    Passons à l’Afghanistan : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont annoncé aujourd’hui la reprise des vaccinations contre la polio à domicile dans tout le pays, et c’est la première fois en trois ans.

    La campagne, qui reprendra le 8 novembre, cible plus de 3,3 millions d’enfants qui étaient auparavant restés inaccessibles à une campagne de vaccination. Une deuxième campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite sera synchronisée avec la campagne contre la poliomyélite au Pakistan en décembre.

    Pendant ce temps, avant l’hiver, la communauté humanitaire s’intensifie pour aider des milliers de familles avec une aide en espèces, des vêtements chauds, des couvertures, de l’argent pour le loyer et la réparation d’abris. Des évaluations des besoins sont en cours dans tout le pays.

    Nos collègues humanitaires nous disent que les distributions d’aide continuent. La semaine dernière, plus de 56 000 personnes dans l’est du pays ont reçu une aide humanitaire d’urgence. Il s’agit notamment de 54 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire qui ont reçu des rations alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que de 2 100 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 259 rapatriés.

    Près de 39 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans les provinces de Nangarhar, Kunar et Laghman.

    L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui recherche un peu plus de 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes jusqu’à la fin de cette année, est financé à 45 %. Ce nombre augmente, mais nous avons encore besoin de plus de transformation des promesses de dons en espèces.

    ** Haïti

    Sur Haïti, nos collègues sur le terrain nous disent que la recrudescence récente de la violence des gangs, y compris les enlèvements, impacte les opérations de secours.

    Le représentant résident du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) – qui agit actuellement en tant que coordonnateur résident et humanitaire, Fernando Hiraldo – déclare que la violence, les pillages, les barrages routiers et la présence persistante de gangs armés constituent tous des obstacles à l’accès humanitaire. La situation est encore compliquée par de très graves pénuries de carburant et une offre réduite de marchandises.

    M. Hiraldo a ajouté que l’insécurité croissante non seulement entrave la réponse humanitaire, mais crée de nouveaux besoins humanitaires. Depuis juin, la violence des gangs à Port-au-Prince a déplacé au moins 19 000 personnes et touché plus de 1,5 [million] de femmes, d’hommes et d’enfants.

    Haïti, comme vous le savez, traverse de multiples crises, dont les séquelles du séisme du mois d’août. Dans tout le pays, 4,3 millions de personnes connaissent un niveau élevé d’insécurité alimentaire, contre 4 millions en août de l’année dernière.

    ** Colin Powell

    En réponse aux questions que j’ai reçues ce matin, je peux vous dire que le Secrétaire général est attristé par le décès de Colin Powell, l’ancien secrétaire d’État américain.

    M. Powell, qui a été le premier secrétaire d’État afro‑américain, a mené une brillante carrière, tant dans le domaine de la défense que de la politique étrangère.

    Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances à la famille endeuillée, au Gouvernement et au peuple des États-Unis.

    ** République Démocratique du Congo

    Quelques annonces de voyage à faire : le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, se rendra demain en République démocratique du Congo. Il [sera là jusqu’au dimanche 24 octobre]. La visite sera l’occasion d’évaluer les développements récents liés à la situation politique et sécuritaire, ainsi que les principaux défis associés à la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies.

    Au cours de sa visite, M. Lacroix rencontrera les autorités nationales et provinciales, des représentants clés de la politique et de la société civile, notamment des associations de femmes et de jeunes, ainsi que des chefs religieux. Dans la province du Tanganyika, M. Lacroix portera une attention particulière à la transition de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO). Au Nord-Kivu, il fera le point sur les efforts de la Mission pour relever les défis politiques et sécuritaires persistants et échangera sur les façons dont l’ONU peut au mieux relever ces défis.

    Il exprimera aussi, bien entendu, son soutien et sa reconnaissance pour le travail que nos collègues font là-bas sur le terrain.

    ** Libye

    La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est arrivée en Libye pour le début d’une visite de cinq jours qui la verra discuter du soutien de l’ONU au processus politique et d’autres questions, notamment le retrait des forces étrangères et mercenaires et les prochaines élections. A Tripoli aujourd’hui, elle devait rencontrer le Premier ministre Abdul Hamid Debeibah, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Khaled Mazen, et les adjoints du président du Conseil de la présidence.

    Le vendredi 22 octobre, Mme DiCarlo doit se rendre en Tunisie avant de retourner à New York.

    ** République Centrafricaine

    En ce qui concerne la République centrafricaine, vous aurez vu au cours du week-end que le Secrétaire général s’est félicité de la déclaration unilatérale d’un cessez-le-feu annoncée par le Président Faustin Archange Touadéra.

    Le Secrétaire général a salué cette étape cruciale, conformément à la Feuille de route commune pour la paix en République centrafricaine, adoptée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, et a appelé toutes les autres parties à respecter immédiatement ce cessez-le-feu et à renouveler leurs efforts pour mettre en œuvre l’accord de paix de 2019.

    Cette déclaration a été partagée avec vous.

    ** Conseil de sécurité

    Et ici au Conseil de sécurité, la République centrafricaine était aussi à l’ordre du jour.

    Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, a également félicité le Président et son gouvernement pour la déclaration de cessez-le-feu, la qualifiant de grande ouverture au dialogue. Il a également appelé tous les groupes armés et leurs dirigeants à souscrire sincèrement au processus de paix.

    La mission de l’ONU, a-t-il ajouté, entend faire un usage optimal de ses bons offices et de sa Force pour accroître la contribution des partenaires internationaux au processus de paix.

    M. Ndiaye a conclu son propos en appelant au soutien de tous les membres du Conseil pour s’engager, tant séparément que collectivement, avec tous les acteurs centrafricains et de la région pour faire de la cessation immédiate des hostilités et du cessez-le-feu une réalité.

    ** Syrie

    Vous aurez vu que la Sixième Session du Comité Constitutionnel Syrien Small Body a commencé ses travaux aujourd’hui à Genève. Cette convocation faisait suite à une série de réunions dimanche au cours desquelles l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, s’est réuni avec les coprésidents désignés par les parties.

    M. Pedersen a annoncé que les parties étaient parvenues à un consensus sur la manière d’aller de l’avant et que les deux coprésidents étaient convenus de lancer un processus de rédaction d’une réforme constitutionnelle en Syrie. L’Envoyé a également souligné que le processus constitutionnel est important mais ne peut à lui seul résoudre le conflit.

    ** COVAX

    Une mise à jour rapide de COVAX en provenance de Colombie : ils ont reçu 2,6 millions de doses via COVAX aujourd’hui. Cela porte le nombre total de doses qu’ils ont reçues via COVAX à plus de 10,8 millions, aidant les autorités à poursuivre le déploiement de la [campagne de vaccination].

    Au cours du week-end, le Guatemala a reçu plus de 155 000 doses données par l’Espagne via COVAX, et nous les remercions. Le Guatemala a maintenant reçu plus de 2,2 millions de doses [via COVAX].

    Comme vous le savez, l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) fournit un soutien logistique sur les vaccins dans la région.

    ** Contribution financière

    Et, enfin, je tiens à remercier le Bélarus pour son versement intégral au budget ordinaire. Nous sommes maintenant à 131 [pays entièrement libérés].

    ** Questions et réponses

    Benno ?

    Question : Suivi de Colin Powell. Il y a eu son célèbre discours en 2003 au Conseil de sécurité. Cela a-t-il une influence sur la façon dont les Nations Unies se souviennent de lui ?

    Porte – parole : Je veux dire, un homme qui a occupé des postes de direction au fil des ans aux États-Unis et dans le pays hôte est décédé, et nous lui adressons nos pensées et nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Edie puis James.

    Question : Merci, Steph. Un suivi d’abord sur l’Éthiopie. Quelle est la présence de l’ONU à Mekelle, où ont eu lieu ces attaques aériennes frappant des civils ?

    Porte – parole : Nous avons… Je ne vais pas entrer dans les chiffres exacts, mais nous en avons quelques centaines sur le terrain. Mais à la lumière des contraintes opérationnelles et de la situation sécuritaire fragile dans le nord de l’Éthiopie, nos partenaires humanitaires ont constamment revu leur présence pour s’assurer qu’ils sont en mesure de soutenir les opérations et de maintenir leur devoir de diligence envers leur personnel sur le terrain.

    La semaine dernière, plusieurs organisations humanitaires ont réduit leur présence au Tigré, notamment en raison de l’absence de fournitures essentielles, notamment de carburant. Au total, il y a environ 1 300 travailleurs humanitaires au Tigré.

    Question : Et cela inclut… uniquement l’ONU ou l’ONU et les partenaires humanitaires ?

    Porte – parole : Ce sont nous et nos partenaires humanitaires.

    Question : Et une autre question, sur la République centrafricaine, l’ONU a été critiquée par au moins un membre du Conseil de sécurité pour avoir fait un rapport qui faisait référence aux partenaires bilatéraux du Gouvernement sans les nommer. Pouvez-vous nous dire pourquoi ces partenaires n’ont pas été nommés ?

    Porte – parole : Non, je… le rapport a été publié, rendu public. Je n’ai rien à ajouter.

    James?

    Question : Donc, vous dites qu’il y a plusieurs centaines d’agents de l’ONU à Mekelle. Le gouvernement… le porte-parole du gouvernement éthiopien dit que… que « les frappes aériennes n’ont pas eu lieu ; c’est un mensonge absolu. Pourquoi le gouvernement éthiopien attaquerait-il sa propre ville ? Mekelle est une ville éthiopienne. Alors, pouvez-vous confirmer que ces frappes aériennes ont bel et bien eu lieu à partir de votre personnel au sol ?

    Porte – parole : D’accord. Tout d’abord, je voulais dire quelques centaines… de personnel de l’ONU au Tigré. D’accord.

    Question : Pas à Mekelle… ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Exactement. Nous avons un numéro à Mekelle. Je ne peux pas m’inquiéter que ces frappes aériennes aient eu lieu. Nous voyons ces rapports. Nous les examinons.

    Question : Pourriez-vous essayer de nous répondre plus tard dans la journée ? Parce que si vous avez du personnel là-bas, il est assez important que nous le découvrions. [Discussion croisée]

    Porte – parole : Ouais. Oui. Bien sûr.

    Question : Si ce sont des frappes aériennes qui ont eu lieu, est-ce que c’est quelque chose, étant donné qu’il s’agit d’une ville d’environ un demi-million d’habitants, cela pourrait constituer des crimes de guerre ?

    Porte – parole : Ce qui est clair, c’est que les civils ne doivent jamais être ciblés. Les infrastructures civiles ne devraient jamais être ciblées. Ce sont des principes humanitaires de base. Quant à ce qui s’est passé exactement, nous n’avons pas assez de détails à ce stade.

    Question : Et pourrais-je en avoir un sur le Myanmar, où des prisonniers sont en train d’être libérés… Je pense que 5 600 sont censés être libérés. Quelle est la réaction de l’ONU face à la libération de prisonniers politiques au Myanmar ?

    Porte – parole : Je veux dire, nous avons vu ces… nous sommes au courant de ces rapports. Nous essayons d’obtenir plus de détails à ce sujet depuis notre bureau de pays.

    Je veux dire, comme vous le savez, le Secrétaire général a appelé à plusieurs reprises à la libération des prisonniers, à la fin des violences, à la fin de la répression que nous avons connue, et à ce que tout le monde… tous les prisonniers politiques soient libérés , y compris, bien sûr, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint.

    D’accord. Madame?

    Question : Steph, pour revenir à ce que Benno a dit tout à l’heure, voici un homme, Colin Powell, qui a menti aux membres du Conseil de sécurité et, grâce à lui, nous sommes allés à la guerre. Alors, devons-nous le traiter comme s’il était un héros ?

    Porte – parole : Je ne vais pas remettre en cause ce qui s’est passé au Conseil de sécurité ou ce qui s’est passé en Irak. Je pense que la position de l’ONU à l’époque était très claire. Un homme est décédé et nous lui adressons nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Correspondant : Mais à l’époque, l’ONU était contre cette guerre, et Kofi Annan l’a clairement dit.

    Porte – parole : J’y étais. J’étais là. Merci.

    D’accord. Attendez. Rick, vous avez une question sur Haïti, puis nous retournerons dans la salle.

    Question : Oui, Steph. J’ai une question sur Haïti construite autour du kidnapping de masse des missionnaires et des enfants qui s’est produit au cours du week-end. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il est temps pour… que les Nations Unies renforcent leur Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) pour… et notamment pour redéployer les forces de maintien de la paix en Haïti ? Quel est son point de vue sur ce sujet ?

    Porte – parole : Le Conseil de sécurité vient de prendre une décision sur ce que devrait être la présence de l’ONU en Haïti. Ils ont pris cette décision à un long débat vendredi. Nous continuerons, dans le cadre de ce mandat, à travailler avec les autorités haïtiennes pour renforcer les institutions démocratiques et l’ordre public d’Haïti.

    Je veux dire, pour le Secrétaire général, il est très préoccupé par ce que nous voyons, par la détérioration dramatique de la situation sécuritaire, qui inclut ces enlèvements endémiques. Je veux dire, certains font les gros titres et d’autres pas, mais nous savons que les enlèvements sont monnaie courante.

    Il incombe au gouvernement d’Haïti de se concentrer sur les défis sécuritaires, notamment de redoubler d’efforts pour réformer et renforcer la capacité de la police nationale à assurer la sécurité publique, et tous ces crimes doivent faire l’objet d’enquêtes.

    Iftikhar, et puis je reviendrai vers vous.

    Question : Merci, Steph. Dans une lettre aux talibans, Malala Yousafzai a lancé un appel puissant pour que les filles retournent à l’école secondaire. Le Secrétaire général a-t-il un commentaire à faire là-dessus ?

    Porte – parole : Nous avons toujours cru fermement que les filles devraient avoir les mêmes opportunités académiques que les garçons en Afghanistan. Je pense que nous avions ici jeudi ou vendredi le directeur adjoint de l’UNICEF qui l’a dit très clairement également, et c’est le message que nous avons transmis à nos interlocuteurs en Afghanistan.

    Benno ?

    Question : Merci. Il y a des rapports sur une nouvelle arme hypersonique en provenance de Chine. La Chine n’a pas vraiment précisé ce que c’était. Y a-t-il quelque chose que vous en savez ? Et aussi, y a-t-il de quoi s’inquiéter?

    Porte – parole : Personnellement, je… nous n’avons aucune information à part ce qui se passe dans la presse. Donc, je n’ai pas de commentaire sur un cas particulier, mais nous sommes très préoccupés par l’absence de progrès que nous avons constaté au niveau mondial sur les questions de désarmement.

    D’accord. Laissez-moi voir s’il y a des questions dans le chat. Sinon, nous allons maintenant passer la parole à Monica, et alors s’il vous plaît ne le faites pas pour… oh, James et ensuite l’invité après ça. Oui?

    Question : Ouais. Juste j’en ai eu un autre sur le Myanmar. L’envoyée spéciale de l’ONU, Christina Schraner Burgener, se retire très prochainement. Nous le savons depuis un certain temps. Avons-nous un nouveau…

    Porte – parole : Nous espérons avoir quelqu’un annoncé…

    Correspondant : Avant que son temps ne soit écoulé. Je veux dire, ça… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je ne veux pas dire… Non, c’est clairement… nous savons… comme vous l’avez dit, nous savons cela depuis un certain temps et un départ annoncé , comme nous le disons, donc nous espérons avoir quelqu’un annoncé bientôt.

    Question : D’accord. Et dernière chose, en ce qui concerne le COVID dans ce bâtiment et les journalistes qui doivent maintenant montrer leur statut vaccinal, je voulais vérifier parce que l’ONU a dit que le personnel de l’ONU orienté vers l’avant est censé être vacciné. Comment se passe la conformité ? Les gens y obéissent-ils ? Êtes-vous… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Nous sommes… Je veux dire, nous n’avons aucun problème de conformité pour autant que je sache de ce côté-là.

    D’accord. Benno ?

    Question : je suis désolé. Juste un suivi. Donc, cette règle est déjà en place, n’est-ce pas, puisque… [Discussion croisée]

    Porte – parole : C’est exact, pour le Général… c’était en place… a commencé à être en place pour l’Assemblée Générale.

    Correspondant : Parce que je devais envoyer mon vaccin COVID…

    Porte – parole : Non, non, non. Je suis désolé. On parle du personnel.

    Concernant les journalistes, c’est quelque chose que nous avions demandé, je pense, un délai du 15 octobre ; nous l’avons prolongé de quelques jours. Mais nous sommes… Je suis personnellement très catégorique pour que les gens dans cette pièce soient complètement vaccinés.

    Question : Avez-vous un certain nombre de…

    Porte – parole : Pour les journalistes ?

    Question : Peut-être pour les journalistes et tous ensemble pour les gens qui ont juste refusé et dit non, alors je ne reviens pas ?

    Porte – parole : Non, je n’ai pas de chiffres pour le personnel là-dessus. Et les journalistes, je pense, la preuve sera dans le pudding de qui vous voyez dans cette pièce et qui vous ne voyez pas dans cette pièce. [Rire]

    Edie Lederer ?

    Question : Juste une dernière question à ce sujet. La sécurité de l’ONU va-t-elle obtenir une liste des personnes qui n’ont pas soumis d’informations sur la vaccination ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je veux dire, le but est de faire en sorte que les personnes qui n’ont pas… les journalistes qui n’ont pas soumis les informations de vaccination n’aient pas accès à ce bâtiment dans un court laps de temps. Le taux de vaccination du personnel de l’ONU, m’a-t-on dit, par mon fidèle personnel est d’environ 87,08 % de personnes entièrement vaccinées, le personnel au total.

    Question : [Hors micro, inaudible]

    Porte – parole : Non, le personnel orienté vers l’avant, je pense que tous ceux qui étaient censés être vaccinés parce qu’ils sont orientés vers l’avant ont été vaccinés, mais c’est rapporté, autodéclaré.

    D’accord. Monica, et s’il te plaît, n’oublie pas le rapporteur spécial après. Merci.

    UN Press, 18/10/2021